[NOUVEAU] La naissance est un événement inouï pour les parents, la famille, les soignants… Il l'est tout autant voire plus pour les bébés. Dans le huitième et dernier épisode de Sage-Meuf, le podcast qui raconte la folle aventure de la naissance, Anna Roy, sage-femme depuis dix ans et chroniqueuse dans "La Maison des maternelles" sur France 4, vous parle de la plus grande aventure humaine de toute existence et de l'impact que cela peut avoir sur le bébé et sur sa construction. Elle donne aussi la parole au cinéaste Martin Provost, réalisateur de "Séraphine", sauvé lorsqu'il été nourrisson par une sage-femme.
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00:00 Bonjour, avant de retrouver votre podcast, je voulais vous parler d'un autre podcast européen.
00:04 Il s'appelle "Sage Meuf".
00:06 Il parle de la maternité avec des témoignages de jeunes parents et tous les conseils pour gérer au mieux l'arrivée d'un bébé.
00:12 En plus, à chaque écoute de "Sage Meuf", Carrefour s'engage à verser un don pour soutenir le Collège National des Sages-Femmes de France.
00:19 Avec les marques Carrefour Baby et Tex Baby, Carrefour accompagne les bébés au quotidien.
00:24 Des produits alimentaires et d'hygiène, du textile, de l'équipement, avec Carrefour, on a tous droit au meilleur.
00:30 Et surtout les bébés.
00:32 Allez maintenant, place à votre podcast.
00:34 Chaque semaine, Madame Soleil fait votre horoscope d'enfance dimanche.
00:39 Bonjour Madame.
00:40 Bonjour Madame.
00:41 Je suis... mon mari est né le 9 mai 1940 à 4 heures du matin.
00:45 Et moi je suis née le 9 septembre 1942 entre 5 heures et 6 heures.
00:50 Et je voudrais savoir notre situation, notre vie commune. Est-ce que plus tard on aura des enfants par exemple ?
00:55 Pour le moment Madame, je ne vous souhaite pas et je ne vous donne pas le conseil d'essayer d'en avoir.
00:59 Alors pour le moment, abstenez-vous. C'est le plus sage.
01:02 C'est la première consultation de grossesse pour Elodie.
01:19 Elle attend son deuxième enfant.
01:21 Je la connais déjà, j'étais là pour la naissance de son premier, Antoine,
01:24 5 ans auparavant, alors que je prenais mes premières gardes de sage-femme.
01:28 Juste après avoir pris place dans son canapé, je la somme de questions comme c'est l'usage de le faire au cours de cette première consultation.
01:35 On appelle même ça dans le jargon faire un interrogatoire, c'est dire.
01:39 Et comment va Antoine ? Est-ce que tout se passe bien ?
01:42 Elle semble tout d'un coup tracassée.
01:44 Un voile noir s'abat sur son visage.
01:47 Elle me raconte que son fils est un enfant sensible, gentil et intelligent, mais que tout est compliqué.
01:53 L'apprentissage, le coucher, la séparation, les repas, le transit, rien n'est facile.
01:59 Elle me dit aussi qu'elle a tout essayé avec son pédiatre, inquiet lui aussi.
02:03 Un pédopsychiatre, un psychomportementaliste et un autre analyste, un acupuncteur, un homéopathe et même un naturopathe.
02:11 Le fameux Antoine arrive dans le salon à ce moment de la consultation.
02:15 Je discute avec lui.
02:17 On dirait une plante qui manque d'eau.
02:20 Je me trouve immédiatement d'accord avec le pédiatre qui le suit depuis plusieurs années.
02:24 Il y a un truc qui cloche.
02:26 Je lui demande si elle a creusé la question des circonstances de sa naissance.
02:29 Ce à quoi elle me répond que pas vraiment.
02:32 J'en ai moi-même un souvenir cuisant.
02:34 Antoine a eu une naissance vraiment rock'n'roll.
02:37 Il a souffert d'une infection néonatale sévère qui a nécessité une hospitalisation de quelques jours en réanimation immédiatement après sa naissance.
02:45 Ces jours pendant lesquels en plus, sa mère n'a pas pu le voir car elle était elle-même surveillée dans une unité de sang continu.
02:52 Franchement pas drôle.
02:54 Alors, comme personne n'a rien à y perdre, je l'adresse avec son accord à un pédopsychiatre sensible et rodé à la prise en charge des bébés et des enfants pour qui la naissance a été compliquée.
03:04 A vrai dire, je n'y crois pas franchement, mais ce sera une porte fermée de plus sur la raison des troubles dont il souffre.
03:10 Retour chez eux, 5 semaines plus tard, pour une nouvelle consultation de grossesse.
03:17 Je tombe nez à nez sur Antoine qui m'ouvre la porte.
03:20 Et là, truc de malade.
03:23 Je trouve un petit garçon jovial, bavard, voire même un peu chahuteur.
03:28 L'exact opposé de celui que j'ai rencontré la dernière fois.
03:31 Je suis estomaqué.
03:33 Et Lodi me raconte en pleurant comment en deux séances tout a changé, pour elle et pour son fils.
03:39 Des mots M.O.T.S posés sur les mots M.A.U.X d'Antoine ont inversé le cours de leur vie.
03:45 En substance, voici ce qu'elle m'a dit.
03:49 Qu'Antoine a écouté le psy avec une concentration folle et qu'il buvait ses paroles.
03:54 Qu'Antoine a posé des questions, qu'ils ont refait le fil de sa naissance et de ses premières semaines.
03:59 Qu'ils ont récupéré les photos et que tout lui a été expliqué.
04:02 Qu'après la première séance, c'était mieux.
04:05 Et qu'après la deuxième, n'en parlons pas.
04:08 Je peine à y croire et j'éprouve bien des difficultés à me concentrer sur mon travail.
04:12 Je suis bien trop occupée à scruter et épier ce petit garçon.
04:16 En pratique, j'avais quand même du mal à croire qu'un enfant ou un adulte
04:21 puisse être métamorphosé par un travail psy sur une naissance compliquée.
04:25 Mais ce jour-là, cette métamorphose avait un prénom.
04:29 La preuve irréfutable s'appelait Antoine.
04:32 Merci Antoine, car grâce à toi, j'avais des doutes et je n'en ai plus.
04:36 Cette leçon me donnait une motivation et une force supplémentaire.
04:40 Je devais m'attacher à mettre toujours plus le paquet, pour les bébés et leurs parents,
04:45 même les jours teintés de fatigue et de découragement.
04:49 C'est choquant parce que d'abord, une femme enceinte, ça n'a jamais un physique très joli
04:57 et c'est pas la peine de la révéler au public, je trouve.
05:00 On est bien content de les avoir et puis, s'il fallait en avoir un autre, je l'accepterais pareil.
05:06 La France est championne d'Europe en matière de natalité avec pratiquement deux enfants en moyenne.
05:11 Dans la salle d'attente, les jeunes papas s'interrogent.
05:14 La présence d'une personne qui doit porter de l'amour, en quelque sorte,
05:18 comme on peut le faire la sage-femme.
05:21 C'est nous qui tenons les maternités, il ne faut pas perdre sa vie.
05:24 C'est vraiment la sage-femme qui tient la maternité.
05:26 La maternité est toujours une source de stress pour les femmes.
05:29 On va toutes être dépressives.
05:31 Je vais vous ouvrir les portes de ma maison, de mon hosteau
05:35 et des appart' des couples que j'accompagne en ville pour vous raconter mon histoire,
05:39 leurs histoires, sans phare et sans tabou.
05:41 Je veux témoigner de l'expérience humaine la plus folle de l'existence,
05:44 la naissance, la plus grande des déflagrations.
05:47 Et dans cet épisode, on va changer d'angle de vue.
05:50 Je vais donner la parole à un ancien nouveau-né qui a vécu une folle aventure.
05:54 La naissance est un événement inouï pour les parents, la famille, les soignants,
05:57 voire même pour le pays.
05:59 Mais ne l'est-il pas tout autant, voire plus pour nos bébés ?
06:02 Ne vivent-ils pas leur première grande aventure ?
06:05 Et peut-être même la plus métaphysique et la plus bouleversifiante de toute leur existence.
06:09 Je m'appelle Anna Roy et je suis sage-meuf, comme j'aime tant le dire.
06:13 Bienvenue dans Sage-Meuf.
06:15 Épisode 8, la déflagration dans la vie du nouveau-né.
06:22 Bonjour, je m'appelle Camille et pour plus tard, je voudrais un mari
06:27 et qu'il soit au pied du sapin, emballé dans un paquet cadeau.
06:32 Comme ça, on grandit ensemble et plus tard, on se marie.
06:36 Voilà. Au revoir.
06:38 Cet ancien nouveau-né, il s'appelle Martin Provost.
06:43 Cinéaste connu et reconnu, il est le réalisateur notamment de Séraphine et de Violette.
06:47 Et d'un film en 2017 qui s'appelle Sage-Femme.
06:50 Vous me voyez venir.
06:52 Pour la sortie de Sage-Femme, nous nous étions rencontrés sur un plateau de radio.
06:55 J'avais appris alors que cet homme avait une entrée dans la vie dont on pourrait dire qu'elle est hollywoodienne.
07:01 Ce qui n'est pas si mal pour un cinéaste.
07:03 Alors quand j'ai pensé à la déflagration côté nouveau-né, j'ai immédiatement pensé à lui et à son incroyable histoire.
07:09 Je l'ai invité et il a accepté.
07:11 Et c'était vraiment sympa, car c'était la veille de la sortie de son nouveau film La Bonne Épouse et 5 jours avant le confinement.
07:18 Avec lui, on reprend l'histoire au début.
07:21 Tout est parti d'une révélation inattendue sur sa naissance.
07:25 Ma mère est tombée malade.
07:28 Je ne sais pas comment c'est venu dans la conversation.
07:32 Et un jour, elle m'a dit la vérité.
07:36 "Quand t'es née, j'ai vraiment cru que tu allais mourir. On t'a sorti de mon ventre.
07:40 Je sais qu'on t'a posé sur moi et après je ne me souviens plus de rien.
07:44 Parce qu'on m'a endormi. Je ne sais plus ce qu'on lui a fait.
07:47 On m'a enlevé et quand je me suis réveillé, c'était le matin,
07:50 t'étais dans une couveuse et t'étais là. Et t'avais été sauvée. C'est tout ce que je sais."
07:55 Et là je lui ai dit "Tu vois maman, c'est drôle que tu me racontes tout ça,
07:58 parce que je pense qu'entre ce moment-là, je suis née à 1h du matin,
08:03 et je ne sais pas quelle heure, il y a eu un trou.
08:06 Et pendant ce trou-là, je ne sais pas ce qu'on a fait de moi,
08:09 mais visiblement j'ai été dans le couloir de la mort."
08:12 Et quand elle m'a dit ça, tout de suite je me suis dit "Je vais faire un film.
08:17 Je vais faire un film sur une sage-femme, sur les sages-femmes."
08:20 Parce que je savais que j'avais été sauvée par une sage-femme.
08:23 Donc j'ai appelé tout de suite l'hôpital Morvan à Brest où je suis née.
08:28 Et j'ai demandé "Est-ce que vous avez des traces sur ma naissance, sur ce qui a pu se passer ?
08:34 Peut-être vous notez les choses, il y a sûrement un dossier médical."
08:37 Et là j'ai eu des femmes absolument adorables, souvent sages-femmes,
08:41 qui m'ont dit "Mais non, il n'y a plus rien parce que toutes les archives sont détruites tous les 20 ans."
08:45 Et c'est là où je me suis dit "Bon, alors, comme je ne saurais jamais qui est cette femme,
08:48 que je ne saurais jamais qui m'a sauvé la vie, je vais faire un film sur les sages-femmes."
08:53 Ça a commencé comme ça.
08:55 Martin Proveau sait depuis qu'il est né qu'une sage-femme a eu un rôle déterminant dans les premières heures de sa vie.
09:00 Mais il ne savait pas exactement ce qui s'était passé.
09:03 "Moi j'ai entendu parler de cette sage-femme depuis ma naissance,
09:06 puisque je savais qu'une sage-femme avait donné son sang.
09:09 Et je n'en savais pas plus, mais je savais qu'on m'avait fait un truc,
09:15 j'avais une cicatrice au ventre,
09:17 et je savais que c'était une sage-femme qui m'avait donné son sang en dernier recours,
09:24 puisque mon père à ma naissance avait fait tous les hôpitaux de la ville de Brest où je suis né,
09:29 à la recherche de sang frais, et il n'en avait pas trouvé."
09:34 Et ça, qu'est-ce qui vous l'avait rencontré ? C'était votre maman ?
09:37 "Oui, c'était une histoire qui était d'infamie, parce que je posais des questions,
09:39 parce que j'ai une cicatrice au ventre qui me fait toujours mal, d'ailleurs, régulièrement.
09:43 Je sors mon film demain, et elle commence à me travailler à chaque naissance.
09:47 C'est pour ça que je suis troublé d'être là aujourd'hui, de parler de ça,
09:52 parce que je sors mon film demain, et évidemment ça commence à travailler."
09:55 Comme quoi, parfois, les naissances ou les accouchements d'œuvres artistiques font écho à notre première naissance.
10:00 J'en sais quelque chose. Mais revenons à l'histoire.
10:03 Après la révélation de sa mère, il se lance donc dans l'écriture de son film.
10:07 "J'ai commencé à écrire le scénario, et évidemment, il fallait que je me documente.
10:11 Donc j'ai commencé à rencontrer des sages-femmes,
10:15 et c'est là où j'ai compris qu'on m'avait fait un sérieux truc.
10:20 Que l'exanguineau-transfusion, c'est long, ça dure 4 heures, je crois.
10:25 On mettait le bébé comme ça, on l'attachait, on lui vidait l'estomac, ce qu'on a dit,
10:31 et on l'ouvrait. J'ai une cicatrice quand même qui est très grande.
10:35 Une des sages-femmes me dit "C'est pas normal que vous ayez une cicatrice, normalement c'est par le corps d'ombilicale."
10:39 Mais visiblement, le médecin a dû... J'ai dû me débattre, je pense.
10:43 Et en plus, à l'époque, on partait du principe que les bébés ne sentaient rien.
10:48 - Tout à fait, oui. - Ce qui est faux.
10:51 Et j'ai dû m'évanouir, je pense.
10:54 Et j'ai été branché, je crois, c'est comme ça que ça se passe, directement à cette femme.
11:01 Et l'exanguineau, c'est-à-dire qu'on pompe le sang et on injecte le sang de la sage-femme.
11:06 Voilà, ça c'est mon arrivée dans la vie.
11:08 *musique*
11:12 Son histoire m'a clouée au sol.
11:14 D'abord, la pathologie dont il souffre est vraiment rageante,
11:17 car c'est une simple différence de rhésus de groupe sanguin entre les deux parents.
11:22 Vous voyez de quoi je parle ? A+, B-, AB+, AB-...
11:25 Le rhésus, c'est le plus ou le moins sur votre carte de groupe sanguin.
11:29 Cette pathologie s'appelle la maladie hémolytique du nouveau-né.
11:33 Et en 1957, l'année de sa naissance, elle est relativement fréquente et surtout gravissime,
11:39 car l'injection qui permet de l'éviter n'existe pas.
11:42 Heureusement, à l'époque, Marcel Bessy, immense professeur de médecine,
11:46 vient de mettre au point l'exanguineau transfusion.
11:49 Cela permet de sauver l'enfant environ dans 80% des cas, en renouvelant complètement le sang.
11:55 L'injection préventive d'immunoglobuline anti-D, elle, ne sera découverte qu'en 1965
12:00 et démocratisée des années après.
12:02 Aujourd'hui, les exanguineaux transfusions sont devenus exceptionnels.
12:06 *musique*
12:07 Mais surtout, ce qui est frappant dans l'histoire de Martin Provo, c'est le déni de la douleur des bébés.
12:13 Vous pouvez croire sur parole Martin Provo quand il dit qu'il n'a pas été anesthésié.
12:17 Il était commun à cette époque de dire et de penser que les nouveau-nés ne percevaient pas la douleur.
12:24 Si bien que l'on exerçait la chirurgie sans anesthésie, ou presque,
12:28 y compris de la chirurgie lourde comme de la chirurgie cardiaque.
12:32 Je préfère même pas y penser tellement c'est l'épouvante pour moi.
12:36 L'enfer de dente.
12:38 *musique*
12:39 T'as lu le truc, non mais il faut pas faire de digression mais quand même j'ai envie de le raconter.
12:43 Dans le service des grands brûlés à Trousseau, ils avaient aucun traitement antidouleur.
12:47 Donc ils souffraient, ils étaient tous prostrés, complètement paralysés.
12:50 Enfin, complètement anéantis par la douleur, ils bougeaient plus, ils mangeaient plus.
12:54 Et on disait "ah bah c'est parce qu'ils ont pas leurs parents à côté d'eux donc ils sont tristes".
12:58 Puis un jour ils ont eu un paraplégique qui s'est brûlé.
13:01 Donc ils sentaient rien.
13:03 Et cet enfant là, il était brûlé sur l'intégralité des jambes, donc logiquement il aurait dû...
13:07 Et il jouait, il était content et tout.
13:09 Et tout d'un coup ils se sont dit "oh putain, en fait peut-être que les autres ils ont mal".
13:13 Alors ils ont essayé des traitements antidouleurs sur les autres et les autres se sont remis à jouer et à être contents.
13:17 Didier Cohen-Salmon, médecin anesthésiste pédiatrique, raconte que lorsqu'il est arrivé en 86,
13:24 les enfants de moins de 2 ans n'étaient toujours pas anesthésiés pour l'intervention des végétations.
13:29 1986, pas le 19ème siècle !
13:33 Ce qui veut dire que si vous étiez comme moi un nourrisson à cette époque, ça aurait pu vous arriver.
13:38 Ce médecin fait partie de ces professionnels de santé qui ont enfin permis que les bébés puissent bénéficier d'une prise en charge suffisante de la douleur.
13:45 Il n'est évidemment pas le seul, mais il a posé une sacrée pierre parmi les pierres.
13:50 Il a fondé aussi l'association Sparadrap, qui est super pour accompagner les parents
13:54 et aider les enfants à avoir moins peur et moins mal pendant les soins à l'hôpital.
13:58 Il est aussi l'auteur d'un livre que je vous conseille et qui s'appelle "En travers de la gorge".
14:03 Nana de un viajerito
14:09 Que está por llegar
14:15 En qué pancita serás
14:22 Lucero de amor
14:28 Y qué nombre te darán
14:35 En qué país crecerás
14:55 Pour comprendre ce qui lui était arrivé, Martin Provo ne s'est pas contenté d'interviewer des sages-femmes ni même de plonger dans l'histoire de la médecine.
15:02 Il a voulu retrouver son propre souvenir.
15:05 Il a alors fait appel à une technique marginale qui s'est répandue dans les années 60-70, le rebirth.
15:11 Avant de vous faire écouter son témoignage, il me faut vous mettre en garde.
15:15 Le rebirth, comme certaines pratiques d'hypnose, a donné lieu à des dérives très graves.
15:21 Pour vous l'expliquer, le mieux c'est que je vous lise ce qu'en dit la Mivilude.
15:25 La Mivilude, c'est la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
15:31 Ces techniques parmi lesquelles le rebirth ou les thérapies du rêve éveillé sont mises en œuvre dans le secret des cabinets de consultation.
15:38 Quand elles sont utilisées par des thérapeutes dépourvues d'acquis validés et usant de leurs pouvoirs de suggestion,
15:44 elles sont redoutables dans le processus de mise sous emprise des patients au moyen de faux souvenirs d'inceste ou de viols
15:51 commis par des ascendants révélés par le thérapeute.
15:55 Ce qui conduit inévitablement à des ruptures familiales, voire à des procédures judiciaires intrafamiliales,
16:01 dans lesquelles la parole des victimes peut apparaître crédible pour les experts,
16:05 alors que les faits ont été totalement inventés par le thérapeute,
16:08 qui est parvenu à en persuader son "patient".
16:11 Ces méthodes sont particulièrement pernicieuses.
16:15 Maintenant, écoutons ce qu'en raconte Martin Proveaux.
16:19 Donc on m'avait fait faire pour ce rebirth une relaxation profonde, c'est le premier que j'ai fait ça.
16:25 On était plusieurs d'ailleurs à le faire.
16:28 Et c'est vrai qu'à un moment si vous lâchez le contrôle, ça se passe étape par étape,
16:35 relaxation profonde, donc on souffle dans chaque partie du corps,
16:40 un souffle qui vient du fond de soi, par la respiration diaphragmatique,
16:45 qui est la respiration qu'on apprend aux femmes enceintes,
16:47 qui est une respiration que j'ai appris très tôt en étant acteur.
16:50 Donc j'avais des facilités avec ça.
16:52 Et puis après, on visualisait des choses, moi c'était un couloir avec un ascenseur au bout,
16:59 on entrait dans l'ascenseur, je m'en souviens, c'est fou, j'avais 20 ans, j'ai commencé.
17:03 Et on appuyait sur -15°C, et hop, on devait sentir l'ascenseur descendre,
17:08 et tac, on sent, et c'est vrai que le corps lâche si on joue le jeu,
17:12 ça joue beaucoup avec la voix du guide en fait, qui peut être un hypnotiseur aussi.
17:17 Et puis au -15°C, les portes s'ouvraient,
17:22 et là on arrivait dans un endroit agréable, où on devait s'allonger.
17:27 Et puis à ce moment-là, se mettaient en route, je ne sais plus exactement les termes,
17:31 mais l'accouchement, et c'est là où moi j'ai vu, je me souviens très bien,
17:35 ce médecin penché sur moi avec la blouse blanche, je revois sa tête, j'avais oublié sa tête.
17:39 J'ai vécu d'abord ma naissance, donc c'était, je vois très bien,
17:44 on sentait les coups, les à-coups du ventre, enfin comment ça s'appelle ?
17:51 - Les contractions ?
17:52 - Les contractions, c'est le diaphragme, je crois, qui pousse.
17:55 En fait c'est l'enfant qui veut sortir, évidemment c'est difficile.
17:59 Le passage dans l'utérus, enfin dans le col, et la dilatation du col, tout ça je l'ai vécu.
18:06 Et puis à un moment, la lumière, et des lumières beaucoup trop aveuglantes,
18:10 je me souviens, parce que c'est terrible pour un nouveau-né.
18:13 Tout ce truc qu'on avait à mon époque, je crois qu'on fait beaucoup plus attention maintenant,
18:17 totalement aveuglés.
18:19 Et puis moi, le sentiment d'avoir été posé en effet sur ma mère, ça je m'en souvenais,
18:25 je l'ai vécu, mais d'être arraché tout de suite.
18:29 Et le coup de bistouri, les attaches, ou maintenue, et là les hurlements.
18:34 Enfin, je sais pas, une espèce de truc, jusqu'à ce que je m'évanouisse.
18:39 Mais au-delà de l'impression de vécu, il y a les faits, issus de son historique médical.
18:44 Une intervention médicale terriblement douloureuse pour sauver le nouveau-né qu'il fut.
18:48 Et de ces faits est née une angoisse tout aussi tangible.
18:52 Donc j'ai été un enfant à problème, j'avais toutes les allergies de la terre.
18:56 On devait me mettre dans une chambre en plastique pour que je puisse vivre,
19:00 parce que sinon je faisais des édèmes de couines qu'à la moindre poêle de chat, poussière, machin.
19:04 C'était effrayant.
19:05 Et en même temps, j'étais un enfant extrêmement vivant, comme je suis toujours aujourd'hui.
19:08 Parce que je pense qu'il y a un côté très positif à tout ça.
19:11 Et je me souviens surtout d'une sage-femme qui m'a dit, "Oui, mais vous savez, monsieur..."
19:17 Parce que moi j'ai toujours l'impression d'être le bébé quand j'en parle, de quelques heures.
19:21 "Mais vous savez, monsieur, le plus important, ce n'est pas le sang, c'est l'amour."
19:27 "C'est l'amour qu'elle vous a donné."
19:29 Parce que nous, les sages-femmes, c'est ça que nous donnons.
19:32 On ne compte pas nos heures, on ne compte rien.
19:35 On donne.
19:37 Et j'ai toujours pensé que ce sang que j'avais dans les veines était un don du ciel.
19:43 Un peu comme Faust avec Méphistophélès.
19:48 Méphistophélès, pardon. Il y avait eu un pacte entre cette femme et moi.
19:51 Et que j'avais survécu grâce à elle, parce qu'elle m'a tenu, évidemment, en vie.
19:55 Oui, parce que ce qu'on peut expliquer aux gens, c'est que vous vivez avec son sang.
20:00 Et que j'ai donc le sang d'une sage-femme dans les veines.
20:03 Et que donc, si on part du principe, comme Goethe, que l'âme est dans le sang, j'ai l'âme d'une sage-femme.
20:11 L'histoire n'est pas terminée.
20:13 Martin Proveau écrit et réalise son film.
20:16 Et à la toute fin de la production...
20:18 Au moment où on fait le générique, je me suis marié.
20:21 Et donc j'ai demandé à la mairie de Brest un acte de naissance.
20:25 D'habitude, vous demandez toujours un extrait de naissance.
20:28 Alors vous avez le petit papier écrit à la main.
20:30 Et là, je reçois une page entière avec exactement le début, le nom de mon père, machin.
20:36 Et en bas, chose que je n'avais jamais eue, déclaré à la mairie de Brest à 11h15 le 13 mai 1957 par Yvonne André sage-femme.
20:48 Et là, j'ai eu le nom. Je me suis dit "c'est elle".
20:51 Et mon père, à l'époque, était sur le point de partir à la guerre d'Algérie.
20:57 Je pense qu'il était très occupé.
20:59 Et ce n'est pas lui qui m'a déclaré.
21:01 Et on m'a dit aussi que j'ai un ami d'enfance de l'école maternelle, Stéphane Huet.
21:05 Du coup, il a demandé son acte de naissance quand je lui ai raconté ça.
21:08 Il a été aussi déclaré par Yvonne André.
21:10 - C'est dingue ça ! - C'est quand même extraordinaire.
21:12 Donc je pense qu'elle en faisait beaucoup à l'époque.
21:14 Et son père était officiel de marine aussi.
21:16 Donc tous ces hommes partaient à la guerre.
21:19 Et donc j'ai pu mettre son nom et lui dédier le film.
21:24 Et j'ai mis en première image à Yvonne André sage-femme.
21:29 À la mémoire d'Yvonne André sage-femme.
21:31 Et je reçois via mon agent un mail d'une nièce d'Yvonne André
21:37 me confirmant que c'était une femme absolument exceptionnelle.
21:41 Qu'elle était morte dans les années 70.
21:43 Qu'elle n'avait pas eu d'enfant.
21:45 Qu'elle avait voué sa vie aux autres et aux femmes et aux naissances.
21:49 Et qu'elle avait sauvé visiblement des tonnes et des tonnes d'enfants.
21:52 Donc je suis né, pour moi ça a été très important.
21:55 Et ils m'ont demandé "Est-ce que vous voulez une photo ?"
21:58 Et ils m'ont envoyé une photo de cette femme avec qui j'ai passé la première nuit de ma vie.
22:02 Martin Proveaux, notre ancien nouveau-né, a transformé l'essai.
22:10 Il a fait de sa naissance chaotique et traumatique
22:12 une force et une capacité à créer, en somme, à être un artiste.
22:16 Enfin, ce n'est que mon noble avis, restons calmes.
22:19 En tout cas, il y a plein de choses qu'on peut en retirer.
22:22 D'abord, chers parents, si la question du traitement de la douleur des enfants vous intéresse,
22:26 vous pouvez soutenir une association.
22:28 Ensuite, si vous sentez qu'il y a un truc qui cloche chez votre enfant,
22:30 comme la maman d'Antoine,
22:32 et que tout a déjà été checké par plusieurs pédiatres ou médecins,
22:35 pensez à explorer cette piste de la naissance et des premiers mois.
22:38 Parlez-en à un psychologue clinicien ou un pédopsychiatre.
22:41 Et même s'il n'y a rien qui cloche d'ailleurs, mais que l'accouchement a été difficile.
22:45 Dans tous les cas, commencez par revoir les professionnels présents à votre accouchement
22:49 et/ou demandez à avoir accès à votre dossier médical.
22:52 Reprendre et comprendre les faits est indispensable.
22:55 C'est un travail riche, qui évite de vous ancrer vous aussi dans un vécu qui pourrait devenir traumatique.
23:00 Ensuite, vous pouvez raconter sa naissance à votre enfant, quel que soit son âge,
23:04 en vous aidant ou non des photos.
23:06 Mais je vous conseille de vous faire accompagner par un professionnel pour éviter les mots de travers.
23:10 Parce que oui, les mots peuvent jouer dans les deux sens.
23:13 Libérés, mais aussi parfois enfermés dans un destin.
23:16 Il est né, le soleil, étend, entre le signe du verson et le signe des poissons.
23:24 Il est rétrograde, dans le signe du capricorne.
23:27 Il sera sage, réfléchi, prudent, prévoyant.
23:30 Mars lui donne de l'audace dans son thème et Saturne un fring.
23:33 Il tiendra de son père, il sera très sympathique, très beau.
23:37 Enfin, c'est mon point de vue d'astrologue.
23:39 Exactement comme les trois fées penchées sur le berceau de la Belle au bois dormant.
23:51 Dans certaines versions du conte, chez Grimm notamment,
23:54 ces fées sont des femmes sages, soit au sens premier des sages-femmes.
23:57 Ce sont des fileuses de destinée.
23:59 Je ne dis pas que la vie est un conte de fées,
24:01 et quand on lit les versions originales des contes, on n'a pas très envie que ça arrive.
24:04 Mais quand une sage-femme vous dit "Ah bah ça va être un fonceur lui",
24:07 ou alors "Le cordon autour du cou, ça fait des enfants angoissés",
24:11 ne prenez pas ces déclarations pour argent comptant,
24:13 sauf si ce sont des voeux de bonheur évidemment.
24:16 Et puis, si vous avez vécu un bel accouchement,
24:18 n'hésitez pas à le raconter à votre enfant, ça fait du bien les belles histoires quand elles sont vraies.
24:22 Ça donne de la force pour toujours.
24:24 Nous, soignants, faisons attention que nos mots ne se transforment pas en malédiction,
24:28 et continuons à nous battre pour que les conditions d'accueil des nouveau-nés
24:31 soient à la hauteur de ce qu'ils méritent.
24:33 Et devant un bébé, n'oublions jamais que nous sommes en présence d'une vraie personne,
24:38 puisque c'est la vérité.
24:39 Je vais commander un talkie-walkie,
24:43 une tête à coiffer de la Reine des Neiges,
24:46 une magnifique, à des pouvoirs magiques, un glace.
24:49 Merci beaucoup Père Noël !
24:51 Et maintenant, je m'adresse à vous toutes et tous, anciens nouveau-nés,
24:57 si vous sentez qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans votre vie.
25:00 Interrogez vos parents sur les circonstances de votre naissance,
25:02 si vous avez la chance de les connaître ou s'ils sont encore vivants.
25:05 Voir même, adressez-vous à un psychologue clinicien,
25:08 à un psychiatre ou à un psychanalyste périnataliste.
25:11 Pas à n'importe qui évidemment !
25:13 Pour avoir des contacts, n'hésitez pas à vous adresser à la maternité la plus proche de chez vous.
25:17 La naissance, c'est quand même le premier événement de votre vie, c'est pas rien.
25:21 C'est même assez dingue quand on y pense.
25:23 En quelques heures, le bébé passe de l'apesanteur à la gravité,
25:27 il passe de la vie aquatique à la vie aérienne,
25:29 il découvre l'air, ses poumons se mettent à fonctionner pour la première fois,
25:33 il passe de l'obscurité ou presque, à la lumière parfois très forte.
25:37 Il produit un son pour la première fois de sa vie.
25:40 Il passe d'un environnement certes bruyant, avec le cœur et les intestins de sa mère,
25:44 mais pas tant que ça en fait.
25:45 À un environnement où les sondes ne sont plus atténuées.
25:48 Il passe d'un environnement chaud, de 37 degrés, à 20 degrés.
25:52 Il découvre le froid, il expérimente le toucher, il découvre les visages.
25:57 Tout est vu pour la première fois.
25:59 Il peut aussi malheureusement découvrir la douleur.
26:02 En fait, c'est inimaginable.
26:05 À nous, parents et professionnels de santé,
26:08 d'assurer un passage en douceur.
26:11 À chaque fois que je rencontre un nouveau-né, je suis frappée par sa personnalité.
26:16 Tous les jours de ma vie ou presque, j'examine des nouveaux-nés de quelques jours.
26:20 Tous me regardent et m'épient avec une telle intensité et une telle acuité
26:25 que j'ai l'impression qu'ils détiennent la clé du mystère de la vie humaine.
26:29 D'où venez-vous mes tout-petits ?
26:32 Martin Provost se pose lui aussi la question.
26:36 Le film commence par une vision.
26:39 Le film se passe à Marseille.
26:41 Par la vision du bébé qui s'approche de Marseille et qui descend du ciel.
26:44 Et qui va choisir la mère pendant que les parents sont en train de faire l'amour.
26:49 Et il passe par la fenêtre.
26:51 C'est un plan subjectif.
26:53 C'est l'histoire d'une jeune fille qui veut garder son bébé
26:56 parce qu'elle tombe enceinte très jeune.
26:58 Et que le garçon n'en veut pas et elle veut quand même garder le bébé.
27:01 À travers cette grossesse, elle va découvrir toute son histoire.
27:04 Et finalement son père l'a abandonné.
27:06 Donc chose qu'elle ne veut pas reproduire.
27:09 Et il y a dans le film un personnage joué par Ariane Ascaride
27:14 qui raconte cette histoire.
27:16 Et qui raconte à Julie-Marie Parmentier qui joue la jeune fille
27:19 cette chose-là.
27:20 C'est-à-dire qu'à leur naissance, comme vous disiez,
27:23 à la naissance, les bébés, juste avant leur naissance,
27:26 ils savent tout.
27:28 Mais si on leur disait ce qu'il y avait de l'autre côté,
27:30 ils seraient tellement épouvantés
27:33 qu'un ange descend du ciel,
27:36 pose le doigt sur leur bouche,
27:38 entre le nez et la lèvre supérieure,
27:41 et leur dit "chute".
27:43 Et à ce moment-là, ils oublient tout.
27:44 Mais l'ange laisse une empreinte.
27:46 C'est pour ça que cette chose-là s'appelle l'empreinte, je crois.
27:50 Ou le filtre.
27:51 Et c'est cette trace que nous avons sous les narines
27:54 qui correspond au doigt de l'ange.
27:55 C'est absolument magnifique.
27:57 Et j'y crois dur comme fer.
27:58 Alors je ne sais pas qui est l'ange.
28:00 Mais en tout cas, disons que les anges font partie
28:04 du patrimoine spirituel depuis la nuit des temps.
28:09 On peut les appeler, je ne sais pas, autrement.
28:11 Mais en tout cas, ce sont des énergies qui sont là,
28:16 qui sont en nous.
28:18 Évidemment qu'on vient de quelque part
28:21 et qu'on traverse une vie pour faire des expériences,
28:25 se comprendre pourquoi on est là.
28:29 Pour moi, ça a un sens.
28:31 Sinon, je trouverais la vie effrayante.
28:33 Elle l'est de toute façon, mais tellement absurde
28:37 qu'il faudrait mieux arrêter tout de suite.
28:40 Et non, visiblement, l'être humain tend toujours vers quelque chose.
28:45 Il a besoin de ça.
28:46 Il a besoin même de devenir bon.
28:49 Donc je pars du principe que l'univers est bon
28:52 et qu'on est là pour, je ne sais pas,
28:54 j'attends de mourir pour savoir.
28:57 [Musique]
29:14 J'ai demandé un berceau, des habits pour m'habiller,
29:18 des disques, des marionnettes.
29:20 Et toi, qu'est-ce que tu as choisi ?
29:22 Un automobile motard, un cinéma, du Lego et un appareil photo.
29:28 Qu'est-ce que tu es venu faire cette fin d'été ?
29:30 Regarder les joueurs avec papa et maman.
29:32 Qu'est-ce que ça représente, Noël, pour vous ?
29:34 Beaucoup de dépenses.
29:36 Ce podcast a été écrit par moi, Anna Roy.
29:39 Et si mon nom vous dit quelque chose,
29:41 c'est peut-être que vous m'avez déjà vue
29:43 ou que vous me voyez en ce moment même
29:45 dans la maison des maternelles sur France 4
29:47 où je suis chroniqueuse.
29:48 Une émission que je vous recommande, évidemment.
29:50 "Sage Meuf" est un podcast européen studio
29:52 produit par Adèle Ponticéli.
29:54 Il est réalisé par Charlène Neux-Youx.
29:56 Qu'attendez-vous aujourd'hui ?
29:59 Qu'est-ce qui est primordial pour vous ?
30:01 Il y en a marre d'être payée, beaucoup moins que les hommes.
30:04 Enfin, marre de tout ça, des trucs habituels.
30:06 Est-ce qu'il est facilement conciliable
30:08 de justement travailler et d'éduquer ses enfants pour vous ?
30:12 Oui, moi j'arrive très bien à concilier.
30:14 Je m'arrête très souvent.
30:15 Quand j'en ai marre, quand je veux être un peu avec mes gosses,
30:17 je m'arrête de bosser, je me mets en arrêt maladie
30:19 puis je reste avec eux.
30:20 Mais alors, c'est pas très honnête.
30:22 Envers le patron, je m'en fiche.
30:24 C'est pas important pour moi, ça.
30:26 Pour moi, le patron n'est pas honnête envers moi.
30:28 Alors, ça me pose vraiment aucun problème.
30:31 Les hommes aussi, ils le font.
30:33 Ils font pareil.
30:35 Merci infiniment à Martin Proveau pour son témoignage
30:41 et à tous mes patients, petits et grands,
30:43 sans qui rien n'aurait été possible.
30:45 N'hésitez pas à commenter, à partager, à questionner
30:48 ou que sais-je encore, sur mon Instagram @anarrois75.
30:52 Et si ce podcast vous a plu, n'oubliez surtout pas
30:55 de vous abonner sur vos plateformes des coupes préférées
30:58 et nous mettre plein d'étoiles.
31:00 Bisous Père Noël !
31:06 Sous-titrage Société Radio-Canada