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Assemblée Générale de STELLANTIS aujourd'hui. On va beaucoup parler de la prime de départ de l'ancien patron, Carlos TAVARES débarqué à la fin de l'année dernière.: un peu plus de 23 millions et qu'on estime que c'est beaucoup pour solder les mauvais résultats de 2024.
Mais il faut surtout relever de nombreux défis et notamment reconquérir l'Amérique.

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Transcription
00:00Et 6h48, l'Eco & You, Martial, Martial You, c'est l'Assemblée Générale de Stellantis ce matin.
00:06Alors on va beaucoup parler de la prime de départ de l'ancien patron, Carlos Tavares, débarqué à la fin de l'année dernière.
00:12Ça grince du côté des actionnaires, hein Martial ?
00:14Bah oui, parce que le montant s'élève à un peu plus de 23 millions d'euros
00:19et qu'on estime que c'est beaucoup pour solder les mauvais résultats de 2024.
00:23L'action, elle a perdu quand même quasiment 70% en un an.
00:26Mais la vraie question, c'est quel avenir pour Stellantis ?
00:28Parce qu'il y a de nombreux défis à relever.
00:30Oui, et ce qu'il faut gérer maintenant, selon moi, c'est plutôt au lieu du dernier chèque de Carlos Tavares,
00:36l'après-Tavares et le pendant-Trump.
00:39Stellantis est devenu un géant de l'automobile avec 14 marques, mais il accumule les faiblesses et les difficultés.
00:46Certaines sont dues au management et au choix de Carlos Tavares,
00:49mais beaucoup de problèmes sont aussi liés à la conjoncture du secteur automobile.
00:52Quel est le plus gros défi là en ce moment ?
00:54Les Etats-Unis. Historiquement, c'est la cache-machine du groupe.
00:57Alors, vous savez que Stellantis, c'est Peugeot, Citroën, DS, plus Fiat, Alfa Romeo, Maserati, Ferrari, plus Opel, plus Chrysler.
01:07Donc, c'est un groupe franco-italo-américain.
01:10Mais les Etats-Unis représentent quand même 45% du chiffre d'affaires et 50% des profits.
01:16C'est pour ça que je vous dis que c'est là qu'il y a un vrai problème à gérer.
01:19Raté le virage américain, c'est Highway 12, l'autoroute de l'enfer.
01:22Et c'est le cas ?
01:23Oui, d'abord parce qu'il y a eu beaucoup de stocks, des modèles qui se vendaient moins
01:27et donc des gros 4x4, des pick-ups qui ont perdu de la valeur et ont basculé en occasion.
01:32Et puis ensuite, il y a l'effet Trump, évidemment.
01:34Pourtant, Jeep, Chrysler, c'est très américain tout ça.
01:36Alors oui, mais comme l'ensemble du secteur automobile, la production est mexicaine pour une grande partie.
01:43Les sous-traitants sont européens ou asiatiques.
01:45Donc, on a des modèles qui subissent les droits de douane.
01:48Ça veut dire que John Elkan, qui préside le groupe aujourd'hui John Elkan,
01:53c'est l'héritier des Agnelli, la famille qui a développé Fiat.
01:56Et puis, c'est un banquier américain, donc il est bien placé.
01:58Il est en train de négocier avec la Maison-Blanche pour qu'on réduise les 25% de frais de douane.
02:03Et en Europe, c'est compliqué aussi ?
02:05Alors oui, là, il y a une baisse des ventes et une baisse de la production de 20%,
02:08donc des usines en surcapacité.
02:10Ça veut dire que dans les années qui viennent, on va devoir se demander
02:12quel est l'avenir d'un site comme Poissy, par exemple, qui produit des modèles Opel.
02:17Les effectifs en France sont déjà passés de 53 000 en 2017 à 42 000 aujourd'hui.
02:23Et la crise se retrouve aussi chez les concessionnaires,
02:26parce que Carlos Tavares a maltraité le réseau, c'est vrai, ces dernières années.
02:29Et beaucoup de garagistes ont rendu les clés et ont cédé aux appels du pied des constructeurs chinois
02:34qui cherchaient à s'implanter au niveau commercial.
02:36Aujourd'hui, le groupe doit donc les reconquérir.
02:39Oui, vous avez redonné la liste de noms tout à l'heure.
02:41Oui.
02:4214 marques.
02:4314 marques dans un même groupe, c'est beaucoup quand même.
02:45Oui, alors ce sera aussi une des questions, parce que Volkswagen est leader en Europe avec 9 marques.
02:50Toyota est leader dans le monde avec 3 marques.
02:52Donc vous vous rendez compte, 14 marques chez Stellantis.
02:55On a additionné des noms qui se ressemblent.
02:56En plus, en termes de positionnement, Citroën, Opel et Fiat, c'est des clients qui se ressemblent.
03:02Vu la baisse des ventes, il faudra peut-être vendre certaines enseignes.
03:06On parle de Maserati, on parle d'Alfa Romeo.
03:08Et puis, il faudra aussi reconquérir la confiance des acheteurs.
03:11Parce qu'en photocopiant les équipements, les logiciels pour faire des économies,
03:15on a dupliqué les problèmes.
03:16On l'a vu avec l'affaire des airbags Takata, qui touchent de nombreuses marques du groupe aujourd'hui.
03:20Comme on dit, le silence qui suit Carlos Tavares, c'est encore du Carlos Tavares.
03:25Il faut maintenant solder le bilan.
03:27Merci beaucoup.
03:28Et le silence qui suit Martial You, c'est toujours Martial You, également.

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