La famille de Théo Grataloup sera confrontée au groupe Bayer/Monsanto lors d'une audience civile ce jeudi 3 avril, dans l'espoir de faire reconnaître le lien entre les malformations congénitales du jeune homme de 17 ans et l'exposition de sa mère au glyphosate lorsqu'elle était enceinte.
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00:00Dans ses bras, Sabine Grattaloup tient là des années d'enquête.
00:03Depuis que la famille a signé en justice en 2018 le géant industriel Bayer,
00:07propriétaire de Monsanto, elle a récolté près d'une centaine de documents.
00:11Tous doivent permettre de prouver que le glyphosate, ce puissant herbicide,
00:15est responsable des lourdes malformations de Théo à sa naissance.
00:19C'est fatigant, et là on arrive au bout, et le fait de se dire
00:23ça y est, ce dossier qui est une espèce de truc tentaculaire
00:27qui grossit depuis sept ans, ça y est, on fiche la photo, et puis on y va.
00:36Un sourire, mais qui cache pour la famille une certaine appréhension.
00:39C'est beaucoup de préparation mentale pour pouvoir se dire
00:42qu'il faut rester calme, peu importe ce que la partie verte se dira.
00:47Pour le père de Théo, le procès de ce jeudi doit permettre une prise de conscience.
00:51Pour qu'un agriculteur, au moment où il va déboucher le bidon de glyphosate,
00:54il se dit est-ce que j'en ai vraiment besoin ? Est-ce que je ne peux pas faire autrement ?
00:57S'il y a ne serait-ce qu'un agriculteur qui fait ça, on aura déjà gagné.
01:00Un herbicide controversé qu'il est toujours possible d'utiliser jusqu'en 2033
01:05au sein de l'Union Européenne, la Commission ayant décidé il y a deux ans
01:09de prolonger son autorisation.