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00:00Qui a prévu de partir ou de poser son pont du 8 mai ?
00:05Bah nous, on sera là !
00:06Non, on sera là, évidemment, Sarah Salman aussi, nous serons là.
00:09Enfin, vous êtes beaucoup, chers auditeurs, certainement,
00:12à avoir envie de prendre l'air pour faire le pont du 8 mai, c'est bien légitime.
00:16Et peut-être...
00:17Pour la veillée pascale !
00:18Pour la veillée pascale, exactement, et le week-end pascale, bien sûr, voilà.
00:21C'est tout week-end, non ?
00:23C'est tout week-end, le week-end de Pâques.
00:26Ils seront en grève.
00:27Ils seront en grève.
00:28Non, mais c'est dingue, et alors attendez, c'est incroyable, parce que...
00:32Non, mais c'est toujours la même chose.
00:33Non, mais j'ai regardé depuis 1947, il n'y a pas eu une seule année où ils n'ont pas été en grève.
00:38Donc, en fait, c'est absolument tous les ans.
00:39Non, mais c'est toujours à Noël, pardon, menacer les fêtes de fin d'année, moi ça me rends pas mal.
00:42Ils prennent les Français en otage, parce qu'ils veulent que ça ait le plus de poids possible.
00:45Mais en réalité, enfin, pardonnez-moi, mais quand vous n'êtes pas content de vos conditions de travail à ce point-là,
00:50il y a un moment où vous changez de travail, vous arrêtez de faire une grève tous les ans
00:52et de polluer la vie de millions de Français qui n'ont rien demandé.
00:58Énormément d'argent, notamment une fois en 2019 où c'était 600 millions d'euros parce que c'était une grève à rallonge.
01:04Je pense que quand vous n'êtes pas satisfait à ce point-là, vous démissionnez, vous changez de travail.
01:10Parce que je pense à des professions comme les aides-soignantes, les infirmières.
01:13Comment ?
01:14C'est tellement confortable.
01:15Oui, mais il y a tellement de professions qui galèrent, les aides-soignantes, les infirmières.
01:18Il y a plein de professions qui ne font jamais grève, qui travaillent parfois 7 jours sur 7
01:22et qui ont des conditions de vie plus difficiles que les employés de la SNCF.
01:26Donc, je trouve que c'est un peu injuste, en fait.
01:29C'est un marronnier, ce sujet des grèves pendant les vacances scolaires.
01:34Mais marronnier ne veut pas dire pas insupportable.
01:37Et vous avez raison de dire, c'est insupportable à chaque vacance scolaire.
01:41C'est la même chose.
01:42Je pense que si on faisait un sondage, nos amis cheminots,
01:46eh bien, ils seraient aussi détestés pendant cette période-là que les inspecteurs des impôts et que les journalistes...
01:50Non, mais vous écoutez les micro-trottoirs.
01:52Non, les gens ont plusieurs de la compétition.
01:54Mais non, ils n'ont pas de problème.
01:55Mais c'est parce qu'ils ne savent pas.
01:59Mais pardonnez-moi.
02:01Sarah l'a dit, les policiers, les magistrats, les pompiers,
02:07les personnes qui travaillent dans les hôpitaux...
02:09Mais ils sont là 7 jours, je me réveille.
02:11Les journalistes, enfin, toutes les personnes qui travaillent dans les services publics
02:14sont obligées de travailler pendant les vacances.
02:17Mais ils sont tellement habitués à louer les fonctionnaires
02:23qu'ils n'auraient pas à travailler.
02:25Attendez-moi.
02:26Deux secondes, je voudrais s'il vous plaît...
02:27Mais bien sûr que si, c'est une histoire de vacances.
02:28Parce qu'ils veulent que ça ait de l'impact.
02:30Non, mais je pense que c'est plutôt pour des histoires, effectivement, d'impact,
02:33pour embêter le maximum de français.
02:34Vous savez, Coluche disait, les syndicalistes sont tellement habitués à ne rien faire
02:37que lorsqu'ils font grève, ils appellent ça une journée d'action.
02:39Oui, c'est ça.
02:40Non, non, c'était une blague dans les mots de Coluche.
02:43Oui, mais là, c'était une blague.
02:44Mais la France meurt du syndicalisme.
02:45Oui, exactement. Sudrail, menace de faire grève du 7 au 11 mai.
02:49La CGT Cheminot, menace de faire grève dès le lundi 5 mai.
02:54Pourquoi ? Pour en voir...
02:54En fait, là, c'est surtout des...
02:55C'est du chantage, en fait.
02:57C'est une chantage de faire grève si on n'accepte pas à leur demande.
02:59Écoutez ce qu'en pensent les Français, s'il vous plaît.
03:01Ra le bol !
03:03Parce qu'il n'y a pas de raison que la population s'en prenne plein la figure pour parler correctement.
03:10C'est toujours les mêmes qui trinquent.
03:12C'est ceux qui veulent partir en week-end ou ceux qui ont des obligations à l'étranger ou à l'extérieur de Paris qui sont toujours bloqués.
03:19C'est vrai que c'est toujours embêtant.
03:22Il faut toujours trouver des alternatives.
03:24Donc, on verra comment.
03:25Enfin, il faut toujours s'adapter.
03:26Bien sûr que nous, ça nous gêne tout le temps, forcément.
03:29Mais bon, je crois qu'on est habitués maintenant.
03:33Ce n'est pas la première et ce n'est sans doute pas la dernière.
03:36Oui, donc c'est aux Français.
03:37En fait, c'est ça.
03:38Résignation.
03:39On anticipe le fait qu'ils sont en grève.
03:41Donc, on cherche d'autres solutions.
03:43Ce n'est pas la SNCF qui s'adapte.
03:45C'est le covoiturage avec des gens qu'on ne connaît pas en dernière minute.
03:49C'est le covoiturage.
03:52Ça vous fait horreur, Sarah Salman ?
03:53Vous manquez de Sarah Salman.
03:55Je le sens.
03:56Je ne prends pas souvent le train.
03:57Je l'ai pris pour le film avec François Ruffin.
03:59La dernière fois que je l'ai pris.
04:00Ah oui, c'est vrai.
04:01Je ne le prends pas souvent.
04:02Oui, belle réussite.
04:03Je vous remercie.
04:04Mais plus sérieusement, c'est toujours les mêmes.
04:08C'est des Français qui ont économisé parfois, qui ont pris 4 billets de train.
04:11On nous encourage à prendre le train.
04:12C'est encore parfois plus cher que l'avion.
04:14Mais c'est ça, Sarah Salman.
04:15On nous dit toujours prenez le train, ne prenez pas.
04:18C'est écologique, mais oui.
04:19Et on nous met des bâtons dans les roues pour qu'on ne prenne surtout pas le train.
04:23Il y a de quoi être dégoûté à prendre le train dans ces conditions.
04:25Je suis d'accord.
04:26Prenez 4 billets de train pour une famille.
04:28Il y a des greffes.
04:29Il faut trouver une solution en dernière minute.
04:30En plus, vous galérez pour vous faire rembourser vos billets.
04:33Oui, il n'y a rien qui va.
04:33Franchement, ce n'est pas possible.
04:34Surtout quand on voit aujourd'hui le prix des billets de train.
04:36Oui, c'est hors de prix.
04:38C'est-à-dire que moi, j'ai un ami, pas moi.
04:40Ah, vous avez des amis.
04:41Oui, j'ai des amis.
04:42qui, par exemple, ont leur maman qui habite à Nice.
04:45Aujourd'hui, il vaut mieux faire Paris-Nice en avion.
04:48C'est moins cher, bien sûr.
04:50Et plus rapide qu'en train.
04:51C'est une réalité.
04:52Moi, ma maman vit au Sable d'Olonne en Vendée.
04:56On l'embrasse d'ailleurs, votre maman.
04:57On l'embrasse.
04:59Il n'y a pas d'aéroport.
05:00Il est à Nantes.
05:00Mais si je pouvais, je vous jure que j'irai en avion.
05:03Parce que le train, non seulement c'est cher,
05:06c'est quasiment 300 euros l'aller-retour si on n'a pas de carte avantage.
05:09Donc évidemment, c'est un coût immense,
05:13y compris si elle veut venir me voir à Paris.
05:16Donc ça, c'est la première des choses.
05:17Puis ensuite, la deuxième des choses, pardonnez-moi,
05:19mais les cheminots, ce n'est pas les derniers à plaindre.
05:22Vous savez quel est l'âge moyen de départ à la retraite d'un cheminot ?
05:25Non, 56.
05:25C'est 59 ans.
05:2759 ans et 7 mois.
05:28Alors, je ne dis pas que leur travail est très agréable.
05:31Je ne dis pas que ce n'est pas un travail qui est laborieux.
05:33Je ne dis pas qu'ils sont assis sur un bureau toute la journée,
05:37mais il y a des milliers de Français qui travaillent tous les jours jusqu'à,
05:41bon, aujourd'hui, 62 ans.
05:43On est le seul pays d'ailleurs qui travaille jusqu'à 62 ans.
05:45Peut-être qu'il y a un sujet, en tout cas 64 maintenant.
05:49Mais voilà, en tout cas, ils ne sont pas à plaindre.
05:51Et à chaque fois, et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle
05:54il y a des propositions de loi qui ont été déposées à l'Assemblée nationale et au Sénat
05:57pour interdire les grèves pendant les vacances scolaires.
06:01Je ne comprends pas pourquoi ça aura évidemment du mal à passer parce que c'est un droit constitutionnel.
06:05Pardon, ça existe en Italie.
06:07Oui, exactement.
06:08Ils ont réussi à l'instaurer.
06:09Nous, en France, ça va être plus compliqué.
06:10Je voudrais juste rappeler ces petits détails qui vont certainement faire réagir les auditeurs d'Europe 1.
06:16Si on se réfère à la chronique d'Emmanuel Ducrot dans la matinale d'Europe 1.
06:21Les cheminots, très bonne chronique.
06:23Les cheminots ont obtenu en moyenne 6% d'augmentation en 2023.
06:276%.
06:274,6% en 2024.
06:30Année marquée par des primes JO de 100 euros par jour travaillées.
06:35Et encore 2,2% en moyenne en 2025 pour compenser l'inflation.
06:42Voilà.
06:42Donc, je ne sais pas s'il y a beaucoup de salariés en France.
06:44Alors, moi, j'ai travaillé pendant les JO.
06:46Jean-François Lejeune ne m'a pas donné de primes de 100 euros.
06:49Il ne m'a pas augmenté de 6%.
06:51Il va falloir qu'on lui demande.
06:52Vous avez Raphaël Staville, je crois, dans l'heure d'après.
06:54Le directeur adjoint du GDD.
06:56Vous lui demanderez pourquoi je n'ai pas été augmenté de 6%.
06:58C'est quand on voit les policiers qui ont peiné pour obtenir des avantages,
07:02que je n'appelle même pas des avantages,
07:04mais ce qui leur était dû pendant les JO,
07:06à quel point ils ont dû galérer,
07:07à quel point ils ont tout sacrifié.
07:09Et on ne leur a pas donné grand-chose.
07:10Quand je vois, je reviens aux infirmières, aux aides-soignantes
07:12qui, quand même, parfois font du travail de nuit
07:14dans des conditions difficiles avec pas beaucoup de moyens.
07:18Et là, ils sont en train de se plaindre.
07:19Vous voyez, c'est inaudible pour beaucoup de Français.
07:21Et puis, au-delà de ça, c'est toujours les mêmes qui trinquent.
07:23En réalité, moi, c'est ça qui m'agace.
07:24Que ce soit aux vacances de Noël, que ce soit aux vacances de Pâques,
07:27que ce soit aux vacances d'été.
07:27Attendez, les vacances d'été, ça reviendra.
07:29Voilà, aux vacances d'été, c'est ce que je dis.
07:31C'est toujours les mêmes qui trinquent.
07:33C'est-à-dire que ce sont les personnes qui n'ont pas forcément assez d'argent
07:37pour avoir une voiture et faire le déplacement comme ils le souhaitent.
07:40Donc, contrairement à ce que Sarah Salman ne voudrait pas,
07:44elle ne voudrait pas faire de covoiturage.
07:46Donc, les gens, eh bien, prennent le train.
07:48Ce sont évidemment des personnes qui travaillent, qui bossent toute l'année.
07:52On l'a dit, les billets de train, aujourd'hui, n'ont jamais coûté aussi cher.
07:57Et ils sont pénalisés.
07:59Ils vont devoir attendre dans cette horrible gare du Nord, dans cette horrible gare de l'Est,
08:03dans cette horrible gare de Montparnasse, et dans cette horrible gare Saint-Lazare,
08:07pour ne citer quelle, et la gare de Lyon également.
08:11Et voilà.
08:11Et au final, c'est toujours les mêmes qui trinquent.
08:14J'ai oublié Austerlitz.
08:15Sans doute, ça me rappelle de très mauvais souvenirs.
08:18Mais voilà.
08:20En réalité, c'est toujours les mêmes qui trinquent.
08:23Et jamais, la SNCF, qui, je le rappelle, n'est pas une organisation nationale,
08:30qui est administrée par l'État, mais en tout cas, qui est financée grandement par l'État,
08:34et là aussi, l'État, eh bien, devrait, on devrait lui demander des comptes.
08:38Parce que les contribuables paient déjà beaucoup pour les services.
08:42Je ne parle même pas des billets de train.
08:43Le contribuable paie énormément pour que la SNCF fonctionne,
08:47pour qu'on ait une énergie qui soit décarbonée.
08:50sauf que le problème, c'est que comme tous les services publics en France aujourd'hui,
08:54ça ne fonctionne pas, ça n'est pas à l'heure, c'est sale, c'est saturé.
08:58Donc, à un moment donné, il va falloir poser cette question-là.
09:00Parce qu'on soumet beaucoup trop au syndicat.
09:01Le problème, c'est que dès que les syndicats l'ouvrent,
09:03que ce soit la SNCF ou autre, il y aura beaucoup de concurrence,
09:05et on verra ça, effectivement.
09:07Inchallah.
09:09Jules Torres, sur ces mots.
09:11Je voulais vous remercier, Sarah Salman, Jules Torres, merci infiniment.
09:14Merci à vous, Pascal.
09:15Merci à vous, Pascal.
09:15De m'avoir accompagné, d'avoir accompagné des auditeurs d'Europe 1 pendant 7 heures.
09:18Une annonce antenne, c'est toujours sympa de parler des copains.
09:20Tous les week-ends, samedi et dimanche, à 9h moins le quart, sur Europe 1,
09:23Julia Vignali vous offre un tête-à-tête avec des personnalités incontournables.
09:28Et demain, elle reçoit Benjamin Laverne et Léa Drucker pour le film
09:32Le Mélange des Genres, qui sort en salle mercredi prochain.
09:36Des entretiens réécoutés en replay sur le site europe1.fr.
09:39Et l'application Europe 1, dans un instant, le journal de 20h.
09:42Je recevrai Mohamed Sifaoui, journaliste, politologue, auteur de l'ouvrage
09:45Hezbollah de Beyrouth à Paris.
09:47La ministre prépare son retour.
09:49Il y a beaucoup de sujets sur lesquels il va réagir.
09:51Moi, je voudrais bien avoir son regard et son avis sur l'affaire de cet influenceur algérien
09:55qui était en jeu et s'est resté.
09:55Sur l'État, la reconnaissance de l'État palestinien.
09:57Et la reconnaissance de l'État palestinien.
10:00Et aussi, demandée par Emmanuel Macron, c'est tout de suite sur Europe 1.
10:02Sous-titrage Société Radio-Canada

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