• il y a 4 ans
Le procès du Mediator entrera lundi dans sa 23e semaine. Après avoir examiné les volets « tromperie » puis « blessures et homicides involontaires », le tribunal correctionnel de Paris étudiera, la stratégie d'influence mise en place par le groupe Servier pour s'attirer les faveurs de cadres et d'experts de l'Agence du médicament. Les juges se sont penchés sur la question des sommes que les caisses d'assurance maladie ainsi que les mutuelles estiment avoir versées pour le remboursement de ce produit. Depuis l'ouverture de ce procès fleuve, en septembre dernier, les experts et malades se sont succédé à la barre pour permettre aux magistrats de se forger leur opinion sur la question sensible du service médical rendu par cette molécule. Baptisée benfluorex et apparentée aux anorexigènes, un dérivé d'amphétamine aux vertus « coupe-faim » la molécule a des effets secondaires redoutables pour le cœur et les poumons. L'audition des médecins, appelés à la barre par les caisses d'assurance maladie, a permis d'établir, la semaine dernière, que le codage des médicaments, acté à partir de 2000, autorisait un chiffrage précis des sommes déboursées. Sur les quatorze années que scrutent les magistrats (1995-2009), le montant cumulé des remboursements effectués par le seul régime général de la Sécurité sociale dépasse les 330 millions d'euros. Seuls 15 % des organismes complémentaires d'assurance maladie (OCAM) demandent réparation. Aucune société anonyme d'assurance ni aucune institution de prévoyance ne se sont manifestées à ce jour.

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