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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Agnès Bonfillon du 16 avril 2025.

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Transcription
00:01Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:03Eric Brunet et Agnès Bonfian sur RTL.
00:06Elle s'appelle Marie, elle appelle 30 de 10, c'est tout ce que je sais.
00:10Bonjour Marie. Qui est Marie, tiens ?
00:12Marie, bonjour.
00:14Bonjour Eric, bonjour Agnès.
00:15Bonjour Marie.
00:16Qui êtes-vous Marie ?
00:18Je suis ancienne directrice des services pénitentiaires à Fleury-Mérogis notamment.
00:22Ah !
00:23Et vous êtes ancienne, vous avez déjà été menacée vous, tiens,
00:26puisqu'on parle de ce sujet-là par des prévenus, des personnes emprisonnées.
00:32Effectivement, j'ai été informée que j'étais sous la menace d'une prise d'otage par M. Redouane Faïd.
00:38Ah oui, quand même, oui.
00:39Par Redouane Faïd, oui. Ah oui, en effet.
00:42Pour le cadre d'une tentative d'évasion qu'il projetait.
00:45D'accord. Ah oui, oui.
00:48Vous restez avec nous, vous êtes très précieuse,
00:50parce qu'il faut que vous nous donniez votre analyse, vous, ancienne directrice de prison,
00:55sur ce qui se passe depuis quelques nuits en prison, depuis la nuit de dimanche à lundi, ça n'arrête pas.
01:00Des prisons menacées, pardon, des agents menacés, des prisons que l'ont...
01:06Des voitures incendiées, des tirs d'armes automatiques, oui.
01:11Kalachnikov.
01:12Est-ce que c'est l'ultra-gauche ?
01:14Est-ce que c'est les narcotrafiquants ou quelqu'un d'autre ?
01:16Marie, vous répondrez à cette question dans une poignée de secondes.
01:19Il est 13h01, c'est le rappel des titres avec vous, Agnès.
01:22Pierre Palmad est rentré chez lui ce matin.
01:25L'humoriste a été libéré sous bracelet électronique après 4 mois en prison.
01:30Il va donc finir sa peine de 2 ans ferme à domicile,
01:322 ans ferme, on le rappelle, pour avoir provoqué un grave accident de la route
01:36sous l'empire de stupéfiants.
01:38Gérald Darmanin dénonce une tentative de déstabilisation
01:41après 3 nouvelles attaques contre des prisons.
01:45La nuit dernière, dans les Bouches-du-Rhône,
01:47la voiture d'un surveillant pénitentiaire a été incendiée devant son domicile.
01:50Trois autres véhicules ont subi le même sort sur le parking de la prison de Tarascon.
01:55Et puis, en Seine-et-Marne, à Villenois,
01:58c'est le hall d'immeuble d'une surveillante qui a été taguée avec un début d'incendie.
02:02C'est ce que l'on appelle la loi du talion.
02:04Paris expulse 12 diplomates algériens et rappelle son ambassadeur.
02:08Pour œil dent pour dent, Emmanuel Macron fait le choix d'une riposte millimétrée
02:12puisque lundi, Alger, on s'en souvient, a demandé à 12 agents français
02:16de quitter le territoire sur le champ.
02:19La crise diplomatique entre les deux pays atteint un niveau jamais vu depuis 1962.
02:24Peggy, la météo, nous sommes le 16 avril
02:28et on l'a entendu tout à l'heure dans le journal d'Antoine Cavaillerou,
02:30il neige en montagne.
02:31Oui, on a beaucoup de neige, notamment sur les Alpes et ça tombe bien.
02:34Et attention au risque d'avalanche qui est marqué.
02:37de la neige et de la pluie sur tout l'est du pays,
02:39entre le Grand Est et la région Paca, les averses et les pluies sont soutenues,
02:43notamment entre les Alpes, la région Paca et la Corse.
02:46Ça va durer comme ça une bonne partie de la journée, donc prudence.
02:49Et ailleurs, on a un temps plus calme, mais on a quand même des averses.
02:53C'est un ciel changeant entre nuages, éclaircies, averses entre le Languedoc-Roussillon,
02:56le Sud-Ouest, le Massif Central en montant vers la Bretagne.
03:00Des averses orageuses possibles cet après-midi.
03:02Et puis, on a quand même une petite poche d'éclaircies, j'allais dire, vers la Normandie,
03:07où c'est vrai qu'on a un temps sec.
03:08Et entre les Hauts-de-France, l'Île-de-France, en allant vers le centre du pays,
03:12le ciel est plus nuageux, mais sec.
03:14Les températures, elles sont en aide-baisse à l'Est,
03:16souvent comprises entre 11 et 12 degrés, pas plus entre le Nord-Est et le Centre-Est,
03:20et 14 à 17 degrés ailleurs.
03:22Merci Piqui.
03:25Midi, 14h.
03:27Les auditeurs ont la parole.
03:28Avec Agnès Bonfillon et Éric Brunet.
03:30On parlera de Pierre Palmat dans un instant, mais tout de suite, ce mystère,
03:34ces prisons attaquées depuis la nuit de dimanche à lundi.
03:38Marie, Marie, bien sûr, il y a des enquêtes,
03:41bien sûr, le parquet antiterroriste a été saisi,
03:43bien sûr, on ne sait rien officiellement aujourd'hui,
03:46mais vous êtes précieuse, car vous êtes une ancienne de l'administration paysniste-raciaire,
03:50une ancienne directrice de prison.
03:52Vous le sentez comment, vous ?
03:53C'est qui, pour vous, Marie ?
03:56Alors, pour moi, bien sûr, comme vous dites, j'attends le résultat des enquêtes,
04:00mais pour moi, ce n'est pas l'œuvre du narcotrafic.
04:04Ah bon ?
04:05Voilà. Pour moi, c'est une volonté politique de déstabiliser effectivement l'exécutif en place
04:13et de montrer à quel point l'État français a failli dans la sécurité intérieure de notre pays.
04:22Moi, comme je dis, quand on a accepté d'entrer dans l'Union Européenne
04:28et qu'on a enlevé les frontières,
04:31quelques années plus tard, on a fermé l'ensemble des casernes militaires
04:35qui étaient réparties sur le territoire national
04:39et qui assuraient la sécurité intérieure du pays.
04:42Pour moi, aujourd'hui, on est en train de s'apercevoir que c'est une erreur.
04:44Mais vous êtes en train de dire quoi, Marie ?
04:47Que ces attaques sont, comme on dit, de l'extérieur ?
04:52Elles sont politiques, elles sont politiques.
04:54Je pense que c'est un défi en réponse aux actions de M. Dermanin
04:59que je salue, donc je salue le courage
05:01parce que je suis totalement en accord avec les dispositions qu'il est en train de prendre.
05:06Mais je pense que c'est une réaction politique
05:08pour déstabiliser l'État français et notamment l'exécutif qui est en place.
05:12Alors ça, c'est intéressant parce que Marie, vous faites partie de ceux qui disent
05:16arrêtez de vous focaliser sur deux pistes,
05:18c'est-à-dire une action coordonnée de tous les narcotrafiquants de France
05:22qui se seraient mis comme ça à attaquer toutes les prisons du nord au sud et de l'est à l'ouest.
05:27Arrêtez aussi de dire que c'est l'ultra-gauche, l'ultra-gauche, l'ultra-gauche.
05:31Vous, vous penseriez, c'est une piste intéressante,
05:34vous penseriez à la déstabilisation, on a vu quand même en ce moment,
05:37il y a des hôpitaux qui sont hackés, déstabilisés,
05:42des ministères qui sont déstabilisés par des puissances étrangères, Marie.
05:47Voilà, alors moi je n'irai pas jusque-là parce que je n'ai pas les moyens d'investiguer et d'enquêter,
05:52mais je rejoins un petit peu ce que dit M. Darmanin,
05:55qui lui a sûrement déjà des informations là-dessus.
05:58On a vu dans la triste actualité qui est relativement récente
06:02des crimes qui ont été commis sur les surveillants pénitentiaires dans l'affaire Amra,
06:08le narcotrafic, il tue.
06:11Il tue, voilà.
06:13Il ne laisse pas de message, il ne tade pas.
06:16Voilà, alors effectivement...
06:18Moi Marie, pardon de vous couper, mais n'évacuez pas la piste, par exemple, russe.
06:22On a vu en 2022-2023 des actions de tag dans la capitale spectaculaire
06:31menées par des agents au service de la Russie.
06:34Ça a été prouvé, ils ont été arrêtés, etc.
06:35Donc il y a eu, ce n'était pas forcément des trucs très technologiques,
06:39mais c'était des actions de tag pour toucher l'opinion publique.
06:42Et là on ne parle pas que de tag, on parle de voitures d'incendie,
06:45on parle de débuts d'incendie, de tirs d'armes automatiques sur la prison de Toulon, notamment.
06:50Oui, mais aujourd'hui, je pense que par les réseaux sociaux
06:54et par le nombre de réseaux auprès desquels ils peuvent se fournir des armes lourdes,
07:02je pense que ça, ce n'est pas un problème pour n'importe quel réseau aujourd'hui.
07:05Moi, ce que je note, c'est qu'on veut déstabiliser l'exécutif de l'État français
07:10et on veut créer une psychose dans la population française.
07:14Et j'ai envie de vous dire que ça marche un petit peu.
07:17Voilà, moi je ne pense pas...
07:19Alors là, je lis quand même le DPF sur Telegram,
07:23dit M. Darmanin, nous ne sommes pas là pour déstabiliser l'État français,
07:29mais pour aider les prisonniers dans leurs droits.
07:33Bon, Marie, vous n'y croyez pas, ça ?
07:35Non, bien sûr, mais vous savez, on n'a jamais vu spontanément un criminel revendiquer la nature même de son crime.
07:47Voilà, on trouve toujours des prétextes et j'ai envie de vous dire,
07:53on enfume un petit peu les choses pour essayer d'être le moins incriminé possible en cas de problème.
07:58Voilà, donc moi c'est ce que je pense, voilà.
08:01C'est surtout le personnel pénitentiaire quand même, qui est pris pour cible et qui est menacé directement.
08:07Enfin, je pense quand même à cette surveillante de prison dont le hall d'immeuble a été incendié la nuit dernière,
08:13tagué la nuit dernière.
08:14Je veux dire, on ne se contente pas de cibler les prisons.
08:17On va au domicile des surveillants de prison.
08:19Vous, Marie, quand vous disiez tout à l'heure en préambule que vous aviez vous-même, ancienne directrice de prison,
08:24été menacée par Redouane Faïd, c'était une menace qui s'exerçait sur le volet privé de votre vie,
08:31c'est-à-dire genre on avait repéré l'endroit où vous viviez,
08:33ou c'était des menaces exprimées dans l'enceinte carcérale, pénitentiaire ?
08:39Alors, j'ai envie de vous dire que Redouane Faïd, disposant aussi d'un réseau, c'était les deux.
08:44Bon, bien que j'habitais, je logeais dans une résidence sécurisée de l'administration pénitentiaire
08:50puisque j'appartenais au corps des directeurs,
08:53en même temps que moi, le chef d'établissement était menacé d'être lui-même pris en otage à l'extérieur de la prison.
09:03Alors, je ne comprends pas si c'était en même temps le même réseau que Redouane Faïd,
09:06mais mon chef d'établissement m'avait informé que, en ce qui me concerne,
09:10c'était Redouane Faïd dans le cadre d'une tentative d'évasion de Fleury-Mérogis.
09:14C'est vrai qu'on appelle le roi de la belle pour ses nombreuses tentatives et ses évasions aussi, Redouane Faïd.
09:21Pourquoi j'avais été ciblée personnellement ?
09:23C'est parce que j'étais nouvellement arrivée à Fleury-Mérogis
09:26et qu'il espérait peut-être que je sois un petit peu moins expérimentée que mes collègues.
09:31En tout cas, moi, Marie, j'ai bien écouté tout à l'heure le spécialiste de l'extrême-gauche, Christophe Bourseillet,
09:37un mouvement d'extrême-gauche qui défend les prisonniers et qui s'appelle DPPF,
09:42Défense des prisonniers français, c'est pas possible.
09:47L'extrême-gauche, voilà, elle est par définition, elle est internationaliste.
09:52Elle ne défend pas les prisonniers français, d'autant que dans les prisons françaises,
09:55il y a beaucoup de prisonniers qui ne sont pas français.
09:57Et pour l'extrême-gauche, ça ne sonne pas du tout, l'extrême-gauche.
10:01En tout cas, c'était intéressant d'avoir le témoignage de Marie en tant qu'ancienne directrice de prison.
10:06On accueille Thierry, maintenant ?
10:07Bonjour Thierry.
10:08Bonjour Eric.
10:09Bonjour Thierry.
10:10Alors, je reviendrai Marie, c'est ça le prénom ?
10:13Exactement.
10:13Sur l'aspect militaire qu'elle a abordé, les établissements pénitentiaires sont des biens publics français, nationaux.
10:23Vu que c'est urgent, on met l'armée autour de toutes les prisons de France.
10:27On a les moyens humains et matériels de le faire.
10:29Déjà dans un premier temps pour protéger les gens qui y travaillent.
10:34Vous avez vu que les domiciles également des agents pénitentiaires, encore une fois, ont été ciblés.
10:39Après, je pense que c'est plus du domaine de la police, mais mes compétences s'arrêtent là.
10:43Mais je suis révolté, j'ai honte de mon pays.
10:46J'ai honte, j'ai honte.
10:48Mais ils ont lâché les rênes à l'État.
10:51Ils ont lâché les rênes.
10:52C'est quoi ce pays où tous les jours il y a de la violence ?
10:54Tous les représentants de l'État sont attaqués du professeur à l'infirmière dans les hôpitaux.
11:00Et rien n'est fait.
11:01Ils n'ont pas peur.
11:02Ceux qui font ça n'ont pas peur.
11:03Ça les amuse.
11:04Le but du jeu, c'est de passer au journal de 20h sur TF1.
11:08Et c'est gratuit.
11:11Vous allumez la télé, vous écoutez la radio.
11:13On n'entend que ça tous les jours.
11:14De la violence des voitures qui flambent des gamins de 14 ans avec des kalachnikovs.
11:18Alors par contre, si un équipage policier, lors d'une arrêtation, on blesse un.
11:22Alors là, on a tous les artistes qui vont débarquer avec leurs grandes paroles.
11:26Les bien-pensants, les associations de ci, de là.
11:29Mais tous les jours, on a des représentants de l'État qui se font agresser.
11:33Alors on a une minorité active qui est en train de foutre le pays en l'air.
11:36Et rien n'est fait.
11:38Mais il va falloir sévisser.
11:40Mais qu'on mette ce qu'il faut en face.
11:41Tant pis si ça fait mal.
11:42Tant pis.
11:43Tant pis.
11:43Je suis désolé.
11:44Un gamin de 14 ans, il ne va pas avoir une kalachnikov.
11:46Et bien s'il tombe sous les balles des forces de l'ordre, je suis désolé.
11:49Ce serait une vie en moins.
11:50Mais à un moment, je veux dire, à un moment, il faut regarder les choses en face.
11:54On ne peut pas passer des grands discours.
11:55Ils sont bien gentils, les ministres et tout.
11:57Ils nous font des beaux discours.
11:59Non.
11:59On a quand même le sentiment qu'on est un peu démunis face à des formes de violences très perverses.
12:07C'est-à-dire qu'ils arrivent la nuit.
12:09Ils donnent des coups de kalachnikov.
12:11Ils brûlent des halls d'immeubles.
12:14On ne peut pas protéger ce sac agent de la pénitentiaire en mettant trois policiers en bas des immeubles où ils habitent.
12:20Comment ça ? On est démunis.
12:22En 2015, on était démunis quand il y a eu les attentats à Paris ?
12:25On a ce qu'il faut en France.
12:27On a les forces de l'ordre.
12:27On a des hommes compétents.
12:28On a des hommes et des femmes compétents qui connaissent leur travail.
12:31Laissons-les faire.
12:34Parce que l'école blanche dans les bureaux, c'est facile de dire ce qu'il faut.
12:36Il n'y a qu'à, il faut qu'on.
12:37Non, on a des gens de terrain.
12:39Ils connaissent leur métier.
12:39Ils savent ce qu'il faut faire.
12:40Laissez-les faire.
12:41Laissez-les faire.
12:42Ils savent faire.
12:43Je suis sûr.
12:44J'ai une grande confiance en mon pays, en tous ceux qui représentent l'État.
12:49Des policiers, des forces de l'ordre, des pompiers, tout ce qu'on voulait.
12:51Ils savent faire leur métier.
12:52Laissez-les faire.
12:53Et tant pis si des fois ça cogne un peu, ça va grincer des dents.
12:58C'est les faire.
12:59Le coup de gueule de Thierry, qui est passé au 3210.
13:03Les auditeurs ont la parole.
13:05Frédéric a fait le 3210 également.
13:06Mon cher Frédéric, bonjour.
13:08Bonjour Frédéric.
13:08Bonjour Éric.
13:09Qui est Frédéric ?
13:12Frédéric est un Français comme tous les autres, on va dire.
13:16D'accord.
13:18Frédéric est quelqu'un qui a une vision de la chose radicale, j'ai envie de dire.
13:24Ah, vous connaissez le monde carcéral ?
13:26Vous avez envie d'esquisser une piste, vous ?
13:30Moi, j'ai été incarcéré à plusieurs reprises, mais pour des lits, on va dire, de col blanc.
13:37Voilà, on va dire ça comme ça.
13:39Mais j'ai envie de dire malheureusement aujourd'hui, bienvenue en France, mon cher Éric.
13:43On en parle aujourd'hui, on en reparlera demain, on en reparlera la semaine prochaine.
13:48On est dans un pays où à l'heure actuelle, l'Assemblée nationale, j'ai même envie de dire, est devenue un théâtre militantisme sans limite.
13:59Frédéric, ne nous égarons pas.
14:00Ah, je vous entends, j'ai une question qui m'obsède et Agnès a la même question.
14:06Qui se cache derrière ces attaques de prison, de centres pénitentiaires et même d'agents pénitentiaires qui se déroulent depuis dimanche soir ?
14:15Qui se cache derrière ça ?
14:18Mais ça peut être tout et n'importe quoi.
14:20Pourquoi forcément chercher, justement, moi je pense que l'erreur fondamentale est là.
14:24On parle d'extrême droite, d'extrême gauche, de qui vous voulez, de règlements de comptes par rapport à la drogue ou autre.
14:30Mais y a-t-il vraiment besoin d'en arriver à ce constat ?
14:35Moi je vais prendre, allez, je peux même prendre 3-4 exemples si vous voulez.
14:39Un zadiste de Notre-Dame-des-Landes qui blesse 3 policiers est relaxé par la cour d'appel de Rennes.
14:45Lors des manifestations contre la réforme des retraites, 7 black blocs sont jugés par le tribunal de Bordeaux
14:51pour des violences contre des forces de l'ordre.
14:54Résultat, travaux d'intérêts généraux.
14:57Un lycéen qui poignarde un prof à Caen est déclaré irresponsable pénalement.
15:01Un chauffeur qui écrase un policier et qui commet un délit de fuite.
15:0512 mois de prison avec sursis.
15:07Aujourd'hui, en gros, nous sommes dans un pays où vous pouvez faire tout et n'importe quoi.
15:13À 99%, vous n'allez pas en prison.
15:16Vous êtes en train de dire que la justice est laxiste, Frédéric ?
15:19Mais de toute façon, elle peut être laxiste ou démunie.
15:24Je vais même aller plus loin.
15:25L'État a abandonné les quartiers populaires, les centres-villes ruraux, l'éducation nationale, les hôpitaux, la justice.
15:33En 98, rappelez-vous bien, le gouvernement Lionel Jospin avait instauré la police de proximité.
15:39À partir de 2003, Nicolas Sarkozy l'a fait sauver.
15:42Il l'a fait supprimer, oui.
15:43Dites Frédéric, je ne serais pas compte du tout que vous restiez quelques minutes de plus avec nous,
15:48vous qui avez connu l'univers carcéral.
15:50Parce qu'on va parler d'un deuxième thème, mais vous allez voir que c'est un peu lié.
15:52Marie également, ancienne directrice de prison.
15:55Pierre Palmade est sorti de prison ce matin sous bracelet électronique.
16:00Est-ce que c'est normal ou est-ce que ça vous choque ?
16:03À tout de suite.
16:05Jusqu'à 14h, Agnès Bonfillon et Éric Brunet vous donnent la parole sur RTL.
16:13Agnès Bonfillon et Éric Brunet, les auditeurs ont la parole sur RTL.
16:19Auditrice, auditeur, il faut que je vous parle du vin.
16:21Si vous voulez nous appeler au 3210 sur le vin, faites-le parce que la viticulture française va vraiment très mal.
16:27La consommation mondiale de vin, on vient de l'apprendre à baisser.
16:31Et il y a vraiment des domaines, des zones vraiment viticoles dans notre pays qui sont très très mal.
16:38Dans le sud-ouest de la France notamment, mais pas que.
16:41Donc si vous avez envie de parler de la viticulture et du vin qui ne se portent pas très bien en ce moment en France et dans le monde,
16:483210 mesdames, messieurs, on en parlera dans un instant.
16:50Mais tout de suite, Pierre Palmade bien sûr.
16:52Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
16:55Éric Brunet et Agnès Bonfillon sur RTL.
16:58La justice française n'est pas une justice de punition, c'est une justice de réinsertion.
17:04Donc je pense que Pierre Palmade sera beaucoup mieux chez lui à se soigner qu'en prison.
17:09Oui, les opinions sont diverses.
17:13Là c'est Sylvie qui vient de nous laisser ce message.
17:15Pierre Palmade est donc sorti de prison ce matin.
17:18Agnès Bonfillon, on l'a annoncé dans le 12-13, dans RTL Midi tout à l'heure, sous bracelet électronique.
17:23Le comédien avait été condamné à 5 ans d'emprisonnement, dont 2 fermes.
17:26Causé par ce grave accident que vous avez tous en mémoire, sous l'emprise de stupéfiants,
17:32et une femme enceinte de 27 ans avait perdu le bébé qu'elle portait.
17:37Êtes-vous choquée par cette remise en liberté sous bracelet électronique ?
17:41Ou au contraire, est-ce que vous comprenez, comme Sylvie qui nous laisse ce message à l'instant,
17:45cette décision de justice ?
17:46Je salue Fabienne.
17:48Bonjour.
17:49Bonjour Fabienne.
17:50Bonjour à tous.
17:51Alors, que pense Fabienne de tout ça ?
17:54Ah non, mais moi je suis, je ne suis même pas choquée, je suis outrée.
17:58Outrée.
17:59Moi je n'ai rien spécialement contre M. Palmade.
18:01Mais j'estime que quand on se drogue, qu'on boit, qu'on prend le volant, on est un tueur.
18:10Voilà.
18:11Moi je vais prendre, je vais vous donner un tueur.
18:12Moi j'ai ma fille qui est actuellement enceinte, qui a un petit garçon qui a 7 ans.
18:17Ça veut dire que demain, admettons, elle prend la voiture avec mon jambe,
18:22ils vont faire des courses, quelqu'un leur rentre dedans, bourré, drogué,
18:27ce monsieur-là va partir 3 mois en prison, et puis après va ressortir avec un bracelet électronique.
18:34Ma fille, moi, ira au cimetière pour voir le petit qui sera en terre, et tout ira bien.
18:41Mais où on va là ?
18:44J'estime que M. Palmade, il est comme les autres, un point c'est tout, c'est pas spécialement pour lui,
18:49mais j'estime que ça devrait être, enfin voilà, c'est aberrant.
18:52Cela dit, Agnès, je ne sais pas ce que vous en pensez, Agnès Bonfillon,
18:56mais quand à l'instant Fabienne nous dit M. Palmade, il est comme les autres...
19:00Il y a 18 000 personnes qui sont sous bracelet électronique en France.
19:01Je ne suis pas certain que les autres, M. Bidule ou Mme Schmuck,
19:06qui aient fait la même chose, soient en prison pour deux ans en ferme.
19:10Je pense que le bracelet électronique, dans ce genre de circonstances, c'est l'usage.
19:17Cela dit, on peut le contester, je suis un peu d'accord avec vous Fabienne, mais...
19:20Moi, au moins un an de prison, au moins un an.
19:23Et pour tout le monde, pas plus M. Palmade que Pierre Paul, au moins un an de prison.
19:27Ah non ! Moi, j'ai une amie qui a perdu sa fille comme ça,
19:32qui partait travailler un matin et qui a croisé un homme en retour de boîte complètement défoncé.
19:39Elle a eu un accident, elle est restée sur place.
19:42L'accident, ça l'a scalpée dans la voiture.
19:45Et ce mec-là, six mois après, il était de retour avec un bracelet électronique.
19:50Moi, quand je vois ma copine, la première chose qu'elle me dit à chaque fois,
19:53c'est me dire, ah ben tu sais ma fille, oui, ben oui, tu sais, elle aurait pu faire...
19:56Mais oui, bien sûr !
19:58Et ce mec-là, ben tout va bien.
20:01Mais tout va bien, on a l'impression que vous...
20:03Vous dites finalement, ils sont sortis, ils vivent une vie normale.
20:07On rappelle quand même que le bracelet électronique,
20:09vous n'avez pas le droit de...
20:10Vous ne pouvez pas faire de nombreuses choses, vous êtes d'accord ?
20:13Je suis d'accord, mais on va lui aménager ça tout doucement.
20:17Voilà, comme qui me le font à tout le monde.
20:19Moi, c'est ça que je ne peux pas comprendre.
20:21Bientôt, moi, pour moi, c'est un permis de tuer.
20:24Voilà.
20:25C'est un permis de tuer.
20:26Ben vas-y, après tout, drogue-toi, bois.
20:29Ben voilà, mais moi, je serais folle si c'était...
20:31Ce serait ma fille, mais je serais folle.
20:33Fabienne, ce serait intéressant.
20:34Je ne sais pas si Frédéric est encore avec nous.
20:36Frédéric, vous qui avez fait de la prison,
20:40qu'est-ce que vous pensez de ce que dit Fabienne ?
20:43Est-ce que le bracelet électronique, effectivement,
20:45c'est un dispositif qui est trop léger, entre guillemets,
20:48pour certains crimes et délits ?
20:52Ben, je rejoins et je souscris à 200% ce qu'elle dit,
20:56parce que soyons honnêtes,
20:585 ans de prison, dont 2 fermes,
21:00il a fait 128 jours, ça veut dire 4 mois et demi.
21:03Même pas 4 mois et demi.
21:04Alors qu'au final, il y a une maman qui a perdu son enfant.
21:07Et moi, je pense que déjà, il faut se concentrer par rapport à ça.
21:11Si on part du principe que la vie d'un éventuel nouveau-né
21:14vaut 4 mois de prison,
21:17vous comprendrez maintenant pourquoi on en est là.
21:20Et ça permet une nouvelle fois, malheureusement,
21:22d'agrémenter tout ce que j'ai relaté juste avant.
21:25Tant qu'on aura une justice qui est laxiste,
21:28tant que nous n'aurons pas d'alternative.
21:30Parce qu'aujourd'hui, on parle du bracelet électronique.
21:34Le bracelet électronique, ça ne va pas l'empêcher d'être chez lui.
21:36Ça ne va pas l'empêcher d'être avec ses proches.
21:39Ça ne va pas l'empêcher de faire ce qu'il a envie de faire chez lui.
21:41Il aura à la limite juste quelques contraintes.
21:44Moi, à l'époque, quand j'ai été libéré d'une peine,
21:49on m'a mis dans un centre de semi-liberté.
21:52Ça veut dire que la journée, j'allais travailler,
21:54mais le soir, je retournais à la prison.
21:56Et je dormais à la prison.
21:57Mais objectivement, moi, demain, vous me mettez un bracelet électronique.
22:01Je veux bien garder un an.
22:02Quelle va être réellement la contrainte ?
22:04Aujourd'hui, il va être suivi par un juge d'application des peines.
22:06qui va être de plus en plus tolérant.
22:08Et comme le disait votre interlocutrice,
22:10il y a la raison de plus en plus souple dans le temps.
22:14Là, on va en parler pendant deux mois.
22:15Dans six mois, c'est terminé, on n'en parle plus.
22:17Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans le studio,
22:20spécialiste, bien évidemment, de ce sujet.
22:24Police, justice, il nous parlera dans un instant
22:26du programme de l'heure du crime.
22:28Mais Jean-Alphonse, j'ai envie de vous poser la question.
22:30Est-ce que Pierre Palmade,
22:33après 126 jours de prison,
22:36quand on le libère,
22:37est-ce que c'est tout à fait exceptionnel ?
22:39Ou est-ce que la plupart des gens qui sont dans ce cas-là
22:42ont à peu près le même régime ?
22:45Ce n'est pas exceptionnel,
22:46mais c'est plutôt rare.
22:48Parce qu'on sait qu'en matière de délinquance routière,
22:51évidemment, les juges,
22:52ils ont souvent la main lourde.
22:53Il y a des gens qui n'ont aucun antécédent
22:54qui sont en prison
22:55et qui vont y rester beaucoup plus longtemps que Palmade.
22:58Voilà, donc moi, c'est mon sentiment, évidemment.
23:00Lorsque vous prenez cinq ans fermes
23:02et que vous faites aussi peu de détention...
23:05Vous y voyez une forme de favoritisme ?
23:07Je ne sais pas si c'est du favoritisme,
23:09mais en tout cas, je pense qu'on a tenu compte,
23:10effectivement, de la personnalité
23:12et du contexte dans lequel les choses se sont déroulées.
23:16Ensuite, c'est tout à fait légal,
23:17il n'y a pas de souci,
23:18il peut sortir sous bracelet électronique.
23:20On le disait à l'instant,
23:21le bracelet électronique, c'est aussi une sanction.
23:23Et c'est aussi important.
23:24Puis il faut savoir ce qu'on veut.
23:26On dit que les prisons sont pleines,
23:27il faudrait mettre plus de personnes
23:28sous bracelet électronique
23:29et notamment en matière de détention
23:31ou de délinquance routière.
23:34Et donc, quand ça se fait,
23:35après, on n'est pas content.
23:36Mais bon, voilà, c'est vrai que
23:37ça ne fait pas beaucoup de prison
23:39pour couper à Palmade.
23:40Enfin bon, la sanction, normalement,
23:41c'est la privation de liberté.
23:42Je suis désolé.
23:44Bon, Fabienne, vous restez surtout avec nous.
23:46Je vous défends de partir.
23:47Et Frédéric aussi, les amis.
23:49Il est 13h27 sur RTL.
23:50Le programme de l'heure du crime, Jean-Alphonse.
23:52Alors, dans l'heure du crime,
23:53on dit parfois, vous savez bien,
23:54qu'en matière de crime,
23:55il faut se résoudre parfois,
23:57ne pas connaître la vérité.
23:58Hélas, c'est comme ça.
24:00Eh bien, c'est le cas pour l'affaire
24:01que je vous raconte aujourd'hui,
24:02affaire Ocon bien célèbre.
24:03C'est l'affaire Dominici.
24:05À l'été 1952,
24:07entre Manos Quédigne,
24:08au bord de l'Adurance,
24:09la grande ferme,
24:10la grande terre, pardon,
24:11c'est une ferme
24:13avec toute une famille
24:15qui a été décimée devant cette ferme.
24:16Les Dremondes,
24:17ce sont des Anglais,
24:18le père, la mère et Elisabeth,
24:20la petite fille,
24:20elle avait 10 ans,
24:22affaire de famille, évidemment,
24:23puisque derrière,
24:24il y a la famille Dominici
24:25avec le patriarche Gaston Dominici.
24:28Il a 75 ans,
24:30il a été incarné par Jean Gabin,
24:31notamment au cinéma,
24:33qui va attirer tous les regards.
24:34Gaston a-t-il tué
24:36les parents et la petite fille,
24:38ou bien est-ce qu'il endosse
24:39sur ses épaules,
24:40ses larges épaules,
24:42le crime d'un de ses fils ?
24:44Eh bien, plus de 70 ans après,
24:46on se pose toujours la question.
24:47Et on va la poser
24:48dans l'heure du crime.
24:49Et d'ailleurs,
24:49l'affaire Dominici,
24:50avant l'affaire Grégory,
24:51c'est sans doute
24:52le fait divers
24:52le plus célèbre de France.
24:54Et vous remarquez,
24:55c'est toujours des affaires familiales.
24:56Et lorsqu'on retrouve Émile,
24:58c'est une affaire familiale aussi.
24:59Et ces affaires familiales,
25:01elles sont absolument fascinantes.
25:03Et chacun sa petite idée.
25:03sur l'affaire Dominici,
25:05j'aime chacun sa petite idée.
25:06Mais enfin, on a...
25:07Et l'affaire Chevaline,
25:08c'est aussi une affaire Chevaline.
25:08Oui, l'affaire Chevaline terrible.
25:10L'affaire Dominici à 14h,
25:12vous restez avec nous.
25:13Pierre Palmade,
25:14choqué ou pas ?
25:15A tout de suite.
25:16Envoyez-nous vos messages
25:18sur l'application RTL
25:19ou appelez-nous au 30 de 10.
25:2150 centimes la mine.
25:23Midi, 14h.
25:25Les auditeurs ont la parole
25:26avec Agnès Bonfillon et Éric Brunet.
25:29Êtes-vous choqué
25:30par la remise en liberté
25:32sous bracelet électronique
25:33de Pierre Palmade ?
25:35On va aller voir Victor au standard.
25:36Ça bouge au standard, Victor ?
25:37Bonjour Eric,
25:38bonjour Agnès,
25:39bonjour à tous.
25:40Oui, beaucoup de réactions
25:41sur notre page Facebook
25:42et sur l'application RTL.
25:43Alex sur la page Facebook
25:45qui justement s'a célébrité
25:46n'a rien à voir dans cette affaire.
25:48Je ne lui accorde
25:49aucune circonstance atténuante
25:51mais il a été jugé,
25:52condamné et exécute une peine.
25:55La loi est ainsi faite.
25:56Sophie, franchement,
25:57il faut relativiser.
25:58Il y a Pierre comme criminel
25:59laissé sous bracelet électronique
26:01mais la majorité des messages
26:03comme Maëva, Liliane, Andy
26:04nous disent
26:05scandaleux, honteux, favoritisme,
26:08lamentable cette décision,
26:10il risque de recommencer.
26:11La plupart des auditeurs
26:13sont plutôt de cet avis.
26:15Très bien,
26:15on va prendre Hélène,
26:16on garde toujours Fabienne
26:17mais on va faire tourner
26:18un petit peu la parole
26:19avant de revenir à Fabienne.
26:20Hélène, bonjour,
26:21ma chère Hélène.
26:23Bonjour M. Brunet.
26:24Qui est Hélène ?
26:26Oui, moi je vous appelle,
26:28j'ai une position
26:29un peu différente
26:30parce que, voyez-vous,
26:32j'ai été outrée
26:33quand j'ai entendu
26:34la présidente du tribunal
26:35que vous avez interrogée,
26:36la présidente honoraire
26:37tout à l'heure,
26:38qui nous a dit
26:39on sort Pierre Perlmade
26:40parce que Pierre Perlmade
26:42doit se soigner
26:42et que ce qui est important
26:44c'est qu'on puisse soigner
26:46les délinquants.
26:48Mais d'abord...
26:48Oui, c'était Mme Sire-Marin
26:50effectivement,
26:51ancienne registrate honoraire.
26:52Oui, registrate honoraire,
26:53oui, tout à fait.
26:54Mais, voilà.
26:55Et moi, si vous voulez,
26:56quand j'entends
26:57ce qu'elle a dit,
26:58je me dis que la justice est folle.
27:01D'abord, elle nous a dit
27:01il y a des rats en prison,
27:04ça c'est pas grave,
27:05il peut vivre avec des rats,
27:06mais il se drogue
27:08et il y a de la drogue
27:09qui circule en prison.
27:10Bon.
27:11La drogue,
27:11si elle circule en prison,
27:12c'est qu'il y a d'autres prisonniers
27:13qui se droguent.
27:14Donc, nous dire déjà
27:15qu'on va sortir M. Palmade
27:16pour qu'il puisse se soigner,
27:19alors à ce moment-là,
27:19il faut sortir tous ceux
27:20qui se droguent
27:21pour qu'ils puissent se soigner aussi.
27:23Première chose un peu étonnante.
27:25Deuxièmement,
27:26il y a des rats,
27:27mais dans un établissement
27:28public français,
27:30on accepte
27:31que les détenus
27:32vivent dans l'insalubrité.
27:33Mais, mon Dieu,
27:34il y a des choses à faire.
27:35On leur donne des palais,
27:37on leur donne de l'eau de javel,
27:38on leur donne du ciment
27:41pour boucher les trous
27:42et on essaye déjà
27:44de faire travailler
27:45ces prisonniers
27:46qui sont allongés
27:47sur leur lit
27:48toute la journée
27:48aux antidépresseurs
27:50parce que vous pouvez demander
27:51à tous les médecins
27:52de la pénitentiaire.
27:54Au bout d'un mois,
27:55ils sont sous antidépresseurs.
27:56on leur donne de l'activité.
27:58Et puis,
27:59quel est le problème
28:00aujourd'hui de Pierre Palmade ?
28:02C'est que si Pierre Palmade
28:03fait une overdose en prison,
28:06ça va être très ennuyeux
28:07pour la justice.
28:09Très ennuyeux.
28:10Donc, on sort Pierre Palmade
28:11pour éviter
28:13un problème à la justice.
28:16Mais, vous avez raison,
28:18tout à l'heure,
28:18quand cette magistrate
28:19qui était assez mesurée
28:21nous a sorti cet argument,
28:23j'ai trouvé ça étrange.
28:23Elle dit, bon,
28:25on ne peut pas le laisser en prison
28:26parce qu'il faut qu'il se soigne.
28:29Elle n'a pas dit ça exactement.
28:30Je me fais un peu
28:31l'avocate du diable.
28:32Elle a dit quoi alors ?
28:33Elle dit que
28:34lorsque vous présentez
28:36un dossier de demande
28:37de remise en liberté,
28:38l'avocate de Pierre Palmade
28:39dit, voilà,
28:40en plus,
28:41s'il est dehors,
28:42mais toujours sous bracelet électronique,
28:43comme 18 000 Français,
28:45pardon, Hélène,
28:47ce n'est pas un régime
28:50d'exception accordé
28:51à Pierre Palmade.
28:52Elle dit, voilà,
28:54le juge a estimé
28:55qu'effectivement,
28:56en dehors,
28:56il serait peut-être
28:57mieux soigné
28:58pour son addiction
28:59qui a quand même
29:00déclenché cet accident
29:01pour lequel il a été condamné
29:03qu'à l'intérieur de la prison.
29:04Voilà ce qu'elle dit uniquement.
29:05Mais là où Hélène a raison,
29:08c'est que c'est un argument
29:09qui contrevient totalement
29:10au principe même
29:11de l'incarcération.
29:12C'est-à-dire qu'en gros,
29:14il y a...
29:15Vous pouvez presque déployer ça
29:17à tous les criminels.
29:18Mais bien sûr !
29:18Par exemple,
29:19le criminel en col blanc
29:21qui était avec nous,
29:21qui a fait des malversations,
29:23des choses comme ça
29:24tout à l'heure,
29:24qui a fait de la prison,
29:25Frédéric,
29:26on peut aussi dire
29:26que dans une entreprise
29:28saine et solide,
29:30il réapprendra mieux
29:31la vie qu'en prison.
29:32Un pédocriminel,
29:33on peut toujours dire,
29:34il se sera mieux soigné
29:36s'il est à l'extérieur
29:36que s'il est en prison,
29:37etc.
29:38Bon,
29:38cet argument,
29:39je le trouve un peu spécieux,
29:40moi, Hélène.
29:40Mais c'est insupportable !
29:44Le petit gamin de 18 ans
29:45qui était dealer,
29:48qui s'est fait arrêter,
29:49qui est en prison aujourd'hui,
29:50qui continue de se droguer,
29:52il va sortir,
29:53il va recommencer à dealer
29:54et il va recommencer à se droguer.
29:57Enfin,
29:57ce n'est pas possible
29:58de dire des choses pareilles.
29:59Il a pris 5 ans,
30:01il doit faire,
30:02pas 2 ans,
30:03mais qu'il fasse au moins 1 an
30:05et qu'il soit surveillé
30:07et qu'on évite
30:07que la drogue rentre dans les prisons.
30:09Et de toute façon,
30:11la sanction,
30:12c'est la privation de liberté.
30:14Aujourd'hui,
30:14on n'a pas trouvé,
30:15peut-être qu'un jour,
30:16ça sera autre chose,
30:17mais aujourd'hui,
30:17la sanction pour un criminel,
30:19c'est la privation de liberté.
30:21Donc,
30:21ça s'appelle l'incarcération.
30:23Mais si vous voulez,
30:24moi,
30:24ce que je veux dire,
30:25c'est dans des prisons dignes,
30:27on est dans des établissements publics,
30:29dans des établissements publics
30:30qui sont insalubres,
30:32avec des prisonniers
30:33qui sont couchés sur leur lit
30:34aux antidépresseurs
30:36et qui font en rien.
30:36Alors, attendez,
30:37attendez,
30:37Victor,
30:38ne bougez pas,
30:38Hélène,
30:39ni Fabienne.
30:39Victor me dit
30:40que nous sommes avec un avocat
30:42qui nous appelle au 3210
30:43qui s'appelle Dominique.
30:44C'est bien cela ?
30:44Bonjour Dominique.
30:46Oui,
30:46bonjour à vous.
30:46Vous êtes dans quel point de France,
30:48mon cher Dominique ?
30:49Je suis à Mâcon.
30:50À Mâcon.
30:50En Saône-et-Loire.
30:51On vous écoute.
30:52Oui,
30:53juste pour vous dire
30:54que Pierre Palman
30:55n'a pas bénéficié
30:56d'un passe-droit.
30:58Il est mis sous bracelet électronique
30:59comme beaucoup de personnes.
31:01Je pense qu'il est beaucoup mieux
31:03à l'extérieur
31:04avec bracelet électronique
31:05donc chez lui.
31:07Donc,
31:07c'est aussi une peine.
31:08il n'est pas libre
31:09de ses mouvements
31:10qu'en détention
31:11où il est nécessaire
31:13de le surveiller
31:14pour éviter qu'il se suicide
31:15ou il est nécessaire
31:16de le mettre à l'isolement
31:17pour éviter
31:18qu'il soit agressé
31:19par d'autres détenus.
31:21Donc,
31:21c'est toute une logistique
31:22dont on se passe
31:23en le mettant
31:24chez lui.
31:26Et ce n'est pas
31:26je veux dire,
31:26ce n'est pas la belle vie
31:27être sous bracelet électronique
31:29c'est quand même contraignant.
31:30C'est quoi une journée
31:31d'une personne
31:32sous bracelet électronique ?
31:34Eh bien,
31:34ça dépend
31:35si elle a des créneaux
31:37d'autorisation de sortie.
31:39À ce moment-là,
31:40le bracelet est désactivé
31:41pour qu'elle puisse,
31:42par exemple,
31:42aller travailler
31:43ou aller se soigner.
31:46Et sinon,
31:46il n'y a pas de journée type.
31:47effectivement.
31:48La seule,
31:49j'allais dire,
31:50inégalité
31:50dans le bracelet électronique,
31:53c'est selon
31:53que vous habitez
31:54dans un HLM
31:55ou dans une belle maison,
31:56votre condition
31:57de vie sous bracelet
31:58ça prend la même,
31:59bien entendu.
31:59Oui, oui.
32:00Comme au moment
32:01du confinement.
32:02Mais, encore une fois,
32:03j'allais dire,
32:03Pierre Palmade
32:04en détention,
32:05il faut voir,
32:06il y a le côté punitif,
32:07il y a aussi le côté,
32:08j'allais dire,
32:09éducatif,
32:10réinsertion.
32:12Et là,
32:12il est passé
32:13dans le côté réinsertion.
32:14J'allais dire,
32:15un Pierre Palmade,
32:16vous pouvez le mettre
32:16cinq ans en prison
32:17dans un cul-de-bas de fosse.
32:18Si vous le libérez
32:19en sortie sèche
32:20suite à ça,
32:21vous n'avez pas
32:22fait une oeuvre
32:23de réinsertion.
32:24D'accord.
32:25Voilà, donc...
32:26Oui, mais la sanction,
32:27Dominique,
32:28la sanction prononcée
32:30par un tribunal
32:31de la République,
32:32la sanction,
32:32c'est bien la privation
32:34de liberté,
32:34la sanction ?
32:35Oui,
32:35mais vous êtes privé
32:36de liberté
32:37quand vous êtes
32:37sous bracelet électronique.
32:38Vous avez des aménagements
32:39aussi de peine.
32:41Donc, par rapport à ça,
32:43on est toujours tourné
32:44vers le fait
32:45que la personne
32:45puisse ne pas
32:47recommencer.
32:48L'intérêt de la société,
32:49il est là.
32:50Il n'est pas,
32:51non seulement,
32:51de l'éloigner
32:52de la société
32:54pendant un temps
32:54pour un côté punitif,
32:56il est aussi
32:57que cette personne
32:58soit réinsérable.
33:00Et puis,
33:01ce n'est pas
33:01un criminel
33:02ou au sens,
33:03on l'entend,
33:04ce n'est pas un criminel
33:04dangereux
33:05qui va aller
33:06agresser des gens
33:08si on le met
33:09en liberté
33:10ou qui va faire
33:11du trafic de drogue.
33:12Pierre Palmas
33:13en liberté,
33:14voilà,
33:15en liberté
33:15ou en sous-brasse électronique,
33:18ce n'est pas la même chose.
33:19Moi, je préfère
33:19que sa place soit libérée
33:20et qu'on mette
33:21un trafiquant à la place
33:23ou un violeur
33:24ou un assassin
33:25plutôt qu'il occupe
33:27une place
33:27et qu'on ne puisse pas
33:28mettre quelqu'un d'autre
33:28à sa place.
33:29Bien, Dominique,
33:30restez avec nous
33:31dans un instant.
33:31On retourne voir Fabienne
33:33qui est scandalisée
33:34par cette mesure.
33:35A tout de suite.
33:36Jusqu'à 14h,
33:38les auditeurs ont la parole
33:39sur RTL.
33:41Agnès Bonfillon,
33:42Éric Brunet.
33:43Jusqu'à 14h,
33:44les auditeurs ont la parole.
33:46Éric Brunet et Agnès Bonfillon
33:47sur RTL.
33:49J'envoie toutes mes pensées
33:50à la pauvre maman
33:52et à la famille
33:53qui a subi, en fait,
33:55cette violence
33:56parce qu'eux,
33:57on ne les entend jamais.
33:58Ils portent leur peine, eux.
34:01Cathy réagit ce matin,
34:03à l'instant, pardon,
34:04à la décision
34:06de relâcher
34:07Pierre Palmade,
34:10en tout cas sous le régime
34:11du bracelet électronique,
34:12bien évidemment,
34:13après 126 jours
34:14de prison ferme.
34:15Il est donc sorti
34:16et réintégré
34:17sa maison
34:18du côté de Bordeaux,
34:20mesdames, messieurs.
34:21Fabienne,
34:21qu'est-ce que vous pensez,
34:22Fabienne,
34:23de ce que nous disait
34:23Dominique tout à l'heure,
34:25l'avocat,
34:25qui est toujours avec nous,
34:26qui disait
34:26« Ouais, mais attendez,
34:27quand même,
34:28le bracelet électronique. »
34:31Ce n'est pas une promenade
34:31de santé.
34:32Ce n'est pas une promenade
34:32de santé,
34:33le bracelet électronique,
34:34Fabienne.
34:35Oui,
34:35ce n'est pas une promenade
34:36de santé,
34:36mais je présume
34:37que M. Palmade
34:38doit avoir une belle maison
34:38à Bordeaux
34:39avec piscine
34:39pour tout l'été.
34:40Ça va bien se passer,
34:41il ne faut pas rêver.
34:43C'est ça qui me met
34:44hors de moi.
34:45Ce monsieur,
34:46il aurait dû au moins
34:46avoir,
34:46mais comme tout le monde,
34:48au moins un an de prison.
34:50Un an de prison.
34:51Qu'est-ce que c'est
34:51qu'un an de prison ?
34:53De toute façon,
34:54je ne sais pas
34:55comment ça va se passer
34:55après,
34:56mais il a fait
34:56combien de tentatives
34:58pour arrêter la drogue,
34:59ce monsieur ?
35:00Il le disait lui-même.
35:01Il le disait lui-même.
35:04Alors,
35:04est-ce que ça va changer
35:05grand-chose au problème ?
35:06Mais un an de prison,
35:08ça aurait été bien.
35:09Déjà,
35:09ça aurait peut-être fait
35:10un petit peu peur aux autres,
35:12parce qu'un an de prison,
35:12c'est quand même pas mal,
35:14déjà.
35:14Et après,
35:15le bracelet électronique.
35:16Et après,
35:16dans six mois,
35:17on révise le truc.
35:19Non,
35:19moi,
35:19je suis désolée.
35:20Ce petit garçon
35:21qui a eu la mâchoire éclatée,
35:22qui doit encore manger
35:24plus ou moins de la purée,
35:25ce monsieur,
35:26qui,
35:27il n'y a pas longtemps,
35:28est passé à la télé,
35:29qui a dit,
35:29mais moi,
35:30je ne pourrais jamais retravailler.
35:33Cette femme
35:33qui a perdu son enfant,
35:34mais moi,
35:35je serais folle.
35:36Je serais folle
35:36d'avoir perdu ma fille
35:37ou mon petit-fils
35:38dans un truc comme ça
35:39et qu'on me dise en face,
35:40mais non,
35:40mais qui est,
35:40elle est ressortie ?
35:42Mais moi,
35:42je serais folle.
35:43Vous entendez,
35:44Dominique,
35:45la colère de Fabienne
35:46et ses arguments ?
35:48Oui,
35:48mais je les entends,
35:50bien sûr,
35:51mais en tout état de cause,
35:52que Pierre Palmade
35:53fasse un an de prison de plus
35:55ou quoi que ce soit,
35:56j'allais dire,
35:56ça ne guérira pas
35:57l'enfant qui est blessé,
35:59ça ne...
36:00Non,
36:00mais ça ferait peut-être
36:01peur aux autres.
36:02Non,
36:02ça ferait peut-être peur aux autres.
36:03Ne croyez pas ça,
36:04madame.
36:04La valeur d'iciensif,
36:06elle n'existe pas.
36:07On a déjà expérimenté la chose.
36:09Ce n'est pas possible.
36:11Concrètement,
36:11il y a un juge,
36:12on n'est pas juge,
36:12je ne suis pas juge,
36:13vous n'êtes pas juge.
36:14Donc,
36:15il y a un juge
36:16qui a vu le dossier
36:17de Pierre Palmade
36:17et qui,
36:18en conscience,
36:19a considéré
36:20que cette personne
36:21pouvait être libérée.
36:22Donc,
36:23vous,
36:23vous estimez
36:24que,
36:25sans connaître le dossier,
36:26qu'un an de prison
36:27lui aurait suffi.
36:27Non,
36:28mais ce n'est pas une question...
36:28Attendez,
36:28monsieur.
36:28Attendez,
36:29monsieur.
36:29Laissez-moi finir.
36:30Mon idée,
36:31à moi,
36:32ce n'est pas la question
36:32que ce soit monsieur Palmade,
36:34Pierre,
36:35Paul ou Jacques.
36:37C'est qu'au moins,
36:37le minimum d'un an,
36:39ça serait bien pour tout le monde.
36:40Parce que moi...
36:41Mais au nom de quoi ?
36:41Pourquoi un an ?
36:42Pourquoi pas 14 ?
36:43Pourquoi pas 18 mois ?
36:43Non,
36:44mais laissez-moi finir.
36:48Je vous dis franchement,
36:54j'ai une fille,
36:54un petit-fils,
36:55mais moi,
36:56je serais capable
36:56de tuer quelqu'un
36:57si on voulait ça.
36:58Vous entendez ?
36:59Donc,
36:59vous appelez au meurtre
37:00de prêtre en âme,
37:00c'est ça ?
37:02Mais non,
37:02mais non,
37:02mais non.
37:03Mais monsieur,
37:03est-ce que vous avez des enfants ?
37:05Est-ce que vous avez des enfants ?
37:06Peu importe,
37:07madame.
37:07Est-ce que vous avez des enfants ?
37:08Non,
37:08non,
37:08je vous pose une question.
37:10Je sais faire la part des choses,
37:11madame.
37:11Je sais faire la part des choses
37:12entre ma situation personnelle
37:15qui ont mis chacun à l'autre.
37:16Attendez,
37:17chacun son tour.
37:18Dominique,
37:19laissez quand même Fabienne
37:20développer son argument
37:21et vous répondrez tout de suite après.
37:22Fabienne ?
37:23Moi,
37:23je lui demande
37:24s'il a des enfants,
37:25monsieur.
37:26Il n'a pas souhaité répondre,
37:27Dominique.
37:27Ah bah voilà.
37:28Ça ne vous regarde pas.
37:29Non,
37:29mais peu importe
37:29qu'il ait des enfants ou pas,
37:31on peut être...
37:31Mais non,
37:32mais vous comprenez bien
37:33qu'on est tant mère
37:35ou père
37:36et qu'on vous dit...
37:38Regardez ce petit jeune
37:39qui s'est suicidé,
37:40là,
37:41qui n'avait pas 18 ans.
37:43On a remis son violeur
37:44en prison,
37:44dans la rue.
37:46Voilà,
37:46allez,
37:46hop,
37:47on y va.
37:48Allez,
37:48soyons fous.
37:50Oui,
37:50Yanis,
37:50qui n'avait pas 18 ans,
37:52effectivement,
37:52a mis un terme à ses jours
37:54quand il a su
37:54que la personne
37:55qui l'avait violée
37:56est revenue habiter chez elle,
37:58c'est-à-dire tout près de chez lui.
37:59Voilà.
38:00On a une justice fourrie.
38:02Vous allez voler une pomme,
38:03vous allez vous retrouver
38:03avec un bracelet électronique,
38:05et là,
38:06c'est un mec...
38:07Non,
38:07mais non,
38:07c'est pas grave.
38:08C'est pas grave.
38:10Ça donne quelle image
38:10aux autres qui va...
38:11A la personne qui va boire
38:14et prendre sa voiture ?
38:15Ça donne quelle image ?
38:16Oh bah moi,
38:16je ne risque rien,
38:17tu sais.
38:18Je vais me retrouver
38:18avec un bracelet électronique,
38:19c'est pas grave.
38:21Dominique,
38:21je pense qu'il ne faut pas
38:24évacuer d'un revers de main
38:25les arguments de Fabienne.
38:27Ce serait trop facile.
38:28C'est vrai que...
38:29On peut être un peu étonné
38:33qu'en France,
38:34on prend l'habitude
38:35de dire,
38:35bon,
38:36en dessous de deux ans
38:38de prison ferme,
38:39tu ne fais pas
38:40de prison ferme.
38:41Au nom de quel principe ?
38:42Il y a des jurys,
38:43il y a des tribunaux
38:44de la République
38:45qui statuent,
38:46qui disent deux ans ferme
38:47et nous,
38:48on dit tous,
38:48on répète tous,
38:49nous,
38:49les journalistes,
38:50j'en fais partie,
38:51en dessous de deux ans ferme.
38:52C'est un an de prison ferme.
38:53Ou alors peut-être un an,
38:54je crois que c'était un an.
38:56On ne fait pas de prison ferme.
38:58Il y a des pays
38:59qui sont des démocraties
39:00formidables
39:01dans lesquels,
39:02à trois semaines
39:03de prison ferme,
39:04on fait ces trois semaines
39:05de prison ferme.
39:06Pourquoi chez nous,
39:07on dit toujours,
39:08ben non,
39:08en dessous d'un an,
39:09ben non,
39:09on ne va pas en prison ?
39:10Tout simplement
39:10parce qu'on est débordé,
39:12qu'on n'a pas de place
39:13et qu'aussi,
39:14on pense qu'une peine courte
39:16ne serait pas forcément
39:17éducative,
39:18entre guillemets,
39:19ni dissuasive
39:20en quoi que ce soit.
39:21C'est-à-dire que,
39:22je vais dire,
39:23vous êtes victime
39:24de quelque chose,
39:25vous ne comprenez pas
39:26qu'il y ait même
39:27un aménagement de peine
39:28de la part de votre agresseur.
39:30Ça s'entend,
39:31mais je vais dire,
39:32la peine n'est jamais
39:32assez forte pour une victime.
39:34Quand vous avez perdu
39:35votre bébé dans un accident
39:36et que vous entendez
39:38que le chauffard
39:40qui vous l'a fait perdre
39:41a un aménagement de perte,
39:44ben effectivement,
39:45vous ne comprenez pas
39:46parce que pour vous,
39:47j'allais dire,
39:47même s'il est libéré
39:48au bout de 5 ans,
39:49vous ne trouverez pas ça.
39:50Sauf que ce n'est pas
39:50la victime qui donne la peine.
39:52C'est un tribunal
39:53de la République.
39:55Et quand un tribunal
39:56de la République
39:57dit monsieur Bidule
39:58ou madame Machin
39:59ira un an
40:00ou deux ans
40:00en prison ferme,
40:02c'est vrai qu'on peut
40:03entendre
40:03que des gens disent
40:05c'est étonnant
40:05qu'il y ait toujours
40:06des aménagements de ferme
40:07et que ça se termine
40:10toujours par
40:10pas de prison ferme,
40:12par exemple.
40:13Ça s'appelle aussi
40:14la réinsertion.
40:16C'est-à-dire que
40:16si vous faites une peine
40:17sèche de deux ans
40:19et que vous libérez
40:20à la personne,
40:20vous n'aurez pas travaillé
40:21sur la personne.
40:21Il y a des tas de pays
40:22qui sont des démocraties
40:23où l'on fait
40:24la peine de un an.
40:26Et alors,
40:27est-ce qu'ils ont
40:28moins de délinquance ?
40:29Les néerlandais disent
40:30oui,
40:31ils répondent oui
40:32à votre question,
40:33on a moins de délinquance
40:34grâce aux courtes peines
40:34exécutées.
40:35C'est ce que disent
40:36les hollandais.
40:37De toute façon,
40:37il est question de le faire.
40:39Il y a une réforme là-dessus.
40:40Mais en tout état de cause,
40:42il ne faut pas non plus,
40:43parce qu'il y aurait
40:44des courtes peines,
40:45évacuer totalement
40:47l'aspect,
40:48j'allais dire,
40:49sortie progressive,
40:52bracelet électronique,
40:53semi-liberté,
40:54etc.
40:55Je pense que ça peut
40:56être aussi utile.
40:58Alors,
40:58vis-à-vis des victimes,
40:59je comprends
41:00que ce ne soit pas
41:01entendable,
41:02mais ce ne sont pas
41:02les victimes
41:02qui font la loi.
41:03C'est un juge
41:04et le procès,
41:06c'est celui de la personne
41:07qui est concernée
41:09par la chose.
41:10Et donc,
41:10effectivement,
41:10cette personne,
41:11qu'est-ce qu'on en fait ?
41:12Et l'intérêt de la société,
41:14c'est que cette personne
41:15ne récidive pas.
41:16Bien.
41:17Merci Dominique Avocat
41:18qui a fait le 3210.
41:20Il est dans l'Est de la France.
41:23Merci à Fabienne,
41:25merci à Hélène.
41:26Pardon Bruno,
41:27on n'a pas pris au 3210.
41:28Dans un instant,
41:29on parle du vin.
41:30Ça ne va vraiment pas bien
41:32dans la viticulture
41:33et dans la viticulture française
41:34en particulier.
41:36A tout de suite.
41:36Contactez-nous gratuitement
41:38via l'appli RTL
41:39ou au 3210.
41:4050 centimes la minute.
41:41À 14h,
41:42les auditeurs ont la parole
41:43Eric Brunet
41:44et Agnès Bonfian
41:45sur RTL.
41:47Les auditeurs ont la parole
41:48mais là,
41:49c'est Victor Darkas
41:49du Standard
41:50qui a la parole.
41:51Et c'est l'heure
41:52de vous faire plaisir
41:53aux auditeurs.
41:54On va vous offrir
41:55des chocolats de Pâques
41:56pour Pâques.
41:58C'est Jay Debrusse
41:58qui vous en offre.
42:00Donc,
42:00tous les auditeurs
42:00qui passent à l'antenne
42:01reçoivent des chocolats
42:03de Pâques,
42:03des petits lapins en guimauve
42:04enrobés de chocolat.
42:05On vous rappelle
42:06après votre passage
42:07à l'antenne.
42:08C'est bien gentil ça.
42:09Ah oui,
42:09ça donne envie surtout.
42:10Qu'est-ce qui se passe
42:11au niveau du vin
42:11en France,
42:12dans le monde ?
42:13Il y a une baisse,
42:14Agnès ?
42:15La consommation
42:16ne cesse de reculer
42:17depuis une soixantaine
42:18d'années maintenant.
42:19Encore l'année dernière,
42:20moins 3,3%.
42:22Alors,
42:22on se demande
42:22si c'est simplement
42:24les raisons climatiques
42:25qui font que la production
42:27est moindre
42:27et donc que le prix augmente
42:29avec moins de gens
42:30qui peuvent acheter du vin.
42:32Ou est-ce simplement
42:33un changement de mentalité
42:35selon les générations ?
42:37Est-ce que finalement
42:38on ne boit plus de vin ?
42:40Est-ce que,
42:40je ne sais pas
42:40si chez vous,
42:41petit,
42:42vous aviez forcément
42:43un pichet de vin à table
42:44que ce soit pour le déjeuner
42:45ou le dîner ?
42:45Mon père buvait toujours
42:47un verre de vin
42:47à chaque repas,
42:48midi et soir.
42:49Il boit toujours d'ailleurs
42:50un verre de vin
42:50à midi et soir,
42:51donc ça conserve.
42:53Mais effectivement,
42:54peut-être que générationnellement
42:55ce n'est plus tout à fait ça.
42:56Martine ?
42:57On dit que c'est
42:57avec modération forcément.
42:58Oui, bien sûr.
42:59Martine a fait le 3210.
43:01Bonjour.
43:01Qui est Martine ?
43:03Bonjour.
43:04Je suis vigneronne
43:05dans le sud de la France
43:06sur une exploitation familiale.
43:08Dans quel département ?
43:10Dans l'Aude.
43:11Dans l'Aude,
43:12oui, dans l'Aude.
43:13Vers la Clape,
43:14par là-bas,
43:15vers la...
43:16Non, dans les Corbières.
43:17Dans les Corbières.
43:17Oh là là,
43:18les Corbières.
43:19Vous produisez quoi ?
43:20Du rouge ?
43:22Je produis du blanc,
43:23du rosé et du rouge.
43:25Bon.
43:26La situation actuelle
43:27est-elle
43:28vraiment négative,
43:31catastrophique
43:31pour la viticulture française
43:33ou pas ?
43:34Ou pas pour tout le monde,
43:35Martine ?
43:36Alors,
43:37par chez nous,
43:38on a plusieurs facteurs.
43:40On a des facteurs climatiques
43:42parce qu'on fait partie
43:43de la région française
43:46qui a eu le moins d'eau
43:48depuis deux ans.
43:49Donc,
43:50on a les facteurs climatiques
43:51dont des récoltes
43:52très petites,
43:54ce qui veut dire
43:55des coûts de production
43:56très importants
43:58qu'on ne peut pas
43:59répercuter à 100%
44:00sur le client
44:02parce que ça ne passerait pas.
44:04Donc,
44:04ça veut dire
44:04qu'on est obligé
44:05de renier
44:05sur nos marges.
44:07Donc,
44:07ça,
44:07c'est la première raison.
44:09Deuxième raison,
44:10la raison économique.
44:12Depuis l'année dernière,
44:13on a l'impression
44:14que sur la France
44:15et l'Europe,
44:16notamment,
44:17on avait une chape
44:17de plomb sur nous.
44:18et donc,
44:21l'inflation aidant,
44:23les gens consomment moins,
44:26c'est clair.
44:26Et par contre,
44:27ils consomment mieux.
44:28Ils consomment
44:29des meilleures bouteilles.
44:31Ils consomment
44:31des meilleures bouteilles.
44:32On va dire
44:33que tout ce qui est
44:34entre guillemets
44:35entrée de gamme
44:36est boudé
44:38entre guillemets
44:38par le consommateur
44:39au profit
44:40des vins
44:41milieux
44:42et haut de gamme.
44:43Très bien, Martine.
44:44Vous voyez une différence
44:46entre les générations,
44:48Martine ?
44:48Oui.
44:50C'est-à-dire ?
44:51Je dirais
44:53à partir
44:53de 50-60 ans,
44:57les personnes
44:57d'un certain âge
44:58consomment
45:00toujours,
45:00comme vous disiez,
45:02sûrement un verre
45:02à table
45:03midi et soir.
45:05Par contre,
45:06moi,
45:06je vois avec mes filles,
45:08mes enfants
45:08qui sont des trentenaires,
45:10ça consomme
45:12des fois
45:13un peu le soir,
45:14mais surtout le week-end.
45:15Surtout le week-end, oui.
45:16Bougez pas, Martine.
45:16Jacques est là,
45:173210.
45:17On fait tourner la parole
45:18dans les auditeurs
45:19en la parole.
45:20Qui est Jacques ?
45:21Bonjour, Jacques.
45:21Oui, bonjour.
45:22Bonjour, Eric.
45:23Bonjour, Agnès.
45:24Ça me fait très plaisir
45:26de vous entendre.
45:26Moi, nous aussi.
45:27Et pour vous dire,
45:29les Corbières,
45:30c'est un vin magnifique.
45:31Ah oui.
45:31Je conseille à tout,
45:32à tout,
45:33à tout le monde
45:34de goûter ces vins.
45:35Ils sont magnifiques.
45:37Un cassoulet,
45:38un petit cassoulet
45:39avec un petit Corbière,
45:40je peux vous dire que...
45:41Vous êtes dans le métier ?
45:43Oui, moi, ça va faire
45:44plus de 40 ans
45:44que je vends du vin,
45:47de la boisson générale
45:48et on travaille beaucoup
45:49dans notre société
45:50avec des restaurateurs.
45:53Est-ce que les ventes
45:54se cassent la figure
45:55alors du vin français ?
45:56Ce n'est pas une chute
45:59catastrophique.
46:00C'est une petite baisse
46:01toutes les années.
46:02Alors, il y a plusieurs raisons.
46:04Moi, je vois, Eric,
46:06ces derniers mois,
46:07on a subi des hausses
46:09hallucinantes sur les Blancs,
46:11sur les Chablis,
46:11sur les Aligotés.
46:13Mais quand je vous ai dit
46:14hallucinant,
46:15c'est 40-50%
46:17de hausse.
46:18Et après,
46:19quand vous repartez ça
46:21pour nos restaurateurs,
46:23c'est impossible à vendre.
46:24Moi, je ne sais pas
46:25si vous allez souvent
46:26au restaurant, Eric.
46:27Faites un jour
46:28le tour
46:29quand vous êtes au restaurant.
46:31Regardez le nombre
46:31de personnes
46:32qui prennent réellement
46:33du vin,
46:34ce que j'appelle
46:34du vin bouché,
46:36sur les tables.
46:37Parfois,
46:38vous allez être surpris.
46:38Il y a beaucoup de gens,
46:41alors je ne sais pas
46:41pour quelles raisons,
46:42mais qui prennent un verre.
46:43Moi qui allais souvent
46:45au restaurant,
46:46j'y vais un petit peu moins,
46:47mais j'y vais quand même.
46:48Quand vous prenez,
46:49grosso modo,
46:50un menu entre 25 et 35 euros,
46:52qui est un bon menu.
46:54Aujourd'hui,
46:55quand vous regardez
46:56la carte des vins,
46:57moi j'aime bien
46:58les vins de la Vallée du Gros,
46:59le vaquerage gigondoisse.
47:0145,
47:0250 euros
47:03une bouteille
47:04de vacances
47:04de gigondoisse
47:06au resto.
47:07Alors évidemment,
47:08les restaurateurs
47:09vous disent
47:09oui,
47:10on a un cof à respecter.
47:11Et je dis,
47:12mais si tout le monde
47:13marche comme ça,
47:13un jour,
47:14on n'en verra plus
47:14dans les restos.
47:16Merci Jacques
47:17qui vend du vin.
47:18Merci à Martine
47:19qui produit du vin
47:20dans les Corbières,
47:22département de l'Aude,
47:23un vin magnifique.
47:24On pense à vous
47:24très fort.
47:25Si vous avez des amis,
47:26des proches
47:27qui sont viticulteurs,
47:29pensez très fort à eux
47:30parce qu'ils traversent
47:30des moments
47:31qui ne sont pas
47:32si agréables que ça,
47:33mesdames, messieurs.
47:34Jean-Alphonse,
47:35de quoi parle-t-on
47:36dans un instant
47:36au l'heure du crime ?
47:37L'affaire domine ici
47:39le mystère
47:39de la Grande Terre.
47:41C'est tout de suite.

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