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Avec Monseigneur Patrick Chauvet, ancien recteur-archiprêtre de Notre-Dame, auteur de "Journal d’un curé de Paris"

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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-04-21##

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Transcription
00:00Monseigneur Patrick Chauvet, record de baptême d'adultes cette année, plus de 10 000 en hausse de 45%, c'est énorme par rapport à l'an dernier.
00:08Alors ce sont que des chiffres, mais ça traduit tout de même quelque chose.
00:11Comment vous l'expliquez, ce rebond, cette hausse record du nombre d'adultes qui souhaitent se faire baptiser ?
00:16Oui, c'est impressionnant. C'est impressionnant parce que c'est 10 000 adultes et 7 000 adolescents.
00:22Donc ça veut dire que l'Esprit-Saint travaille.
00:26Quand j'écoute les médias, je lis des rapports, des sociologues,
00:33on nous dit que c'est parce qu'on avait moins de baptême de petits-enfants, parce que X, Y, Z.
00:39Mais on oublie une chose, c'est que l'Esprit-Saint, il peut aussi travailler.
00:45Et que là, on a du mal à le cerner.
00:48C'est une sorte de miracle.
00:49C'est en tout cas le surnaturel.
00:52Le surnaturel qui s'empare du naturel.
00:55Et on est dans un monde où pendant des années, on a voulu supprimer le surnaturel.
01:00Et donc on a naturalisé ce qui peut-être venait de Dieu.
01:06Et donc pour moi, l'explication, c'est qu'on est dans un monde où il y a un peu une perte de sens.
01:15Et donc les gens, ils cherchent.
01:17Ils cherchent.
01:18Ils frappent à une porte.
01:19Le revient du religieux chez les jeunes générations, notamment.
01:22Je vais vous prendre un exemple d'un catéchumène que j'ai rencontré, j'étais à Saint-Laurent, dans le dixième arrondissement.
01:32C'est lui-même qui me le raconte.
01:34Il était, comment est venu son appel ?
01:36Eh bien, il pleuvait, il mangeait son sandwich.
01:40Et pour ne pas être sous la flotte, il est rentré dans l'église.
01:47Et il y a une dame, qui était une dame d'accueil sans doute, qui ne s'est même pas imaginée que Dieu pouvait se servir d'elle.
01:54Et donc elle lui dit, vous cherchez quelque chose ?
01:58Et lui répond, oui, Dieu.
02:01Et elle, elle dit, ben c'est ici.
02:05Et donc, vous voyez, peu de choses.
02:07Une phrase, anodine.
02:10Enfin, c'est pas si anodine.
02:11On peut appeler le hasard ou l'esprit saint, selon vous.
02:13Ah moi, pour moi, c'est l'esprit saint.
02:14Pour vous, c'est l'esprit saint.
02:15Voilà.
02:15Et donc, c'est clair qu'il est baptisé.
02:18Il y a aussi toute une stratégie, du côté de l'église, plus moderne, avec ses réseaux sociaux aussi.
02:24TikTok, Instagram, Snapchat.
02:25Je ne sais pas si vous êtes sur les réseaux sociaux.
02:27Non, je ne suis pas très doué.
02:28La Madeleine, oui, mais pas moi.
02:30Mais il y a beaucoup de prêtres qui passent aussi par les réseaux sociaux.
02:32Aujourd'hui, ça participe peut-être du regain de religiosité, en tout cas.
02:37Ça permet aussi pour certains jeunes qui sont en demande de religiosité de retrouver cela.
02:43Ah mais moi, j'y crois.
02:44J'y crois, je ne suis pas très doué, parce que je suis une autre génération.
02:47Mais je vois bien que, par exemple, YouTube, nos célébrations sont sur YouTube et que ça attire des gens.
02:54À la Madeleine.
02:55En tout cas, on regarde.
02:55Mais je pense qu'il faut rejoindre les jeunes là où ils sont.
03:01Ils sont où ? Sur TikTok, sur Instagram, voilà.
03:05Et donc, non, non, je pense qu'il faut évangéliser.
03:08Avant, on allait dans les boîtes de nuit pour essayer de trouver les jeunes.
03:12Ah oui, on allait dans les boîtes de nuit.
03:13Et bien, naturellement, il faut... Moi, j'ai évangélisé dans les bars, à la plage.
03:19Il faut trouver là où ils sont, les jeunes.
03:21Bon, et bien là, maintenant, ils sont sur les réseaux, il faut y aller.
03:23Un paradoxe, tout de même, Mgr Patrick Chauvet, c'est qu'on atteint des records de baptisés d'un côté,
03:30et dans le même temps, les églises se vident.
03:32Le nombre de prêtres est en chute libre.
03:34Vous le dites, dans votre livre, la France perd 700 prêtres par an.
03:38C'est un sacré paradoxe, quand même, ça.
03:39Oui, et c'est une question importante et grave pour l'église.
03:43Parce que s'il n'y a pas de prêtre, s'il n'y a plus de prêtre,
03:47je ne veux pas dire qu'ils sont indispensables,
03:49mais on ne peut pas imaginer une église sans prêtre,
03:53comme on ne peut pas imaginer une église sans laïque.
03:56Ça va ensemble.
03:56Les prêtres, ils sont au service...
03:59On parle de déserts médicaux, mais là, il faut parler de déserts spirituels.
04:02Ah oui, moi, je le crois.
04:04Je vois bien, j'entends des personnes qui m'écrivent de province,
04:09en disant qu'il n'y a plus d'église, il n'y a plus de curé,
04:12tout est fermé, la personne est fatiguée, elle ne peut pas se déplacer.
04:15C'est vrai qu'il y a une question, mais...
04:18Alors là aussi, moi, je ne désespère pas,
04:21et je pense que l'Esprit Saint peut travailler.
04:24Il peut y avoir encore des prêtres.
04:26Et le Seigneur peut encore appeler.
04:28Est-ce qu'il faut un nouveau Vatican II, également ?
04:31Vatican III ?
04:33Voilà, c'est un éternel débat.
04:36Est-ce qu'il faut s'orienter vers cela aussi, pour relancer, je ne sais pas, les vocations ?
04:40En tout cas, moi, je dis qu'il faut déjà que Vatican II soit bien appliqué.
04:44Il y a encore du travail.
04:45Vous savez, dans l'histoire de l'Église, il faut des années.
04:48Que ce soit au niveau de la liturgie,
04:50que ce soit au niveau de la liberté religieuse...
04:54Le retour des messes en latin ?
04:56Ça, ça ne me gêne pas.
04:58Vous savez, moi, j'ai célébré en latin, donc au contraire.
05:01Mais je veux dire par là que, là aussi, soyons à l'écoute de ce que veulent les fidèles.
05:09Je ne dis pas uniquement les jeunes, mais les fidèles.
05:12C'est vrai que les jeunes, ils aiment cette messe en latin.
05:17C'est un paradoxe parce qu'ils n'ont jamais fait de latin et je pense qu'ils ne comprennent absolument rien.
05:21Mais ce n'est pas grave.
05:22Il n'empêche que ce qui est important pour eux, c'est la dimension du sacré.
05:27Je ne suis pas contre, mais attention à ce que ce sacré, ça ne soit pas un sacré païen.
05:33Donc, il faut que ça soit un sacré qui nous mène vraiment vers le Seigneur.
05:37Journal d'un curé de Paris, c'est le titre de votre livre aux éditions Fayard.
05:41Monseigneur Patrick Chauvet, vous restez avec nous.
05:43Dans un instant, on va revenir sur l'incendie.
05:45Le terrible incendie et la magnifique reconstruction de Notre-Dame de Paris.
05:48Un drame et une renaissance que vous avez vécue.
05:50Vous étiez aux premières loges.
05:52On y revient juste après ça.
05:54Mission Fayard.
05:55Fayard, souvenir de 44 ans de prêtrise.
05:58Et parmi ses souvenirs, il y a ces six années passées à Notre-Dame de Paris,
06:03entre 2016 et 2022, vous y consacrez d'ailleurs un chapitre.
06:07Notre-Dame, la toute belle.
06:09Vous avez vécu cet incendie terrible et puis la reconstruction aussi de la cathédrale.
06:14Quel souvenir vous gardez de cette période qui est un moment d'histoire finalement ?
06:18C'est un moment d'histoire et pour le recteur, un cauchemar d'abord.
06:23le cauchemar de voir sa cathédrale brûlée devant vous.
06:27Vous étiez où quand vous l'avez appris ?
06:29J'étais sur le parvis.
06:33Tout de suite.
06:34J'étais dans la rue du Cloître.
06:36Dès qu'on m'a téléphoné et que j'ai vu qu'il y avait de la fumée qui sortait de la flèche.
06:42Je suis revenu tout de suite.
06:44On a attendu les pompiers parce qu'il faut qu'ils viennent.
06:47Et puis surtout, on ne s'est pas rendu compte finalement de l'ampleur de l'incendie.
06:51Avec cette question qui se pose à un moment, c'est que fait-on ?
06:55La façade risque de s'écrouler à tout moment.
06:58Est-ce qu'on envoie les pompiers ou pas ?
06:59Je crois que c'est Emmanuel Macron qui tranche.
07:00Voilà.
07:01Et j'étais avec le président, effectivement.
07:04Et parce que le général Gallet, le général des pompiers, avait dit non, c'est trop dangereux.
07:10On n'a pas d'accès.
07:11Et finalement, c'est le président qui a dit, si, si, il faut des volontaires et il faut y aller.
07:18On peut sauver encore Notre-Dame.
07:21Et donc, les volontaires sont venus.
07:23Ils ont sauvé Notre-Dame.
07:24On avait 25 minutes.
07:25Si on n'arrivait pas à arrêter l'incendie dans la Tour Nord, elle s'écroulait.
07:31Et elle entraînait toute la façade.
07:34Et tout l'édifice s'écroulait parce qu'il était déjà très fragilisé.
07:38Donc, tout ça, ce sont des heures.
07:41Regardez.
07:42Je ne peux pas, moi, voir toutes ces images.
07:44Encore aujourd'hui, vous voyez.
07:45Vous ne pouvez pas les regarder aujourd'hui ?
07:47Non.
07:47Aujourd'hui, pour moi, c'est tellement cauchemardesse et douloureux.
07:52Voilà.
07:52Donc, il ne faut pas se faire mal.
07:55Il ne faut pas se faire mal inutilement.
07:57Et donc, c'est comme ça.
07:59Mais ça fait partie, en tout cas, de...
08:00Ce jour-là, est-ce que vous auriez pu imaginer que six ans plus tard, Notre-Dame puisse rouvrir ses portes ?
08:05Si on vous l'avait dit à l'époque, vous aurez répondu quoi ?
08:07Eh bien, j'ai dit, c'est bien d'avoir, j'allais dire, un terminus pour les réparations.
08:15Cinq ans, je me disais.
08:17À la fois, je croyais que c'était long.
08:18Mais ça, c'est le recteur.
08:19En disant, mais ce n'est pas possible, on va mettre cinq ans.
08:21Et à la fois, le lendemain, quand je suis rentré dans la cathédrale et que j'ai vu que l'ampleur des dégâts...
08:28Je me dis, comment cinq ans va pouvoir reconstruire ça ?
08:31Et donc, c'est vrai qu'on a été aidés par le général Jean Gelin,
08:35qui était un, j'allais dire, malheureusement, qui mort accidentellement.
08:39Mais c'est lui qui a mené la guerre.
08:43Il me disait toujours, monseigneur, nous menons une guerre.
08:46Voilà.
08:46Et pour le faire rire, parce qu'il voulait, voilà, maréchal, il voulait être maréchal.
08:51Mais pour être maréchal, il faut faire la guerre.
08:52Je lui ai dit, ça y est, là, vous allez terminer maréchal.
08:55Finalement, il termine, il a sûrement eu le bâton de maréchal au ciel.
09:00Mais, oui, ça a été une guerre, parce qu'il y a toutes les difficultés.
09:05Cet échafaudage qui faisait des tonnes sur la cathédrale.
09:08Le plomb, on a été embêtés par le plomb, on a été embêtés par la Covid.
09:15Donc, tout ça a retardé.
09:18Et donc, ce n'était pas si simple.
09:19Que pensez-vous du résultat final ?
09:21Alors, on a un choc, un choc esthétique.
09:26Parce que c'est fabuleux.
09:28Quand on voit ce qu'ils ont fait, tous ces compagnons,
09:31je dis, mais bravo, bravo.
09:34Dès le premier jour, je me suis dit,
09:36on a affaire à des professionnels extraordinaires
09:39qui se sont donnés sans compter.
09:43Moi, je suis témoin de jeunes et moins jeunes
09:47qui ont travaillé, parfois même la nuit,
09:50pour sauver ce patrimoine.
09:53Parce qu'il y en a certains qui n'étaient pas du tout croyants,
09:56mais ils étaient là, parce que c'était Notre-Dame.
09:59Monseigneur Patrick Chauvet,
10:00est-ce qu'on saura un jour précisément ce qui a déclenché cet incendie ?
10:03L'enquête est toujours en cours.
10:04La piste privilégiée, c'est celle d'un accident,
10:07un incendie accidentel.
10:09Est-ce qu'on le saura un jour précisément ce qui s'est passé ?
10:11Ce qu'on sait, c'est qu'effectivement,
10:15l'incendie a dû démarrer près de la flèche.
10:21Voilà.
10:21Alors maintenant, comment ça a été déclaré ?
10:25Je ne peux pas vous dire.
10:25Pourtant, j'ai été interrogé plus d'une fois.
10:28Non, je pense qu'on ne saura jamais, d'ailleurs.
10:34Souvent, d'ailleurs, dans des grands incendies comme ça,
10:36comme ce n'était pas criminel.
10:38Si ça avait été criminel, je l'aurais vu.
10:41Mais voilà, c'est dur de ne pas savoir.
10:45En tout cas, on aimerait bien.
10:46En tout cas, la réouverture est une réussite.
10:48Il y a plus de 3 millions de visiteurs
10:50qui ont déjà visité la nouvelle Notre-Dame de Paris.
10:56Visite gratuite pour le moment, pas encore payante ?
10:59Ah ben, j'espère.
11:00J'espère.
11:01Je ne sais pas si c'était l'idée qui avait été envisagée
11:02par Rachida Dati, à un moment que vous connaissez bien.
11:07On ne peut pas avoir toujours de bonnes idées.
11:09Voilà.
11:10En tout cas, c'est une mauvaise idée.
11:11Ça, c'est clair.
11:12On ne peut pas.
11:14Et je me suis battu déjà avec Stéphane Bern,
11:18avant l'incendie,
11:19où ils voulaient aussi, pour restaurer la cathédrale,
11:23faire payer.
11:24Et puis, c'était un prix de choc.
11:27Et je me suis dit, non.
11:28Pourquoi ?
11:29Parce que d'abord, ça doit être un lieu de grâce.
11:33Gratuit.
11:34La grâce, ça veut dire gracieux.
11:36Gratuit.
11:37Je veux dire par là que,
11:39quand vous allez en Espagne,
11:40mais je comprends pourquoi en Espagne, on fait payer,
11:42parce que c'est l'Église qui doit maintenir.
11:45Mais quand vous rentrez dans une cathédrale
11:46où vous payez,
11:47eh bien, je peux vous assurer
11:49que vous avez l'impression d'être dans un musée.
11:51Or, Notre-Dame ne peut pas être un musée.
11:55Je me suis battu dès le début,
11:57après l'incendie,
11:58pour rappeler qu'on garde la cathédrale.
12:02Monseigneur Patrick Chauvet,
12:03il y a un sujet dont vous parlez assez peu.
12:06Je regrette le temps fil de terminer là-dessus.
12:08Mais les affaires, les affaires bétarame,
12:11les affaires de pédophilie,
12:13les affaires d'agression sexuelle,
12:14je parle de bétarame,
12:15je parle aussi des révélations de l'abbé Pierre.
12:16Sur l'abbé Pierre, vous n'en parlez pas,
12:18ou très très peu dans votre livre.
12:19Pourquoi ?
12:20Eh bien, parce que dans mes mémoires,
12:24je ne voulais mettre que de belles choses.
12:26Je ne veux pas dire que ce qu'a fait l'abbé Pierre,
12:28ce n'était pas beau,
12:28parce qu'il a fait de très belles choses,
12:30que moi, j'aurais bien été incapable de faire.
12:33Mais la face cachée est un scandale.
12:38La face cachée, on a l'impression
12:39que beaucoup de gens étaient au courant tout de même.
12:40Oui, en tout cas ceux qui étaient dans le Vatican,
12:45les autorités.
12:47Vous, vous étiez au courant ou pas ?
12:48Non.
12:51Ce que j'ai trouvé,
12:55mais dès le début, avant même,
12:57je me faisais attention,
12:58n'allons pas idolâtrer les personnes.
13:01C'est toujours dangereux.
13:02Vous savez, je connais des prêtres,
13:04on les a idolâtrés,
13:05ils ont quitté le ministère.
13:07Je veux dire, voyez,
13:08on ne peut pas être des stars.
13:10Quand vous êtes un prêtre,
13:11vous êtes d'abord un serviteur.
13:14C'est toujours dangereux.
13:15Et je vous le dis devant un micro.
13:17Parce qu'on a un côté narcissique
13:20qui peut devenir pervers.
13:22Et donc, attention,
13:24pour un prêtre,
13:25on n'est pas des stars.
13:26Monseigneur Patrick Chauvet,
13:28journal d'un curé de Paris.
13:30Souvenir,
13:31souvenir de 44 ans de prêtrise.
13:33Et puis,
13:34des réflexions également
13:35assez nombreuses
13:36sur la foi,
13:37sur l'église.
13:37Ça se lit très vite.
13:39Je le conseille.
13:39C'est aux éditions Fayard.
13:40Merci d'avoir été avec nous ce matin
13:42sur Sud Radio.
13:43Monseigneur Patrick Chauvet,
13:44très bon lundi de Pâques à vous.
13:46Ça a été un plaisir de vous recevoir
13:47ce matin.
13:47Dans un instant,
13:49Sud Radio Média,
13:49le meilleur de Sud Radio Média
13:50avec Valérie Expert,
13:52Régile Gansman au menu,
13:53Jean-François Piège
13:54et Nora Malagry.
13:55Sous-titrage Société Radio Média

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