«Rassemblance» sur TV5 Monde : Magloire est l'invité de Culture médias

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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Magloire, présentateur TV, pour l'émission "Rassemblance" sur TV5 Monde.

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Transcript
00:00 On va revenir dessus je pense. Bonjour Magloire.
00:02 Bonjour Philippe.
00:02 Animateur télé multicarte, on vous avait découvert dans le Morning Live sur M6, des blagues potaches avec Michael Youn et puis dans la folle route avec Vincent McDoom, encore au cinéma dans He's no good.
00:11 Vous êtes passé parfois au Boyard avec le personnage du génie de la lampe magique et en 2020 vous avez aussi réalisé un documentaire très remarqué sur la grossophobie.
00:19 Mais là, pour ta qualité, c'est une série documentaire sur TV5MONDE, ça s'appelle Rassemblances.
00:24 Rassemblances, c'est mots valises entre ressembler et rassembler.
00:27 Combien d'épisodes et surtout, qu'ils vont raconter quoi ?
00:30 On va rencontrer 20 personnes, il y a 26 épisodes et on a eu la chance d'aller rencontrer des gens qui ont un parcours étonnant, atypique.
00:37 Des gens souvent venus d'ailleurs de très loin mais qui ont transformé certaines difficultés de la vie en vrai bonheur, en vraie promesse pour l'avenir.
00:47 Donc que des gens qui ont des actions étonnantes sur leur environnement, sur leur tissu social.
00:51 Quand vous dites qu'ils sont venus de loin, s'ils sont venus de loin en France, de pays étrangers en France, c'est ça l'idée ?
00:55 D'Afghanistan, mais de tous les pays du monde, on a vraiment l'Asie, enfin bon.
01:01 Tous les pays du monde, on ne voit pas les visages mais en revanche, on entend tous les accents florilèges de toutes ces rencontres.
01:06 Je crois que nous avons rendez-vous.
01:13 Salut Amine !
01:14 Enchantée !
01:15 Magloire !
01:16 Enchantée !
01:17 On va passer quelques temps ensemble.
01:18 D'accord.
01:19 On va essayer de voir ce qui nous rassemble.
01:21 Ça marche !
01:21 On va essayer de voir si on se ressemble.
01:23 Avec plaisir !
01:24 Et tu viens d'où ?
01:25 Somalie.
01:26 Comment un jeune homme de Somalie se retrouve ici en France ?
01:29 C'est une longue histoire.
01:31 Je viens du nord de la Chine.
01:34 Je suis née en Guinée, à l'abbé.
01:35 Je suis arrivé à l'âge de 15 ans à Paris.
01:37 J'ai l'impression que c'est comme ma ville notale.
01:39 Je ne peux même pas imaginer ma vie sans cette décision.
01:42 Pour moi, la France, c'est quelque chose d'incroyable.
01:44 C'est comme si j'étais dans un film.
01:46 Moi, le sport, c'est ma vie.
01:48 Allez, t'as l'ancre ! Là, t'as l'ancre !
01:50 Ça, c'est les petits pains qui vont sur la table de l'Elysée aujourd'hui.
01:53 J'ai choisi ce métier de vigneron parce qu'on est beaucoup en contact avec la nature.
01:57 Ça, c'est ma toute première cuvée de toute ma carrière.
02:00 Il est très précieux, ce jeu.
02:01 Vous avez été footballeuse depuis petite fille ?
02:03 J'ai commencé à peu près vers 8-9 ans.
02:06 L'image de la France que j'ai, c'est l'image que nous en souhaiterions donner dans le futur.
02:11 Maglor, comment vous avez choisi ces hommes et ces femmes qui sont-ils ?
02:14 Ça reste un petit peu un mystère parce que c'est quelqu'un de formidable.
02:17 Yael Benahim, elle connaît beaucoup les associations.
02:21 Elle a aidé beaucoup de gens, beaucoup d'Afghans à venir en France.
02:26 C'est par relation, c'est avec la PQR, la presse régionale.
02:30 C'est des coups de fil, c'est d'une longue recherche.
02:32 Il n'y a pas de casting, il n'y a pas de mystère.
02:34 Le seul mystère, c'est juste des gens incroyables.
02:37 Alors, qui sont-ils ? Lesquels vous ont frappé en pas ?
02:39 Citez les vins.
02:40 C'est comme les enfants, on ne peut pas dire.
02:42 C'est comme ses propres enfants.
02:43 Ce qu'on a entendu, il y a Liban qui vient des Somalies,
02:46 qui a été vendue, esclavagisée pendant trois ans en Libye.
02:49 Humu, qui vient de Guinée, Guinée-Conakry,
02:53 qui voulait être footballeur et qui a été obligé de choisir la France
02:56 pour être entraîneur et arbitre.
02:58 - Elle est arbitre, elle était une des trois seules femmes-arbitre de son pays en Guinée
03:02 et maintenant elle est arbitre du côté de Bordeaux.
03:04 - Quelle énergie !
03:05 - Et puis aussi, il y a aussi le boulanger de l'Elysée.
03:08 - Le boulanger de l'Elysée qui vient de Tunisie, de plus proche,
03:11 mais qui est toujours fournisseur officiel de la baguette de l'Elysée.
03:14 - On va citer son nom, il s'appelle Rida Kader.
03:16 Dans l'émission qui passe samedi, je donnerai les dates et les horaires de l'émission,
03:20 vous faites le portrait d'Haroun.
03:21 Haroun est arrivé d'Afghanistan, dans un tout petit village d'Alsace qui s'appelle Rigvir.
03:25 Le village est absolument somptueux, il a 25 ans et il est viticulteur.
03:29 Ses parents ont quitté l'Afghanistan à cause de la guerre,
03:31 puis sont revenus, je ne peux pas tout raconter.
03:33 Ses parents étaient divorcés, la place d'une femme divorcée en Afghanistan,
03:37 c'est très très très difficile.
03:39 - Elle est nulle.
03:40 - Il est revenu, elle est nulle la place, vous avez raison.
03:42 Et voici la manière dont Haroun voit la France.
03:45 - Lorsque j'étais encore en Afghanistan, je me sentais comme un prisonnier.
03:49 Et c'était très dur pour moi de rester.
03:52 Et le jour que j'ai attiré en France, je me sentais comme j'étais libre de nouveau,
04:00 libre de mes choix, de mes pas, libre de tout.
04:06 Et je n'oublierai jamais cette image lorsque le soir, je marchais dans les rues de Paris.
04:12 Pour moi, la seule chose qui comptait, c'était de ne pas réussir en France,
04:16 mais plutôt d'avancer.
04:18 Je voulais juste avancer dans la vie.
04:20 Parce qu'avant de réussir, il faut avancer.
04:22 - Haroun est à sa connaissance le seul vigneron afghan,
04:25 il vous a raconté la première fois qu'il a goûté du vin,
04:27 c'était en Afghanistan, raconté, c'était complètement dingue.
04:29 - C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui lui a dit, le vin ça existe,
04:32 puisque là-bas le vin n'existe pas,
04:34 et donc il faisait une petite production planquée, c'est dans une bassine.
04:37 Dans une bassine, il a découvert le vin qui était sans doute un petit peu piqué,
04:40 mais enfin c'est pas grave, et on lui a dit, ça c'est le bon vin,
04:42 ce que l'on boit un peu partout dans le monde.
04:44 - Et il lui a servi à la louche.
04:46 - Il lui a servi à la louche, comme ça, dans cette espèce de bassine,
04:48 mi-bassine, mi-casserole, et tout d'un coup,
04:50 allez donc savoir pourquoi ce gamin de 16 ans se dit,
04:53 c'est ça que je veux faire.
04:55 Et aujourd'hui, il est là-bas en Alsace,
04:58 et il fait des vins étonnants bio,
05:00 mais tout à fait extraordinaires, parce que c'est les vins du futur,
05:03 parce qu'il a aussi le souci de l'environnement.
05:05 - Comment est né ce projet, c'est un petit peu votre histoire.
05:07 - C'est un peu mon histoire, oui, puisque moi j'ai été élevé par deux mamans,
05:10 qui n'étaient pas ensemble, je dis toujours que les gens se trompent,
05:13 non parce qu'il y en avait une qui était très jeune,
05:15 et l'autre beaucoup plus âgée, l'une s'est partie se marier au Togo,
05:18 je suis resté, elles ont fait le choix de l'amour,
05:20 elles ont pensé que ma vie était en France,
05:22 puisque je l'ai débuté ici.
05:23 - Votre maman naturelle est arrivée en France à l'âge de 16 ans,
05:26 elle était enceinte de vous de 16 ans,
05:28 vous avez été confié en orphelinat, et ensuite il y a une deuxième maman,
05:31 que vous appelez Maman Raphaël,
05:33 - Et qui vous adopte.
05:35 - Qui m'adopte, et donc on s'est dit,
05:37 elles se sont dit, quand j'ai 12 ans à peu près,
05:40 là il était élevé dans une religion qui est la nôtre,
05:43 mais il doit aller voir aussi les autres,
05:46 les autres rites, les autres cultures, ce qui fut fait,
05:49 et à l'époque on était au temple bouddhiste,
05:51 on fait plein de choses,
05:53 et je me suis dit que finalement tout ça se ressemblait quelque part,
05:56 et c'est vraiment parti de là,
05:58 et puis il y a ce mot, on se ressemble, on peut se rassembler,
06:02 et on s'est rassemblé quelques minutes, quelques heures,
06:04 avec tous ces gens pour qu'ils nous racontent leur histoire.
06:06 - D'un mot, c'est vous qui avez l'idée, ou c'est TV5MONDE qui est venu vous chercher ?
06:09 - Alors, vous savez, c'est un peu la chanson de Jeanne Moreau,
06:12 on s'est connus, on s'est reconnus,
06:14 mais on s'est pas perdu de vue malgré la Covid,
06:17 c'est TV5MONDE, c'est l'équipe, c'est Yves Bigot,
06:20 c'est Marc Jorivella, c'est Aurélien Combelle,
06:23 - C'est ceux qui vous ont appelé, c'était pas tout le monde,
06:25 mais ceux qui vous ont appelé.
06:26 - C'est eux qui m'ont dit "on y va".
06:28 Mais je crois que c'est surtout parce qu'on s'est reconnus.
06:31 - Un de vos combats, c'est la lutte contre la grossophobie,
06:33 j'en parle parce que vous avez réalisé un documentaire "Grossophobia"
06:37 qui a reçu de nombreux prix.
06:39 Est-ce que... je cherche ce que je voulais dire...
06:43 Oui, non, il y avait une opération, la journée "Grossophobie Stop" à l'hôtel de ville,
06:46 est-ce que ça existe toujours ? Est-ce que vous êtes toujours impliqué dans ce combat ?
06:49 - Absolument, mais on a transformé ça aussi,
06:51 et on va faire aussi des projections de rassemblances,
06:54 avec des débats, avec des étudiants, des jeunes, des lycéens, des collégiens.
06:57 - Vous racontez des cas extrêmes, vous dites "je connais des femmes
07:00 qui ne font plus chercher leurs enfants à l'école parce que les autres mères de famille
07:03 la regardent de travers parce qu'elle est grosse".
07:05 On a peine à le croire.
07:07 - Les enfants ont honte aussi, il faut le dire, on peut avoir honte aussi de sa maman.
07:10 Parce qu'elle est moquée, donc il est temps, quand on a la possibilité,
07:14 comme vous me l'avez donné, d'avoir un micro,
07:16 de crier très fort pour ces filles-là.
07:18 Je pense surtout aux femmes.
07:20 - Il y aura une saison 2 de rassemblances ?
07:22 - Vous vous demandez, à marge d'arriver là, il y a 8 go !
07:24 (rires)
07:26 - "5 mondes" c'est diffusé dans le monde entier,
07:28 vous avez des chiffres d'audience planétaire, vous connaissez vos horaires de diff ou pas ?
07:30 - Bien sûr, le samedi matin à 9h, et le mercredi à 12h30.
07:35 Et c'est sur la plateforme TV5MONDES+.
07:38 C'est gratuit, c'est accessible à tout le monde, alors allez-y !
07:40 - Merci beaucoup Magloire, merci d'avoir été avec nous.
07:44 A très bientôt, vous aussi vous êtes là.
07:46 Culture Média continue sur Europe 1.
07:48 Notre invitée c'est la journaliste, cinéaste, mais pas seulement, Anne de Pétrigny.
07:51 Elle monte pour la première fois sur scène avec un one-man show au titre évocateur.
07:55 Et dans les indispensables, il va beaucoup être question de Netflix.
07:58 Jean Zed va nous présenter un jeu vidéo qui est une exclue de la plateforme.
08:01 Et puis Héloïse Gouat d'une série française, une sorte de satire social et politique,
08:06 menée par un très très beau casting.
08:08 Je n'oublie pas dans le casting, Jean-Luc Lemoyne, pour sa session de rattrapage.
08:11 A tout de suite !

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