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Le 25 mars dernier, dans les locaux du MEDEF, le Think & Do Tank Marie Claire – Agir pour l’Égalité a réuni Laure Hervé (EDF), Soumia Malinbaum (CCI Paris), Catherine Perraud-Balaine (MBDA) et Marie-Jo Zimmermann (ancienne députée) autour de la question : "À quels niveaux faut-il encore intervenir pour accélérer l’accès des femmes aux postes décisionnels ?"

Un échange riche sur les leviers à mobiliser pour faire avancer la parité dans les sphères de pouvoir, dans le cadre du cycle "Femmes et Gouvernance : Plus de femmes à la tête des organisations".

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Transcription
00:00...
00:00Je rappelle Marie-Josie Marman que vous êtes membre honoraire du Parlement
00:13et auteur avec Jean-François Copé de la fameuse loi Copé-Zimmarman
00:16sur la place des femmes dans les conseils d'administration.
00:18C'était en 2011.
00:20Ah oui, c'est vrai, du coup, je suis au milieu.
00:21Je vais être...
00:22Catherine Perrault-Baleine, vous êtes directrice learning
00:25et développement du groupe de défense MBDA.
00:28Soumya Malimbaume, vous êtes présidente de la Chambre de commerce de Paris,
00:32mais surtout entrepreneuse et dirigeante de l'entreprise GEMS.
00:35C'est comme ça qu'on prononce.
00:37Et Laure Hervé, vous êtes secrétaire générale du réseau Énergie Mixité,
00:40qui est le réseau pour l'égalité femmes-hommes de EDF,
00:43qui compte plus de 5300 membres.
00:46Alors on progresse depuis ce matin au fil des tables rondes pour fouiller,
00:49pour trouver des idées plus audacieuses, plus surprenantes,
00:53plus innovantes les unes que les autres.
00:54Mais selon vous, petit tour d'horizon, à quelle période,
00:59à quel moment clé de leur carrière,
01:02les femmes ont-elles le plus besoin de soutien, selon vous ?
01:07Catherine.
01:09Je démarre.
01:10Bonjour à tous et à tous.
01:12Alors, pour moi, la période cruciale, on en a parlé,
01:15on l'a beaucoup entendu ce matin,
01:16c'est effectivement la période des 30-40 ans.
01:19Parce que si on veut avoir des cadres dirigeantes à un moment donné dans les entreprises,
01:25il va falloir s'atteler à cette période cruciale de la parentalité et de la maternité,
01:31en ayant plusieurs types d'actions,
01:34un certain nombre qui sont liées à l'accompagnement individuel des femmes.
01:38Et donc, par exemple, à MBDA, ça fait très longtemps qu'on met en place des people reviews,
01:42des revues de personnel,
01:43où on va discuter entre managers et RH des parcours de la personne
01:48et d'avoir cet accompagnement spécifique à ce moment-là,
01:52clé de la carrière.
01:54Et ce, d'autant plus, on l'a beaucoup évoqué et entendu ce matin,
01:57qu'on va avoir des biais, des stéréotypes sur ces sujets.
02:02Et c'est comment on accompagne également, dans les entreprises,
02:07la gestion de ces biais, de ces stéréotypes.
02:10Oui, je pense que je suis...
02:12Vous êtes... Pardon.
02:13Non, pardon.
02:14Excusez-moi, je sentais que j'étais peut-être un peu trop longue.
02:17Pas du tout.
02:18Non.
02:19Pour moi, c'est important.
02:20On a formé 100% de nos managers et de nos RH sur ces biais-là.
02:26Et je tiens à souligner quelque chose qui, pour moi, est important,
02:28notamment en tant que directrice learning et développement.
02:30C'est que pour être impactant, il faut toucher aux émotions.
02:33Il faut toucher aux comportements.
02:35Et j'ai trouvé un prestataire, il y a quelques années,
02:37qui fait des lunettes de réalité virtuelle.
02:41Et j'ai trouvé ça génial.
02:42Pour nos managers, on a 77% d'hommes à MBDA.
02:46Donc, beaucoup de managers hommes aussi.
02:49Pouvoir être formés à comprendre ce que c'est d'être dans la peau d'une femme
02:52qui va subir du sexisme ordinaire au travail.
02:55Et donc, les lunettes de réalité virtuelle permettent, en fait,
02:58de se mettre à la place d'eux.
03:00On en a entendu parler aussi ce matin.
03:01Le manque peut-être de réalisme ou de compréhension de ce que c'est que d'être une femme soumise à ce sexisme ordinaire.
03:10Et ça a été très intéressant parce que derrière, ça ouvre à la discussion, aux échanges.
03:13Et finalement, elle a réalisé en tant que RH que les hommes n'ont pas forcément conscience de ce qui arrive.
03:20Alors, Soumya, est-ce qu'il y a des moments clés ?
03:23Est-ce qu'il faut intervenir pour accélérer l'accès des femmes à ces postes à des moments précis de la vie des femmes ?
03:29Je l'ai dit, vous, vous êtes entrepreneur depuis 30 ans.
03:32Est-ce que c'est la voie idéale, justement, l'entreprenariat pour acquérir cette liberté pour les femmes ?
03:39Alors, en tous les cas, ça a été ma vie.
03:43Moi, en fait, entreprendre, ça a été être libre.
03:48J'ai accédé à une certaine liberté et en même temps à une lourde responsabilité
03:52parce qu'on n'est pas entrepreneur sans cette dimension de responsabilité.
03:58Et très, très vite, l'entreprenariat a été une solution pour moi.
04:02Mais parfois, c'est un choix.
04:04Parfois, c'est une obligation pour beaucoup de femmes.
04:10Et donc, c'est important aussi d'agir sur des programmes d'égalité des chances dans les organisations
04:15pour faire grandir les femmes à des postes de direction,
04:18mais aussi à des postes opérationnels où on est bien, où on s'épanouit.
04:23Toutes les femmes ne veulent pas évoluer.
04:24Mais je pense qu'il faut aussi accompagner les femmes qui entreprennent dès le début ou dans le développement
04:30parce qu'il y a aussi beaucoup d'inégalités et d'inéquités dans ce parcours que j'ai vécu.
04:37Et vous allez nous parler un peu plus tard, justement, de ce que vous avez mis en place pour aider les femmes qui entreprennent.
04:42Marie-Josie Merman, vous êtes à l'origine de la fameuse loi Copie-Zemmerman.
04:47Je le disais tout à l'heure, vous avez entendu les débats depuis le début de cette matinée.
04:51Qu'est-ce qui vous frappe ? Qu'est-ce qui vous... Qu'est-ce qui suscite de l'espoir chez vous ?
04:56Qu'est-ce qui vous pétrifie, peut-être ?
04:57Beaucoup d'espoir.
04:58Beaucoup d'espoir ?
04:59Beaucoup d'espoir parce que, vous savez, lorsque, en 2008-2009, et je voudrais saluer Brigitte Grézy,
05:09qui m'a accompagnée très souvent dans ce combat, vous savez, d'abord, on n'avait pas autant de femmes
05:18qui s'investissaient comme elles s'investissent aujourd'hui.
05:23Et là-dessus, je dirais que, moi, je suis volontairement, j'ai souhaité, effectivement,
05:29assister à toutes les tables rondes pour voir l'évolution.
05:33Et aujourd'hui, je suis quelqu'un de très heureuse.
05:38Ah oui, très heureuse, parce que, si vous voulez, je dirais que, quelque part, oui...
05:46Vos combats ont porté leurs fruits.
05:47Vos combats ont porté leurs fruits.
05:49Alors, non seulement ils ont porté leurs fruits, mais ce que je disais à l'époque
05:54s'avère être aujourd'hui une réalité dans la mesure où j'ai toujours dit que les femmes compétentes existaient.
06:04Il suffisait simplement de faire un petit effort pour les trouver.
06:09Et moi, il m'est arrivé très souvent, lorsque je débattais à l'époque, de rencontrer des chasseurs de têtes
06:15qui étaient horribles et qui me disaient, mais écoutez, madame la députée, vous êtes très sympathique.
06:23Alors, quand on commençait comme ça, c'était bien.
06:25Vous êtes très sympathique, mais vous savez...
06:28Mais trouver des femmes compétentes, c'est terrible.
06:32Et je disais toujours, un petit peu à l'image de Christine Lagarde,
06:37mais si vous voulez, moi, j'ai une liste de femmes.
06:40Enfin, quand même, quelqu'un qui est X-min, excusez-moi,
06:44c'est quand même pas quelque chose, quand même,
06:49qui suppose des interrogations sur ses compétences.
06:54Donc, quelque part, si vous voulez, je dirais qu'aujourd'hui, mon bonheur,
07:04c'est d'avoir trouvé ces femmes compétentes,
07:07que ces femmes compétentes soient sur le marché du travail
07:10et que ces femmes compétentes aient fait des parcours extraordinairement fabuleux
07:17et que ces femmes compétentes soient en capacité,
07:21et ça aussi, c'est extraordinaire de ce que j'ai entendu ce matin,
07:26c'est la transmission que ces femmes ont déjà envie de faire.
07:31Et ça, c'est quelque chose d'extraordinaire.
07:34Disons que, quelque part, à la fois, la loi Copé-Zimmermann,
07:40la loi Rixin, ce sont deux lois qui ont, je dirais,
07:45fait avancer la place des femmes d'une façon juste dans la société.
07:51Voilà.
07:52Merci beaucoup, Marie-Josie-Mermann.
07:55Et merci pour ce shoot d'espoir que vous nous transmettez.
08:00Laure Hervé, vous êtes secrétaire générale du réseau Énergie-Mixité.
08:04Je le disais tout à l'heure.
08:05Comment est-ce que vous, vous accélérez la place des femmes,
08:09la montée en puissance des femmes au poste décisionnel ?
08:12Oui, bonjour à toutes et à tous.
08:14D'abord, je pense qu'il y a eu deux boosters énormes.
08:16C'est évidemment, madame, votre loi et la loi Rixin derrière
08:19qui fait que ça devient un langage commun.
08:22Un cadre législatif très fort.
08:23Un cadre législatif, c'est un booster.
08:25Et ça, je pense que dans une société, surtout française, on en a besoin.
08:29Donc ça, je dirais, c'est vraiment la chose initiale.
08:32Après, comme Aglaï l'a dit tout à l'heure, elle a parlé de légitimité.
08:36Et je crois aussi, parce qu'on a une petite musique
08:38et qui vient encore plus en ce moment dans le contexte géopolitique qu'on connaît,
08:42qui est, bah oui, mais moi, homme, j'ai plus ma place, etc.
08:46Donc, pour qu'une femme puisse accéder en toute légitimité,
08:52il faut aussi, dans des entreprises, en tout cas comme EDF,
08:55où on fait beaucoup de promotions internes,
08:57à ce qu'il y ait des pourcentages de femmes aussi
08:59qui soient à toutes les strates de l'entreprise.
09:01Marie-Pierre Rixin le disait tout à l'heure,
09:03on a une loi qui vise des femmes dirigeantes, et tant mieux.
09:05Et c'est très bien, parce que c'est comme ça que ça va changer,
09:08mais il faut que ça tire le reste.
09:09Et du coup, on a mis une ambition mixité,
09:11avant même que la loi Rixin ne sorte,
09:13de 36 à 40% de femmes sur toutes les strates de l'entreprise.
09:17Et ça, c'est extrêmement important,
09:19parce que c'est comme ça, finalement, qu'on fait de ce sujet
09:22un sujet normal pour lequel on discute.
09:26Et donc, ça, c'est vraiment la première chose.
09:28Et donc, pour que les femmes, ensuite, accèdent à des postes à responsabilité,
09:32comme toute grosse boîte,
09:33on a des process d'assessment,
09:36dans lequel, moi, je crois fortement,
09:39on vient de le revoir,
09:39on a fait un 360,
09:41on a réinterrogé...
09:43Ah oui, pardon, l'objectif, c'était
09:44comment on attire plus de femmes et plus de jeunes
09:46dans ce système d'assessment
09:48qui paraissait pas forcément très transparent.
09:51On savait pas trop si on pouvait refuser des postes, etc.
09:54Or, les femmes, aujourd'hui, ont des trajectoires beaucoup moins linéaires
10:01que ne peuvent avoir les hommes.
10:02Donc, il faut prendre en compte ces parcours de vie.
10:05Je pense que, vous disiez tout à l'heure, entre 30 et 40 ans, bien évidemment.
10:09Mais il y a aussi des femmes qui souhaitent faire des pauses entre 30 et 35
10:12et qui souhaitent se réengager et à des postes à responsabilité
10:15parce qu'elles sont compétentes ensuite.
10:17Donc, c'est la prise en compte de tout ça.
10:19Donc, je pense qu'il faut...
10:21On a revu tout notre process d'assessment
10:22pour le rendre plus flexible,
10:24pour intégrer ses moments de vie
10:26et pour arrêter de dire
10:27tu peux faire l'assessment junior si t'as moins de 35 ans.
10:30Ah, t'as 35 ans et 3 mois, c'est terminé.
10:33Non, il faut se mettre par rapport, en fait,
10:36à nos situations de vie aujourd'hui qui ont beaucoup évolué.
10:38Merci beaucoup, Laure.
10:39Alors, je me tourne vers vous à nouveau, Catherine Perrault-Baleine,
10:42puisque dans les métiers de la défense,
10:44évidemment, je voudrais vraiment qu'on s'attarde là-dessus.
10:45Les enjeux sont différents.
10:47Il y a chez MBDA 77% d'hommes.
10:52Quels sont les enjeux spécifiques du secteur de la défense ?
10:56Et au vu de ces enjeux,
10:58comment est-ce que vous travaillez justement
10:59pour promouvoir la place des femmes ?
11:02Effectivement, comme vous le dites,
11:04environnement très masculin.
11:06Qui ne vous a pas empêché de faire toute votre carrière ou presque ?
11:08Voilà, moi, ça fait 26 ans que je suis à MBDA.
11:10J'ai commencé en tant que stagiaire de DESS
11:12et puis je suis maintenant directrice Learning and Development.
11:16Et d'ailleurs, c'est ce qui fait aussi que,
11:18ce que je mentionnais tout à l'heure,
11:19l'individualisation des parcours
11:21et comment on peut accompagner à différents moments de la carrière.
11:24Et je vous rejoins.
11:26Après, on est dans une industrie qui est en très forte croissance.
11:30Je pense que vous avez tous vu les articles récents.
11:33On a notre PDG qui est intervenu dans une grande radio,
11:36grand public la semaine dernière.
11:37C'est la première fois que je voyais un dirigeant de MBDA
11:40contribuer à partager l'environnement dans lequel on vit.
11:46Beaucoup d'inquiétudes, donc très forte croissance.
11:48On est passé de 10 000 collaborateurs en 2019 à 16 000 l'année dernière,
11:56bientôt 20 000.
11:57On est le leader européen du missile et du système de missile.
12:01Je précise bien européen, puisque nos concurrents sont américains.
12:04Voilà. Et donc, pour moi, être dans cet environnement-là,
12:09et l'enjeu, c'est être une femme dans la défense.
12:12Et ça, c'est important.
12:13C'est une femme engagée vis-à-vis de la communauté européenne
12:16et française de défense.
12:19Et ça va être d'aller attirer ces talents, ces femmes,
12:22dans les disciplines STEM,
12:24donc les sciences, les technologies, l'ingénierie, les maths.
12:27On en a déjà parlé ce matin.
12:29C'est compliqué d'aller chercher des jeunes femmes
12:31dans les écoles d'ingénieurs.
12:3217 % de femmes dans les écoles d'ingénieurs.
12:36En aéronautique, en mécanique, en software,
12:39en électronique, en production,
12:41on a besoin d'un certain nombre de personnes
12:43qui vont faire de la métrologie.
12:45Et donc, c'est compliqué.
12:46Donc, c'est des actions au quotidien.
12:49Il faut beaucoup d'espoir.
12:50Je reprends ce que vous disiez,
12:52parce que c'est un long combat.
12:54Ce n'est pas quelque chose qui va être nouveau.
12:56On a 50 % de nos collaborateurs qui ont moins de 5 ans.
12:58Donc, il faut aller les chercher,
13:01mener tout un tas d'actions pour aller chercher ces talents
13:04et ces viviers de femmes à l'extérieur,
13:07au travers d'actions auprès des collégiennes, des lycéennes,
13:12arriver à faire comprendre que ces métiers-là
13:15sont également pour des jeunes femmes,
13:18aller chercher des talents peut-être plus expérimentés,
13:21qui ont des expériences,
13:22par ailleurs rejoindre le secteur de la défense et l'industrie,
13:25et en menant toutes ces actions
13:29de communication, de partage
13:33et d'aller convaincre, en fait.
13:34Et ça, c'est vraiment l'action de nos équipes de recrutement
13:37de tout temps, en fait, de tous les jours,
13:40pour aller recueillir ces 30 % de femmes que l'on vise,
13:44alors qu'on a un vivier de 17 % de femmes accessibles.
13:48Marie-Josie Berman, on en a beaucoup parlé
13:50de moments crucials, de moments idoines
13:52dans la vie d'une femme, dans la carrière d'une femme.
13:56Quel est votre regard sur le sujet ?
13:58Est-ce que, finalement, les femmes ont besoin
14:01d'un coup de boost à un moment précis
14:02ou elles auraient besoin de lisibilité
14:06sur l'ensemble de la carrière ?
14:07Et peut-être même d'un contrôle sur cette lisibilité ?
14:10Je vous vois à Kessé, vous pourrez en dire un mot,
14:12et Soumya également après.
14:14Oui, elles ont besoin...
14:16Est-ce que, donc, il y a des moments charnières
14:18ou c'est la lisibilité qui s'impose ?
14:19Il y a des moments charnières, je ne les conteste pas,
14:24bien entendu, entre 30 et 40 ans,
14:27mais également, lorsque les enfants grandissent,
14:33il y a des moments où, effectivement,
14:35les femmes sont peut-être plus présentes
14:37dans l'éducation.
14:39Et, voilà, je crois que la lisibilité d'une carrière
14:45est quelque chose d'extrêmement important.
14:48Et, madame, je vous rejoins tout à fait.
14:50Lorsque vous dites que, certes,
14:54ce sont les postes des hauts potentiels,
14:57ce sont les dits, je dirais, les codires, les comex,
15:03c'est très, très bien.
15:04Et la loi, les lois ont permis, si vous voulez,
15:08d'avoir une possibilité de faire, effectivement,
15:12venir ces femmes.
15:13Et, moi, j'ai toujours contesté le fait de dire
15:16qu'il ne fallait pas de quotas.
15:19Enfin, non, mais excusez-moi,
15:21à un moment donné, dans la vie,
15:24si on tergiverse,
15:28automatiquement, on ne prendra jamais la bonne décision.
15:31Donc, la bonne décision, ce sont les quotas.
15:34Et, comme j'ai toujours dit,
15:36si un jour, il n'y a plus besoin de cette loi,
15:40une loi, ça s'abroge.
15:41Voilà. Mais ce qui est beaucoup plus important, aussi,
15:45c'est voir, je dirais, la lisibilité des carrières.
15:49Et lorsque, notamment, quand on a évoqué
15:52les congés de maternité,
15:55au moment, en 2006, de la loi de Nicolas Ameline,
15:59on avait déjà, on était déjà rentrés dans la loi,
16:03en disant, au retour du congé de maternité,
16:06il faut tenir compte de l'évolution de la vie de l'entreprise
16:11lorsque cette femme revient.
16:13Donc, si vous voulez, je pense que le législateur
16:17peut jouer un rôle dans ces moments cruciaux.
16:20Le législateur ne pourra jamais rentrer
16:23dans l'intimité d'une vie familiale.
16:26Par contre, le législateur est surtout...
16:29Alors, quelque chose, pour moi, qui est imparable,
16:32c'est le contrôle des lois.
16:35Là-dessus, vous savez, quand on a été législateur,
16:39quand on est législateur,
16:41lorsqu'on a fait voter une loi,
16:45c'est pas, si vous voulez, pour que la loi
16:48fasse partie du grand livre de toutes les lois.
16:53Mais, je dirais, le contrôle est très important.
16:56Et je dirais que les lois, toutes les lois
17:00sur l'égalité professionnelle, sur l'égalité salariale,
17:04ce sont des lois qui sont importantes également
17:07pour faire évoluer les femmes dans la vie de l'entreprise.
17:15Et lorsqu'on a senti l'obligation de la loi Rixin,
17:23c'est tout simplement aussi parce que la loi Copési-Mermann
17:27n'avait pas suffisamment ruisselé.
17:30Mais Floriane de Saint-Pierre l'a bien expliqué tout à l'heure.
17:34Dès le vote de la loi, il y a eu,
17:37même dans les Codires et les Comex,
17:39une petite évolution.
17:41Et donc, à un moment donné,
17:42quand l'évolution n'est pas suffisante,
17:44il faut légiférer.
17:46Et dans les lois sur l'égalité professionnelle,
17:50sur l'égalité salariale,
17:52je crois que là-dessus, c'est imparable.
17:55Il faut vraiment que ces lois mettent l'accent sur ces périodes
18:02où les femmes ont des difficultés
18:04et elles ne pourront les mettre que si on contrôle la loi.
18:09Si on ne contrôle pas la loi,
18:11on va avoir la tentation de continuer à légiférer,
18:14ce qui ne sert à rien.
18:15On commence par contrôler les lois
18:17et ensuite, on peut les corriger éventuellement,
18:21mais arrêter quand même de légiférer à outrance.
18:24Soumya, est-ce qu'il y a des moments plus cruciaux
18:28que d'autres dans la carrière des femmes ?
18:30Des moments où l'entrepreneuriat peut être un levier pour les femmes ?
18:34Et parlez-nous de ce programme que vous avez monté
18:36au sein de la CCI qui s'appelle Boost
18:38et qui aide chaque année plus de 100 femmes,
18:41150 femmes, je crois,
18:43justement, 200 femmes à créer leur entreprise.
18:46Et dernière question en une,
18:47parce que vous n'avez pas beaucoup parlé,
18:48il ne nous reste que 10 minutes.
18:49Cette notion de confiance, d'estime de soi
18:52dont on n'a pas encore beaucoup parlé,
18:54est-ce qu'elle est encore plus prégnante
18:56chez les femmes entrepreneurs
18:57et pourquoi est-ce qu'elle est au cœur de votre dispositif ?
19:00Sur le bon moment,
19:01je pense que la vie d'une femme,
19:03on est mère ou on n'est pas mère,
19:07mais en tous les cas,
19:08c'est ce temps-là qui est un temps personnel
19:10qui doit à un moment donné
19:13rejoindre le temps professionnel
19:14et ce n'est pas aligné,
19:16c'est rarement aligné.
19:17J'en veux pour preuve,
19:19j'avais beaucoup milité d'ailleurs avec Brigitte Grézy
19:21quand Google avait lancé
19:23la possibilité pour les femmes
19:25de congeler leurs ovocytes
19:27parce qu'effectivement,
19:28le temps professionnel
19:30n'était pas aligné sur le temps personnel.
19:33et le temps d'être mère
19:34et je sais qu'aujourd'hui,
19:36d'autres groupes,
19:36ma fille étant dans un groupe américain
19:38et la possibilité de congeler les ovocytes,
19:42non seulement c'est gratuit,
19:43mais c'est aussi une possibilité.
19:45Donc, ça veut bien dire que ces temps-là,
19:47ce n'est pas au moment de la maternité,
19:49ce n'est pas au moment de la cinquantaine,
19:51ce n'est pas au moment...
19:51C'est quasiment à tous les moments
19:53et il y a eu beaucoup, beaucoup d'avancées
19:54dans les organisations
19:55pour tenir compte,
19:57y compris dans ce que disait Laure
19:58sur les assessments,
19:59on a un parcours un peu parfois chaotique,
20:02qu'on a le sentiment,
20:03parce que ce n'est pas un parcours aligné,
20:04comme finalement les hommes
20:06qui, eux, finalement,
20:07ils ont une charge mentale
20:09un peu moins importante
20:10et on l'a voulu aussi, nous,
20:11quand on est mère, quand on est femme,
20:14mais surtout les anciennes générations.
20:15Je pense que les nouvelles
20:16vont pouvoir bénéficier
20:19de ce que nous, on a mis en place
20:21et la manière dont on a milité aussi pour ça.
20:23Et en arrivant à la Chambre de commerce,
20:26pour répondre très, très vite,
20:28donc moi, je suis la deuxième femme en un siècle.
20:30Il n'y a que 10% de femmes
20:31dans les 122 chambres consulaires.
20:33Je me suis encore retrouvée
20:36face à une situation
20:38où, effectivement,
20:39les femmes n'étaient pas représentées
20:40comme dans beaucoup,
20:41comme quand je suis rentrée
20:42dans un conseil d'administration
20:43et grâce à vous, Marie-Jo,
20:44j'étais la seule femme.
20:45Donc j'ai quand même dû encore...
20:48On dit souvent qu'en dessous de 40%,
20:50on a tendance à singer les hommes
20:52et le 40%, ce n'est pas pour rien.
20:54C'est qu'on arrive enfin à être soi-même
20:56et à être dans sa singularité de femmes
20:59et de dirigeantes et de compétences
21:01quand on a ce quota-là.
21:03Mais avant, on a tendance à singer les femmes.
21:06Ce que moi, j'ai fait pendant très longtemps,
21:08parce que j'ai démarré dans une entreprise de la tech
21:10et il ne faut plus du tout singer les hommes aujourd'hui.
21:13Et justement, en arrivant à la Chambre de commerce,
21:15j'ai décidé de lancer un programme
21:17pour accompagner les femmes qui entreprennent.
21:20Et mon DG m'a dit
21:21« Mais tu ne vas pas faire un programme genré,
21:23ça ne se fait pas. »
21:23Et j'ai dit « Si, c'était il y a trois ans. »
21:25Et aujourd'hui, on a accompagné 300 femmes.
21:28C'est un programme d'un an.
21:30Pendant huit mois, on est entrepreneur,
21:32on crée sa boîte.
21:33Les trois premières années,
21:35il ne faut pas décrocher,
21:36on va vous booster.
21:38Huit ateliers,
21:39comment rédiger un contrat de travail,
21:41comment répondre à un appel d'offres,
21:43comment gérer la gestion financière.
21:45C'est très pratico-pratique,
21:46parce que ces femmes ne sont pas toutes sorties
21:48d'écoles de commerce.
21:50Souvent, c'est de la reconversion.
21:52Souvent, c'est des moments de vie aussi professionnels,
21:55un peu différents en fonction de sa vie.
21:57Et là, on les accueille.
21:59On a un grand parrain qui s'appelle Philippe Ouzet
22:01qui les reçoit et qui les accompagne.
22:04On a beaucoup aussi de tuteurs qui sont des hommes
22:07parce que là, aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup d'hommes.
22:10Mais c'est un peu notre combat aussi.
22:11Il faut faire avec les hommes.
22:13Tout ce qu'on fait aujourd'hui,
22:14il faut le faire avec les hommes.
22:16Et le programme Maturité,
22:19qui là, grâce aux chambres de commerce,
22:20on les aide avec notre réseau
22:22à développer leur business à l'international.
22:25On met à disposition
22:27tout ce qu'un établissement public fait
22:29pour un entrepreneur.
22:30Mais on le fait encore plus pour les femmes,
22:33notamment le co-développement,
22:34la levée de financement,
22:35le levée de fonds,
22:36qui reste encore...
22:38Enfin, c'est juste dramatique.
22:41Et donc, voilà.
22:42Et aujourd'hui, notre souhait,
22:44c'est d'aller encore plus loin.
22:46Je lisais un article récemment
22:48qu'il y a quand même 900 000 entreprises
22:50qui vont être à reprendre
22:51d'ici 10 ans en France.
22:53900 000 petites PME, TPE,
22:57où les entrepreneurs avec le papy boom
22:58vont partir.
23:00Eh bien, les chiffres,
23:01et c'était le ministère,
23:02là, j'ai lu ça,
23:0340 % des femmes qui créent leur boîte
23:06reprennent des boîtes.
23:08Donc, c'est essentiel,
23:10plus que...
23:11Voilà.
23:11Donc, c'est essentiel aussi
23:12pour l'économie de notre pays
23:14de favoriser l'entrepreneuriat,
23:17qui peut être une option,
23:18qui peut être un chemin de vie.
23:19Et voilà.
23:20Et simplement, moi,
23:21je mets ma pierre à l'édifice
23:22et je suis en train de développer ça
23:24pour l'ensemble des CCI
23:25sur tout le territoire.
23:27Voilà.
23:28Alors, il y avait cette notion
23:30de confiance.
23:31Il y avait cette notion de confiance
23:32qui était au cœur de ma question.
23:34Quid de la féminité ?
23:36Est-ce que vous poussez les femmes
23:37à développer des codes très féminins
23:39ou au contraire,
23:39à adopter les codes masculins ?
23:41Et quid de la sororité entre femmes ?
23:44Voilà.
23:44Rapidement, j'appelais.
23:45Sororité, c'est top niveau.
23:47Sororité, vraiment.
23:49Je pense que moi,
23:49dans ma génération,
23:51je n'ai pas vécu de sororité
23:52parce que, on dit souvent,
23:54les femmes retiraient les châtes.
23:55Il y avait une vraie compétition
23:56parce qu'elles n'étaient pas nombreuses.
23:58Parce que c'était très, très dur.
23:59Et encore, dans certains domaines,
24:02voilà, je pense aux chambres de commerce,
24:04mais voilà,
24:04c'est là où il n'y a pas assez de femmes.
24:06Les femmes ont peur pour elles,
24:08pour leur place.
24:09Et elles ne cèdent pas.
24:10Aujourd'hui, la sororité,
24:12elle est vraiment partout.
24:14Moi, c'est un vrai bonheur
24:15de pouvoir aider des femmes.
24:17Peut-être que c'est dû aussi à mon âge,
24:19mais voilà, de pouvoir transmettre.
24:20On est beaucoup de femmes
24:21à avoir vécu ces moments de difficulté
24:23où on a défriché.
24:25Et aujourd'hui, on est là aussi
24:26pour vous accompagner.
24:28Faire en sorte que les jeunes générations
24:29se lancent dans la tech.
24:30Moi, je suis dans la tech.
24:31Il y a très peu de femmes.
24:33Et tout ce que je peux faire
24:34comme programme, je le fais.
24:35Après, les codes féminins, masculins,
24:37ce n'est plus du tout d'actualité.
24:40Aujourd'hui, venez comme vous êtes.
24:42C'est vraiment...
24:43Voilà, on peut être très féminine,
24:45plutôt masculine.
24:46Ce n'est pas le sujet.
24:48C'est développer le leadership.
24:50Par contre, c'est important.
24:51Avoir cette confiance en soi
24:52quand on doit aller présenter un projet,
24:55travailler sur un élévateur pitch,
24:56travailler peut-être les codes masculins.
24:58En fait, c'est une boîte à outils.
24:59On prend ce qu'il y a de bon
25:00chez les hommes.
25:02Et puis, on prend ce qu'il y a de bien
25:03chez nous.
25:04Et on fait quelque chose
25:05qui est quelque chose d'assez innovant.
25:08Merci beaucoup, Soumya,
25:09pour votre enthousiasme.
25:10Catherine, Laure,
25:11une réaction peut-être
25:12à ce que vient de dire Soumya.
25:13Et vous, comment est-ce que
25:14vous allez chercher les femmes ?
25:16Comment est-ce que vous rendez
25:16vos entreprises MBDA, EDF
25:18attractives pour les femmes ?
25:21Alors, peut-être une réaction
25:22et pas forcément un petit bridge
25:28par rapport à ce que tu as dit, Soumya.
25:30C'est l'histoire des codes masculins.
25:32Moi, je crois aussi,
25:33on dit, venez comme vous êtes,
25:34OK, super.
25:35Je pense aussi que les notions
25:38de pouvoir et de leadership,
25:40on ne met pas la même chose
25:41quand on est une femme
25:42ou quand on est un homme derrière ça.
25:44Et aujourd'hui,
25:45des entreprises comme la mienne,
25:47enfin, des vieilles entreprises
25:48dans lesquelles, finalement,
25:50le pouvoir a toujours été occupé
25:51par les hommes
25:52parce que c'est le fruit de l'histoire
25:53et ce n'est pas grave
25:54et c'est comme ça,
25:55il faut revoir ces codes-là
25:57pour attirer aussi plus de femmes.
25:59Il y a un bouquin que j'aime beaucoup,
26:00que j'ai lu il y a trois ans,
26:01je crois, de Céline Alix
26:02qui dit merci mais non merci,
26:04qui est, en fait,
26:06qui reprend finalement
26:07le sens souhaité par les femmes
26:09pour accéder à des postes de pouvoir.
26:11Aujourd'hui, il y a plein de femmes
26:12qui, si elles ne se reconnaissent pas
26:15dans les valeurs qui sont portées par un poste,
26:17n'iront pas le chercher.
26:18Donc, on n'a pas forcément
26:19ces mêmes notions, finalement,
26:21de poste à responsabilité
26:22et ces mêmes volontés d'y aller.
26:25Donc, il faut aussi
26:25que les entreprises
26:26revoient leur modèle de pouvoir
26:29dans lequel, je pense,
26:30que l'efficacité,
26:31l'authenticité,
26:32la sororité, évidemment,
26:34et je partage complètement
26:34ce que tu as dit,
26:35aujourd'hui,
26:36on est vraiment dans cette sororité
26:37et je pense que les deux lois
26:39ont vraiment participé à ça
26:40parce que ça booste le nombre
26:42et évidemment que ça booste tout ça.
26:44Mais voilà, je pense...
26:46Et on n'est pas sur...
26:48On est sur une porosité
26:51vie pro, vie perso
26:52qui incombe bien évidemment
26:53plus aux femmes qu'aux hommes.
26:55Mais les autres générations,
26:56et notamment les jeunes,
26:57sont hyper friands de ça.
26:59Donc, je pense aussi
27:00que c'est hyper important,
27:01ce qui a été dit au table d'avant,
27:03que c'est aussi bénéfique
27:04pour les hommes.
27:05Moi, je me souviens
27:06d'un séminaire
27:08avec des futurs dirigeants,
27:10notre nouvelle DRH arrivait
27:11et elle dit
27:12« Posez-moi toutes vos questions ».
27:13Et c'est un homme
27:14de 35 ans, brillant,
27:16qui lui a dit
27:16« Mais comment vous allez gérer
27:17mon équilibre
27:18vie pro, vie perso ? »
27:19Et ça, c'est super
27:20que ça ne soit pas une femme
27:21et que ça soit un homme
27:22jeune qui le dise.
27:23C'est donc qu'on est bien
27:24sur des sujets de société
27:26et sur lesquels
27:27il faut complètement revoir
27:28nos modèles de leadership
27:29et c'est ça qu'il faut faire savoir
27:30pour donner envie aux jeunes
27:32de venir travailler chez nous.
27:33Merci beaucoup.
27:34Le temps file
27:35et je n'ai pas posé
27:37un quart des questions
27:37que je devais vous poser.
27:39Marie-Jo,
27:39vous allez faire la conclusion.
27:41Derrière,
27:41toutes les questions
27:42que je ne vous ai pas posées,
27:43je pourrais vous les poser
27:43dans la conclusion
27:44avec Marlène Schiappa
27:45d'ici un quart d'heure.
27:46Je vais vous laisser
27:47la parole
27:48pour conclure, Catherine.
27:50Est-ce que vous voyez
27:50chez MBDA
27:53que les jeunes femmes
27:55ont des envies,
27:57des désirs,
27:58formules des désirs différents,
28:00ont des souhaits particuliers
28:01et que vous pouvez
28:03les mettre en avant
28:03pour les aider
28:04à accélérer
28:05justement dans leur carrière
28:06aujourd'hui ?
28:07Pardon,
28:08excusez-moi,
28:09je perds ma voix.
28:10Je ne vois pas forcément
28:11d'attentes différentes
28:15que celles
28:15que toutes les femmes
28:16ont toujours eues.
28:18Pour moi,
28:19c'est quand on arrive
28:20à les attirer
28:21et qu'on arrive
28:22à aller contre
28:23ces freins
28:24d'aller rechercher
28:25des jeunes femmes
28:26qui vont faire
28:26des études scientifiques
28:28et technologiques,
28:29ça va être quand on va
28:30les accueillir chez nous
28:31et c'est déjà
28:32le fait que les candidates
28:33c'est déjà pour nous
28:34une vraie victoire,
28:35ça va être comment
28:36elles vont intégrer
28:38une entreprise
28:39dont on saura
28:40que ça fait partie
28:41des valeurs,
28:43ça fait partie
28:44de l'accompagnement,
28:45cette notion,
28:46on a un réseau féminin
28:47qui s'appelle
28:47Inspiring Women
28:49où elles savent
28:49qu'elles vont arriver
28:50dans un endroit
28:51accueillant
28:52pour lequel elles vont
28:53avoir du support,
28:54pour lequel elles vont
28:55être accompagnées
28:56via,
28:56on l'a déjà mentionné,
28:58mais du coaching,
28:59on a une démarche
29:01qui s'appelle
29:01Passerelle,
29:02c'est de soutien
29:03d'entraide entre elles
29:04et puis peut-être,
29:07c'est-à-dire qu'elles
29:08ne veulent pas non plus
29:09être en discrimination positive,
29:10ça c'est souvent des choses
29:11qu'on entend chez nous,
29:13c'est-à-dire que je ne veux pas
29:14qu'on laisse le sentiment
29:16que je suis là
29:17parce que je suis une femme,
29:18je vais vous citer un exemple
29:19qui a 15 jours,
29:21programme de leadership,
29:22homme-femme
29:23à l'international,
29:25une jeune française
29:26me pose la question
29:27est-ce que je suis là Catherine
29:28parce que je suis une femme,
29:30est-ce que c'est
29:30de la discrimination positive ?
29:32Jeune ingénieure
29:33dans l'électronique,
29:34vraiment brillante
29:35la jeune fille
29:35et en fait encore maintenant,
29:38elle a le sentiment
29:39qu'elle n'a pas sa place
29:41donc comment est-ce que
29:42on aide ces femmes
29:44à oser,
29:45comment on aide
29:46ces femmes
29:46à s'affirmer,
29:47c'est vraiment
29:48le vrai sujet
29:49pour pouvoir complètement
29:51se sentir à sa place
29:52et ça il y a encore
29:53un travail énorme à faire
29:55mais j'y crois
29:56parce qu'il y a
29:57beaucoup d'espoir.
29:57On restera là-dessus
29:58et cet espoir
30:00que vous transmettez.
30:02Merci beaucoup
30:02à toutes les quatre,
30:03on vous applaudit bien fort.
30:04Sous-titrage Société Radio-Canada
30:07Sous-titrage Société Radio-Canada
30:09Sous-titrage Société Radio-Canada
30:11Sous-titrage Société Radio-Canada
30:13Sous-titrage Société Radio-Canada

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