Le président Les Républicains Gérard Larcher était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Gérard Larcher.
00:01Bonjour.
00:02Et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:04Vous êtes le président LR du Sénat.
00:07Tout va bien se passer.
00:09Il faut rester cool, M. Larcher.
00:11Je ne me serais pas permis de vous le dire,
00:13si vous l'aurez compris, ce qu'a dit le président américain hier soir.
00:16Oui, je dois dire que le président américain,
00:19sombré par son instabilité,
00:22le caractère chaotique d'un certain nombre de décisions,
00:26et que face à cela, oui, il faut être cool.
00:29Il faut être calme.
00:30Je préfère le mot français, calme.
00:32Et en même temps, il faut être déterminé.
00:35Car le seul langage, à mon avis, que comprend le président Trump,
00:39c'est le langage de la détermination.
00:41Voilà pourquoi j'attends de l'Union européenne,
00:45d'un certain nombre de pays, de la détermination.
00:48Parce que si, depuis hier soir, nous avons un délai de 90 jours,
00:52mettons-le à profit pour préparer les éventuelles réponses
00:58que nous devrions faire sur des décisions unilatérales,
01:02qui sont des décisions qui vont conduire à la récession économique.
01:07On va en parler, mais comment rester déterminé face à l'inconnu, tout simplement ?
01:11Comment vous lisez cette stratégie ?
01:12En appuyant, en appuyant les décisions que nous prendrons ensemble
01:18dans le cadre de l'Union européenne.
01:20Encore faut-il être uni ?
01:21Et se dire que les marchés sont en train de rappeler quelques réalités
01:25au président Trump.
01:27Les marchés le rappellent, on voit l'envol des marchés obligataires,
01:32face à une dette américaine qui est encore plus abyssale que la nôtre,
01:38les marchés viennent de rappeler au président Trump
01:41qu'il y a des réalités qu'il faut prendre en compte.
01:43Et ce type de décision, c'est une décision perdante, perdante.
01:48Perdante pour les Américains, perdante pour nous tous,
01:54vous allez dire notamment en Europe, mais aussi sur d'autres marchés,
01:57je pense en Asie.
01:58Et puis, bien sûr, et plus singulièrement en France,
01:59les conséquences en tout cas sur notre croissance,
02:01même s'il y a cette suspension, sont réelles.
02:04Si les droits de douane reprennent, ce qui est aussi possible,
02:07le gouvernement, Gérard Larcher français, a baissé sa prévision de croissance.
02:10Dans ce contexte, est-ce qu'on peut encore continuer comme ça sur le budget ?
02:14Il a été annoncé un effort supplémentaire de réduction de la dépense publique de 5 milliards.
02:18Est-ce que vous savez où on va ? Nous-mêmes.
02:21D'abord, la situation financière de notre pays est une situation grave.
02:27Et il nous faut sortir de ce piège terrible d'une dette qui ne cesse d'augmenter.
02:34Et cette dette qui ne cesse d'augmenter,
02:36aujourd'hui, la réponse, ce n'est pas toujours plus de déficit.
02:41C'est moins de dépenses publiques.
02:44C'est aussi de se mettre en situation de produire des richesses.
02:47Produire des richesses, ça veut dire,
02:49c'est presque un gros mot qu'il va falloir.
02:52Travailler plus, accélérer la simplification,
02:55et pas simplement dans des discours et dans des textes,
02:58et se mettre en situation de compétitivité.
03:00Donc couper dans les dépenses de l'État, travailler plus...
03:04Dans toutes les dépenses.
03:05Tailler dans le maquis des agences.
03:07État, sécurité sociale, mais aussi, je le dis, je suis le président du Sénat,
03:11maîtriser, j'allais dire, un certain nombre de dépenses sur les trois secteurs,
03:16dont les collectivités territoriales, mais qui le font.
03:20Elles aussi, qui font cet effort.
03:22Je crois que c'est tous ensemble que nous...
03:23Ça va grincer.
03:24Vous sortez également la tronçonneuse, alors comme Éric Ciotti.
03:27Parce que, pardonnez-moi, je laisse à M. Musk et à d'autres le choix de cet instrument
03:33que je peux utiliser dans ma fonction, j'allais dire, forestière.
03:39Mais c'est d'une autre nature, c'est pour régénérer la forêt.
03:42Donc la tronçonneuse pour détruire, ça n'a pas de sens.
03:45Je crois que nous sommes en train au Sénat de mettre en place la préparation du budget 2026.
03:53Déjà ? Le Sénat attaque déjà la préparation du budget 2026 ?
03:56On va faire avec les rapporteurs généraux des deux grandes commissions concernées,
04:02c'est-à-dire la commission des finances, bien évidemment,
04:04et la commission des affaires sociales, avec les présidents des commissions,
04:08pour que nous soyons en mesure, en juin,
04:11après une première conférence que nous tiendrons au mois de mai,
04:15puis à la mi-juin,
04:17pour que fin juin nous fassions des propositions,
04:20nous les confronterons avec celles du gouvernement.
04:22À bon entendeur, la pression est mise.
04:23Ce n'est pas que la pression, le travail est mis,
04:27parce que nous pensons que la situation politique est telle,
04:31que c'est encore une fois au Sénat,
04:33que le budget pourrait être construit.
04:36Je souhaite que ça soit dans un dialogue avec l'Assemblée nationale,
04:39mais nous avons une responsabilité majeure du Sénat,
04:42et nous ne pouvons pas être en situation d'attendre,
04:45nous sommes en situation de proposer.
04:47On ne peut pas attendre deux ans, pas d'immobilisme,
04:50il faut donc du courage politique,
04:51si j'ai bien compris votre message ce matin ?
04:54Il faut du courage politique,
04:56parce que révision de croissance de 0,9 à 0,7,
05:01et 0,7, c'est avant même la mise en œuvre
05:03des annonces suspendues pour 90 jours du président Trump,
05:09je crois que simplement, c'est une affaire de responsabilité.
05:12Et nous ne pouvons plus continuer dans cette situation,
05:17dans ce piège et cet engrenage de la dette.
05:19Ça, vous le dites aux responsables politiques,
05:21parce que j'imagine tous nos auditeurs et téléspectateurs ce matin
05:24qui disent, mais ils sont au pouvoir depuis des années,
05:26et ils nous disent aujourd'hui qu'il faut avoir du courage politique.
05:28Pardonnez-moi, depuis 2017, nous ne sommes,
05:32j'allais dire revenus dans un gouvernement
05:34que depuis le mois d'octobre 2024.
05:39Ça fait six mois, et d'ailleurs,
05:42le ministre de l'Intérieur aujourd'hui a marqué...
05:44On va en parler, un bilan.
05:45...en quelques sortes de six mois,
05:47et le budget que nous avons adopté, le Sénat,
05:51c'est un budget qui s'est inspiré de la première démarche
05:55qui était celle de Michel Barnier.
05:57N'oublions pas que c'est le premier,
05:59lui qui a souligné la nécessité de maîtriser la dépense publique
06:04et de réduire la dépense.
06:05Mais le volet augmentation des impôts ne l'avait pas plu à tout le monde.
06:08Gérard Larcher, c'est du passé, si je puis dire.
06:11Gérard Larcher, je voudrais vous faire réagir
06:13à ce qui s'est passé hier dans l'enceinte de l'Assemblée nationale
06:15où il y a eu, je le précise, une scène d'intimidation physique
06:18de journalistes du Média Frontière,
06:21de la part d'élus et de collaborateurs d'extrême-gauche.
06:23Il y avait aussi la présence d'une parlementaire socialiste.
06:26Je rappelle que ce média, pour être complète,
06:28a consacré un dossier à LFI titrant
06:30sur le parti de l'étranger.
06:33Peut-être qu'on peut écouter un extrait de l'ambiance,
06:35quand même, qui s'est tenue hier.
06:37On était quasiment dans l'enceinte de l'Assemblée.
06:40Et suite à cette scène,
06:41il y a eu un communiqué de la présidente de l'Assemblée.
06:44Il y a Elbron Pivé.
06:44On écoute un peu les cris et les acclamations.
06:49Il y a Elbron Pivé qui affirme
06:50qu'elle va veiller dorénavant aux accréditations des médias.
06:53Si ça s'était passé au Sénat,
06:55qu'auriez-vous dit, qu'auriez-vous fait, monsieur le Président ?
06:57La liberté de la presse n'est pas à géométrie variable.
07:01Il y a des règles dans une Assemblée.
07:03Ça s'appelle l'accréditation.
07:05Et dans cette accréditation,
07:07il y a derrière un comportement.
07:09Comportement des journalistes, certes,
07:11mais aussi comportement des groupes politiques
07:13qui doivent respecter ces règles.
07:15Et je le redis,
07:17la liberté de la presse n'est pas à géométrie variable.
07:20Et ce n'est pas un groupe politique
07:21d'avoir de tels comportements.
07:23Si ça s'était passé au Sénat,
07:25je pense que j'aurais eu la même réaction
07:26que la présidente de l'Assemblée nationale.
07:29En tous les cas...
07:29Certains ont trouvé son communiqué ambigu.
07:32Écoutez, clairement,
07:35ils rappellent que c'est à elles d'accréditer.
07:39Et je dois dire que c'est un utile rappel.
07:42Et en tous les cas...
07:44Rappelons que les journalistes sont bienvenus
07:46avec leur carte de presse,
07:47quelle que soit l'orientation d'un média.
07:48Bien sûr.
07:49On appelle à l'hivertie de la presse.
07:50Ça ne dépend pas.
07:51Mais plus largement, monsieur le Président,
07:52quel est ce climat quand même
07:53où des journalistes sont ainsi traités ?
07:55D'ailleurs, quelle que soit l'orientation d'un média,
07:57quel est ce climat où un professeur à Lyon 2,
07:59très courageux du reste,
08:00est empêché de faire court
08:01aux cris de sionistes, racistes ?
08:03Quel est ce climat où un directeur
08:04à Sciences Po Strasbourg
08:05est pris à partie par des militants
08:07qui refusent un partenariat
08:08avec une université israélienne ?
08:10C'est un climat inacceptable.
08:12Et derrière,
08:14derrière, entre guillemets,
08:17la Libye antisioniste,
08:18nous voyons, en fait,
08:20l'antisémitisme à l'œuvre.
08:21Et nous voyons une formation politique
08:23qui s'appelle la France Insoumise
08:25qui est entrée dans ce procédure,
08:28cette procédure.
08:29C'est inacceptable.
08:30La République doit faire respecter
08:32tout simplement la liberté académique,
08:35la liberté des universités.
08:37Et d'ailleurs, hier,
08:39au Sénat,
08:40à l'occasion d'une question
08:41au gouvernement d'un de nos collègues,
08:43Max Brisson,
08:44très clairement,
08:46il a demandé
08:46que cette liberté universitaire,
08:49que cette liberté des enseignants,
08:51elle soit parfaitement respectée
08:54et que c'est un devoir
08:55du gouvernement
08:56de le faire respecter.
08:58On parle souvent
08:58de militants pro-palestiniens.
09:00Je préfère utiliser,
09:01c'est souvent le cas,
09:01des militants pro-Hamas.
09:03Sur la Palestine,
09:04le président français
09:05a fait une annonce.
09:06Il estime que la France
09:07va ou devrait reconnaître
09:09l'état de Palestine
09:10d'ici quelques semaines.
09:11Je suis pour la solution
09:12à deux États.
09:14Oui.
09:14Pardonnez-moi,
09:15ça ne mange pas de pain,
09:15hélas.
09:16Non, mais c'est bon
09:17de le rappeler.
09:18Et qu'en 2014,
09:20j'étais président du Sénat,
09:22le Sénat a voté
09:23une résolution
09:25sur la reconnaissance
09:26de la Palestine.
09:27Mais le sujet aujourd'hui,
09:29est-ce le moment d'entrée ?
09:32C'est le sujet.
09:33Nous avons toujours
09:34des otages.
09:35Des otages
09:35dans la bande de Gaza.
09:39Des otages
09:40dont il faut exiger
09:42sans faiblesse
09:43le retour en Israël.
09:45Nous avons toujours
09:46des attaques
09:47du Hamas
09:48contre Israël.
09:50Nous avons malheureusement
09:50une autorité palestinienne,
09:52je l'ai rencontrée
09:53à la fin 2023,
09:55extrêmement faible.
09:57Est-ce que les conditions
09:58sont réunies
09:59pour que nous allions
10:01plus loin
10:01dans la reconnaissance
10:03qui est indispensable
10:04à terme
10:05de la réalité
10:06d'un État
10:07de Palestine ?
10:08Eh bien, non.
10:09Je rappelle que
10:09deux États
10:10s'est vivant
10:11côte à côte
10:12dans la sécurité
10:14mutuelle.
10:16C'est cela,
10:17j'allais dire,
10:17l'objectif.
10:18Alors, le président
10:19l'a annoncé
10:19dans un avion.
10:20J'espère qu'il prendra
10:21le temps d'en débattre,
10:23j'allais dire,
10:24avec les parlementaires.
10:27En tous les cas,
10:28je suis ouvert
10:29à ce débat.
10:30J'ai bien compris
10:30que vous y voyez
10:31un problème.
10:32Majeur.
10:33Majeur.
10:33Aujourd'hui,
10:34dans la situation.
10:35Et puis,
10:36ça légitimerait le Hamas.
10:37Or, le Hamas,
10:38je le rappelle,
10:39est une organisation
10:40terroriste
10:41qui, le 7 octobre,
10:44a massacré
10:45des citoyens
10:48parmi lesquels
10:49il y avait aussi
10:50nos compatriotes.
10:50Je ne l'oublie pas.
10:51Tout autre déclaration
10:52qui a entraîné
10:55une avalanche
10:55de réactions.
10:56Gérard Larcher,
10:57c'est celle
10:57de Laurent Wauquiez
10:58qui propose
10:59d'enfermer
10:59les OQTF
11:00dangereux
11:00dans un établissement
11:01à Saint-Pierre-et-Miquelon.
11:03Alors, réaction
11:03des élus de l'archipel,
11:04du ministre des Outre-mer,
11:05du RN,
11:06également indignation
11:08tous azimuts.
11:09Et certains,
11:10même j'ai vu
11:10un sénateur
11:11représentant cet archipel
11:12qui demande des excuses
11:13publiques à Laurent Wauquiez.
11:15C'est votre position ?
11:15Écoutez,
11:16moi je pense que
11:17cette proposition
11:18elle est inappropriée.
11:19en plus elle est irréalisable.
11:22Mais je ne vais pas
11:23aller plus loin
11:23parce que je ne vais pas
11:24alimenter une polémique
11:26alors qu'il y a
11:27aujourd'hui une élection
11:28dans ma famille politique
11:29et que je souhaite
11:30que cette élection
11:31se déroule
11:31dans les conditions
11:32les plus paisibles
11:34qui soient.
11:35Mais parce que
11:37je suis le président
11:38de l'Assemblée
11:38des Territoires,
11:40tous les territoires,
11:41tous les territoires,
11:42qu'ils soient de métropole
11:44ou des Outre-mer,
11:45et quel qu'en soit
11:46le statut,
11:48ils appartiennent
11:48à la République,
11:49ils doivent être respectés
11:50comme partie intégrante
11:51de la République.
11:53La proposition,
11:53vous l'avez soulignée,
11:54Gérard Larcher
11:55intervient en pleine course
11:55à la présidence LR
11:57et c'est aujourd'hui
11:57que Bruno Rotailleau,
11:59l'un des,
12:00évidemment,
12:00qui participe
12:01à cette course,
12:02va présenter son bilan
12:03des six mois déjà
12:04place Beauvau.
12:05Si vous deviez
12:06en quelques mots,
12:07en un mot,
12:08résumer ce bilan
12:09du ministre de l'Intérieur,
12:11quel mot vous vient
12:11à l'esprit immédiatement,
12:12instinctivement ?
12:13Il est en train
12:14de faire retrouver
12:15la confiance
12:16dans l'action de l'État.
12:18Et cette confiance,
12:20elle se traduit aujourd'hui
12:21dans l'opinion des Français
12:22et dans les sondages
12:24des Français.
12:25Mais vous m'avez donné
12:27qu'un mot,
12:28j'ajoute un chiffre
12:29sur la question migratoire.
12:32Nous avions
12:3232 500 délivrances
12:35jusqu'en octobre 2024
12:37de titre de séjour
12:38par mois.
12:40Nous en avons 16 000
12:41aujourd'hui.
12:41C'est-à-dire qu'il y a
12:43une politique migratoire
12:44qui se met en place,
12:45qui se met en place aussi
12:47dans la proposition de loi
12:49qui a été votée,
12:51qui est en commission
12:51mixte paritaire,
12:52qui s'appelle
12:53la lutte contre le narcotrafic.
12:54Ça, c'est du Rotailleau
12:56additionné à Jérôme Durand
12:58et Étienne Blanc
13:00au Sénat.
13:01Voilà pour le verre
13:02à moitié plein
13:03et il y a le verre
13:04à moitié vide.
13:05Certains disent
13:05sur le dossier algérien
13:06que pas de résultat
13:08de sa méthode forte.
13:09Sur l'immigration,
13:09on voit quand même
13:10beaucoup de lenteur.
13:12Pardonnez-moi.
13:12Lenteur, non.
13:14Parce qu'il faut le temps
13:14d'adopter un certain
13:15nombre de textes.
13:16Je vais prendre
13:17les centres de rétention
13:18administratives.
13:19Nous l'avons voté au Sénat.
13:20Ça vient en débat
13:21à l'Assemblée nationale.
13:23Les contributions sociales,
13:26j'allais dire
13:26les aides sociales
13:27sans contributions,
13:29non contributives,
13:30ça a été voté au Sénat.
13:31Ce n'est pas le ministre
13:32de la Parole,
13:33alors comme le disent
13:34ses opposants.
13:35C'est un ministre de l'Action.
13:36Mais ce ministre de l'Action,
13:38il est obligé de passer
13:39par un certain nombre
13:39de procédures
13:40et c'est bien
13:41dans un état de droit
13:42et dans une démocratie.
13:44État de droit.
13:44Donc sur le dossier algérien,
13:46sur l'immigration,
13:47sur le voile dans le sort,
13:48vous y voyez des actions.
13:50S'il n'y avait pas eu
13:50la mise sous tension
13:51par Bruno Retailleau,
13:52je ne suis pas tout à fait certain
13:53que la semaine dernière,
13:55le ministre des Affaires étrangères
13:57était d'Alger
13:58et avec deux conditions,
13:59la libération de Boilem-Sensel.
14:02Mais ça ne suffit pas.
14:03Pour quel résultat,
14:03monsieur le Président ?
14:04Nous allons voir
14:05puisqu'on a encore,
14:07semble-t-il,
14:07trois semaines à attendre
14:08si je reprends
14:09l'interview du Premier ministre
14:11la semaine dernière
14:12et la liste des 60 OQTF
14:15qui a été adressée
14:16à l'Algérie.
14:18S'il n'y avait pas eu
14:18la mise sous tension
14:19par Bruno Retailleau,
14:20je ne suis pas bien certain
14:21que nous ayons,
14:22sur ce sujet,
14:23commencé à faire bouger
14:24les plaques tectoniques.
14:25Moi, si je vous suis bien,
14:26c'est devenu le candidat
14:27naturel de la droite.
14:28Écoutez,
14:29je ne sais pas,
14:30on n'est pas à la présidentielle.
14:32Au mois de mai,
14:33nous choisirons
14:34un président
14:35pour ma famille,
14:38la famille des Républicains
14:39et ensuite,
14:40nous aurons abordé
14:41les municipales.
14:43Je vais en parler.
14:44C'est quand même
14:44une question importante
14:45ce qui s'est passé
14:46puisqu'on approche
14:46évidemment des municipales.
14:47Il y a la fameuse loi PLM
14:49sur le mode de scrutin
14:50en municipal Paris-Lyon-Marseille.
14:52Elle a été adoptée
14:53à l'Assemblée.
14:53Expliquez-nous,
14:54M. le Président,
14:55ce qui s'est passé.
14:56On connaît votre opposition
14:57à cette loi.
14:59On s'est posé
14:59que le groupe LR
15:00à l'Assemblée
15:01allait s'y opposer.
15:02Est-ce qu'il y a eu
15:03une volte-face
15:04et est-ce que le Sénat
15:05ou LR majoritaire
15:06va laisser passer ?
15:07D'abord,
15:08parlons deux secondes
15:08de cette loi.
15:10Qu'on la remette en cause,
15:11ce n'est pas illégitime.
15:12Ça a été une loi
15:13un peu d'exception
15:15en 1982.
15:17Mais c'est une loi
15:18qui a été mal née.
15:20On n'a pas posé
15:21la question de la gouvernance.
15:22Par exemple,
15:23entre les maires
15:23d'arrondissement
15:24et les mairies centrales.
15:26On n'a pas posé
15:27la question
15:28des compétences
15:29respectives
15:30entre mairies centrales.
15:31On n'a pas posé
15:32la question
15:32des métropoles autour.
15:35Marseille,
15:36Et Lyon,
15:37métropole du Grand Paris.
15:39Voilà pourquoi
15:40quand j'ai un texte
15:42qui est sans consensus
15:43de la part
15:44des parlementaires
15:45des villes concernées
15:47et une majorité
15:48sont contre.
15:49À Marseille,
15:51à Lyon
15:51et encore plus
15:52à Paris
15:53avec les maires
15:54d'arrondissement.
15:55Eh bien,
15:56c'est une loi mal née.
15:57Nous verrons
15:57le débat
15:58que nous aurons
15:58au Sénat.
15:59Mal née,
16:00elle va mal finir alors.
16:01En tous les cas,
16:02je pense que le débat
16:04au Sénat
16:04sera un débat
16:05qui posera
16:06les questions de fond
16:07sur la gouvernance,
16:09sur les compétences.
16:10Et puis,
16:10pardonnez-moi,
16:11on est à moins d'un an
16:12de l'élection municipale.
16:14Il y avait un texte
16:15qui disait
16:16qu'on ne modifie pas
16:16les règles du jeu
16:17un an avant.
16:19C'est, me semble-t-il,
16:20pas inutile en démocratie.
16:22Le décryptage,
16:23ça veut dire
16:23tambouille électorale.
16:25Ça veut dire
16:25opportunité électorale.
16:27Oui,
16:27c'est dit différemment.
16:28Je préfère parce que
16:29tambouille,
16:30c'est négatif en cuisine
16:31et j'ai trop de respect
16:32pour la cuisine.
16:32Merci à vous,
16:37c'était votre grande interview.
16:38À bientôt.
16:38Merci.