vidéo 5 la parité et le plafond de verre

  • il y a 3 ans
1968, cela ne fait que trois ans que la loi autorise les femmes à travailler sans l’accord de leur mari. Mais on s’interroge déjà sur les inégalités de salaire : pour le même emploi dans la même entreprise de sellerie, un homme et sa femme déclarent des salaires de 80 000 et 56 000 francs. 1972, l’égalité salariale est inscrite dans la loi, dix ans plus tard, la loi Roudy complète le dispositif. Pourtant en 1995, à travail égal, le salaire des femmes est toujours inférieur de 30%. Les lois se succèdent et se complètent mais elles montrent leur inefficacité.
Chez Techmo Hygiène en région parisienne, la parité de direction est assurée par le mariage, dans les bureaux, il y a mixité, pour les ateliers, dans les services techniques, il faut rechercher les candidates : les spécialités de l’entreprise sont l’assainissement, la dératisation et la désintectisation. Cette entreprise qui a le souci de l’égalité professionnelle se plie à une nouvelle obligation, la rédaction d’un plan d’action relatif à l’égalité professionnelle qui doit établir un diagnostic des écarts de situation homme-femme, élaborer une stratégie d’action et déboucher sur un accord pour établir l’égalité. Fin 2013, 25% des entreprises avaient rempli leur obligation bien que la loi menace de sanction les contrevenants : seules 530 entreprises ont été menacées et 5 ont été sanctionnées (97 fin 2016).
Karima Sadli n’a jamais connu l’égalité homme-femme : pour le même travail, un cadre a été embauché six ans plus tard avec 3000 € mensuels alors que son salaire est resté à 1867 €. Elle a saisi la justice avec un avocat et l’appui d’un syndicat : sa carrière a été stoppée par la décision de fonder une famille. Le contentieux est jugé par le conseil des prudhommes composé de quatre juges, deux représentants les salariés, deux les employeurs. Laure Thibaut, polytechnicienne y porte plainte : elle estime qu’elle est victime de discrimination parce qu’elle a eu 5 enfants, des congés maternités, un congé parental, un temps partiel. En affirmant que le manque de motivation de Laure Thibaut explique les différences d’évolution de carrière avec ses collègues hommes, l’entreprise a gagné.

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