Les Vraies Voix - Émission du 4 avril

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Christophe Madrolle, Didier Georges, secrétaire national du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale) et Bruno Bartocetti, secrétaire national Unité SGP-FO pour la région Sud

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-04-04##

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Transcript
00:00:00 Les vraies voix sur le radio 17h20h Philippe David, Cécile de Ménibus
00:00:05 Bonjour les amis on espère que tout va bien que vous avez passé une bonne journée en cette journée de mardi
00:00:12 On n'est pas le 10, on est le 4, normalement tu dois dire prouvez-le
00:00:18 Et ben vous savez quoi j'ai hésité
00:00:22 Je sais
00:00:23 J'ai hésité mais le comique de répétition après c'est plus surprenant parce que donc il faut que je la garde un petit peu pour moi
00:00:30 On fête qui aujourd'hui ?
00:00:32 On fête les vraies voix, c'est déjà bien
00:00:34 Vous voulez pas savoir qui nous fêtons aujourd'hui ?
00:00:36 Et ben je vous le dirai la semaine prochaine
00:00:38 En tout cas on est ravis de vous retrouver comme tous les jours
00:00:42 C'est mardi avec Philippe David
00:00:44 On est ensemble jusqu'à 19h avec nos vraies voix
00:00:46 Et à partir de 19h jusqu'à 20h on parlera emploi
00:00:50 Vous savez comme tous les mardis
00:00:52 Allez au sommaire de cette émission
00:00:54 On va revenir sur cette baisse du nombre d'élèves
00:00:56 Le ministre de l'éducation nationale a-t-il raison de supprimer des postes d'enseignants ?
00:01:00 Le ministre de l'éducation nationale a annoncé ce matin la suppression de 1500 postes d'enseignants
00:01:06 La rentrée 2023, une stratégie d'ajustement qui sera expliquée par la baisse du nombre d'élèves dans le pays
00:01:12 Entre 2022 et 2027 on va perdre 500 000 élèves
00:01:16 Philippe
00:01:18 Absolument Cécile
00:01:20 Papillaille assure que moins de profs ne veut pas dire plus d'élèves par classe
00:01:22 Mais les syndicats d'enseignants ne semblent pas convaincus
00:01:26 Par exemple pour l'UNSA
00:01:28 Il serait plus judicieux de profiter de la baisse démographique
00:01:30 Pour répondre aux besoins des élèves et du service public d'éducation
00:01:34 Par exemple le sujet des profs non remplacés
00:01:36 Alors est-ce que vous pensez que s'il y a moins d'élèves il faut qu'il y ait moins de profs ?
00:01:40 Ou vous vous dites il faut augmenter le qualitatif en baissant le nombre d'élèves par classe
00:01:44 Dans tous les cas de figure un seul numéro de téléphone le 0 826 300 300
00:01:48 En ce qui concerne est-ce qu'il a raison de baisser en tout cas de supprimer des postes d'enseignement
00:01:52 Pour l'instant c'est non à 88%
00:01:54 Et puis notre goût de projecteur du jour
00:02:00 On va revenir sur cette flambée de violence sur fond de trafic de drogue à Marseille
00:02:04 Marseille est-elle la ville la plus dangereuse de France ?
00:02:06 C'est une question qui peut vous agacer on peut le comprendre
00:02:10 Les fusillades de dimanche soir à Marseille ont fait 3 morts dont un adolescent de 16 ans
00:02:14 Selon le parquet de Marseille le contrôle territorial et l'avant d'état sur fond de trafic de stupéfiants
00:02:20 Serait à l'origine de ces actes de violence extrêmes dans la ville de Marseille
00:02:24 Philippe ?
00:02:26 Oui c'est si en effet on dénombre 14 morts depuis le début de l'année à Marseille
00:02:30 Un garçon de 17 ans connu pour dîler a été lynché à mort dans la cité de la paternelle mi-février
00:02:35 Le corps d'un homme de 20 ans criblé de balles retrouvé sur un terrain vague fin mars
00:02:40 La procureure de la ville de Marseille craint que cette dynamique ne se poursuit encore dans les mois à venir
00:02:45 Alors est-ce que vous pensez que Marseille est la ville la plus dangereuse de France ?
00:02:48 Est-ce que vous pensez que c'est même carrément devenu une zone de non-droit pour certains quartiers ?
00:02:53 Dans tous les cas de figure on attend vos appels au 0826 300 300
00:02:58 Et cette question un peu cash, Marseille est-elle la ville la plus dangereuse de France ?
00:03:02 Oui à 56% ! On vous souhaite la bienvenue 0826 300 300 c'est les vraies voix jusqu'à 19h
00:03:08 Et pour parler de tous ces sujets entre autres, Philippe Bilger est avec nous, président de l'institut de la parole
00:03:14 Bonsoir Philippe !
00:03:15 Bonsoir ma chère Cécile !
00:03:17 Comment ça va Philippe ?
00:03:18 Très bien !
00:03:19 Très heureux de vous accueillir
00:03:20 Comme tous les jours ça va !
00:03:21 C'est bien c'est bien !
00:03:22 En ce moment un état de grâce et pas de grèce !
00:03:25 C'est ça ! Non elle est à côté de moi la grèce !
00:03:29 Oh oh oh !
00:03:30 Non mais sur la carte internationale je veux dire !
00:03:33 Oui parce que moi je fais des poèmes en grec-antien
00:03:36 Oui oui oui !
00:03:37 En grec-antien !
00:03:38 Le nouveau peint d'art !
00:03:40 Oui c'est plutôt le nouveau peint d'art !
00:03:43 Arrêtez de faire le cirque !
00:03:45 Françoise de Gouin est avec nous, éditorialiste de Suze Radio LCI
00:03:49 Vous savez pourquoi ? Parce qu'en fait pourquoi il parle de ça ?
00:03:51 Parce qu'il est un peu jaloux !
00:03:52 Car Philippe Bilger et moi avons une passion commune, une de plus nous adorons la poésie
00:03:56 Et avant l'émission nous avons commencé à réciter des vers de poésie
00:03:59 Evidemment, monsieur Je sais tout ne savait pas, donc il est vexé !
00:04:03 Donc tu peux en réciter un poème ?
00:04:04 C'est pas vrai Françoise quand vous avez parlé de Rambo, de Rimbaud, avec Philippe Dabu
00:04:08 vous me connaissez Rambaud de l'autre côté !
00:04:10 C'est ça !
00:04:11 La poésie de la poésie bien figuée !
00:04:13 Ça fait mal !
00:04:14 Oui c'est vrai !
00:04:15 C'est un peu crouilleux !
00:04:16 Ça c'est, ça c'est, il n'y a rien de ça !
00:04:18 Celui que vous venez d'entendre c'est Christophe Madraul
00:04:21 Région Sud, Union, excentriste et écologiste
00:04:24 Il est tout à l'encontre !
00:04:26 T'imagines un peu son parti politique à Basse-Rolles
00:04:28 C'est vraiment le type à tous les raconter !
00:04:30 Il est déçu !
00:04:31 Je suis à peine arrivé à dire que je suis sorti les agressions de Françoise Debois
00:04:35 Mais non !
00:04:36 C'est sa façon d'accueillir, elle est généreuse !
00:04:39 Non mais c'est pas ça, c'est trop long le nom de ton parti !
00:04:52 On va faire l'émission intégralement en Alexandrin !
00:04:55 Je suis absolument d'accord avec toi !
00:04:57 C'est qui Alexandrin ?
00:04:58 C'est celui qui a été dans les mêmes couplets qu'Alexandra !
00:05:01 Mon Dieu, j'ai envie de dire Jésus-Marie-Josette !
00:05:04 Voilà ce que j'ai envie de dire !
00:05:05 Allez, Hakim est avec nous au 0826-300-300 qui nous appelle de Villeneuve-sur-Lotte dans le Lotte !
00:05:12 Bonjour Hakim !
00:05:14 Salut Hakim !
00:05:15 Bonjour !
00:05:16 Comment vas-tu ?
00:05:17 Je vais bien, merci !
00:05:19 Parce que Hakim est un professeur d'anglais !
00:05:24 Oh c'est pas vrai !
00:05:26 Oh non !
00:05:27 Eh ouais !
00:05:28 Eh ouais !
00:05:29 Il y a du boulot ici, viens, viens Hakim !
00:05:32 Non, non, non !
00:05:34 Viens, viens Hakim !
00:05:36 Non, non, non ! Je vais très bien à Villeneuve-sur-Lotte !
00:05:39 On comprend que vous êtes heureux là-bas !
00:05:41 Oui, sans Françoise de Gouin, vous allez très bien !
00:05:44 Et sans Sidi David !
00:05:47 Oh là là !
00:05:50 Mais si vous voulez Françoise, on vous l'envoie un petit chronoposte !
00:05:54 Moi j'aime Villeneuve-sur-Lotte !
00:05:56 Hakim, vous êtes prof d'anglais mais de quelle classe ?
00:05:59 Alors j'ai des secondes, premières, terminales, je suis en lycée professionnel,
00:06:03 donc c'est des jeunes qui se forment,
00:06:06 et qui veulent devenir climatiseurs,
00:06:11 qui veulent devenir pour certains d'entre eux plombiers, électriciens,
00:06:14 c'est tous ceux qui viennent à la maison chez vous faire vos réparations.
00:06:17 C'est ça, vous savez quoi ? C'est un métier d'avenir,
00:06:19 parce qu'à chaque fois qu'on appelle un électricien ou un plombier,
00:06:22 c'est six mois d'attente, je peux vous assurer que c'est un métier d'avenir !
00:06:25 Oui, c'est un de nos salaires !
00:06:27 Et l'addition est plus salée que la mérange !
00:06:31 Vous savez, j'ai d'anciens élèves qui gagnent mieux leur vie que moi !
00:06:35 C'est souvent le cas, malheureusement !
00:06:38 Nous, nos éditorialistes, ils gagnent mieux leur vie que nous !
00:06:41 Avec vous, c'est plus "my tailor is rich", c'est "my ex-pupil is rich" !
00:06:44 Remarquez, c'est beau, Hakim !
00:06:50 C'est beau de lancer les gens dans la vie,
00:06:53 qu'ils aient une belle situation, c'est bien, c'est génial !
00:06:56 Oui, oui, oui !
00:06:58 Ça ne l'amuse pas beaucoup, ce qu'elle vient de dire !
00:07:00 Non, mais Hakim, il pourra nous dire,
00:07:02 est-ce que vous sentez que ça progresse ?
00:07:04 C'est vrai que les Français ont la réputation de n'aimer parler que le français,
00:07:07 d'être absolument indigents sur le plan des langues,
00:07:11 je pense que peut-être la génération Erasmus a un peu changé ça,
00:07:14 mais est-ce que vous sentez ce désir véritablement de plus en plus important
00:07:17 d'apprendre l'anglais, ne serait-ce que l'anglais les bases ?
00:07:20 Alors, on va dire que moi, j'avais un jugement plutôt sévère,
00:07:24 si vous voulez, vis-à-vis de nos élèves,
00:07:27 mais c'est vrai que pour avoir discuté pas mal avec des Italiens et des Espagnols,
00:07:32 alors comme je ne parle pas l'espagnol et je ne parle pas l'italien non plus,
00:07:35 c'est vrai que leur anglais n'est pas bon non plus,
00:07:38 mais bon, alors est-ce qu'on est les derniers en Europe ?
00:07:41 C'est générationnel, je pense,
00:07:43 parce que tous les copains italiens parlent super bien l'anglais et les langues,
00:07:46 parce qu'ils ont fait Erasmus, et voilà, je pense que c'est peut-être générationnel.
00:07:49 Ah oui, oui, ça dépend ensuite,
00:07:51 bien sûr que ça va dépendre ensuite des profils,
00:07:53 mais bien entendu, ça va dépendre aussi des carrières professionnelles des uns et des autres.
00:07:57 Moi, je propose à Kim qu'on fasse tout en anglais,
00:08:00 comme ça au moins aujourd'hui, comme ça sur la télé.
00:08:02 Let's start the show !
00:08:03 C'est bien, comme ça je pourrais écouter.
00:08:05 Voici mon fil.
00:08:07 Listen, this is the song of the day.
00:08:09 I have a dream,
00:08:11 that one day,
00:08:13 this nation will rise up
00:08:17 and live out the true meaning of its creed.
00:08:21 We hold these truths to be self-evident,
00:08:24 that all men are created equal.
00:08:27 (applaudissements)
00:08:29 C'est la chanson des sons de la nation.
00:08:31 On a tous la chair de brume.
00:08:33 Martin Luther King, qui est aujourd'hui décédé depuis 55 ans.
00:08:37 Il a été assassiné il y a 55 ans aujourd'hui.
00:08:39 Voilà, c'est ça, c'est l'occasion de lui rendre hommage.
00:08:41 Et Kim, vous restez avec nous, tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:08:44 Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur,
00:08:49 Philippe Bilger.
00:08:51 Philippe Bilger voulait requérir contre la fresque
00:08:53 montant Macron en Hitler avec 49.3 à la place de la moustache.
00:08:57 Oui, parce qu'au fond, bien sûr,
00:09:01 cet outrage au président de la République
00:09:05 porte atteinte à la dignité et au respect que doit inspirer sa fonction.
00:09:09 Mais j'ai voulu aller plus loin, si vous le permettez,
00:09:13 que le point de vue du procureur.
00:09:16 Je me suis dit, aux États-Unis, par exemple,
00:09:19 cette effigie ne serait pas interdite,
00:09:24 en vertu de ce fameux article premier qui autorise tout.
00:09:28 Et en France, bizarrement, il a fallu que je réfléchisse
00:09:33 pour que, immédiatement, ça peut être un exercice difficile pour moi, parfois,
00:09:40 pour que je comprenne pourquoi il était nécessaire
00:09:45 d'avoir demandé l'effacement de cette fresque.
00:09:48 Parce qu'au fond, quand on regarde,
00:09:50 on pourrait dire que c'est une forme d'opposition politique,
00:09:53 puisque la moustache est faite du 49.3.
00:09:57 Et donc, il est clair que celui qui a fait cette fresque
00:10:00 avait une visée politique.
00:10:02 Mais en même temps, bien sûr, je conçois qu'on décide de,
00:10:06 non pas de poursuivre, mais d'effacer,
00:10:09 puisque ça porte atteinte à sa fonction.
00:10:12 Et donc, je regrette qu'en France, il y ait cette manière
00:10:17 de créer un débat qui, malheureusement,
00:10:20 ne permet pas véritablement un dialogue,
00:10:23 puisqu'on n'a pas d'autre choix que de condamner cette fresque.
00:10:27 - Françoise de Gouin.
00:10:28 - Moi, je pense que les monstres, il faut les laisser où ils sont,
00:10:30 c'est-à-dire aux poubelles de l'histoire.
00:10:32 Bon, tout ce qui ramène Hitler dans le champ public et le champ visuel
00:10:37 me dérange profondément.
00:10:38 Je pense que c'est moche et complètement à côté de la plaque.
00:10:40 - Et que ça ne banalise le nazisme.
00:10:42 - Emmanuel Macron a beaucoup de défauts, mais il n'en est pas là non plus.
00:10:45 Mais, mais, il y a deux mais.
00:10:47 Premièrement, les gens qui débattent et qui défendent tellement Emmanuel Macron,
00:10:51 quand Charlie Hebdo fait sa une avec la tête de Macron guillotinée,
00:10:55 moi, ça m'a vraiment choqué, mais je suis Charlie,
00:10:57 donc rien ne me choque.
00:10:58 Je suis parti du principe que nous, ça sent Charlie.
00:11:00 Quand Macron a la tête complètement guillotinée,
00:11:04 qui roule au pied de la guillotine avec cette phrase très drôle
00:11:09 "qui peut-il rebondir", on n'en fait pas des tonnes.
00:11:12 Je rajoute également que je vois la LICRA qui s'insurge,
00:11:15 mais quand plusieurs magazines griment Jean-Luc Mélenchon en Staline,
00:11:20 qui sur l'échelle des salopards de l'humanité n'est pas très loin d'Hitler quand même,
00:11:24 je ne vois pas la LICRA s'insurger.
00:11:26 C'est-à-dire qu'on peut criminaliser la gauche,
00:11:28 estimer que Jean-Luc Mélenchon égale Staline,
00:11:30 mais mettre Emmanuel Macron en 49-3 en Hitler,
00:11:34 d'un seul coup, ça devient un débat national.
00:11:37 Troisième point, la Cour de cassation, en décembre dernier,
00:11:40 a relaxé totalement un afficheur varoie qui avait grimé Emmanuel Macron en Hitler,
00:11:45 et là c'était encore plus dur parce qu'il y avait la croix gammée,
00:11:47 en disant que la liberté d'expression n'était pas dépassée.
00:11:50 Moi je pense que la liberté d'expression, ça me gêne de voir quelqu'un...
00:11:54 ça me gêne, c'est pas le problème de Macron,
00:11:56 ça me hérisse de voir Hitler revenir dans mon champ visuel.
00:12:01 Mais où est la liberté d'expression ?
00:12:03 La Cour de cassation a jugé qu'il n'avait pas dépassé les limites la dernière fois.
00:12:07 - Olivier Masrolle. - Christophe Masrolle.
00:12:09 - Olivier Masrolle et Christophe Masrolle. - Oui, oui, je pense.
00:12:12 Au bout de six mois, je vais m'organiser.
00:12:14 - Je partage pas mal l'analyse de Françoise de Gaulle, et ça peut me gêner,
00:12:18 mais je pense qu'à un moment donné, il y a deux choses.
00:12:21 Il y a la liberté d'expression de l'artiste,
00:12:23 et on se rappelle aussi, Le Monde, qui avait publié...
00:12:27 - L'Obs. - L'Obs.
00:12:29 - Avec Mélenchon, avec un brassard, avec une croix nazie.
00:12:34 - C'est odieux, François Huyen, voilà.
00:12:36 - Donc il y a la question de l'artiste, et moi je suis aussi Charlie,
00:12:39 et je considère que toutes les expressions sont possibles.
00:12:42 Mais à un moment donné, je suis républicain,
00:12:44 et je considère que les valeurs de la République, c'est respecter aussi les institutions.
00:12:49 Le président de la République fait partie des institutions.
00:12:52 Donc c'est ça qui est gênant.
00:12:53 Quand j'ai vu ce dessin, dans ma région, je me suis dit "mais comment c'est possible ?"
00:12:57 Je me suis renseigné par rapport à l'artiste.
00:12:59 C'est pas le premier coup. Ce garçon est quand même entaché de certains propos antisémites.
00:13:04 Il a quand même fait d'autres publications qui étaient quand même très gênantes,
00:13:07 en stigmatisant la communauté juive.
00:13:09 Donc moi je me méfie toujours de ces artistes qui prennent leur pinceau ou leur gouache,
00:13:14 pour pouvoir avoir une expression qui ait un message un peu particulier.
00:13:19 - Vous restez avec nous dans quelques instants.
00:13:21 Félix Mathieu sera avec nous pour les trois mots dans l'actu,
00:13:24 et puis le grand débat du jour, vous savez, c'est ces 1500 postes d'enseignants
00:13:28 qui vont être supprimés suite à la baisse du nombre des élèves.
00:13:33 Le ministre de l'Éducation nationale a-t-il raison de supprimer ces postes d'enseignants ?
00:13:37 Vous dites oui à 13%.
00:13:39 Donc imaginez que c'est un grand non.
00:13:41 On vous attend au Standard 0826 300 300.
00:13:44 - Les vraies voix sur le radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:13:49 - On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix, Françoise de Gois.
00:13:53 - Vous étiez en train de parler de littérature, excusez-nous.
00:13:56 - Super. 0826 300 300.
00:14:00 Notre ami Philippe Bidger est là,
00:14:03 Françoise de Gois est là, notre ami Christophe Madraul est là.
00:14:06 - C'est vrai qu'il est dissipé, mais il fait toujours le bon élève,
00:14:08 mais il est supradissipé, Philippe Bidger.
00:14:10 - Comment elle balance ?
00:14:12 - Il a une tête, tu lui donnes le bon Dieu.
00:14:14 - Vous osez tout l'arracher.
00:14:15 - Non mais tu lui donnes le bon Dieu sans confession, mais la vérité.
00:14:17 - Vous ne me pourcréviez qu'une carte de feu.
00:14:19 - Non, pas de toi, Félix Madraul.
00:14:22 - C'est fou, c'est fou, c'est fou.
00:14:24 Mon Dieu, mon Dieu, Jésus, Marie, Joseph, je l'ai déjà dit tout à l'heure,
00:14:27 il faudra que j'arrête de le dire.
00:14:28 En tout cas, on est ravis de vous retrouver,
00:14:30 et vous pouvez bien entendu participer à cette émission au moment où vous le voulez.
00:14:34 Le numéro de téléphone, Philippe, vous le dites si bien.
00:14:36 - 0826 300 300.
00:14:38 - J'adore, c'est magnifique.
00:14:40 On s'est dit avec brio.
00:14:42 Allez tout de suite, trois mots dans l'actu, c'est Félix Mathieu.
00:14:46 - Les vraies voix Sud Radio.
00:14:48 - Bonsoir Félix Mathieu. - Bonsoir.
00:14:50 - Et ces trois mots dans l'actu sont tribunal, discussion et vidéo.
00:14:53 - Donald Trump attendu au tribunal de Manhattan pour se voir signifier les charges qui pèsent sur lui.
00:14:57 C'est une première pour un ancien président des Etats-Unis.
00:15:00 Des discussions tous azimuts sur la réforme des retraites.
00:15:03 La CFDT reçoit les autres syndicats aujourd'hui avant d'aller voir Elisabeth Borne demain,
00:15:07 la première ministre qui recevait aujourd'hui les chefs de partis d'opposition.
00:15:11 Et puis les suites du chantage à la vidéo, le maire de Saint-Etienne en garde à vue cet après-midi.
00:15:16 - Les vraies voix Sud Radio.
00:15:20 - Trump, Trump, Trump, Trump.
00:15:23 - Les supporters de Donald Trump acclament son convoi à la sortie de sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
00:15:29 L'ancien président des Etats-Unis attendu dans un peu moins de trois heures désormais au tribunal de New York.
00:15:34 Aucun de ses prédécesseurs n'avait vécu ça avant lui.
00:15:37 Donald Trump accusé d'avoir acheté le silence d'une ancienne star du porno en 2016.
00:15:42 Ce qui pourrait s'assimiler à des frais de campagne non déclarés selon la justice.
00:15:46 De quoi chauffer à blanc les supporters du milliardaire qui a déjà annoncé sa candidature pour 2024.
00:15:51 - Mes bénédictions à l'homme le plus extraordinaire qui s'est engagé pour ce pays.
00:16:00 Que Dieu le protège, que Dieu démasque tous les criminels de New York.
00:16:06 S'il va en prison, vous pouvez dire adieu à ce pays.
00:16:10 S'ils essayent de le mettre en prison, ce qui ne devrait pas être le cas, vous pouvez dire adieu à l'Amérique.
00:16:15 Voilà ce que lancent ses supporters au micro de l'agence France Presse.
00:16:18 Et preuve que ce procès fascine mais aussi divise l'Amérique.
00:16:22 D'autres, comme cette passante, se réjouissent de cette audience.
00:16:25 - C'est plutôt bien de montrer que personne n'est au-dessus de la loi.
00:16:32 Trump disait qu'il pourrait tirer sur quelqu'un sur la 5e avenue sans être inquiété par la justice.
00:16:37 Et bien non, c'est plutôt bien de remettre en cause cet état d'esprit.
00:16:40 Voilà ce que lance cette passante à Manhattan.
00:16:42 À Manhattan, où le tribunal, au centre de toutes les attentions ce soir, est ceinturé de journalistes,
00:16:47 le juge a décidé que les caméras ne seront pas admises dans la salle d'audience.
00:16:51 - Le silence d'une ancienne star du porno dans les comptes de campagne.
00:16:54 Monsieur l'avocat général, vous y comprenez quelque chose par rapport au droit français ?
00:16:58 - Non, je ne suis pas un spécialiste de la nudité dans ce domaine.
00:17:03 Après tout, on peut concevoir sur quoi se fonde l'argumentation juridique.
00:17:08 Puisqu'il paye le silence d'une star du porno pour éviter qu'elle révèle des choses dans le cadre de ça.
00:17:15 - Ça n'est peut-être pas un raisonnement suffisamment profond, François.
00:17:21 - Non, mais vous avez raison. Dans ce que vous dites, ce n'est pas un problème de profondeur,
00:17:24 c'est un problème de vengeance politique.
00:17:26 Quand on a un pays aussi clivé, je ne suis pas certaine que ce soit là-dessus qu'il faille attaquer Donald Trump.
00:17:33 - C'est la faute la moins grave.
00:17:35 - Je suis d'accord. Et si on commence à s'attaquer mutuellement,
00:17:39 je pense que sur les silences achetées des stars de porno et des petites années pour ne qu'elles ne parlent pas,
00:17:45 je pense qu'il y a un certain nombre d'hommes politiques et français également,
00:17:50 français, italiens, américains et internationaux qui devraient comparaître devant un tribunal.
00:17:55 C'est ça qui me paraît complètement délirant.
00:17:57 - Christophe Madrol ? J'ai acheté personne, moi.
00:18:00 - Non, mais je parle pour toi.
00:18:02 - Je suis procureur, je n'ai acheté personne.
00:18:04 - Oui, c'est l'Amérique.
00:18:07 On peut critiquer Donald Trump politiquement,
00:18:12 je ne suis pas le dernier à le critiquer sur ses propos par rapport aux femmes, sur ses propos aux guerriers.
00:18:17 - Sur le capital, par exemple.
00:18:19 - Bien sûr.
00:18:20 - Là, tu peux.
00:18:21 - Par contre, je ne comprends pas, Félix.
00:18:22 Il achète le silence de cette femme porno et il fait rentrer ça dans ses comptes de campagne ?
00:18:26 - Non, justement, il ne l'a pas fait rentrer dans ses comptes de campagne.
00:18:28 - C'est ça le problème selon la justice.
00:18:31 - Non, justement, ça n'a pas été fait.
00:18:34 - Si il l'avait fait rentrer dans les comptes de campagne, ça aurait été accepté.
00:18:35 - Eh bien, à partir du moment où c'était pour défendre son image en pleine campagne, il semblerait que ça aurait dû être...
00:18:40 - Oui, parce que c'est comme du maquillage.
00:18:41 Dans les comptes de campagne, c'est très précis.
00:18:43 En France, le maquillage, tout est très précis.
00:18:46 Après, c'est quand même délirant la faudercherie des Américains
00:18:50 qui sont capables d'avoir des millions de dollars sans limite déversés par les compagnies
00:18:55 pour soutenir, si vous voulez, les candidatures
00:18:57 et aller chercher des poux à Trump sur ça.
00:19:00 Alors qu'on ne va pas chercher des poux à Trump sur, pour moi, le plus grave, c'est l'insurrection du Capitole.
00:19:04 - Ou à Bush pour la guerre en Irak, ou à l'époque à Johnson pour la guerre du Vietnam.
00:19:08 - Non, mais voilà, c'est autre chose.
00:19:11 - Il faut se déclencher sur des mensonges.
00:19:13 - Oui, oui.
00:19:14 - Oui, mais alors là, il n'y a plus un politique.
00:19:16 - Non, ça c'est autre chose, Philippe.
00:19:18 - Non, mais M. François a raison, c'est l'histoire du Capitole.
00:19:20 - Tu comprends.
00:19:21 - L'histoire d'appeler à une insurrection trop fiscale.
00:19:24 - En même temps, un Capote est tombé pour un problème de comptabilité.
00:19:27 - Il est incriminé pour des choses financières graves.
00:19:31 - Bien sûr.
00:19:32 - Voilà, c'est ça.
00:19:33 Je suis d'accord avec vous là-dessus.
00:19:35 Vous avez raison, Philippe.
00:19:36 - Mais coucher avec une star du porno, ça peut considérer que tu détends le mec qui est en campagne.
00:19:41 - Tu le détends à quel sens du terme, on ne sait pas.
00:19:44 - Après.
00:19:45 - Après.
00:19:46 - Après l'avoir tendu, tu le détends.
00:19:48 - On a vraiment des amis poètes à Sud Radio.
00:19:50 Vous êtes, on dirait, dans les vrais doigts, avec Philippe Dégère, François Feuvoie.
00:19:54 Je trouve qu'il y a des débats qui méritent d'être reposés.
00:19:57 Et vous avez bien fait, Philippe Bilger.
00:19:59 On va en parler un peu plus tard.
00:20:01 - Un grand spécialiste du porno, en fait, Philippe Dégère.
00:20:03 - Bien sûr.
00:20:04 - A la vérité, c'est ça.
00:20:05 - Bien sûr.
00:20:06 - Très souvent, les blagues capteurs.
00:20:08 - Il avait mal à la tête, il fallait qu'il couche avec une star.
00:20:11 - Ah bah dis donc.
00:20:12 - J'ai cru lire un article de Jacques Chirac dans un avion qui partait levé la coublée.
00:20:15 - Dites donc, Philippe Bilger, je me trouve bien loquace sur ce sujet.
00:20:17 - Oui, ça c'est vrai.
00:20:18 - C'est un sujet passionnant, vous savez.
00:20:21 - Je suis plutôt que de coucher mes panfaits par écrit, je préfère les...
00:20:26 - On a compris.
00:20:27 - Non mais sur Kennedy, il a absolument raison.
00:20:30 La sexualité, il était quasiment priapide.
00:20:32 - Ah non, pas quasiment, il était priapide.
00:20:34 - J'ai envie de dire comme beaucoup de politiques.
00:20:37 - Oui, comme beaucoup de politiques, j'allais le dire.
00:20:39 - En général, Kennedy, c'était...
00:20:40 - Et Kennedy, c'était maladie fournitée sur quelque chose de...
00:20:43 - C'est qui, à plus tôt ?
00:20:44 - Hein ?
00:20:45 - Rien, c'est pas le cas.
00:20:46 - Autre sujet, les retraites avec discussion à l'Élysée, à Matignon et au siège de la CFDTV.
00:20:50 Les syndicats se réunissaient aujourd'hui à la veille d'un rendez-vous très attendu chez la Première Ministre.
00:20:54 Pendant ce temps, les consultations politiques se poursuivent justement à Matignon
00:20:57 pour tenter de sortir de la crise avant la 11e journée de mobilisation.
00:21:00 Entretien à Matignon, mais aussi à l'Élysée,
00:21:03 où une drôle de délégation est allée à la rencontre du directeur de cabinet du président de la République.
00:21:07 Tout à l'heure, délégation composée de Fabien Roussel,
00:21:10 de ces deux présidents de groupes communistes des deux assemblées,
00:21:13 en compagnie d'un centriste, le président du groupe Lyot Bertrand Plancher.
00:21:16 - En ce qui nous concerne, nous sommes partout, dans tous les rassemblements.
00:21:20 Moi, je vous dis, c'est la première fois de ma vie que je suis allé manifester avec les organisations syndicales.
00:21:26 Il y a toujours une première fois dans la vie.
00:21:29 C'est peut-être la première fois dans ma vie où je vais à l'Élysée avec mes collègues communistes.
00:21:35 Eh bien, nous allons partout de façon à faire prendre conscience au président de la République qu'il faut retirer ce produit.
00:21:42 - Pendant ce temps, la première ministre Elisabeth Borne rencontrait cet après-midi la chef des écologistes Marine Tondelier,
00:21:47 puis le patron des socialistes Olivier Faure.
00:21:49 - Et puis, on termine par cette mise en garde à vue du maire de Saint-Étienne.
00:21:53 - Oui, Gael Perdriot, englué dans une affaire de chantage politique à la sextape qui secoue cette ville de Saint-Étienne depuis septembre dernier.
00:22:01 Il a de nouveau été placé en garde à vue aujourd'hui.
00:22:03 Le maire de Saint-Étienne et président de la métropole, élu en 2014, réélu en 2020.
00:22:09 Il se trouve depuis trois mois au cœur de cette enquête sur une vidéo à caractère sexuel,
00:22:14 vidéo avec laquelle il aurait fait chanter son ex-premier adjoint pour obtenir sa loyauté forcée pendant de nombreuses années suite à sa première élection en 2014.
00:22:22 - Merci beaucoup Félix Mathieu. Vous restez avec nous dans un instant.
00:22:25 Notre grand débat du jour, 1500 postes d'enseignants vont être supprimés à la rentrée 2023.
00:22:30 Le ministre de l'Éducation nationale fait cette annonce suite à la baisse du nombre d'élèves.
00:22:37 Est-ce que vous trouvez normal de supprimer ces postes d'enseignants ?
00:22:41 Vous nous dites non à 88%. On va en parler avec nos éditorialistes du jour bien entendu.
00:22:45 Et vous ? Au 0826 300 300. A tout de suite.
00:22:48 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:22:54 - Bienvenue les amis, bienvenue dans les vraies voix.
00:22:57 On est mardi, c'est cool de vous avoir régulièrement, deux heures par jour en tout cas, pour vous entendre sur cette actu.
00:23:05 Avec Philippe Hidger aujourd'hui, avec Françoise de Goua, avec Christophe Madrol et bien entendu avec Philippe David.
00:23:12 - En pleine forme, vous aussi. - Je ne vous ai rien demandé.
00:23:14 - Ah ben je vous le dis.
00:23:16 - Est-ce qu'on pourrait avoir, s'il vous plaît, est-ce que vous pouvez répéter le numéro de téléphone ?
00:23:21 - Avec une voix grave ? - Oui.
00:23:23 - Appelez le 0826 300 300. - Fais-nous voir la machin, tu sais, la nuit. Parce que je te vois bien faire des émissions comme ça.
00:23:31 - C'est ça la voix de la nuit ? - Bah dis donc.
00:23:34 - Appelez le 0826 300 300. - Oh non, non, là c'est vraiment la naze.
00:23:38 - C'est le bar avec la bouche, là où vous m'êtes, je danse le mi-apartement.
00:23:42 - Allez-y, Christophe Madrol, appelez le 0826 300 300.
00:23:46 - Appelez le 0826 300 300. - Ah, ah, ah.
00:23:50 - C'est pas mal. - C'est la nouvelle version The Voice.
00:23:52 - C'est pas mal, c'est pas mal. Vous l'essayez Philippe ?
00:23:54 - Philippe Hidger, vous voulez y aller ? - Vous me pardonnez.
00:23:56 - Mais non, non, non, non, non, non, non, non, il n'a pas compris.
00:23:58 - Il n'a pas compris. - Il n'a que toi, c'est toi le meilleur sur le numéro de téléphone.
00:24:01 - Il est bon Christophe, allez, le grand débat du jour.
00:24:03 - Les vraies voix sud-radio, le grand débat du jour.
00:24:07 - Il va y avoir des suppressions de postes puisque la baisse des effectifs scolaires nous oblige à ajuster la carte scolaire.
00:24:15 - Alors que notre école va mal, les fermetures de classes et de postes dans les écoles sont toujours plus nombreuses et s'accentuent d'année en année.
00:24:23 - Ce qu'il faut voir c'est que le taux d'encadrement, c'est-à-dire le nombre d'élèves par classe, va continuer à baisser l'année prochaine dans le primaire et dans le secondaire.
00:24:31 - Nous avons bien conscience de la baisse démographique, mais utilisons cette occasion pour proposer un meilleur cadre d'enseignement dans les écoles publiques pour nos enfants.
00:24:40 - Environ 1500 suppressions de postes. - Inversons cette tendance.
00:24:45 - Vous l'avez entendu, 1500 postes d'enseignants vont être supprimés à la rentrée 2023 selon le ministre de l'éducation nationale.
00:24:52 - Une stratégie d'ajustement pour pallier à la baisse durable du nombre d'élèves dans le pays.
00:24:56 - Une politique très critiquée à l'heure où les lycées ne parviennent toujours pas à trouver des remplaçants pour les enseignants absents.
00:25:03 - Absolument, Cécile. D'ailleurs pour l'UNSSA, l'UNSSA conseille plutôt de profiter de la baisse démographique pour répondre aux besoins des élèves et du service public d'éducation,
00:25:11 notamment pour les enseignants non remplacés. Alors est-ce que vous pensez qu'il faut maintenir le même nombre d'enseignants pour baisser le nombre d'élèves par classe
00:25:18 ou pour avoir des remplaçants en temps et en heure ? Ou est-ce que vous dites "baisse de la démographie, baisse du nombre d'enseignants, c'est normal, on vous attend au 0826, 300, 300" ?
00:25:26 - Et bien entendu vous dites non qu'il ne faut pas supprimer de postes à 87%.
00:25:30 - Didier Georges est avec nous, secrétaire nationale du SNPDEM, le syndicat national des personnes de direction de l'éducation nationale.
00:25:39 Bonsoir, merci d'être avec nous. - Bonsoir.
00:25:42 - Bienvenue. Et puis Gilles Langlois sera avec nous, secrétaire national du SEUnssa éducation, qui est là aussi. Bonsoir.
00:25:50 - Bonsoir.
00:25:52 - Juste un petit tour de table, forcément, on démarre par Philippe Bilger sur cette suppression de 1500 postes.
00:25:58 Une seconde d'éducation fiction, est-ce que s'il y avait tout à coup une augmentation des effectifs, est-ce que nous aurions immédiatement une augmentation des professeurs ?
00:26:09 Évidemment non. Donc, sans que je sois évidemment capable de trancher péremptoirement là-dessus, la position de l'Unssa, si j'ai bien saisi, me paraît pleine de bon sens.
00:26:22 Ça me semble évident de réagir de la manière, en se servant du surplus, si j'ose dire, de professeurs, pour améliorer l'éducation au quotidien.
00:26:32 - François Stegouin. - Je suis Unssa et je suis Philippe Bilger, bah oui, évidemment, parce que je pense que c'est la...
00:26:37 J'ai horreur de parler du bon sens, parce que cette expression est tellement utilisée et tordue, et devient même toxique.
00:26:44 Mais là, c'est juste une question de bon sens. Plus largement, je vais vite, c'est assez cruel, je ne sais pas à quoi sert Papney.
00:26:52 Je pense que, quand on fera un bilan de l'éducation nationale, peu de ministres de l'éducation nationale, pourtant il y en a quelques-uns qui ont été d'une fadeur absolue, je pense à Bayrou notamment.
00:27:01 Mais alors, Papney bat absolument tous les records d'invisibilisation même de son ministère, c'est un vrai problème.
00:27:09 Et je vois plus largement à quel point cette société civile est complètement vampirisée et disparaît complètement dans le giron macronien.
00:27:17 Je vois Éric Dupond-Moretti, tous ces gens se sont complètement éteints. Papney était un grand intellectuel, complètement éteint, il ne sert à rien.
00:27:25 - Monsieur Stapolini, plusieurs choses. Moi, c'est la vision globale qui m'intéresse. On peut répondre oui, Papney a raison, ou non.
00:27:33 Mais si effectivement c'était accompagné, on baisse les effectifs, mais on augmente le point d'indice des profs. On pourrait avoir une explication.
00:27:39 - Ah bah oui, d'accord. - Parce qu'il y a 90 000 élèves en moins par an dans les classes. Le doublement des classes CP maternelles continue à exister.
00:27:47 Mais à un moment donné, quelle est la contrepartie que Pam Diagne met en place quand il dit on baisse le nombre des profs ?
00:27:53 Si effectivement il y a moins d'élèves dans les classes, si les profs en tronc commun acceptent de s'occuper d'autres disciplines dans le secondaire.
00:28:02 - Tu augmentes leur salaire, toi. - Moi, je suis pour augmenter le point d'indice s'il y a une baisse des effectifs.
00:28:08 Parce que quand on travaille dans un ministère, on négocie une enveloppe globale. On le sait tous.
00:28:13 Dans l'enveloppe globale, si on baisse le nombre de profs, on augmente l'indice du point pour mieux payer les profs.
00:28:19 - Non, l'enveloppe globale, on fait des économies. C'est évident qu'on fait des économies. C'est minable.
00:28:24 - C'est l'idée globale. Et je reviens à ce que dit François. J'ai l'impression que Pam Diagne gère ce ministère comme un bon technocrate, comme beaucoup de ministres, sans humanisme du tout.
00:28:34 - Sans politique, sans aspérité politique, sans point de vue. - Oui, on baisse le nombre de profs, mais en face, on augmente le point d'indice pour mieux payer les profs.
00:28:42 - On va voir la réaction des syndicats d'enseignants. On a un syndicat personnel de direction avec Didier Georges et un syndicat d'enseignants avec Gilles Langlois.
00:28:49 Alors on va commencer par le patron, par la direction. Didier Georges, quelle est votre approche sur la suppression de 1 500 postes ?
00:28:57 - Il faut parler technique. Il faut parler de données chiffrées déjà pour commencer. Un exemple. Quand les effectifs d'élèves ne baissaient pas, on supprimait déjà des postes.
00:29:06 Donc on ferait mieux de dire qu'il faut faire des économies, comme d'habitude. Le deuxième chiffre que je voudrais donner, enfin la deuxième donnée importante, c'est que le budget de l'éducation nationale,
00:29:16 il augmente, mais il n'augmente pas proportionnellement au PIB, contrairement à d'autres pays, y compris des pays qui sont plus en difficulté. C'est bien la preuve peut-être d'une priorité qui est ailleurs.
00:29:27 Mais quelques vrais chiffres. En France, dans les classes, on parle des effectifs, c'est vous qui en avez parlé. Dans l'élémentaire et dans le primaire, il y a trois élèves de plus que la moyenne des pays de l'Union européenne dans chaque classe.
00:29:39 Et si on parle du secondaire et en particulier du collège, il y en a cinq de plus. Donc je rejoins ce qui a été dit par vos chroniqueurs.
00:29:47 Il est évident qu'on aurait pu, sans doute, aujourd'hui, faire un petit effort pour faire baisser les effectifs dans les classes. Ce qui n'est pas sans conséquence sur le climat de classe.
00:29:57 N'importe quelle personne qui a enseigné un jour dans sa vie, c'est mon cas, mais c'est le cas de quelques centaines de milliers de personnes, c'est que l'effectif dans les classes a un impact sur la qualité du travail des enseignants,
00:30:07 et donc par rebond sur la qualité du travail des élèves. C'est une évidence. Donc on aurait pu donner un peu d'air au système, je pense, baisser les effectifs, ou alors, pourquoi pas,
00:30:17 remettre en place un dispositif qui était plébiscité dans le premier degré, qui s'appelait "plus de maîtres que de classes", ou pourquoi pas, proposer aux enseignants, comme ça va être fait à travers le pacte,
00:30:27 mais c'est une vraie opposition syndicale, unanime de toutes les organisations syndicales, le pacte, c'est le "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy à l'époque.
00:30:37 On aurait aussi pu peut-être donner un tout petit peu d'air en proposant "devoir fait" ou "l'école après l'école", ou si je reprends l'expression de M. Sarkozy, "les orphelins de 16 heures".
00:30:47 On aurait pu mettre des moyens enseignants, pour que ce soit enfin les enseignants des disciplines et des classes des élèves concernés qui puissent faire cet accompagnement scolaire, ô combien important et même, j'allais dire maintenant, fondamental.
00:30:59 – Après avoir entendu la direction, on va entendre les enseignants, Gilles Langlois.
00:31:04 – Oui, merci. Donc effectivement, cette situation de baisse très importante, ce n'est pas la bonne solution.
00:31:12 Ce n'est pas ça qui va améliorer notre système éducatif, on l'a dit. On sait bien que notre modèle républicain de système éducatif fonctionne de moins en moins bien.
00:31:22 Et donc devant ces résultats, la question n'est pas de supprimer des postes, d'avoir de moins en moins d'enseignants auprès des élèves, mais bien de renforcer l'accompagnement.
00:31:32 Et l'accompagnement sur le temps de classe, on voit bien, Didier Georges parlait à l'instant du pacte. Le pacte c'est quoi ?
00:31:40 C'est faire travailler en plus, en dehors du temps normal avec les enseignants.
00:31:45 Et dans le même temps, on sait bien que nous avons besoin d'un métier qui est de plus en plus complexe, de plus en plus difficile,
00:31:52 de répondre à des besoins de plus en plus nombreux des élèves et de plus en plus élaborés.
00:31:58 Pour ça, il faut des moyens humains, des moyens formés, c'est-à-dire des enseignants.
00:32:05 Il faut se rappeler quand même que lors du principal quinquennat, on a supprimé dans le second degré 8000 postes d'enseignants.
00:32:14 Et on les a supprimés alors que les effectifs étaient encore à la hausse. On les a supprimés en prévision d'une baisse future d'effectifs.
00:32:24 Ensuite, on a un ministre de l'Éducation nationale qui s'appuie sur le taux d'encadrement en nous disant que c'est nécessaire, qu'il va être amélioré.
00:32:34 Bon, ce n'est pas tout à fait vrai.
00:32:37 Quand vous prenez, alors ce n'est pas faux, dans l'absolu, quand on regarde un chiffre à l'échelle de tout le pays,
00:32:44 mais par contre, on voit bien qu'il y a des vraies difficultés, des vraies disparités sur l'ensemble du territoire.
00:32:49 Et vous avez, nous, dans l'entraide qu'on a menée auprès des départements, notamment dans le premier degré,
00:32:54 on voit que dans deux tiers des départements, en fait, ce taux d'encadrement, en particulier d'ailleurs dans les zones où il y a beaucoup,
00:33:02 des zones très urbaines, il y a une forte augmentation du nombre d'élèves par place.
00:33:09 Donc on voit bien qu'il y a des vrais défis pour notre système éducatif et que le ministère est incapable d'y répondre sérieusement
00:33:19 et de prendre la mesure de ce qu'est l'importance d'investir dans l'éducation d'un pays.
00:33:24 Donc lorsqu'on a moins d'élèves, ça doit être une opportunité pour renforcer son système éducatif et surtout pas de supprimer des postes d'enseignants.
00:33:34 Tout en plus que, je finis juste sur un point, c'est que même sans supprimer et même en supprimant ces postes,
00:33:43 nous ne sommes pas sûrs, et bien moins s'en faut, que nous aurons des enseignants sur les postes qui existent.
00:33:49 Donc on a ce problème en plus d'attractivité qui a été évoqué aussi bien par Gilles-Georges dans ce qu'il disait,
00:33:56 par vos chroniquaires à l'instant, on a un vrai problème également d'attractivité.
00:34:00 C'est-à-dire que même lorsqu'il existe des postes, il est difficile de pouvoir les pourvoir avec des professeurs.
00:34:07 Juste une question en travaillant sur ce débat.
00:34:11 J'ai découvert que pour être professeur, il fallait avoir un bac +5 et les UFM n'existent plus et il n'y a plus de formation.
00:34:21 Parce que je me rappelle, moi quand j'étais jeune, pas mal de mes collègues passaient le bac, faisaient 3 ans licence,
00:34:28 après ils faisaient 2 ans payés à l'UFM et donc après ils allaient sur le terrain.
00:34:32 Et j'ai appris en fait que...
00:34:35 Donc ça m'interroge sur la question de ce recrutement des professeurs,
00:34:39 puisque moi je vois mes enfants leur dire faire bac +5, comment ils sont payés,
00:34:44 donc il y a une sélection sociale au départ,
00:34:47 donc aujourd'hui les professeurs ne ressemblent pas forcément aux professeurs qui étaient les nôtres il y a 25 ans, 30 ans.
00:34:55 D'autre part, est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer qu'une des solutions serait un retour à une licence +2 ans payés
00:35:04 pour qu'il y ait effectivement des professeurs qui soient formés,
00:35:07 c'est déjà pas mal, on va parler de Marseille tout à l'heure, on pourra en parler,
00:35:09 mais également redonner une vocation pour avoir des profs qui aient envie de pouvoir aller sur le terrain.
00:35:16 Didier Georges ?
00:35:18 Écoutez, j'ai été, pour ne rien vous cacher, auditionné cet après-midi par des sénateurs,
00:35:23 et c'est exactement ce que nous avons dit.
00:35:25 D'abord, Nicolas Sarkozy, quand il était président de la République,
00:35:30 a imposé que les enseignants soient recrutés à bac +5,
00:35:33 et c'est à partir de là que nous avons commencé à avoir une crise des vocations, si on peut le dire comme ça,
00:35:41 parce qu'en réalité le monde économique aujourd'hui, à bac +5,
00:35:44 ce que l'on propose à un enseignant en termes de rémunération,
00:35:47 et y compris si on prend en compte ce que les gens considèrent comme des pseudo-avantages
00:35:51 sur les congés scolaires, etc.,
00:35:53 sachant qu'il y en a beaucoup qui travaillent encore pendant les congés scolaires, pour tout vous dire,
00:35:57 il faudrait être dedans pour le savoir,
00:35:59 la réalité c'est que ça a déjà fait beaucoup de mal.
00:36:02 On l'évoquait tout à l'heure, on embauche tous les ans des dizaines de milliers de contractuels aujourd'hui,
00:36:08 ça se chiffre en dizaines de milliers dans 7 ans contractuels,
00:36:11 alors de mieux en mieux formés, mais quand même pas suffisamment formés, disons-le,
00:36:15 même s'il y a eu un effort qui a été fait.
00:36:17 Et puis par ailleurs, je souscris totalement à ce qui est dit,
00:36:20 un recrutement au moins sur l'enseignement primaire et l'enseignement au collège,
00:36:26 à BAC+3, avec des enseignants qui sont déchargés, peut-être à mi-temps,
00:36:30 comme on le faisait à l'époque, la moitié du temps en enseignant, pratique,
00:36:34 donc ils mettent en application ce qu'ils apprennent en formation,
00:36:38 et ceci pendant 2 ans, on les titularisait par, j'allais dire,
00:36:41 une inspection conjointe entre le chef d'établissement et l'inspecteur pédagogique.
00:36:46 Il faut sans doute revenir à cela, si on veut essayer d'arrêter ce cercle infernal,
00:36:53 là où on a de moins en moins d'enseignants, il faut regarder les statistiques
00:36:56 de présentation au concours, c'est une catastrophe, c'est une catastrophe.
00:37:00 Et l'école, aujourd'hui, l'école publique, avec toutes les valeurs que nous portons pour elle,
00:37:05 elle est en danger, j'allais dire, faute de combattants à un moment ou à un autre,
00:37:08 donc il va falloir que l'État réagisse.
00:37:10 Et en tout cas, ce n'est pas les projets de loi que j'ai pu voir aujourd'hui
00:37:13 qui vont dans ce sens-là.
00:37:15 - Gilles Langlois, vous êtes d'accord avec ça ?
00:37:18 On n'a pas besoin d'avoir Bac +5 pour être prof, même pour être instituteur ?
00:37:22 - Bac +3 + formation ?
00:37:24 - Il n'y a pas de plus formation comme on l'a dit d'accord.
00:37:27 - Je crois qu'il y a deux sujets, en fait, dans ce que vous présentez.
00:37:32 Il y a premièrement le niveau du recrutement, et deuxièmement, il y a la formation.
00:37:37 Ce qui est important, enfin, avoir une formation de 5 années après le Bac,
00:37:42 par exemple, en étant recruté au niveau de la licence,
00:37:45 c'est une formation de 5 ans.
00:37:48 Mais ça permet de ne pas exclure toute une partie de la population.
00:37:51 C'est-à-dire que ça dépend aussi de ce que veut faire un pays développé
00:37:56 en matière d'investissement dans la formation.
00:37:58 Il faut se dire qu'aujourd'hui, lorsque vous avez fait 5 ans un MasterMef, par exemple,
00:38:05 vous faites une licence quelconque et vous faites un MasterMef,
00:38:07 donc 2 ans, les MasterMef, c'est un Master qui prépare au métier d'éducation,
00:38:12 plus professionnalisant, mais qui sont quand même très loin du terrain.
00:38:15 C'est-à-dire qu'il y a aussi une formation de Master,
00:38:18 certes avec des stages pendant la période, mais vous n'êtes pas formé.
00:38:25 Quand vous avez passé votre concours avec ce Bac +5,
00:38:29 et ce Master-là, on vous met à 100% sur le terrain.
00:38:33 C'est-à-dire que vous n'avez pas de vraie formation professionnelle.
00:38:36 Il n'y a pas d'autre métier où ça existe que ça, à ce niveau-là.
00:38:41 Donc la question, c'est bien d'avoir une formation adaptée à la réalité du métier
00:38:46 et d'avoir des procédures où on va former professionnellement les gens,
00:38:50 y compris sur du temps pendant lequel ils vont être en train de se préparer au métier,
00:38:55 en les rémunérant, parce que là, ça garantit un élargissement de l'assiette sociale
00:39:00 et puis ça permet de construire un certain nombre de vocations plus importantes.
00:39:03 Donc on a bien deux problèmes à se gérer.
00:39:05 Merci en tout cas.
00:39:07 Est-ce qu'autour de vous, vous accepteriez de vous faire opérer par un étudiant en première année de médecine ?
00:39:17 Non !
00:39:18 C'est exactement la même chose.
00:39:22 Merci beaucoup pour la métaphore.
00:39:24 Merci beaucoup Didier de Gange, secrétaire nationale du Syndicat national des personnels de direction et de l'éducation nationale,
00:39:29 et Gilles Langlois, secrétaire national du SE UNSA éducation.
00:39:33 Vous restez avec nous dans un instant.
00:39:35 On fait un petit point sur tout ce qui a été dit, puisque c'est du qui-qu'a-dit.
00:39:40 Et ça s'appelle le quiz de l'actu.
00:39:43 Bienvenue à tous et les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:39:45 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:51 Bienvenue dans les Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:39:55 On a repris.
00:39:57 On a repris Philippe Bilger avec François Seboy, Christophe Madrol est avec nous et vos appels 0800 26 300 300.
00:40:07 Et au 0800 26 300 300, c'est Hakim qui est avec nous.
00:40:11 Hakim, rebonjour, rebienvenu, notre prof d'anglais.
00:40:15 On aurait dû d'ailleurs vous faire intervenir il y a quelques instants.
00:40:18 Mais en tout cas, le qui-qu'a-dit aujourd'hui, il faut le gagner.
00:40:22 Et pour le gagner, il faut choisir le bon candidat.
00:40:24 Alors, choisi qui ?
00:40:25 Philippe Bilger, François Seboy, et Christophe Madrol.
00:40:30 J'ai choisi Christophe.
00:40:32 C'est un très bon choix, on va le mettre en miette.
00:40:36 Et puis oui, ils se sont flattés parce qu'il est choisi parce que c'est plus fun.
00:40:42 Hakim, à chaque fois qu'on me prend, je perds.
00:40:46 La façon dont vous le dites, Christophe, on a l'impression que c'est la faute de l'autre.
00:40:50 Mais bon, c'est pareil.
00:40:52 Allez, on démarre.
00:40:53 C'est parti, les amis.
00:40:54 Question qui-qu'a-dit ?
00:40:55 Concernant les morts dans la fusillade à Marseille, qui-qu'a-dit ?
00:40:58 Tous ceux qui fument le petit pétard le samedi soir devraient s'en souvenir.
00:41:02 Darnanin ?
00:41:03 Non.
00:41:04 Ravier ?
00:41:05 Non.
00:41:06 Christophe Castaner ?
00:41:07 Non.
00:41:08 Jean Clocodaye ?
00:41:09 Non.
00:41:10 Renaud Miselier ?
00:41:11 Non.
00:41:12 Le maire de Marseille ?
00:41:13 Non.
00:41:14 Christophe Estrosi ?
00:41:15 Non.
00:41:16 C'est un ministre.
00:41:17 C'est un ministre.
00:41:18 C'est un français de Ronde.
00:41:19 C'est un ministre de Françoise Roy.
00:41:20 C'est bon, Hakim, on le tient.
00:41:21 Eric Dupond-Moratti.
00:41:22 On y va.
00:41:23 Deux points pour Hakim.
00:41:24 Deuxième qui-qu'a-dit ?
00:41:25 Vous avez quand même dit "tous les hommes politiques".
00:41:26 Vous avez annoncé tout le monde, là.
00:41:27 Nous avons un désaccord de fond et de forme avec Marine Le Pen.
00:41:28 Elle pense qu'il faut changer d'idée pour se dédiaboliser.
00:41:29 Au contraire, je crois qu'il faut assumer nos idées et montrer aux Français qu'elles
00:41:30 ne sont pas les mêmes.
00:41:31 Bonne réponse de qui ? Il a été plus rapide.
00:41:32 Bonne réponse de Christophe Castaner.
00:41:33 Il en a eu un en même temps.
00:41:34 Ah non, il l'a dit un quart de seconde avant.
00:41:35 Je l'ai dit un quart de seconde avant, pour voir les images.
00:41:50 Hakim, est-ce qu'on peut regarder la fin ?
00:41:52 C'est pas ça.
00:41:53 C'est comme il est très proche de Christophe Madrall.
00:41:56 Il est en décalage horaire avec Philippe Bilger.
00:41:59 Alors que le son n'a pas la même distance.
00:42:03 C'est comme ça que je peux l'expliquer.
00:42:06 Vous êtes gentil, vous l'expliquez, vous lui donnez une excuse valable.
00:42:09 Il faut bien qu'il bosse ensemble jusqu'à la fin de la grille.
00:42:12 Déjà, il démarre mal dans la vie, donc il faut l'aider un petit peu.
00:42:15 Une alliance avec Cazeneuve, c'est une défaite assurée.
00:42:20 Fabien Roussel.
00:42:21 Non.
00:42:22 Jean-Luc Mélenchon.
00:42:23 Non.
00:42:24 Olivier Faure.
00:42:25 Non.
00:42:26 Une défaite assurée.
00:42:27 Hakim.
00:42:28 Non.
00:42:29 On a déjà vu ça.
00:42:30 C'est Gabriel Attal.
00:42:31 Non.
00:42:32 Il est LFI.
00:42:33 Fabien Manuel Pompadre.
00:42:34 Non.
00:42:35 Jean-Luc Mélenchon.
00:42:36 Non.
00:42:37 Lacho.
00:42:38 Corbière.
00:42:39 Corbière.
00:42:40 Bravo.
00:42:41 Alexis Corbière.
00:42:42 Bravo Hakim.
00:42:43 Alexis Corbière.
00:42:44 Tout le monde il est bon.
00:42:45 Il est bon cet après-midi.
00:42:46 Qui qu'a dit ?
00:42:47 La proposition de Marine Le Pen pour financer les retraites, c'est faite des mômes.
00:42:48 L'extrême droite.
00:42:49 La page 100, c'est le retour de Pétain.
00:42:50 C'est Marine Tondelier.
00:42:51 Non.
00:42:52 Rousseau.
00:42:53 Non.
00:42:54 C'est comment dirait-on ? Je sais, je ne l'ai vu passer.
00:42:55 Rousseau.
00:42:56 Non.
00:42:57 C'est une bonne réponse de Philippe Figère.
00:42:58 Il dit Rousseau.
00:42:59 Il dit Rousseau.
00:43:00 Je vous remets un point ça chacun.
00:43:01 Non.
00:43:02 Qui qu'a dit ?
00:43:03 Les amis, qui qu'a dit ? La Première Ministre n'a plus aucune légitimité politique.
00:43:04 Tout le monde aura dû le dire.
00:43:05 Non.
00:43:06 C'est un petit jeune.
00:43:07 Non.
00:43:08 C'est un petit jeune.
00:43:09 Emmanuel Macron.
00:43:10 Non, Boyard.
00:43:11 Boyard.
00:43:12 Une bonne réponse de Françoise de Gaulle.
00:43:13 Il a dit sur les FN.
00:43:14 C'est Louis Boyard.
00:43:15 Effectivement.
00:43:16 C'est Louis Boyard.
00:43:17 Oui.
00:43:18 C'est Louis Boyard.
00:43:19 Oui.
00:43:20 C'est lui.
00:43:21 C'est lui.
00:43:22 C'est lui.
00:43:23 Une bonne réponse de Françoise de Gaulle.
00:43:25 Il a dit sur les FN.
00:43:26 C'est Louis Boyard.
00:43:27 Effectivement.
00:43:28 Allez, une petite dernière.
00:43:29 Une dernière.
00:43:30 Tout a dit, nous sommes dans cette volonté de dialogue.
00:43:31 Ah bah, Elisabeth Varne.
00:43:32 Non.
00:43:33 Non.
00:43:34 Camille Hattal.
00:43:35 Non.
00:43:36 Olivier Véran.
00:43:37 Bonne réponse de Françoise de Gaulle.
00:43:38 C'est un des trois affreux jojos tout à l'heure.
00:43:39 Ça fait 10 de Christophe Manoir.
00:43:40 Je reconnais Hakim, bravo.
00:43:41 Ça va Christophe ?
00:43:42 Ah bah, je suis très content surtout qu'aujourd'hui, à Villeneuve-sur-Lot, il fait très très beau,
00:43:43 donc tout va bien.
00:43:44 Ah bah, c'est ça.
00:43:45 Il fait beau dans votre cœur aussi, Hakim.
00:43:46 Et il fait tellement chaud que vous avez carbonisé Christophe Manor.
00:43:47 Ah, ça, c'est les bouffes de Rhône contre le Lot et Garonne.
00:43:48 Voilà, très bien.
00:43:49 Vous restez avec nous, Hakim, dans un instant.
00:43:50 Là, on fait une petite pause, le coup de gueule sur l'intelligence artificielle avec notre
00:43:51 ami Philippe David.
00:43:52 Ça fait un peu long, mais on va se faire un petit peu de plaisir.
00:43:53 On va se faire un petit peu de plaisir.
00:43:54 On va se faire un petit peu de plaisir.
00:43:55 On va se faire un petit peu de plaisir.
00:43:56 On va se faire un petit peu de plaisir.
00:43:57 On va se faire un petit peu de plaisir.
00:43:58 On va se faire un petit peu de plaisir.
00:43:59 On va se faire un petit peu de plaisir.
00:44:00 On va se faire un petit peu de plaisir.
00:44:26 C'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:44:27 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:33 Bienvenue sur Sud Radio, vous avez sonné à la bonne porte.
00:44:37 On est là pour répondre, bien entendu.
00:44:39 Ding dong, c'est nous, c'est nous les auditeurs.
00:44:41 Vous avez la famille Adams qui vient ouvrir la porte.
00:44:44 C'est presque ça.
00:44:45 C'est presque ça.
00:44:46 Vous sonnez, vous voyez une maison, une bicoque comme ça dans la forêt.
00:44:50 Paf, et vous sonnez, il ne se passe rien, il y a un peu de vent, un peu de but.
00:44:53 J'aurais pas dû dire.
00:44:54 Cécile de Ménibus qui vous ouvre avec une cravache à la main.
00:44:58 Bonjour, rentrez.
00:44:59 Avec le numéro de code 0826 300 300.
00:45:02 Philippe Bilger a souri quand il a entendu cravache.
00:45:05 Il trouve que ça me va bien.
00:45:08 J'aime, absolument.
00:45:09 Moi j'aimerais bien en donner.
00:45:11 Mais je n'irais pas voir la femme de Robo-Greyer pour ça.
00:45:17 Après In Béduise Madonna, In Béduise Philippe Bilger pour rester avec notre prof d'anglais
00:45:23 Hakim.
00:45:24 B de quoi je me mêle ?
00:45:25 Il a vraiment un don des langues.
00:45:29 Il est impressionnant, il parle le hourdour couramment, le hindi, il parle le russe, le
00:45:36 thaï, le thaï aussi.
00:45:37 L'allemand un peu.
00:45:38 Oui, je viens de la repareille de Souffleux.
00:45:41 Son parlec c'est le français c'est ça ?
00:45:43 C'est juste ça.
00:45:45 Allez, dans un instant, ça fait du clic sur les réseaux sociaux en attendant le coup
00:45:49 de gueule de l'intelligence artificielle de Philippe David.
00:45:52 Les vraies voix sud radio.
00:45:54 Il y a un mot en trop, c'est intelligence.
00:45:56 Tu sais, rien magique.
00:45:57 Il s'appelle Randall Reed, son nom ne vous dit rien, mais il est emprisonné aux USA
00:46:02 pour deux vols qu'il n'avait pas commis.
00:46:05 Alors Randall Reed, le 25 novembre dernier, 28 ans, est arrêté au volant de sa voiture
00:46:09 alors qu'il conduit en Géorgie avec sa mère à ses côtés.
00:46:12 On lui passe les menottes pour deux vols de sac de luxe en Louisiane, état où il dit
00:46:17 n'avoir jamais mis les pieds.
00:46:18 Malgré ces dénégations, il est incarcéré du jour même jusqu'au 1er décembre, date
00:46:23 à laquelle il est libéré car reconnu innocent.
00:46:26 Alors pourquoi cette incarcération ?
00:46:28 Parce qu'il a été reconnu par une intelligence artificielle qui a transmis son nom au service
00:46:33 de police alors qu'il n'avait jamais eu affaire à la justice.
00:46:37 Il n'est pas le seul dans ce cas, il y en aura au moins trois autres, tous noirs, mais
00:46:41 le refus de réagir des autorités montre qu'elles sont quand même un peu gênées aux entournures.
00:46:46 Rien à dire, Big Brother est bien un terme américain absolument terrifiant.
00:46:50 Votre intelligence naturelle, mon cher Philippe, a parfaitement dénoncé les risques judiciaires
00:46:58 de l'intelligence artificielle.
00:47:00 Je ne pensais pas que c'était aussi automatique, aussi mécanique.
00:47:04 C'est extrêmement grave.
00:47:06 Alors qu'on en sort un certain nombre du couloir de la mort, on ne va pas en renvoyer d'autres
00:47:11 à cause de l'intelligence artificielle ?
00:47:14 Bien sûr, il y a des ratés.
00:47:17 Des gros ratés ?
00:47:18 Oui, comme par hasard, en plus c'est des noirs, on laisse tomber la neige.
00:47:22 Mais au-delà de ça, je ne fais pas partie des gens qui ont peur absolument de...
00:47:29 Je vois toute la névrose et la psychose même qui est en train de naître sur le chat de
00:47:33 JPT, etc.
00:47:34 Moi je ne fais pas partie des gens qui ont peur de cela.
00:47:37 Je pense que ça fait partie de l'évolution et qu'il y aura toujours des êtres humains
00:47:41 pour contrôler cette évolution.
00:47:43 Là ils vont contrôler, ça a mis une semaine.
00:47:45 Oui, ce n'est pas 2001, on dit "c'est l'espace qui nous attend".
00:47:48 On a souvent ce débat, la Françoise, elle était toujours très positive, tant mieux.
00:47:53 Moi ça commence à m'inquiéter.
00:47:55 Moi aussi.
00:47:56 Je repense tout le temps cette phrase "science sans conscience n'est rien que de l'âme".
00:47:59 La conscience aujourd'hui, quand je vois ce qui se passe dans le monde, je me dis "elle
00:48:02 est où ?"
00:48:03 Quand tu vois aujourd'hui, et là dessus on va être d'accord, le poids du fric qui
00:48:09 devient effectivement une marchandise, et donc l'intelligence devient une marchandise.
00:48:13 Et ce chat JPT devient une marchandise.
00:48:17 La chandaille, c'est un petit point mis qu'on parlait en anglais.
00:48:20 Moi c'est ça qui m'inquiète.
00:48:21 Si l'homme laissait bon et grandissait dans une société bonne, je te dirais "oui, continuons".
00:48:28 Mais là, la marchandisation de l'intelligence, moi ça m'inquiète.
00:48:32 Écoute, moi je vais te répondre sur, bien sûr, les horreurs, bien sûr que nous vivrons
00:48:37 dans un moment où on sent bien que c'est les démons qui valsent, mais il y a aussi
00:48:41 de grandes consciences qui apparaissent.
00:48:43 Moi je ne suis pas du tout dans la dénégation de "il y a des choses merveilleuses qui se
00:48:47 font à la surface de la planète, il y a des gens extraordinaires, y compris des gens
00:48:50 qui ont de l'argent", donc j'ai une grande confiance personnellement dans l'être humain.
00:48:53 Allez, tout de suite, le top click avec Félix Mathieu.
00:48:56 Une chanteuse norvégienne se produisait à l'Olympia dimanche soir, et le public lui
00:49:04 a offert une petite leçon de français.
00:49:06 Oui, leçon à sa demande en plein concert, Girl In Red a demandé à son public de lui
00:49:10 apprendre un mot en français, et voici la réponse du public.
00:49:13 Macron démission ! Macron démission ! Macron démission !
00:49:18 Macron démission ! Voilà la leçon proposée par le public parisien.
00:49:22 Et bienvenue en français, bien sûr !
00:49:24 C'est vrai ?
00:49:25 Oui, c'est vrai, c'est vrai, évidemment.
00:49:27 Macron démission, oui.
00:49:29 La chanteuse a semblé un peu déconcertée quand même d'entendre cette foule se mettre
00:49:32 d'accord si rapidement sur un mot, une expression scandée en chœur.
00:49:36 Évidemment, il ne semble pas comprendre.
00:49:38 Qu'est-ce que ça veut dire, lance Girl In Red, avant d'ajouter "Bon, j'ai une super idée
00:49:45 pour enchaîner, on n'a qu'à jouer la chanson suivante".
00:49:47 Bref, elle ne comprend pas trop ce qui est en train de se passer.
00:49:50 Girl In Red, ou littéralement "la fille en rouge", ne manquait plus finalement à son
00:49:53 concert que les drapeaux de la CGT.
00:49:55 J'ai juste une anecdote, je racontais ça l'autre jour à Philippe Bilger, personnelle,
00:49:59 il y a des amis qui sont japonais, qui sont venus à Paris, je racontais ça.
00:50:03 Oui, j'ai plein d'amis, et surtout ils sont japonais, donc ils ne le connaissent pas au
00:50:07 quotidien, c'est pour ça.
00:50:08 Et donc, ils sont, et la jeune fille qui est étudiante, la seule chose qu'elle a demandé
00:50:13 à faire le samedi, parce qu'elle connaît déjà Paris, elle a dit "Est-ce que je peux
00:50:17 aller à la manifestation ? Est-ce que j'ai trouvé ça ?"
00:50:20 Et on a donc amené, elle a vu la manifestation, et vraiment pour elle c'était quelque chose
00:50:25 extraordinaire et sociologique.
00:50:27 L'image qu'elle a de la France.
00:50:29 Là, pour Eiffel, les manifestations.
00:50:31 Non, non, parce que pour elle, ça a un sens de manifester, le Japon ce n'est pas la culture,
00:50:35 et ça manque, je pense beaucoup aux japonais.
00:50:37 Il n'y a pas de critique, il y a de l'ironie.
00:50:39 Non, non, pas du tout.
00:50:40 C'est que bon, je te raconterai une autre anecdote tout à l'heure, François, sur Marseille,
00:50:43 parce que j'ai la même histoire, mais moi c'est les quartiers nord de Marseille que
00:50:46 les gens ont vus.
00:50:47 On va en parler après.
00:50:48 On va en parler d'eux.
00:50:56 C'est vachement bien de vous en parler.
00:50:58 C'est excellent.
00:50:59 Mais non, je pense que c'est intéressant ça.
00:51:02 Non, allez, pendant ce temps, la chef des Insoumis, Mathilde Panot, a posté une vidéo
00:51:08 d'elle-même à l'arrière d'un camion poubelle.
00:51:10 Oui, la chef de file des Insoumis.
00:51:12 "Pourquoi les éboueurs ne peuvent pas travailler jusqu'à 64 ans ? J'ai enfilé la tenue et
00:51:17 j'ai passé l'après-midi à travailler avec eux", écrit Mathilde Panot.
00:51:20 C'est bien.
00:51:23 Effectivement, certains saluent l'initiative en évoquant le côté physique du métier.
00:51:28 "Effectivement, les travailleurs des métiers dits pénibles arrivent vers la cinquantaine
00:51:32 en qualité de travailleurs parfois handicapés ou sur les listes demandeurs d'emplois",
00:51:36 lui répond Chris.
00:51:37 D'autres commentaires, vous vous en doutez, beaucoup plus malveillants, comme celui d'Eric,
00:51:42 qui a écrit à Mathilde Panot "comme ça vous aurez fait semblant de travailler 5 minutes
00:51:46 dans votre vie".
00:51:47 C'est sûr, mais c'est plus difficile de faire ça que de répondre à Peave Gadget, je dis ça.
00:51:52 Au Royaume-Uni, TikTok vient d'être condamné à une amende de quasiment 13 millions de livres.
00:51:57 Oui, amende de précisément 12 700 000 livres pour le réseau social chinois.
00:52:02 Le régulateur britannique du numérique, l'ICO, lui, reproche d'utiliser les données personnelles
00:52:08 des enfants de façon illégale.
00:52:10 Faute de vérification adéquate, 1 400 000 enfants britanniques de moins de 13 ans auraient
00:52:14 pu ouvrir un compte sur la plateforme en 2020, contrairement à ce que prévoient les règles
00:52:18 officielles de TikTok.
00:52:20 L'ICO pointe aussi une utilisation des données des enfants sans le consentement de leurs
00:52:26 parents.
00:52:27 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:52:28 Vous restez avec nous, dans quelques instants on fera un point du tour de table de l'actu,
00:52:33 bien entendu avec nos éditorialistes du jour, et puis on reviendra sur cette question sur
00:52:37 l'énième épisode de violences extrêmes à Marseille, avec la question du jour.
00:52:43 La flambée de violences sur le fonds de trafic de drogue, Marseille est-elle devenue la ville
00:52:47 la plus dangereuse de France ?
00:52:48 Pour l'instant vous dites en majorité oui, on a envie de vous entendre.
00:52:51 Et on attend vos réactions au 0 826 300 300.
00:52:55 Faites-le avec plus de motivation parce que là on n'aura personne.
00:52:58 Allez à tout de suite.
00:52:59 Merci d'être avec nous, merci de votre fidélité aux vraies voix avec Philippe
00:53:11 Bilger qui était avec nous aujourd'hui, ça va toujours Philippe Bilger ?
00:53:14 Toujours, toujours.
00:53:15 Toujours en pleine forme.
00:53:16 Françoise de Gaulle ça va ?
00:53:17 On vous trouve assez calme François de Gaulle, c'est parce qu'il y a un petit truc qui vous choque.
00:53:20 Non pas du tout.
00:53:21 Vous avez faim ?
00:53:22 Non, non j'ai rien du tout, il n'y a pas de sujet très polémique en fait.
00:53:25 Là vous n'avez pas mis de trucs sur les éoliennes, vos trucs habituels, les éoliennes, les lois
00:53:30 immigration, tout ça.
00:53:31 Donc moi je suis assez consensuel comme femme en fait.
00:53:34 Selon les apparences.
00:53:35 Pas de la police.
00:53:36 Si on m'avait dit un jour que François Zeldekon, François Zeldekon, c'est Noël avant l'heure.
00:53:41 Eh oui, mais vous ne me faites pas en transparence.
00:53:44 Christophe Madraud est avec nous, centriste écologiste, c'est la région sud qui vient nous voir.
00:53:51 Allez tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:53:55 Mais allez-vous le tromper, on va bientôt se mettre à table.
00:53:57 Ça sent l'artiste à cette table, ça sent l'artiste.
00:54:00 Je vais épuiser moi, c'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
00:54:03 Le tour de table de l'actualité.
00:54:06 Et après avoir parlé cravache, Philippe Bilger se tourne.
00:54:09 C'est pas possible, il est impossible.
00:54:11 Se demande à partir de quand la révélation sur soi devient-elle impudeur, voire même exhibitionniste.
00:54:16 Oui, parce qu'il y a deux épisodes, dont l'un est totalement dérigeoire,
00:54:22 mais qui, comme dirait une certaine gauche, m'interpelle.
00:54:27 Il y a quelqu'un que j'ai bien connu quand je regardais jeune la télévision, les jeux télévisés, Jean-Pierre Décombe.
00:54:35 C'était un homme très élisant, et j'ai vu avec effroi le fait que dans l'émission de Jordan,
00:54:45 qui questionne sur la vie intime, il était là, et que malheureusement il est atteint par une maladie Parkinson,
00:54:54 mais terrible, il bouge sans arrêt la tête.
00:54:58 C'est effrayant, et pourtant il dit "mon épouse m'a interdit de me montrer,
00:55:03 parce que ça n'est plus supportable", et on le voit très courageusement répondre à Jordan,
00:55:09 mais on voit ses mouvements permanents de tête.
00:55:12 Et d'autre part, et c'est beaucoup plus tragique si j'ose dire, c'est Florent Pagny.
00:55:17 Bon, c'est très important de parler une fois du cancer,
00:55:21 si on veut donner le courage aux gens de le soigner, si on veut les stimuler,
00:55:26 mais quand on en parle sans arrêt, en disant "je trouve que là ça devient un peu de l'impudeur, de l'indécence",
00:55:35 même si bien sûr je ne mets pas sur le même plan le citoyen à lambda et Florent Pagny.
00:55:41 Donc ce qui m'interpelle et m'intéresse, ce serait votre avis,
00:55:44 je suis fasciné par ces moments de dégradation, de chute,
00:55:49 lorsque la sincérité, par exemple, tourne en indécence,
00:55:54 quand l'exhibitionniste prend la relève de la volonté d'aider les autres.
00:56:01 - Moi je l'ai trouvé assez juste et touchant, Florent Pagny chez Delahousse, vous pensez à ça ?
00:56:07 - Oui, depuis il en a beaucoup reparlé.
00:56:10 - Je vois bien son grand cœur à Florent Pagny, l'idée que "je suis malade, je me bats, je combats,
00:56:18 je donne des nouvelles, on peut aller aux chimios et essayer de continuer à se battre",
00:56:23 moi je n'ai pas trouvé ça du tout indécent, je n'ai pas vu Jean-Pierre Décombe.
00:56:26 Moi ce que je trouve indécent, c'est Marlène Schiappa, la une de Playboy,
00:56:29 ça pour moi, on est sur le summum de l'indécence.
00:56:32 - Vraiment ? Vous trouvez ?
00:56:34 - Super vulgaire en plus, je pense que vraiment, je ne suis pas gêné par Playboy,
00:56:39 ça fait partie vraiment des publications en plus qui se sont honorabilisées.
00:56:43 La dernière fois qu'une personne, une femme du monde politique, ou en tout cas de la sphère politique,
00:56:48 a fait ça, c'est Pierrette Le Pen, je ne sais pas si vous vous en souvenez.
00:56:51 - Mais elle avait posé nue, c'est que Marlène Schiappa.
00:56:54 - J'ai bien compris qu'elle n'était pas nue, moi je trouve ça vraiment tout à fait...
00:56:57 L'hédeur en plus, c'est pas beau, en plus de ça les photos ne sont pas belles, c'est indigent,
00:57:03 ça pour moi c'est indécent.
00:57:05 Je ne trouve pas...
00:57:07 - C'est intéressant, pourquoi indécent ?
00:57:09 - Ce débat est intéressant...
00:57:11 - Non, parce que j'ai relancé Françoise,
00:57:15 parce que comme on avait Elisabeth Lévy hier qui disait le contraire,
00:57:18 c'était intéressant d'avoir votre point de vue en disant en quoi c'est indécent.
00:57:21 - Moi je trouve ça tout à fait indécent, ça ne va pas avec la fonction politique,
00:57:24 en plus les photos ne sont pas belles, parce que je pense en plus que...
00:57:28 Voilà, moi je ne suis pas certaine que la plastique de Marlène Schiappa
00:57:33 se prête véritablement à ce genre de photos.
00:57:36 - Mais pourquoi ?
00:57:38 - Parce que moi je trouve que c'est pas bon, tout simplement.
00:57:41 - Moi les roundeurs, on ne va pas rentrer dans ce débat.
00:57:44 - Non, mais c'est pas ça.
00:57:46 Et dernier point, elle a une fonction politique,
00:57:48 alors là je pense que vraiment on est complètement dans la dégradation,
00:57:51 et ce serait un homme qui ferait ça, je dirais exactement la même chose.
00:57:54 Il y a un moment donné...
00:57:56 - Même au nom du féminisme ?
00:57:58 - Mais quel féminisme ? Moi je pense que ça abîme le féminisme, honnêtement, sérieusement.
00:58:01 Parce que ça abîme le féminisme, parce que c'est pas beau.
00:58:04 - Françoise de Waap, en tout cas, contrairement à vous.
00:58:07 - Je ne suis pas contraire, je ne suis pas contraire.
00:58:10 - Mais non, Elisabeth Lévy par principe va être d'accord quand tout le monde est contre,
00:58:13 donc ce n'est pas un sujet, vous prenez une chose,
00:58:16 donc je l'attaquine souvent là-dessus.
00:58:18 Moi je trouve ça moche, en fait.
00:58:20 - Pour revenir, le beau parlementaire, Jean-Yves Le Christophe.
00:58:23 - Juste pour une seconde, Françoise, l'argument d'Elisabeth sur les formes,
00:58:27 c'était de dire au contraire, elle avait le courage de se montrer comme ça.
00:58:31 - Moi je ne trouve aucun courage.
00:58:33 - Ah oui ?
00:58:34 - Non mais le courage c'est de...
00:58:36 - Non mais je ne sais pas du tout ce que je dis,
00:58:38 mais c'est quoi le courage de poser à la une de lui ?
00:58:40 C'est quoi la valeur ajoutée ?
00:58:42 Comment on peut coller courage et poser à la une de lui ?
00:58:46 Non, sérieux quoi !
00:58:47 - Christophe Manreau, un mot, parce qu'on va vous faire deux tours de table en trois minutes après.
00:58:50 - Un mot, la mort, c'est une question très intime.
00:58:53 Et je pense souvent, en ce moment,
00:58:55 parce qu'on en parlait avant d'entrer en émission avec Françoise,
00:58:59 je ne sais pas moi, si j'étais atteint d'un cancer,
00:59:03 qu'est-ce que j'aimerais montrer de moi à ce moment-là ?
00:59:06 Tu vois ce que je veux dire Philippe ?
00:59:08 C'est que je ne sais pas si j'aurais envie d'en parler ou pas.
00:59:12 Je ne sais pas si j'aurais envie de prendre Françoise de Gouin dans mes bras
00:59:15 et pleurer dans ses bras, ou de prendre toi Philippe,
00:59:18 je ne sais pas.
00:59:19 Tu vois ce que je veux dire ?
00:59:20 Et je laisse Florent Pagny, je laisse Jean-Pierre Décombe,
00:59:23 je laisse la femme de Gouin gérer cette question
00:59:27 qui tout à l'heure est parlée, Françoise, très justement,
00:59:30 de la vie et liée à la mort dans le bouddhisme.
00:59:33 Et je crois que c'est de l'intime.
00:59:36 Et cette intime-là, moi je le respecte.
00:59:38 - Je comprends.
00:59:39 - On passe au tour de table de Françoise de Gouin, Cécile ?
00:59:42 - Oui, sur la lutte des pêcheurs français
00:59:44 contre les navires de pêche industrielle.
00:59:46 Vell, en l'occurrence, est néerlandais.
00:59:48 - Je vais aller vite, il se passe des choses
00:59:50 et je suis très étonné que le ministre Lamère ne réagisse pas.
00:59:53 Et nous en parlions avec Christophe tout à l'heure.
00:59:55 Au large des côtes normandes, vous avez maintenant
00:59:58 des navires industriels, des navires usines,
01:00:00 c'est-à-dire des navires dans lesquels vous faites
01:00:02 la transformation littéralement du poisson,
01:00:05 qui viennent littéralement piller le littoral normand
01:00:08 avec ce qu'on appelle les scènes des mersales.
01:00:10 Les scènes des mersales, c'est la pêche à la Seine,
01:00:12 c'est un filet, mais elles sont gigantesques.
01:00:15 - Des kilomètres.
01:00:16 - On appelle ça les scènes danoises.
01:00:17 Et en fait, ils ramassent absolument tout,
01:00:19 y compris des dauphins, ils ramassent des bars,
01:00:21 alors que vous savez que c'est strictement interdit
01:00:24 entre février et mars de pêcher le bar
01:00:26 pour des questions de reproduction.
01:00:27 Ils ramassent ça, ils évitent la criée,
01:00:29 donc ils évitent le contrôle des autorités,
01:00:31 ils vont vendre ça, comment dirais-je,
01:00:33 sur des criées étrangères.
01:00:35 C'est un véritable pillage de nos ressources maritimes.
01:00:39 Le secrétariat d'État à la mer ne réagit absolument pas.
01:00:42 Et le comble, ce bateau, j'en parle de celui-là,
01:00:45 c'est le Scombrus, il a un pavillon français,
01:00:48 mais en réalité il est armé par des Néerlandais et des Belges.
01:00:50 Le comble, c'est qu'il pêche ses poissons
01:00:53 pour fabriquer quoi ?
01:00:54 De la farine animale pour nourrir des poissons de culture.
01:00:58 Il faut 3 kilos de chair de poisson fraîche
01:01:00 pour fabriquer 1 kilo de chair.
01:01:03 - Un saumon par exemple.
01:01:04 - Un saumon d'élevage.
01:01:05 Donc, est-ce que vous voyez la folie dans laquelle on se retrouve ?
01:01:08 Je ne parle même pas du problème avec les pêcheurs.
01:01:10 C'est une folie et il n'y a aucune réponse du gouvernement aujourd'hui.
01:01:14 - Voilà, on en a très peu de temps, heureusement.
01:01:16 - Merci Françoise de remettre ça à l'ordre du jour,
01:01:18 avec Sea Shepherd et d'autres associations,
01:01:19 on le porte depuis des années.
01:01:20 - Je pense à Blum aussi.
01:01:22 - La question c'est que nous avons une culture en France
01:01:24 de la pêche artisanale,
01:01:25 comme les Italiens et un peu l'Espagne.
01:01:28 Et donc la pêche artisanale n'est pas protégée
01:01:30 par le gouvernement français,
01:01:31 à la hauteur devrait être protégée.
01:01:33 La pêche artisanale, c'est le petit chalutier
01:01:35 avec un filet de 500 mètres à 1 kilomètre
01:01:38 et il y a 3 personnes à bord.
01:01:40 Et les bateaux, ce sont des filets qui font plusieurs kilomètres,
01:01:46 ce sont des usines et qui ratissent tout.
01:01:49 Donc, M. Berville, M. Macron, M. Veuve...
01:01:53 - Réagissez !
01:01:54 - Réagissez !
01:01:55 La pêche artisanale, c'est une spécificité française,
01:01:59 on a pu garder l'exception française pour la culture,
01:02:03 gardons cette exception française pour la pêche artisanale.
01:02:06 - En tout cas vous resterez bredouille, cher Christophe,
01:02:08 parce qu'on n'a plus le temps pour votre...
01:02:10 - Je ne peux pas parler de mes amis écolos
01:02:12 et ces écolos qui veulent casser du flic,
01:02:14 je suis un peu désolé parce que...
01:02:15 - Une minute de plus en luttant.
01:02:16 - Une minute, c'est que j'ai vu ce qui s'est passé autour des bassines
01:02:21 et je ne rentre pas sur le fond.
01:02:23 L'écologie, ce n'est pas la violence,
01:02:25 l'écologie c'est la non-violence.
01:02:26 L'écologie se repose sur ce qu'a fait Martin Luther King,
01:02:31 ce qu'a fait Gandhi, c'est la discussion, c'est l'échange,
01:02:34 ce n'est pas vouloir aller casser du flic.
01:02:37 Je suis blessé quand je vois des écologistes armés,
01:02:41 je suis blessé quand je vois certains leaders écologistes
01:02:43 pousser à aller casser du flic.
01:02:45 Non, on ne casse pas du flic, c'est les républicains.
01:02:47 Je suis autant blessé, et je parlais l'autre jour
01:02:50 avec un copain commissaire après l'émission qu'il y a eu chez Anouna
01:02:53 où on a vu ces policiers, ils disent la même chose.
01:02:56 Le combat pour l'écologie, c'est le combat...
01:02:58 - C'est les faux policiers.
01:02:59 - Non, non, non, c'est pas les faux policiers.
01:03:01 - C'est un moment donné, le combat pour la planète,
01:03:04 ça nous concerne tous.
01:03:05 Et ce n'est pas en s'opposant les uns aux autres
01:03:08 qu'on trouvera des solutions.
01:03:09 - En même temps, les activistes, je pense notamment aux gens de Greenpeace,
01:03:13 ils ont fait avancer leur dossier par l'activisme.
01:03:16 - Mais pas pour casser du flic, en fait.
01:03:17 - Oui, d'accord, mais les flics ont cassé aussi des manifestants.
01:03:20 - Non, non, non, non.
01:03:21 - Je mets un par, on va pas commencer.
01:03:23 Pour le moment, c'est des manifestants qui sont dans le commun,
01:03:25 ce ne sont pas des flics.
01:03:26 Le deuxième point, là où je suis,
01:03:29 et idem, je suis pour l'activisme, mais pas violent.
01:03:34 - Moi, je ne parle pas de ça.
01:03:35 Je suis d'accord avec Greenpeace.
01:03:37 Ce qui s'est passé avec Clément Warrior, tu as raison,
01:03:39 mais on ne casse pas la police républicaine.
01:03:41 - Merci Christophe, vous restez avec nous dans un instant.
01:03:44 On va revenir sur la flambée de violence sur fond de trafic de drogue.
01:03:47 Est-ce que Marseille est l'une des villes les plus dangereuses de France ?
01:03:50 Vous dites en majorité oui.
01:03:52 Bienvenue 0826 300 300 pour commenter avec nous cette actualité.
01:03:55 A tout de suite.
01:03:56 On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voix avec Philippe Bidjer,
01:04:06 avec Françoise Degoy, avec Christophe Madrol.
01:04:08 Tous les sujets sont évoqués.
01:04:10 Vous pouvez parler librement.
01:04:12 Nous vous accueillons, les mains ouvertes au 0826 300 300.
01:04:15 Allez tout de suite.
01:04:16 - La Gorkovada.
01:04:17 On avait la Mère Adam au début, maintenant c'est la Gorkovada.
01:04:20 - C'est une transformiste cette fille.
01:04:22 - C'est la gromesse du soir.
01:04:24 Allez tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:04:27 - Et on va revenir sur cet énième épisode des violences extrêmes à Marseille.
01:04:35 Dimanche soir, fusillades.
01:04:37 Trois fusillades ont éclaté dans plusieurs arrondissements de la ville,
01:04:40 faisant trois morts, dont un adolescent de 16 ans.
01:04:43 Et selon la préfète des Bouches du Rhône,
01:04:45 ces événements sont en lien bien entendu avec du trafic de stupéfiants.
01:04:48 La procureure de la République de Marseille évoque la piste de la vendetta, Philippe.
01:04:52 - Oui absolument.
01:04:53 Depuis le début de l'année, 14 personnes ont été tuées à Marseille
01:04:56 et 32 procédures ont été ouvertes pour assassinats en bande organisée
01:05:00 ou tentatives d'assassinats en bande organisée.
01:05:03 Le parquet de la ville craint que cette dynamique macabre se poursuive encore dans les mois à venir.
01:05:08 Vous habitez Marseille, vous dites que la ville est devenue invivable,
01:05:11 vous avez quitté Marseille, ou vous habitez Marseille,
01:05:14 vous dites "moi j'habite dans un quartier où ça se passe très bien".
01:05:16 Ce sont juste de petites parties de la ville qui sont sous la coupe des trafiquants.
01:05:20 Dans tous les cas de figure, un seul numéro de téléphone, le 0 826 300 300.
01:05:24 - Et notre amitié pour en parler, Bruno Bartout-Tchetty,
01:05:26 avec nous secrétaire nationale, unité SGP FO pour la région Sud.
01:05:31 Bonsoir.
01:05:32 - Bonsoir.
01:05:33 - Bonsoir, merci de m'avoir invité.
01:05:35 - Avec plaisir, merci et bienvenue sur Sud Radio.
01:05:37 Philippe Bilger, la violence, toujours la violence.
01:05:40 - Oui, alors, Cécile, Philippe, j'ai lu aujourd'hui,
01:05:43 je trouve une excellente page dans le Figaro sur ce qui se passait à Marseille.
01:05:48 Je suis frappé de voir à quel point il y a des actions qui sont faites
01:05:54 et qui aboutissent à des interpellations et à des condamnations.
01:05:58 Il y a des analyses qui sont faites aussi bien par la procureure que par le préfet de police.
01:06:05 Elles me semblent pertinentes.
01:06:07 Et je parle sous le contrôle de Christophe, par exemple, qui connaît bien Marseille.
01:06:11 Autrement dit, on ne peut pas dire que l'action et la réflexion sont inexistantes là-bas, sur Marseille.
01:06:19 Et pourtant, j'éprouve en tant que citoyen, quand je lis cet article
01:06:24 et quand j'entends d'autres témoignages, un sentiment d'impuissance,
01:06:28 comme si on s'apprêtait à vider la mer et bien sûr on n'y pourra pas, on n'y arrivera pas.
01:06:35 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:06:36 - François Sedegoi.
01:06:37 - Moi, j'ai commencé à Radio France Provence et au bureau d'intérêt d'info à Marseille.
01:06:41 Donc c'est une région que je connais bien.
01:06:43 Je vois surtout la dégradation, je vais laisser parler Christophe là-dessus.
01:06:46 C'est vrai que déjà à mon époque, il y a 25 ans ou 20 ans,
01:06:49 c'était compliqué de rentrer dans les quartiers nord.
01:06:51 Je pense que maintenant, c'est désormais impossible.
01:06:53 J'en parlais avec Christophe, un quartier comme la Belle de Mai
01:06:56 qui restait un quartier tout à fait agréable, désormais est un quartier très compliqué.
01:07:00 Mon sentiment a quand même été que Marseille a toujours été une ville assez complexe,
01:07:05 qui gérait sa pègre.
01:07:07 Je pense à Gaëtan Zampa, bien sûr, je pense à Carbone et Spirito.
01:07:10 C'est une ville qui a toujours fonctionné dans le milieu, surtout Corse, Sicilien.
01:07:16 Mais j'avais le sentiment que les affaires se réglaient entre eux,
01:07:18 qu'il y avait une forme de code, exactement comme à Toulon à l'époque des frères Fargette.
01:07:22 Je pense que nous n'en sommes plus là.
01:07:24 Nous sommes dans une sauvagerie générale.
01:07:26 Et là, pour la première fois, je donne raison à Gérald Darmanin
01:07:29 quand il dit "L'alpha et l'oméga, c'est la drogue".
01:07:32 Voilà, donc je ne sais pas ce qu'on peut faire,
01:07:34 parce qu'à part mettre des rustines et faire des descentes de police tous les jours,
01:07:38 je pense que la police ne peut pas régler le problème même social qui sous-tend,
01:07:44 qui gangrène tout cela.
01:07:45 - Christophe Padrolle.
01:07:46 - Oui, évidemment, je suis marseillais, donc je suis local de l'Étape.
01:07:49 Moi, j'ai mal à ma ville, j'ai des enfants adolescents,
01:07:53 de la gare Saint-Charles à la Belle de Mai,
01:07:56 qui sont des quartiers spécifiques.
01:07:58 Je ne les laisse plus traîner aujourd'hui dans la rue.
01:08:01 Et je ne vous parle pas des quartiers Nord.
01:08:02 Moi, j'ai la chance d'habiter un quartier plutôt agréable
01:08:05 dans le 12e arrondissement de Marseille,
01:08:07 où il n'y a pas ces violences.
01:08:09 Mais tous mes copains qui vivent dans les quartiers Nord ou la Belle de Mai,
01:08:13 je parle avec beaucoup d'émotion,
01:08:15 ils ont peur aujourd'hui.
01:08:16 Ils ont peur parce qu'on parle de gamins qui faisaient le chouf pour surveiller la drogue.
01:08:21 Mais quand on tire à balles réelles dans les quartiers,
01:08:25 vous imaginez Jean-Baptiste François, aujourd'hui le samedi soir,
01:08:28 à Marseille, et notre ami de la police va dire,
01:08:31 pour fêter leur gain, ils tirent au fusil mitrailleur,
01:08:35 et on entend dans la ville, selon les quartiers,
01:08:38 des tirs de fusil mitrailleur en l'air,
01:08:40 parce qu'entre quartiers, ils communiquent parce qu'ils ont atteint
01:08:44 la somme de la drogue qu'ils voulaient.
01:08:46 Donc quoi faire ? Oui, Gérald Darmanin a raison,
01:08:48 parce qu'à un moment donné, il faut mettre du bleu dans les cités.
01:08:51 Mais oui, il faut donner aussi les moyens à la justice
01:08:54 de pouvoir mettre en place des vraies peines,
01:08:57 qui ne soient pas des peines de floritures.
01:09:00 Moi, tout à l'heure, je me suis un peu emporté avec François
01:09:03 sur l'histoire des écolos et cassés du flic,
01:09:05 je vois tous les jours la police agir à Marseille.
01:09:09 J'étais l'autre jour à la Belle de Mai,
01:09:11 avec ma fille de 6 ans, je m'étais planté, je marchais,
01:09:13 et j'arrive au pied d'une cité.
01:09:15 Et là, il y avait une voiture de police,
01:09:17 et les mecs qui gardaient la cité,
01:09:19 mais ils craignaient dégain, ils craignaient personne,
01:09:22 comme on dit à Marseille.
01:09:24 Ils s'en foutaient que la voiture de police
01:09:26 veuille rentrer dans la cité.
01:09:28 Et la police est partie en arrière.
01:09:29 Comme l'a dit Christophe Madroles,
01:09:31 il faut pas seulement de la police, mais également une justice
01:09:33 beaucoup plus dure. On vous attend au 0826 300 300.
01:09:36 Bruno Bartucci, le garde des Sceaux,
01:09:38 Eric Dupond-Moretti, pointe, lui, les consommateurs,
01:09:41 en disant "celui qui fume son petit pétard le samedi soir",
01:09:44 parce que pas de vente de drogue sans consommateur.
01:09:47 - Oui, ça c'est facile.
01:09:49 - Il est clair que s'il y a beaucoup de consommation en France,
01:09:52 et c'est le cas, c'est que notre société est malade.
01:09:54 Et c'est pour cette raison que je reviens sur les propos
01:09:56 qui ont été tenus.
01:09:58 Tout ne sera pas réglé seulement avec le travail de la police.
01:10:00 C'est un travail considérable.
01:10:02 Vraiment, on est surchargé de travail, c'est très difficile.
01:10:06 Je pense également que la justice n'a pas les moyens
01:10:08 pour fonctionner, mais on va pas...
01:10:10 Enfin, moi, je veux dire, le combat, on le gagnera jamais face au stup.
01:10:13 Ce qu'il faut, c'est à un moment donné,
01:10:15 diminuer au mieux, faire tomber les réseaux.
01:10:17 Donc, il y a une volonté politique
01:10:19 qui doit vraiment être appuie là-derrière.
01:10:21 Donnons les moyens, bien sûr, à la justice de fonctionner,
01:10:24 mais donnons les moyens aux enquêteurs de police de travailler.
01:10:27 Si on veut faire tomber quelques points de deal,
01:10:30 eh bien, on va en renaître aussitôt et ça ne changera rien.
01:10:32 Donc, si on a vraiment une volonté politique en France
01:10:35 de repousser tout ce qui est réseau de stupéfiants,
01:10:38 on va donner les moyens à la douane,
01:10:40 on va donner les moyens aux brigades financières,
01:10:42 et là, peut-être qu'on aura des résultats,
01:10:44 mais on n'a pas la volonté forte.
01:10:46 Je suis un peu dur dans mes propos, mais on n'a pas cette volonté forte,
01:10:48 puisque si on met du bleu marine dans la rue,
01:10:50 c'est très important qu'il y ait des fées grises dans la rue.
01:10:52 Et notre mission prioritaire, après le travail des enquêteurs
01:10:55 en matière de stup, c'est de sécuriser les gens,
01:10:57 c'est de les rassurer.
01:10:59 Si on fait rentrer, puisque je pense que ça va être abordé,
01:11:01 si on fait rentrer un quart de CRS dans une cité,
01:11:03 on va régler le problème pendant 15 jours.
01:11:05 - En fait, c'est trop tard, c'est ça que les russes sont anticipés.
01:11:08 - Et vous mettez votre vie en danger, en plus,
01:11:11 pour une opération Sparadrap aussi spectaculaire soit-elle.
01:11:14 Elle a une efficacité, ça dure ce que durent les roses.
01:11:17 Moi, j'ai une question à vous poser,
01:11:19 parce que j'ai toujours vu, j'ai beaucoup travaillé aussi
01:11:22 sur la mafia, mais à l'ancienne.
01:11:24 Je parlais des frères Fargette, Francis Lebel, Zampa, etc.
01:11:27 Est-ce que vous voyez-vous une mutation dans la mafia,
01:11:31 et est-ce que vous voyez une substitution, par exemple,
01:11:33 de groupes, même ethniques ?
01:11:36 On a beaucoup parlé à un moment donné de la mafia de l'Europe de l'Est
01:11:39 qui sévissait plutôt du côté de Nice.
01:11:41 Est-ce que vous voyez ça ?
01:11:43 Est-ce que vous voyez une sauvagerie plus grande encore ?
01:11:46 Moi, ça m'intéresse d'avoir votre point de vue sociologique là-dessus.
01:11:50 - Alors, c'est sûr qu'on ne peut pas comparer aujourd'hui
01:11:53 ce qui se passe à Marseille, même si on a des nombres de morts
01:11:56 comme par le passé, il y a 30, 40 ou 50 ans.
01:11:59 Vous aviez des guerres de territoire.
01:12:02 - C'était affreux.
01:12:03 - Non pas des codes d'honneur, mais on attaquait le parrain.
01:12:07 Vous savez, il faut se remettre dans le contexte d'une époque
01:12:10 où, de la French Connection, vous aviez peut-être...
01:12:13 - Et on a battu des juges aussi.
01:12:15 - On a battu des juges, mais vous aviez 10 fonctionnaires de police
01:12:19 au stup et à Marseille, c'est tout, il n'y en avait pas plus.
01:12:21 Il fallait attaquer, bien sûr, les laboratoires,
01:12:23 et c'est ce qui a été fait.
01:12:25 Aujourd'hui, le réseau de stup, il est conséquent.
01:12:29 Et d'ailleurs, il n'y a pas que Marseille.
01:12:30 Même si à Marseille, il y a des fusillades,
01:12:31 vous allez dans n'importe quelle ville de France aujourd'hui,
01:12:34 vous trouvez de la cocaïne à tous les coins de rue.
01:12:36 Donc ce n'était pas le cas il y a 40 ans.
01:12:37 Mais il y avait des règlements de comptes et c'était ciblé.
01:12:39 Aujourd'hui, on peut tuer un gamin sur un point de deal
01:12:41 juste pour marquer son territoire.
01:12:43 Ça ne va pas plus loin.
01:12:45 - Ça veut dire que c'est presque...
01:12:47 Il y a une dérive sud-américaine, colombienne,
01:12:51 une dérive de cartel ou pas ?
01:12:53 - Je ne sais pas si je peux comparer avec ces endroits-là,
01:12:59 mais en tout cas, ce que je peux vous dire,
01:13:01 c'est que d'abord, c'est très mobile,
01:13:03 il n'y a plus de territoire.
01:13:05 Il n'y a pas une cité contre une autre.
01:13:07 Maintenant, c'est très mobile.
01:13:08 Il y a des Uber-chips, des Uber-coqs.
01:13:10 Ça se déplace beaucoup, c'est très mobile.
01:13:12 Et malheureusement, je dis bien, on peut tirer.
01:13:15 Vous savez, dans la fusillade de Marseille ce week-end,
01:13:17 vous avez un jeune, je crois, si je ne me trompe pas,
01:13:20 qui n'était pas connu des services de police,
01:13:23 mais il était indirectement lié au trafic dessus
01:13:25 parce que son frère était connu des services de police.
01:13:27 Mais vous voyez ce que je veux dire ?
01:13:29 On tue parce que, non pas par plaisir,
01:13:31 mais presque pour montrer sa force.
01:13:33 Ça, forcément, rentrer dans un règlement de comptes
01:13:35 comme on le voyait par le passé,
01:13:37 "Bon, écoute, tu as pris trois ans de prison,
01:13:39 quand tu vas ressortir, je pense que tu vas régler tes comptes."
01:13:41 On n'en est pas là aujourd'hui.
01:13:42 On veut vraiment marquer sa force comme ça, tu vois ?
01:13:44 - C'est pour ça que c'est difficile à maîtriser.
01:13:48 Philippe Ilge.
01:13:49 - Je voulais vous demander si on résume
01:13:52 une augmentation de la violence,
01:13:55 de dégain évidemment incommensurable au quotidien,
01:14:00 est-ce que vous diriez que s'il y avait
01:14:03 une sorte de parcours social plus approfondi,
01:14:08 ça changerait la mentalité de ces jeunes ?
01:14:12 Ou est-ce que c'est irréversible,
01:14:14 cette passion pour le trafic de drogue,
01:14:16 qui évidemment leur permet une vie facile
01:14:19 et en même temps, son véritable réponse de l'État ?
01:14:23 - La réponse de l'État, elle interviendra
01:14:25 si elle regarde à long terme.
01:14:27 Parce que si on veut aujourd'hui régler sur du portem,
01:14:30 on ne réglera pas.
01:14:31 Franchement, c'est très compliqué.
01:14:33 Bien sûr qu'il y a un travail social à remettre en place.
01:14:37 Il n'y a pas que la justice, il n'y a pas que la police.
01:14:40 Mais bon, après, vous n'allez pas faire rêver
01:14:42 un gamin de 12 ans qui baigne là-dedans
01:14:44 en lui disant "tu auras du travail mon garçon,
01:14:45 tout va bien se passer", lui il rêve.
01:14:47 Et pas forcément, parce qu'ils sont parfois
01:14:49 pris de force aussi dans le système.
01:14:51 Un peu comme la prostitution,
01:14:53 c'est pas forcément une volonté de se prostituer pour certaines,
01:14:56 c'est pas une volonté pour certaines de guetter,
01:14:58 mais ils n'ont pas le choix pour certains.
01:15:00 Et leurs seuls rêves,
01:15:02 c'est certainement pas rencontrer des éducateurs sociaux
01:15:04 qui les auront,
01:15:06 les rêves pour eux, l'aboutissement,
01:15:07 c'est de faire comme le grand frère
01:15:08 et d'obtenir la plus belle voiture du quartier.
01:15:10 - Bruno, partout tu as dit "la drogue c'est une chose",
01:15:12 mais les armes à feu aujourd'hui,
01:15:14 parce que c'est une armée mexicaine en fait,
01:15:16 c'est-à-dire que maintenant ce sont des armes de guerre
01:15:18 et c'est un grand fusion en fait.
01:15:20 Et elles viennent d'où ces armes ?
01:15:22 - Voilà, la Kalachnikov,
01:15:24 effectivement, circule beaucoup,
01:15:26 elle vient des pays de l'Est,
01:15:27 depuis 10-15 ans peut-être un peu plus,
01:15:29 mais enfin depuis 10-15 ans,
01:15:30 on en a vraiment un nombre très très important,
01:15:32 je sais pas les chiffres entrepêtes,
01:15:33 mais ça a été multiplié peut-être par 3 ou 4 ou 5,
01:15:35 la circulation de Kalachnikov,
01:15:37 aujourd'hui en France,
01:15:38 ça coûte très peu cher, ça s'enraye pas,
01:15:40 c'est une arme qu'on peut entretenir facilement,
01:15:42 on travaille,
01:15:44 on tire, on balaye en tirant,
01:15:46 et s'il y a des victimes au collatéral,
01:15:48 c'est pas bien grave,
01:15:50 donc cette circulation de Kalachnikov est très très importante,
01:15:52 je crois qu'aujourd'hui on doit aussi se donner le moyen
01:15:54 de développer beaucoup plus
01:15:56 de perquisitions administratives,
01:15:58 vous voyez à Nice, suite à la vidéo qui a été diffusée,
01:16:00 bien qu'on par hasard, on s'est donné les moyens,
01:16:03 on a pu faire tomber quelques trafiquants
01:16:05 et saisir des stups et des armes à feu,
01:16:08 mais c'est là-dessus qu'il faut travailler,
01:16:10 il y a la police sur le terrain qui doit sécuriser,
01:16:12 mais il faut surtout pas se tromper de sujet,
01:16:14 si on met 100, 200, 300 flics de plus à Marseille
01:16:17 pour sécuriser les riverains, c'est une chose,
01:16:19 si on veut combattre la drogue,
01:16:21 alors là il faut donner d'autres moyens,
01:16:23 notamment sur le travail administratif,
01:16:25 en tout cas des perquisitions administratives,
01:16:27 et surtout un moyen judiciaire très très important,
01:16:29 les enquêteurs sont à bout de souffle,
01:16:31 aujourd'hui je peux vous dire, ils sont à bout de souffle
01:16:33 parce qu'ils n'arrivent pas à travailler sur la longueur
01:16:35 d'un réseau à démanteler.
01:16:37 - Mais ça il faut un réseau international pour démanteler,
01:16:39 ça j'imagine. - Aussi, aussi.
01:16:41 - Ça a réagi au 0826, 300, 300,
01:16:43 Hakim, notre auditeur du jour est avec nous,
01:16:45 vous avez ta ville 9 sur l'autre, c'est beaucoup plus calme
01:16:47 que Marseille manifestement.
01:16:49 - Oui, oui, c'est beaucoup plus calme, mais ça existe,
01:16:51 ce phénomène existe aussi, mais
01:16:53 pas du tout dans les mêmes proportions,
01:16:55 mais il faut dire la vérité,
01:16:57 le consommateur s'il veut accéder
01:16:59 à ces choses-là, il peut le faire
01:17:01 assez facilement.
01:17:03 - J'ai une question par rapport à ce que dit Hakim,
01:17:07 justement à notre policier,
01:17:09 parce que apparemment,
01:17:11 Bruno Bartuccietti, pardonnez-moi,
01:17:13 apparemment, d'après ce que dit Hakim,
01:17:15 qui dit finalement à Villeneuve-sur-Lot,
01:17:17 on aperçoit ça,
01:17:19 est-ce que c'est justement, c'est en train de gagner
01:17:21 les zones rurales, semi-rurales,
01:17:23 ou la province
01:17:25 de petites et moyennes villes ?
01:17:27 Moi c'est ce qu'on me dit, mais je ne sais pas si c'est vrai.
01:17:29 - Moi je peux vous dire que oui.
01:17:31 - C'est intéressant. Dans quelle proportion ?
01:17:33 - Comme je disais, un consommateur
01:17:35 qui en cherche, même ici dans le monde rural,
01:17:37 même à la campagne, il trouve.
01:17:39 Il trouvera très facilement.
01:17:41 - D'abord il y a des boucles télégrammes,
01:17:43 il y a des boucles WhatsApp.
01:17:45 - Bruno, moi j'entends ce que vous dites,
01:17:47 c'est Christophe Madrol qui parle.
01:17:49 On sait les choses maintenant, on sait quels sont les pays
01:17:51 qui amènent la drogue sur le continent européen.
01:17:53 - Alors c'est les Canadiens ou les Indiens ?
01:17:55 - On sait aujourd'hui les stratégies
01:17:57 gouvernementales qui sont faites par certains,
01:17:59 et j'ai dû aborder cette question
01:18:01 avec certains de nos amis marocains,
01:18:03 par exemple, ou certains amis
01:18:05 de d'autres pays, où la drogue
01:18:07 circule et amène, parce que c'est
01:18:09 une économie parfaite.
01:18:11 Et la question sociale,
01:18:13 Françoise l'a rapporté,
01:18:15 pour bien connaître les rosiers
01:18:17 ou la marine bleue des quartiers de Marseille,
01:18:19 le centre social a fermé, le service
01:18:21 de poste a fermé, le pôle emploi a fermé,
01:18:23 au fur et à mesure, tous
01:18:25 les services de proximité
01:18:27 ont disparu. Et je ne vous parle pas
01:18:29 de la question des transports en commun.
01:18:31 - Les zones de non-droit en fait. - C'est les zones de non-droit.
01:18:33 Donc les stratégies, immédiatement,
01:18:35 vous avez raison, le bleu ne suffit pas.
01:18:37 Vous avez raison qu'il faut
01:18:39 donner des moyens à la justice. Mais c'est
01:18:41 toute la question de la politique de la ville
01:18:43 qu'on doit aborder. Moi j'entends
01:18:45 Emmanuel Macron qui me parle de Marseille en grand
01:18:47 très bien, on aura enfin des écoles.
01:18:49 Parce qu'il faut imaginer qu'à Marseille,
01:18:51 dans ces quartiers-là, les écoles,
01:18:53 il y a des rats,
01:18:55 il n'y a pas de fenêtres aux fenêtres,
01:18:57 il n'y a pas de fenêtres... - Dans les fermes ou fenêtres.
01:18:59 - C'est des maisons, c'est des classes
01:19:01 surchauffées, etc.
01:19:03 C'est pas des favelas. Mais on est quand même,
01:19:05 Marseille, c'est une ville
01:19:07 qui est en manque d'énormément de choses.
01:19:09 - Et pourtant, elles ont été bien
01:19:11 ces écoles au départ. - Absolument.
01:19:13 Merci beaucoup Bruno Bartocchetti
01:19:15 d'avoir été avec nous, secrétaire nationale
01:19:17 de l'Unité. - Merci à vous. - Merci. - Force ouvrière
01:19:19 pour la région sud.
01:19:21 Vous restez avec nous et ça continue de sonner
01:19:23 au 0 826 300 300 pour réagir
01:19:25 sur ce qu'on a dit depuis 17h
01:19:27 avec nos vraies voix. A tout de suite.
01:19:29 Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
01:19:31 Philippe David, Cécile
01:19:33 de Ménibus.
01:19:35 - Merci en tout cas de nous écouter
01:19:37 tous les jours. On est ravis de vous accueillir dans cette
01:19:39 belle maison des vraies voix sur Sud Radio
01:19:41 avec Philippe Bilger, avec Françoise Degoy,
01:19:43 avec Christophe Madrol ce soir.
01:19:45 Et on est contents de les accueillir.
01:19:47 - Contents de les accueillir. Même Françoise Degoy...
01:19:49 - Ah, ils sont intéressants quand même.
01:19:51 - Elle est affable. On a appris qu'elle n'était pas du tout
01:19:53 clivante. Ça, c'est vraiment une grande journée.
01:19:55 - Écoute, vas-y, continue comme ça, tu vas voir.
01:19:57 Nous, ça n'est pas encore fini.
01:19:59 Tu sais que je trouve que j'ai été un peu trop bienveillante
01:20:01 concernant. Donc, il reste encore 8 minutes.
01:20:03 Fais bien gaffe à toi. - Je ne sais pas ce qui vous arrive,
01:20:05 Françoise, mais je ne sais pas ce que vous avez accru depuis tout à l'heure.
01:20:07 Vous êtes plutôt sympathique. - Oui. - Je ne sais pas.
01:20:09 - On va faire un contrôle anti-biotèque.
01:20:11 - C'est mon nouveau moi. - Le fou, là, contredit
01:20:13 par la médaille. - J'ai décidé
01:20:15 de m'étonner
01:20:17 moi-même. J'aimerais bien que vous en fassiez autant.
01:20:19 Comme ça, au moins, vous arriveriez à m'étonner un peu.
01:20:21 - Le seul qui nous étonne, c'est Akim qui est avec nous.
01:20:23 0826-300-300. Akim,
01:20:25 vous vouliez réagir sur notre premier sujet, je crois.
01:20:27 - Oui, bien sûr.
01:20:29 - Vous n'aviez pas pu réagir.
01:20:31 - Un peu votre domaine.
01:20:33 - Oui, alors, sur le premier sujet de l'enseignement.
01:20:35 - On rappelle, c'était les 1500 postes
01:20:37 qui vont être supprimés par le
01:20:39 ministre de l'Éducation nationale.
01:20:41 - Oui, non, bien sûr, évidemment
01:20:43 que je suis contre, parce qu'il faut justement
01:20:45 profiter de la baisse des effectifs pour, au moins,
01:20:47 stabiliser les équipes.
01:20:49 Et puis, moi, je pense
01:20:51 surtout aux jeunes, aux étudiants,
01:20:53 qui se posent la question de savoir
01:20:55 s'ils veulent se diriger vers les métiers
01:20:57 de l'enseignement ou pas. Alors, on sait
01:20:59 que c'est très difficile le recrutement.
01:21:01 Et là, on envoie un message
01:21:03 comme ça, national.
01:21:05 On explique qu'on va supprimer des postes d'enseignants,
01:21:07 sachant que, déjà, le concours
01:21:09 est difficile, il est exigeant,
01:21:11 ce qui est normal. Moi, je ne l'ai pas eu la première fois
01:21:13 que je l'ai passé, je l'ai raté.
01:21:15 Je l'ai eu la deuxième fois, j'ai été heureux, d'ailleurs.
01:21:17 C'était la grande fierté de ma vie.
01:21:19 Et je suis
01:21:21 très inquiet pour eux.
01:21:23 Et je pense plutôt envoyer
01:21:25 des signes positifs à l'endroit de tous
01:21:27 ces jeunes étudiants
01:21:29 qui ont envie d'embrasser
01:21:31 ce métier, ce beau métier, on ne cessera
01:21:33 de le répéter, qui est difficile.
01:21:35 Mais tous les métiers sont difficiles, il n'y a pas
01:21:37 de métier facile.
01:21:39 - Pardon de vous couper, Hakim. Est-ce que vous avez l'impression
01:21:41 d'avoir beaucoup trop d'élèves
01:21:43 par rapport à vos cours, ou vous êtes plutôt
01:21:45 bien l'optimiste ? - Alors, moi, je suis professeur de langue,
01:21:47 si vous voulez, en lycée professionnel,
01:21:49 ce qui est bien, c'est qu'on a beaucoup de demi-groupes.
01:21:51 Mais j'ai une classe de 3e,
01:21:53 le 3e collège, ils sont 24,
01:21:55 et là, c'est du sport.
01:21:57 Et là, ce n'est plus du tout la même chose.
01:21:59 - Vous imaginez les classes de 34 ou 37 ?
01:22:01 - Ah, c'est les belles-gerses, c'est la vie.
01:22:03 - Oui, il y a beaucoup de...
01:22:05 Mais ce n'est pas le même cours.
01:22:07 On est plus stressé,
01:22:09 les élèves sont, comment dire,
01:22:11 plus agités, c'est plus difficile.
01:22:13 Quand vous avez des effectifs
01:22:15 plus bas,
01:22:17 c'est mieux pour tout le monde.
01:22:19 Et surtout, quelles sont les économies qu'on va réaliser
01:22:21 quand on fait ça ? On va supprimer 1 050,
01:22:23 2 000 postes.
01:22:25 C'est des économies de pacotille, en fait.
01:22:27 C'est des économies de bout de chandelle.
01:22:29 - Akim, petite question, tu es belgeur. - J'aime énormément
01:22:31 le propos d'Akim,
01:22:33 parce qu'il y a une infime...
01:22:35 Il y a quelques métiers magnifiques, de mon point de vue,
01:22:37 où parfois, on a l'impression
01:22:39 que les professionnels qui les exercent
01:22:41 mettent tellement en avant
01:22:43 les difficultés qu'ils en oublient
01:22:45 la grandeur du métier qu'ils font.
01:22:47 Et j'ai beaucoup aimé ce qu'a dit
01:22:49 Akim sur la grandeur
01:22:51 et la beauté de ce métier de professeur.
01:22:53 Il ne faudrait pas l'oublier,
01:22:55 parce qu'il vit mal. Et bravo.
01:22:57 - Vous voulez une bonne étoile anglaise, Philippe Bigère ?
01:22:59 - Non, c'est impossible.
01:23:01 Mais j'ai été
01:23:03 presque sauvé à un concours
01:23:05 grâce à l'anglais,
01:23:07 ce qui ferait rire beaucoup.
01:23:09 - Après,
01:23:11 ça vous est arrivé d'avoir envie d'arrêter,
01:23:13 Akim ?
01:23:15 - Non, non, non. Moi, c'est ma 21ème année,
01:23:17 j'aime toujours autant enseigner.
01:23:19 - C'est génial d'entendre un prof que je suis.
01:23:21 - Je suis vraiment très heureux d'enseigner.
01:23:23 Des fois, c'est difficile. Parfois, on a des classes
01:23:25 un peu difficiles, ou des élèves...
01:23:27 Mais, comment dire...
01:23:29 Il faut aussi que
01:23:31 une matière, quand on l'enseigne,
01:23:33 plus que, si vous voulez,
01:23:35 la matière...
01:23:37 Il faut la vivre et donner le goût.
01:23:39 Et vous savez, quand vous avez des élèves, parfois,
01:23:41 qui vous disent, moi, dans mon cas,
01:23:43 "Moi, j'aime l'anglais maintenant",
01:23:45 ça vous fait chaud au cœur.
01:23:47 Des fois, vous revoyez des élèves, des années après,
01:23:49 et ils vous disent,
01:23:51 "J'ai aimé l'anglais grâce à vous."
01:23:53 - On le garde, c'est Akim.
01:23:55 - Akim, je vous pose une question
01:23:57 en anglais, Akim.
01:23:59 - On adorerait votre... vos élèves.
01:24:01 - Il faut qu'ils puissent tous comprendre.
01:24:03 - You can ask me any question.
01:24:05 - Among the true voices,
01:24:07 who is the best?
01:24:09 - Non, non, non.
01:24:11 I don't want to make any dead people among you.
01:24:13 - Vous avez la question parmi les vrais voix,
01:24:15 qui est le meilleur.
01:24:17 - Les auditeurs ne parlent pas anglais.
01:24:19 - Akim, en plus, il a un or.
01:24:21 Consommez de nous prendre pour des andouilles, ce Philippe David.
01:24:23 - C'est faux. - C'est un truc que je vous connais bien.
01:24:25 - En tout cas, Akim, merci mille fois
01:24:27 d'avoir été notre vraie voix du jour.
01:24:29 - Merci à vous.
01:24:31 - C'était un vrai bonheur de vous parler,
01:24:33 de vous montrer, de vous laisser la parole.
01:24:35 Vous restez avec nous dans quelques instants,
01:24:37 on va vous parler emploi avec Jérôme Lavernie.
01:24:39 On va essayer de trouver du travail,
01:24:41 avec deux jeunes filles, parce que là, c'est la période des jobs d'été.
01:24:43 - Vous pouvez pas trouver du travail à Philippe David.
01:24:45 Juste pour qu'on ait un peu la paix jusqu'en juillet.
01:24:47 - En clair, ça serait bien qu'il se mette à travailler un jour.
01:24:49 C'est ça que je voulais dire.
01:24:51 Merci Philippe Bilger, merci François Degoy,
01:24:53 merci Christophe Madrol pour rester avec nous.
01:24:55 On reste ensemble jusqu'à 20h avec Philippe David.
01:24:57 Joie, bonne humeur.
01:24:59 - Oh, vous l'avez dit.

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