2de thème 0 vidéo 1 l'écriture
- il y a 3 ans
« Site funéraire de Saqqarah près du Caire. Il y a 4300 ans, cette pyramide abritait le tombeau du pharaon Téti. A l’intérieur, les murs du caveau sont couverts de milliers de hiéroglyphes : c’est le plus ancien texte égyptien complet connu. Les hiéroglyphes sont un système d’écriture plus ancien que les pyramides. Ici sont gravés des sorts qui servent à ressusciter le roi dans l’au-delà. Mais comment l’idée de l’écriture est-elle venue à nos ancêtres ?
L’écriture a 5 000 ans, l’Homo Sapiens existe depuis 300 000 ans : entre ces deux dates, les connaissances ont été transmises sans lire ni écrire. Il y a 5000 ans, l’Egypte se trouvait au Sud d’une zone agricole appelée le croissant fertile. Au Nord-Est se trouvait la Mésopotamie. Dans ces deux régions on avait appris à utiliser les fleuves pour irriguer la terre et augmenter les rendements agricoles. Toute la population n’est plus obligée de travailler dans les champs, une société plus complexe se crée. Irvin Finkel, expert de la Mésopotamie rappelle que ce territoire était organisé par des cités Etats, des communautés très peuplées, fortifiées et entourées de fermes. C’est alors que s’est fait sentir le besoin de tenir des registres : il fallait comptabiliser la production alimentaire pour la taxer et la distribuer aux villes. Les Sumériens (1) ont donc créé des tablettes d’argiles sur lesquelles ils faisaient des marques pour dresser un inventaire. C’est un système de comptabilité proche de celui que nous utilisons aujourd’hui avec les tableurs : une grille avec des symboles pour les nombres et des images ou pictogrammes pour les produits.
Ces pictogrammes seraient les éléments de base des premiers systèmes d’écriture. Des milliers de tablettes de ce genre permettent de penser que la bascule d’une culture orale à une culture écrite s’est opérée de manière prosaïque à cause du besoin de tenir des comptes. Mais vers 3000 av JC, une percée conceptuelle a lieu : un signe qui représente un objet familier est dessiné uniquement pour représenter le son que ce nom prend à l’oral. Cette technique qui consiste à représenter un son par une image est appelée technique du rebus. Ainsi en sumérien, orge se prononce « Se ou She » et lait s’entend « ga ». Donc la combinaison des deux pictogrammes de l’orge et du lait permet d’écrire le mot « shega » c’est-à-dire beau ou gentil. Les Egyptiens semblent avoir effectuer le même pas de géant à peu près au même moment. La preuve vient de la palette de Narmer une stèle sculptée en 3100 av JC qui célèbre l’unification de l’Egypte par ce pharaon : sculptés à côté de la représentation du souverain les pictogrammes du poisson chat et du burin (nar et mer en égyptien) permettent de nommer le personnage « Narmer » selon le principe du rebus. Désormais l’écriture permet d’expliquer le sens des images. Au cours des siècles suivants le principe du rebus permet de transcrire tous les mots de la langue égyptienne. … »
L’écriture a 5 000 ans, l’Homo Sapiens existe depuis 300 000 ans : entre ces deux dates, les connaissances ont été transmises sans lire ni écrire. Il y a 5000 ans, l’Egypte se trouvait au Sud d’une zone agricole appelée le croissant fertile. Au Nord-Est se trouvait la Mésopotamie. Dans ces deux régions on avait appris à utiliser les fleuves pour irriguer la terre et augmenter les rendements agricoles. Toute la population n’est plus obligée de travailler dans les champs, une société plus complexe se crée. Irvin Finkel, expert de la Mésopotamie rappelle que ce territoire était organisé par des cités Etats, des communautés très peuplées, fortifiées et entourées de fermes. C’est alors que s’est fait sentir le besoin de tenir des registres : il fallait comptabiliser la production alimentaire pour la taxer et la distribuer aux villes. Les Sumériens (1) ont donc créé des tablettes d’argiles sur lesquelles ils faisaient des marques pour dresser un inventaire. C’est un système de comptabilité proche de celui que nous utilisons aujourd’hui avec les tableurs : une grille avec des symboles pour les nombres et des images ou pictogrammes pour les produits.
Ces pictogrammes seraient les éléments de base des premiers systèmes d’écriture. Des milliers de tablettes de ce genre permettent de penser que la bascule d’une culture orale à une culture écrite s’est opérée de manière prosaïque à cause du besoin de tenir des comptes. Mais vers 3000 av JC, une percée conceptuelle a lieu : un signe qui représente un objet familier est dessiné uniquement pour représenter le son que ce nom prend à l’oral. Cette technique qui consiste à représenter un son par une image est appelée technique du rebus. Ainsi en sumérien, orge se prononce « Se ou She » et lait s’entend « ga ». Donc la combinaison des deux pictogrammes de l’orge et du lait permet d’écrire le mot « shega » c’est-à-dire beau ou gentil. Les Egyptiens semblent avoir effectuer le même pas de géant à peu près au même moment. La preuve vient de la palette de Narmer une stèle sculptée en 3100 av JC qui célèbre l’unification de l’Egypte par ce pharaon : sculptés à côté de la représentation du souverain les pictogrammes du poisson chat et du burin (nar et mer en égyptien) permettent de nommer le personnage « Narmer » selon le principe du rebus. Désormais l’écriture permet d’expliquer le sens des images. Au cours des siècles suivants le principe du rebus permet de transcrire tous les mots de la langue égyptienne. … »