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  • il y a 4 jours

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00:0011h-13h sur Europe 1, Pascal Praud.
00:03Avez-vous déjà consommé des médicaments anxiolytiques ?
00:06Nous sommes le deuxième pays le plus consommateur des benzodiazépines en Europe.
00:13Plus de 9 millions de personnes ont consommé ces molécules en 2023,
00:17que vous connaissez aussi sous le nom de Xanax, Imovan, l'Exomil,
00:21l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament, lance aujourd'hui une grande campagne
00:24pour inciter à moins prescrire et prendre ces médicaments,
00:27des médicaments qui explorent et qui exposent à des risques, pardonnez-moi,
00:32de somnolence, dépendance, troubles de la mémoire.
00:36Écoutez le professeur Florian Ferreri, psychiatre, interrogé sur ce sujet par Laurent Tessier pour Europe 1.
00:42Les traitements anxiolytiques sont prescrits pour traiter l'anxiété, les troubles du sommeil.
00:48Et c'est vrai que quand on fait des enquêtes, les Français ont des taux élevés d'anxiété,
00:52de difficultés d'endormissement, de ruination anxieuse.
00:55L'autre aspect, c'est que les Français ont accès à leurs médecins
00:58et leurs médecins leur préfèrent ces médicaments en réponse à cette plainte.
01:03C'est le reflet que quand même, que les personnes qui ne vont pas bien
01:06peuvent en parler à certains professionnels qui leur prescrivent.
01:08Alors après, pourquoi il y a une alerte ?
01:12C'est parce que ces médicaments doivent être utilisés avec des précautions.
01:16Et ces précautions ne sont pas toujours respectées en France.
01:1811h36, vous êtes sur Europe 1.
01:20Florian Ferreri, psychiatre, interrogé par Laurent Tessier.
01:24Quelles précautions, alors, faut-il prendre ?
01:27Alors, les précautions, ce sont principalement des précautions de durée.
01:30C'est-à-dire que ce sont des traitements très efficaces,
01:33mais qu'on essaye d'utiliser sur un temps court,
01:36parce que le rapport bénéfice-risque est meilleur sur des courtes périodes de prescription.
01:41Par exemple, pour l'anxiété, la durée maximale de traitement, c'est 3 mois,
01:45et ça doit inclure la décroissance.
01:47Et pour les troubles du sommeil, c'est un mois maximum.
01:50Les médecins qui continuent de prescrire au-delà de 3 mois,
01:52c'est des fois qu'ils ont du mal à trouver des solutions alternatives.
01:54Ce n'est pas l'absence de connaissance de la réglementation.
01:57C'est intéressant parce qu'il y a toujours beaucoup de pédagogie et de précision
02:00avec Florian Ferreri, qui est un psychiatre qui intervient régulièrement sur notre antenne.
02:04Autre question qui lui est posée,
02:06quelles sont les complications si on prolonge la prise de ces médicaments ?
02:11Les complications quand on prend ces traitements au long cours,
02:14c'est que le rapport entre les avantages et les inconvénients devient moins bon
02:17et il y a un risque de dépendance et d'accoutumance.
02:20Et l'autre aspect, ce sont des difficultés d'attention, de concentration
02:25qui font qu'on peut exposer certaines personnes à des risques,
02:28notamment les personnes âgées,
02:29qui peuvent augmenter leur risque de chute,
02:34qui peuvent se tromper dans certaines gestions de leur quotidien.
02:39Et puis pour les plus jeunes,
02:40puisque l'alerte est aussi pour les plus jeunes,
02:42c'est le risque de mélange avec l'alcool par exemple.
02:47C'est vrai que ça paraît générationnel,
02:50parce qu'on a le sentiment que cette génération,
02:52les nouvelles générations,
02:54prennent davantage,
02:55et ce n'est pas qu'une impression d'ailleurs,
02:56de médicaments que la génération précédente.
02:59D'où la question qui est posée à Florian Ferreri,
03:02pourquoi les jeunes prennent de plus en plus ces médicaments ?
03:05La jeunesse est en difficulté,
03:07alors elle n'est pas sinistrée non plus,
03:09mais elle rapporte un niveau de préoccupation très important,
03:12qui est multifactoriel,
03:13qui concerne très souvent leur avenir,
03:15et leur façon de se projeter dans la société.
03:18Et la réponse, effectivement, n'est pas forcément médicamenteuse,
03:21donc on est là pour accompagner ce stress et ces difficultés,
03:25et d'autres approches,
03:28de psychothérapie, d'hygiène de vie,
03:30doivent être privilégiées au traitement anxiolytique.
03:33Florian Ferreri,
03:35psychiatre interrogé ce matin par Laurent Tessier pour Europe.
03:37Nous sommes avec Bruno, qui est pharmacien à Levallois.
03:39Bonjour Bruno.
03:40Bonjour Pascal.
03:41Vous vouliez évidemment réagir là-dessus,
03:44est-ce que vous êtes confronté chaque jour à ces demandes ?
03:48Écoutez, vu la période qu'on vit depuis quelques années,
03:51et depuis même le Covid,
03:52on a quand même isolé les gens.
03:54Aujourd'hui, entre la guerre en Ukraine,
03:56la société qui va mal,
03:58les gens ont besoin d'un support.
04:00Quand ils vont voir leur médecin,
04:01ils leur parlent de leur anxiété, de leur stress,
04:05et les médecins n'ont pas de solution réelle
04:07à part leur donner des médicaments comme des anxiolytiques.
04:10Oui, évidemment, aujourd'hui,
04:12entre le travail, la société,
04:14les crises économiques, la crise de guerre,
04:17le climat anxiogène,
04:19d'ailleurs anxiogène,
04:20on leur donne, si vous voulez,
04:22une alternative pour permettre de supporter leur vie,
04:26et donc on leur prescrit des antidépresseurs
04:29ou des anxiolytiques.
04:30Oui, c'est un rapport important.
04:32Je vais vous poser la question
04:33de manière peut-être un peu abrupte.
04:35Est-ce que vous pensez
04:37que les uns et les autres
04:38s'écoutent peut-être trop aujourd'hui,
04:41qu'il y aurait peut-être d'autres solutions
04:43pour retrouver une forme d'énergie ?
04:45Alors, ça peut être faire du sport,
04:47pourquoi pas ?
04:48Ça peut être avoir de nouvelles activités,
04:50exercer une forme de curiosité.
04:52Est-ce que la molécule, finalement,
04:54est la bonne solution ?
04:56Est-ce qu'elle n'est pas non plus
04:58la solution dite de facilité ?
05:01Moi, je pense que la solution de facilité,
05:04non, parce qu'on a besoin d'un support.
05:06Le patient...
05:07Pourquoi vous dites « on » ?
05:08Pourquoi vous dites « on » ?
05:09Tout le monde n'a pas besoin d'un support, d'ailleurs.
05:11Quand je dis « on »,
05:12oui, mais on sent...
05:14Enfin, quand je dis « on »,
05:15c'est le corps médical.
05:17On estime qu'on peut aider les patients
05:19avec un support médical,
05:21mais, bien sûr, à côté de ça,
05:23il faut un peu de soleil,
05:25un peu de vacances,
05:26des amis,
05:27une vie sociale,
05:28du sport.
05:29Tout ça, ça fait partie du traitement.
05:31Mais quand vous avez des personnes
05:32qui sont isolées
05:33ou qui ont un travail assez prenant
05:35et qui doivent rendre des comptes
05:37à une autorité,
05:38oui, ça continue à créer
05:41cette anxiogénité.
05:42Et donc, ces personnes
05:43ont besoin d'un support.
05:45Et qu'est-ce que voulait faire
05:46un pharmacien ou un médecin
05:47face à ces difficultés
05:49de ces patients ?
05:51Donc, la facilité, oui,
05:53de donner des anxiolytiques.
05:54Après, il est accompagné
05:56de conseils de vie
05:57pour permettre de réduire
06:00la quantité d'anxiolétiques.
06:02Il n'y a pas de profil type, j'imagine.
06:04Il y a tous les âges,
06:05hommes, femmes,
06:06ou au contraire,
06:07il y a quand même un profil type ?
06:09Il n'y a pas un profil type,
06:11mais je trouve que les jeunes
06:14consomment un peu plus d'anxiolétiques,
06:17s'il faut reconnaître,
06:17au-dessus de 20 ans.
06:19Hommes ou femmes ?
06:22Les deux.
06:22Franchement, il n'y a pas de règle.
06:24C'est assez mélangé.
06:26Je trouve que les jeunes
06:27ont besoin de ce support.
06:28Alors, je trouve qu'à 20 ans,
06:29prendre des anxiolytiques,
06:30c'est dommage,
06:31il faut reconnaître.
06:32Il y a d'autres alternatives.
06:33C'est vrai que ça paraît,
06:34pour nous,
06:35pour notre génération,
06:36on est toujours surpris,
06:37lorsqu'on entend ça,
06:39mais c'est une réalité
06:40que j'observe,
06:41comme vous.
06:41D'ailleurs, Xanax,
06:42alors Xanax,
06:43c'est pourquoi le Xanax ?
06:44Eh bien, Xanax,
06:45c'est un anxiolytique
06:46comme le Lexomil,
06:47comme d'autres...
06:48Donc, a priori,
06:49ça enlève de l'anxiété ?
06:51Oui.
06:52Ça enlève de l'angoisse ?
06:53N'oubliez pas qu'au-delà de ça,
06:55il y a aussi l'anxiété du sommeil,
06:57c'est-à-dire le problème d'endormissement.
07:00Quand vous réfléchissez,
07:01quand vous n'arrivez pas à vous endormir,
07:03les gens ont besoin de récupérer,
07:05et donc le médecin se tourne
07:06vers ce type de médicament
07:08pour permettre aux gens,
07:10aux personnes,
07:10de récupérer.
07:12Ça aussi,
07:13ça fait partie aussi du traitement.
07:15Bon, pour nous rester avec nous,
07:16on marque une pause,
07:17pardonnez-moi de vous couper,
07:18on marque une pause,
07:19il est 11h42,
07:20et on finit la conversation avec vous.
07:23Et vous pouvez réagir
07:24au 01-80-20-39-21.
07:27Prenez-vous des médicaments anxiolytiques ?
07:30Dites-nous tout dans un instant
07:31sur Europe 1.
07:32Europe 1, Pascal Praud.
07:34Avec vous d'11h à 13h sur Europe 1,
07:36et Olga nous a appelé, Pascal.
07:38À 11h47,
07:38les prescriptions d'anxiolétiques,
07:40essentiellement le Xanax,
07:41ont bondi de 25% chez les jeunes
07:43de moins de 19 ans
07:45et même de 40% chez les filles
07:46de cette tranche d'âge
07:48ces dernières années.
07:50Alors, on est avec Bruno,
07:50pharmacien à Levallois,
07:51et on est avec Olga,
07:52comme vous le disiez,
07:53Olga qui a 40 ans
07:54et qui est sous anxiolytique
07:56depuis de nombreuses années.
07:57Bonjour, Olga.
07:59Bonjour, Pascal.
08:00Je suis ravie de vous entendre.
08:02C'est un plaisir.
08:03Qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
08:05Je suis entrepreneur.
08:09Je fais du conseil en gestion
08:12pour les entreprises
08:14dans un certain milieu,
08:15des agences de mannequins.
08:17D'accord.
08:18Et d'ailleurs, je connais Bruno en plus.
08:21Ah, vous connaissez Bruno,
08:22le pharmacien de Levallois.
08:24Exactement.
08:25Alors, pour connaître un peu le profil,
08:27ce qui nous intéresse,
08:28vous êtes mariée,
08:28vous avez des enfants,
08:29vous avez une vie amoureuse ?
08:30Absolument, je suis mariée,
08:32j'ai un enfant,
08:33j'ai un garçon de 13 ans.
08:34Voilà, je vis à Paris,
08:37j'ai une vie bien remplie.
08:40Et vous diriez que vous avez
08:41une vie agréable ?
08:43Alors, j'ai plutôt une vie agréable,
08:46mais une vie stressante aussi.
08:48Ben oui, stressante.
08:49Mais alors, c'est quoi ?
08:50Le stress, c'est toujours un peu personnel,
08:52forcément.
08:52Le stress qui stresse pour vous
08:54ne sera pas stress pour moi.
08:55Pour faire un peu l'historique
08:57du commencement de ma prise
09:01d'onxiolithique
09:02et d'andise dépresseur après,
09:04j'ai eu, en fait,
09:05j'ai déclenché vraiment
09:06après le Covid,
09:07enfin, tout à fait au début du Covid,
09:09on va dire 15 jours après,
09:10notre confinement, quoi.
09:14Et voilà,
09:17j'ai fait une très grosse crise
09:19où j'ai cru que j'allais mourir,
09:20j'avais le Covid,
09:20enfin, c'était épouvantable.
09:22Donc, j'ai été prise en charge
09:23par un médecin tout de suite
09:25qui m'a dit,
09:26vous faites,
09:27vous n'avez pas du tout le Covid,
09:28vous faites juste
09:28une très grosse crise d'angoisse.
09:31Donc, j'ai été longtemps
09:32sous Xanax, justement,
09:34et donc, je ne recommande pas.
09:36Alors, je ne recommande pas
09:37ce médicament
09:38parce que je pense
09:39qu'il ne répond pas à certains.
09:41Il y a peut-être aussi
09:42d'autres alternatives,
09:43effectivement,
09:43à ce médicament,
09:44mais il m'a quand même aidée.
09:46Donc, aujourd'hui,
09:47je suis un petit peu partagée
09:50sur le fait
09:51qu'on interdit
09:52ce genre de médicament
09:53parce que ça peut
09:53aussi aider des gens
09:55comme moi
09:56qui ont des crises d'angoisse.
10:01Mais vous avez régulièrement,
10:02par exemple,
10:03depuis quelques jours,
10:05vous avez une crise d'angoisse ?
10:06Alors, moi,
10:07je n'ai pas régulièrement
10:08des crises d'angoisse
10:09depuis qu'on m'a changé
10:11mon traitement.
10:12J'étais sous Xanax,
10:13effectivement,
10:14qui n'a pas répondu
10:15à mes attentes,
10:16mais surtout,
10:17il me fallait
10:17des antidépresseurs
10:19pour calmer
10:21ces crises
10:22qui peuvent s'espacer.
10:24Effectivement,
10:25il m'arrive
10:26d'en avoir toujours,
10:27mais je n'ai pas de...
10:29Et ça se traduit
10:30comment,
10:31une crise d'angoisse ?
10:32Alors, les crises d'angoisse,
10:35c'est le manque de souffle,
10:38l'impression qu'on va mourir,
10:40une accélération
10:41du rythme cardiaque,
10:43une...
10:44Comment dire ?
10:47Une perte de...
10:50Pratiquement,
10:51d'une mobilité des mains,
10:52des jambes,
10:54enfin, voilà, quoi.
10:55Donc, ça se traduit
10:55par des choses concrètes,
10:56Bruno.
10:57Ce n'est pas dans la tête,
10:59une crise d'angoisse,
10:59je le dis aux pharmaciens
11:00de le valois.
11:01Bruno,
11:02ce n'est pas une crise d'angoisse,
11:03ce n'est pas quelque chose
11:04de métaphysique.
11:06Pas du tout.
11:07Vous maîtrisez...
11:08En réalité,
11:09vous ne maîtrisez plus votre corps,
11:10vous avez vraiment
11:11une angoisse
11:11qui vient au fond
11:12de votre ventre
11:13et qui remonte
11:14et qui vous paralyse.
11:16Et donc,
11:16c'est vrai qu'avoir
11:17ce support d'anxiété,
11:18ça aide.
11:19Maintenant,
11:19il y a le double effet,
11:21c'est que...
11:21Le problème,
11:22c'est que si vous n'en avez plus,
11:24vous retombez
11:24dans l'anxiété.
11:27Parce que ça permet
11:28d'avoir son médicament
11:29près de soi
11:30ou d'en prendre
11:31de temps en temps,
11:31ça permet de rassurer
11:32la personne aussi.
11:33Il est là le problème.
11:35Il va falloir
11:35s'en détacher
11:36au fur et à mesure
11:37pour retrouver
11:38un équilibre
11:39positif.
11:41Mais cette boîte
11:42qui a l'effet
11:43un peu placebo,
11:44quand vous l'avez
11:45à côté de vous,
11:45vous vous sentez déjà
11:46pas en stress.
11:49Vous voyez ce que je veux dire ?
11:50Non,
11:50je comprends tout à fait.
11:51Ça rassure.
11:52Vous parlez
11:52de boîte placebo.
11:54Ça serait d'ailleurs
11:54intéressant parfois
11:55de donner
11:57aux uns et aux autres
11:58des molécules
11:58dans lesquelles
11:59il n'y a rien
11:59et en pensant
12:01qu'ils prennent
12:04quelque chose
12:05qui leur permettra
12:06d'aller mieux.
12:07Il y aurait un bon essai
12:08dessus, je pense.
12:09Ben oui.
12:10Olga,
12:10c'est tous les jours,
12:13c'est quotidiennement
12:13que vous prenez
12:14cette molécule ?
12:17Olga ?
12:18Un médecin très sérieux.
12:20Oui, oui.
12:20Je suis par un médecin
12:21très sérieux
12:22qui s'adapte vraiment
12:24à mon rythme.
12:25Voilà.
12:26C'est tous les jours.
12:27Par exemple,
12:27là, il est 11h52,
12:28vous avez déjà
12:29pris cette molécule ?
12:30Alors moi,
12:31j'en prends un le matin
12:32parce que c'est là
12:33où en fait
12:34le stress remonte
12:35et parfois
12:37un demi le soir.
12:38Voilà.
12:38D'accord.
12:39Donc vous l'avez pris
12:39ce matin ?
12:40En fait,
12:41j'en ai moins en moins
12:41besoin pour m'endormir
12:43alors qu'avant,
12:44j'avais absolument
12:44des enseignes terribles
12:45et je suis...
12:49Voilà.
12:50Votre compagnon,
12:51c'est difficile ?
12:51Ça ne me rassure pas.
12:52C'est difficile
12:53pour l'entourage ?
12:55C'est difficile
12:56pour l'entourage ?
12:57Forcément,
12:57pour votre compagnon,
12:58c'est difficile ?
12:59Écoutez,
13:00mon compagnon,
13:01c'est un enchaînement.
13:03C'est-à-dire qu'il y a eu
13:04le Covid.
13:07Après,
13:07mon compagnon
13:08a été très malade,
13:10a failli mourir
13:11pas du tout du Covid
13:12mais d'une autre pathologie.
13:14et donc,
13:15même lui,
13:17suite à sa pathologie,
13:19en prend aussi
13:19un le matin
13:21pour réguler
13:22son stress
13:24parce qu'il en a besoin.
13:27Mais non,
13:29en fait,
13:29parce que ça se fait
13:30à discrétion
13:31parce que
13:32je n'ai pas envie
13:34que mon mari
13:36est au courant,
13:37bien évidemment,
13:37mais mon fils,
13:39j'essaye de le protéger
13:40un petit peu de tout ça.
13:41J'essaye de ne pas
13:41l'inclure
13:42quelque part
13:47dans ce mal-être
13:47ou dans ses angoisses.
13:48Justement,
13:49il ne faut pas avoir
13:50ces angoisses-là
13:51devant ses enfants
13:51parce que moi,
13:52c'est ce que j'allais vous dire,
13:53j'imagine.
13:54Avec une détresse,
13:55quand il voit sa mère
13:57qui n'est pas bien,
13:59qui ne peut plus,
14:01qui est complètement
14:02tétanisée
14:04parce qu'il y a
14:04une espèce de crise
14:05de tétanie aussi,
14:06c'est vraiment
14:07qu'on ne contrôle plus son corps.
14:08C'est exactement
14:09ce que disait le...
14:10On doit protéger
14:14ses enfants.
14:15Moi,
14:15je le fais
14:16à discretion
14:16de mon fils.
14:19J'essaye
14:20d'être assurée,
14:22mais après,
14:25c'est...
14:26Voilà,
14:27je pense que
14:28les diminuer,
14:31c'est bien,
14:31mais les enderdire,
14:32je pense que
14:32c'est une mauvaise chose
14:33parce que
14:34ça peut vraiment aider.
14:35Il ne faut pas oublier
14:36non plus
14:36tous ces traumatismes
14:39déjà qu'on a eus
14:39pendant le Covid
14:40parce que je pense
14:40que le Covid
14:41a été déclencheur
14:42de beaucoup de dépression
14:43et je pense que
14:45voilà,
14:45il y a vraiment,
14:46vraiment,
14:46vraiment
14:47des gens
14:49qui ont souffert
14:51et qui souffrent aussi
14:52et puis on a
14:53un quotidien
14:54pas facile.
14:55Donc,
14:56il faut...
14:58Si on a une petite béquille,
14:59c'est pas mal.
15:00Bon,
15:01merci parce qu'il y a
15:02beaucoup d'émotions
15:02dans votre témoignage
15:03et c'est un témoignage
15:04fort, Olga.
15:05Merci grandement vraiment
15:06d'avoir été à l'antenne
15:07d'Europe 1
15:08et merci aussi à...
15:09Je ne sais pas si c'est
15:10Alexandre ou Olivier
15:12qui étaient avec vous
15:13dans...
15:14C'est le standard,
15:15Stella et Quentin.
15:16Eh bien,
15:16on remercie Stella et Quentin
15:18parce que ce sont
15:19des témoignages qui arrivent
15:20et effectivement
15:20qu'il faut mettre à l'antenne.
15:22On aimerait avoir
15:23plus de temps d'ailleurs
15:24parce que je vois, Olga,
15:25que plus le temps passait,
15:26plus d'une certaine manière
15:28il y avait de l'intensité
15:29dans ce que vous disiez.
15:30C'est parfois difficile
15:31comme ça de prendre
15:32à brûle pour point
15:33la parole sur une antenne
15:36de radio.
15:36Merci également à Bruno
15:37qui est pharmacien
15:39à Levallois.
15:41Si vous pouviez...
15:42Vous voyez, Pascal,
15:43ce que je vous disais,
15:44c'est que le Covid
15:45a eu un accélérateur
15:46sur les épreuves.
15:47Mais je sais,
15:48les médias,
15:50les guerres,
15:51tout ça,
15:51c'est que...
15:52Et puis vous retrouvez
15:54des gens qui ont
15:54une pression au travail,
15:55une pression au quotidien.
15:56Les médias,
15:58la société,
15:59l'agressivité de la société,
16:01ces gens-là,
16:02ces personnes,
16:03qu'est-ce qu'on leur donne
16:03comme alternative
16:04à part prendre
16:05ce type de médicaments
16:06qui doit les aider,
16:08qui les rassure
16:09et ne pas transmettre
16:10aux enfants,
16:11à son entourage ?
16:13Parce qu'en réalité,
16:13c'est quelque chose
16:14de personnel
16:15qui va permettre
16:16de les aider
16:17à se sociabiliser
16:18un petit peu
16:19quand même
16:19pour les sortir
16:20de ce mal-être.
16:22Et il est là,
16:22le problème.
16:24C'est la solitude
16:25face au monde.
16:27Bon,
16:27ben,
16:27merci,
16:28vraiment.
16:29Merci de ce témoignage
16:31également.

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