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  • il y a 6 jours
D'après une étude "L'Opinion en direct" menée par Elabe pour BFMTV, dévoilée ce mercredi 23 avril, 52% des Français sont favorables à une censure du gouvernement actuel. Un chiffre qui a fortement grimpé en un mois.

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Transcription
00:00Mathieu Croissando, vous revenez ce matin sur l'un des enseignements de notre dernier sondage,
00:04sondage élable d'opinion en direct, une majorité de français est favorable à la censure du gouvernement Bayrou, c'est nouveau ça ?
00:12Oui, on peut retenir trois leçons, primo, le souhait de voir tomber le gouvernement est désormais majoritaire de l'opinion,
00:17vous l'avez dit, avec 52% des personnes interrogées qui s'y déclarent favorables.
00:23Secondo, c'est un chiffre qui est en très forte progression depuis un mois, plus 8 points en un mois.
00:28Tertio, c'est surtout la première fois que plus d'un Français sur deux souhaite voir chuter le gouvernement,
00:33depuis l'arrivée de François Bayrou à Matignon, il n'était un peu plus d'un tiers en janvier, ils sont aujourd'hui majoritaires.
00:39Alors c'est un souhait qui est très majoritaire chez les électeurs LFI et Rassemblement National,
00:43dans une moindre mesure chez les écologistes et les socialistes, et la surprise, elle vient du bloc central,
00:49où la volonté de voir tomber le gouvernement, elle est minoritaire chez les sympathisants et les électeurs du bloc central,
00:54mais elle progresse fortement, plus 10 points pour les électeurs Renaissance et plus 8 points pour les LR.
01:00C'est donc un sérieux tournant et une sérieuse alerte.
01:02Comment ça s'explique ?
01:03Il y a quelque chose qui tient évidemment au contexte, la conjoncture économique et les premiers débats sur le budget de 2026
01:08ne sont qu'une litanie, une succession de mauvaises nouvelles, avec des sacrifices à la clé, c'est sûr que ça ne fait pas très envie.
01:15Il y a aussi quelque chose qui tient sans doute à la personnalité de François Bayrou,
01:18qui est un Premier ministre très impopulaire.
01:19Un sondage hypose pour nos amis de la Tribune dimanche, il y a une dizaine de jours, montrait que 67% des Français portaient un jugement défavorable sur son action.
01:27François Bayrou, il déconcerte, il déçoit, on l'a vu, vous vous souvenez, les premiers déplacements à Pau, la double casquette maire-premier ministre,
01:35il y a eu cette affaire Bétaran, bien évidemment, qui a beaucoup déconcerté les Français,
01:38il y a eu ces interrogations, ces questions soulevées par le jugement de Marine Le Pen, tout ça trouble son image.
01:44Et puis enfin, et c'est un paradoxe, la mauvaise humeur des Français, elle porte sans doute davantage sur l'inaction du gouvernement que sur son action.
01:51Il y a un sentiment de flottement généralisé, il n'y a pas grand-chose dans les tuyaux, il y a des choix hasardeux de réforme,
01:57réformer le mode de scrutin pour les législatives en mettant de la proportionnelle, je ne suis pas certain que ce soit au cœur des préoccupations des Français.
02:03Et puis il y a surtout une forme d'impuissance, on l'a vu hier, avec un déplacement en grande pompe du Premier ministre,
02:08qui sera accompagné du ministre de l'Intérieur, du ministre de la Justice, à la prison de Saint-Quentin Falavier, en Isère,
02:13pour protester contre, évidemment, les dégradations et les menaces qui pèsent sur les agents pénitentiaires.
02:19Nous mettons le paquet, a promis, répété le ministre de l'Intérieur, c'est quand même bien le moins,
02:24parce que pour le ministre de l'Intérieur qui promettait de rétablir l'ordre, rétablir l'ordre, rétablir l'ordre,
02:29vous vous souvenez, trois fois, ça fait quand même dix jours que ça dure.
02:31Ok, mais le risque de censure est-il pour autant réel ?
02:34Il faudra un sacré concours de circonstances. D'abord que le Rassemblement national le décide,
02:38pour l'instant il grogne, il menace, mais il lui faut un motif pour passer à l'acte.
02:42Il faut ensuite que la gauche vote.
02:44Or, si LFI et les écologistes votent de façon pavlovienne et systématique,
02:48toutes les motions de censure qui passent, ce n'est pas le cas des socialistes.
02:51Vous vous souvenez de tous ces débats sur l'accord de non-censure, précisément,
02:55au moment du vote du budget en janvier.
02:57Aujourd'hui, les socialistes, ils ont la tête à leur congrès.
02:59Mais une déclaration choc, une mesure choc, ça pourrait les faire réfléchir.
03:04On verra bien.

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