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00:00Il est 19h15, merci d'être avec nous cet Europe 1 Soir Week-end.
00:03Choky Benzera, bonjour, ou bonsoir d'ailleurs.
00:06Bonjour.
00:07Merci d'être avec nous.
00:08Vous êtes activiste et réfugié algérien en France, évidemment.
00:11Votre ressenti, votre point de vue sur cette affaire est extrêmement important,
00:14d'autant plus que vous aussi, vous êtes en situation délicate,
00:17en tout cas vous le redoutez, avec le régime algérien.
00:19Je vais, pour les auditeurs d'Europe 1, rappeler cette affaire.
00:22C'est digne d'un film, mais c'est digne d'un film.
00:25On apprend que trois hommes, dont un membre du consulat d'Algérie,
00:28ont été mis en examen.
00:29Ils sont poursuivis pour arrestation, enlèvement, séquestration d'un influenceur
00:33et opposant au régime algérien,
00:35qui a été suivi par plus de 1 million de personnes sur TikTok.
00:39Donc, il avait du poids.
00:41Ça se serait passé le 29 avril 2024.
00:44On ne l'apprend que maintenant, l'influenceur est arrêté dans la rue,
00:48à côté de chez lui, par quatre individus qui sortent d'une voiture,
00:51le forcent à rentrer dans et à partir avec eux.
00:54Les hommes se présentent comme des policiers français
00:55munis de brassards police sur les bras.
00:58Ce sont en réalité des kidnappeurs.
01:01Les quatre hommes emmènent Amir Desaides dans une sorte de conteneur aménagé.
01:05Il va être drogué avant d'être relâché la nuit suivante.
01:07Détention qui aurait duré près de 27 heures.
01:09Le parquet national antiterroriste est saisi.
01:12D'abord, est-ce que cette affaire,
01:14quand on la découvre,
01:15Choky Benzerra,
01:16est-ce que cette affaire vous surprend ?
01:18Est-ce que vous y voyez la main du régime algérien ?
01:22Vous savez, madame de la Tour du Pain,
01:25quand j'étais avec vous en début d'année,
01:27lors de l'affaire des influenceurs,
01:28vous me parliez des influenceurs.
01:29Moi, je vous parlais d'une campagne de déstabilisation.
01:32C'est vrai, vous avez raison.
01:33de quelque chose d'orchestré, d'organisé,
01:37et qui est là depuis maintenant des années,
01:39depuis au moins maintenant deux ans.
01:41Le régime algérien, c'est comme si
01:43le régime algérien voulait transformer la France
01:46en une république bananière,
01:47parce que commettre un tel acte sur le sol français,
01:51ça, on n'en a jamais.
01:53C'est une première, Choky Benzerra.
01:55On n'a jamais en avoué ça.
01:57Bien sûr, à part de...
01:58Moi, si vous voulez qu'on revienne à l'histoire,
02:01en 1987,
02:04et d'ailleurs, c'était au mois d'avril,
02:05il y a eu l'assassinat d'Ali Messili,
02:08qui est un avocat
02:09qui était opposant au régime algérien
02:11et qui a été assassiné en France.
02:12Mais depuis cette époque-là,
02:14depuis ce temps-là,
02:15et encore, c'était une autre époque,
02:16on n'en a jamais entendu parler.
02:18Imaginez aussi maintenant
02:19le message,
02:22le signal qui est envoyé.
02:23C'est-à-dire que c'est comme si
02:24maintenant la France a des conflits,
02:27a des problématiques avec la Turquie,
02:30avec la Russie.
02:30Demain, est-ce que M. Erdogan
02:32ou M. Poutine ne se diraient pas
02:34qu'on peut commettre des actes en France
02:36contre des opposants de leur pays respectif ?
02:38C'est très inquiétant.
02:40Non, c'est vrai que c'est très inquiétant.
02:41Dites-moi, vous êtes très actifs
02:43sur les réseaux,
02:45Chokia Benzera,
02:46on le sait.
02:47Vous connaissez cet influenceur,
02:49Amir Desaides,
02:50qui, semble-t-il, a été kidnappé,
02:52enfin, séquestré,
02:53enlevé et séquestré.
02:55Vous avez pu, peut-être,
02:56échanger avec lui ?
02:57Oui, j'ai pu échanger avec lui
03:00par rapport à cette affaire.
03:02D'ailleurs, quand il parle de,
03:03quand il raconte,
03:04on voit que c'est quelqu'un
03:05qui est sous le choc,
03:07qui est traumatisé.
03:08Imaginez d'être enlevé,
03:10séquestré,
03:11d'être drogué,
03:12et il était à deux doigts d'être,
03:15voilà,
03:16maintenant,
03:17on avait une affaire
03:18qui est semblable à l'affaire
03:21Kachokji,
03:22qui a eu en Turquie.
03:23Donc, là,
03:24vraiment,
03:25il y a cette problématique-là,
03:28c'est-à-dire que
03:29on ne s'y attendait pas,
03:30lui,
03:31il ne s'y attendait pas,
03:32personne ne s'attendait
03:33à ce que le régime algérien
03:34fasse ça.
03:35Parce qu'il a été,
03:36il faut dire que c'est
03:37depuis des années aussi,
03:39qu'il est menacé, lui,
03:40personnellement,
03:40Amir Bokors,
03:42il a été agressé
03:43en 2022 en France,
03:45il a eu 30 jours d'ITT,
03:46qu'il est suivi,
03:47qu'il est traqué,
03:48et donc,
03:49on en arrive,
03:50bien, bien, bien sûr,
03:51le régime algérien,
03:53voyant que,
03:54voilà,
03:54il n'y avait pas de réaction,
03:55donc,
03:56il est passé à l'acte,
03:58tout simplement.
03:59D'ailleurs,
03:59pour vos auditeurs,
04:01il faut rappeler
04:02quelque chose d'important,
04:03c'est que cette affaire
04:04est en lien
04:04avec l'affaire
04:05de l'espion de Bercy.
04:07Incroyable !
04:08Expliquez-nous,
04:08expliquez-nous,
04:09Jokey Benzera,
04:10quel est le lien
04:10entre ces deux affaires.
04:12Donc, déjà,
04:13pour rappel,
04:14l'affaire de l'espion de Bercy,
04:15c'est cet agent
04:16du régime algérien
04:17qui a pu,
04:19à travers une relation intime
04:20avec quelqu'un
04:21qui travaillait à l'OFI,
04:23obtenir,
04:24imaginez,
04:24les noms,
04:25les adresses,
04:26toutes les informations personnelles
04:28de 30 opposants
04:29au régime algérien.
04:30C'est très grave !
04:31C'est très grave !
04:32Jokey Benzera !
04:34C'est très grave,
04:35et il y avait des noms,
04:36il y avait mon nom,
04:37il y avait le nom,
04:37justement,
04:38d'Admir Bocorce,
04:39qui a eu un passage à l'acte
04:42après cette affaire
04:43de l'espion de Bercy,
04:44parce qu'on croit,
04:45d'ailleurs,
04:45cette affaire
04:46de l'espion de Bercy,
04:47c'était avant
04:48ce qui s'est passé
04:49en début d'année
04:49avec la crise
04:51entre le régime algérien
04:52et la France,
04:53donc ça,
04:54c'était avant
04:55le régime algérien
04:56agissait ainsi,
04:57voilà,
04:58sur le sol français.
04:59D'ailleurs,
04:59et je dois vous ajouter
05:01qu'aujourd'hui,
05:02le chef des services
05:03de renseignement extérieur
05:05en Algérie,
05:06au moment où
05:07Amir Bocorce
05:07a été kidnappé,
05:09il était à Paris,
05:10il était en poste
05:11à Paris,
05:12il était chargé
05:13de la sécurité
05:14à l'ambassade
05:15de Paris,
05:16donc c'est vraiment
05:17quelque chose
05:17qui est très grave
05:18et il y a la main
05:19du régime algérien.
05:19Vous en êtes sûr,
05:20c'est vrai,
05:21c'est signé
05:21par le régime algérien ?
05:23Ah oui,
05:24c'est signé
05:25parce qu'il y a
05:25dans l'affaire
05:26un vice-consul
05:27qui est maintenant
05:28en Algérie
05:29qui a pu fuir
05:29d'abord en profitant
05:31de son immunité diplomatique,
05:33celui qui a été arrêté,
05:34un agent
05:34qui travaille au consulat
05:37à un poste
05:38très sensible,
05:39c'est lui
05:39qui a été chargé
05:40de faire des enquêtes
05:41sur ceux
05:42qui demandaient
05:42un visa vers l'Algérie,
05:43donc il y a un lien
05:44avec les services
05:45de renseignement
05:46et il y a quelque chose,
05:48il était détenteur
05:50aussi d'un passeport
05:51de service.
05:52Donc là,
05:52on est d'ailleurs
05:53regardé,
05:55cherché un communiqué
05:56ou une dépêche
05:58de l'agence de presse
05:58officielle algérienne
06:00sur cette affaire,
06:01vous n'en trouverez pas
06:02parce qu'ils sont
06:02très gênés.
06:03On a l'habitude maintenant
06:04et vous avez l'habitude
06:05maintenant,
06:06même la presse française,
06:07même en France,
06:08on a l'habitude
06:08du régime algérien
06:09qui à chaque petite histoire
06:11sort un communiqué
06:12pour crier au complot
06:14de l'extrême droite française.
06:16Mais Chocay Benzera,
06:18pardon,
06:18mais les relations
06:19entre la France
06:19et l'Algérie
06:20semblaient se détendre,
06:21je vais dire,
06:22pas se réchauffer
06:22mais se détendre.
06:24Cette nouvelle affaire
06:25risque de mettre
06:27un coup de frein
06:28au réchauffement
06:29des relations.
06:30Déjà que le réchauffement
06:33des relations était,
06:35on voyait que le régime
06:37algérien était gêné
06:38par plusieurs choses.
06:40Déjà l'histoire
06:40des visas diplomatiques,
06:45l'exemption des visas
06:46diplomatiques qui a été
06:47remise en question,
06:49800 dirigeants algériens
06:51ont été empêchés
06:52d'entrer en France,
06:53ça,
06:53ça a gêné le régime algérien
06:54et cette affaire aussi
06:56parce que là,
06:57il commençait à y avoir
06:58des échos
06:59que cette affaire
07:02allait ressortir.
07:03Donc on a l'impression
07:04juste que le régime algérien
07:05a fait un petit peu
07:06marche arrière
07:07par rapport à ça
07:08parce qu'il sera
07:09vraiment très gêné
07:10par cette affaire.
07:11Peut-être,
07:12je vais vous dire,
07:13peut-être le seul,
07:15la seule chose
07:16qui sera un petit peu
07:17positive qu'on peut espérer,
07:19c'est que peut-être
07:19Bois-Lamme-Consal
07:20pourrait peut-être
07:22être libérant,
07:23on l'espère,
07:23par rapport à cette affaire
07:24et l'origine algérienne.
07:26Choqué Benzerra,
07:27si vous le permettez,
07:27je voudrais qu'on écoute
07:28les mots de Bruno Retailleau
07:29qui a réagi à cette affaire.
07:30Il était en déplacement
07:31cet après-midi.
07:32Vous voyez que la situation
07:33est grave.
07:34Elle est tellement grave
07:36d'ailleurs que c'est
07:36le parquet national
07:37antiterroriste
07:39qui dirige l'enquête,
07:40qui s'est saisi.
07:41Non pas parce qu'il y a
07:42un acte de terrorisme,
07:44mais parce que c'est
07:45un acte,
07:46sans doute,
07:47peut-être,
07:48d'ingérence étrangère.
07:51Donc,
07:51le PNAT,
07:52vous avez remarqué
07:53qu'il se saisit
07:54assez peu souvent
07:55de faits
07:56qui débordent
07:57le seul périmètre terroriste.
07:59Donc,
07:59je ne dirai rien,
08:01mais je suis évidemment
08:02au courant
08:03de cette affaire-là.
08:05Je laisse l'autorité judiciaire
08:06et je connais
08:06le plus grand professionnaliste
08:07du parquet national
08:08antiterrorisme
08:09pour démêler
08:10les fils de cette affaire.
08:11Choky Benzera,
08:12activiste et réfugié algérien
08:13en France,
08:14vous venez d'entendre
08:15les mots
08:16de Bruno Retailleau.
08:17Évidemment,
08:18les choses sont prises
08:19très au sérieux.
08:20D'ailleurs,
08:20on ne la prend
08:20qu'un an plus tard.
08:22Un an plus tard,
08:23cette affaire...
08:24Créteil d'instruction,
08:25ça ne trouve pas ça
08:27ahurissant
08:29qu'on la prenne
08:29un an plus tard.
08:30Ça a permis à l'enquête
08:30de se dérouler
08:31peut-être dans
08:31de meilleures conditions.
08:34Et il faut savoir,
08:35je regardais un peu
08:36ce qu'on avait
08:36comme élément.
08:37En 2022,
08:38cet influenceur
08:38avait déjà été victime
08:39d'une agression.
08:40Le parquet de Créteil
08:41avait été saisi.
08:42Et donc là,
08:42toute la procédure
08:43a migré,
08:44si on peut dire,
08:45vers le parquet national
08:45antiterroriste.
08:46Mais pour l'instant,
08:47à ce stade,
08:48même s'il y a des éléments
08:49qui convergent
08:49vers une ingérence algérienne,
08:51on ne sait pas
08:52si c'est un acte isolé
08:53ou si c'est une ingérence algérienne.
08:54Même si j'entends
08:55qu'il y a des éléments
08:55qui laissent penser
08:57que ça pourrait être le cas.
08:58C'est à peine croyable.
08:59Chocay Benzera,
09:00est-ce que vous,
09:00vous avez peur ?
09:01Est-ce que vous vous sentez
09:01en danger ?
09:02Est-ce que vous avez reçu
09:02des menaces ?
09:04Oui, bien sûr.
09:06De toute façon,
09:06dès le début d'année,
09:08il y a eu,
09:08avec l'affaire
09:09des influenceurs algériens,
09:10comme j'étais lanceur d'alerte,
09:11les menaces.
09:12Il y avait un torrent de menaces.
09:13D'ailleurs,
09:13l'affaire est prise en charge.
09:15Dans mon cas,
09:16elle est centralisée
09:17au niveau de Paris,
09:18au niveau d'un office
09:19de la gendarmerie
09:21qui est spécialisé
09:22dans les crimes
09:22contre l'humanité.
09:24Donc,
09:24c'est pour vous dire
09:25un petit peu
09:25ce qui se passe
09:26sur le sol français actuellement.
09:28On a le parquet antiterroriste
09:29qui se saisit
09:30de l'affaire d'Amir Bokor.
09:31C'est une affaire
09:32très grave.
09:32Mais pourquoi
09:32crime contre l'humanité ?
09:34Parce qu'il s'agit
09:36de menaces
09:37qui m'étaient destinées.
09:41Peut-être,
09:41c'est par rapport
09:42au nombre de menaces.
09:43Donc,
09:43c'est un office spécialisé
09:44qui a pris en charge,
09:46qui a centralisé.
09:47C'est-à-dire,
09:48ce n'est plus la police,
09:49que ce soit dans mon cas
09:50ou dans le cas
09:51d'Amir Bokor,
09:51ce n'est plus la police
09:52qui est saisie
09:53de ces affaires-là.
09:54Mais,
09:55que ce soit
09:57le parquet antiterroriste
09:58ou là,
09:58des offices spécialisés.
09:59Donc,
09:59c'est pour vous dire
10:00qu'il y a un danger
10:01qui est très grave
10:03aujourd'hui
10:03sur le sol français
10:05à cause
10:06du régime algérien.
10:07Il faudrait peut-être
10:08sortir de l'aveuglement
10:10aussi de croire
10:11que parfois
10:12on a l'impression,
10:13même par rapport
10:14à certaines déclarations,
10:15même par rapport
10:15à la déclaration
10:16de M. Macron
10:18qui dit
10:18croire en la clairvoyance
10:20du président algérien.
10:22Il faut rappeler
10:22que c'est
10:23Abdelmagie Théboune
10:25en 2021
10:25qui avait
10:26adressé un message
10:28aux opposants
10:29qui sont
10:29à l'extérieur du pays,
10:31qui était dans
10:32une allocution télévisée
10:34pour dire
10:34on va
10:35venir vous chercher.
10:37C'est incroyable.
10:38C'est la compétence
10:42de l'ACPI
10:43et les crimes
10:43contre l'humanité.
10:44Je ne suis pas sûr
10:45que c'était exactement
10:45le bon terme.
10:47On a compris.
10:48Merci Sarah
10:50de préciser ça.
10:51Jules Thorey,
10:51juste un mot
10:51sur cette affaire,
10:54sur la situation
10:55de Chocli Benzera.
10:58C'est saisissant.
11:00Tout est rocambolesque
11:01dans cette affaire.
11:02Pardonnez-moi
11:03qu'on apprenne
11:04plus d'un an plus tard
11:05cette affaire
11:07ahurissante.
11:08Pardonnez-moi,
11:09ça choque peut-être
11:09pas Sarah
11:10eu égard
11:11à son expérience
11:12d'avocat.
11:13Sarah nous explique,
11:13c'est le secret de l'enquête.
11:14Et le secret de l'enquête,
11:15le temps de l'instruction,
11:16ça j'entends,
11:17mais combien d'affaires
11:18on a connaissance.
11:20Seulement un jour
11:21après la garde à vue,
11:22cette semaine,
11:23M. Doucet
11:24a été entendu
11:25en garde à vue.
11:26C'est pas pour ça
11:27que c'est la norme.
11:28Une heure plus tard,
11:28on était au courant.
11:29Donc il y a des affaires.
11:30Non mais ce que je veux dire,
11:31c'est qu'il y a des affaires
11:33où on est au courant
11:33un an plus tard,
11:34il y a des affaires
11:34où on est au courant
11:35une heure plus tard.
11:36Et bien souvent,
11:37on voit que c'est des affaires
11:39qui dérangent
11:40le pouvoir français,
11:41qui dérangent
11:42et le pouvoir français
11:43et le pouvoir algérien.
11:45Et dans cette affaire,
11:45pardonnez-moi,
11:46c'est choquant.
11:46Je rappelle quand même
11:46une chose
11:47que peu de gens soutiennent,
11:50c'est qu'il y a
11:50un Lyonnais
11:51de 75 ans
11:53qui en octobre dernier
11:55ou en novembre dernier
11:56est parti en Algérie
11:58et a disparu.
11:59Et on n'a pas de nouvelles de lui
12:00et sa famille
12:01est sans nouvelles de lui
12:02depuis maintenant
12:03quasiment six mois.
12:04Et les autorités françaises
12:06ne font rien,
12:06ne communiquent pas,
12:07les autorités algériennes
12:08je ne vous en parle pas
12:09et pardon mais ça crée
12:10un sentiment d'Omerta
12:12quand même assez incroyable
12:13de finalement
12:15on essaye d'un côté
12:16d'améliorer nos relations
12:17avec l'Algérie
12:17c'est très bien
12:18et de l'autre côté
12:19l'Algérie nous insulte
12:20sur Boilem Sansal,
12:22veut la peau de Bruno Rotaillot
12:23et par ailleurs
12:24il y a un français
12:25qui a disparu
12:26depuis six mois
12:27et on n'est pas au courant
12:27d'où il est
12:28alors qu'il a disparu
12:29en Algérie.
12:29Je suis désolé
12:30ça amène beaucoup de questions
12:31les autorités françaises
12:33devraient réagir
12:34bien davantage
12:35et
12:35monsieur Chouki Benzera
12:37est quelqu'un
12:38qui est
12:39menacé
12:40objectivement
12:41en France
12:42je ne vous parle même pas
12:43en Algérie
12:44donc voilà
12:45les autorités françaises
12:46devraient agir.
12:47Les autorités françaises
12:48devraient agir.
12:49Chouki Benzera
12:49merci infiniment
12:51pour votre témoignage
12:52votre franchise
12:53merci d'avoir été en direct
12:54avec nous
12:55sur Europe 1
12:56et prenez soin de vous
12:58permettez-moi de vous dire ça
12:59protégez-vous
13:00le mieux possible.
13:01Merci d'avoir été
13:02avec nous sur Europe 1
13:03il est 19h28
13:04le journal permanent
13:05à suivre tout de suite.
13:06Merci d'avoir regardé cette vidéo !