L'ancienne ministre d'Emmanuel Macron, Marlène Schiappa et l'écrivain et journaliste Franz-Olivier Giesbert étaient les invités de Benjamin Duhamel ce dimanche soir dans Le Duel de C'est pas tous les jours dimanche, sur BFMTV.
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00:00 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a un sentiment d'élitement général dans le pays.
00:03 D'élitement au niveau de l'éducation, d'élitement partout.
00:06 Et y compris dans l'immigration, puisque nous avons une immigration qui n'est pas contrôlée.
00:11 C'est complètement dingue quand on y pense.
00:13 C'est-à-dire avec des masses, 316 000 délivrances, des primo-délivrances de titres de séjour,
00:21 plus vous rajoutez les demandes d'asile très nombreuses, les gens ne sont pas renvoyés quand la demande d'asile n'est pas acceptée.
00:29 Ça fait 100 000, ça fait d'ailleurs beaucoup plus que ça, je crois, ça fait près de 120 000.
00:35 Et puis derrière, vous avez tous ces clandestins.
00:37 Il suffit de se balader en région, notamment dans le nord ou dans le sud du côté de Nice.
00:43 Vous voyez énormément de clandestins. Il y a quelque chose qui cloche.
00:46 Donc ils sont attirés. Ils sont attirés notamment par les mesures sociales qui sont très nombreuses,
00:51 puisque la France, de ce point de vue, vraiment, elle offre tout aux nouveaux arrivants.
00:56 Donc il y a effectivement l'idée d'essayer de resserrer les choses.
00:58 Moi, je suis un partisan de l'immigration.
01:00 Je pense que la France est un composé, comme l'a très bien dit Jacques Bainville,
01:04 qui était le copain de Charles Maurras à l'Action française.
01:08 Lui, il n'était pas antisémite comme Charles Maurras. Il était d'ailleurs juste, germanophobe, anti-allemand.
01:13 Il a écrit un très beau livre qui s'appelle « L'histoire de France ».
01:15 Et dans ce livre-là, il commence en disant « La France est un composé ».
01:18 Et c'est tellement juste.
01:19 C'est-à-dire toutes ces invasions que nous avons subies en France, ce territoire a subi.
01:24 Je dis « nous », moi, je ne suis même pas né en France.
01:26 Et puis vous, je ne sais pas si vos parents ou vos grands-parents.
01:28 Parce qu'on est ce composé.
01:29 Et ça, il ne faut pas l'oublier.
01:30 C'est ça qui a fabriqué la France.
01:32 Mais ça a été fabriqué avec l'intégration et avant avec l'assimilation.
01:35 Donc, au bout d'un certain temps, la gauche, qui était très assimilatrice,
01:39 c'était Jean Jaurès notamment, qui a des discours formidables sur l'assimilation.
01:42 On a abandonné ça. On a fait l'intégration.
01:45 Et depuis quelques décennies, deux ou trois décennies, il faut bien dire,
01:48 il n'y a même plus d'intégration.
01:49 C'est-à-dire qu'on empile les communautés.
01:51 Et nous avons un pays qui est encore une république, encore,
01:54 mais qui est en train de glisser vers le communautarisme.
01:56 Et si vous voulez voir les effets, les dégâts du communautarisme,
02:00 regardez à la télé les manifestations, par exemple en Grande-Bretagne.
02:05 En ce moment, il doit y en avoir une encore avec mort aux Juifs, etc.
02:08 Et puis, regardez les agressions physiques sur les campus américains.
02:11 Donc ça, le communautarisme, je crois que les Français vont finir par comprendre
02:15 que c'est la plaie et qu'il faut revenir, d'ailleurs, je fais plusieurs,
02:18 sûrement quand je dis ça, à la République et à la laïcité.
02:21 Parce que la République et la laïcité et la démocratie,
02:23 c'est la même chose qu'en disait Jean Jaurès.