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00:00Bonjour Éric Ciotti, et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:03Merci.
00:04Vous êtes le président de l'Union des droites pour la République,
00:06également bien sûr député des Alpes-Maritimes, à cette même place.
00:09En novembre dernier, je pense que vous en souvenez, Éric Ciotti,
00:13à la question que je vous posais,
00:14soutenez-vous l'action du nouveau président américain ?
00:17Vous aviez affiché un soutien assumé à Donald Trump,
00:20arguant aussi du fait, je cite,
00:21que la politique de Trump allait être plus profitable
00:24pour les équilibres économiques mondiaux.
00:26Est-ce que vous répétez la même chose ce matin ?
00:28Moi, je ne suis pas américain, je n'ai pas voté aux États-Unis,
00:32ça ne vous a pas échappé.
00:33Moi, je soutiens la France.
00:35Quand Trump va dans le sens des intérêts français,
00:39je soutiens Trump.
00:40Contre le wokeisme, contre l'immigration de masse, je m'y retrouve.
00:45Quand il prend des initiatives pour la paix au Proche-Orient ou en Ukraine,
00:50je m'y retrouve.
00:51Aujourd'hui, il installe un nouveau monde, ça nous dit quoi ?
00:54Ça nous dit qu'on est faibles aujourd'hui, trop faibles,
00:58et que la seule réaction, c'est de se réarmer.
01:02Militairement, on l'a vu, mais aussi économiquement.
01:06Si on est prisonnier de cette situation,
01:08c'est parce que la France, depuis des années,
01:11du fait de politiciens hasardeux et incompétents,
01:14s'est désindustrialisé, s'est délocalisé, c'est ce que ça nous dit.
01:18Trump, c'est une forme de volontarisme politique.
01:21Il se bat pour son pays, il se bat pour les États-Unis.
01:25On verra bien tout ce que cela donne.
01:26Moi, la leçon qu'on doit en tirer,
01:29c'est qu'il faut que la France soit beaucoup plus forte
01:32et qu'elle ne soit pas dans ce tourbillon impuissant et voguant dans la tourmente.
01:37Mais avant le réarmement économique et donc industriel,
01:40c'est vrai que la guerre commerciale est une guerre industrielle.
01:42La riposte, qu'est-ce qu'elle doit...
01:44D'abord, elle ne peut être qu'européenne, selon vous, Eric Sotier,
01:46et est-ce qu'il faut négocier ou alors engager un bras de fer ?
01:50On voit bien qu'on a des intérêts divergents, même en Europe.
01:53On voit bien que l'Allemagne, sous la voix de Madame von der Leyen,
01:57a une position très conciliante,
02:00notamment parce que l'Allemagne est un pays très exportateur,
02:04matière automobile notamment.
02:0612 % des automobiles allemandes vont vers les États-Unis.
02:11C'est gigantesque, donc on n'a pas forcément les mêmes intérêts.
02:15Mais ce qui est sûr, c'est qu'à moyen terme et à long terme,
02:19on ne reprendra notre souveraineté
02:21que si on re-industrialise le pays.
02:24Et pour cela, il faut redonner les bases de la compétitivité,
02:28baisser les impôts de production.
02:31Pour une négociation.
02:32Il faut, dans toute négociation, si on est faible,
02:35elle est déjà perdue d'avance.
02:36Donc naturellement qu'il faut une riposte,
02:40on exporte vers les États-Unis à peine 1,4 % de nos exportations.
02:46C'est de l'ordre de 45 milliards d'euros.
02:51Par an, il y a des secteurs stratégiques,
02:54l'agroalimentaire notamment, sur le vin, sur les spiritueux.
02:58Donc il faut qu'on ait des moyens de réplique,
03:01bien entendu, autrement on sera bouffés.
03:04On sera bouffés.
03:05Eh bien justement, vous ne prenez pas du tout la soumission,
03:08parce que là on va parler d'un autre pays,
03:09toujours à l'international,
03:10mais de l'autre côté de la Méditerranée,
03:13cette fois-ci en Algérie, Rixioti.
03:15Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud,
03:17affirme qu'une nouvelle phase s'ouvre avec le régime algérien,
03:21avec Alger plus largement.
03:22Qu'est-ce qu'on a obtenu, selon vous, avec cette nouvelle phase ?
03:25Rien, zéro.
03:27On a obtenu zéro.
03:30Monsieur Boilem Sansal est toujours en prison,
03:33toujours détenu par un régime dictatorial,
03:37pris en otage.
03:38Ce n'est pas une détention,
03:39c'est une prise d'otage contraire à toutes les règles de droit.
03:42Son avocat ne peut même pas se rendre en Algérie
03:45parce qu'il est juif, c'est une abomination.
03:48Aucune obligation de quitter le territoire,
03:51enfin aucun étranger algérien
03:53soumis à une obligation de quitter le territoire français
03:56n'a été repris.
03:57Donc les délinquants, les criminels algériens
03:59qui sont en France
04:01et que M. Retailleau voulait expulser,
04:03bien avant lui, tous ceux qui l'ont précédé
04:06dans l'impuissance collective,
04:07restent toujours en France.
04:10Et puis nous, nous accordons toujours plus de visas.
04:13Les chiffres sont sortilières.
04:14On est là où vous décrivez une défaite en race campagne.
04:16On a doublé le nombre de visas.
04:18Ça ne nous a pas échappé.
04:19250 000 visas accordés aux Algériens.
04:22Donc on n'a absolument rien obtenu.
04:25Pourtant ce matin, le ministre de l'Intérieur
04:27affirme le contraire.
04:28Éric Soutille, il dit que le bras de fer qu'il a engagé,
04:31c'est pour éviter d'avoir un deuxième attentat de Mulhouse.
04:34Et il dit que sur la liste des OQTF,
04:36il jugera sur les faits.
04:37Il revendique la méthode forte.
04:39Il jugera sur les faits.
04:41Ça veut dire que pour l'instant,
04:42rien n'est fait et qu'on a toujours les OQTF.
04:46Bien sûr, il a réagi après Mulhouse
04:48parce que c'était une abomination,
04:50puisqu'on n'avait pas réussi.
04:52Et tous ceux qui l'ont précédé,
04:54qui sont aujourd'hui les alliés de M. Retailleau,
04:57dans le même gouvernement macroniste,
04:59tous ceux qui ont installé l'impuissance en France
05:02depuis 2012, sont les complices de cette inaction.
05:06On ne peut pas se contenter de parole.
05:08On ne peut pas se contenter de coups de menton.
05:11Là, c'est une défaite, vous le soulignez.
05:14Plus qu'en race campagne, c'est une humiliation.
05:16Ce mot avait d'ailleurs été utilisé.
05:20M. Macron a repris ses relations normales
05:23avec M. Teboun, son amitié qui avait commencé en 2016.
05:27N'est-ce pas le jeu de la diplomatie, M. Ciotti ?
05:29Où il avait accusé la France de crime contre l'humanité.
05:32Mais n'est-ce pas le jeu de la diplomatie
05:34que de reprendre des relations malgré tout ?
05:35Vous avez de l'expérience politique,
05:37vous savez que l'État est un...
05:39La diplomatie doit porter un intérêt pour notre pays.
05:41Je ne vois pas où est l'intérêt aujourd'hui
05:44de se soumettre à la dictature algérienne.
05:47Où est notre intérêt ?
05:48Où est la réciprocité ?
05:50Que nous donne-t-il en échange de cette mensuétude,
05:54du fait qu'on accueille toujours plus d'Algériens
05:57dans une forme d'irresponsabilité coupable ?
06:00C'est dramatique, ce qui se passe.
06:02Cette forme de lâcheté, de soumission,
06:05je veux la dénoncer avec une grande force,
06:07mais cette soumission, elle est à l'image de ce gouvernement.
06:11Ce gouvernement de compromission.
06:13Ce gouvernement qui a renié ses convictions.
06:16C'est ça qui est en cause.
06:17Vos mots sont forts, compromission.
06:19Je pense que dans le domaine de l'islamisme,
06:20vous n'irez pas jusqu'à dire compromission
06:22s'agissant du ministre de l'Intérieur,
06:24qui ici même, à votre place, il y a quelques semaines...
06:26Le ministre de l'Intérieur, j'ai du respect pour lui.
06:29On a longtemps milité ensemble dans la même formation.
06:33Ce qu'il dit, je l'approuve.
06:36Mais ce que je conteste, il ne fait rien.
06:40Par exemple, dans le rapport dont j'allais vous parler sur l'islamisme...
06:42Il ne fait rien parce qu'il ne peut rien faire.
06:45Parce que ceux qui sont au-dessus de lui,
06:47ceux avec qui il est allié,
06:49M. Bayrou et M. Macron, l'empêchent d'agir.
06:53Donc ce que je lui dis...
06:54Y compris dans le domaine de la lutte contre l'islamisme,
06:56qui est une menace existentielle...
06:57Mais partout, vous avez bien vu la question du voile dans le sport.
07:02Vous avez vu ce débat.
07:04C'est un débat qui n'est pas majeur, quand même.
07:06Et c'est un débat qui peut être réglé facilement,
07:09interdire les signes religieux dans le sport.
07:12M. Retailleau a dit les choses.
07:14Le Premier ministre, immédiatement, a dit l'inverse.
07:17La ministre des Sports a dit l'inverse.
07:19Donc ce que je veux souligner,
07:21c'est que la situation politique...
07:22Elle devrait être inscrite avant l'été à la salle nationale.
07:24Elle plaide à l'impuissance.
07:26Elle plaide à la lâcheté.
07:28Parce qu'elle est le fruit de la compromission
07:30de l'alliance contre nature,
07:32entre les insoumis et certains,
07:34jusqu'à certains républicains,
07:36aux élections législatives.
07:37C'est pour ça qu'on est dans cette situation de l'impuissance.
07:40C'est ça que je veux vous dire.
07:42Ce ne sont pas les mots, les paroles.
07:44On peut les approuver.
07:45Je peux approuver ce que dit M. Retailleau.
07:47Ce n'est pas le sujet.
07:48Mais où sont les actes ?
07:50Où sont les actions ?
07:51L'Algérie avance.
07:53L'islamisme avance.
07:54Les signes religieux ostentatoires.
07:56La conquête des territoires avance.
07:59On a vu ce rapport terrifiant
08:01sur l'antrisme des frères musulmans.
08:04Qu'est-ce qu'on fait contre ça ?
08:06L'attentat a été déjoué.
08:07Pardonnez-moi, je voudrais le souligner.
08:08C'est important, dans le Nord, à Dunkerque,
08:10nous vivons aussi le travail
08:11de nos services de renseignement.
08:13L'attentat, c'est la chaîne ultime.
08:15Ça veut dire qu'on est sur un terreau
08:17qui favorise ça.
08:18Et ce terreau, on ne le combat pas.
08:20Heureusement qu'on a des services de renseignement
08:23extrêmement efficaces,
08:24des services judiciaires,
08:26de police judiciaire,
08:27qui le sont tout autant.
08:30L'ASDAT, notamment.
08:32Tout cela est très efficace.
08:35Heureusement qu'on a ces services.
08:36Vous dénoncez une inefficacité,
08:37même une compromission,
08:38une soumission du gouvernement.
08:39La question qu'on vous pose, naturellement,
08:41c'est pourquoi vous ne censurez pas
08:43un tel gouvernement avec vos alliés,
08:45d'autant que, dans le Figaro ce matin,
08:47et là sur un plan budgétaire,
08:49vous affirmez que l'exécutif,
08:50qu'Emmanuel Macron, a dissous l'Assemblée
08:53pour masquer l'ampleur du désastre budgétaire.
08:55Je rappelle que vous êtes le co-rapporteur
08:57de la commission d'enquête
08:58sur la dérive des finances publiques.
09:00Quatre mois de travaux, c'est bien cela.
09:02Vos accusations, quand même,
09:03six mois, sont lourdes,
09:04puisque vous dénoncez, en réalité,
09:05une dissimulation de la réalité.
09:07Bien sûr.
09:08Il y a eu une véritable dissimulation
09:11pendant des mois,
09:12et notamment au premier semestre 2024.
09:15Et je le dis très clairement,
09:17je suis convaincu que M. Macron
09:19a dissous l'Assemblée nationale
09:21pour éviter d'avoir à présenter
09:23un budget pour 2025
09:26qui aurait contenu des mesures
09:27extrêmement impopulaires,
09:29extrêmement sévères,
09:31et qu'il a laissé le choix
09:32à d'autres de le faire.
09:34Il l'a fait sciemment,
09:35parce qu'au printemps,
09:36au moment où il dissout,
09:38le soir des Européennes,
09:39et je pense que le résultat
09:40des Européennes est un prétexte,
09:42il dispose de tous les éléments
09:45qui montrent que la situation budgétaire
09:47se dégrade.
09:48Et soutenez-vous l'affirmation
09:50du lien entre cette situation
09:53et la dissolution ?
09:54On le sait depuis décembre 2023.
09:57Le 7 décembre 2023,
09:58la direction du Trésor
10:00et la direction du Budget
10:01alertent M. Le Maire
10:03sur la dégradation catastrophique
10:05des comptes publics.
10:06Il y a de nouvelles alertes.
10:08En avril, aucune mesure,
10:11et notamment un projet
10:12de loi de finances rectificative,
10:13n'est pris par M. Attal.
10:15Vous savez, on a vu M. Attal
10:16dimanche dans ses outrances.
10:18En parlant d'argent.
10:19Fais une charge, fais remarquer,
10:20je la rappelle en un mot,
10:22pardonnez-moi Eric Ciotti,
10:23puisqu'il dit vis-à-vis de Marine Le Pen
10:25sa condamnation,
10:26eh bien il dit,
10:27tu voles, tu payes ce à quoi ?
10:28Sébastien Chenieux a répondu,
10:30tu ruines, tu dégages.
10:31Et c'est quoi la prochaine saillie ?
10:33Je vais vous faire un petit calcul.
10:35Le dérapage budgétaire
10:36qu'on a dévoilé,
10:38c'est 50 milliards d'euros.
10:40Entre ce que le Parlement a voté
10:43et le résultat du Budget
10:45tel qu'il a été exécuté,
10:47il y a un écart.
10:484,4% de déficit au départ,
10:505,8% à l'arrivée.
10:52Ça fait un écart de 50 milliards d'euros.
10:5550 milliards d'euros de déficit en plus,
10:57ça fait 50 milliards d'euros
10:59de dettes en plus pour la France.
11:02Je fais un petit calcul mathématique.
11:04Si on emprunte pour financer
11:07cette dette à 3%,
11:08les taux sont aujourd'hui à 3,3%,
11:11ça fait un coût annuel
11:13d'un milliard et demi.
11:15Un milliard et demi d'euros.
11:17Donc la mauvaise gestion
11:19de M. Attal,
11:21en six mois à peine où il est resté Premier ministre,
11:24elle a coûté plus d'un milliard et demi d'euros.
11:26S'il avait pris les décisions,
11:28s'il n'avait pas dissimulé la situation,
11:31ces un milliard et demi d'euros,
11:33c'est 400 fois plus
11:36que ceux qu'il reproche,
11:37de façon honteuse, scandaleuse et injuste,
11:40à Mme Le Pen.
11:42Voilà la réalité de ceux qui viennent nous donner
11:45et qui viennent donner des leçons de morale aujourd'hui.
11:48Je pense qu'il ferait mieux de se cacher
11:49dans un petit trou de souris,
11:51dans l'État où ils ont laissé la France,
11:53plutôt que d'aller perorer
11:55et donner des leçons.
11:56Quand on a un tel bilan,
11:583 300 milliards d'euros de dettes,
12:001 200 milliards d'euros de dettes
12:03depuis l'élection de M. Macron,
12:05des déficits abyssaux,
12:07l'immigration de masse,
12:09la violence dans la rue,
12:10des services publics à terre,
12:12à l'hôpital, dans l'éducation nationale,
12:14et ces gens-là viennent encore nous donner des leçons ?
12:17Les temps ont changé, Rexy,
12:19puisque vous n'avez...
12:20Là, on vous entend, les mots sont durs
12:22au sujet de Gabriel Attal.
12:23En décembre 2023,
12:24vous n'aviez pas des mots aussi durs
12:27puisque vous soulignez même qu'il était courageux
12:29pour avoir interdit à l'époque la Baïa.
12:31Autretemps ?
12:32Moi, je suis cohérent.
12:34L'interdiction de la Baïa,
12:36c'était une bonne mesure.
12:37La gestion budgétaire telle qu'elle a été faite,
12:40c'est une catastrophe qui se poursuit
12:42dans la longueur du macronisme.
12:44Et aujourd'hui, où en sommes-nous sur la Baïa ?
12:47On voit bien que tout cela,
12:48ce sont des petits gestes de communication
12:51jamais suivis d'une vraie politique,
12:54notamment contre la montée de l'islamisme.
12:57En tous les cas, sur l'aspect budgétaire et économique,
13:00la tronçonneuse reste de sortie
13:02puisque c'est la deuxième salve.
13:04Ce soir, vous tenez colloque à ce sujet.
13:06Vous continuez dans la baisse des impôts de production,
13:09sur les droits de succession également.
13:11Jusqu'où ça peut aller,
13:12une telle politique assez libérale ?
13:15Oui, une politique de liberté économique,
13:18nous l'assumons.
13:19L'UDR se veut être le parti des idées
13:21et l'UDR se veut être au cœur
13:24d'une véritable révolution économique.
13:26Aujourd'hui, ce dont souffre la France,
13:29c'est d'être le pays d'Europe
13:30où on dépense le plus d'argent public,
13:33c'est d'être le pays au monde
13:34où on a le plus de prélèvements obligatoires,
13:37record du monde des impôts.
13:39Et de ce fait, qu'est-ce qui se passe ?
13:41Nos salaires sont très faibles,
13:43les salariés ont des rémunérations
13:46beaucoup plus faibles que la moyenne européenne,
13:48d'où une problématique de pouvoir d'achat.
13:50Beaucoup de salariés souffrent
13:52et n'arrivent pas à joindre les deux bouts.
13:54Et nos entreprises ne sont pas concurrentielles
13:57parce qu'elles ont trop de charges.
13:58Donc nous avons porté ce grand plan depuis janvier,
14:01un plan de 200 milliards d'économies,
14:04réduction de toutes les agences qui ne servent à rien,
14:07réforme des collectivités territoriales,
14:10deux échelons, suppression des normes.
14:12On s'attaque ce soir aussi à une partie du modèle social.
14:17Nous disons qu'il doit y avoir un écart
14:19beaucoup plus important
14:20entre ceux qui travaillent
14:24et ceux qui ne travaillent pas,
14:26plafonnement par exemple des allocations.
14:30Et en supprimant la CSG sur les salaires,
14:34nous voulons une augmentation de 10 % des salaires.
14:37Parallèlement, nous voulons supprimer
14:39une grande part des impôts de production,
14:41des impôts de transmission,
14:43succession, donation, plus-value,
14:46et modifier l'impôt sur le revenu
14:48qui aujourd'hui est beaucoup trop progressif
14:51et qui pèse sur les Français qui travaillent.
14:53Et c'est le cœur de notre projet.
14:54Bien sûr, mais votre projet aussi,
14:56en tous les cas votre volonté,
14:57c'est de supprimer l'exécution provisoire
15:00dans les peines d'inéligibilité.
15:01C'est la proposition de loi que vous allez porter.
15:04On voit bien que le gouvernement a changé de ligne,
15:06et en tous les cas n'est plus du tout
15:07en faveur de cette suppression.
15:09Vous n'y croyez plus tellement ?
15:10Soyons honnêtes.
15:11Je ne sais pas, mais on voit bien les yoyos politiques.
15:13La semaine dernière, tout le monde avait l'air
15:16d'adhérer à ce qui relève d'un principe de bon sens
15:19tout citoyen à doigt à un procès équitable.
15:23Et on ne peut pas être condamné à une peine de mort politique
15:27sans qu'il y ait une capacité à faire appel
15:31et à faire valoir ses droits.
15:33Mais cette décision, beaucoup l'ont contestée
15:36avant ce qui frappe Marine Le Pen.
15:39Je crois que c'est un principe de droit.
15:40Quand on est attaché aux libertés,
15:42on ne regarde pas contre qui les mesures
15:46qui sont attentatoires aux libertés sont portées.
15:49On veille à respecter la liberté.
15:52Il y a des éminents juristes de gauche,
15:54comme Alain Jakubowicz, qui a été le président de la LICRA,
15:57qui ne peut pas être soupçonné d'être un ami de Marine Le Pen,
16:01qui a dit que derrière tout cela,
16:02il y avait un très mauvais coup porté à l'État de droit.
16:05Donc, notre responsabilité de législateur,
16:08c'est de réparer ce mauvais coup.
16:10Et vous y croyez encore ?
16:11Mais j'appelle tous ceux qui sont attachés à la démocratie
16:14à sauvegarder un système qui aujourd'hui est en péril.
16:18On ne peut pas laisser introduire ce soupçon dans des décisions.
16:21La dernière question est importante et abyssale,
16:24puisqu'à l'Assemblée, c'est l'aide active à mourir.
16:26L'euthanasie, en réalité, qui est en débat aujourd'hui,
16:28une centaine de personnalités,
16:29parmi lesquelles Jean Léonetti ou Jean-Marc Sauvé,
16:32alertent sur les risques liés à la proposition de loi sur la fin de vie.
16:35Il y a deux textes distincts.
16:37Que va faire le député que vous êtes ?
16:39Vous ne vous êtes jamais vraiment clairement...
16:41Je partage l'alerte qui a été lancée par ces personnalités.
16:45Je soutiens le maintien de la loi Léonetti,
16:48qui doit être améliorée, bien sûr,
16:51par un dispositif généralisé sur les soins palliatifs.
16:56On a reçu à l'UDR le Dr Claire Fourcade,
16:59qui a un message extraordinaire, encourageux,
17:02qui parle au nom de beaucoup de soignants.
17:04Une société n'a pas le droit de donner la mort.
17:07Je suis contre ce système d'euthanasie,
17:11puisque cette aide active, c'est l'euthanasie dissimulée.
17:15On ne voit pas où cela va s'arrêter à terme.
17:19Donc allons vers des soins palliatifs.
17:21C'est ce que beaucoup de Français qui, malheureusement,
17:24sont en fin de vie, souhaitent.
17:26Mourir dans la dignité, avec un accompagnement adapté,
17:30mais pas aller dans des dérives, comme on le voit dans certains pays étrangers.
17:35Merci Éric Ciotti, c'était votre grand entretien.
17:37Je vous dis à bientôt.
17:37Merci.