Interview de Jean-René Lecerf, Président du Département du Nord
Transcription textuelle :
[Musique]
[Journaliste] Le Nord va mieux ?
[Jean-René Lecerf] Le Département est revenu depuis trois ans dans ce que j'appellerais "la cour des grands", c'est-à-dire que d'une part nous sommes capables de faire face à nos compétences obligatoires, ce qui n'était pas le cas en 2015 lorsque le Département a basculé puisqu'à l'époque nous étions incapables de financer 12 mois de Revenu de solidarité active (RSA) par exemple. Nous avions des délais de versement des subventions qui étaient colossaux notamment vis-à-vis de nos principaux partenaires.
Nous avions un moratoire sur la solidarité territoriale, c'est-à-dire qu'on ne subventionnait plus les projets d'investissement des communes et des intercommunalités.
Ce temps est aujourd'hui révolu.
[Musique]
[Journaliste] Un changement rapide !
[Jean-René Lecerf] Tout cela ne s'est pas fait en claquant des doigts. Tout cela a exigé des efforts importants. Des efforts de la part du personnel départemental qui est nettement moins nombreux aujourd'hui qu'il ne l'était hier, qui en outre est passé aux 35 heures alors qu'il avait des horaires moins importants.
Tout cela s'est fait aussi parce qu'on a multiplié les politiques nouvelles qui sont des politiques qui sont moins chères, moins lourdes financièrement pour le contribuable mais qui très souvent au minimum assurent la même qualité de service public voire assurent un service public meilleur, je pense par exemple et avant tout au retour à l'emploi des allocataires du RSA.
Avant, les chefs d'entreprises ne s'intéressaient guère à nous. Aujourd'hui on travaille main dans la main, hommes et femmes d'entreprises, travailleurs sociaux pour aider au retour à l'emploi des personnes qui en étaient exclues quelques fois depuis très longtemps et chacun écoute l'autre c'est-à-dire que les travailleurs sociaux se sont enrichis du contact avec les chefs d'entreprises mais les chefs d'entreprises se sont enrichis du contact avec les travailleurs sociaux.
Aujourd'hui on a retrouvé effectivement notre place vis-à-vis des plus fragiles et notre place vis-à-vis des autres.
Les collèges, c'est un ferment d'avenir, le numérique dans les collèges c'est un moyen effectivement de faciliter la réussite de notre plus précieux capital c'est-à-dire de notre jeunesse.
[Musique]
[Journaliste] Et pour nos aînés ?
[Jean-René Lecerf] Lorsque l'on cherche à créer entre le domicile et puis la maison de retraite, l'EHPAD, Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, lorsqu'on cherche à créer entre l'un et l'autre une alternative qui serait par exemple des béguinages du 21ème siècle qui auraient encore beaucoup du domicile sans être le domicile et qui ne seraient pas effectivement les mêmes conditions de vie que des maisons de retraite où vous avez des personnes parfaitement saines d'esprit qui cohabitent avec des
personnes qui souffrent notamment de la maladie de Alzh
Transcription textuelle :
[Musique]
[Journaliste] Le Nord va mieux ?
[Jean-René Lecerf] Le Département est revenu depuis trois ans dans ce que j'appellerais "la cour des grands", c'est-à-dire que d'une part nous sommes capables de faire face à nos compétences obligatoires, ce qui n'était pas le cas en 2015 lorsque le Département a basculé puisqu'à l'époque nous étions incapables de financer 12 mois de Revenu de solidarité active (RSA) par exemple. Nous avions des délais de versement des subventions qui étaient colossaux notamment vis-à-vis de nos principaux partenaires.
Nous avions un moratoire sur la solidarité territoriale, c'est-à-dire qu'on ne subventionnait plus les projets d'investissement des communes et des intercommunalités.
Ce temps est aujourd'hui révolu.
[Musique]
[Journaliste] Un changement rapide !
[Jean-René Lecerf] Tout cela ne s'est pas fait en claquant des doigts. Tout cela a exigé des efforts importants. Des efforts de la part du personnel départemental qui est nettement moins nombreux aujourd'hui qu'il ne l'était hier, qui en outre est passé aux 35 heures alors qu'il avait des horaires moins importants.
Tout cela s'est fait aussi parce qu'on a multiplié les politiques nouvelles qui sont des politiques qui sont moins chères, moins lourdes financièrement pour le contribuable mais qui très souvent au minimum assurent la même qualité de service public voire assurent un service public meilleur, je pense par exemple et avant tout au retour à l'emploi des allocataires du RSA.
Avant, les chefs d'entreprises ne s'intéressaient guère à nous. Aujourd'hui on travaille main dans la main, hommes et femmes d'entreprises, travailleurs sociaux pour aider au retour à l'emploi des personnes qui en étaient exclues quelques fois depuis très longtemps et chacun écoute l'autre c'est-à-dire que les travailleurs sociaux se sont enrichis du contact avec les chefs d'entreprises mais les chefs d'entreprises se sont enrichis du contact avec les travailleurs sociaux.
Aujourd'hui on a retrouvé effectivement notre place vis-à-vis des plus fragiles et notre place vis-à-vis des autres.
Les collèges, c'est un ferment d'avenir, le numérique dans les collèges c'est un moyen effectivement de faciliter la réussite de notre plus précieux capital c'est-à-dire de notre jeunesse.
[Musique]
[Journaliste] Et pour nos aînés ?
[Jean-René Lecerf] Lorsque l'on cherche à créer entre le domicile et puis la maison de retraite, l'EHPAD, Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, lorsqu'on cherche à créer entre l'un et l'autre une alternative qui serait par exemple des béguinages du 21ème siècle qui auraient encore beaucoup du domicile sans être le domicile et qui ne seraient pas effectivement les mêmes conditions de vie que des maisons de retraite où vous avez des personnes parfaitement saines d'esprit qui cohabitent avec des
personnes qui souffrent notamment de la maladie de Alzh
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