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  • il y a 5 jours
Regardez L'angle éco de François Lenglet du 16 avril 2025.

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Transcription
00:01RTL Matin
00:027h40 sur RTL Langleyco, François Langlais, l'industrie automobile est en danger.
00:09C'est le patron de Stellantis qui l'a dit hier soir, ça va mal, sauf pour Renault
00:14qui semble se refaire une belle santé malgré tous ces vents contraires sur le marché.
00:18Incroyable renaissance que celle de Renault, le voilà désormais classé parmi les meilleurs
00:23des constructeurs généralistes européens avec une part de marché en hausse,
00:28des nouveaux modèles en rafale et une marge de 7,6% en 2024.
00:32Au point que même le quotidien britannique de Londres, le fameux Financial Times,
00:37lui traisse des lauriers, ça en matière d'hommage, sur l'échelle de Richter, on est très très haut.
00:42Et pourtant, François, notre constructeur national revient de très loin.
00:46Ah oui, c'est vrai. En 2019, après l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon,
00:51c'est Jean-Dominique Sénard qui lui succède et l'entreprise était complètement effondrée quand il arrive.
00:56La profitabilité avait chuté, il n'y avait pas de nouveaux modèles et puis l'alliance avec le Japon et Nissan menaçait d'exploser.
01:03Tout ça alors qu'en plus, le marché automobile allait baisser fortement
01:07et que le secteur devait investir massivement pour électrifier sa gamme.
01:12Autant dire que les vents étaient vraiment contraires.
01:15Mais alors comment un tel retournement a-t-il pu être réussi ?
01:19Un changement de stratégie par rapport à l'ergone qui lui misait sur les volumes.
01:23Inversion totale, travail sur la profitabilité et sur les nouveaux modèles.
01:28Tout ça piloté par le directeur général venu du groupe Volkswagen, Luca De Meo.
01:32Conséquence, Renault a rétréci.
01:35L'entreprise vend 40% de voitures en moins par rapport à 2018.
01:39Ça fait un peu plus de 2 millions de véhicules l'année dernière, mais avec de bien meilleures marges.
01:43Donc, travail considérable qui a été fait aussi pour rationaliser la production.
01:48Une Twingo, par exemple, est faite à partir de 750 pièces seulement.
01:53C'est deux fois moins que les modèles comparables.
01:55Et puis, Renault choisit, pour ses systèmes électroniques, de passer un accord avec Google.
02:00Contrairement à d'autres, Volkswagen notamment, qui développe un système propre
02:04avec des milliers d'ingénieurs, mais sans beaucoup de succès.
02:07Bon, mais l'alliance Renault-Nissan qui faisait aussi sa force, ça c'est fini ?
02:12L'alliance s'est distendue, c'est vrai, mais c'était nécessaire.
02:15Le ressentiment des Japonais contre les Français était trop important pour maintenir les choses dans l'État.
02:20Et aujourd'hui, c'est Nissan qui s'enfonce dans les pertes,
02:24qui manque de technologie en modèle électrifié,
02:26et qui vient de subir un nouvel échec avec sa fusion ratée avec Honda.
02:30Mais est-ce qu'un constructeur auto, François, peut survivre en restant de taille moyenne comme Renault ?
02:36Oui, c'est l'éternel problème de Renault.
02:38Depuis 30 ans, il y avait eu la fusion ratée avec Volvo,
02:42et puis cette tentative baroque d'association avec Nissan.
02:45La question d'une nouvelle alliance, elle se reposera un jour ou l'autre.
02:49Mais pour se marier, il vaut mieux être en bonne forme, et ça c'est fait.
02:53Et en attendant, la bourse applaudit, plus 172% sur 5 ans pour Renault,
02:58alors que Volkswagen est à moins 28% sur la même période,
03:02et Stellantis à moins 33%.
03:04Merci beaucoup François Langlais.

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