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00:00A 13h39, évidemment, je voulais aussi revenir avec vous sur ces 40 milliards d'euros d'économie
00:04qu'il va falloir trouver d'ici 2026, une question brûlante qui a été donc à l'ordre du jour de la conférence
00:10sur les finances publiques qui a été organisée ce matin autour de François Bérou,
00:13qu'on va écouter tout de suite François Bérou, les différentes pistes d'économie, il les a évoquées, écoutez-le.
00:19Notre conviction est que seule une prise de conscience de nos concitoyens peut soutenir une action déterminée.
00:26Nous n'avons pas assez de ressources parce que notre pays ne produit pas assez.
00:31Nous sommes le seul pays de notre niveau dans l'Union Européenne qui accumule un tel déficit commercial.
00:37En l'an 2000, la France avait un solde commercial équilibré et nous avons aujourd'hui un déficit commercial qui s'élève à 100 milliards par an.
00:45Il est impératif de réduire nos dépendances agricoles, industrielles, intellectuelles,
00:52soit en produisant davantage ce que nous achetons, soit en modifiant nos modes de consommation.
00:58Voilà, François Bérou ce matin. Alors, il a fait un diagnostic très grave avec la survie du pays est en jeu.
01:04Voilà, vous l'avez trouvé comment, c'était un diagnostic. En fait, il a relevé toutes les pathologies.
01:09Oui, il a fait un diagnostic. Là, ce qui est intéressant, c'est que là, effectivement, dans l'extrait que vous venez de diffuser, c'est très intéressant
01:17parce qu'on a l'impression qu'il découvre la notion de souveraineté.
01:20Et là, il dit qu'il faut que la France, finalement, soit souveraine et qu'elle produise chez elle, etc.
01:25Mais enfin, il y a des gens qui disent ça depuis des décennies et des décédies et que ne les a-t-on pas écoutés.
01:30Et on a dit aux gens qui se réclamaient du souverainisme, de gauche ou de droite, je pense à Philippe Séguin, à Jean-Pierre Chevènement,
01:37plus récemment à Arnaud Montebourg avec son Made in France, qui a été remercié d'ailleurs pour cette raison-là,
01:41on a dit à tous ces gens-là qu'ils avaient tort et que l'avenir, c'était précisément cette balance commerciale déficitaire
01:47et que ce n'était pas si grave, finalement, parce que nous, nous ferions des services et que les Asiatiques, c'était l'expression à l'époque, frais des paires de chaussettes.
01:53Mais en fait, ça ne s'est pas passé comme ça parce que les Asiatiques ne sont pas plus bêtes que nous
01:56et qu'ils se sont mis, notamment en Asie du Sud-Est, à mettre en place des recherches fondamentales,
02:01à faire de l'informatique de très haut niveau, à faire de l'intelligence artificielle
02:04et nous, on se retrouve avec, en France, une fuite des cerveaux et donc il faut renouer avec la souveraineté.
02:08Oui, parce qu'il dit qu'on ne produit pas assez, on dépense trop, on n'est pas compétitif, on n'est pas productif.
02:15Paul Melin a raison, il y a eu un nombre d'années, ça date des années 70 d'ailleurs,
02:19on s'est dit que l'industrie, ce n'est pas chic, on va plutôt faire autre chose.
02:26On sera dans les services, exactement, et on se rend compte que ça a été une belle boulette.
02:31Le problème, c'est que je trouve que François Bérou ne va pas au bout du bout.
02:34Oui, il ne donne pas de solution.
02:35Je vais être provocatrice, mais si on l'écoute, on se dit que finalement, Donald Trump a raison.
02:40Lui aussi, il a un pays qui consomme et qui ne produit pas, il va à nouveau produire,
02:43vous savez, et d'un beau monde, c'est un peu la Russe de Belle.
02:47Et nous aussi, on a besoin de protectionnistes, parce que quand il dit,
02:51oui, nous sommes trop indépendants, trop dépendants, n'avons pas assez de souveraineté,
02:58mais avec notre modèle social, nous ne pouvons pas rester dans un monde complètement globalisé
03:04qui est le nôtre aujourd'hui.
03:05Nous sommes en train, et sous son règne, si j'ose dire, de signer des traités
03:10qui, en réalité, vont permettre à des pays dans lesquels le modèle social est beaucoup plus bas,
03:18moins dix ans sur le plan social, avec des salaires très bas,
03:21de nous envahir de leur production.
03:23C'est déjà le cas même à l'intérieur de l'Europe, avec l'Espagne.
03:26Donc, si vous voulez, moi, ce que je trouve, c'est qu'il a raison de dire que c'est très grave,
03:30mais en réalité, il n'ose pas dire les choses.
03:32Nous avons besoin de protectionnistes, de souveraineté.
03:35Nous l'avons dit au moment du Covid, Macron n'a rien fait.
03:37Finalement, il fait un peu le procès d'Emmanuel Macron, soyons très clairs.
03:39Et nous avons besoin de produire à nouveau la réindustrialisation.
03:44On en parle comme de, je ne sais pas, moi, la Melle-Arlésienne,
03:48ou de Godot, comme dans la pièce célèbre, mais on ne l'a jamais vu arriver.
03:52Voilà, il faut le dire.
03:53Alors, il a évoqué quelques leviers, dépenses sociales, retraite, exonération des entreprises.
03:56Mais quelles dépenses sociales ?
03:57Il n'a pas donné précision.
03:58Il a exclu un truc, c'est d'augmenter les prélèvements.
04:01Car dit, c'est intenable.
04:02C'est-à-dire que là, on dit qu'il faut faire des économies.
04:05Moi, je ne suis pas contre l'idée de faire des économies.
04:07Mais sur quoi, précisément ? Sur quel poste ?
04:10Est-ce qu'il va faire des économies, par exemple, sur les dépenses des collectivités territoriales ?
04:14Vous avez un millefeuille administratif et territorial qui est considérable, qui est indigeste.
04:18Ben oui, on en parle souvent parce que c'est important.
04:20Sur lequel, à mon avis, il y a des économies à faire.
04:23Et ça, ça ne nécessite pas d'augmenter les impôts des Français.
04:25Du reste, il y a d'autres secteurs.
04:27Les régionaux, ça a été des agressifs.
04:28Oui, c'est-à-dire, en plus, Nicolas Sarkozy, en proposant le conseil territorial, est fasseur.
04:31Ce qu'il fait, c'est qu'il prévient que les Français vont devoir encore se serrer la ceinture.
04:34Mais toujours les mêmes, c'est ça, c'est la crainte de voir toujours les mêmes se serrer la ceinture.
04:40Ces fameuses agences, là, qui sont très écologiques, elles permettent de recaser le personnel politique.
04:45Ça, c'est vraiment recyclable.
04:48Tout le monde en parle.
04:50Je parlais du Covid tout à l'heure.
04:51Les arts, on a dit à ce moment-là, c'est des usines à gaz qui ne sont pas du tout efficaces.
04:55Qui les a remises en cause ? Personne.
04:57Et toutes ces agences dont on a parlé ces derniers temps,
05:01qui ont été, comment dire, pointées parfois du doigt par la Cour des comptes,
05:04quelquefois on se dit même la Cour des comptes elle-même,
05:05qui arrive comme les carabiniers.
05:07Jamais quand on a besoin d'elles, on pourrait se poser des questions.
05:09Ils n'en parlent pas, François Béroux, mais qui commence donc à balayer devant sa porte,
05:12que l'État commence donc à balayer devant sa porte.