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00:00Bonsoir à vous tous. On commence par Donald Trump, ça vous passionne, Gauthier Lebrecht, il paraît.
00:04Il paraît qu'à chaque fois que vous faites votre émission, il y a Donald Trump qui fait un discours au beau milieu.
00:07Je pense qu'il y a une volonté de paradis.
00:09Je pense qu'il veut votre place dans son politique.
00:12Écoutons Donald Trump, parce que Louis me faisait remarquer qu'il continue à hausser les droits de douane sur l'Eichine.
00:17Là, on en est à 145%. On était à 125 à la mi-journée.
00:22C'est qui veut gagner les droits de douane, en fait, cette histoire ?
00:24La conséquence, c'est que depuis trois jours, les échanges sont quasiment interrompus entre l'Amérique et la Chine, et donc il y a des conséquences.
00:31D'abord, on écoute Donald Trump qui explique pourquoi il a fait volte-face.
00:37On peut avoir un accord commercial avec tout le monde, y compris la Chine.
00:43Ce seront des accords loyaux, c'est tout ce que je demande.
00:48Ce seront des accords équitables pour tout le monde.
00:53Les accords n'étaient pas équitables.
00:54Ils nous vidaient notre énergie et nous avons près de 13 milliards de dettes.
00:58Et le monde entier a profité de nous pendant des décennies.
01:03Voilà, pour Donald Trump, alors tout le monde dit, est-ce que c'est une stratégie ?
01:06Pas une stratégie, Catherine, est-ce que c'est une politique à courte vue ?
01:10Ou est-ce qu'au contraire, tout était très planifié ?
01:12Difficile de le savoir avec le président américain.
01:13Celui qui était le grand inspirateur, qui s'appelait Peter Navarro,
01:17et qui avait trouvé la clé pour calculer les taxations,
01:22et là, il est éliminé.
01:24D'ailleurs, il était injurié par Elon Musk en disant que c'était un idiot terrible.
01:28Et là, il a disparu.
01:30Donc, il s'est quand même passé quelque chose.
01:32Il y a sûrement des gens, des banquiers, des amis,
01:36qui sont venus lui dire que ça se passerait peut-être mal pour les alliés,
01:40mais peut-être aussi mal pour l'Amérique.
01:41Et là, le président a dit, mais voilà, il fallait du courage pour faire ce que j'ai fait.
01:47Personne d'autre l'aurait fait.
01:49Et Scott Besson, je ne sais plus comment son...
01:52Au Trésor, a dit, ah oui, il a attendu longtemps, il a eu du courage.
01:56Mais il l'a fait.
01:57Mais il l'a fait, voilà, et c'est très bien.
02:00Donc, voilà, il l'a fait, c'est un revirement.
02:02Alors, il y a quand même un problème, c'est qu'il avait aussi envoyé un tweet
02:06à ses amis pour leur dire, c'est le moment d'acheter.
02:09Alors, il y a quand même les démocrates...
02:12Qui soutiennent un délit d'initié.
02:14Oui, un délit d'initié.
02:15Donc, d'ailleurs, c'est la seule façon pour eux de sortir un peu de cette...
02:20De l'impasse, de la récadition.
02:22Oui, voilà.
02:24Et quant aux Chinois, il les a insultés.
02:26Il a dit que c'était des grands prédateurs.
02:29Et ils en sont à 145% de texte.
02:31Voilà, les grands truands de l'histoire à l'origine du Covid.
02:34Mais je pense qu'ils réfléchissent, ils ont envie de passer un deal avec nous.
02:38À l'origine du Covid.
02:39Ah oui, bim.
02:40Patrick Martin-Jeunier, rapidement.
02:43Stratégie bien établie de Trump.
02:46Il met un grand coup de massue et après il négocie, c'est ça, la technique ?
02:49Oui, je crois qu'il n'a aucune dimension d'homme d'État.
02:51C'est un homme, ce qu'on appelle en anglais, un businessman.
02:54Donc, un homme d'affaires, il veut négocier des choses.
02:56Il croit que c'est un excellent négociateur.
02:58Il donne un coup de pied dans la fourmière.
03:00Il veut bien ce qu'il en retombe.
03:01Et donc, effectivement, c'est du harcèlement international, y compris sur ses alliés.
03:08Et donc, comme cela vient d'être dit, entre la Chine et les États-Unis,
03:12c'est plus de 80% du commerce qui était affecté avec les taux de 125%.
03:17On peut dire effectivement qu'aujourd'hui, le commerce entre les deux pays,
03:21qui sont, je veux dire, imbriqués sur le plan commercial,
03:23tant la dépendance des États-Unis est importante, j'ai vu de la Chine,
03:26bien évidemment que cela ne va pas pouvoir continuer
03:28parce que cela a augmenté considérablement les prix aux États-Unis,
03:31il va être obligé de reculer quoi qu'il en soit.
03:35Absolument.
03:35Et on rappelle aussi que la dette américaine est détenue en grande partie par la Chine.
03:40Gauthier, là-dessus ?
03:41Il y a deux théories, effectivement.
03:43Celle du délit d'initié, il a fait exprès pour laisser les investisseurs américains
03:46acheter plein d'actions au moment où tout dégringolait.
03:50Et puis, il y a l'autre théorie.
03:51À la Maison-Blanche, c'était clivé.
03:53Vous aviez vraiment l'équipe qui était pro-taxe douanière et l'équipe qui était anti.
03:58Et d'ailleurs, le conseiller économique de Donald Trump a été qualifié,
04:02qui était pro-taxe douanière, de crétin par Elon Musk.
04:05C'est M. Navarro ?
04:06Il y a quelques jours.
04:08Donc, il y a ces deux théories.
04:10Soit il a fait exprès en sachant que le nombre d'Américains
04:13pourrait faire main basse sur des actions à très bas coût
04:16et il savait qu'il allait reculer.
04:18Soit, au sein de sa propre administration, il y avait un tel clivage.
04:21Et face au marché, surtout, il ne pouvait pas continuer sur cette voie-là.
04:26Alors, en tout cas, il y a quelques bonnes nouvelles.
04:27C'est d'abord le prix du baril qui continue de baisser.
04:30Ça, c'est bon pour les automobilistes.
04:31On va écouter peut-être quelques réactions de ceux qui vont faire leur plan en ce moment
04:36et qui se félicitent de ce prix du baril à la baisse.
04:38Écoutons-les.
04:40Ça va nous permettre d'économiser sur certains points.
04:43Et forcément, le carburant, on se sert des véhicules tous les jours.
04:46C'est quelque chose qui va nous permettre d'économiser.
04:48On croise les droits pour que ça reste sur le long terme.
04:50Moi, étant étudiant, il y a une grosse différence.
04:53C'est légère, mais pas énorme.
04:55De combien, vous diriez-vous ?
04:56De 20 centimes, oui, plus ou moins.
05:01C'est l'aspect positif des choses, Eric Nolot.
05:03C'est toujours bon à prendre.
05:04Après, comme disent les Américains, si on regarde la big picture...
05:07La grande photo.
05:08La grande photo.
05:09On agrandit la perspective pour parler français.
05:11L'imposition de droits de douane, ce n'est pas bon pour nous,
05:14parce que ça concerne quand même des secteurs qui sont très importants à l'exportation en France.
05:19Donc, ce qu'on va gagner d'un côté, je crains qu'on ne perde beaucoup plus de l'autre.
05:22Je suis même sûr, mathématiquement.
05:23Louis Dragnel, là-dessus, sur à la fois l'aspect français,
05:26et les Français sont très attachés à leur pouvoir d'achat, et international.
05:31Sur l'aspect international, à tous ceux qui en doutaient encore,
05:35ça montre à quel point la suprématie américaine est phénoménale,
05:38puisque tout le monde est suspendu aux décisions, aux changements de pied de Donald Trump,
05:43et tout le monde adapte son plan de réaction.
05:45Ça, je trouve que c'est assez frappant.
05:47Le deuxième élément, c'est aussi que, je vois notamment au niveau européen,
05:51tout le monde se remet en question.
05:53Ça a un impact aussi sur les alliances politiques.
05:56Est-ce que les Italiens vont négocier tout seuls avec Donald Trump ?
05:59Est-ce que, véritablement, l'Union européenne est capable de répondre,
06:02de riposter de manière unie et cohérente ?
06:05Et donc, pour l'instant, il y a eu quelques mesures qui ont été décidées.
06:09On ne sait absolument pas ce qui se passera à l'issue des 90 jours.
06:13Donald Trump a suspendu.
06:14L'Union européenne a aussi suspendu les mesures de rétorsion.
06:17Mais on voit bien à quel point on est extrêmement dépendant.
06:20Et puis, dans tous les pays européens, tout le monde se demande
06:23est-ce que, véritablement, ça va être la fin de la mondialisation,
06:26comme le dit l'équivalent du ministre de l'économie américain,
06:29ou est-ce que ce sont des gesticulations
06:31et avant un retour à la normale,
06:33comme la situation existait il y a encore deux ans ?
06:35Oui, et puis, si on désoe un peu, on se rend compte, encore une fois,
06:39que c'est une stratégie de négociation
06:42qui est assez récurrente, finalement, chez Donald Trump.
06:44C'est-à-dire qu'il va lancer 10 idées grandiloquentes,
06:47mais il y en a 9 qui vont finir à la poubelle.
06:48Souvenez-vous de son idée de la French Rivera sur la vente de Gaza ?
06:52Il avait un grand projet immobilier.
06:53Il avait même fait une sorte de vidéo avec l'intelligence artificielle
06:56qu'il avait publiée sur ses réseaux sociaux.
06:58Qu'en est-il aujourd'hui ?
06:59Alors, il en parle très rapidement,
07:01mais on se doute vraiment que ce projet va voir le jour.
07:03Ou même avant qu'il soit élu, souvenez-vous aussi,
07:05il avait annoncé tambour battant,
07:07qu'il allait mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures.
07:09Donc, il faut toujours prendre avec des pincettes ce qu'il annonce.
07:12Ce n'est pas forcément ce qu'il fait ensuite.
07:15D'autant que là, il y avait des conséquences intérieures pour lui.
07:18Il y aurait eu un prix politique qu'il aurait dû payer.
07:20C'est-à-dire que ce n'est pas simplement des conséquences pour le reste du monde.
07:22Il y aurait eu des conséquences pour lui, pour sa popularité,
07:26au sein même des États-Unis.
07:27Puisque, souvenez-vous, il a été lui-même élu
07:29sur l'idée d'un pouvoir d'achat élevé, sur une baisse des prix.
07:32Or, évidemment, la conséquence directe de cette augmentation des taxes douanières,
07:36ça aurait été l'augmentation des prix et la baisse du pouvoir d'achat.
07:39Donc, de toute façon, même lui, y compris d'un point de vue intérieur,
07:42ça lui aurait posé des problèmes.
07:44Donc, est-ce que toutes ces questions-là, il se les posait avant
07:46et il avait la grande stratégie avec 10 coups d'avance ?
07:49Ou est-ce qu'il se les posait après ?
07:51C'est toute la question.
07:52Oui, il paraît qu'il a été extrêmement surpris également
07:54par les taxes douanières que voulait imposer l'Union Européenne
07:58qui ont été décidées hier,
07:59parce que c'était un paquet d'environ 23 à 25 milliards de dollars,
08:03mais dont la moitié, une bonne moitié,
08:05vise essentiellement les produits des États américains,
08:08où sont élus les partisans de Trump ?
08:10Et il paraît qu'il a été extrêmement surpris de cela.
08:13Le sénateur Ted Cruz, oui.
08:15Ça paraît étonnant qu'il soit surpris.
08:17Non mais, je veux dire par là qu'il ne s'attendait pas...
08:20Je me dis, il s'attendait à ce que personne ne réalise ça.
08:22Voilà, il s'attendait.
08:22Oui, il a dit, personne ne va riposter.
08:24Il s'attendait à ce que personne ne riposte.
08:26Et l'Union Européenne, parfois, hormis M. Orban,
08:28a décidé à l'unanimité d'imposer ses sanctions
08:31avec exécution immédiate au 15 avril et après.
08:35Et donc, ça visait essentiellement les États américains.
08:37Le sénateur Ted Cruz, qui est quand même républicain,
08:40lui a prévenu Trump en disant que s'il continuait,
08:43ce serait un risque de récession et qu'une augmentation des prix
08:46et que les prochaines midterms,
08:48c'est-à-dire les élections de mi-mandat qui arrivent très vite,
08:50seraient un véritable, je le cite,
08:52bain de sang pour les républicains.
08:54Donc, il n'est pas complètement fou.
08:56Il a compris qu'il y avait de grands risques pour lui
08:58avec une véritable crise financière qui pourrait arriver.
09:01Catherine, dernier mot là-dessus.
09:02Oui, mais surtout, lorsqu'il a été élu,
09:04après avoir dit qu'on lui avait volé son élection 4 ans plus tôt,
09:11il a beaucoup travaillé, il était en meeting et en campagne
09:14pendant 4 ans, et ceux qui admiraient sa vitalité,
09:18son sens politique, même si ce n'est pas un intellectuel,
09:21il a quand même réussi, il a éliminé tous ses candidats.
09:25On s'est dit, il a travaillé, il a réfléchi,
09:28et maintenant, il est au point.
09:28Il ne l'était pas il y a 8 ans, mais là, maintenant, il est au point.
09:31Et quand il est arrivé, en annonçant que vraiment,
09:34c'est une bénédiction pour l'Amérique,
09:36franchement, que c'était la prospérité, le bonheur,
09:39on attendait, puis on s'aperçoit que finalement,
09:42il agit comme dans un western,
09:44c'est-à-dire on tire d'abord,
09:45et puis après, on dit qu'est-ce que vous voulez,
09:46et puis s'il y a encore des vivants autour de lui.
09:49Donc, c'est ça l'Amérique.
09:51Et donc, ce qu'il est en train de perdre,
09:54c'est la confiance.
09:56Moi, je crois que les Allemands viennent de sortir l'or d'Amérique,
10:01vous voyez,
10:02et c'est quelqu'un en qui on ne peut pas faire confiance.
10:04Alors, de toute façon,
10:05il sera toujours l'empereur d'Amérique pendant 4 ans,
10:09jusqu'au revoir,
10:10mais quand même,
10:12changer comme ça,
10:14sans jamais reconnaître ses torts,
10:15j'étais tout à fait d'accord avec ce que vous disiez de lui,
10:20c'est quand même quelqu'un qui est,
10:24je veux dire,
10:25c'est sûrement un peu cinglé.
10:29Moi, je pense qu'il y a une stratégie qui est très claire,
10:32très établie,
10:33et qu'il a mise au point depuis longtemps.
10:34Moi, je pense qu'il a une stratégie,
10:35qu'il a développée pendant sa campagne,
10:37qu'il a eu largement le temps de l'éprouver avec ses équipes.
10:40C'est peut-être un élément de la stratégie.
10:42Il devait...
10:44C'est un temps dans la négociation.
10:46Il devait résoudre la guerre en...
10:48Regardons sur le long terme.
10:50Oui, il en campagne.
10:51Regardons sur le long terme.
10:53Et il n'oublie pas les midterms.
10:55Non, il a dit quand même qu'il y avait une chose,
10:57c'est que les oeufs,
10:58le prix des oeufs avait baissé,
10:59mais pour une bonne raison,
11:00c'est que les élevages américains ont été tués par la grippe aviaire,
11:04et qu'il n'y avait plus de...
11:05Donc, il les a importés,
11:06maintenant, il y a des oeufs qui...
11:07Mais c'est pas...
11:09Vous voyez ?
11:09Allez, Gauthier.
11:11Oui, juste parce que vous parliez à raison des midterms.
11:13Je rappelle que Donald Trump a promis,
11:16en raison de ses taxes douanières,
11:17une baisse massive des impôts
11:19sur les entreprises et sur les ménages américains,
11:22qu'il ne pourra pas financer
11:24s'il ne met pas en place ses taxes douanières.
11:26Donc, même pour son électorat,
11:28leur avoir promis une baisse massive d'impôts
11:30qui ne verra peut-être pas le jour,
11:32ça peut être dangereux en vue des midterms.
11:33Et nous, on a notre ministre de l'économie,
11:35M. Lombard,
11:35qui a promis qu'il n'y aurait pas de hausse d'impôts.
11:36On est rassurés.
11:37Oui, ben, ils les ont déjà augmentés
11:39J'attendais de vous voir sortir de votre boîte.
11:41Il n'a pas annoncé dans une baisse de la dépense publique
11:43aussi, par hasard ?
11:44De 5 milliards.
11:455 milliards.
11:46On ne sait pas encore très bien comment.
11:48Ben oui, il n'y a jamais des pistes très, très claires
11:49sur la baisse de la dépense publique.
11:51C'est toujours très, très flou.
11:525 milliards sur 3 000 milliards de dettes.
11:53Et quand c'est flou ?
11:54Allez, petite pause.
11:56On se retourne dans un instant
11:56dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
12:02Punchline, 18h-19h,
12:04Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
12:0918h37, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
12:13Toujours avec Eric Nolo, Catherine et Louis de Ragnel.
12:15Nous avons le plaisir d'accueillir Luc Ferry.
12:17Bonsoir, mon cher Luc Ferry.
12:18Bonsoir, chère Laurence.
12:19IA, grand remplacement ou complémentarité.
12:21C'est votre livre aux éditions de l'Observatoire.
12:23C'est au cœur de l'actualité, en réalité.
12:25Mon cher Luc, américaine notamment,
12:27parce qu'évidemment, tous ces enjeux de la tech
12:30sont au cœur aussi de ce qui s'est passé
12:32et de cette volte-face de Donald Trump
12:34qui s'est tenu et a annoncé que les droits de douane
12:37qu'il comptait imposer au monde entier
12:39disparaissaient pendant 90 jours.
12:41Alors vous, vous nous avez écoutés
12:43depuis le début de l'émission
12:44et vous nous dites,
12:45ce n'est pas du tout un revirement.
12:47Il a une stratégie bien établie.
12:49Oui, oui, je m'en suis absolument convaincue.
12:50Alors après, moi je suis plutôt,
12:52je suis un vieux gaulliste,
12:53donc je suis républicain à l'achevènement en politique,
12:55mais je suis totalement libéral en économie.
12:57Donc je pense que le protectionnisme
12:59est toujours perdant à terme,
13:01mais je pense que c'est évidemment totalement prévu.
13:03En plus, c'est sa tactique depuis toujours.
13:05Il commence par vous coller un uppercut à l'estomac,
13:07vous rendre quasiment malade à vomir.
13:09Et après, il discute, il a fait la même chose
13:11avec la Colombie, avec le Mexique, avec Zelensky.
13:14Il l'a insulté dans le bureau à Val.
13:16Après, il lui serre la main.
13:18Et en fait, s'il y a rétro-pédalage,
13:20c'est l'Union Européenne,
13:21qui a immédiatement supprimé
13:22ces menaces de réciprocité,
13:27qui d'ailleurs portaient sur des trucs assez grotesques.
13:29C'était le soja, le poulet et les Harley-Davidson.
13:32Bon, c'était un peu ridré.
13:34Si c'est ça, Louis !
13:35Non, la liste était un peu plus longue.
13:37C'était le poulet, soja et moto.
13:38C'était les trois principaux.
13:40Et donc c'était assez grotesque.
13:41Évidemment, l'Union Européenne l'a retiré tout de suite,
13:44et je vous dis pourquoi, contrairement à la Chine,
13:46parce que la tech est américaine.
13:48Et donc, il y a un très bon article de Gilles Babinet,
13:50si vous ne l'avez pas lu, je vous le conseille,
13:52qui est sur la nécessité du réarmement de l'Europe
13:55sur le plan numérique,
13:56et dans lequel il explique notamment,
13:58il y a un juste titre,
13:59bon, je trouve ça très bien,
14:00parce que je dis la même chose depuis des années,
14:02c'est qu'on s'est mis pieds et poings liés
14:05dans la main des Américains,
14:07en laissant la tech partir intégralement aux Etats-Unis.
14:11Prenez juste l'exemple de Microsoft Outlook 365,
14:14il suffirait que Microsoft le retire aux Européens
14:18pour qu'on soit dans les choux,
14:20que 80% des entreprises européennes
14:22et des administrations soient dans les choux.
14:25Et par ailleurs, ce qui est quand même dingue de chez dingue,
14:28c'est que la Suisse, l'Allemagne, la Pologne
14:30et le Danemark continuent à acheter des F-16 et des F-35.
14:33Les commandes ne sont pas annulées.
14:35Ils sont bourrés de lignes de codes numériques,
14:39mais ils n'ont rien d'autre.
14:40Ils n'achètent pas des Rafales pour autant,
14:41ils vont peut-être annuler,
14:42les Allemands veulent annuler,
14:43mais en tout cas, pour l'instant, c'est pas fait.
14:45Mais jamais ils achèteront un Rafale pour autant,
14:49qui du reste ne servirait absolument à rien,
14:51parce que l'environnement numérique,
14:52nous ne l'avons pas.
14:53Nous n'avons ni l'équivalent de Starlink,
14:55ni des drones équipés,
14:57ni des armes guidées par l'IA,
15:00rien de tout ça.
15:01Et donc Trump, évidemment, joue là-dessus.
15:04Évidemment qu'il sait,
15:05il n'est pas débile mental, il faut arrêter.
15:07On peut le trouver odieux, insupportable, brutal,
15:12menteur pathologique,
15:13tout ce que vous voudrez.
15:14Pervers, narcissique, certainement.
15:16Mais il sait très bien qu'il y a de l'inflation,
15:18et la dette américaine étant environ 10 fois pire
15:21que la dette française,
15:22il sait très bien que les taux d'intérêt vont monter,
15:24il sait très bien que l'argent qui finance la dette américaine
15:27vient en partie de la Chine.
15:28Tout ça, il le sait.
15:30Donc tout ça est fait exprès.
15:31On table d'abord très très fort,
15:33et ensuite on négocie.
15:34Et encore une fois,
15:3576 pays négocient aujourd'hui avec lui,
15:38donc il a gagné.
15:39Et l'Union Européenne retire ses menaces
15:41et va négocier avec Trump.
15:43Et ce n'est pas terminé,
15:44parce que ce n'est que pour 90 jours
15:45qu'il suspend ces menaces.
15:46Bien sûr.
15:46Alors après,
15:47la question de savoir si ça va réussir ou pas,
15:50là, qu'il y a une question économique de fond,
15:53moi, je ne suis pas pour le protectionniste.
15:55Je pense que ça rate toujours.
15:56Mais en tout cas,
15:57ne croyons pas que le type est débile mental
15:59et complètement cinglé.
16:00Je suis d'accord avec vous.
16:01Ce n'est pas le cas.
16:01Catherine Ney, as-tu ?
16:03Vous avez une...
16:04Oui, moi, je ne dis pas du tout
16:05qu'il est débile mental.
16:06Ce n'est pas un intellectuel,
16:07dit Jay,
16:08en palais,
16:10mais ce n'est pas parce qu'il n'a pas lu de livre
16:11qu'il n'est pas intelligent
16:12et qu'il a un sens politique très aigu.
16:14Les cas, son parcours montre
16:16qu'il a écrasé tout le monde
16:17et qu'il a non seulement été élu,
16:19mais réélu.
16:20C'est un politique.
16:21Mais il n'empêche qu'il donne
16:22des coups de volant tellement brusques
16:25pour après échanger.
16:27Alors, je...
16:30C'est-à-dire qu'on verra dans 90 jours.
16:35C'est quand même...
16:36C'est ça qui est inquiétant, oui.
16:37La pire taxe, si je peux me permettre,
16:39ce n'est pas la taxe de 20% ou de 10%.
16:42Ce n'est pas ça, la pire taxe.
16:43La pire taxe, c'est le fait qu'on ne sait pas
16:45où on va.
16:45La consommation s'arrête,
16:48la production s'arrête,
16:49les entreprises s'arrêtent.
16:50Et c'est ça, la vraie taxe pour nous.
16:52Et donc, notamment pour les PME.
16:55En même temps, ce que montre Trump,
16:57c'est le contraire de ce qui se passe en Europe,
16:58c'est que la politique existe.
17:00Qu'est-ce qui se passe en Europe ?
17:02Les Français ne pensent pas,
17:05ce n'est pas le poujadisme des années 50.
17:06On ne pense pas que les hommes politiques
17:08sont des pourris.
17:09Ce qui, du reste, n'est pas vrai.
17:10C'est assez largement fini.
17:12Il y a toujours des blaireaux.
17:13Mais enfin, globalement, c'est...
17:15Non, c'est un néo-poujadisme.
17:18Le sentiment le plus profond
17:19d'une majorité de Français,
17:21c'est que la politique ne sert à rien.
17:23Et là, Trump nous donne une leçon.
17:25Encore une fois, on peut trouver ça détestable.
17:26On peut trouver qu'à terme,
17:28moi, je suis un libéral,
17:28donc à terme, ça ne marchera pas.
17:30Mais il nous donne une leçon.
17:32Lui, il fait exister la politique.
17:34Est-ce que vous croyez...
17:35Nous, on n'est même pas foutus
17:36de faire une réforme des retraites
17:37en 6 ans, en 7 ans.
17:38Et on est encore en train de discuter
17:40dans un conclave.
17:41Si on va faire une réforme des retraites
17:42à 62, à 64 ou à 60 ans,
17:45alors que la moyenne européenne
17:46des 10 pays comparables
17:47est à 67 ans.
17:49Et on n'est pas foutus
17:50de faire une réforme
17:51qui tienne debout.
17:52Ni dans l'éducation,
17:54ni dans l'économie,
17:56ni dans le budget.
17:58On a 3 300 milliards d'euros
17:59de dettes pour rien.
18:01Et donc, ce que Trump montre,
18:02c'est que la politique peut exister.
18:04Alors, évidemment, c'est très brutal.
18:05Mais au moins, ça prouve quelque chose.
18:07C'est que ça peut...
18:07Voilà, ça peut marcher.
18:09On devient optimiste.
18:10Eric Nelor.
18:10Optimiste, non.
18:11Je m'en fous.
18:12Je n'ai pas d'intérêt dans l'affaire.
18:14Il me semble qu'entre le crétin
18:16et le génial joueur d'échec
18:17qui prévoit d'Ico à l'avance,
18:18il y a des hypothèses intermédiaires.
18:19Par exemple, celle des visiteurs...
18:20Ça, c'est la mienne.
18:21C'est intermédiaire, moi.
18:22Celle des visiteurs du soir
18:23qui lui expliqueraient
18:24qu'il y a peut-être des conséquences
18:25un peu imprévisibles.
18:25Non, c'est faux.
18:26Et deuxièmement, vous nous dites
18:28que la politique peut quelque chose.
18:30Mais où sont les résultats ?
18:32Écoutez, il avait promis...
18:33Sur l'immigration, vous avez vu les chiffres ?
18:36Non, non, mais je vous parle globalement.
18:37On se vient de demander à Reteo l'équivalent.
18:39Non, mais l'immigration.
18:40L'immigration, il avait promis
18:41que ce serait des centaines de milliers
18:42de personnes expulsées.
18:43Les statistiques sont très, très en dessous.
18:45Sur le dossier ukrainien,
18:47il est bien embourbé
18:48avec le camarade Poutine
18:49qui est en train de le rouler dans la farine.
18:50Tandis que nous, on est brillants, oui.
18:51Quant à ça, en effet,
18:53on en est à attendre 90 jours.
18:55Vous dites que la politique peut quelque chose.
18:56Pour l'instant, on n'a pas les résultats.
18:58Admetez-le.
18:58Ça fait 48 heures, enfin...
19:00Je vous parle de...
19:01Éric, vous blaguez, là.
19:02Il vient d'arriver.
19:03Il n'est même pas encore président.
19:04Il vient d'arriver.
19:05Vous dites, mais où sont les résultats ?
19:07Je dis, c'est comme le Front National
19:09qui demande à Reteo où sont les résultats.
19:11C'est ridicule.
19:11C'est pas moi qui ai dit
19:11que j'avais réglé la guerre russo-ukrainienne
19:13en 24 heures.
19:13Mais vous l'avez cru ?
19:15Non, mais évidemment pas.
19:17Vous savez, je vais vous dire un truc.
19:19Vous savez, il y a un livre
19:20qui est très connu dans l'histoire du monde
19:21qui s'appelle les mille et une nuits.
19:23Mais il n'y a pas mille et une nuits
19:24dans les mille et une nuits.
19:25Il n'y en a même pas 50.
19:26C'est une formule, évidemment.
19:28Et je ne suis pas trumpiste.
19:29Le mec est détestable.
19:30C'est un menteur pathologique.
19:31C'est un pervers narcissique.
19:33Il est tout ce que vous voudrez.
19:34Et je ne voterai pas pour lui.
19:36C'est pas ça.
19:36Mais simplement,
19:37prendre les gens pour des cons
19:38n'est pas une bonne politique
19:40parce qu'on sous-estime le problème.
19:42Et si l'Union européenne
19:44ne peut pas répondre,
19:45c'est parce qu'elle n'est pas souveraine
19:46en matière de technologie.
19:47Est-ce qu'en France,
19:48on est dans la même incapacité ?
19:51Luc Ferry,
19:51est-ce que dans la France,
19:52on a la même incapacité politique ?
19:54Ah oui.
19:54Nous, on est dans l'immobilisme.
19:57L'impuissance publique totale, oui.
19:58Et l'impuissance publique
19:59qui est invraisemblable.
20:01Et encore une fois,
20:02je pense que les Français le perçoivent.
20:04Alors, je ne dis pas que Trump est génial
20:06ni que ça va marcher.
20:07Encore une fois, je suis un libéral
20:08et je pense qu'à terme,
20:08ça ne marchera pas.
20:09Donc, j'ai été clair.
20:10Je dis simplement,
20:12je dis,
20:12mais à moyen terme,
20:13ça marchera, évidemment.
20:14C'est inévitable.
20:16Son projet,
20:16c'est de baisser le prix du dollar
20:17pour favoriser les exportations.
20:19Ça, c'est jouable.
20:20Et puis, c'est d'essayer de relocaliser.
20:22Mais bien sûr.
20:23On a dit,
20:23il va y avoir un krach.
20:24Non, il n'y a pas de krach.
20:25Tout ça est faux.
20:26Voilà.
20:26Donc, je ne suis absolument pas Trumpiste.
20:28Ce n'est pas le problème.
20:29Mais il faut arrêter
20:30de prendre le type est milliardaire.
20:32Il est président des États-Unis.
20:35Et ce n'est pas intégralement pour rien
20:36qu'il est arrivé là.
20:37Et c'est évidemment
20:38un politique très habile.
20:39Voilà.
20:40Donc, il n'est pas totalement débile
20:41ni totalement fou.
20:42C'est tout ce que je dis.
20:44Voilà.
20:44Donc, on aurait intérêt à y réfléchir
20:45et peut-être arrêter d'acheter
20:47des F35 et des F16.
20:49Oui, mais Louis de Ragnel,
20:50une question.
20:51C'est fascinant.
20:51C'est-à-dire que le monde
20:52est sidéré par ce qui est
20:53en train de se passer.
20:53Moi, je le trouve abominable.
20:54Non, mais il y a une sidération.
20:55Vous êtes sidéré.
20:56D'ailleurs, la manière...
20:57Je le trouve abominable.
20:58Oui, mais...
20:58Vous le trouvez abominable
21:00tout en étant sidéré
21:01par l'ampleur de ces décisions.
21:02Pas du tout.
21:02Mais absolument pas.
21:03Il y a une question
21:04que se posent beaucoup aux Français.
21:04Non, je dis que ce n'est pas un con.
21:05Je pense que...
21:06Moi, je suis d'accord avec vous
21:08sur le fait qu'il n'y a pas du coup.
21:08Oui, mais j'entends que ça
21:09du repos des plateaux.
21:10J'avais juste une question
21:11à vous poser.
21:11Il y a beaucoup de Français
21:12qui se demandent
21:13mais qu'est-ce qu'on devrait faire ?
21:14Qu'est-ce qu'on devrait faire ?
21:16Mais qu'est-ce qu'on devrait faire ?
21:17C'est exactement ce que...
21:18Alors, ça dépend s'ils pensent
21:20à leur argent,
21:20à leur épargne,
21:21à leurs actions,
21:23etc.
21:24Pour l'instant,
21:25ce qui se passe,
21:25moi, je peux vous le dire
21:26parce que, bon,
21:27comme vous,
21:27j'ai beaucoup d'amis
21:28qui sont chefs d'entreprise,
21:30PME, etc.
21:31Pour l'instant,
21:32la catastrophe,
21:32c'est pour les PME.
21:33C'est-à-dire que la consommation
21:34est complète.
21:35Comme pendant la Covid,
21:36la consommation est arrêtée
21:37et donc les chefs d'entreprise
21:39attendent.
21:40Et quant aux petits ménages,
21:41c'est pareil.
21:41Les gens qui ont un peu
21:42d'assurance-vie,
21:43pas besoin d'avoir
21:45des tonnes d'actions.
21:46Ils gardent tout ça
21:47parce qu'ils ne savent pas
21:47quoi en faire.
21:48Ils ne savent pas
21:49qu'il ne faut pas se précipiter.
21:50Donc, du coup,
21:51ils ne dépensent pas
21:52et du coup,
21:53la situation économique
21:54est encore plus dramatique
21:55que prévu.
21:55C'est pour ça que même
21:57le gars qui est ministre
21:58de l'économie,
21:59j'oublie toujours son nom,
22:00qui vient de la gauche,
22:02a dit qu'il a...
22:03Monsieur Lombard ?
22:04Oui.
22:05Voilà.
22:05Il va plonger.
22:07Oui, bah écoutez,
22:08vous...
22:08Enfin, franchement.
22:09Il va passer de 9 à 7
22:11pour la prévision de croissance.
22:13Et en vérité,
22:14ce sera probablement 6.
22:150,9.
22:16Oui, bien sûr,
22:170,9 à 0,7
22:18et ce sera 0,5.
22:19Voilà.
22:19Donc, je parle un peu vite
22:20mais tout ça est évident.
22:22Non, pas peine.
22:22C'est parce que...
22:24Pardon, mais j'entends tellement...
22:25Pas du tout ici, pardon.
22:26Non, non, mais Luc,
22:27vous êtes...
22:28On est à CNews, là.
22:28On n'est pas...
22:29Bon.
22:30Mais c'est vrai que c'est quand même
22:31inquiétant d'entendre
22:32autant de conneries
22:33aussi massives
22:35au lieu d'essayer de comprendre
22:37ce que ce type a en tête.
22:38Voilà.
22:39Et de comprendre pourquoi
22:40on n'est pas capable de réagir.
22:41Parce qu'on n'a pas la tête
22:42que les Chinois peuvent réagir
22:43parce qu'ils ont
22:44les messageries
22:45et l'IA chinoises
22:47largement équivalentes
22:49à la...
22:50D'abord, les messageries,
22:51ils n'en utilisent pas beaucoup,
22:52mais largement équivalentes
22:53aux Etats-Unis.
22:54Nous, on n'a rien.
22:55C'est-à-dire que
22:55que ce soit les messageries mail,
22:57que ce soit l'IA,
22:58que ce soit les réseaux sociaux,
23:00que ce soit l'industrie,
23:02que ce soit les armes.
23:03Les métaux.
23:03Et nous, on va racheter
23:04800 milliards sur les armes.
23:06Mais si on n'a pas
23:06l'environnement numérique,
23:07ça ne sert à rien.
23:09On va racheter des canons César,
23:10des rafales et des chars,
23:11mais ça ne sert strictement à rien.
23:13Si on n'a pas Starlink
23:14ou l'équivalent,
23:15et si on n'a pas
23:16des armes autopilotées,
23:17mais ça ne sert à rien.
23:18Non, ça ne sert à rien.
23:19Mais si, à rien.
23:20Non, à rien, zéro.
23:21Non, je vous le dis à zéro.
23:23C'est-à-dire que
23:23tant que vous n'aurez pas
23:24l'environnement numérique,
23:25ça ne sert à rien.
23:26Et qu'est-ce qu'il faut faire
23:27pour créer un géant numérique européen ?
23:30On peut créer un géant numérique européen ?
23:32Alors, je vous donne,
23:32parce que Mistralaï,
23:33j'ai beaucoup de respect
23:34pour Arthur Mensch,
23:34qui est un gamin polytechnicien
23:36qui a 30 ans
23:37et qui est un type,
23:38un gamin génial.
23:39Bon, il ne s'agit pas
23:40de critiquer Mistralaï,
23:41je trouve ça formidable.
23:42Xavier Mill,
23:42Niel a dit avant-hier
23:44qu'il allait mettre
23:45100 millions d'euros
23:47sur Mistralaï.
23:48Voilà, je regardais LAMA
23:50qui est sorti il y a trois jours,
23:51donc l'IA générative de Meta,
23:54qui est apparemment
23:56la plus performante du monde aujourd'hui,
23:57encore plus performante
23:58que Chagipiti.
23:59Pour fabriquer ça,
24:00ils ont mis 20 milliards.
24:02Ils n'ont pas mis 100 millions d'euros.
24:03Et donc, l'Union européenne
24:05a un grand plan.
24:06On va s'équiper numérique,
24:07justement,
24:07pour que les chars
24:08et les rafales
24:09et les canons César
24:10puissent servir à quelque chose.
24:12Mais ils veulent mettre 20 milliards.
24:14Il faut 300 milliards,
24:15si on veut retrouver
24:15une autonomie numérique
24:17par rapport aux Etats-Unis
24:18et à la Chine.
24:19Et des années aussi.
24:20Et des années.
24:20Et de toute façon,
24:21au minimum,
24:21ça mettra 10 ans.
24:22Voyez ?
24:23Donc, j'ai le plus grand respect
24:24pour Mistralaï,
24:25mais c'est comme si vous vouliez faire
24:27le circuit de Monaco
24:29avec une deux chevaux.
24:30Bon,
24:31donc on n'est pas encore
24:32sortis d'affaires.
24:33Voilà, c'est pour ça
24:33que je me permets de dire
24:34non, ça ne sert à rien
24:35d'acheter ces machins
24:37qui ne seront jamais utilisés
24:39si on n'a pas
24:39l'environnement numérique
24:40qui va avec.
24:41Et les approvisionnements
24:43en source.
24:43Elon Musk a dit une chose
24:44qui est très vraie,
24:45pardon de parler vite,
24:46mais c'est parce que,
24:47voilà, je suis désolé,
24:48c'est paranoïaque,
24:49mais j'entends ça nulle part.
24:50La guerre des drones
24:51aujourd'hui est mille fois
24:52plus importante
24:53que la guerre des avions.
24:54Voilà.
24:54Regardez ce qui se passe
24:55en Ukraine aujourd'hui,
24:56c'est des drones
24:57qui sont utilisés.
24:58Or, les drones,
24:59ils sont pilotés
25:00uniquement par l'IA.
25:01Nous, on a des machins
25:02qui sont...
25:03Les drones américains.
25:04Oui, c'est des drones américains.
25:05Les drones victoires.
25:06Et quand c'est pas américain,
25:07ils ne servent à rien.
25:08Et évidemment,
25:09quand Elon Musk a dit
25:10à Zelensky,
25:12je vais te supprimer Starlink,
25:13Zelensky s'est couché,
25:15évidemment,
25:15parce que sans Starlink,
25:16on ne peut rien faire.
25:17Et nous,
25:17on n'a rien d'équivalent.
25:19Donc, c'est évidemment
25:20ce que vous...
25:20Pardon, excusez-moi,
25:21je parle trop vite.
25:22Non, mais c'est ce que vous
25:22développez dans ce livre
25:23et on comprend votre...
25:25Non, mais on comprend
25:26votre intérêt
25:27pour cette matière-là.
25:29Parce que nous,
25:30effectivement,
25:30on se disait,
25:31si on allait prendre
25:32les droits,
25:33les taxes douanières
25:35de Trump,
25:36on pouvait taxer
25:36les GAFA.
25:37On pouvait.
25:38Non, on ne peut pas.
25:38On aurait pu l'envisager.
25:40Pourquoi on ne pouvait pas ?
25:41C'est la thèse de Thierry Breton
25:42pour qui j'ai beaucoup
25:43d'amitié et de respect.
25:45Mais on ne l'a pas fait.
25:46Pourquoi on ne l'a pas fait ?
25:47On a choisi de taxer,
25:48encore une fois,
25:49les Harley Davidson
25:50et le Soja
25:50et quelques autres.
25:52Notre ami a raison.
25:53J'exagère un peu.
25:53Mais enfin, en gros,
25:54il y en avait trois
25:54qui étaient les plus importants.
25:56Le poulet.
25:57Mais on ne peut pas taxer
25:58la tech américaine
25:59parce qu'on n'a pas
26:00de remplacement.
26:01Les Chinois peuvent le faire,
26:02encore une fois,
26:02parce qu'ils ont le remplacement.
26:04Nous, on ne peut pas le faire
26:05parce qu'il suffirait,
26:05je vous le dis,
26:06simplement Outlook 365
26:08et on est mort.
26:10C'est-à-dire,
26:10toutes les administrations,
26:11le CAC 40 est bloqué
26:12à 80%.
26:13Du coup,
26:15or Trump,
26:15il a tous ces gars-là
26:16de la tech
26:17qui sont dans son escarcelle.
26:19Aujourd'hui,
26:19ils obéissent.
26:20En tout cas,
26:20beaucoup d'entre eux obéissent.
26:22Même Zuckerberg
26:23qui était démocrate
26:24s'est rangé.
26:25Et donc,
26:25si Trump disait à Microsoft
26:26écoutez,
26:27vous êtes gentil,
26:28là pendant 15 jours,
26:29vous me supprimez
26:30Outlook Messenger,
26:31enfin, pas Messenger
26:32mais Outlook 365,
26:33les mails.
26:35C'est 80% des entreprises
26:37et des administrations européennes
26:38qui sont en panne.
26:39Vous voyez ?
26:40Et donc,
26:40c'est pour ça
26:41qu'on préfère toucher au soja
26:42plutôt que toucher à la tech.
26:44Alors Thierry Breton,
26:45il dit
26:45mais il faut s'attaquer à la tech
26:46parce que la tech,
26:47alors son argument
26:48n'est pas idiot,
26:49il dit
26:49au fond,
26:50nous on est 400,
26:51je ne sais pas combien de millions,
26:52460 millions
26:53donc on est les principaux clients
26:54des Etats-Unis.
26:55Ben oui,
26:56on est les principaux clients,
26:57ça pourrait nous donner un avantage
26:58mais c'est aussi
26:59ce qui donne un avantage
26:59aux Etats-Unis,
27:00c'est dans les deux sens.
27:01C'est précisément
27:02parce qu'on est très nombreux
27:03à utiliser ça
27:04que les mesures de rétorsion
27:05seraient terribles.
27:06Vous voyez ?
27:06C'est évident.
27:07On commence à construire maintenant.
27:08Voilà.
27:09Mais ça prendra 10 ans.
27:10Voilà.
27:11C'est pour ça que je dis toujours
27:13Trump nous réveille,
27:13il nous rend service.
27:14Aussi bien sur l'armement
27:16en nous lâchant en race campagne
27:17que sur le numérique.
27:18Il nous rend service
27:19sauf que
27:20la réaction de Mme von der Leyen
27:22qui pour moi
27:22est la plus grande catastrophe
27:23qui soit arrivée à l'Union Européenne,
27:25c'est la réaction
27:25c'est dire
27:26on va mettre 20 milliards sur 5 ans.
27:28Autrement dit
27:28on gardera la deux chevaux
27:31le Grand Prix de Modaco.