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00:00Bonjour Éric Ciotti, et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:07Vous êtes le président fondateur de l'Union des droites pour la République,
00:10également député des Alpes-Maritimes.
00:13Des dizaines de décrets déjà signés cette nuit dans le bureau ovale de la Maison-Blanche.
00:17Auparavant, un discours d'investiture très offensif dans lequel Donald Trump a lancé
00:21que l'âge d'or américain allait commencer.
00:23Il a promis tous azimuts la fermeté totale sur l'immigration,
00:27la restauration de l'autorité, la fin de l'état profond,
00:29la lutte contre le théorie du genre, la grandeur et le mérite américain.
00:33Alors, ma question ce matin, Éric Ciotti, comment vous avez vécu ce moment ?
00:37Est-ce que vous avez été fasciné, interpellé, ragaillardi, les trois à la fois ?
00:42Fasciné incontestablement.
00:44D'abord par cette fierté d'être américain qu'a porté hier Donald Trump.
00:51Ça fait rêver quelque part d'avoir un tel volontarisme politique.
00:56Et en disant cela, je ne suis pas américain,
01:00donc chaque pays a sa logique, sa culture,
01:03mais cette fierté américaine, cette force, ce volontarisme,
01:08naturellement, elle contraste avec l'impuissance française,
01:13l'impuissance européenne.
01:15On a l'impression de deux mondes qui fonctionnent à des vitesses différentes.
01:20De l'autre côté, un avion supersonique que manifestement rien ne peut arrêter.
01:26Et nous, on a l'impression de rouler dans une vieille 4L,
01:30sans GPS, sans climatisation, qui ne sait pas où nous allons,
01:35qui ne sait pas où elle va.
01:36Voilà, il y a deux mondes différents.
01:38Mais ce qui me fascine aussi, ce qui m'interpelle plutôt, c'est cet écart.
01:44On est en train de prendre un retard considérable.
01:47Nous, on ne fait que parler, on est bloqué.
01:50On a l'impression d'être au Wauquistan, en France,
01:52aujourd'hui, quand même, avec ces pressions idéologiques sur l'immigration.
01:56Alors parlons-en, parce qu'il n'a pas fallu 24 heures avant Donald Trump
01:59pour déclarer la guerre aux clandestins,
02:01avec potentiellement l'armée qui pourrait être mobilisée
02:04pour les arrêter, les expulser à la frontière avec le Mexique.
02:06Il y a aussi la levée partiale du droit du sol,
02:10la remise en cause du droit d'asile.
02:11Est-ce que ce sont des méthodes et un volontarisme
02:13qui vous inspirent pour la France, avec de telles méthodes ?
02:16Il faudra ce volontarisme un jour,
02:18parce qu'autrement, on va disparaître.
02:20Et c'est ce qui manque à la vie politique française.
02:23C'est possible avec l'Europe, aujourd'hui ?
02:25Poser cette question,
02:26ce n'est pas possible avec ceux qui nous dirigent aujourd'hui.
02:29Parce que c'est toujours une question de personnalité.
02:32C'est que la volonté, elle s'exprime dans une personnalité.
02:35Et aujourd'hui, ceux qui nous dirigent,
02:37et ceux qui nous dirigent depuis des années,
02:40ils ont tous failli.
02:41Ils ont tous échoué.
02:43Ils sont prisonniers de leur impuissance,
02:46de leur absence de courage.
02:47Certains vous rappelleraient,
02:48mais il y a longtemps, que votre famille politique était...
02:51Ma famille politique,
02:52celle dont je viens,
02:54j'ai voulu casser ces codes.
02:56Parce que justement,
02:57j'avais conscience de cette impuissance,
02:59que dans le système actuel,
03:01avec les mêmes acteurs,
03:03prisonniers souvent,
03:04et complexés par une idéologie de gauche,
03:07on n'arriverait à rien changer.
03:09C'est pour ça qu'il faut tout changer.
03:10C'est pour ça que j'ai fait cette rupture
03:12avec l'Alliance des Droites.
03:14C'était le premier acte peut-être idéologique,
03:17venant d'un homme de droite,
03:19venant des républicains comme moi,
03:20de dire, il faut tout changer,
03:22il faut changer,
03:23et il faut changer les personnes
03:25qui nous ont mis dans cette situation.
03:25Ça veut dire, Éric Sutti,
03:27que ce premier acte de Lyon des Droites
03:30pourrait un jour amener à un trumpisme à la française pour vous ?
03:34En tout cas, à une politique qui n'est pas de tabou,
03:37qui ne fasse pas des concessions en permanence à la gauche,
03:41qui ne se soumette pas
03:43au diktat de l'impuissant sur l'immigration,
03:47on en parle,
03:49ceux qui nous gouvernent en parlent,
03:51mais où sont les actes ?
03:52Où sont les actes concrets ?
03:54Qu'est-ce qu'on fait pour réduire, aujourd'hui,
03:58l'abus de la procédure de demande d'asile
04:01qui est devenue la première porte d'entrée
04:04à l'immigration illégale ?
04:06Finalement, il suffit de dire,
04:07je suis demandeur d'asile,
04:09et n'importe quel clandestin peut rentrer en France.
04:12Alors, comment fait-on par rapport à l'Europe,
04:14Éric Sutti, par exemple,
04:15lors de ses voeux aux armées, aux forces armélières,
04:17Emmanuel Macron a mis en avant la souveraineté européenne.
04:21Le Premier ministre François Bayrou
04:22a prévenu qu'il ne fallait pas être dans la soumission
04:25à Donald Trump, et évidemment, il appelle au réveil de l'Europe.
04:28Est-ce que vous pensez que l'Europe,
04:30eh bien, ça peut être un sursaut,
04:32une arme, si je puis dire, face à Donald Trump ?
04:34Ou au contraire, aujourd'hui, c'est notre plus grand
04:36talon d'Achille ?
04:37Moi, je ne connais qu'une souveraineté,
04:39c'est la souveraineté nationale.
04:41Il n'y a qu'un peuple, c'est le peuple français.
04:43Moi, ce qui me fait rêver, c'est la bannière tricolore.
04:46Après, nous avons besoin d'une organisation européenne.
04:50Mais il n'y a pas...
04:52Il y a une civilisation européenne,
04:53on a des valeurs communes.
04:55Nous pouvons avoir des projets communs, aujourd'hui,
04:58sur l'intelligence artificielle, sur l'espace,
05:01sur les nouvelles technologies,
05:03autant de domaines où on a été écrasé par les États-Unis et la Chine.
05:07Les règlements européens, comment faire ?
05:09Il faut revenir à une politique nationale,
05:13beaucoup plus indépendante.
05:14Il faut un référendum.
05:16Il faut casser tous ces codes qui nous ont rendus impuissants,
05:20prisonniers.
05:22Nous sommes un Léviathan où on ne peut pas agir,
05:25on ne peut plus agir.
05:26Donc, il faut retrouver cette souveraineté nationale.
05:30Vous savez, 90 % ou 80...
05:33Quitte à rompre avec l'Union européenne.
05:35Quitte à rompre avec les dérives de l'Union européenne.
05:3980 % des Français, peut-être 90 % même,
05:43veulent moins d'immigration.
05:45Et pourtant, il y en a toujours plus.
05:47Donc, ça veut dire que ceux qui sont en charge de ces politiques ont failli
05:51et que le système ne fonctionne plus.
05:53Vous n'avez pas vu un signal dans la déclaration de politique générale
05:56de François Bayrou quand il a parlé d'immigration,
05:57cette comparaison avec un village et la question de la proportion ?
06:01Mais j'ai discuté avec François Bayrou quand il m'a reçu à Matignon.
06:05J'ai été extrêmement préoccupé par son discours.
06:09C'est-à-dire ?
06:10Il a nié, en gros, la gravité de la problématique migratoire dans notre pays.
06:15Il a relativisé.
06:16Quand j'ai vu M. Lombard, le ministre de l'Économie,
06:19que je lui ai dit,
06:21une mesure d'économie simple que l'on vous propose,
06:23ne pas verser les allocations familiales et les allocations logements,
06:28dès le premier jour d'arrivée d'un étranger en France.
06:31Si on décalait, ne serait-ce que de 5 ans,
06:34on gagnerait 7 milliards d'euros.
06:36Que vous a-t-il répondu ?
06:37Il m'a dit, non, nous ne ferons rien là-dessus.
06:40Et le seul argument qu'il m'a opposé, il m'a dit, c'est idéologique.
06:45Nous sommes différents là-dessus.
06:47Tout est dit.
06:48Alors si tout est dit, qu'est-ce que vous attendez pour censurer ?
06:52Mais nous le ferons lorsque l'occasion se présentera.
06:57Donc il n'y a pas de doute ?
06:59Si le gouvernement ne prend pas les mesures adaptées.
07:02Nous aurons un texte budgétaire, il y aura peut-être d'autres textes.
07:05Rien ne m'empêchera de le faire,
07:08si ces politiques qui nous sont présentées
07:10continuent à être dangereuses pour les Français.
07:12Avec le départ effectif ou annoncé de X
07:15de plusieurs personnalités politiques françaises,
07:18je pense à Sandrine Rousseau, Roland Lescure ou encore Raphaël Glucksmann,
07:21et d'autres responsables qui voient dans ce réseau un danger
07:24à la main d'Elon Musk, il y a aussi un autre élément,
07:26Eric Ciotti, c'est la mobilisation de certains chercheurs du CNRS
07:31qui peuvent même aider via une application
07:34à quitter X sans perdre, c'est ce qu'ils annoncent,
07:37leur repère, cette application s'appelle Hello Quitt X.
07:40Qu'en pensez-vous ?
07:41C'est totalement scandaleux et d'ailleurs ça interroge
07:45et nous poserons une question à l'Assemblée nationale sur ce sujet.
07:49Cette application a été annoncée par des personnalités de gauche et d'extrême gauche
07:54en disant on va aider à quitter X.
07:56Pourquoi ? Parce que X c'est un réseau de liberté
08:00où la pensée de gauche, le wokisme, n'est pas dominant.
08:04Et donc ça gêne les pseudo-porteurs de ces idéologies de gauche
08:12parce qu'ils revendiquent en permanence la liberté,
08:16mais ce sont les premiers amis de la liberté.
08:17Les politiques ont le droit de le quitter,
08:18mais est-ce que vous n'admettez pas que ce sont des chercheurs du CNRS ?
08:21Ce que je n'admets pas c'est que ces politiques de gauche disent
08:23on s'est appuyé sur des chercheurs du CNRS pour mettre en place une application
08:29et LockitX, je crois.
08:31Alors, est-ce que ces chercheurs ont travaillé dans un cadre public ?
08:34Je rappelle que le CNRS est financé par de l'argent public.
08:38Qu'est-ce qu'il y a derrière ?
08:40Voilà, c'est un peu fatigant de voir l'argent public,
08:44on le voit sur l'audiovisuel public.
08:45D'ailleurs, on demandera une diminution de 2 milliards de la dotation.
08:50Aujourd'hui, c'est 4 milliards pour l'audiovisuel public
08:52qui porte de façon privilégiée ces idéologies de gauche.
08:57Donc, l'argent public n'est pas fait pour financer le gauchisme.
09:01En tous les cas, par rapport à l'argent public et les dépenses,
09:04peut-être que Trump est un modèle pour vous,
09:06mais il y a un autre modèle, Éric Ciotti, que vous citez souvent,
09:09c'est Ravier Milei.
09:11Est-ce que vous vous inspirez ouvertement de cette méthode
09:13pour défricher, même à la tronçonneuse, la forêt des dépenses publiques en France ?
09:17En tout cas, ce que nous voyons, c'est que cette méthode, elle marche.
09:20Il y a 5 % de croissance en Argentine, l'équilibre budgétaire est revenu.
09:25C'était un pays qui était en ruine.
09:27Le volontarisme politique, et puis, c'est ce que nous allons poser ce soir.
09:31Ce soir, je présiderai un forum des libertés
09:34où l'UDR portera sa grande proposition,
09:38ses grandes propositions de libéralisation de notre économie,
09:42de libéralisation de nos énergies pour favoriser la croissance
09:46et donc pour favoriser le pouvoir d'achat
09:49en faisant des économies sur nos dépenses publiques.
09:52Sacrée économie, parce que les mesures de votre proposition de loi
09:54appelées tronçonneuses, effectivement, avec ce soir un aéropage économiste
09:58qui va y réfléchir, c'est la suppression d'un paquet de normes,
10:02beaucoup de normes, une toute nouvelle architecture territoriale,
10:04ça peut faire grincer des dents,
10:06et la suppression de dispositifs que vous qualifiez de liberticides.
10:09Là, c'est une révolution.
10:11Oui, nous voulons porter cette révolution des libertés.
10:14Je crois que le temps est venu.
10:15J'évoquais tout à l'heure l'alliance des droites en juin.
10:18C'était une rupture politique.
10:20Là, nous sommes dans une rupture programmatique.
10:23Nous ne pouvons plus continuer à être asphyxiés
10:27par le record d'Europe des dépenses publiques
10:30qui conduisent à être le pays au monde où on paie le plus d'impôts.
10:34Donc, il faut diminuer ces dépenses.
10:36Des propositions très simples.
10:38Plus que deux niveaux de collectivité.
10:40La commune, auquel tous nos concitoyens sont attachés,
10:43la ville, celle où on est né, celle où on habite,
10:46sa proximité, et puis notre collectivité, la province,
10:49qui sera le fruit de la suppression des départements,
10:53des régions, des métropoles.
10:55Il n'y aura plus que la commune et une autre collectivité.
10:59La même organisation pour l'État.
11:01Un préfet qui dirigera son administration provinciale.
11:05Plus d'ARS, plus de rectorat.
11:08Aujourd'hui, nous voulons supprimer un quart de ces agences
11:13qui ne servent à rien, qui coûtent beaucoup, qui font doublon.
11:17Nous voulons supprimer beaucoup de normes aussi.
11:20Il y a 400 000 normes en France.
11:23Et ces normes, elles nous font perdre 4 points de croissance.
11:26C'est 120 milliards d'euros, quasiment par an,
11:30par rapport à l'Allemagne.
11:31Donc c'est cela.
11:32Nouvelle organisation territoriale, réforme de l'État,
11:35suppression des lois SRU, des ZAN, des diagnostics énergétiques.
11:41Tout ce qui bride l'innovation.
11:42Il faut qu'on soit un pays de liberté.
11:44Si on peut vous entendre et vous suivre sur certaines mesures,
11:46il y a une chose que je ne comprends pas.
11:47Expliquez-nous.
11:48Cette proposition de loi, elle est quand même clairement d'inspiration libérale.
11:52Même très libérale sur certaines mesures.
11:54Vous organisez cet événement aujourd'hui avec des économistes.
11:57Et en même temps, vous êtes quand même l'allié, le partenaire du RN,
12:01qui a un programme qualifié par certains.
12:03Certains, je dis socialistes, mais qui n'a quand même pas d'inspiration libérale.
12:07Vous le reconnaissez ?
12:08Il y a des nuances, mais...
12:11Là, c'est un fossé, ce n'est pas une nuance, M. Sothi.
12:13Non, il n'y a pas de fossé.
12:14C'est faux.
12:15Ça, c'est l'argumentaire gauchiste.
12:18L'argumentaire gauchiste ?
12:19Le programme de Marine Le Pen est libéral ?
12:21Dans le budget du RN, il y avait la suppression de 100 agences.
12:25Donc, nous avons la même logique.
12:27Il y a la même volonté de diminuer les dépenses publiques inutiles,
12:31qui ne servent à rien, qui coûtent.
12:33Il y a la même volonté de diminuer les impôts de production.
12:37Donc, il ne suffit pas de répéter chaque fois la même chose en disant
12:41c'est un programme de gauche.
12:42Non, c'est faux.
12:43On a des différences sur les retraites.
12:45Les retraites, c'est majeur.
12:46Mais vous, vous voulez moins de prélèvements obligatoires,
12:48une diminution réelle du train de vie d'État,
12:50des incitations à la croissance...
12:51Et le RN aussi, là-dessus ?
12:52Je ne vais pas vous parler du RN,
12:53je vais vous parler du gouvernement et de François Bayrou.
12:56Vous avez vu les concessions qui ont été faites, justement, à la gauche,
12:59avec, par exemple, la suppression des 4000 postes dans l'enseignement.
13:02Finalement, il est revenu sur ce sujet.
13:04Vous êtes aux antipodes.
13:06Bien sûr.
13:07Le budget de Michel Barnier était un budget socialiste,
13:13dans la mesure où il portait 40 milliards d'impôts en plus.
13:18Quand on est déjà le pays, je le redis, mais c'est important,
13:21qui paie le plus d'impôts au monde,
13:23qui est en difficulté, où nous sommes quasiment en récession,
13:27n'avoir pour seule réponse qu'augmenter les impôts,
13:31qu'augmenter les normes, c'est d'une paresse intellectuelle totale.
13:34Ça a été encore renforcé par François Bayrou,
13:37puisque désormais, il est l'otage du Parti socialiste.
13:41L'otage du Parti socialiste ? Vos mots sont forts.
13:44Il est l'otage du Parti socialiste.
13:45D'ailleurs, François Hollande l'a dit.
13:47François Hollande l'a dit.
13:48Michel Barnier était aussi l'otage du RN, alors ?
13:51Je ne crois pas.
13:52Nous, nous faisions nos propositions,
13:55si ce n'est que d'un côté, nos propositions vont dans le sens
13:58du redressement du pays, et que les socialistes,
14:01on a vu où cela nous a conduits avec François Hollande et Emmanuel Macron,
14:05parce que pour moi, Emmanuel Macron, c'est l'héritier de François Hollande.
14:09Mais cette situation inédite, elle pose une question.
14:13Elle pose une question, pas à moi, à ceux qui soutiennent ce gouvernement.
14:16Alors, parlons-en.
14:17À ceux qui soutiennent François Bayrou, et notamment mes anciens amis de LR,
14:21c'est à eux qu'il faut poser cette question.
14:24J'ai posé cette question.
14:25Moi, je ne soutiens pas ce gouvernement.
14:27Le patron des députés LR.
14:28Je ne voterai pas ce budget, je m'y opposerai.
14:30Mais eux, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
14:32Vous, c'est sûr, vous pouvez nous annoncer ce matin que vous ne voterez pas.
14:35Moi, je ne voterai pas d'augmentation d'impôts.
14:378 milliards d'impôts de plus pour les entreprises, je ne voterai pas.
14:42Je ne voterai pas si on prélève sur les revenus du capital,
14:46parce que c'est une erreur, c'est une erreur majeure.
14:48Alors, expliquez-nous, votre famille politique, votre ancienne famille,
14:50ici même, Laurent Wauquiez a promis un projet radical de rupture, dit-il.
14:56Et s'ils votent le budget, c'est bien parti.
14:58Comment vous comprendrez la chose ?
15:00C'est toute la différence entre les paroles et les actes.
15:03Moi, j'ai tiré les conclusions à un moment de cette impuissance,
15:07de ces contradictions, de tenir un discours devant les électeurs
15:11et d'avoir, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, une attitude différente.
15:15Pour moi, la politique, c'est de la cohérence.
15:17Je suis un homme de droite et je n'accepte pas qu'on gouverne le pays à gauche.
15:21Je n'accepte pas aujourd'hui cette dérive.
15:24Donc, pour moi, il faut une alliance des droites.
15:26On peut avoir des différences, on peut avoir des nuances,
15:29mais ce qui nous rapproche est infiniment plus fort que ce qui nous sépare.
15:34Et quelle est la logique, aujourd'hui, d'un LR allié avec un socialiste ?
15:41Sincèrement, où cela peut conduire ?
15:43À nulle part, ça peut conduire à nouveau à l'impuissance.
15:46Donc, c'est pour ça qu'il faut ce vent de liberté,
15:49il faut la méthode de l'alliance et, de l'autre côté, un projet de rupture radicale.
15:56Et j'ai la faiblesse de dire que les personnes qui ont échoué
15:59ne sont plus à même d'offrir une espérance au pays.
16:02Et donc, il faut changer.
16:03Il faut changer avec un regard tourné notamment vers les Etats-Unis ou encore l'Argentine.
16:08Merci Eric Ciotti.
16:10On va rappeler que vous êtes et montrer la une du JD News.
16:14Vous faites la une du JD News avec ce titre, justement,
16:17la thérapie de choc d'Eric Ciotti, dépenses publiques, budget de l'État.
16:21Vous venez de la détailler pour la grande interview.
16:23Bonne journée à vous et à bientôt Eric Ciotti.
16:25Merci Eric Ciotti.