Les Vraies Voix - Émission du 10 février

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, François Pupponi, René Chiche, Philippe Charlez, expert en questions énergétiques, auteur de Les 10 commandements de la transition énergétique publié chez VA presse et Philippe Moreau Chevrolet, fondateur de l’agence de communication MCBG et professeur à Sciences-po.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-02-10##

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Transcript
00:00:00 Les vraies voix sur radio 17h20 Philippe David, Cécile de Ménibus
00:00:05 Bonjour bienvenue c'est les vraies voix c'est vendredi on n'est pas tout à fait prêts
00:00:11 vous ne l'entendez pas mais moi je vous le dis on n'est pas prêts mais c'est pas grave on n'est pas fini d'habiller on n'est pas
00:00:16 maquillé on sait pas laver les dents. Vous partez pour vous. Mais c'est pas grave c'est vendredi
00:00:20 Vous savez que c'est votre émission on est ravi de vous retrouver 0 826 300 300 il n'y a qu'un numéro c'est le nôtre
00:00:28 n'hésitez pas bien entendu à commenter cette actualité
00:00:31 aujourd'hui qui est encore chargée un mon cher Philippe David comment ça va Philippe ?
00:00:34 ça va très bien et vous ?
00:00:36 comme un vendredi c'est à dire le paquet de linex à la main en pensant que les vraies voix vont nous manquer pendant 48 heures
00:00:41 Quel menteur mais qu'il ment bien
00:00:43 Je les cherche dans ma poche
00:00:46 En tout cas on vous souhaite la bienvenue allez au sommaire de cette émission
00:00:54 Renationaliser EDF peut-il faire baisser la facture d'électricité ?
00:00:57 l'assemblée nationale a adopté une proposition de loi du député PS Philippe Brun pour renationaliser intégralement EDF
00:01:04 Oui l'état aurait une vraie main mise sur les prix si on en croit des experts est-ce que pour vous
00:01:10 renationaliser intégralement EDF peut-il faire baisser votre facture d'électricité ou faut-il plus pragmatiquement peut-être on en parlera avec notre expert
00:01:18 sortir du marché européen de l'électricité
00:01:21 vous travaillez à EDF vous travaillez chez des sous-traitants l'EDF chez des distributeurs d'électricité on attend votre appel au 0 826 300 300
00:01:28 Pendant que vous le disiez Philippe c'est monté de 65 % à 67 % de oui on peut faire baisser la facture d'électricité
00:01:35 18h30 clash et provocation permanente la stratégie peut-elle être gagnante pour LFI
00:01:41 entre le chahut dans les hémicycles le clash à répétition
00:01:45 les départs soudains des plateaux tv les tweets controversés la France insoumise
00:01:50 ne cesse d'adopter une stratégie conflictuelle à l'égard du gouvernement
00:01:53 oui et d'ailleurs au sein même de la nupes des députés craignent une décrédibilisation
00:01:57 il faut dire que le parti le LFI auprès de l'opinion
00:02:02 fait devient un parti repoussoir beaucoup plus que le RN même si on en croit des sondages d'opinion
00:02:07 d'ailleurs rappelons qu'un sondage ifop à la veille du premier tour de la présidentielle
00:02:11 mettait en quatre secondes tour le Pen Mélenchon Marine Le Pen largement gagnante
00:02:14 est-ce que pour vous le clash permanent
00:02:16 ça conduit au crash ou est-ce que pour vous ça peut conduire vers le haut aux élections suivantes
00:02:21 venez nous le dire au 0 826 300 300
00:02:24 en tout cas est-ce que cette stratégie est gagnante pour la France insoumise vous dites non à 85 % venez nous le dire
00:02:29 0 826 300 300 bienvenue c'est les vrais voix
00:02:33 les vrais voix sud radio
00:02:35 et les vrais voix sont avec nous avec
00:02:37 Philippe Bilger qui est avec nous président de l'institut de la parole ça va mon Philippe
00:02:41 très bien je commence tout doucement et à la fin c'est formidable
00:02:45 après il est euphorique il jette la cravate il est fou
00:02:49 et pas que la cravate
00:02:50 comme à l'assemblée nationale oui mais laissez nous du teasing au fur et à mesure
00:02:54 ça fait rêver la France déjà
00:02:56 René Chiche est avec nous le grand patron de presse
00:03:00 bonsoir
00:03:02 dimanche
00:03:04 gigantesque
00:03:06 je suis modeste
00:03:08 je ne sais pas où s'arrêtera cette montée en puissance
00:03:10 ce n'est qu'un début
00:03:12 François Puponi est avec nous
00:03:14 bonsoir François ancien maire de Sarcelles
00:03:16 et ancien député
00:03:18 comment ça va François ?
00:03:20 vous êtes content de venir ?
00:03:22 vous n'avez pas le choix
00:03:24 c'est vrai je suis content quand même
00:03:26 on l'a attaché et on l'a fait venir
00:03:28 à quel point vous avez demandé les horaires ?
00:03:30 c'est vrai
00:03:32 il ne faut pas être en retard
00:03:34 est-ce qu'on est vraiment obligé de rester juste debout ?
00:03:36 mais oui c'est sûr
00:03:38 et Emmanuel de Montpellier est avec nous
00:03:40 bonsoir Emmanuel
00:03:42 bonsoir
00:03:44 comment ça va Emmanuel ?
00:03:46 écoutez moi ça va bien
00:03:48 je suis ravi d'intégrer votre groupe
00:03:50 qui en jouet traite de sujets si graves
00:03:52 c'est agréable de voir quelque chose
00:03:54 traité avec aussi légèreté en même temps
00:03:56 c'est appréciable
00:03:58 en tout cas on dit des choses quand même
00:04:00 ah oui absolument
00:04:02 c'est bon balance
00:04:04 et vous vous travaillez dans quoi Emmanuel ?
00:04:06 si ce n'est pas indiscret
00:04:08 non ce n'est pas indiscret du tout
00:04:10 je travaille au sein des
00:04:12 services généraux de chef social
00:04:14 d'un grand groupe américain qui est installé en France
00:04:16 et mon travail
00:04:18 consiste à assurer la maintenance complète
00:04:20 d'un bâtiment qui fait 10 000 m2
00:04:22 à peu près
00:04:24 planifier l'entretien et puis
00:04:26 fluidifier un peu les échanges entre les gens
00:04:28 et vous êtes un homme heureux
00:04:30 oui absolument
00:04:32 on y travaille en tout cas
00:04:34 j'ai une ampoule à changer chez moi
00:04:36 vous pouvez passer
00:04:38 je croyais que c'était vous
00:04:40 non mais lui il a perdu
00:04:42 il s'en va
00:04:44 non mais Philippe
00:04:46 vous avez été monarque à un moment donné non ?
00:04:48 peut être dans une vie antérieure
00:04:50 on m'appelait le roi David
00:04:52 que j'ai bien connu
00:04:54 alors mon cher Emmanuel
00:04:56 ils vont se vendre
00:04:58 pour pouvoir jouer contre vous
00:05:00 au quiz de l'actu
00:05:02 qui est assez
00:05:04 il est pas mal le quiz de l'actu
00:05:06 et notre ami René Fige
00:05:08 va se vendre
00:05:10 aujourd'hui je vais être neutre
00:05:12 je vais faire mon pire coup Bertin
00:05:14 l'important c'est de participer Emmanuel
00:05:16 alors avec moi, contre moi
00:05:18 sur moi, sous moi, près de moi, à côté de moi
00:05:20 vous, vous, vous serez gagnant
00:05:22 vous serez gagnant à tous les coups
00:05:24 mais René vous êtes répugnant
00:05:26 c'est pas moi qui fais ce qu'on dit
00:05:28 c'est pas d'innocence Philippe
00:05:30 non mais je n'ai jamais proposé ça
00:05:32 Emmanuel je ne sais pas vous
00:05:34 mais je parle du jeu
00:05:36 ça donne pas envie, excusez moi
00:05:38 qu'elle est méchante
00:05:40 non mais c'est comme une relation
00:05:42 avec quelqu'un, si elle se déshabille
00:05:44 entièrement comme ça tout de suite ça donne pas envie
00:05:46 ça dépend
00:05:48 faut me rappeler les règles
00:05:50 (rires)
00:05:52 j'ai créé une embrouille
00:05:54 j'ai créé une embrouille
00:05:56 François Pipponi
00:05:58 vendez-vous
00:06:00 écoutez moi je suis prêt à discuter
00:06:02 à dialoguer avec vous de tout ce que vous voulez
00:06:04 je suis dispo, open
00:06:06 mais il veut vous humilier au jeu aussi
00:06:08 vous inquiétez pas
00:06:10 c'est votre adversaire
00:06:12 je suis open dans l'adversité
00:06:14 pas de problème, on est prêt
00:06:16 à monter sur le ring
00:06:18 Emmanuel je vous le dis, François Pipponi est corse
00:06:20 après il fait ce qu'il veut
00:06:22 moi c'est très simple
00:06:24 Philippe Bilger, allez-y
00:06:26 moi ça va être très simple Emmanuel
00:06:28 une espérance, la victoire
00:06:30 une certitude, la défaite
00:06:32 (rires)
00:06:34 alors Emmanuel vous restez avec nous
00:06:36 pendant toute l'émission on vous laisse réfléchir
00:06:38 en attendant c'est la réquisitoire du procureur
00:06:40 Les vraies voix sud radio
00:06:42 le réquisitoire du procureur
00:06:44 Philippe Bilger
00:06:46 Monsieur le procureur veut requérir
00:06:48 contre le fait de donner systématiquement raison
00:06:50 à la rue et au nombre
00:06:52 Oui, de la même manière
00:06:54 nous en avons discuté hier
00:06:56 ou avant-hier, de la même
00:06:58 manière que je ne constate pas que
00:07:00 toute évolution politique
00:07:02 soit une trahison, de la même
00:07:04 manière, je me
00:07:06 demande si
00:07:08 on n'exagère pas le caractère
00:07:10 probatoire
00:07:12 de manifestation
00:07:14 considérable et
00:07:16 évidemment de l'influence
00:07:18 de la rue sur le débat
00:07:20 parlementaire, je veux dire
00:07:22 ce qui m'intéresserait et c'est
00:07:24 là où nos chroniqueurs
00:07:26 et notamment le très grand patron de presse
00:07:28 va être très...
00:07:30 c'est le fait, à partir de quand
00:07:32 un pouvoir
00:07:34 doit-il considérer
00:07:36 que les manifestations
00:07:38 monstres, considérables
00:07:40 peut-être celles de demain
00:07:42 ont tellement d'importance
00:07:44 qu'en réalité il doit plier
00:07:46 je me demande
00:07:48 s'il peut
00:07:50 y avoir un
00:07:52 comment dirais-je, un raisonnement
00:07:54 qui permet de savoir
00:07:56 très explicitement pour un pouvoir
00:07:58 le moment où la rue
00:08:00 doit l'emporter malgré
00:08:02 son avis contraire. - Le moment où ça
00:08:04 arrive c'est quand il y a un cumul de deux
00:08:06 événements
00:08:08 le nombre
00:08:10 mais le nombre ne suffit pas, un gouvernement
00:08:12 ne rencontrera jamais s'il y a du monde dans la rue
00:08:14 c'est le nombre et le blocage
00:08:16 c'est quand une grève devient
00:08:18 impopulaire, que les gens disent "ce n'est plus possible"
00:08:20 "on en a marre, ça ne peut pas continuer"
00:08:22 donc que le gouvernement retire
00:08:24 sa loi, parce que c'est la loi
00:08:26 qui bordélise le tout, même si
00:08:28 c'est pas forcément vrai, mais en tout cas c'est ce que ressent le peuple
00:08:30 là le gouvernement ne peut pas tenir. Et toutes les
00:08:32 expériences qu'on a
00:08:34 connues c'est celle-là. - Le monde coupe
00:08:36 sauf l'école libre où il n'y avait
00:08:38 pas eu de blocage du pays, où le gouvernement
00:08:40 a reculé en 84. - Oui, c'est le début
00:08:42 il faut resituer, c'est
00:08:44 Mitterrand, il vient d'arriver, c'est compliqué
00:08:46 bon, c'était
00:08:48 ok, mais sinon après c'est
00:08:50 le monde, plus le blocage
00:08:52 et j'ai bien peur que c'est ce qui arrive
00:08:54 pour ces grèves, c'est qu'il y aura du monde pendant un mois
00:08:56 et puis au bout du début mars
00:08:58 ce sera les grèves dures et les
00:09:00 blocages, et là devant l'impopularité
00:09:02 le gouvernement a peu d'autres
00:09:04 solutions que de retirer le texte.
00:09:06 - C'est vrai que je partage l'avis de mes
00:09:08 deux compères, maintenant on va voir
00:09:10 si les futures manifestations
00:09:12 des prochains jours et les futurs blocages éventuels
00:09:14 du mois de mars, effectivement vont peut-être
00:09:16 contraindre le gouvernement à faire un peu marche arrière
00:09:18 mais moi, je suis d'accord avec Bill Gerhard, je pense
00:09:20 pas que la rue doit faire la loi
00:09:22 on a quand même un parlement, on a un
00:09:24 président qui a présenté son projet, qui a fait
00:09:26 quand même un effort
00:09:28 sur sa compréhension vis-à-vis
00:09:30 de la paix - Mais c'est la démocratie quand même
00:09:32 - Oui, justement il a reculé au départ, il est passé
00:09:34 de 65 à 64 ans, il y a quand même une
00:09:36 compréhension des aspirations du peuple
00:09:38 et en même temps si la rue fait à chaque fois
00:09:40 la loi, c'est un petit peu quand même le début
00:09:42 de l'anarchie. Alors est-ce qu'il y aura des blocages ?
00:09:44 Je sais pas si on va être dans le contexte des années
00:09:46 précédentes, je sais pas si les gens aujourd'hui
00:09:48 auront envie d'être
00:09:50 en grève, de manifester pendant
00:09:52 des semaines et des semaines, alors on a les appels
00:09:54 effectivement des syndicats les plus
00:09:56 durs je dirais, qui le veulent, qui le souhaitent
00:09:58 y compris LFI d'ailleurs
00:10:00 mais moi je suis contre quand même
00:10:02 la prédominance
00:10:04 de la rue sur
00:10:06 l'état de droit, sur le parlement, sur
00:10:08 le politique. - Oui mais si la loi avait
00:10:10 suivi le chemin logique, classique
00:10:12 normal de l'Assemblée nationale
00:10:14 et puis du Sénat et on ne soit pas
00:10:16 allés dans une accélération, est-ce que les choses auraient été
00:10:18 différentes ? - La différence je pense qu'effectivement
00:10:20 la rue ne doit pas
00:10:22 diriger, on est d'accord, mais là
00:10:24 il y a quand même une législative où le président n'a pas eu
00:10:26 une majorité absolue. - Oui ?
00:10:28 - Et donc on est dans une situation un peu particulière
00:10:30 - Vrai - En plus, ça en rajoute un peu
00:10:32 sur le fait que la rue a
00:10:34 un peu plus de pouvoir qu'avant.
00:10:36 - Mais il a quand même une majorité relative et il peut s'allier
00:10:38 sur certains problèmes avec d'autres composantes.
00:10:40 - On verra bien le résultat. - Oui ? - Oui, il peut
00:10:42 mais est-ce qu'il va y arriver ?
00:10:44 - Oui. - Hier le premier article
00:10:46 est passé avec quelques voies d'avance
00:10:48 donc c'est avec...
00:10:50 Est-ce que la majorité aidée par
00:10:52 l'RLR, LRLR vont être capables de tenir
00:10:54 tout le long ? - Alors si vous me donnez
00:10:56 mon opinion, moi je pense que oui.
00:10:58 Je prends un pari, je pense que oui. - Pour le coup, moi si je peux
00:11:00 me permettre, la difficulté
00:11:02 c'est de tenir physiquement. Je suis pas inquiet
00:11:04 sur le fait que ça tienne politiquement.
00:11:06 Mais pour qu'une loi passe
00:11:08 ou pour pas être en minorité sur quelques amendements
00:11:10 il faut que la majorité soit là
00:11:12 24h/24, 7 jours, tout le temps.
00:11:14 Et sincèrement, pour avoir vécu... - Ça va être difficile à tenir.
00:11:16 - C'est physiquement dur. Il y a un moment, les gens ont besoin
00:11:18 de sortir, de partir, ils ont des rendez-vous
00:11:20 - Ils sont oxygénés. - Ils ont des apéritifs, des prospections.
00:11:22 Et oui, il y a un moment, il suffit
00:11:24 que sur 2-3 amendements ils soient battus
00:11:26 à quelques voies. - Et c'est terminé.
00:11:28 - On va parler après de Df, ils ont été battus à plate
00:11:30 à la clôture dans l'hémicycle. Et donc, pof !
00:11:32 Ça donne le sentiment que la majorité ne tient pas.
00:11:34 - Justement, vous nous lancez la perche, puisque
00:11:36 c'est le grand débat du jour sur la renationalisation
00:11:38 de Df.
00:11:40 Est-ce que ça peut faire baisser la facture d'électricité ?
00:11:42 Qu'en pensez-vous ? Vous nous répondez
00:11:44 oui, en majorité, on vous attend
00:11:46 sur ce sujet-là, qui est un sujet
00:11:48 un petit peu complexe, et c'est pour ça qu'on a essayé de
00:11:50 le clarifier un petit peu. - Il faut être au courant
00:11:52 quand même. - Oui, pourquoi ?
00:11:54 Il fait du Philippe David maintenant. - Mais qu'est-ce qu'on va avoir ?
00:11:56 - Je vous le dis, Philippe Charlesz.
00:11:58 - Voilà, Philippe Charlesz sera avec nous.
00:12:00 Absolument. Et puis, l'actu
00:12:02 en trois mots avec Félix Mathieu dans quelques instants.
00:12:04 Il s'en est passé beaucoup de choses
00:12:06 depuis hier, entre l'Assemblée nationale
00:12:08 ou à la télé. On vous fera un petit débrief
00:12:10 et on vous souhaite la bienvenue. 0826
00:12:12 300 300, Philippe Béleger est avec nous,
00:12:14 René Chiche est avec nous et François Puponnier est avec nous.
00:12:16 Et vous ? On vous attend, je t'en donnerai tout de suite.
00:12:18 Bienvenue à tous, c'est
00:12:20 vendredi.
00:12:22 J'ai pas besoin de dire tous les jours.
00:12:24 - C'est vendredi. - Non, pas "c'est vendredi".
00:12:26 Aujourd'hui, c'est spécial.
00:12:28 - Oui, mais c'est tous les jours spécial.
00:12:30 - Qu'est-ce que vous voulez qu'on vous dise ? - Le 10 février, c'est spécial.
00:12:32 - Absolument, avec Philippe Béleger, c'est spécial.
00:12:34 - Robinson David, à côté de vous,
00:12:36 comme c'est vendredi.
00:12:38 - Oh mon Dieu, mon Dieu. Avec notre
00:12:40 super rédacteur, patron de presse,
00:12:42 René Chiche. - Ça s'habitue un peu,
00:12:44 la super rédacteur. Il pensait
00:12:46 que vous devez garder un vocabulaire
00:12:48 dit tirambi pour lui.
00:12:50 - C'est vrai, j'essaie, j'essaie.
00:12:52 Mais j'ai peur qu'il s'habitue, c'est comme le quotidien
00:12:54 en couple, à force de dire des trucs,
00:12:56 on s'habitue, après il dit "bon, là, on se lasse".
00:12:58 - Vous voulez du dit tirambi pour François Puponi ?
00:13:00 - Allez-y. - Et François Puponi, le plus
00:13:02 grand corse devant Napoléon Bonaparte.
00:13:04 - Magnifique.
00:13:06 - Mais derrière, Pascal Paoli,
00:13:08 parce que c'est pas aussi con.
00:13:10 En temps, son préféré,
00:13:12 c'est quand même Paoli.
00:13:14 - Allez, tout de suite, l'actu en 3 mots avec
00:13:16 Félix Mathieu.
00:13:18 - Les vrais voici de radio. - Bonsoir Félix Mathieu.
00:13:20 - Bonsoir à tous. - Les 3 mots de cette actu
00:13:22 sont lenteur, ballon et décoration.
00:13:24 - La lenteur des secours en Turquie qui ne vont pas
00:13:26 aussi vite qu'espérait, reconnaît
00:13:28 pour la première fois le président Erdogan.
00:13:30 Le ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt
00:13:32 et d'Emmanuel Macron, sous le pied d'un député
00:13:34 insoumis, la majorité scandalisée,
00:13:36 Mélenchon relativise.
00:13:38 Et puis décoration, car Emmanuel Macron
00:13:40 pourrait retirer à Vladimir Poutine
00:13:42 la légion d'honneur que Jacques Chirac lui avait
00:13:44 remise. Décision exceptionnelle.
00:13:46 - Les vrais voici de radio.
00:13:48 - L'espoir
00:13:50 s'éteint en Turquie et en Syrie
00:13:52 une centaine d'heures après ce terrible séisme.
00:13:54 Les chances de retrouver des survivants
00:13:56 s'amenuisent cruellement. Le bilan dépasse
00:13:58 désormais les 21 700
00:14:00 morts. 4 ressortissants
00:14:02 français font partie des victimes, annonce
00:14:04 aujourd'hui le ministère des affaires étrangères.
00:14:06 Côté turc, un premier, mais à
00:14:08 culpa du président Erdogan.
00:14:10 - Les secours
00:14:12 ne vont pas aussi vite qu'espérait, reconnaît
00:14:14 pour la première fois le président turc,
00:14:16 très critiqué par sa population.
00:14:18 De son côté, l'ONU réclame
00:14:20 des fonds pour venir en aide à
00:14:22 874 000 personnes
00:14:24 démunies en Turquie, mais aussi en Syrie.
00:14:26 Situation particulièrement complexe
00:14:28 côté syrien où l'aide humanitaire
00:14:30 peine à passer non seulement dans les zones
00:14:32 sous contrôle gouvernemental, mais encore plus dans les zones
00:14:34 tenues par les rebelles opposés au régime
00:14:36 de Bachar el-Assad.
00:14:38 - Un petit commentaire, Philippe.
00:14:40 - C'est terrifiant, j'ai vu
00:14:42 des images en début d'après-midi.
00:14:44 Il y a une bonne nouvelle,
00:14:46 on va se dire, dans cette immensité tragique,
00:14:48 on a sauvé un petit bébé
00:14:50 de manière
00:14:52 inespérée.
00:14:54 Mais le reste, c'est terrifiant.
00:14:56 Et je ne suis pas sûr que, malgré
00:14:58 l'excellente appréciation
00:15:00 de Françoise de Goyer sur
00:15:02 l'immense solidarité,
00:15:04 j'ai entendu des échos contraires
00:15:06 en ce qui me concerne, qui laissaient
00:15:08 apparaître que les fractions
00:15:10 politiques, les antagonismes
00:15:12 forts dans la région
00:15:14 et dans les pays, demeureraient.
00:15:16 Et qu'ils ne facilitaient pas
00:15:18 la solidarité. - Je peux que confirmer.
00:15:20 Je suis très proche de la comité kurde.
00:15:22 La comité kurde de France s'est mobilisée,
00:15:24 j'étais avec elle hier soir, et elle a récolté
00:15:26 des biens alimentaires, des vêtements
00:15:28 et les ordres donnés
00:15:30 par le gouvernement turc, c'est "nous ne voulons
00:15:32 pas de vêtements usagés".
00:15:34 - D'accord. - "Nous voulons des vêtements
00:15:36 neufs". - Ah oui. - Oui.
00:15:38 - Donc l'interprétation qui est faite, c'est "soit il faut les acheter
00:15:40 là-bas", donc en fait les Kurdes
00:15:42 collectent des fonds pour permettre aux Kurdes
00:15:44 de Turquie ou de Syrie d'acheter
00:15:46 en Turquie et en Syrie.
00:15:48 - C'est compliqué dans un moment comme ça.
00:15:50 - Et l'autre risque, c'est
00:15:52 et donc on ne sait pas, moi je suis en contact avec
00:15:54 la cellule de crise du Quai d'Orsay, c'est comment
00:15:56 on arrive, parce qu'en fait, effectivement, il y a des zones
00:15:58 rebelles en Syrie, mais
00:16:00 entre la Turquie et la Syrie, c'est là où se trouvent
00:16:02 les Kurdes, et on voit bien que
00:16:04 l'aide humanitaire arrive
00:16:06 peu chez les Kurdes, avec un autre
00:16:08 élément qui est catastrophique,
00:16:10 c'est que là où il y a eu une partie tremblante terre,
00:16:12 les Kurdes gardent les soldats de Daesh
00:16:14 et que certains se sont
00:16:16 évadés, et que si on ne va pas les aider,
00:16:18 ils vont tous partir. Donc c'est une situation
00:16:20 et donc là-dessus se joue Bachar Al-Assad
00:16:22 qui ne laisse pas rentrer dans certaines zones,
00:16:24 Erdogan qui dit "on a du mal à arriver",
00:16:26 donc c'est extrêmement complexe parce qu'on se retrouve
00:16:28 au cœur des conflits entre la Syrie,
00:16:30 la Kurdistan... - Et on a toujours quand Bachar des dourmes.
00:16:32 - Mais alors le risque après de corruption
00:16:34 les uns et les autres est réel.
00:16:36 - Venons-en à l'examen de la réforme des retraites
00:16:38 de l'Assemblée Nationale, Félix. - Oui, c'est mouvementé.
00:16:40 Les députés ont adopté l'extinction
00:16:42 progressive de la plupart des régimes
00:16:44 spéciaux, c'est ce qui est prévu dans
00:16:46 l'article 1er de la réforme des retraites, qui a donc été
00:16:48 adopté. Nouvelle séance tendue au cours
00:16:50 de laquelle on fusait les accusations
00:16:52 d'obstruction lancées à la gauche,
00:16:54 séance marquée par la polémique
00:16:56 évidemment autour de ce député de la France insoumise
00:16:58 Thomas Porte, photographié hier
00:17:00 devant le ministère du Travail lors d'un rassemblement
00:17:02 d'inspecteurs du Travail, avec
00:17:04 sous son pied un ballon à l'effigie
00:17:06 d'Olivier Dussopt et du président Macron.
00:17:08 Excéder le ministre du Travail, d'ailleurs,
00:17:10 y a fait allusion tout à l'heure. - Mesdames et messieurs
00:17:12 les députés de la France insoumise, je vous dis, vos amendements
00:17:14 ne servent à rien, parce que
00:17:16 Monsieur Ottavel,
00:17:18 qu'est-ce que vous voulez ? Vous voulez quoi ?
00:17:20 Vous voulez recommencer ? Vous voulez ma tête
00:17:22 comme mon collègue ? C'est ça que vous voulez ?
00:17:24 Vous voulez continuer dans la violence ?
00:17:26 Vous voulez continuer dans la stigmatisation ?
00:17:28 Vous aussi, vous voulez poser avec ma tête
00:17:30 couvée ?
00:17:32 Vos amendements sont inutiles, c'est de l'obstruction
00:17:34 et votre comportement ne sert à rien !
00:17:36 - Une affaire
00:17:38 du ballon relativisée chez nos
00:17:40 confrères de BFM TV par le leader
00:17:42 de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. - Il a pris
00:17:44 le ballon. Qui a amené ce ballon ? Les
00:17:46 inspecteurs du Travail. Et donc,
00:17:48 il a donné un coup de pied dans un ballon.
00:17:50 C'est un très grand crime qui doit être immédiatement
00:17:52 puni. Y a des jeux de chamboule, tout
00:17:54 dans tout le pays, toutes les semaines.
00:17:56 Vous avez des piles de boîtes de conserve avec des
00:17:58 têtes de tout genre, des fois c'est la mienne. Et des gens
00:18:00 qui jettent des balles dedans, ça a toujours
00:18:02 existé. Tout d'un coup, vous êtes là. "Oh mon
00:18:04 Dieu, quelle horreur ! Un ballon ! Oh, qu'est-ce
00:18:06 qu'il a fait ? Je vous dis que c'est grotesque.
00:18:08 - En tout cas, le premier concerné, le député
00:18:10 Thomas Porte a été copieusement hué tout à l'heure
00:18:12 quand il a voulu prendre la parole à l'Assemblée nationale.
00:18:14 - Calmez-vous, collègues, y a pas de ballon ici.
00:18:16 - Calmez-vous, collègues, y a pas de ballon ici.
00:18:18 - Calmez-vous, collègues, y a pas de ballon ici.
00:18:20 - Calmez-vous, collègues, y a pas de ballon ici.
00:18:22 - Thomas Porte qui prend
00:18:24 à partie du regard la présidente
00:18:26 de l'Assemblée nationale, Yael Brun-Pivet,
00:18:28 en lui faisant signe qu'il ne peut pas parler,
00:18:30 il s'attire alors cette réponse. - Soyez pas étonnés,
00:18:32 mon cher collègue, soyez pas étonnés.
00:18:34 Allez, un peu
00:18:36 de silence, s'il vous plaît.
00:18:38 S'il vous plaît.
00:18:40 Silence, allez-y, exprimez-vous.
00:18:42 - Merci, madame la présidente.
00:18:44 - Merci, madame la présidente.
00:18:46 - Monsieur Porte, je crois
00:18:48 que l'hémicycle vous demande des excuses.
00:18:50 - Je crois que l'hémicycle vous demande des excuses.
00:18:52 - En tout cas, au-delà
00:18:54 de cette polémique, le premier article
00:18:56 donc a été adopté à 181
00:18:58 voix pour, contre
00:19:00 163 voix contre.
00:19:02 - François Puponi, quand vous étiez député,
00:19:04 vous auriez imaginé ça, à un moment donné, un jour ?
00:19:06 - Oui, il y a eu des moments où ça existait.
00:19:08 Et ça existe
00:19:10 à un moment très particulier, c'est quand
00:19:12 les oppositions ont le sentiment
00:19:14 qu'ils vont pouvoir faire tomber le gouvernement.
00:19:16 Je l'ai vécu
00:19:18 pendant la période 2007-2012.
00:19:20 On voyait bien la droite
00:19:22 en train de vaciller, et là ça vous donne
00:19:24 de l'adrénaline. Alors, c'est pas
00:19:26 à l'honneur de la démocratie, mais
00:19:28 quand vous êtes dans l'hémicycle, à un moment, vous oubliez
00:19:30 où vous êtes, c'est des heures
00:19:32 et des heures de travail, et ça dérape.
00:19:34 Et ça peut finir aux mains. Les bagarres,
00:19:36 les huissiers sont là pour séparer, des insultes.
00:19:38 Alors, c'était vrai avant. Mais avec
00:19:40 la France insoumise, c'est organisé.
00:19:42 C'est-à-dire qu'avant, ça pouvait déraper à un moment.
00:19:44 - C'est de la conviction qui parlait à l'époque.
00:19:46 - Mais ce qu'il y avait à l'époque,
00:19:48 c'est qu'il y avait toujours quelqu'un pour dire, temps mort, qu'on arrête,
00:19:50 on se calme, on descend, on se parle,
00:19:52 on va boire un coup, allez, reprends nos esprits.
00:19:54 Parce que c'était un moment d'éternellement.
00:19:56 Là, c'est organisé, c'est structuré.
00:19:58 Les députés de la France insoumise, ils sont là pour mettre
00:20:00 à mal l'institution. Ils ne veulent pas
00:20:02 de cette République. Donc, ils l'organisent.
00:20:04 On ne peut pas discuter, on ne peut pas dialoguer.
00:20:06 Il n'y a pas un moment où on peut essayer de les résonner pour dire
00:20:08 "Bon, allez, stop, on baisse de ton,
00:20:10 on se voit." Non, ils n'ont pas envie de dire...
00:20:12 Vous avez connu, quand j'étais à l'Assemblée, ils n'ont pas envie de discuter,
00:20:14 ils n'ont pas envie de sympathiser.
00:20:16 Parce qu'ils sont dans le rejet de l'autre.
00:20:18 - Ce n'est pas mentir, finalement, aux Français,
00:20:20 Philippe Bilger, pour tous les gens
00:20:22 qui suivent la France insoumise ? - En tout cas, c'est présenter un spectacle
00:20:24 d'une honte absolue. Je sais bien que,
00:20:26 comme le dit très bien François,
00:20:28 il a existé avant,
00:20:30 des charivaris, des chahuts,
00:20:32 mais ils étaient ponctuels.
00:20:34 - Des vraies oppositions.
00:20:36 - Aujourd'hui, en effet, on a le sentiment que c'est la structure
00:20:38 même de l'Assemblée
00:20:40 qui est mise à mal.
00:20:42 Vous parliez, François,
00:20:44 je commence à avoir
00:20:46 peur pour ce ministre Dussopt,
00:20:48 même si, je crois, il va
00:20:50 craquer un jour.
00:20:52 C'est pas possible. - De la façon qu'on a
00:20:54 entendu tout à l'heure du ministre,
00:20:56 c'est dur. - C'est vrai
00:20:58 qu'on se demande, avec les élus LFI,
00:21:00 jusqu'où ils iront. À chaque séance parlementaire,
00:21:02 on a l'impression qu'ils veulent aller encore plus loin, plus haut,
00:21:04 plus fort dans le buzz. - Il y a quelqu'un qui a été
00:21:06 à LFI, qui s'appelait Tha Boeufs, qui s'était baladé
00:21:08 dans une manif avec la tête de Marine Le Pen au bout
00:21:10 d'une pique, et ça avait pas créé la même indignation,
00:21:12 alors que c'est aussi condamnable,
00:21:14 à mon avis, que Dussopt et sa tête
00:21:16 sur un ballon de foot dans lequel on shoot, non ?
00:21:18 - Mais ça renvoie à Imane.
00:21:20 - La seule différence, parce que Tha Boeufs...
00:21:22 - C'est que Tha Boeufs, c'était pas... - Il était pas député.
00:21:24 Là, il est député devant l'Assemblée nationale,
00:21:26 avec son écharpe. C'est-à-dire que là,
00:21:28 c'est le représentant du peuple
00:21:30 qui joue au ballon avec la tête d'un ministre.
00:21:32 - Juste une petite remarque.
00:21:34 - Les gens, dans l'entretien de BFM,
00:21:36 ne parlent que du ballon.
00:21:38 - C'était juste. Est-ce que la présidente de l'Assemblée
00:21:40 a l'autorité
00:21:42 qu'avaient pu avoir d'autres anciens présidents de l'Assemblée ?
00:21:44 - On en parlera tout à l'heure.
00:21:46 - Je crois pas qu'on se tire du sujet.
00:21:48 - Dans notre débat, et on termine avec
00:21:50 vous, Félix Mathieu, et cette question,
00:21:52 Emmanuel Macron peut-il retirer la Légion d'honneur
00:21:54 à Vladimir Poutine ? - Oui, son prédécesseur
00:21:56 Jacques Chirac lui avait remis la Grande Croix
00:21:58 au président russe. C'était bien avant l'invasion de l'Ukraine,
00:22:00 et cette même Grande Croix remise hier,
00:22:02 enfin avant-hier, à Volodymyr Zelensky,
00:22:04 le président ukrainien. Emmanuel Macron
00:22:06 va-t-il donc la retirer au président russe
00:22:08 à Vladimir Poutine à cause de cette guerre en Ukraine ?
00:22:10 C'est une question qui lui a été posée
00:22:12 tout à l'heure par la presse. "Je n'exclus rien",
00:22:14 répond le chef de l'État. "Une décision
00:22:16 qui serait lourde de sens", ajoute-t-il.
00:22:18 "Je pense qu'il faut apprécier
00:22:20 le bon moment pour le faire. Une décision
00:22:22 exceptionnelle." C'est rarissime de retirer
00:22:24 comme ça la Légion d'honneur à quelqu'un à qui elle a été
00:22:26 décernée. - Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:22:28 Vous restez avec nous. - Je serai là.
00:22:30 - Quand on est condamné, on perd la Légion d'honneur,
00:22:32 enfin des motifs,
00:22:34 bon. Mais il y a
00:22:36 des pieds de nez à l'histoire. Rappelez-vous Maurice Papon,
00:22:38 à qui la Légion d'honneur avait été retirée
00:22:40 puisqu'il avait été condamné, et qui s'est fait
00:22:42 enterrer avec sa Légion d'honneur. - Oui.
00:22:44 - Parce qu'après, on va dire à Poutine
00:22:46 "Vous l'avez plus, s'il décide
00:22:48 de la mettre, ce qui est un délit,
00:22:50 allez expliquer aux Kremlin qu'il faut qu'il la retire."
00:22:52 - C'est ça, oui. - Et aux gardes du corps.
00:22:54 - Et aux gardes du corps. - Vous restez avec nous
00:22:56 dans quelques instants. On reviendra
00:22:58 sur cette renationalisation
00:23:00 d'EDF. Faudra-t-elle
00:23:02 baisser la facture d'électricité ?
00:23:04 Pour l'instant, vous nous dites oui à 66%.
00:23:06 Et on reviendra
00:23:08 sur tous ces clashes, ces provocations permanentes.
00:23:10 La stratégie de la France
00:23:12 insoumise peut-elle être
00:23:14 gagnante ? Ce sera à 18h30. Vous pouvez d'ores et déjà
00:23:16 vous inscrire au 0 826
00:23:18 300 300. Bienvenue, c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:23:20 - Les Vrais Voix
00:23:22 sur le radio, 17h20,
00:23:24 Philippe David, Cécile Domenibus.
00:23:26 - Bienvenue les amis.
00:23:28 On est ravis de vous retrouver.
00:23:30 Vous êtes avec nous avant de partir
00:23:32 en week-end, ou pas. Vous allez rester à la maison
00:23:34 où vous allez travailler, parce que beaucoup travaillent
00:23:36 le week-end, on vous le rappelle
00:23:38 quand même. Au cas où vous l'auriez
00:23:40 oublié, nos amis boulangers,
00:23:42 nos amis qui font des marchés, nos amis
00:23:44 qui ont des commerces.
00:23:46 Merci en tout cas de nous
00:23:48 faire ce plaisir
00:23:50 tous les week-ends de pouvoir
00:23:52 aller acheter chez vous, parce qu'il faut aller acheter chez les petits commerçants.
00:23:54 Vous allez acheter chez les petits commerçants, Philippe Bidjerre ?
00:23:56 - Demain je travaille.
00:23:58 - Demain vous travaillez, ça c'est bien. - Pour une fois, je ne pas ferai
00:24:00 pas mon temps devant les grandes télés.
00:24:02 - François Puponi,
00:24:04 vous allez chez les petits commerçants ? - Je ne vais que chez les petits commerçants.
00:24:06 - Oh, ma passion. - Et je vais au marché
00:24:08 tous les samedis à Sarcelles. - Oh, le moins gardé, je suis pinou.
00:24:10 Et René Chiche ? - Oui, je vais
00:24:12 chez les petits commerçants, bien sûr. - Oui, très bien.
00:24:14 Bravo, bravo. Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:24:16 - Les Vrais Voix sur le radio,
00:24:18 le grand débat du jour.
00:24:20 - Réussir la transition énergétique,
00:24:22 c'est pouvoir la piloter.
00:24:24 - L'Etat revient en force.
00:24:26 Il détenait 84% d'EDF,
00:24:28 il a acheté les 16% restants.
00:24:30 - C'est l'intention du gouvernement de garder la main quand même sur les tarifs,
00:24:32 mais pour avoir un système où EDF
00:24:34 arrête d'y laisser sa chemise. - Nous devons avoir
00:24:36 la pleine maîtrise de notre production
00:24:38 d'électricité et de sa performance.
00:24:40 - C'était de toute façon
00:24:42 nécessaire de nationaliser EDF,
00:24:44 vu les pertes qui vont être enregistrées
00:24:46 cette année. - Nous devons assurer
00:24:48 notre souveraineté face aux conséquences
00:24:50 de la guerre et aux défis
00:24:52 colossaux à venir. - Il y a moins
00:24:54 de concurrence, puisqu'elle est nationalisée,
00:24:56 il n'y a pas un autre exploitant qui va faire
00:24:58 de l'électricité nucléaire sur le
00:25:00 territoire. - C'est pourquoi je vous confirme
00:25:02 l'intention de l'Etat de
00:25:04 détenir 100% du capital d'EDF.
00:25:06 - Renationaliser
00:25:08 EDF peut-il faire baisser la facture
00:25:10 d'électricité ? C'est la question que l'on vous pose.
00:25:12 Et vous dites oui à 66%
00:25:14 l'Assemblée nationale a adopté, donc cette
00:25:16 proposition, loi du député PS Philippe
00:25:18 Le Brun, pour renationaliser
00:25:20 intégralement EDF. - Oui, l'Etat
00:25:22 aurait une vraie main mise sur les prix
00:25:24 pour réduire la facture d'électricité des ménages français.
00:25:26 C'est ce que disent les experts.
00:25:28 Alors est-ce que pour vous c'est une bonne chose de renationaliser
00:25:30 intégralement EDF, qui est
00:25:32 public aujourd'hui à 84% ?
00:25:34 Ou vous dites non, non, c'est la loi du marché,
00:25:36 c'est la libre concurrence, et on ouvre
00:25:38 à tous les vents ? Venez nous le dire au 0826
00:25:40 300 300. - On vous attend standard
00:25:42 bien entendu, et puis un expert pour en parler,
00:25:44 Philippe Charleslez est avec nous,
00:25:46 bonsoir, merci d'être avec nous. - Bonsoir.
00:25:48 - Expert en questions énergétiques, auteur
00:25:50 de les 10 commandements de la transition énergétique
00:25:52 publiée chez VA Presse.
00:25:54 Philippe Bilger,
00:25:56 c'est très technique,
00:25:58 finalement. - Il y a des sujets sur
00:26:00 lesquels ma chère Cécile, j'adorerais
00:26:02 qu'un véritable expert
00:26:04 parle avant moi.
00:26:06 Mais je ne vais pas
00:26:08 poser de questions, je note
00:26:10 évidemment que compte tenu de la
00:26:12 situation, on peut répondre
00:26:14 me semble-t-il positivement
00:26:16 à cette idée, mais je
00:26:18 sais également qu'on regrette
00:26:20 que la France n'ait pas
00:26:22 mis en oeuvre ce que l'Espagne
00:26:24 et le Portugal ont accompli,
00:26:26 et je serais curieux de savoir l'avis
00:26:28 de notre expert tout à l'heure.
00:26:30 - Bien entendu, avec François Puponi
00:26:32 peut-être pour une réaction,
00:26:34 est-ce que ça peut faire baisser l'électricité ?
00:26:36 - Globalement, EDF est déjà quasiment
00:26:38 nationalisé. - Oui, oui.
00:26:40 - C'est un faux débat.
00:26:42 Après, on a eu la chance
00:26:44 d'avoir le bouclier tarifaire
00:26:48 pour les personnes
00:26:50 vulnérables, physiques,
00:26:52 tout le monde en a bénéficié, il y a le problème des entreprises.
00:26:54 Le vrai problème, c'est qu'on est dans
00:26:56 un espace européen, on parle avec l'esprit,
00:26:58 on est dans un espace européen qui impose des règles.
00:27:00 Donc ce n'est pas parce qu'on va nationaliser
00:27:02 l'EDF que l'on va sortir.
00:27:04 On peut demander,
00:27:06 mais c'est très compliqué, l'Espagne et l'Italie ont fait
00:27:08 dans des conditions particulières, Portugal et Portugal
00:27:10 ont fait dans des conditions particulières, donc on peut.
00:27:12 Mais ce n'est pas ça qui change.
00:27:14 Ils ont fait un coup de com' hier, avant que ça soit
00:27:16 complètement nationalisé. Après, la vraie
00:27:18 question, c'est est-ce qu'on sort complètement
00:27:20 de la réglementation européenne dans le domaine
00:27:22 de l'énergie ou pas ? Est-ce qu'on peut, vraiment ?
00:27:24 - On va poser la question une autre fois.
00:27:26 - C'est ça le débat, ce n'est pas la nationalisation, parce que de fait, EDF
00:27:28 est une entreprise plus que publique.
00:27:30 - René Fichs ? - Oui, d'ailleurs je crois que EDF
00:27:32 est déjà maintenant nationalisé à 90%.
00:27:34 - C'est pas 95, c'est 95.
00:27:36 - Il y a un appel, là, d'une association qui fait appel
00:27:40 sur les 5% restants.
00:27:42 - Et notamment les salariés d'EDF,
00:27:46 dont certains... - Alors qu'est-ce que ça va changer,
00:27:48 si toutefois ? - Je voulais juste poser une question.
00:27:50 - Ah pardon, elle est intéressante ou pas ?
00:27:52 - Non, elle n'est pas intéressante du tout, comme d'habitude.
00:27:54 - Parce que tout à l'heure, dans les
00:27:56 sonores qu'on entendait, il y avait une spécialiste
00:27:58 qui disait qu'il n'y aurait pas...
00:28:00 qu'en cas de nationalisation complète,
00:28:02 la concurrence n'existerait plus.
00:28:04 - C'est des députés qui disaient ça.
00:28:06 - C'est une spécialiste ? - Non, c'est une spécialiste.
00:28:08 - Un spécialiste, quoi ? - Absolument.
00:28:10 - C'est complètement faux, dans la mesure où
00:28:12 le fait de nationaliser EDF
00:28:14 ne change rien à la concurrence
00:28:16 européenne et au grand marché européen.
00:28:18 Et je dirais même que même si on sortait
00:28:20 du marché européen, il y a aussi
00:28:22 une concurrence électrique à l'intérieur de la France.
00:28:24 Puisque des opérateurs
00:28:26 comme ENGIE, comme Total,
00:28:28 comme DirectEnergie,
00:28:30 comment dirais-je...
00:28:32 - Vendent de l'électricité et donc
00:28:34 jouent incontestablement sur les prix.
00:28:36 Alors ce qui est extraordinaire, c'est qu'en fait
00:28:38 on fait complètement un virage à 180°
00:28:40 puisqu'il y a environ deux ans
00:28:42 on voulait lancer ce qu'on appelait le projet
00:28:44 Hercule, qui était en fait
00:28:46 un projet de privatisation
00:28:48 d'une partie d'EDF et notamment
00:28:50 de sa partie renouvelable. Pourquoi ? Parce
00:28:52 qu'EDF est très endettée, 60 milliards
00:28:54 d'euros de dettes, il faut
00:28:56 quand même le savoir. - Notamment, je vous coupe
00:28:58 une dette contractée à l'étranger sur un gros
00:29:00 chantier au Royaume-Uni, il faut le dire.
00:29:02 - Et donc la nationalisation
00:29:04 veut dire plus de dettes pour la France
00:29:06 et plus de coûts pour le contribuable.
00:29:08 Il n'y a pas de secret, il faudra bien que l'argent
00:29:10 vienne de quelque part.
00:29:12 Et donc en fait, cette privatisation
00:29:14 notamment des renouvelables,
00:29:16 il n'était pas question de privatiser le nucléaire,
00:29:18 on voulait diviser EDF en trois parties.
00:29:20 Une partie nucléaire restant
00:29:22 publique, une partie renouvelable
00:29:24 ouverte au marché et pour l'hydroélectricité
00:29:26 c'était entre les deux mon cœur ballant.
00:29:28 Certains étaient pour
00:29:30 une certaine privatisation.
00:29:32 Privatiser les barrages, ça passait mal.
00:29:34 Donc on va surtout parler de renouvelables.
00:29:36 Il va y avoir des investissements colossaux
00:29:38 dans les renouvelables.
00:29:40 Le plan Macron
00:29:42 avec son discours de Belfort
00:29:44 annonçait, non seulement
00:29:46 en matière de nucléaire, mais aussi en matière
00:29:48 de renouvelables, la construction
00:29:50 d'environ l'équivalent de
00:29:52 80 parcs éoliens
00:29:54 comme celui de Fécamp
00:29:56 sur l'off-shore d'ici 2050,
00:29:58 de multiplier par 10 le solaire, de multiplier
00:30:00 par 2 l'éolien on-shore,
00:30:02 évidemment faire appel
00:30:04 à de la privatisation
00:30:06 et à un financement privé,
00:30:08 ça avait du sens. Et là,
00:30:10 effectivement, maintenant, ça ne sera
00:30:12 plus le cas.
00:30:14 - Quand on développe
00:30:16 le solaire
00:30:18 ou l'éolien, le vrai problème
00:30:20 c'est qu'une fois que vous produisez l'électricité,
00:30:22 d'abord on a du mal à la stocker, on ne la stocke pas,
00:30:24 il faut la consommer.
00:30:26 - Comment ça fonctionne ?
00:30:28 Pourquoi les gens vont investir ?
00:30:30 Parce que EDF rachète
00:30:32 l'électricité.
00:30:34 On dit à EDF "il faut racheter l'électricité"
00:30:36 et c'est là où c'est une électricité très chère.
00:30:38 Parce que sinon le modèle économique ne tourne pas.
00:30:40 - Il faut les racheter à 84 euros.
00:30:42 L'éolien, l'AREX,
00:30:44 c'est 84 euros le mégawatt-heure
00:30:46 aujourd'hui, donc il est quand même
00:30:48 racheté, on va dire,
00:30:50 à un prix qui est
00:30:52 presque en dessous du prix du marché.
00:30:54 Mais cela étant,
00:30:56 je dirais que
00:30:58 Hercule avait du sens, évidemment il y a eu
00:31:00 une opposition frontale de tous les syndicats
00:31:02 qui avaient considéré que c'était
00:31:04 un démantèlement d'EDF
00:31:06 et d'ailleurs le vote hier à l'Assemblée
00:31:08 nationale, la notion
00:31:10 de vraie nationalisation veut dire
00:31:12 que le capital est insessible,
00:31:14 ce qui veut dire que c'était
00:31:16 être certain qu'on ne pouvait pas
00:31:18 revenir au projet Hercule.
00:31:20 Et maintenant, pour répondre
00:31:22 à la question que vous avez posée aux
00:31:24 auditeurs, je confirme effectivement que
00:31:26 la nationalisation d'EDF ne jouera en
00:31:28 rien sur le marché de l'électricité.
00:31:30 Il faudrait,
00:31:32 il ne faut pas croire que parce qu'on nationalise
00:31:34 EDF, on revient à l'EDF des années
00:31:36 80, à l'époque où il n'y avait pas
00:31:38 de marché européen
00:31:40 de l'électricité. Bien évidemment,
00:31:42 EDF sera en concurrence
00:31:44 avec à la fois les compagnies
00:31:46 qui vendent de l'électricité en France
00:31:48 mais aussi les compagnies européennes
00:31:50 puisque nous sommes aujourd'hui massivement
00:31:52 importateurs d'électricité,
00:31:54 notamment quand il fait très froid, pas tous les jours,
00:31:56 mais nous l'avons été massivement au cours
00:31:58 des dernières années. Donc ce qui veut dire
00:32:00 que cette opération de
00:32:02 com, effectivement, je le confirme, n'aura aucun
00:32:04 impact sur les prix de l'électricité.
00:32:06 - Pardon, une question idiote, pour répondre à ce que vous dites
00:32:08 de quelqu'un qui n'y connaît rien,
00:32:10 est-ce qu'on ne peut pas refermer
00:32:12 la concurrence ?
00:32:14 - Alors, refermer la concurrence,
00:32:16 c'est à deux niveaux. Donc il y a
00:32:18 un premier niveau, c'est sortir
00:32:20 du marché électrique européen,
00:32:22 ce qui veut dire ne plus importer.
00:32:24 Donc il faut prendre le risque de ne plus importer.
00:32:26 Et des fois on en a besoin,
00:32:28 si on prend je ne le ferai pas.
00:32:30 Et la deuxième chose, c'est que même si vous prenez
00:32:32 l'exemple, et je l'avais déjà expliqué, de l'Espagne
00:32:34 et du Portugal, même si l'Espagne et le
00:32:36 Portugal pour l'instant sont déconnectés
00:32:38 du système électrique européen,
00:32:40 ils ne sont pas pour autant déconnectés
00:32:42 du marché intérieur de l'électricité.
00:32:44 Il y a beaucoup de fournisseurs
00:32:46 d'électricité en Espagne
00:32:48 et au Portugal, ce qui fait qu'à
00:32:50 l'intérieur de l'Espagne et du Portugal, la fameuse
00:32:52 loi dite de l'ordre du mérite
00:32:54 où le prix de l'électricité est aligné
00:32:56 sur le prix du gaz, elle s'impose
00:32:58 aussi en Espagne et au Portugal.
00:33:00 Et si l'Espagne et le Portugal ont fait baisser le prix
00:33:02 de l'électricité, c'est parce que le gaz
00:33:04 est massivement subventionné
00:33:06 à l'intérieur de la péninsule.
00:33:08 - Juste une précision. Si le texte est passé hier,
00:33:10 c'est parce que la majorité a
00:33:12 quitté l'hémicycle. - Oui, bien sûr.
00:33:14 - Elle a eu une seule voix pour.
00:33:16 - Elle a quitté l'hémicycle pour deux raisons.
00:33:18 La première, elle était minoritaire en fait.
00:33:20 Et la deuxième, c'est qu'on a rajouté
00:33:22 un article sur la nationalisation, un article
00:33:24 qui disait qu'on va faire un bouclier tarifaire
00:33:26 pour les petits commerçants,
00:33:28 etc. Sauf que ça, c'est illégal
00:33:30 normalement, parce que l'article 40 de la Constitution
00:33:32 dit qu'à l'occasion d'une loi,
00:33:34 on ne peut pas aggraver les dépenses
00:33:36 de l'État en particulier ou des collectivités.
00:33:38 Donc on ne peut pas aggraver les dépenses publiques.
00:33:40 - Le seul qui dit c'est l'article 40 ou pas,
00:33:42 c'est le rapporteur général du budget.
00:33:44 Le rapporteur général du budget, il est de l'opposition.
00:33:46 - Ah !
00:33:48 - C'est de la France insoumise. Et lui, il a dit
00:33:50 "L'article 40 ne s'applique pas."
00:33:52 - Bien sûr. - Alors que bien sûr, il s'applique.
00:33:54 Mais c'est lui qui décide de l'application, pas l'article 40.
00:33:56 Donc en fait, la majorité
00:33:58 a quitté en disant "Vous violez la Constitution,
00:34:00 vous violez le règlement de l'Assemblée,
00:34:02 et vous violez donc loi."
00:34:04 Et le rapporteur général, ils ont crié au scandale
00:34:06 et la loi est passée avec une très large majorité
00:34:08 puisqu'il y avait qu'une voix contre.
00:34:10 - Le seul avantage
00:34:12 de cette renationalisation d'EDF,
00:34:14 ça veut dire que EDF
00:34:16 et donc l'État auront
00:34:18 les mains libres pour les investissements.
00:34:20 Il n'y a plus d'actionnaires
00:34:22 alternatifs qui peuvent éventuellement
00:34:24 discuter sur un certain
00:34:26 nombre de projets. - Freinez en tout cas les propositions.
00:34:28 0826-300-300, Emmanuel de Montpellier
00:34:30 est avec nous. Emmanuel, petite,
00:34:32 vous lirez agir. - Oui, bonjour.
00:34:34 Bonjour à tous. Re-bonjour.
00:34:36 J'entends clairement
00:34:38 les arguments de M. Puponi,
00:34:40 mais tout autant qu'ils sont clairs,
00:34:42 ils m'inquiètent. Parce qu'en fait,
00:34:44 le peuple français
00:34:46 a besoin d'une baisse
00:34:48 du coût de l'énergie.
00:34:50 L'énergie, c'est quelque chose de structurel dans un pays,
00:34:52 et un pays
00:34:54 qui ne maîtrise pas son énergie
00:34:56 court clairement à sa perte. Je parle sous couvert
00:34:58 bien évidemment des connaissances de vos invités,
00:35:00 mais ça me semble
00:35:02 évident que l'indépendance là-dessus
00:35:04 est cruciale.
00:35:06 Je vais étaler
00:35:08 mon propos sur un constat,
00:35:10 un exemple, et
00:35:12 deux questions éventuellement.
00:35:14 M. Jean-Bernard Lévy,
00:35:16 qui a donc dirigé EDF
00:35:18 de 2009 à 2014,
00:35:20 a été mis en place par François Hollande
00:35:22 pour mener une politique
00:35:24 de décroissance nucléaire engagée
00:35:26 par le gouvernement. A-t-elle
00:35:28 été suivie des contreparties
00:35:30 de mix énergétique mis en place ?
00:35:32 Je ne sais pas, mais apparemment
00:35:34 ce n'est pas suffisant, vu la situation actuelle.
00:35:36 Henri Proliot,
00:35:38 vice-président d'EDF
00:35:40 jusqu'en 2009, vient
00:35:42 de déclarer le 13 décembre
00:35:44 devant les députés,
00:35:46 je cite un texto,
00:35:48 "ils accusent Bruxelles et les gouvernements
00:35:50 successifs d'avoir délibérément
00:35:52 saccagé le système électrique
00:35:54 français."
00:35:56 Moi, ça me coupe l'herbe sous le pied.
00:35:58 François Pouigronier va vous répondre.
00:36:00 Moi, je suis pour
00:36:02 la maîtrise par le gouvernement français
00:36:04 de la politique énergétique.
00:36:06 Ce que je dis, c'est que
00:36:08 quand on a un
00:36:10 appareil comme EDF qui est déjà
00:36:12 détenu par l'État à 95%,
00:36:14 il est juridiquement
00:36:16 nationalisé. De fait, on peut rajouter
00:36:18 5%, sauf qu'on enlève ça
00:36:20 aux salariés, donc ce n'est pas forcément la meilleure des choses.
00:36:22 Après, sur le reste, bien entendu
00:36:24 que les opérateurs
00:36:26 européens, ils sont dans une guerre industrielle
00:36:28 avec EDF, et s'ils peuvent nous attaquer,
00:36:30 ils le font. Je ne dis pas que c'est bien,
00:36:32 mais c'est malheureusement la loi du genre.
00:36:34 Donc, effectivement, le choix
00:36:36 qui a été fait, terrible,
00:36:38 c'est de dire "il faut passer aux énergies
00:36:40 renouvelables", mais on aurait dû dire
00:36:42 "mais le temps d'arriver aux énergies
00:36:44 renouvelables suffisamment productives,
00:36:46 on doit rester en nucléaire", et que la
00:36:48 pression des écologiques ont fait que les gouvernements
00:36:50 de gauche successifs ont dit, comme
00:36:52 les Allemands d'ailleurs, on arrête le nucléaire
00:36:54 trop vite. Et là, on s'aperçoit que
00:36:56 entre le moment où on arrête le nucléaire et le moment où
00:36:58 les énergies renouvelables vont produire l'électricité,
00:37:00 il y a un gap, il faut qu'on retourne au charbon.
00:37:02 Donc, à un moment, il fallait qu'on soit raisonnable
00:37:04 et qu'on dise "il faut une transition
00:37:06 lente", parce qu'on ne change pas de modèle
00:37:08 économique et industriel en matière énergétique
00:37:10 en claquant du doigt par une loi.
00:37:12 - René Chichy. - Oui, je voulais poser une question
00:37:14 à Philippe Charrette.
00:37:16 Imaginons que
00:37:18 EDF nationalisé pratique vraiment
00:37:20 une politique de prix
00:37:22 vraiment très basse, réduite.
00:37:24 Est-ce que ça ne serait pas
00:37:26 ce qu'on appelle des prix prédateurs ?
00:37:28 C'est-à-dire que les concurrents seraient
00:37:30 contraints de suivre
00:37:32 cette politique, et ces concurrents étant
00:37:34 moins puissants, et plus fragiles
00:37:36 qu'EDF, seraient
00:37:38 contraints à avoir de grosses difficultés,
00:37:40 voire même à la faillite. Et ça, je crois que c'est contraire
00:37:42 au code du commerce. Est-ce que vous pensez que c'est pas
00:37:44 un problème pour EDF, si vraiment il faut dans cette direction ?
00:37:46 - Alors, on pourrait l'imaginer
00:37:48 intra-France,
00:37:50 mais par contre, inter-Europe,
00:37:52 inter-européen, ça me paraît tout à fait
00:37:54 impossible.
00:37:56 C'est-à-dire que EDF, bras de l'éprit
00:37:58 de l'électricité, c'est complètement
00:38:00 contraire à la concurrence européenne,
00:38:02 ça ne pourrait absolument pas passer.
00:38:04 Donc, j'y crois
00:38:06 pas du tout. Un temps
00:38:08 pour vous répondre, en fait,
00:38:10 implicitement, je vous l'ai déjà dit
00:38:12 plusieurs fois, c'est que
00:38:14 les choix qui ont été faits,
00:38:16 de ne pas promouvoir
00:38:18 à l'échelle européenne d'ailleurs le nucléaire,
00:38:20 à partir des années 2005-2006,
00:38:22 de promouvoir les renouvelables
00:38:24 qui ne peuvent pas, on le sait,
00:38:26 se suffire à eux-mêmes, on a
00:38:28 inévitablement aujourd'hui jeté les renouvelables
00:38:30 dans les bras du gaz, et ça signifie
00:38:32 que pendant les 15 ans qui
00:38:34 viennent, ou peut-être
00:38:36 que d'ici 15 ans, le nucléaire
00:38:38 peut réémerger,
00:38:40 mais à mon avis, on est vraiment
00:38:42 dans la dualité renouvelable-gaz,
00:38:44 simplement un tout
00:38:46 petit chiffre. Les investissements
00:38:48 mondiaux dans le nucléaire, c'est
00:38:50 20 fois moins que dans les renouvelables.
00:38:52 - Merci beaucoup pour cet éclairage
00:38:54 Philippe Charlesz d'avoir été avec nous, expert en
00:38:56 questions énergétiques, auteur de "Les 10 commandements
00:38:58 de la transition énergétique" publié chez
00:39:00 VA Presse. C'était passionnant,
00:39:02 vous restez avec nous,
00:39:04 dans quelques instants ça va vous passionner aussi, puisque
00:39:06 c'est le quiz de l'actu.
00:39:08 - Ah oui ? - Ah, on se détend,
00:39:10 là, tout à coup.
00:39:12 - Il s'inquiétait, il a su poser des questions.
00:39:14 - Ah oui, il s'inquiétait, il a su poser des
00:39:16 questions. - C'est incroyable.
00:39:18 - Merci beaucoup en tout cas d'avoir été avec nous.
00:39:20 - Merci. - Vous restez là, on revient dans
00:39:22 un instant, à tout de suite.
00:39:24 On vous souhaite la bienvenue dans "Les vraies voix",
00:39:26 c'est le seul moment de l'émission où ça peut
00:39:28 finir en Assemblée Nationale.
00:39:30 C'est avec
00:39:32 François Puponi, avec
00:39:34 Philippe Bilger, avec René
00:39:36 Chiche, notre super
00:39:38 patron de presse. - Il faut toujours qu'il
00:39:40 rajoute un petit truc, je crois. - Je monte, je monte,
00:39:42 je monte tout doucement.
00:39:44 - Fais attention parce que derrière, il y a un rame.
00:39:46 Allez tout de suite, le quiz de l'actu.
00:39:48 - Les vraies voix Sud Radio,
00:39:50 le quiz de l'actu. - Et pour le
00:39:52 quiz de l'actu, on récupère Emmanuel
00:39:54 de Montpellier. Emmanuel, vous êtes avec nous.
00:39:56 - Oui, je suis toujours là. - Alors Emmanuel,
00:39:58 vous avez fait votre choix, qui sera
00:40:00 votre ligne de
00:40:02 mire ? - Je vais
00:40:04 affronter François Puponi.
00:40:06 Avec le soutien de
00:40:08 René Chiche et de Philippe Bilger.
00:40:10 - C'est très
00:40:12 honnible. - Affronter un Corse,
00:40:14 ça c'est courageux.
00:40:16 - On attend qu'il réponde. - Non, non, le Corse ne
00:40:18 parle pas.
00:40:20 - Il ne
00:40:22 parle jamais. - Il ne parle
00:40:24 jamais. - Alors nous, on est pour Emmanuel.
00:40:26 - C'est une question,
00:40:28 qui a dit Emmanuel ? On commence fort.
00:40:30 Qui a dit
00:40:32 "Foutez-lui la paix, lâchez-nous,
00:40:34 laissez-nous faire de la politique." ? - Mélenchon.
00:40:36 - Bonne réponse. - Bien.
00:40:38 Philippe Bilger, c'est
00:40:40 effectivement Jean-Luc Mélenchon, hier soir sur
00:40:42 BFMTV. - Il n'y a qu'un cricheur sur 3.
00:40:44 - Vous le saviez Emmanuel ou pas ?
00:40:48 - Non, mais je confirme mon choix initial.
00:40:50 - C'est bien, c'est bien,
00:40:52 c'est parfait. - Bon, ben vous menez 2 à 0.
00:40:54 - Rien. - Un qui-qu'a-dit
00:40:56 ne va pas sur un second qui-qu'a-dit. - Ben oui.
00:40:58 - Donc question qui-qu'a-dit 2.
00:41:00 Qui-qu'a-dit en pleine crise
00:41:02 de réforme des retraites "Je ne
00:41:04 suis pas là pour avoir des états d'âme." ?
00:41:06 - La Première Ministre. - Bonne réponse.
00:41:08 - La Première Ministre, il l'a dit,
00:41:10 donc c'est la bonne réponse, il l'a dit un peu plus vite.
00:41:12 Un peu plus pony, oui. - C'est normal.
00:41:14 - C'est bizarre, non, en pleine...
00:41:16 "Je ne suis pas là pour avoir des états d'âme."
00:41:18 - Elle ne s'est pas contentée
00:41:20 de dire "fin". - Oui, oui, je sais.
00:41:22 Mais c'est quand même... - Mais elle a raison,
00:41:24 on ne peut pas avoir d'états d'âme. - Ouais, mais bon,
00:41:26 enfin, entre...
00:41:28 Bon, bref, on n'est pas là pour discuter.
00:41:30 Allez, question religion.
00:41:32 Écoutez bien. A quoi l'Église
00:41:34 anglicane finit-elle par donner sa
00:41:36 bénédiction ? - Les gays...
00:41:38 - Quoi ? - Mariage des gays. - Oui, bonne réponse.
00:41:40 - Ce ne sont pas les mariages des gays, c'est les couples gays.
00:41:42 - Bravo, Philippe Giger.
00:41:44 - Comme je suis devenu très moderne.
00:41:46 - Ah ouais ? - C'est un scoop ?
00:41:48 - Et vous le saviez, Emmanuel,
00:41:50 vous le saviez ? - J'étais complètement dans les choux.
00:41:52 Heureusement que j'avais des appuis
00:41:54 de toutes les tailles. - Mais François
00:41:56 Puponi l'a dit aussi, mais avec un quart de seconde
00:41:58 en partant du... - Que vous favorisiez...
00:42:00 - Non, non, non, c'est vous qui avez dit...
00:42:02 - Le personnage officiel, d'accord,
00:42:04 mais pas de "what's with". - Enfin,
00:42:06 on voit qui a bossé, René Chiche ?
00:42:08 - Moi je suis avec Philippe Giger, pas la pensée.
00:42:10 - Vous étiez où ? - Je le soutiens, on a des ondes qui
00:42:12 parlent. - Donc on est à 5-6-2.
00:42:14 - Non, 4-2.
00:42:16 Question oubli.
00:42:18 De quel oubli, 200
00:42:20 employés ont-ils été victimes pendant
00:42:22 la bagatelle de 4 ans ?
00:42:24 - Leur salaire.
00:42:26 - Non. - Non.
00:42:28 - C'est pas des charges sociales.
00:42:30 - Bonne réponse. - Ceux qui n'hésitent pas à déclarer
00:42:32 et... - Leur patron
00:42:34 a oublié de les déclarer
00:42:36 pendant 4 ans. - Ils ont oublié
00:42:38 de déclarer 200 salariés. - 200.
00:42:40 - Pendant 4 ans. - Oh...
00:42:42 - Moi j'ai oublié les bonnes réponses.
00:42:44 - François Puponi en pleine forme.
00:42:46 De partout...
00:42:48 - Emmanuel, est-ce que vous êtes bien déclaré
00:42:50 dans votre entreprise ? - Absolument.
00:42:52 - Vous êtes sûr ? - J'ai une forme.
00:42:54 - Oh, c'est bien. Allez.
00:42:56 Une question ukraine.
00:42:58 Qu'a-t-il
00:43:00 fustigé en période de guerre
00:43:02 entre guillemets, volé de Mir Zelensky ?
00:43:04 - Ah ah...
00:43:08 - La colle. - La colle.
00:43:10 - Euh...
00:43:12 - Je sais pas. - Un peu la...
00:43:14 - La... - Le refus des avions.
00:43:16 - Non. - Non.
00:43:18 - Non. - Un truc plus léger,
00:43:20 je pense. - Non.
00:43:22 - Est-ce que vous voulez 3 propositions ? - Oui.
00:43:24 - L'explosion des prix, numéro 1.
00:43:26 La neutralité du sport,
00:43:28 numéro 2. Les entreprises qui continuent
00:43:30 à commercer. - Je pense que je vous en réponds
00:43:32 à René Chiche qui a été un poil plus rapide.
00:43:34 - Emmanuel...
00:43:36 - Sur la deuxième, oui. Je pense que
00:43:38 sur la deuxième, je pense que j'étais moins rapide que René Chiche.
00:43:40 - Oui. - Non mais, Emmanuel,
00:43:42 vous avez... - Dans l'absolu,
00:43:44 vous avez le droit de tricher.
00:43:46 C'est nous qui décidons si
00:43:48 ça passe ou ça passe pas. - Allez.
00:43:50 6-4. François Puponi peut égaliser.
00:43:52 Question Kikady 3.
00:43:54 Kikady,
00:43:56 à la suite du tweet de Tom Apporte,
00:43:58 je cite "Nos institutions,
00:44:00 ce n'est pas une télé-réalité."
00:44:02 C'est un ministre qui l'a dit. - Véran.
00:44:04 - Bonne réponse de René Chiche.
00:44:06 - Je l'ai pas encore vu.
00:44:08 - Ce qui veut dire,
00:44:10 mon cher Emmanuel... - J'ai réveillé.
00:44:12 J'ai réveillé.
00:44:14 J'ai laissé le début, puis après j'arrive.
00:44:16 - Est-ce qu'on annonce une belle victoire d'Emmanuel ?
00:44:18 - Oui, on annonce une belle victoire d'Emmanuel.
00:44:20 - Une victoire d'Emmanuel.
00:44:22 - Elle nous fait entièrement doutes.
00:44:24 (rires)
00:44:26 - Emmanuel,
00:44:28 vous restez bien entendu avec nous dans un instant.
00:44:30 Le tour de table de l'actu des VV
00:44:32 juste après le coup de coeur
00:44:34 de Philippe David.
00:44:36 Son coup de coeur, ce sera sur
00:44:38 les propos de la
00:44:40 présidente de l'Assemblée nationale.
00:44:42 - Absolument. - Il y a une brouette privée. Vous restez avec nous.
00:44:44 On revient dans un instant.
00:44:46 - Les vrais voix Sud Radio, 17h20h.
00:44:48 Philippe David,
00:44:50 Cécile de Ménibus.
00:44:52 Et il nous reste une petite heure avec
00:44:54 Philippe Bilger, notre ami
00:44:56 René Chiche, patron grand,
00:44:58 immense patron de presse.
00:45:00 - Merci, ma directrice. - Une toute petite presse.
00:45:02 (rires)
00:45:04 Et avec François Puffoni, notre ancien député,
00:45:06 ancien maire de Sarcelles. Ça va François ?
00:45:08 - Trop, ça va bien. - Vous êtes au top.
00:45:10 Dans quelques instants, le tour de table de l'actu
00:45:12 avec nos vrais voix, justement,
00:45:14 sur des sujets très intéressants.
00:45:16 Puis on va revenir sur ces clashes,
00:45:18 ces provocations permanentes.
00:45:20 - La stratégie de la France insoumise
00:45:22 est-elle gagnante, selon vous ? Vous dites non.
00:45:24 En majorité. Mais en attendant, c'est le coup de cœur
00:45:26 de Philippe David.
00:45:28 - Les vrais voix Sud Radio.
00:45:30 - Madame la présidente, chers collègues,
00:45:32 êtes-vous orgueilleux ?
00:45:34 Ou êtes-vous des monstres ?
00:45:36 - Madame Soudet, dans cet hémicycle,
00:45:38 il y a des parlementaires qui ont été élus
00:45:40 par les Français. Il n'y a pas de monstres.
00:45:42 - Les deux voix que vous venez d'entendre
00:45:44 sont celles d'Arcillia Soudet,
00:45:46 députée insoumise de Seine-et-Marne,
00:45:48 présidente de l'Assemblée nationale,
00:45:50 à la fin de l'intervention
00:45:52 de cette députée.
00:45:54 Et si je crois ne jamais avoir fait
00:45:56 de coup de cœur pour un homme ou une femme politique,
00:45:58 j'ai décidé de franchir le Rubicon
00:46:00 ce soir, Cécile, car je n'en peux plus
00:46:02 du manichéisme qui règne
00:46:04 dans la politique française aujourd'hui.
00:46:06 On se croirait revenu
00:46:08 20 ans en arrière, de l'autre côté de l'Atlantique,
00:46:10 avec les néo-conservateurs américains
00:46:12 qui étaient le bien,
00:46:14 alors que tous ceux qui n'étaient pas avec eux
00:46:16 étaient le mal. Alors oui,
00:46:18 Yael Brown-Pivet a raison,
00:46:20 il n'y a pas de monstres à l'Assemblée nationale.
00:46:22 On peut être pour ou contre la réforme
00:46:24 des retraites et ne pas être un monstre.
00:46:26 On peut être de droite et penser du mal
00:46:28 de gens de droite et du bien de gens de gauche
00:46:30 et vice-versa bien évidemment,
00:46:32 à condition d'être intelligent.
00:46:34 Il y a des bons patrons et des mauvais patrons,
00:46:36 des bons syndicalistes et des mauvais syndicalistes,
00:46:38 des bons politiques et des mauvais,
00:46:40 comme les pionbiers, les instituteurs
00:46:42 ou encore les médecins,
00:46:44 ras-le-bol des donneurs
00:46:46 de leçons de morale et de ce
00:46:48 manichéisme qui fait qu'il y a le bien
00:46:50 d'un côté et le mal de l'autre.
00:46:52 Et donc, merci Madame
00:46:54 Yael Brown-Pivet d'avoir fait cette remarque.
00:46:56 - Et voilà, une petite réflexion de
00:46:58 Philippe Bilger, qui n'est pas tout à fait...
00:47:00 - A la fois, non...
00:47:02 - Vous êtes moite-moite, je sens moite-moite.
00:47:04 - Superficiellement, je suis totalement d'accord
00:47:06 avec vous Philippe, mais je me demande
00:47:08 si vous ne donnez pas trop d'importance
00:47:10 à des échanges qui
00:47:12 restent tout de même très fortement puérils.
00:47:14 Aussi bien de la
00:47:16 comparaison avec les monstres
00:47:18 que de la réponse de la présidente.
00:47:20 Tout ça, c'est futile.
00:47:22 Vous donnez,
00:47:24 avec votre talent indigné,
00:47:26 une importance démesurée
00:47:28 à un échange qui est grotesque.
00:47:30 - Moi, je suis
00:47:32 un peu critique aussi. Pourquoi ?
00:47:34 Il y a un principe dans l'hémicycle,
00:47:36 c'est qu'un député
00:47:38 ne peut pas être mis en cause
00:47:40 pour ce qu'il exprime.
00:47:42 - Oui, c'est vrai.
00:47:44 - Sauf un cas, si c'est un fait
00:47:46 personnel.
00:47:48 Là, c'est un fait personnel.
00:47:50 Traiter les autres,
00:47:52 même si ce n'est pas contre une personne,
00:47:54 mais traiter les autres députés de monstres,
00:47:56 elle aurait dû, peut-être, rappelez-vous,
00:47:58 si je peux permettre, lorsqu'il y a eu
00:48:00 le problème avec le député Carlos
00:48:02 Bilongo,
00:48:04 où le député RN ne s'adressait
00:48:06 pas directement à lui,
00:48:08 mais parlait de renvoyer les étrangers
00:48:10 dans le bourg. Bref,
00:48:12 c'était une expression politique.
00:48:14 Il n'aurait jamais dû être sanctionné.
00:48:16 Juridiquement, je veux dire.
00:48:18 Après qu'on se voit contre-politiquement, qu'on le dénonce.
00:48:20 Et là, je pense qu'à un moment,
00:48:22 il faut sanctionner. On ne peut pas laisser traiter
00:48:24 des députés de monstres. Non.
00:48:26 Vous avez des passes limites,
00:48:28 le règlement de l'Assemblée est clair,
00:48:30 vous attaquez personnellement vos collègues,
00:48:32 ce n'est pas admissible. Parce que ce n'est pas
00:48:34 une idée politique de dire que quelqu'un est un monstre.
00:48:36 C'est un fait personnel.
00:48:38 - Je pensais que vous alliez vous arrêter là.
00:48:40 J'ai eu peur.
00:48:42 - Je me suis dit, vous avez l'argument de malade.
00:48:44 - Je peux parler, madame ?
00:48:46 - Non, moi je trouve que c'est le rôle
00:48:48 de la présidente,
00:48:50 Braun-Pivet, qui n'est pas au niveau.
00:48:52 Sa réponse, par exemple,
00:48:54 n'est pas d'un très grand niveau.
00:48:56 Dire à une députée, "Madame,
00:48:58 les députés ne sont pas des monstres." Je trouve qu'elle n'a pas
00:49:00 l'habit pour ce rôle.
00:49:02 Je trouve qu'elle n'est pas du tout
00:49:04 à la hauteur du rôle.
00:49:06 - Elle aurait dû être plus cash pour répondre à la députée ?
00:49:08 - Je ne sais pas, elle n'a pas de
00:49:10 hauteur, elle n'a pas de prestance. Je pense
00:49:12 à certains anciens présidents de l'Assemblée,
00:49:14 comme Philippe Seguin, Jean-Louis Debré,
00:49:16 même Laurent Fabius. Je trouve que c'était des grands présidents.
00:49:18 - Vous avez pitié.
00:49:20 - Non, Jean-Louis Debré était considéré comme un grand président de l'Assemblée.
00:49:22 - Par vous. - Après, c'est la première femme.
00:49:24 - Pas toi. - Après, c'est la première femme.
00:49:26 Il faut aussi s'imposer dans un rôle
00:49:28 qui a jusqu'ici toujours été
00:49:30 très masculin. - Ah, mais moi je ne rentre pas dans ce jeu.
00:49:32 - C'est la première femme. - Le principe au bas.
00:49:34 - Non, parce que je trouve qu'il y a des femmes qui sont
00:49:36 d'un plus haut niveau qu'elles.
00:49:38 - Le principe aussi du président de l'Assemblée nationale,
00:49:40 c'est qu'il est là pour protéger l'institution
00:49:42 et pour protéger l'opposition.
00:49:44 Il est
00:49:46 élu par la majorité,
00:49:48 mais il n'est pas là pour défendre la majorité.
00:49:50 Il est là pour dire... - On se calme.
00:49:52 - Je pense que la réponse aurait été plus pertinente
00:49:54 si c'était un autre député qui prenait la parole
00:49:56 pour dire...
00:49:58 En tout cas, moi je suis très inquiet de la manière
00:50:00 dont tout ça va finir, parce qu'on est à peine à six mois
00:50:02 de cette mandature
00:50:04 et on voit si ça finit en pugilat
00:50:06 dans des conditions... - Cécile Ray
00:50:08 l'inverse. - Alors, vous l'espérez l'inverse ?
00:50:10 - Pour ne pas avoir été d'accord avec moi,
00:50:12 ce sont des monstres.
00:50:14 - Ils sont méchants. Moches.
00:50:16 Allez, ça fait du clic.
00:50:18 Les vraies voix Sud Radio, ça fait du clic
00:50:20 sur les réseaux sociaux. - Félix Mathieu
00:50:22 est avec nous, polémique entre députés après l'affaire des repas.
00:50:24 1 euro pour tous les étudiants
00:50:26 rejetés à l'Assemblée nationale.
00:50:28 - Oui, proposition socialiste rejetée à une voix.
00:50:30 Après avoir été adoptée dans un premier temps,
00:50:32 la majorité macroniste avait
00:50:34 sifflé le rappel des troubles dans l'hémicycle
00:50:36 pour mettre en échec cette idée de généraliser
00:50:38 les repas à 1 euro dans les restos universitaires.
00:50:40 Actuellement, pour info, ils sont
00:50:42 réservés aux boursiers et aux précaires. Les autres les payent
00:50:44 3,30 euros. Après le rejet de cette proposition
00:50:46 par la majorité et par certains députés
00:50:48 LR, le député de la France insoumise
00:50:50 Louis Boyard a publié une liste
00:50:52 sur Twitter, accompagnée de ce commentaire.
00:50:54 Aujourd'hui, le repas à 1 euro
00:50:56 pour tous les étudiants a été rejeté à une voix
00:50:58 près à l'Assemblée. Voici les
00:51:00 184 députés qui ont voté contre
00:51:02 et qui ont préféré condamner
00:51:04 les étudiants à la précarité.
00:51:06 "Retenez leur nom", écrivait
00:51:08 Louis Boyard. Alors, publication à laquelle
00:51:10 un député macroniste, Stéphane
00:51:12 Vogeta, a répondu, je cite son tweet
00:51:14 "Louis Boyard a l'air tellement
00:51:16 doué pour la délation qu'on ne peut qu'imaginer
00:51:18 ce que ce genre de talent
00:51:20 se transmet de père en fils dans sa famille.
00:51:22 Je me réjouis que mon grand-père
00:51:24 n'ait pas croisé le sien pendant la guerre."
00:51:26 Voilà un tweet, c'est quand même assez
00:51:28 violent, un tweet qui a provoqué ce
00:51:30 discours très agacé de l'insoumise
00:51:32 Sarah Legrand, cet après-midi à l'Assemblée
00:51:34 nationale. "Quand vous appuyez sur le bouton
00:51:36 pour ou contre, après votre nom
00:51:38 est publié en fait, c'est ce que veut
00:51:40 dire public. Alors du coup,
00:51:42 et ben ça fait des listes,
00:51:44 désolé, ça fait des listes,
00:51:46 voilà. Et donc si vous pouviez arrêter
00:51:48 de traiter de collaborateurs
00:51:50 ou de vichistes,
00:51:52 les administrateurs de l'Assemblée nationale
00:51:54 qui font des listes parce que c'est un scrutin
00:51:56 public, ce serait bien
00:51:58 voilà, et d'assumer un peu
00:52:00 ce que vous faites, en l'occurrence
00:52:02 refuser le repas à 1 euro pour tous
00:52:04 les étudiants."
00:52:06 Il y a deux choses, la mauvaise foi
00:52:08 elle est terrible.
00:52:10 Alors il y a une réponse si vous voulez
00:52:12 d'un député de la majorité,
00:52:14 Erwan Balanon du Finistère.
00:52:16 "C'est souvent dangereux les listes madame,
00:52:18 un certain nombre de nos collègues
00:52:20 sont harcelés
00:52:22 maintenant par les réseaux sociaux.
00:52:24 Alors vous pouvez penser que c'est pas grave,
00:52:26 et effectivement c'est pas si grave parce que
00:52:28 nous sommes députés,
00:52:30 mais ces députés ont aussi parfois des enfants
00:52:32 qui sont aussi sur les réseaux sociaux
00:52:34 et il y a quelques députés qui ont
00:52:36 vu leurs enfants harcelés
00:52:38 parce que leurs parents avaient fait un vote.
00:52:40 Si vous trouvez ça normal,
00:52:42 je comprends pourquoi par exemple vous ne votez
00:52:44 pas sur les lois contre
00:52:46 le harcèlement en ligne et autre chose."
00:52:48 Erwan Balanon, député modèle du Finistère.
00:52:50 "Ce qui est terrible, c'est que oui,
00:52:52 bien entendu, lorsqu'il y a un scrutin public,
00:52:54 le nom,
00:52:56 on sait qui a voté, c'est la mairie,
00:52:58 mais on peut regarder sur internet,
00:53:00 on peut le consulter. Ce qui est scandaleux
00:53:02 avec l'affaire de Boyard, c'est que c'est lui
00:53:04 qui communique cette liste en disant
00:53:06 "C'est des salauds".
00:53:08 C'est une honte.
00:53:10 On a rarement connu ça,
00:53:12 mais c'est une honte. Et effectivement le harcèlement en ligne
00:53:14 pour les parlementaires, je peux vous dire que ça existe, il faut recevoir des mails
00:53:16 tous les jours, etc.
00:53:18 Mais ce qui est scandaleux, enfin ce qui est compliqué
00:53:20 aussi pour le vote, pardon pas scandaleux cette fois, mais compliqué,
00:53:22 la loi n'est pas passée
00:53:24 à une voix. C'est-à-dire qu'en fait,
00:53:26 on voit bien que la majorité est extrêmement
00:53:28 fragile. Ils vont avoir du mal
00:53:30 à tenir à être là.
00:53:32 Là, hier, les textes socialistes,
00:53:34 un est passé largement, l'autre a failli passer.
00:53:36 Ce sont des sujets très polémiques
00:53:38 parce que quand on dit aux étudiants "à cause d'eux,
00:53:40 vous allez payer un peu plus cher",
00:53:42 alors que sincèrement..." - La fin du quinquennat
00:53:44 va être compliquée. - Le début
00:53:46 des déjà, alors la fin...
00:53:48 - Merci beaucoup
00:53:50 Félix Mathieu. Vous restez avec nous,
00:53:52 on revient dans quelques instants avec le tour de table
00:53:54 de l'actu des Vrais Voix. Et puis on va revenir
00:53:56 à 18h30 sur Le Clash.
00:53:58 Justement, les provocations de cette stratégie
00:54:00 de la France insoumise.
00:54:02 Est-ce que vous pensez qu'elle peut être
00:54:04 gagnante ou pas ? Vous nous dites non à 85%.
00:54:06 Ça a augmenté de 10% depuis tout à l'heure.
00:54:08 On a envie de vous entendre sur ce sujet.
00:54:10 0 826 300 300.
00:54:12 L'émission est à vous, vous le savez, vous êtes les bienvenus.
00:54:14 Parlons vrai jusqu'à 19h. A tout de suite.
00:54:16 Les débats continuent
00:54:18 hors antenne et on aimerait bien
00:54:20 débattre avec vous, 0 826
00:54:22 300 300, avec
00:54:24 nos amis Philippe Bigerre qui est avec nous,
00:54:26 Ronny Fisch qui est avec nous, François Puponi
00:54:28 qui est avec nous. C'est un bon
00:54:30 trio du vendredi.
00:54:32 J'aime bien. - C'est remarquable.
00:54:34 - C'est remarquable. J'adore quand
00:54:36 il saute au...
00:54:38 - Sauf pendant le bruit,
00:54:40 il se gèle des regards...
00:54:42 - C'est les auditeurs qui ne sont pas au niveau.
00:54:44 - Les animateurs.
00:54:46 - C'est parce que Philippe a
00:54:48 dit animateurs, moi j'ai changé.
00:54:50 - Sécurité s'il vous plaît.
00:54:52 Il est là. Merci beaucoup, vous pouvez l'évacuer.
00:54:54 - Je suis comme Boyard,
00:54:56 je gratte, je nourris. - Moi je fais des compliments
00:54:58 plausibles.
00:55:00 - Ma chiche, vous n'aurez plus rien. Terminé.
00:55:02 Fini de la rigolade. Allez tout de suite, le tour de table
00:55:04 de l'actu des vrais voix.
00:55:06 Encore ces stupides
00:55:08 actuelles. - Ça dépend de la masse
00:55:10 d'informations. - Quand il n'a rien à dire, il dit rien.
00:55:12 Il n'a pas été élevé chez les porcs, excusez-nous.
00:55:14 - Le tour de table de l'actualité.
00:55:16 - Allez, on démarre avec Philippe Bilger.
00:55:18 Et sur ce contraste, forcément,
00:55:20 entre Richard Tricolore de Thomas
00:55:22 Haporte et son pied sur la tête
00:55:24 de Liguier. - Vous allez me permettre d'être bref
00:55:26 ma chère Féphile Philippe,
00:55:28 dans la mesure...
00:55:30 Jean-Luc Mélenchon,
00:55:32 lors de l'entretien sur BFM TV,
00:55:34 sur les
00:55:36 questions insistantes de Maxime
00:55:38 Schuytek, que j'ai trouvé bon,
00:55:40 je ne vais pas ajouter pour une fois.
00:55:42 - Que moi je salue à l'antenne.
00:55:44 - Il ne cessait de parler du
00:55:46 ballon. Il
00:55:48 niait le fait que
00:55:50 il y avait l'effigie d'Emmanuel
00:55:52 Macron et surtout d'Olivier
00:55:54 Dussopt sur ce
00:55:56 ballon. Et je veux
00:55:58 dire, le hiatus absolu
00:56:00 entre Thomas Haporte, avec
00:56:02 cette belle écharpe Tricolore,
00:56:04 et son pied sur ce ballon
00:56:06 à l'effigie du ministre Dussopt,
00:56:08 ça montrait une
00:56:10 dérision, un mépris que
00:56:12 Jean-Luc Mélenchon aurait dû
00:56:14 admettre. - Oui, c'est ça.
00:56:16 - On ne peut pas défendre notre défendable tout le temps.
00:56:18 - Je pense que Mélenchon a fait rentrer à l'Assemblée
00:56:20 des gens à son image qui sont là pour
00:56:22 renverser les institutions. Donc il leur dit
00:56:24 "Allez-y" et rappelez-vous ce qu'il a
00:56:26 dit le soir de l'élection "Faites mieux".
00:56:28 "Allez-y, faites mieux,
00:56:30 lâchez-vous, insultez, méprisez".
00:56:32 Et donc les autres,
00:56:34 ils y sont, ils sont lâchés.
00:56:36 Ils ont le sentiment que ça marche,
00:56:38 parce que regardez l'autre jour Boyard
00:56:40 à Rennes, ils sont contents,
00:56:42 ils font leur révolution. - Mais est-ce qu'il va pas y avoir
00:56:44 un retour de bâton à un moment ?
00:56:46 - Dans les urnes, sûrement.
00:56:48 - Le problème, ils ont
00:56:50 le sentiment qu'ils réussissent leur coup. Ils ont pris
00:56:52 le pouvoir à gauche, ils sont à chaque
00:56:54 fois, allez, quelques centaines de milliers
00:56:56 de voix du deuxième tour, donc ils disent
00:56:58 "Pourquoi on va arrêter ?" Et comme ils sont dans une
00:57:00 logique de dire "Nous on va tout mettre par terre, il n'y a que nous
00:57:02 qui pouvons le faire, c'est plus Le Pen, c'est nous qui
00:57:04 pouvons foutre tout le monde, enfin,
00:57:06 renverser le bureau, et
00:57:08 renverser tout ça", les gens disent après tout "Oui".
00:57:10 Et donc derrière, attention, ils sont en train
00:57:12 d'engranger, ils engrangent, ce qui pour moi
00:57:14 est à la fois révélateur mais catastrophique,
00:57:16 c'est les jeunes. Les jeunes
00:57:18 les suivent. - Et ils jouent sur eux.
00:57:20 - Ils jouent la guillotine. - René Fich,
00:57:22 quand on lit les
00:57:24 messages sous ce
00:57:26 SMS, on voit, les gens
00:57:28 ne voyaient que Daesh, c'est-à-dire qu'ils voyaient
00:57:30 une représentation de la décapitation
00:57:32 de Daesh, parce que
00:57:34 ça va loin quand même. Est-ce que
00:57:36 c'est ce que vous vous ressentez ?
00:57:38 - Non, je dirais peut-être pas aussi loin que ça
00:57:40 quand même, que Daesh c'est tellement horrible, tellement
00:57:42 criminel, sanguinaire,
00:57:44 mais par contre, ce qu'a fait ce député, c'est bien sûr
00:57:46 c'est lamentable, parce que ils vous disent
00:57:48 "Mais c'est vrai que c'est
00:57:50 l'écurie Mélenchon qui est comme ça", comme a dit
00:57:52 François, ils sont tous comme ça, de
00:57:54 Boyard à Raquel Garrido,
00:57:56 ils sont tous un peu comme ça.
00:57:58 En fait, c'est aussi notre époque, ils sont vraiment des députés
00:58:00 de notre époque, des députés du réseau
00:58:02 social, du buzz, du clash,
00:58:04 et bien Mélenchon les entraîne
00:58:06 à ça, les pouponne à ça, et lui-même d'ailleurs,
00:58:08 jouit quand il se
00:58:10 produit dans des grandes émissions politiques,
00:58:12 c'est son rendez-vous qu'il adore, qu'il
00:58:14 attend, et donc ses députés le suivent.
00:58:16 - On va passer à votre tour de taverne, René Fich.
00:58:18 Peut-on croire et pardonner à Dieu donné
00:58:20 qu'il y a tué une lettre d'excuse à la communauté juive ?
00:58:22 - Oui, voilà, je voulais revenir un petit peu,
00:58:24 alors j'ai juste, exceptionnellement, j'ai pris
00:58:26 mon petit portable parce que j'ai deux-trois phrases
00:58:28 sur 50 que je voulais citer, là je suis obligé
00:58:30 de les lire, ça ne vous dérange pas. Alors voilà, est-ce qu'on peut croire
00:58:32 au pardon de Dieu donné
00:58:34 qui a donc publié cette lettre dans un mensuel
00:58:36 francophone d'Israël, il y a quelques semaines,
00:58:38 qui a d'ailleurs été repris sur une émission de C8,
00:58:40 moi je crois pas,
00:58:42 parce que lorsque
00:58:44 Dieu donné a commencé ses
00:58:46 "méfaits", entre guillemets,
00:58:48 ça date d'il y a 20 ans, c'est comme il y a
00:58:50 20 ans, c'est pas il y a 3 ans, il y a 6 ans,
00:58:52 et j'ai voulu pour l'émission
00:58:54 refaire un petit peu
00:58:56 l'histoire de ça, il y a quelques phrases qui sont quand même
00:58:58 ignobles, quoi, qu'a dit
00:59:00 Dieu donné, il a parlé par exemple de la Shoah
00:59:02 comme d'un
00:59:04 événement pornographique mémoriel,
00:59:06 il a dit que le lobby juif contrôle les médias,
00:59:08 bon ça c'est très banal chez les antisémites,
00:59:10 que les juifs sont des négriers,
00:59:12 une secte, une escroquerie, qui ont
00:59:14 fait fortune avec la traite des Noirs
00:59:16 et des esclaves, faut pas oublier
00:59:18 qu'il a invité, en 2008, sur la scène
00:59:20 du Zénith, le plus grand négationniste français
00:59:22 Robert Florisson, avec un défilé
00:59:24 de gens habillés en déportés, voilà, bravo,
00:59:26 enfin bravo, excusez-moi Philippe, c'est ça, exactement ça.
00:59:28 Récemment, il avait même
00:59:30 parlé de Patrick Cohen, qu'on aime ou qu'on aime pas,
00:59:32 le journaliste de France 5... - Mais c'était pas au Zénith par contre, la salle,
00:59:34 mais ça... - C'était pas au Zénith, vous êtes sûr ? - Non, je crois que c'était
00:59:36 au théâtre de la Main d'or. - Ah non, non, non, c'est au Zénith,
00:59:38 c'est au Zénith, c'est au Zénith, c'est au Zénith,
00:59:40 c'est sur, c'est sûr.
00:59:42 Et l'autre jour, il y a quelques semaines,
00:59:44 il a encore parlé de Patrick Cohen, journaliste qu'on aime ou qu'on aime pas,
00:59:46 en disant, je le cite,
00:59:48 "Patrick Cohen, quand je l'entends parler, je me dis
00:59:50 les chambres à gaz, tu vois, dommage.
00:59:52 Je parle pas de la quenelle, etc." Alors,
00:59:54 le pardon, c'est un
00:59:56 grand sentiment, une grande chose, mais moi je crois
00:59:58 pas qu'on peut pardonner tout et n'importe
01:00:00 quoi, vous voyez ? Moi, personnellement,
01:00:02 pour reprendre, et je terminerai là-dessus, pour
01:00:04 reprendre l'expression de Raymond
01:00:06 Betoun dans "Le grand pardon", alias Roger Hanin,
01:00:08 moi, je ne pardonne pas.
01:00:10 - Ah oui, mais alors c'est autre chose.
01:00:12 Vous, vous ne pardonnez pas, René.
01:00:14 Mais on peut considérer
01:00:16 que
01:00:18 Dieu Donné est sincère.
01:00:20 Au fond, c'est comme le pari pascalien.
01:00:22 Qu'est-ce qu'on risque
01:00:24 à croire en Dieu ? Qu'est-ce qu'on risque
01:00:26 à penser de Dieu Donné ?
01:00:28 Après le comique formidable qu'il a
01:00:30 été il y a très très très longtemps.
01:00:32 - Un comique que j'ai beaucoup aimé, que j'ai même interviewé à plusieurs reprises,
01:00:34 et qui était formidable avant.
01:00:36 - Et après la phase épouvantable
01:00:38 dont vous venez de citer quelques
01:00:40 extraits, a compris
01:00:42 peut-être qu'il avait... Mais
01:00:44 qu'est-ce qu'on risque à le croire ?
01:00:46 - Il ne nous reste plus beaucoup de temps, François Puponi.
01:00:48 - On va lui laisser le bénéfice du doute.
01:00:50 Mais sincèrement, moi aussi,
01:00:52 j'ai eu pour le coup beaucoup de doutes.
01:00:54 Il a tellement dérapé, c'est tellement
01:00:56 ancré en lui que je suis convaincu que dans
01:00:58 un mois, deux mois, trois mois, il va de nouveau
01:01:00 déraper. Bon, on verra bien.
01:01:02 Mais la liste est longue.
01:01:04 - François Puponi, vous,
01:01:06 vous êtes étonné de constater la désorganisation
01:01:08 de la Turquie, on en a parlé tout à l'heure.
01:01:10 - Oui, moi,
01:01:12 j'étais hier avec les Kurdes qui ont collecté
01:01:14 beaucoup d'enraies, de vêtements
01:01:16 pour les victimes du
01:01:18 tremblement de terre, et aujourd'hui,
01:01:20 on ne sait pas comment a mené tout ça en Turquie,
01:01:22 et encore moins en Syrie.
01:01:24 Donc il faut passer par les organisations
01:01:26 internationales, lequel leur scellent en place
01:01:28 une cellule de crise, mais sincèrement,
01:01:30 c'est un calvaire. Ils essayent d'envoyer,
01:01:32 on leur dit "interdiction d'envoyer des vêtements neufs",
01:01:34 des vêtements usagers,
01:01:36 qui, sincèrement, meurent de froid.
01:01:38 Aujourd'hui, les victimes qui meurent,
01:01:40 la plupart meurent de froid.
01:01:42 Ils sont dans le froid complet, et donc il y a des gens blessés
01:01:44 qui meurent de froid. Et ça n'arrive pas.
01:01:46 Donc on voit que la Turquie est complètement désorganisée.
01:01:48 - C'est dingue ces conditions-là.
01:01:50 - Le problème, c'est que c'est des zones rebelles pour les Syriens,
01:01:52 et c'est des zones kurdes pour les tyres.
01:01:54 - Non mais entre le neuf et l'usager...
01:01:56 - Si, l'explication qui m'a été donnée
01:01:58 auxquelles je ne veux même pas croire,
01:02:00 c'est que,
01:02:02 comme c'est du neuf, il faut l'acheter sur place.
01:02:04 Donc en fait, les Turcs
01:02:06 envoient de l'argent en Turquie
01:02:08 pour que les gens achètent sur place.
01:02:10 Et la deuxième explication qu'on m'a donnée,
01:02:12 et je vous la livre comme telle,
01:02:14 c'est que si on envoie du neuf,
01:02:16 ils vont pouvoir les détourner et les revendre.
01:02:18 - Ah ben ouais.
01:02:20 - C'est des choses qui sont...
01:02:22 - C'est immonde.
01:02:24 - Et donc moi je suis inquiet, on est à 20 000 morts,
01:02:26 mais on va finir à 30 ou 40 000 morts.
01:02:28 Alors ça s'organise un peu,
01:02:30 le président de l'Assemblée de l'Irak,
01:02:32 Al-Assad, a accepté qu'en Syrie,
01:02:34 les organisations internationales
01:02:36 puissent rentrer dans les zones rebelles,
01:02:38 parce que sa politique à lui, c'était de dire
01:02:40 "C'est des zones rebelles, je ne veux pas qu'on aille les aider."
01:02:42 Et donc, ils sont entendus qu'ils meurent.
01:02:44 C'est juste insupportable.
01:02:46 Je répète, on va connaître un nombre de victimes
01:02:48 qu'on a peu connues dans un tremblement de terre
01:02:50 et terrifiant.
01:02:52 - Absolument. Vous restez avec nous dans quelques instants,
01:02:54 le clash va revenir sur ces clashes
01:02:56 et ces provocations permanentes
01:02:58 de la révolution insoumise.
01:03:00 Est-ce que c'est un bénéfice pour eux ?
01:03:02 Ils vont ressortir gagnants ou pas ?
01:03:04 Vous nous dites non à 85%
01:03:06 sur notre compte Twitter.
01:03:08 On a envie de vous entendre.
01:03:10 L'appel est lancé.
01:03:12 0826 300 300.
01:03:14 Cette émission est à vous jusqu'à 19h.
01:03:16 Bienvenue dans les vraies voix.
01:03:18 Philippe Bilger est avec nous,
01:03:20 René Chiche est avec nous,
01:03:22 super patron de presse.
01:03:24 - Elle vous flatte.
01:03:26 - Je passe toujours une semaine avec elle.
01:03:28 - Pas trop la presse.
01:03:30 - C'est parce qu'il écrit.
01:03:32 Je vous assure.
01:03:34 François Puponi, ancien maire de Sarcelles
01:03:36 et ancien député qu'on est ravis d'accueillir
01:03:38 dans les vraies voix.
01:03:40 Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:03:42 - Les vraies voix Sud Radio.
01:03:44 Le coup de projecteur des vraies voix.
01:03:46 - On ne vous est pas censé savoir.
01:03:48 Le chahut dans l'hémicycle,
01:03:50 les clashes à répétition,
01:03:52 les départs des plateaux télé,
01:03:54 les débris versés, en tout cas ça ne cesse
01:03:56 de faire des remous dans la classe politique.
01:03:58 La France Insoumise ne cesse d'adopter forcément
01:04:00 une stratégie conflictuelle à l'égard du gouvernement.
01:04:02 Philippe, et ça commence à user je crois.
01:04:04 - Et ça commence à user à tel point que
01:04:06 certains députés nuppes se posent la question
01:04:08 de savoir si dans l'opinion aujourd'hui
01:04:10 on n'a pas plus peur de la France Insoumise
01:04:12 que du Rassemblement National.
01:04:14 Vous pensez que cette stratégie du clash
01:04:16 conduit à l'échec dans les urnes
01:04:18 ou vous pensez qu'au contraire elle va porter ses fruits ?
01:04:20 On vous attend au 0826 300 300.
01:04:22 - Et on a un expert pour en parler avec nous,
01:04:24 Philippe Moreau-Chevrolet, bonjour.
01:04:26 - Bonsoir.
01:04:28 - On adore votre nom de famille,
01:04:30 fondateur de l'agence de communication
01:04:32 MCBG et professeur à Sciences Po.
01:04:34 Avant de revenir vers vous,
01:04:36 on fait toujours notre petit tour de table.
01:04:38 Philippe Bidger,
01:04:40 est-ce que ça peut,
01:04:42 comme on dit vulgairement, ça craint
01:04:44 pour la France Insoumise ?
01:04:46 - Disons, tous les jours il y a une inventivité
01:04:48 dans la vulgarité et la grossièreté.
01:04:50 Je continue à penser,
01:04:52 malgré l'avis contraire
01:04:54 de certains spécialistes,
01:04:56 que ça existait.
01:04:58 Comme l'a très bien dit
01:05:00 François Puponi tout à l'heure,
01:05:02 il y avait des ponctualités grossières
01:05:04 dans les années précédentes,
01:05:06 mais pas un système de vulgarité absolue.
01:05:08 Mais je voudrais insister
01:05:10 sur un mot rapidement,
01:05:12 Cécile, Philippe.
01:05:14 Il y a bien sûr la fureur
01:05:16 intrinsèque au groupe LSI.
01:05:18 J'admets qu'il y a
01:05:20 un certain nombre de personnalités
01:05:22 qui posent des problèmes
01:05:24 chauffés à blanc par Jean-Luc Mélenchon.
01:05:26 Mais je voudrais attirer l'attention
01:05:28 sur quelque chose dont on ne parle pas assez.
01:05:30 Je me demande
01:05:32 si la présence massive
01:05:34 et pour l'instant
01:05:36 irréprochable
01:05:38 du groupe du Rassemblement National
01:05:40 n'est pas en train
01:05:42 de constituer
01:05:44 un stimulant paradoxal
01:05:46 pour LSI
01:05:48 et je dirais même
01:05:50 créer un grave problème
01:05:52 pour le groupe Renaissance
01:05:54 dans la mesure où ils ne savent pas
01:05:56 comment l'appréhender.
01:05:58 J'arrête là, je pourrais continuer,
01:06:00 mais je suis trop impatient
01:06:02 d'attendre notre expert
01:06:04 après les interventions qui seront remarquables.
01:06:06 - Difficile d'exister dans ce brouhaha
01:06:08 François Puponi.
01:06:10 - Mais c'est la stratégie, ils veulent reverser les institutions.
01:06:12 Mélenchon a réussi son premier coup
01:06:14 prendre le pouvoir à gauche,
01:06:16 c'est fait. Je pense que son rêve maintenant...
01:06:18 - Ça veut dire qu'ils ne reviendront jamais pour vous ?
01:06:20 - Non, il faut vraiment
01:06:22 qu'une personnalité émerge.
01:06:24 Mais ça peut arriver dans un deuxième temps.
01:06:26 Mais dans les dix ans qui viennent,
01:06:28 ça va être compliqué. Donc un,
01:06:30 on a tué la gauche, on a pris le pouvoir,
01:06:32 on renverse les institutions, on bordélise le système
01:06:34 et le résultat de tout ça c'est quoi ?
01:06:36 C'est que sincèrement, à l'heure où on parle,
01:06:38 on ne voit pas comment on peut éventuellement empêcher Le Pen
01:06:40 de prendre le pouvoir. Donc il faut
01:06:42 un boulevard à Le Pen, parce que les gens
01:06:44 "de droite" peuvent dire vraiment, en deuxième tour
01:06:46 "Mélenchon, Le Pen",
01:06:48 on préfère Le Pen. Mais ça c'est
01:06:50 une stratégie de Mélenchon. Parce qu'ils savent très bien
01:06:52 qu'après Le Pen, ça peut être eux.
01:06:54 Donc ils jouent le moyen et le long terme.
01:06:56 Et donc aujourd'hui, sa stratégie elle fonctionne.
01:06:58 Ils sont à l'Assemblée, ils ont un groupe pléthorique,
01:07:00 ils ont fait la nupèce, tout le monde est venu derrière eux,
01:07:02 ils bordélisent, ils plaisent aux jeunes,
01:07:04 ils plaisent à la rue, ils plaisent tout ça,
01:07:06 ils font leur évolution et ils disent "on verra bien l'avenir".
01:07:08 Et donc, on y va en marchant.
01:07:10 - Oui, mais le chef de file n'est pas éternel.
01:07:12 - Oui, d'abord, Jean-Luc Mélenchon, il est quand même
01:07:14 d'un certain âge, est-ce qu'il va continuer longtemps, on ne sait pas.
01:07:16 Mais ce qui est certain, c'est qu'on aime
01:07:18 ou qu'on n'aime pas, elle et filles,
01:07:20 c'est un fait, ils ont créé
01:07:22 une nouvelle façon de faire
01:07:24 de la politique. Dieu sait
01:07:26 qu'elle n'est pas la mienne, je ne m'approuve pas
01:07:28 du tout de ce parti, mais ils ont créé
01:07:30 une identité politique qui n'existait pas avant.
01:07:32 C'est vrai qu'une identité à la fois
01:07:34 d'agitation, de rébellion
01:07:36 permanente, même parfois de vulgarité,
01:07:38 ça n'existait pas avant
01:07:40 dans l'univers politique, ce genre de parti de formation.
01:07:42 Par contre, LFI
01:07:44 risque d'avoir des problèmes, maintenant, à mon avis,
01:07:46 c'est en termes d'alliances politiques, parce que
01:07:48 à l'Assemblée nationale, je crois qu'il y a
01:07:50 quelques heures ou quelques jours,
01:07:52 des députés de la NUPES
01:07:54 ont imposé à LFI
01:07:56 de retirer des amendements concernant
01:07:58 le projet de réforme des retraites. Je ne sais pas si vous êtes au courant.
01:08:00 - C'est vrai. - Donc c'est déjà...
01:08:02 Oui, mais déjà, dans l'esprit...
01:08:04 - C'est un petit... - Ça commence, peu à peu,
01:08:06 à prendre dans l'esprit
01:08:08 des autres formations de la NUPES.
01:08:10 Donc moi, LFI, quoi qu'on dise,
01:08:12 ils ont créé quelque chose. Est-ce que ça pourra aller
01:08:14 en 2027 jusqu'à l'Élysée ?
01:08:16 Non, je ne pense pas. Mais, par contre,
01:08:18 comme vous l'avez dit tout à l'heure, François, ils ont quand même
01:08:20 une vraie présence dans la jeunesse.
01:08:22 Ça, c'est important, quand même.
01:08:24 - Philippe Monroche, je vous relais pour réagir aux propos des Vraies Voix.
01:08:26 - Alors d'abord, le chahut parlementaire,
01:08:30 ça a toujours existé. Moi, ce qui me frappe,
01:08:32 c'est que depuis cinq ans, on avait oublié
01:08:34 que ça existait. C'est-à-dire qu'on avait oublié
01:08:36 que l'Assemblée nationale,
01:08:38 ça discute, ça gueule, ça s'insulte,
01:08:40 et c'est assez fréquent. C'était même
01:08:42 la règle avant la nouvelle génération
01:08:44 qui arrivait avec LROM.
01:08:46 Après, le contraste qui choque,
01:08:50 c'est que, à côté de ça, LROM,
01:08:52 ils sont extrêmement sages,
01:08:54 c'est des bons élèves, et l'ERN s'est mis
01:08:56 à jouer aussi à la sagesse.
01:08:58 Du coup, le contraste avec LFI
01:09:00 est assez dingue.
01:09:02 Pourquoi est-ce que c'est porteur ? Je ne sais pas.
01:09:04 Parce que, très honnêtement, il y a déjà
01:09:06 un antiparlementarisme, c'est-à-dire qu'on déteste
01:09:08 déjà les députés. Si, en plus,
01:09:10 on a le sentiment qu'ils font du bruit, qu'ils ne sont pas
01:09:12 forcément utiles,
01:09:14 ce n'est pas terrible pour l'image globale des députés,
01:09:16 ce n'est pas terrible non plus pour l'image de LFI.
01:09:18 C'est pour ça qu'il y a une querelle actuellement.
01:09:20 Il n'y a pas encore une querelle de succession,
01:09:22 mais il y a déjà une querelle entre des éléments
01:09:24 que Bruffin ou Clémentine Autain qui se disent
01:09:26 « ce n'est pas très bon, nous, on a quand même
01:09:28 envie d'arriver au pouvoir à un moment donné, d'exercer
01:09:30 des responsabilités ».
01:09:32 Si on a pris le leadership à gauche, c'est pour ça,
01:09:34 ce n'est pas pour juste faire ce qu'on appelle
01:09:36 de l'agit propre, qu'on appelait
01:09:38 comme ça autrefois, et ça reste vrai.
01:09:40 Et puis, Mélenchon qui lui est dans une
01:09:42 logique de coup d'éclat permanent,
01:09:44 un peu comme Macron, il faut exister
01:09:46 régulièrement, donc on y va
01:09:48 et puis ce n'est pas grave, on balance quelque chose,
01:09:50 on verra après. Ce n'est pas la même
01:09:52 logique. Moi, je retiens quand même qu'il y a des grandes
01:09:54 phrases qui sont prononcées dans
01:09:56 ces affrontements-là, quand
01:09:58 Bruffin dit par exemple
01:10:00 « vous voulez rester dans les livres d'histoire,
01:10:02 vous ne serez même pas dans les livres de comptabilité ».
01:10:04 C'est une phrase qui aurait pu être
01:10:06 sous la 4e République ou la 3e République
01:10:08 dans les débats parlementaires.
01:10:10 Donc ce qui choque aujourd'hui,
01:10:12 c'est que malheureusement, pour l'Assemblée
01:10:14 nationale, avant, quand ils s'engueulaient,
01:10:16 c'était entre eux et on ne le voyait pas.
01:10:18 Maintenant, ça se voit, c'est-à-dire le moindre
01:10:20 dérapage d'un député, il est sur Twitter
01:10:22 dans la seconde d'après, ça, ça change
01:10:24 quand même un petit peu toute la règle du jeu.
01:10:26 Est-ce qu'on va aboutir à un Parlement stérile ?
01:10:28 Je pense que notamment Philippe Bidjer serait
01:10:30 le premier à se plaindre. C'est un Parlement où il ne se passe rien.
01:10:32 Ou est-ce qu'on va continuer
01:10:34 comme ça ? Je ne sais pas.
01:10:36 Mais ça change quand même
01:10:38 la donne, hein. Ça change quand même la donne qu'on puisse tout
01:10:40 voir, tout le temps.
01:10:42 - Philippe, justement, essayons
01:10:44 d'imaginer,
01:10:46 demain, il y a une dissolution.
01:10:48 A votre avis,
01:10:50 par rapport à l'esprit public
01:10:52 actuel, vous voyez
01:10:54 plutôt gagner la
01:10:56 fureur de LSI, organisée
01:10:58 comme le dit François
01:11:00 et délibérée, ou bien le
01:11:02 caractère apparemment
01:11:04 irréprochable du
01:11:06 Rassemblement National ?
01:11:08 Qu'est-ce qui, à votre avis, peut davantage
01:11:10 convaincre et silhouir les Français ?
01:11:12 - Je rappelle, avant que Philippe Moreau
01:11:14 se relaisse exprimer, qu'il y avait eu un sondage,
01:11:16 Mélenchon-Le Pen, au second tour de la présidentielle,
01:11:18 pour Sud Radio, un sondage IFOP, qui mettait
01:11:20 Marine Le Pen à 58% le vendredi
01:11:22 qui précédait le premier tour.
01:11:24 Philippe Moreau-Chevrolet.
01:11:26 - Je parlais d'aujourd'hui.
01:11:28 - Oui, à l'heure où on se parle aujourd'hui,
01:11:30 dans une présidentielle,
01:11:32 c'est Marine Le Pen qui, à mon sens, l'emporte.
01:11:34 Maintenant, il peut se passer beaucoup de choses d'ici à 2027.
01:11:36 Sur des législatives,
01:11:38 en imaginant qu'il y ait une dissolution, c'est-à-dire
01:11:40 pas de présidentielle, là, c'est
01:11:42 plus ouvert parce qu'il y a une très forte colère
01:11:44 dans le pays, et ça peut bénéficier
01:11:46 aussi à LSI, et il y a une colère
01:11:48 là, avec la réforme de la retraite,
01:11:50 qui est tellement forte, il n'y a plus que 93%
01:11:52 des cadres qui rejettent
01:11:54 l'idée, enfin, même les électeurs
01:11:56 de La République en Marche sont contre.
01:11:58 Donc, il y a un contentieux,
01:12:00 quoi, qu'il faudrait quand même sortir.
01:12:02 Si on faisait une dissolution maintenant, je ne sais pas très bien ce que ça donnerait,
01:12:04 mais je ne suis pas sûr que ça pénaliserait
01:12:06 les éléments les plus excités
01:12:08 du Parlement, en tout cas.
01:12:10 Après, sur le long terme, je pense qu'à la longue,
01:12:12 la stratégie de Marine Le Pen est la meilleure,
01:12:14 c'est-à-dire faire profit de bas, montrer qu'on est capable
01:12:16 de gouverner, se faire élire
01:12:18 à des postes à l'Assemblée Nationale, donner
01:12:20 des gages de temps en temps au gouvernement,
01:12:22 ce qu'elle a fait régulièrement,
01:12:24 et essayer de montrer qu'on est capable d'exercer
01:12:26 le pouvoir, c'est la meilleure chose pour prendre
01:12:28 le leadership à droite. Et ça, c'est du long terme.
01:12:30 Sur le court terme, je ne suis pas sûr que...
01:12:32 - Sur la dissolution, moi, c'est
01:12:34 quelque chose auquel je pense de plus en plus, parce que
01:12:36 si, effectivement, la rue continue
01:12:38 à faire en sorte qu'il y ait du monde,
01:12:40 si le mouvement
01:12:42 se durcit, il ne peut pas ne pas se durcir.
01:12:44 Pour le président de la République,
01:12:46 il y a deux solutions, c'est soit retirer
01:12:48 le texte, et donc il
01:12:50 termine son mandat
01:12:52 en disant "oui, deuxième solution",
01:12:54 mais après, effectivement,
01:12:56 des heures dans la rue,
01:12:58 des heures à l'Assemblée Nationale,
01:13:00 à Chantilly, pour ne pas paraphraser ce qui s'est passé à l'époque,
01:13:02 il dit aux Français "donnez-moi une majorité".
01:13:04 Voilà. Ou vous me la donnez, ou vous ne me la donnez pas, vous choisissez.
01:13:06 Et donc, il redonne le pouvoir au peuple.
01:13:08 Il n'est pas sûr de gagner. Loin de là.
01:13:10 Moi, je suis d'accord avec votre analyse, ça peut être les extrêmes
01:13:12 qui montent encore. Mais au moins,
01:13:14 il redonne la parole au peuple en disant
01:13:16 "dites-moi, on ne peut pas continuer comme ça".
01:13:18 Et les Français choisissent. C'est une manière
01:13:20 "de faire une espèce de référendum",
01:13:22 très osé
01:13:24 et très compliqué, mais il n'y a pas d'autre solution.
01:13:26 Parce que passer en force avec un 49-3,
01:13:28 c'est aussi la... - Ou un 47-1.
01:13:30 - C'est la fin du mandat, parce que, c'est-à-dire que derrière,
01:13:32 il ne gère plus rien.
01:13:34 C'est du bourreau chevrolet.
01:13:36 - Je suis d'accord que s'il passe en force,
01:13:38 là, il prend un énorme risque. Il aura gagné
01:13:40 sur le papier, mais sur le fond,
01:13:42 il aura perdu. Ça risque d'être
01:13:44 très compliqué pour la fin du mandat.
01:13:46 Après, je pense que
01:13:48 si il faisait une dissolution maintenant, ça serait
01:13:50 quand même purement suicidaire.
01:13:52 Je ne vois pas vraiment l'intérêt
01:13:54 qu'il aurait à le faire, honnêtement. Il a déjà
01:13:56 une majorité relative. Il arrive
01:13:58 à s'en sortir parce qu'il a des LR.
01:14:00 Vous savez, c'est Marine Le Pen qui comparait les LR
01:14:02 à un banc de huîtres. C'est-à-dire, en gros, il faut se servir.
01:14:04 C'est bon. Voilà.
01:14:06 C'est là pour être mangé, quoi,
01:14:08 en quelque sorte. Ce n'est pas complètement faux.
01:14:10 Il n'est pas dans une situation complètement
01:14:12 inconfortable au Parlement non plus,
01:14:14 Emmanuel Macron, qui justifie
01:14:16 de sortir la bande nucléaire maintenant.
01:14:18 Après,
01:14:20 sur la Chantilly, la différence,
01:14:22 quand même, avec mai 68, la grosse différence,
01:14:24 c'est que là, vous avez une majorité de Français
01:14:26 qui ont soutenu les Gilets jaunes jusqu'au bout,
01:14:28 y compris quand il y avait des violences.
01:14:30 Et ça, ce n'est pas banal, quand même.
01:14:32 Parce que d'ordinaire, quand il y a des violences, l'opinion,
01:14:34 elle part. Là, à la surprise de tout le monde,
01:14:36 elle revient aussi. Elle est restée.
01:14:38 Et ça, je ne sais pas trop ce que ça veut dire.
01:14:40 - Oui. Alors, Philippe, moi, je voudrais
01:14:42 vous poser une question en tant que spécialiste
01:14:44 de la communication politique. Comment vous jugez
01:14:46 la communication
01:14:48 de Jean-Luc Mélenchon, qui a l'air de
01:14:50 perdre parfois
01:14:52 tout contrôle ? Comment vous la jugez ?
01:14:54 Qu'est-ce que vous pourriez lui conseiller, vous, si vous étiez, par exemple,
01:14:56 son conseiller en communication ?
01:14:58 - Bon courage !
01:15:00 - La tâche est rude.
01:15:02 - Moi, je conseillerais
01:15:04 d'écouter davantage François Ruffin. Pourquoi ?
01:15:06 Parce que déjà, François Ruffin,
01:15:08 il n'est pas tout le temps énervé. - Il est modéré.
01:15:10 - Il y a beaucoup de moments où il explique ce qu'il fait.
01:15:12 Il l'explique sur son terrain à lui.
01:15:14 Il utilise beaucoup les réseaux sociaux d'une façon parfaitement
01:15:16 calme pour expliquer son point de vue.
01:15:18 Et ça, aujourd'hui, c'est moderne. C'est ce qu'il faut faire.
01:15:20 Et puis, il n'est pas
01:15:22 comme Macron. Et le problème, c'est qu'entre
01:15:24 Macron et Mélenchon, je trouve qu'il y a certaines
01:15:26 attitudes qui sont les mêmes. Je vais
01:15:28 expliquer. Mais par exemple, quand un proche
01:15:30 de Macron est mis en cause, Macron répond invariablement
01:15:32 "J'assume". Et en fait,
01:15:34 quelque part, c'est votre problème, pas le mien.
01:15:36 Et Mélenchon
01:15:38 a fait la même chose avec Kottner, ce qui
01:15:40 n'est pas complètement compréhensible du point de vue
01:15:42 de ses propres électeurs à lui,
01:15:44 en disant "Moi, je m'en fous". Il a dit
01:15:46 à un journaliste d'une chaîne
01:15:48 concurrente "En gros, taisez-vous, passez
01:15:50 à autre chose. Chez nous, la FF a des mots assez
01:15:52 forts". Et moi, je pense
01:15:54 qu'il va finir par donner l'impression qu'il est Macron
01:15:56 sans le pouvoir, dans ses attitudes
01:15:58 personnelles et dans ce que Macron a de moins
01:16:00 sympathique. Donc, je ne suis pas très sûr
01:16:02 que ce soit une combinaison gagnante. Moi, je pense que la nouvelle
01:16:04 génération est quand même beaucoup plus intelligente
01:16:06 et elle comprend mieux l'état du
01:16:08 pays aussi, je pense. - Le seul problème,
01:16:10 c'est qu'il ne faut pas oublier que Mélenchon
01:16:12 est quand même un trotskiste
01:16:14 historique, doublé d'un stalinien,
01:16:16 et donc, le grand plaisir
01:16:18 de ces gens-là, c'est de couper des têtes.
01:16:20 C'est pour ça que le coup du ballon hier, c'est pas anodin.
01:16:22 Et donc, moi, je pense
01:16:24 qu'effectivement, vous êtes juste en train
01:16:26 de signer l'acte de mort de Ruffin.
01:16:28 On voit bien que Ruffin, Garrido
01:16:30 et Coquerel, qui étaient quand même les...
01:16:32 ceux qui ont émergé lors de la dernière
01:16:34 mandature, bon, ceux-là, ils ont
01:16:36 disparu. Ils sont balayés. Et donc, c'était
01:16:38 Katniss qui devait prendre la suite. Malheureusement,
01:16:40 malgré tout, il le soutient bec et
01:16:42 ongle, et que derrière, il y a Boyard et
01:16:44 l'autre qui arrivent, mais que le choix
01:16:46 de Mélenchon, c'est de dire
01:16:48 "ceux qui peuvent me faire de l'ombre, y dégage".
01:16:50 Mais c'est leur stratégie, enfin, c'est historique,
01:16:52 chez les trotskistes et les staliniens, de couper des têtes.
01:16:54 - Et les trois que vous citez sont
01:16:56 étrangement modérés depuis quelque temps.
01:16:58 - Absolument. Mais la
01:17:00 vision pour l'avenir, parce que là, on parle de Marine
01:17:02 Le Pen et de Jean-Luc
01:17:04 Mélenchon, mais finalement,
01:17:06 quid d'un autre candidat ? Parce qu'à un moment donné,
01:17:08 il va falloir quelqu'un se déclare, parce que là, j'ai
01:17:10 l'impression que tout le monde est totalement annihilé
01:17:12 par tout ce qui se passe. Et
01:17:14 qui ? Qui ? - Vauquillet à droite.
01:17:16 - Vauquillet à droite. - Vauquillet à droite.
01:17:18 Et à gauche... - Bonne question.
01:17:20 - A gauche ?
01:17:22 - A droite, il y a Darmanin.
01:17:24 - Oui, Darmanin, c'est pas vrai.
01:17:26 - Et Edouard Philippe, non ?
01:17:28 - Je pense qu'aujourd'hui, ceux qui
01:17:30 tiennent la corde, je pense, dans la
01:17:32 Macronie, c'est Darmanin, Attal.
01:17:34 - Oui. - Oui, je pense qu'ils ont...
01:17:36 - Attal ? - Attal, oui.
01:17:38 - Mais...
01:17:40 - On oublie quand même Bruno Le Maire
01:17:42 et Edouard Philippe.
01:17:44 - Oui, mais je pense que Darmanin et Attal
01:17:46 ont pris le dessus. - C'est un peu tôt pour Attal.
01:17:48 - Mais ils sont jeunes, ils ont pris le dessus sur les députés,
01:17:50 ils sont hyper présents, ils sont hyper actifs.
01:17:52 Ce qui n'est plus trop le cas de Le Maire et
01:17:54 d'Edouard Philippe, qui sont quand même
01:17:56 un peu à l'arène. Je dis pas que c'est pour eux, à un moment donné.
01:17:58 - Moi, est-ce que, Philippe,
01:18:00 je trouve, François, que vous
01:18:02 oubliez trop Edouard Philippe. - Oui, mais...
01:18:04 - Qu'est-ce que vous en pensez,
01:18:06 Philippe, est-ce que, dans
01:18:08 ce cheptel humain...
01:18:10 [Rires]
01:18:12 - Moi, ce que je trouve par rapport à Edouard Philippe,
01:18:14 c'est qu'il aurait pu, entre guillemets, débrancher
01:18:16 Emmanuel Macron il y a deux ans, il y avait un moment
01:18:18 de faiblesse, et que quelqu'un comme
01:18:20 M. Sarkozy ou quelqu'un comme Macron, d'ailleurs, l'aurait fait.
01:18:22 C'est-à-dire, il aurait trahi au bon moment
01:18:24 pour prendre le pouvoir à l'ascendant, il aurait pu le faire,
01:18:26 il l'a pas fait.
01:18:28 Donc, moi, je trouve qu'il manque un peu d'agressivité, en fait.
01:18:30 Il est un peu comme Juppé,
01:18:32 il attend qu'on lui donne le pouvoir.
01:18:34 - À bas moins bis.
01:18:36 - Il est assez subtil, Thomas.
01:18:38 - Je pense que les deux jeunes vont pas lui laisser la place.
01:18:40 - Philippe Moreau-Chevrolet, il reste
01:18:42 une minute. Est-ce que, quelque part, la chance
01:18:44 de Jean-Luc Mélenchon et de LFI,
01:18:46 c'est qu'ils peuvent faire toutes les provocations qu'ils veulent,
01:18:48 de toute façon, les autres parties de la lupesse
01:18:50 ont besoin d'eux pour gagner des circonscriptions ?
01:18:52 Eh bien,
01:18:54 pour garder son mandat, certains sont prêts à tout.
01:18:56 - Et c'est surtout
01:18:58 que le jeu à gauche, maintenant, il est très là-dessus.
01:19:00 Regardez les modérés comme Jadot, ils existent pas.
01:19:02 Fort, il a beaucoup de mal à exister.
01:19:04 Le problème, c'est qu'à gauche, aujourd'hui,
01:19:06 c'est Sandrine Rousseau qui a
01:19:08 gagné la primaire d'Écolo, même si elle l'a perdue.
01:19:10 Et Mélenchon, je pense, ça a intégré le fait
01:19:12 qu'aujourd'hui, il y a une radicalisation très forte.
01:19:14 Donc, ils font un jeu qui va les minoriser.
01:19:16 Forcément,
01:19:18 mais qui est nécessaire pour qu'ils survivent
01:19:20 comme figure dominante.
01:19:22 Après, c'est pas la victoire
01:19:24 pour la gauche à la présidentielle, ça c'est sûr.
01:19:26 - Merci beaucoup, en tout cas,
01:19:28 Philippe Penroche, fondateur de l'Agence de
01:19:30 Communication MCBG et
01:19:32 professeur à Sciences Po. Vous restez avec nous.
01:19:34 Dans un instant, on va revenir sur
01:19:36 une thématique qui revient, en tout cas,
01:19:38 c'est vraiment tendance, le viager.
01:19:40 Nouvelle tendance. Pendant
01:19:42 des années, c'était un petit peu
01:19:44 compliqué. Et aujourd'hui, ça revient.
01:19:46 On va vous expliquer tout avec
01:19:48 un expert dans quelques instants.
01:19:50 Henri-Pierre Ouiby sera avec nous,
01:19:52 fondateur et PDG de Senior Consulting Group.
01:19:54 Restez avec nous, on revient dans un instant.
01:19:56 - Les Vraies Voix Sud Radio,
01:19:58 17h20, Philippe David,
01:20:00 Cécile de Ménibus.
01:20:02 - On vous souhaite la bienvenue dans
01:20:04 Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, avec François Puponi,
01:20:06 avec René Chiche, ils en disent,
01:20:08 des bêtises.
01:20:10 Et on revient sur
01:20:12 un sujet important,
01:20:14 sur un sujet d'immobilier, avec le viager
01:20:16 qui redevient très tendance.
01:20:18 On va en parler avec
01:20:20 Henri-Pierre Ouiby qui est avec nous.
01:20:22 Bonsoir, merci d'être là.
01:20:24 Et vous êtes Président-Directeur Génial,
01:20:26 Génial, j'ai dit.
01:20:28 - C'est exactement ça.
01:20:30 - Merci.
01:20:32 - De Senior Consulting Group.
01:20:34 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui,
01:20:36 on savait que forcément, le viager
01:20:38 avait une sale mentalité,
01:20:40 une image un peu compliquée
01:20:42 à gérer, et aujourd'hui,
01:20:44 on a l'impression que finalement, c'est rentré dans les mœurs
01:20:46 et c'est plutôt très tendance.
01:20:48 Ça a basculé d'un côté à l'autre.
01:20:50 - Oui, alors c'est
01:20:52 complètement vrai, c'est en train de se
01:20:54 propulser encore plus.
01:20:56 Alors il y a plein de raisons pour lesquelles le viager
01:20:58 aujourd'hui redevient tendance. Déjà,
01:21:00 il y a un vrai changement de mentalité
01:21:02 du point de vue des seniors,
01:21:04 qui ont bien compris que
01:21:06 un bien immobilier n'avait pas vocation
01:21:08 à être transmis
01:21:10 à ses enfants, parce que déjà, aujourd'hui,
01:21:12 les enfants, un bien immobilier, c'est des fois plus embêtant
01:21:14 qu'autre chose, les familles sont éclatées,
01:21:16 et on ne connaît pas grand monde qui aujourd'hui rêve
01:21:18 de vivre dans la maison de ses parents.
01:21:20 Et les retraités trouvent
01:21:22 qu'aujourd'hui, le bien immobilier, en fait, c'est comme
01:21:24 de l'épargne. C'est un capital
01:21:26 qui se sont construits, et l'idée
01:21:28 c'est de se dire "ce capital que j'ai,
01:21:30 qui aujourd'hui me coûte de l'argent,
01:21:32 parce qu'avec aujourd'hui toutes les problématiques
01:21:34 qu'il y a, l'énergie, ça coûte de plus en plus,
01:21:36 mais c'est surtout de se dire "en fait, cet argent, le viager
01:21:38 me propose de l'utiliser
01:21:40 aujourd'hui pour mieux vivre".
01:21:42 Et les enfants aussi
01:21:44 se disent "mes parents
01:21:46 sont bien chez eux, pourquoi
01:21:48 les déloger ? Pourquoi aller ailleurs ?
01:21:50 Le maintien à domicile
01:21:52 et vivre à domicile, c'est ce que tout le monde souhaite."
01:21:54 Il y a eu l'épisode du faux soyeur
01:21:56 qui a bien fait comprendre qu'il valait mieux éviter
01:21:58 d'aller en EHPAD.
01:22:00 Et donc, comment on fait pour régler toutes ces problématiques ?
01:22:02 1) bien vivre à la retraite,
01:22:04 et 2) faire plein de choses,
01:22:06 aider ses enfants.
01:22:08 J'ai une solution toute simple qui est mon bien immobilier,
01:22:10 je peux l'utiliser aujourd'hui
01:22:12 pour me dégénérer du revenu.
01:22:14 - Et puis c'est rassurant pour les personnes âgées
01:22:16 de se dire que finalement on va pouvoir payer son loyer
01:22:18 parce que souvent ce sont aussi
01:22:20 des petites retraites, c'est compliqué,
01:22:22 et là pour le coup, il y a une
01:22:24 vraie assurance vie, j'allais dire,
01:22:26 jusqu'au bout.
01:22:28 - C'est hyper rassurant et c'est surtout quelque chose
01:22:30 qui rentre
01:22:32 dans quelque chose de naturel.
01:22:34 On s'américanise peut-être
01:22:36 un petit peu, où les Américains, eux,
01:22:38 un bien immobilier n'est qu'un
01:22:40 actif, et bien les retraités
01:22:42 français se disent "oui j'ai travaillé
01:22:44 pendant 20 ans pour se construire ce
01:22:46 patrimoine, aujourd'hui pourquoi
01:22:48 pas l'utiliser ? Ça permet de faire plein de choses
01:22:50 et puis peut-être qu'on
01:22:52 devient un peu plus poète, Sénèque disait "l'important
01:22:54 c'est pas la vie,
01:22:56 c'est comment on l'emploie, c'est pas le temps
01:22:58 de vie, c'est comment on l'emploie", on est peut-être en France
01:23:00 en train de se dire "ben oui aujourd'hui, moi je veux
01:23:02 bien vivre à la retraite, je veux pas être une charge pour mes enfants,
01:23:04 je ne veux pas qu'ils aient
01:23:06 à payer pour moi une maison de retraite, et puis
01:23:08 je veux bien vivre à 65 ans,
01:23:10 alors on sera peut-être à la
01:23:12 retraite plus tard, mais
01:23:14 aujourd'hui on peut dire que
01:23:16 à 62 ans en tout cas, on a encore
01:23:18 25 ans
01:23:20 de vie à financer.
01:23:22 - Ce qui se passe aussi qui est très intéressant,
01:23:24 c'est que beaucoup d'enfants
01:23:26 ont leur propre patrimoine maintenant,
01:23:28 et donc n'ont pas envie
01:23:30 d'hériter de la maison,
01:23:32 moi je suis le grand-père d'une tante en banlieue,
01:23:34 les nièces sont parties
01:23:36 ailleurs, et donc c'est la meilleure formule
01:23:38 parce que ça sécurise effectivement la personne
01:23:40 qui est propriétaire, elle sait que si elle doit
01:23:42 aller en EHPAD, elle aura de quoi payer puisqu'elle a eu
01:23:44 son bouquet, elle a une rente,
01:23:46 ça lui permet de faire face, et elle sait
01:23:48 qu'elle peut, y compris que le bouquet, transmettre
01:23:50 tout de suite aux enfants une partie,
01:23:52 donc c'est tout avantageux, mais je répète,
01:23:54 ça ne peut fonctionner que si effectivement
01:23:56 les enfants ont décidé de dire "bah nous on reprendra pas
01:23:58 cette maison, ils vont pas attendre le décel,
01:24:00 la vente etc." - C'est ça qui est terrible.
01:24:02 - C'est de remettre le droit de succession et tout ça, parce que
01:24:04 là on règle tout d'un coup, parce qu'en fait tout se
01:24:06 règle assez rapidement. - C'est plutôt la ruralité,
01:24:08 plutôt urbain finalement,
01:24:10 le viager, ou ça s'est totalement
01:24:12 démocratisé ? - Totalement
01:24:14 démocratisé et totalement
01:24:16 décomplexé. En fait c'est vraiment une histoire
01:24:18 de projet de vie.
01:24:20 Y'a pas de catégorie socio-professionnelle
01:24:22 qui font appel au viager. On a aujourd'hui
01:24:24 des clients qui sont autant
01:24:26 anciens avocats, médecins,
01:24:28 diplomates, qu'à dessus,
01:24:30 que ouvriers, agriculteurs,
01:24:32 donc c'est vraiment complètement
01:24:34 diffusé, parce que
01:24:36 y'a de plus en plus
01:24:38 d'acteurs sur ce marché,
01:24:40 et tant mieux parce que
01:24:42 ça permet de le démocratiser,
01:24:44 y'a de plus en plus de très belles émissions
01:24:46 qui nous permettent d'en parler, comme
01:24:48 la vôtre, et tant mieux parce que ça
01:24:50 permet de le faire connaître, parce qu'il faut quand même se dire
01:24:52 qu'on a 11 millions de retraités
01:24:54 propriétaires en France
01:24:56 aujourd'hui. - Ah oui c'est énorme !
01:24:58 - Et les transactions
01:25:00 viagères, donc moi j'appelle ça
01:25:02 les personnes qui se permettent de réaliser un projet
01:25:04 de vie, ça représente encore aujourd'hui
01:25:06 que 15 000 transactions.
01:25:08 C'est pas dû aux préjugés du viager, c'est dû
01:25:10 à la méconnaissance, à la fausse
01:25:12 idée qu'on en a. - Oui c'est vrai.
01:25:14 Donc aujourd'hui les choses
01:25:16 ont changé, en plus on dit
01:25:18 toujours que c'est éthique,
01:25:20 aujourd'hui c'est beaucoup plus éthique,
01:25:22 socio-responsable, on rentre dans
01:25:24 une vision en tout cas de
01:25:26 l'avenir qui est totalement différente
01:25:28 et en phase avec la société d'aujourd'hui.
01:25:30 - Complètement, puisqu'on a aujourd'hui
01:25:32 des investisseurs qui ont un discours
01:25:34 et qui ont bien compris,
01:25:36 on récupère énormément d'investisseurs
01:25:38 expatriés ou des déçus du
01:25:40 locatif qui disent "moi j'en peux plus, des locataires
01:25:42 désimpayés"
01:25:44 et qui se disent "mon argent où est-ce que je vais l'investir ?"
01:25:46 Et bien si je l'investis en viager
01:25:48 en fait, il n'y a pas plus vertueux
01:25:50 que ce système. Lorsque vous payez
01:25:52 une rente à un senior,
01:25:54 cette rente elle ne va pas être mise sur un livret A,
01:25:56 elle va tout de suite être réinjectée dans la société
01:25:58 soit pour consommer des services, soit pour consommer des
01:26:00 loisirs, soit pour aider ses enfants, soit pour aider
01:26:02 ses petits-enfants. Donc en fait ça fait circuler
01:26:04 aujourd'hui de l'argent qui ne
01:26:06 circulait pas avant. - C'est plus
01:26:08 humain. - C'est plus humain et c'est
01:26:10 intergénérationnel. - Eh bien merci en tout cas.
01:26:12 - Ça n'a rien à voir avec le film
01:26:14 Le Vichy.
01:26:16 - J'en étais sûre. - Si on pouvait
01:26:18 juste le supprimer.
01:26:20 - Il vous a fait du mal.
01:26:22 - D'ailleurs je ne vois pas de quoi vous parler.
01:26:24 - Merci beaucoup
01:26:26 Henri-Pierre Wigby d'avoir été avec
01:26:28 nous fondateur et PDG de
01:26:30 Senior Consulting Group.
01:26:32 Vous pouvez aller voir sur le site internet, c'est très
01:26:34 intéressant et il y a des belles affaires
01:26:36 à faire et en plus on fait des jolies rencontres
01:26:38 parce que souvent il y a des
01:26:40 liens qui se créent entre les acheteurs et les vendeurs
01:26:42 et ça c'est plutôt canon. Merci beaucoup Philippe Wiltscher.
01:26:44 - Merci à vous. - Merci à vous. - Merci beaucoup François Puponi.
01:26:46 - Merci à vous. - Merci beaucoup René Chiche.
01:26:48 - Merci Cécile. - Merci Philippe.
01:26:50 - Merci David. - Merci à vous Cécile.
01:26:52 Nous on se retrouve lundi à 17h.
01:26:54 - Oui, enfin on sait pas, on verra.
01:26:56 Ça se discute. - Mais moi je reste
01:26:58 avec vous jusqu'à 19h20 environ
01:27:00 parce qu'on va parler dans les vraies voies du sport de la
01:27:02 23ème journée de Ligue 1 avec
01:27:04 un match terrible demain. Monaco
01:27:06 Paris Saint-Germain a 3 jours de rencontre
01:27:08 et le Bayerne et il va falloir jouer
01:27:10 sans Messi et sans Mbappé mais on va faire le tour
01:27:12 de toute la journée. - On espère qu'il n'y ait pas un blessé de plus.
01:27:14 - Allez le PSG et moi je vous dis
01:27:16 à lundi. - 17h. - Allez salut
01:27:18 à demain, à lundi pardon.

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