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Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste au Point, est l'invité de BFMTV ce mardi.

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Transcription
00:00 C'est flippant, je veux dire. C'est-à-dire que vous êtes en train de nous expliquer que ce président,
00:04 il ne s'est pas réformé le pays, il ne se sent pas le pays, il n'a pas de programme, il n'a pas de projet,
00:08 et on voit l'état dans lequel est le pays aujourd'hui, et il n'y a qu'à le retenir.
00:11 – Pardon, mais est-ce qu'on ne peut pas dire la même chose de François Hollande
00:14 et du quinquennat précédent ? – Non, je ne pense pas.
00:16 – Alors attendez, il y a quand même une chose qu'il faut dire chez Macron.
00:21 Moi qui est quand même qui chante, il est très intelligent.
00:25 C'est important, il comprend vite les problèmes.
00:27 Il y a une chose simplement, il ne connaît pas l'art de gouverner.
00:30 Vous savez, ce n'est pas dans la banque ou dans les cabines ministérielles
00:32 qu'on sait comment parler aux gens.
00:34 Quand on n'a été même pas conseiller municipal ou conseiller général,
00:41 comme on disait autrefois, j'adore ce mot, conseiller général dans un petit bourg de province,
00:45 quand on parle avec les gens, quand on sait ce que c'est, là, il n'est pas là-dedans.
00:49 Et qu'est-ce qu'il a fait ? Il s'est mis en valeur, il a fait des grands shows,
00:53 où il est d'ailleurs très brillant, mais je pense qu'il faut qu'il apprenne à parler.
00:57 Ce n'est pas fini, il y a encore 4 ans.
00:59 Et je pense qu'il doit, comment dire, vous savez, il y a De Gaulle par exemple,
01:03 c'est extraordinaire comme histoire, j'adore, c'est la campagne de 1965,
01:08 c'était foutu, ça ne marchait pas, bala otage à Freud, etc.
01:12 Il ne voulait pas faire télé.
01:13 Et finalement, on le convint de faire ces interviews, vous savez, avec Michel Droit.
01:16 On a pris plein la gueule après, parce qu'il était supposé être très légecu.
01:19 On avait un De Gaulle comme on n'en avait jamais eu, avec des numéros dont on se souvient encore.
01:24 Mais je crois que Macron, il faut qu'il cherche ça.
01:26 Il faut qu'on aille voir une façon de parler au français,
01:28 en français qui ne soit pas juste des personnes rassurées sur YouTube.
01:31 – Mais comment est-ce que… – Pour revenir sur les retraites, là.
01:33 – Vous avez vu quand même pas mal de réformes des retraites,
01:35 on sait que c'est toujours compliqué.
01:36 – Elle va passer ou pas ?
01:37 – Je crois que ça peut, oui, bien sûr.
01:39 – Ah oui, quand même ?
01:40 – Non, non, là, attendez, avantage syndicat, union syndicale,
01:45 parce que je vois nos chers confrères, omnubilés par NUPES,
01:49 ils ne parlent que de ça à longueur de temps de parole.
01:51 – Ah, on va en parler, évidemment.
01:52 – Et puis CGT, CGT, CGT, n'oubliez pas la CFDT, tout ça.
01:56 – Mais bien sûr, la CFDT, on voit qu'elle est là.
01:59 – Premier syndicat français quand même, enfin on a l'impression qu'il n'existe pas.
02:02 – Mais ça passe ou pas ? – Pardon ?
02:03 – Ça passe ou pas cette réforme ?
02:05 – Les réformes, ils ont l'air de lâcher…
02:07 – Avantage syndicat dans la première manche, avantage syndicat dans la deuxième,
02:13 et il y en a une troisième, il y en a une quatrième, ça n'est pas fini,
02:15 vous voyez ce que je veux dire ?
02:16 Et une affaire comme ça, pour l'instant, ça se passe bien, c'est-à-dire que…
02:20 – Ça se passe bien pour qui ?
02:21 – Ah ça se passe bien, c'est-à-dire, ça se passe bien pour les syndicats,
02:24 et enfin, comment dire…
02:26 – Dans les cortèges, vous voulez dire ?
02:27 – Dans les cortèges, et c'est bon signe, c'est bien.

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