Dans "Têtes à Clash", Franck Tanguy reçoit François Martin, Tarick Dali, Franck Martini et Laurent Izard.
Au programme des débats :
1) Les chemins de la paix entre la Russie et l'Ukraine
2) Réforme des retraites : pourquoi tant de divisions ?
Au programme des débats :
1) Les chemins de la paix entre la Russie et l'Ukraine
2) Réforme des retraites : pourquoi tant de divisions ?
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00:00:00Le samedi 5 avril prochain, comme chaque année, l'Institut Iliade organise le plus grand
00:00:05rendez-vous métapolitique des Européens debout.
00:00:07Le colloque de l'Iliade, c'est près de 1500 participants réunis à la Maison de
00:00:11la Chimie à Paris, où une journée d'intelligence et d'engagement.
00:00:14Des personnalités, des artistes, des intellectuels, des jeunes au service de leur communauté
00:00:19se retrouveront pour penser la France et l'Europe de demain.
00:00:22Autour de la buvette, lors des dédicaces ou sur les très nombreux stands, retrouvées
00:00:26des personnalités politiques, intellectuelles, militantes, Alice Cordier, Jean-Yves Le Galou,
00:00:31Michel Maffesoli, Victor Aubert, ne manquez pas cette occasion de retrouver les vôtres.
00:00:35Rendez-vous le 5 avril à Paris.
00:00:38Les billets sont en vente sur institut-iliade.com
00:00:57Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash, 4 invités, 2 sujets, des coups
00:01:02de gueule et des coups de cœur.
00:01:03Alors on commence par les invités.
00:01:05Tariq Dali, bonjour.
00:01:06Bonjour.
00:01:07Laurent Isard.
00:01:08Bonjour.
00:01:09François Martin.
00:01:10Bonjour Franck.
00:01:11Bonjour François.
00:01:12Je surveille François parce qu'il me surveille, vous allez voir.
00:01:15Et un nouveau, qui s'appelle Franck Martini.
00:01:18Franck Martini, comme pas mal d'invités ici, a écrit deux livres, le dernier est
00:01:25assez récent puisqu'il date de septembre 2024, on peut dire qu'il a juste 6 mois,
00:01:30quelque chose comme ça, et il s'appelle « La civilisation du nerf ». On voit qu'on
00:01:33a affaire à un optimiste, et commentaire sur l'effondrement en cours, et ça parle
00:01:38de quoi ?
00:01:39Ça parle de ce qui nous arrive, tout simplement, c'est des chroniques, c'est pas un livre
00:01:45à volonté théorique ou d'analyse sociologique, ce sont essentiellement des commentaires et
00:01:51des chroniques sur tout un tas de phénomènes actuels qu'on peut voir tous les jours dans
00:01:57la société.
00:01:58Ok, de l'effondrement de notre civilisation.
00:02:01Oui, je pense que derrière ça, il y a un effondrement civilisationnel qui, pour moi,
00:02:06est épatant, et donc j'essaie d'en donner quelques clics de lecture.
00:02:10Ok, extra.
00:02:11J'ai ouvert le livre, parce que je viens de le recevoir, donc je n'ai pas eu le temps
00:02:14de le lire, et il y a 4-5 auteurs qui sont cités, et rien que pour vous dire William
00:02:19Shakespeare, René Char, peu de gens connaissent René Char, Charles Baudelaire, et Jules Supervielle,
00:02:26donc la palette est large.
00:02:27Ok, merci beaucoup, allez, et maintenant les sujets.
00:02:32Alors, deux sujets.
00:02:33Premier sujet, on va faire le point sur la paix, je ne sais pas si on peut vraiment l'appeler
00:02:38comme ça, en tout cas, la tentative de paix menée par les Etats-Unis entre la Russie
00:02:43et l'Ukraine.
00:02:44Premier sujet.
00:02:45Deuxième sujet, on va parler de la retraite, et on va parler de la retraite de savoir pourquoi
00:02:49en France on n'arrive pas à se mettre d'accord 62, 60, 62, 64, 67 et plus.
00:02:54Voilà.
00:02:55Et puis on aura des coups de gueule et des coups de cœur, ils sont très diversifiés,
00:02:59vous allez voir, ça va souffler fort.
00:03:19Alors, premier sujet, la paix, en tout cas ce qu'aimerait Donald Trump, il avait dit
00:03:30qu'il le réglerait en 24 heures, on se doutait bien que ce ne serait pas si simple, ma question
00:03:34c'est, est-ce que c'est 24 heures ou 24 mois, parce que c'est quand même pas très bien
00:03:39parti, il y a eu des négociations cette nuit pour dessesser le feu en mer Noire, mais on
00:03:45voit bien que ça aussi, ça ne va pas être facile à mettre en place, bref, ce débat
00:03:51va être en deux parties, une première partie sur la situation actuelle, comment ça se
00:03:56passe sur le terrain, comment ça se passe dans les endroits où on négocie, en Arabie
00:04:00Saoudite et beaucoup au téléphone ou sur place entre le Kremlin et Washington, et puis
00:04:06la deuxième partie, ce sera comment vous voyez les perspectives de paix, comment la
00:04:10paix est-elle possible, qui doit faire des concessions, comment faire des concessions,
00:04:15qui doit être garant de paix s'il y a un besoin d'un garant de paix, c'est tout ça
00:04:18dont on parlera.
00:04:19Et le premier qui commence, c'est François Martin, François.
00:04:22Merci, j'ai l'habitude de commencer en disant que la question est mal posée, en général
00:04:26je le fais, sauf quand j'oublie.
00:04:28Là je ne dirais pas que la question est mal posée, mais la question en fait, la question
00:04:32n'a pas été posée telle qu'elle est posée par écrit, parce que la question ce n'est
00:04:36pas la paix, c'est la paix entre la Russie et l'Ukraine.
00:04:39Or, elle recouvre deux questions différentes, une première qui est la paix entre la Russie
00:04:44et les Etats-Unis, et la deuxième c'est, et l'Ukraine dans tout ça.
00:04:48Ce sont deux questions qui sont différentes, et je vais expliquer pourquoi en quelques
00:04:51minutes.
00:04:52Vous n'avez pas quelques minutes, je vous rappelle, si tout le monde doit parler, François.
00:04:56La paix entre la Russie et les Etats-Unis, elle est déjà acquise, elle est déjà acquise
00:05:01stratégiquement, parce qu'aujourd'hui, Marco Rubio, le nouveau secrétaire d'Etat, a expliqué
00:05:08dans une interview que tout le monde devrait écouter le 30 janvier à la journaliste Megyn
00:05:13Kelly, qu'on n'était plus dans le système qui prévalait à la fin de la Deuxième Guerre
00:05:18Mondiale, on n'était plus dans le système hégémonique américain, et qu'aujourd'hui,
00:05:21le monde s'organisait de façon tripolaire entre la Russie, les Etats-Unis et la Chine.
00:05:27C'est ça qu'il a expliqué.
00:05:28Donc dans cette nouvelle considération, les Etats-Unis n'ont plus besoin de l'Ukraine,
00:05:33ils n'en ont rien à foutre.
00:05:34Par contre, ce qui les intéresse, c'est de découpler dans la mesure du possible la Russie
00:05:40et la Chine.
00:05:41Et la Russie a le même besoin stratégique, parce qu'elle n'a pas envie d'être dans
00:05:46les mâchoires du tigre chinois.
00:05:50Sachant que la Russie, c'est un tout petit pays, c'est le plus grand du monde, mais
00:05:56en termes de PNB, c'est entre l'Espagne et l'Italie.
00:06:00Du potentiel peut-être, mais 130 millions d'habitants...
00:06:04Sur le plan du PNB par tête d'habitant, ce n'est pas du tout un petit pays, c'est un
00:06:08très grand pays.
00:06:09Et en plus, on ne juge pas d'un pays comme ça, on juge selon, aussi bien commercialement
00:06:14que politiquement, selon sa position stratégique...
00:06:17Non mais François, ce qui est intéressant, c'est que Rubio, il dit en gros que c'est
00:06:20un tripode maintenant, le monde...
00:06:22Oui, c'est ça.
00:06:23Et il oublie l'Inde.
00:06:24Mais il ne nous met pas dedans.
00:06:25Il ne nous met pas dedans, et il utilise la Russie comme un des trois, alors que moi,
00:06:31ce que je voulais vous dire, c'est que sur le papier au moins, la Russie, certains disent
00:06:36qu'il y a un Émirat avec le nucléaire, mais c'est économiquement assez faible, quand
00:06:41même.
00:06:42Vous venez d'avoir la démonstration en trois ans du contraire, puisqu'ils ont résisté
00:06:45tout seuls avec un budget militaire de 70 milliards, à un pays qui en a 900 milliards,
00:06:52plus toute la communauté européenne, et ils viennent de les battre, ils sont en train
00:06:56de les battre.
00:06:57Donc, cette...
00:06:58Je veux dire, ce truc est complètement faux.
00:07:00Et l'autre...
00:07:01Ça, c'est la situation.
00:07:02Ça, c'est la situation entre les États-Unis et la Russie.
00:07:04Ça, c'est déjà acquis, je dirais, sur le fond.
00:07:07Par contre, il faut qu'ils habillent les choses un peu sous la forme, pour sauver la face
00:07:11de Trump, pour que les ennemis de Trump ne disent pas qu'il a tout bradé, ce qu'il va
00:07:15faire de toute façon, puisque s'il doit donner un os à ronger aux Russes pour qu'ils reviennent
00:07:21dans le centre du jeu au lieu de se coller aux Chinois, ils vont le faire.
00:07:23Et c'est aussi l'intérêt des Russes d'essayer de se découpler un peu des Chinois, mais sans
00:07:28que ça ait l'air non plus d'une trahison.
00:07:29Et après, je parlerai de l'autre aspect, c'est-à-dire Zelensky, là-dedans, qui
00:07:34est une autre affaire différente.
00:07:36Merci beaucoup.
00:07:37Qui prend la suite ?
00:07:38Ben, je suis en accord avec ce que vient de dire François.
00:07:43Merci beaucoup.
00:07:44Je passe la parole à quelqu'un d'autre.
00:07:45Non.
00:07:46C'est pour dire la même chose ?
00:07:47Non, je vais compléter, puisqu'il n'a pas parlé de l'Ukraine, l'Ukraine là-dedans,
00:07:52qu'est-ce qu'elle devient ? Le problème, c'est qu'il y a des forces opposées.
00:07:56Les États-Unis et la Russie font effectivement la paix, mais entre les deux, il y a un empêcheur
00:08:03de tourner en rond, c'est l'Union Européenne.
00:08:05Il ne vous a pas échappé que chaque fois qu'il y a un accord qui se prépare, Macron,
00:08:12singulièrement, plus que les autres dirigeants européens, il s'autoproclame leader d'une
00:08:18Europe belliqueuse.
00:08:19Il aurait assez de leadership pour empêcher quelque chose ?
00:08:20Il essaie d'en avoir.
00:08:21En tout cas, il essaie d'exister de cette façon-là.
00:08:23Donc, à chaque fois qu'il y a une réunion, que ce soit en Arabie Saoudite ou je ne sais
00:08:28où, ou une conversation...
00:08:29Et pourquoi l'Europe aurait-elle cette position alors ?
00:08:31C'est une bonne question.
00:08:35Je crois simplement que l'Union Européenne est dans un schéma qui a 40 ans de retard.
00:08:41C'est-à-dire que l'Union Européenne n'a jamais accepté, ou plutôt les États-Unis
00:08:45n'ont pas accepté la main tendue par Gorbatchev et Yeltsin il y a 35 ans, parce qu'on a fait
00:08:52battre George Bush déjà, Bill Clinton est revenu sur une logique de guerre froide, les
00:08:57Américains ont suivi derrière l'OTAN et aujourd'hui ils ne comprennent pas ce qui
00:09:01leur arrive.
00:09:0235 ans, c'est presque deux générations.
00:09:05Mais c'est depuis la fin de la guerre froide, en 1991, je parle de cette époque-là.
00:09:10Vous pensez que les fondamentaux sont là ?
00:09:13Bien sûr que les fondamentaux sont là, c'est-à-dire que ce n'est pas moi qui ai inventé la maison
00:09:19commune de Gorbatchev, ce n'est pas moi qui ai inventé l'offre de George Bush, ou plutôt
00:09:25de Yeltsin, de faire adhérer la Russie à l'OTAN, et que George Bush avait accepté,
00:09:30et que Bill Clinton a rejeté ensuite.
00:09:32Et d'ailleurs, ça reposait sur la doctrine de Brzezinski, qui à la fin de sa vie s'en
00:09:36est repenti.
00:09:37Donc voilà, maintenant on essaie de rattraper 35 ans de retard, je suis bien d'accord, et
00:09:42l'Europe freine des cas de fer.
00:09:43Franck Martini, votre opinion sur ce premier tour de table, sur la situation ?
00:09:50Je vais venir sur la situation, la première remarque en réaction, c'est que l'Europe
00:09:54n'a pas raté une chance historique, elle l'a raté au début des années 1990, elle
00:09:59l'a raté avec l'effondrement de l'Union Soviétique, c'est-à-dire qu'un axe Europe
00:10:04de l'Ouest-Moscou aurait assuré l'autonomie européenne.
00:10:09Grâce aux ressources énergétiques de la Russie d'un côté, et grâce au savoir-faire
00:10:14de l'Europe, c'est comme ça que vous voyez le couple ?
00:10:18Oui, c'est...
00:10:19Comment dire ?
00:10:20Mais ça a déjà été très coûteux, très lourd d'intégrer l'Allemagne de l'Est, d'intégrer
00:10:25la Pologne, est-ce qu'à l'époque c'était envisageable d'intégrer une économie effondrée
00:10:31comme à l'URSS ?
00:10:32Non, je parle d'Europe, je ne parle pas d'Union Européenne, je tiens beaucoup à l'Europe
00:10:38mais assez peu à l'Union Européenne, quand je parle d'Europe je ne fais pas mention
00:10:42de la chose de Bruxelles.
00:10:44Donc, oui, il y avait une chance historique pour les pays européens de conclure un rapprochement
00:10:52avec la Russie, c'était la voie de l'avenir, malgré la situation très difficile de la
00:10:56Russie à l'époque, il ne s'agissait pas d'intégrer ça dans l'Union Européenne,
00:11:00bien entendu.
00:11:01Ni dans le marché commun, ni quoi que ce soit.
00:11:02Ni dans le marché commun, ou à travers des accords qui auraient été, bien entendu,
00:11:07à travailler.
00:11:08On n'en a pas voulu, mais parce que je pense que les Européens n'ont plus tellement envie
00:11:12de leur indépendance.
00:11:13La continuité, aujourd'hui, pourquoi les dirigeants européens semblent vouloir poursuivre
00:11:22la guerre, ou à qu'elle dure encore un peu plus, encore quelques morts, pour une raison
00:11:27assez simple, c'est qu'ils sont perpétuellement la chambre d'écho du Parti Démocrate américain.
00:11:30Je crois que ça s'arrête là.
00:11:33Et qui est Moribond, vu son atomie.
00:11:36Mais les Européens aussi, donc ça va bien ensemble.
00:11:41Aujourd'hui, vous ne pensez pas que ce qui se passe actuellement, c'est ce qu'on appelle
00:11:44le wake-up call, le réveil sonne très fort, pour que les Européens se réveillent, justement ?
00:11:50Non.
00:11:51Vous pensez qu'ils sont trop endormis ?
00:11:53Non, mais ce n'est pas qu'ils sont endormis, c'est qu'ils sont en voie de décomposition
00:11:56avancée.
00:11:57Je ne vois pas comment ces édictes-là seraient capables d'imaginer une stratégie, des visées
00:12:02propres et une volonté affirmée d'indépendance.
00:12:07Manifestement, ils ne sont pas conçus du bois dont ont fait les gens libres et indépendants.
00:12:12Donc de toute façon, quelles que soient les initiatives, le résultat, on le connaît déjà.
00:12:15Et pourtant, l'Europe est à l'occasion, historiquement, créateur de la démocratie,
00:12:22créateur du capitalisme, donc des forces qui nous habitent tous actuellement.
00:12:26En tout cas, l'Occident, on va dire.
00:12:28Et pour autant, ils auraient perdu cette énergie vitale-là.
00:12:31C'est ça que vous dites.
00:12:32Non, alors de la démocratie, on en est plutôt le faux soyeur en ce moment.
00:12:36Je me réfère au discours de James David Vance qui est parfait.
00:12:39Oui, mais à travers la Grèce et le parlementarisme anglais, indubitablement, la démocratie vient de rendre.
00:12:45C'est tout à fait exact, mais c'est une époque révolue, malheureusement.
00:12:48Le fait de vivre n'a jamais empêché quiconque de mourir.
00:12:51Oui, bien sûr.
00:12:53Donc vous pensez que cette énergie vitale est partie ? Elle est ailleurs ?
00:12:56Chez les élus.
00:12:57Chez les élus ?
00:12:58Chez certaines élites.
00:12:59Vous faites une distinction, on reviendra peut-être là-dessus.
00:13:01Ok, Laurent Isard, votre point de vue ?
00:13:03C'est d'autant plus dommage qu'on avait une réelle proximité culturelle avec la Russie,
00:13:07qu'on a perdu une proximité peut-être plus forte qu'avec les Etats-Unis.
00:13:11Or on s'est collés sur les Etats-Unis, sur finalement une certaine hégémonie américaine
00:13:17qu'on a subie pendant des années, des dizaines d'années depuis la seconde guerre mondiale.
00:13:21Parce qu'ils nous ont sauvés avec des visées intéressées quand même.
00:13:25Et c'est là où je diffère un peu du discours qui a été tenu.
00:13:28Je pense que les Etats-Unis ont un intérêt en Ukraine.
00:13:31Ils ont déjà capté une grande partie des terres agricoles ukrainiennes.
00:13:34Ils ont négocié un contrat sur les minerais ukrainiens.
00:13:37Et en fait, cette paix, si elle se fait un jour, elle se fait dans l'intérêt de la Russie,
00:13:43dans l'intérêt des Etats-Unis, qui effectivement ont des bonnes raisons de vouloir la paix.
00:13:47Mais ça se fait au détriment des Européens, au détriment de l'Ukraine.
00:13:50Ça c'est assez certain.
00:13:51Après, il y a un autre élément à mon avis qu'il faut prendre en compte.
00:13:53C'est la réalité du terrain militaire.
00:13:55Il paraît qu'on a passé un million de morts dans cette guerre.
00:13:59C'est terrible, c'est terrible.
00:14:01Or, aujourd'hui, l'armée ukrainienne est en train d'être écrasée.
00:14:05Elle ne tient que par l'énergie, je dirais, des quelques soldats qui restent.
00:14:10Oui, mais elle tient.
00:14:12On aurait pu s'attendre à ce que ce soit un rouleau compresseur qui envahisse l'Ukraine.
00:14:16Pas du tout.
00:14:17Le putsch...
00:14:18Elle ne tient que par l'aide américaine.
00:14:20Et l'aide américaine, Trump a dit, et il y a de bonnes raisons de le faire...
00:14:24Il va couper le robinet.
00:14:25Il va couper le robinet, très certainement.
00:14:27Donc, qu'est-ce qu'il se passe sur le terrain ?
00:14:29On a une défaite programmée.
00:14:30Et donc, on a les dirigeants ukrainiens qui sont en position de faiblesse.
00:14:33Et effectivement, il y a un intérêt, je dirais, commun à la Russie et aux Etats-Unis
00:14:38de trouver une paix qui risque de se rapprocher.
00:14:41Voilà.
00:14:42Maintenant, cette paix, une fois encore, elle se fait, à mon sens,
00:14:45au détriment des européens et au détriment des ukrainiens.
00:14:47C'est fort dommage.
00:14:48On est absent du débat.
00:14:49Et le côté va-t-en-guerre de M. Macron ne changera rien là-dessus.
00:14:53Alors...
00:14:54Ce qui est regrettable, quand même, là-dedans, c'est que...
00:14:56C'est que la guerre...
00:14:57Non, mais je termine.
00:14:58La guerre est terminée depuis le mois d'avril 2022,
00:15:01au moment où il y avait un accord qui était en train de se préparer
00:15:04à Istanbul ou à Ankara.
00:15:06Et ce sont les européens qui l'ont saboté.
00:15:08On a eu trois ans et, je sais pas, un million de morts plus tard.
00:15:11On va revenir.
00:15:12Le pont, on aurait pu s'arrêter à ce moment-là.
00:15:13C'est ça qui est dramatique.
00:15:14Et ça, c'est de la responsabilité du Parti démocrate américain et de l'Europe.
00:15:18Ce qui est fait est fait.
00:15:19Maintenant, on va parler.
00:15:20Je voudrais qu'on fasse un tour de table sur, pour vous,
00:15:22quelles sont les conditions de la paix.
00:15:24Qui commence ?
00:15:25Les conditions de la paix.
00:15:26Il nous reste cinq minutes.
00:15:27Pour compléter ce que j'avais dit tout à l'heure.
00:15:29C'est-à-dire qu'en fait, les Etats-Unis, la Russie,
00:15:31je crois que c'est à peu près clair pour tout le monde,
00:15:33avec des bémols.
00:15:34Sur quel terme ?
00:15:35Le problème de l'Europe.
00:15:37Je pense que l'Europe, simplement,
00:15:39la maison commune est devenue une maison close.
00:15:42C'est-à-dire, elle est...
00:15:44Ce qu'il y a à l'intérieur, c'est des prostituées.
00:15:46Les prostituées, elles n'ont pas de vision de l'avenir
00:15:48parce qu'elles attendent le client la journée
00:15:50et le mac le soir qui vient leur piquer le fric.
00:15:52Ils sont comme ça.
00:15:54Comme ils ne sont pas,
00:15:55c'est un pacte de Varsovie à l'envers.
00:15:57Personne ne se souvient des Guérecs,
00:15:59des mecs comme ça.
00:16:00On est démonétisés auprès du monde entier.
00:16:02Dans tout ce monde qui se reconstruit,
00:16:04ils ne veulent même pas nous voir
00:16:06parce que, pour eux, on n'est pas des dirigeants
00:16:08parce qu'on a vendu nos propres peuples
00:16:10qui sont notre corps, comme les prostituées.
00:16:12François, ça c'est un édito.
00:16:14Moi, ce que je voudrais, c'est, pour vous,
00:16:16les conditions de la paix.
00:16:17Ok.
00:16:18Les conditions de la paix, elles sont déjà là.
00:16:20Le problème de l'Europe, c'est celui-là.
00:16:22Le problème de l'Europe, c'est celui-là.
00:16:24Donc, pour moi, ils tourneront en rond,
00:16:25mais ils ne bloqueront pas.
00:16:26C'est quoi les conditions de la paix ?
00:16:27Parce qu'il y a deux ennemis.
00:16:29Il y a deux ennemis.
00:16:30Il y a l'Ukraine.
00:16:31Qu'est-ce que l'Ukraine peut accepter ?
00:16:32Mais il n'y a pas d'ennemis.
00:16:33Il y a les Etats-Unis et la Russie.
00:16:35C'est eux qui décident.
00:16:36François, moi, je me dis bien qu'il n'y a pas d'ennemis.
00:16:38Mais les Ukrainiens, quand vous les interrogez
00:16:40et vous leur demandez s'ils ont un ennemi,
00:16:42ils disent, bah oui, c'est la Russie.
00:16:43Mais non, ils ne disent pas ça.
00:16:45A chaque fois qu'on parle de l'Ukraine,
00:16:47j'ai en face de moi, excusez-moi Franck,
00:16:49quelqu'un qui ne comprend pas
00:16:50et qui ne veut pas comprendre la situation.
00:16:52Ça fait deux ans.
00:16:53Ils ne disent que ça, les Ukrainiens.
00:16:54Ils disent nos frères sont morts au front
00:16:56et on veut que les salauds s'en aillent.
00:16:58Ce qui dirige l'Ukraine, ce sont les brigades de représailles.
00:17:00Si un Ukrainien dit le contraire,
00:17:02il se fait zigouiller par les Ukro-nazis.
00:17:04Mais vous ne connaissez pas la situation.
00:17:08Ça fait des années qu'on en discute.
00:17:09Vous ne connaissez pas la situation.
00:17:11Je veux bien, mais ok.
00:17:13Ce qui veut dire que,
00:17:15c'est intéressant parce que je vous pose la question.
00:17:17Allez leur demander s'il n'y avait pas les brigades de représailles.
00:17:20Vous verrez ce qu'ils vous diraient.
00:17:2250% de la population est russophone, d'accord ?
00:17:26Vous pensez que ceux-là, ils en veulent aux Russes ?
00:17:28Ils n'ont qu'une envie, c'est devenir Russes.
00:17:30François, ce n'est pas un débat entre nous deux.
00:17:32Mais les russophones eux-mêmes disent
00:17:34on ne veut plus voir les Russes
00:17:35puisqu'ils sont rentrés chez nous.
00:17:37Parce que Franck, vous défendez une position
00:17:39que personne ne défend en Ukraine.
00:17:40Je suis désolé.
00:17:41Vous pensez que les sondages ont une valeur quelconque en Ukraine ?
00:17:44Vous le pensez vraiment ?
00:17:45Je ne dis pas ça.
00:17:46Alors, on va continuer.
00:17:48Les prémices de la paix.
00:17:50Les bases de la paix.
00:17:51Sur quoi ça pourrait s'entendre ?
00:17:53Que l'Union Européenne
00:17:54ne cesse de mettre des bâtons dans les roues.
00:17:56Déjà, c'est ce qui se passe.
00:18:00Il ne vous a pas échappé que,
00:18:02je crois, dans la semaine,
00:18:04Zelensky va se pointer à Paris.
00:18:06Et qu'est-ce qui va se passer ?
00:18:07On va encore le repiquer.
00:18:08On va lui dire on va te refiler des armes,
00:18:10on va te refiler du pognon
00:18:11pour que tu continues la guerre.
00:18:12C'est ça qu'il demande.
00:18:13Mais c'est ça qu'il demande.
00:18:14Il faut qu'un jour...
00:18:15Zelensky va voir Trump.
00:18:18Il lui dit tu arrêtes la guerre.
00:18:20Et puis le lendemain,
00:18:21t'as les Européens qui disent
00:18:22non tu continues,
00:18:23on va t'allonger le pognon.
00:18:24Qu'est-ce qu'il va faire ?
00:18:25Qu'est-ce qu'il fait ?
00:18:26Il est coincé.
00:18:27Il ne sait pas quoi faire.
00:18:28Et voilà.
00:18:29Comment pourrait-il s'entendre avec Poutine ?
00:18:31Qu'est-ce que l'un doit céder
00:18:33pour qu'il y ait un terrain d'entente ?
00:18:35Il n'a plus l'argent,
00:18:36il ne fera plus la guerre.
00:18:37Donc il doit baisser le pavillon ?
00:18:39L'entente a déjà été scellée en avril 2022.
00:18:43Il y a trois ans déjà.
00:18:45Il suffit de revenir à ce qui s'est décidé en avril 2022.
00:18:47Excusez-moi,
00:18:48pour le moment vous êtes dans la théorie.
00:18:50Moi je veux du factuel.
00:18:52Il faut céder les territoires
00:18:54qui ont été conquis.
00:18:55Mais ça va être le cas déjà.
00:18:57De toute façon,
00:18:58ça ne se terminera pas
00:19:00si le Donbass
00:19:02et les trois autres places
00:19:04soient rattachées à la Russie.
00:19:06Est-ce qu'il faut accepter l'entrée dans l'OTAN
00:19:08ou le refus dans l'OTAN ?
00:19:09Est-ce que l'Ukraine doit devenir
00:19:11ce qu'était la Finlande ?
00:19:13Franck, vous considérez
00:19:15que ce sont les conditions préalables
00:19:18qui ont été posées par Poutine
00:19:20pour commencer la négociation ?
00:19:22L'hécatroblast,
00:19:23la Crimée,
00:19:24la démilitarisation,
00:19:26la dénazification,
00:19:27la levée des sanctions.
00:19:29Il a garanti que l'Ukraine ne rentrerait jamais dans l'OTAN.
00:19:31Mettez-vous à la place des Ukrainiens.
00:19:33Est-ce que c'est acceptable ?
00:19:35Il n'y a pas les Ukrainiens d'abord.
00:19:37Ce n'est pas sûr que ça existe en fait.
00:19:39Quelles sont les forces en Ukraine ?
00:19:41Il y a des oligarques
00:19:42qui ont des intérêts,
00:19:43j'imagine.
00:19:45Il y a des oligarques, oui,
00:19:46mais comme partout.
00:19:47Et plus encore en Russie qu'ailleurs.
00:19:49Ce n'est pas ça la question.
00:19:50Si, c'est la question
00:19:51parce qu'il ne peut pas y avoir de position.
00:19:53C'est comme si Bernard Arnault,
00:19:55le jour où il est maire,
00:19:56Bernard Arnault,
00:19:57est celui qui dit...
00:19:58Il n'a pas la même place
00:19:59qu'un oligarque ukrainien
00:20:00dans les rouages du pouvoir.
00:20:01Ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:20:02Pas les mêmes pays.
00:20:04Comment dire ?
00:20:05Un chef d'État ukrainien,
00:20:07il a négocié à partir de quoi ?
00:20:09À partir des zones de pouvoir
00:20:11qui existent.
00:20:12Les zones de pouvoir,
00:20:13c'est les oligarques notamment.
00:20:14C'est les nationalistes
00:20:18type Azov,
00:20:20Pravy Sektor,
00:20:21Haïdar, Kraken
00:20:22et compagnie.
00:20:24C'est la rue de Kiev également.
00:20:26C'est-à-dire que tant qu'on n'a pas une vue
00:20:28des rapports de force interne
00:20:30au sein de l'Ukraine,
00:20:32quelle est la position
00:20:33que peut prendre Zelensky ?
00:20:35Parce qu'il ne va pas prendre
00:20:36une position en disant
00:20:37qu'est-ce qui serait bien en général.
00:20:39Ça n'a aucune importance.
00:20:40C'est qu'est-ce qui est possible pour moi
00:20:42de jouer le champ des possibles.
00:20:45Pour lui, il est quand même...
00:20:47Qu'est-ce qui est acceptable
00:20:48pour vous du point de vue russe ?
00:20:50Du point de vue russe,
00:20:51on a vu la liste des courses
00:20:52est très longue.
00:20:54Du point de vue ukrainien,
00:20:55qu'est-ce qu'ils peuvent accepter
00:20:57dans cette liste ?
00:20:58Mais tout sera acceptable
00:20:59en fonction de ce que
00:21:00les acteurs auront ou n'auront pas
00:21:02et en fonction de ce qu'ils acceptent
00:21:04pour l'après-guerre.
00:21:06Parce que finalement,
00:21:07la question de la paix en Ukraine,
00:21:08j'allais dire,
00:21:09c'est pas la vraie question.
00:21:10La vraie question,
00:21:11c'est la paix pour la guerre
00:21:13civile en Ukraine.
00:21:14C'est-à-dire qu'est-ce qui va
00:21:15se passer en Ukraine
00:21:16une fois qu'on sera arrivés
00:21:17à la situation de paix ?
00:21:18J'allais dire que c'est ça
00:21:19le véritable enjeu
00:21:21sûrement pour les hauts dignitaires
00:21:23ukrainiens.
00:21:24Qu'est-ce qui se passe
00:21:25une fois qu'on a signé ?
00:21:27C'est pas...
00:21:28Ce sur quoi on doit signer,
00:21:29c'est une chose
00:21:30mais c'est pas l'essentiel.
00:21:31L'essentiel,
00:21:32c'est ce qui va se passer après.
00:21:33Franck, les Ukrainiens,
00:21:34ils sont au menu dans cette affaire.
00:21:35Vous avez beaucoup parlé...
00:21:36Ils sont au menu,
00:21:37les Ukrainiens.
00:21:38Il faut bien voir ça.
00:21:39Oui, c'est ça, vous avez raison.
00:21:40Ils sont au menu.
00:21:41Ils sont au menu
00:21:42comme le petit cochon
00:21:43est au menu sur la table.
00:21:44On est d'accord.
00:21:45Laurent Isard.
00:21:46Pour qu'il y ait une paix durable,
00:21:48il y a deux possibilités.
00:21:50Soit il faut qu'il y ait
00:21:51un des deux belligérants
00:21:52qui soit complètement écrasé,
00:21:53d'ailleurs en 1945,
00:21:54soit il faut que les deux belligérants
00:21:56puissent un peu sortir la tête haute
00:21:58et pouvoir vendre, entre guillemets,
00:22:00le passé militaire qu'ils ont
00:22:02et puis les morts qu'ils doivent assumer.
00:22:04Alors effectivement,
00:22:05côté russe,
00:22:06c'est très clair
00:22:07et vous l'avez dit,
00:22:08ils ont un certain nombre d'exigences
00:22:10qui sont relativement légitimes
00:22:12au regard de l'histoire d'ailleurs,
00:22:13au regard de l'histoire de l'Ukraine
00:22:15qui est une création un petit peu
00:22:17stalinienne
00:22:18qui n'existe pas en tant que telle,
00:22:19en tout cas dans les frontières
00:22:20qui ont été posées.
00:22:21Du côté ukrainien,
00:22:23c'est beaucoup moins évident.
00:22:25Qu'est-ce qui peut faire
00:22:26que les ukrainiens sortent un petit peu
00:22:28la tête haute de ce conflit ?
00:22:30S'ils cèdent 100% des exigences
00:22:32de Poutine,
00:22:33à mon avis,
00:22:34on pourra arriver à cesser le feu
00:22:35montagné,
00:22:36mais ça repartira effectivement
00:22:37dans un sens ou dans l'autre,
00:22:38soit d'un point de vue militaire,
00:22:39soit une guerre civile,
00:22:40effectivement,
00:22:41tout est possible.
00:22:42Avec quel argent ?
00:22:43Avec ce qu'ils pourront faire.
00:22:44Avec ce qu'ils pourront faire.
00:22:45Vous savez,
00:22:46on peut faire la guerre sans argent.
00:22:47Il y a le trésor de la guerre russe,
00:22:48il y a les 200 milliards
00:22:49des avoirs russes.
00:22:50Est-ce que ces 200 milliards...
00:22:53Ce n'est pas exactement
00:22:54de l'argent disponible ?
00:22:55Alors ça,
00:22:56ça se discute,
00:22:57mais c'est bloqué
00:22:58chez Clear Styrim,
00:22:59à Bruxelles,
00:23:00et...
00:23:01Je vais vous...
00:23:02Il y a bien plus
00:23:03que 200 milliards
00:23:04d'avoirs européens
00:23:05en Russie aujourd'hui,
00:23:06que les Russes
00:23:07peuvent piquer,
00:23:08évidemment.
00:23:0975% des entreprises
00:23:10européennes sont restées
00:23:11là-bas.
00:23:12Je pensais que ça avait été
00:23:13spolié ou acheté à bas prix.
00:23:14Pas du tout.
00:23:15Les avoirs russes,
00:23:16c'est des reconnaissances
00:23:17de dettes,
00:23:18c'est pas des pièces d'or.
00:23:19Tandis que les avoirs européens,
00:23:20c'est des bâtiments,
00:23:21des entreprises,
00:23:22c'est des choses comme ça.
00:23:23Vous pensez qu'une des pistes,
00:23:24ce ne seraient pas
00:23:25les fameux 200 milliards
00:23:26qui seraient là
00:23:27pour reconstruire l'Ukraine,
00:23:28par exemple ?
00:23:29Jamais.
00:23:30Jamais la vie ?
00:23:31C'est un leurre,
00:23:32ça, pour vous ?
00:23:33Bien sûr.
00:23:34De toute façon,
00:23:35ce n'est pas qu'une question
00:23:36d'argent.
00:23:37Il y a aussi
00:23:38l'aspect humain,
00:23:39là-dedans.
00:23:40La réalité,
00:23:41c'est que sur le terrain,
00:23:42les Russes ont de plus en plus
00:23:43de difficultés pour trouver
00:23:44des soldats,
00:23:45et les Ukrainiens aussi.
00:23:46En fait,
00:23:47plus personne ne veut se battre,
00:23:48concrètement.
00:23:49En réalité,
00:23:50c'est un combat.
00:23:51C'est un combat
00:23:52entre dirigeants,
00:23:53en fait.
00:23:54Et les populations,
00:23:55elles,
00:23:56veulent une vraie paix
00:23:57avec des concessions,
00:23:58mais qui leur permettent,
00:23:59une fois encore,
00:24:00de sortir un tout petit peu
00:24:01la tête haute,
00:24:02quand même,
00:24:03dans les deux camps.
00:24:04Et c'est ça qui est difficile
00:24:05à atteindre.
00:24:06Et c'est là-dessus
00:24:07que Trump essaie de se battre.
00:24:08Mais Trump,
00:24:09il essaie aussi,
00:24:10lui,
00:24:11de trouver son intérêt
00:24:12dans l'affaire.
00:24:13Et donc,
00:24:14la solution,
00:24:15elle n'est pas simple.
00:24:16Moi, à mon avis,
00:24:17on est reparti encore
00:24:18pour des années.
00:24:19Comment dit-on ?
00:24:20Il y a, par exemple,
00:24:21des bâtons dans les roues
00:24:22que met singulièrement Macron.
00:24:23Ça, c'est votre tête de Turc.
00:24:24Mais attendez,
00:24:25je vais vous donner
00:24:26le dernier exemple.
00:24:27C'est extrêmement simple.
00:24:28Lorsque vous avez
00:24:29une ligne de front
00:24:30et qu'on signe un cessez-le-feu,
00:24:31traditionnellement,
00:24:32c'est leur boulot,
00:24:33on envoie l'ONU,
00:24:34on envoie des casques bleus.
00:24:35Poutine a toujours dit
00:24:36je ne veux pas de l'OTAN
00:24:37en Ukraine.
00:24:38Et que fait Macron ?
00:24:39Il dit non,
00:24:40on ne va pas envoyer
00:24:41des casques bleus,
00:24:42on va envoyer
00:24:43des soldats européens.
00:24:44Les soldats européens,
00:24:45ils sont où ?
00:24:46C'est des soldats de l'OTAN.
00:24:47Vous n'allez pas me dire
00:24:48qu'il ne sabote pas
00:24:49les efforts.
00:24:50Ce qu'il veut dire là,
00:24:51ce qu'il veut dire,
00:24:52c'est juste que le drapeau
00:24:53ne serait pas celui
00:24:54de l'OTAN.
00:24:55Mais attendez,
00:24:56habituellement,
00:24:57on met des casques bleus
00:24:58dans les mains.
00:24:59Et pourquoi ?
00:25:00Pourquoi il ne veut pas
00:25:01de casques bleus ?
00:25:02Si ce n'est pas pour
00:25:03mettre des bâtons dans les roues
00:25:04et pour saboter le truc.
00:25:05Je trouve que vous accordez
00:25:06beaucoup d'importance
00:25:07à Macron.
00:25:08Non, c'est lui
00:25:09qui essaie de s'en donner.
00:25:10Et il met des bâtons
00:25:11dans les roues,
00:25:12il fait perdre du temps,
00:25:13il retarde le processus de paix.
00:25:14Est-ce que les autres
00:25:15se soucient des positions
00:25:16de Macron, en fait ?
00:25:17Je ne suis pas sûr.
00:25:18Oui, c'est ça.
00:25:19Moi, je suis étonné
00:25:20du macronocentrisme.
00:25:21Je ne dis pas ça,
00:25:22mais je dis que
00:25:23chaque fois qu'il y a
00:25:24une petite avancée,
00:25:25il la sabote
00:25:26en organisant
00:25:27une rencontre.
00:25:28Zelensky vient à Paris
00:25:29quand même.
00:25:30Donc là, on perd du temps.
00:25:31On sabote,
00:25:32on fait des palabres.
00:25:33Ce sera le mot
00:25:34de la fin, François.
00:25:35Le mot de la fin.
00:25:36D'un groupe
00:25:37dont on a peu parlé,
00:25:38c'est les oligarques.
00:25:39Moi, je pense personnellement
00:25:40que le vrai problème,
00:25:43qui sont les sponsors,
00:25:44c'est-à-dire les Américains
00:25:45et les Russes,
00:25:46c'est déjà réglé.
00:25:47Par contre,
00:25:48il reste une question,
00:25:49c'est celle des Européens.
00:25:50Ils tournent en rond
00:25:51dans le bocal
00:25:52comme des poissons rouges.
00:25:53Le problème,
00:25:54c'est les oligarques.
00:25:55Parce qu'aujourd'hui,
00:25:56ils soutiennent encore
00:25:57Zelensky
00:25:58parce qu'ils ont des biens
00:25:59dans le Donbass
00:26:00et qu'ils ne sont pas sûrs
00:26:01qu'ils ne vont pas récupérer
00:26:03leur titre de propriété
00:26:04s'il y a un accord définitif
00:26:06où tout le Donbass
00:26:07passe sous la coupe des Russes.
00:26:09Donc, c'est pour ça
00:26:10qu'ils soutiennent encore
00:26:11Zelensky aujourd'hui.
00:26:13Là où Zelensky
00:26:14va avoir des problèmes,
00:26:15c'est le jour
00:26:16où les brigades de représailles,
00:26:17où les oligarques
00:26:18vont aller négocier
00:26:19par derrière
00:26:20avec Poutine
00:26:21en lui disant
00:26:22est-ce qu'on gardera
00:26:23nos titres de propriété
00:26:24si on trahit
00:26:25cette espèce
00:26:26avec qui on a bossé
00:26:27jusqu'à présent
00:26:28mais qui est un nul,
00:26:29etc.
00:26:30S'ils arrivent
00:26:31à récupérer leur truc,
00:26:32ils le lâchent.
00:26:33Et comme ils sont
00:26:34propriétaires
00:26:35des milices
00:26:36qui sont les brigades
00:26:37de représailles,
00:26:38le jour où elles se barrent
00:26:39du front
00:26:40pour revenir à Kiev
00:26:41ce jour-là,
00:26:42Zelensky
00:26:43qui a sa brosse à dents
00:26:44et son truc
00:26:45et son tube
00:26:46de dentifrice
00:26:47dans sa poche,
00:26:48il file vers l'aéroport
00:26:49et il fout le camp.
00:26:50Je pense que c'est
00:26:51sa condition de la paix
00:26:52que peut avoir
00:26:53avec l'intérêt général
00:26:54de l'Ukraine
00:26:55mais beaucoup
00:26:56avec une somme
00:26:57d'intérêt particulier.
00:26:58Allez messieurs,
00:26:59on a débordé
00:27:00de 5 minutes
00:27:01donc ça va nous donner
00:27:02un petit peu moins de temps
00:27:03pour le sujet
00:27:04numéro 2,
00:27:05la retraite.
00:27:06On se retrouve
00:27:07dans quelques secondes.
00:27:13Bonjour,
00:27:14sujet numéro 2
00:27:15donc la retraite.
00:27:16Alors,
00:27:17le fameux consul,
00:27:18consil pardon,
00:27:19pas consul,
00:27:20j'étais encore
00:27:21dans l'impérium américain
00:27:22ou russe,
00:27:23on reste en France
00:27:24et on est dans
00:27:25le fait religieux.
00:27:26C'est conclave,
00:27:27c'est pas consil,
00:27:28oui,
00:27:29le réal vient
00:27:30de me dire
00:27:31que c'était le conclave.
00:27:32Alors,
00:27:33c'est conclave,
00:27:34c'est pas consil,
00:27:35oui,
00:27:36le réal vient
00:27:37de me dire
00:27:38que c'était
00:27:39le conclave.
00:27:40Alors,
00:27:41c'est conclave,
00:27:42c'est pas consil,
00:27:43oui,
00:27:44le réal vient
00:27:45de me dire
00:27:46que c'était le conclave.
00:27:47Absolument.
00:27:48Donc le conclave
00:27:49voulu par Bayrou,
00:27:50je vais y arriver,
00:27:51a quand même pris
00:27:52un très mauvais chemin
00:27:53le jour où le premier ministre
00:27:54lui-même a dit
00:27:55qu'il n'y aurait pas de retour
00:27:56sur les 62 ans.
00:27:57Voilà.
00:27:58Donc on va,
00:27:59moi ce qui m'intéresse
00:28:00parce qu'en fait
00:28:01quand on regarde
00:28:02en Europe
00:28:03à peu près
00:28:04dans tous les pays
00:28:05on est à 64,
00:28:0666,
00:28:0767,
00:28:08je me demande même
00:28:09s'il n'y en a pas
00:28:10un pays comme ça
00:28:11qui est en train de...
00:28:12Danemark ou Norvège
00:28:13je crois sont en train
00:28:14de tangenter
00:28:15les 70.
00:28:16Je crois que c'est à Norvège.
00:28:17Et nous...
00:28:18Qui n'est pas dans l'Union Européenne.
00:28:19Ok.
00:28:20Bien sûr.
00:28:21Enfin bon,
00:28:22qui est géographiquement
00:28:23dans l'Europe,
00:28:24peu importe.
00:28:25Parce que là
00:28:26vous m'embarquez
00:28:27dans un terrain...
00:28:28Non mais il a refusé
00:28:29deux fois
00:28:30d'être dans l'Union Européenne.
00:28:31Absolument.
00:28:32Bien lui en a pris.
00:28:33Absolument.
00:28:34Mais il est très riche.
00:28:35Et donc,
00:28:36la question c'est
00:28:37pourquoi nous,
00:28:38les Français,
00:28:40j'en ai une longue liste
00:28:41devant moi
00:28:42qui se compte en centaines
00:28:43de milliards
00:28:44de déficits cumulés.
00:28:45Et donc,
00:28:46je voudrais savoir pourquoi
00:28:47nous n'y arrivons pas nous.
00:28:48Et c'est Laurent Isard
00:28:49qui commence.
00:28:50On n'y arrive pas
00:28:51parce que le débat
00:28:52est tronqué dès le départ.
00:28:53Et...
00:28:54Sur des informations
00:28:55qui sont souvent inexactes.
00:28:56Et vous nous avez donné
00:28:57un magnifique exemple
00:28:58il y a un instant.
00:28:59Ah oui ?
00:29:00Mais oui,
00:29:01parce qu'on confond
00:29:02si vous voulez
00:29:03l'âge réel
00:29:04de départ à la retraite
00:29:05qui effectivement tourne
00:29:06autour de 67
00:29:07où on y va
00:29:08à la retraite
00:29:09ce qui est quand même
00:29:10le plus important.
00:29:11Alors,
00:29:12juste un exemple.
00:29:13En Italie,
00:29:14l'âge légal c'est 67
00:29:15depuis un petit moment.
00:29:16Mais en réalité
00:29:17quand on regarde
00:29:18l'âge moyen
00:29:19de départ à la retraite
00:29:20c'est 62.
00:29:21Parce que derrière
00:29:22l'âge légal
00:29:23il y a des tas de dérogations
00:29:24qui existent dans tous les pays.
00:29:25D'autre part,
00:29:26on est un peu trop centré
00:29:27sur ce qui se passe
00:29:28dans l'Union Européenne.
00:29:29Mais savez-vous qu'en Chine
00:29:30l'âge légal c'est 60 ans.
00:29:31En Inde,
00:29:32c'est pareil.
00:29:33En Algérie,
00:29:34c'est pareil.
00:29:35Donc,
00:29:36on ne peut pas non plus
00:29:37dire que tout le monde
00:29:38bascule à 67.
00:29:39C'est une réalité quand même.
00:29:40C'est une réalité.
00:29:41Et donc,
00:29:42on ne peut pas dire
00:29:43que tout le monde bascule à 67.
00:29:44Ce n'est pas vrai déjà.
00:29:45Je parle de l'âge légal.
00:29:46Le débat,
00:29:47il est sur l'âge légal
00:29:48et pas sur l'âge dédié.
00:29:49Mais non,
00:29:50ce qui compte
00:29:51ce n'est pas l'âge légal justement.
00:29:52Ce qui compte,
00:29:53c'est l'âge réel de départ à la retraite.
00:29:54D'un point de vue économique,
00:29:55c'est ça qui est important finalement.
00:29:56Alors,
00:29:57un autre exemple.
00:29:58On dit que...
00:29:59En France,
00:30:00on n'est pas si loin.
00:30:01Les hommes partent à 62,8.
00:30:03C'est à peu près ça.
00:30:04Un peu moins de 63.
00:30:05Alors qu'on fixe
00:30:06un horizon à 64.
00:30:07Donc,
00:30:08on ne peut pas dire
00:30:09que le gap soit gigantesque à combler.
00:30:10Non,
00:30:11mais quand même,
00:30:12c'est important.
00:30:13Ce n'est pas énorme.
00:30:14Les femmes partent
00:30:15plus tard que les hommes.
00:30:16Oui,
00:30:17c'est exact.
00:30:18Huit mois plus.
00:30:19Les femmes,
00:30:20elles commencent déjà.
00:30:21Elles ne sont pas loin de 64.
00:30:22Tout à fait.
00:30:23Mais il y a un autre élément
00:30:24qui me semble très important.
00:30:25C'est qu'on prend
00:30:26comme argument central
00:30:27l'accroissement
00:30:28de la durée du travail,
00:30:29l'allongement
00:30:30de la durée
00:30:31de travail en France
00:30:32sur l'idée
00:30:33qu'on vit
00:30:34de plus en plus longtemps.
00:30:35Et c'est vrai.
00:30:36Et on a
00:30:37une espérance de vie
00:30:38en bonne santé
00:30:39qui augmente aussi.
00:30:40Donc,
00:30:41il faut financer les retraites.
00:30:42C'est indéniable.
00:30:43Mais c'est indéniable.
00:30:44C'est un fait.
00:30:45Seulement,
00:30:46on oublie quand même une chose.
00:30:47On oublie deux choses.
00:30:48La première chose,
00:30:49c'est que
00:30:50la productivité
00:30:51du travail en France
00:30:52augmente beaucoup plus vite
00:30:53que l'espérance de vie.
00:30:54Donc,
00:30:55on pourrait imaginer
00:30:56en tant qu'économiste
00:30:57que le surplus
00:30:58de profit
00:30:59que l'on dégage
00:31:00avec la productivité
00:31:01serve à financer
00:31:02les retraites
00:31:03qui s'allongent
00:31:04avec l'espérance de vie.
00:31:05Or,
00:31:06ce n'est pas le cas.
00:31:07Parce que ce surplus,
00:31:08on l'utilise pour autre chose.
00:31:09Donc,
00:31:10ce gain de productivité,
00:31:11on le prendrait aux entreprises.
00:31:12Par exemple.
00:31:13Ça voudrait dire
00:31:14un surcroît de cotisation
00:31:15pour les entreprises.
00:31:16Par exemple.
00:31:17Et ce n'est pas scandaleux
00:31:18en réalité.
00:31:19Et puis,
00:31:20il y a un autre élément aussi.
00:31:21Actuellement,
00:31:22on a combien de chômeurs
00:31:23en France ?
00:31:24On a 5 millions de chômeurs
00:31:25en réalité.
00:31:26Parce qu'on tient toujours
00:31:27compte des chômeurs
00:31:28en catégorie A.
00:31:29Donc,
00:31:30il y a des entreprises
00:31:31qui font des prévisions
00:31:32un petit peu.
00:31:33Et notamment,
00:31:34il y a eu un très bon rapport
00:31:35de la Banque Goldman Sachs
00:31:36qui dit qu'avec
00:31:37l'intelligence artificielle,
00:31:38on va détruire un quart
00:31:39des emplois en France.
00:31:40Donc,
00:31:41oui,
00:31:42il faut travailler plus.
00:31:43Ça, c'est certain.
00:31:44Tout le monde est d'accord.
00:31:45Mais qui doit travailler plus ?
00:31:46Est-ce que ce sont
00:31:47les personnes
00:31:48qui sont déjà au travail
00:31:49et qui doivent travailler plus
00:31:50entre 62, 64, 65, 67 ans ?
00:31:51Ou est-ce qu'il faut mettre au travail
00:31:52les personnes qui ne travaillent pas ?
00:31:53Moi, c'est plutôt mon avis.
00:31:54Ceux qui ne travaillent pas,
00:31:55ce serait ceux
00:31:56qui sont déjà partis à la retraite
00:31:57et qu'on remettrait sur le boulot.
00:31:58C'est d'abord
00:31:59les 5 millions de chômeurs.
00:32:00À mon avis,
00:32:01vous remettez…
00:32:02Et comment on les remet au travail ?
00:32:03Vous remettez au travail
00:32:04déjà 20 % des chômeurs,
00:32:05vous n'avez plus de problème
00:32:06de financement des retraites.
00:32:07C'est terminé.
00:32:08Vous avez 1 million de cotisants en plus,
00:32:09ça va beaucoup, beaucoup mieux.
00:32:10Terminé.
00:32:11Il n'y a plus de problème de retraite.
00:32:12Mais la question,
00:32:13si c'était facile,
00:32:14ça aurait été…
00:32:15La question du financement des retraites,
00:32:16c'est une question de chômage
00:32:17avant tout.
00:32:18Et là-dessus,
00:32:19évidemment,
00:32:20il n'y a pas de solution toute faite, etc.
00:32:21Mais c'est en s'attaquant au chômage
00:32:22qu'on arrive à résoudre le problème
00:32:23du financement des retraites.
00:32:24Il n'y a pas une contradiction
00:32:25entre l'arrivée
00:32:26de l'intelligence artificielle
00:32:27et remettre 1 million de personnes
00:32:28au boulot ?
00:32:29Il va surtout…
00:32:30Il va falloir essayer
00:32:31d'éviter qu'il y ait
00:32:32de trop nombreux licenciements.
00:32:33C'est ça qu'il va falloir faire.
00:32:34Maintenant,
00:32:35il y a aussi…
00:32:36C'est le chemin
00:32:37de la réindustrialisation,
00:32:38on peut vous parler de ça.
00:32:39On y est.
00:32:40Je vais céder la parole
00:32:41à Franck Martini.
00:32:42Franck Martini,
00:32:43sur ce sujet des retraites
00:32:44et sur notre incapacité
00:32:45à vous entendre.
00:32:46C'est le petit bout
00:32:47de la lorgnette.
00:32:48Ça veut dire surtout
00:32:49qu'on n'a pas une capacité
00:32:50à avoir une stratégie
00:32:51de moyen de terme
00:32:52sur le maintien
00:32:53d'une prospérité économique.
00:32:54Quand tout le monde participe
00:32:55de la vie économique,
00:32:56quand tout le monde cotise,
00:32:57on a effectivement
00:32:58beaucoup moins de problèmes
00:32:59à financer les retraites.
00:33:00Mais encore faut-il être…
00:33:01Le nombre d'actifs
00:33:02capables de cotiser
00:33:03est en chute libre.
00:33:04On passe à horizon 2050
00:33:05à 1,2 milliards d'euros.
00:33:06Le nombre d'actifs
00:33:07capables de cotiser
00:33:08est en chute libre.
00:33:09On passe à horizon 2050
00:33:10à 1,2 milliards d'euros.
00:33:11Le nombre d'actifs
00:33:12capables de cotiser
00:33:13est en chute libre.
00:33:14On passe à horizon 2050
00:33:15à 1,6 milliards d'euros
00:33:16pour un retraité.
00:33:17On est actuellement
00:33:18à 2,1 milliards d'euros.
00:33:19D'accord.
00:33:20Mais en attendant,
00:33:21au regard du nombre
00:33:22de potentiels actifs
00:33:23qui ne travaillent pas,
00:33:24il y a déjà
00:33:25une vraie question.
00:33:26Et la vraie question,
00:33:27c'est qu'on n'a pas
00:33:28entre nos mains
00:33:29le devenir économique du pays.
00:33:30Il n'y a pas de stratégie
00:33:31par rapport à ça.
00:33:32C'était s'inclure
00:33:33dans la mondialisation.
00:33:34C'est finalement
00:33:35les résultats
00:33:36qu'on voit aujourd'hui.
00:33:37Ça, c'est votre côté
00:33:38« French sitter ».
00:33:39Oui, oui.
00:33:40Premièrement,
00:33:41on remettrait un million
00:33:42de gens au boulot ?
00:33:43Peut-être pas
00:33:44de manière magique,
00:33:45mais en tout cas,
00:33:46on pourrait en avoir l'ambition.
00:33:47Là, on ne peut pas
00:33:48en avoir l'ambition.
00:33:49Déjà, ça règle le problème.
00:33:50Le deuxième élément,
00:33:51il y a peut-être
00:33:52une question
00:33:53à se poser
00:33:54sur ce que signifie
00:33:55la retraite.
00:33:56On dit que finalement,
00:33:58c'est le résultat
00:33:59des cotisations
00:34:00d'une vie
00:34:01financée ensuite
00:34:02par la solidarité.
00:34:03Le régime général
00:34:04et un peu de capitalisation.
00:34:05Est-ce qu'il ne faut pas
00:34:06s'interroger là-dessus ?
00:34:07Parce que finalement,
00:34:08la retraite,
00:34:09ça peut être aussi considéré
00:34:10comme une espèce
00:34:11de revenu universel vieux.
00:34:12Ok.
00:34:13Décalé du niveau
00:34:14de cotisation
00:34:15et du niveau
00:34:16de rémunération
00:34:17lors de la trajectoire
00:34:18professionnelle.
00:34:19Alors, attendez,
00:34:20attendez.
00:34:21Je traduis.
00:34:22On donne
00:34:231 500 euros
00:34:24à tout le monde
00:34:25ou 1 000 euros
00:34:26à tout le monde
00:34:27et ceux
00:34:28qui en veulent davantage,
00:34:29ils ont dû le préparer
00:34:3020 ou 30 ans avant.
00:34:31En fait,
00:34:32vous parlez
00:34:33de la capitalisation.
00:34:34Je ne parle pas
00:34:35de la capitalisation.
00:34:36Comment ça marche ?
00:34:37Non,
00:34:38parce qu'il ne faut pas
00:34:39le prendre par la capitalisation.
00:34:40C'est ça.
00:34:41Les gens
00:34:42qui ont l'habitude
00:34:43de vivre avec 5 000
00:34:44et à qui,
00:34:45du jour au lendemain,
00:34:46ils passent à 1 000,
00:34:47ils vont dire
00:34:48moi je ne veux pas,
00:34:49je vais préparer,
00:34:50je vais investir.
00:34:51Chacun est responsable
00:34:52et libre
00:34:53de ce qu'il peut faire.
00:34:54On peut acheter
00:34:55des appartements.
00:34:56C'est la capitalisation.
00:34:57Vous l'appelez autrement.
00:34:58Je l'appelle ça
00:34:59la liberté individuelle
00:35:00et la responsabilité.
00:35:01Après,
00:35:02si on dit capitalisation,
00:35:03immédiatement,
00:35:04c'est extrêmement connoté
00:35:06C'est très important.
00:35:07C'est vachement important.
00:35:08Je pense que
00:35:09c'est le sens de la retraite
00:35:10qu'il faut interroger.
00:35:11Qu'il y ait un revenu universel
00:35:12pour les personnes âgées
00:35:13qui leur permettent
00:35:14de vivre sans travailler,
00:35:15moi,
00:35:16ça me paraît
00:35:17une bonne chose.
00:35:18Mais qu'on index
00:35:19la retraite
00:35:20à ce qu'on a fait
00:35:21de sa vie professionnelle,
00:35:22ça me paraît un non-sens.
00:35:23C'est vraiment
00:35:24ce que je voulais dire.
00:35:25Je ne vous connais pas,
00:35:26Franck,
00:35:27et je vous découvre
00:35:28à la fois libéral
00:35:29tendance Tariq Dali
00:35:30et à la fois
00:35:31très collectiviste
00:35:32parce que
00:35:33quelqu'un qui dit
00:35:34même revenu
00:35:35pour tous les retraités,
00:35:36c'est rien d'autre
00:35:37qu'un ultra collectiviste.
00:35:38Les deux ne sont pas incompatibles.
00:35:39Mais bien sûr,
00:35:40c'est intéressant.
00:35:41Les deux ne sont pas incompatibles.
00:35:42Le maire,
00:35:43c'est un seul homme
00:35:44qui le dit,
00:35:45donc c'est constaté.
00:35:46Ce n'est pas du tout
00:35:47antagonique
00:35:48et ça m'a fait
00:35:49perdre le fil
00:35:50et du coup,
00:35:51j'avais quelque chose
00:35:52de très intéressant
00:35:53à dire.
00:35:54Qui me revient.
00:35:55Ça va venir,
00:35:56Tariq Dali.
00:35:57Si vous voulez,
00:35:58déjà,
00:35:59la question,
00:36:00moi,
00:36:01ça commence à me fatiguer
00:36:02cette histoire-là
00:36:0362-64.
00:36:04C'est quand même
00:36:05extraordinaire
00:36:06de voir que
00:36:07dans ce pays,
00:36:08il y a des étudiants
00:36:09de 20 ans qui disent
00:36:10je veux partir à la retraite
00:36:11à 62,
00:36:12je manifeste pour pas la perdre.
00:36:13C'est quand même
00:36:14pas un objectif.
00:36:15C'est quand même
00:36:16pas un objectif
00:36:17dans la vie
00:36:18de dire
00:36:19je vais partir
00:36:20deux ans plus tard.
00:36:21Ça me consterne.
00:36:22Tariq,
00:36:23ils sont fous
00:36:24dans le projet.
00:36:25C'est très intéressant
00:36:26qu'il se pose la question
00:36:27comme ça
00:36:28parce que ça en dit très long
00:36:29sur l'esprit
00:36:30du régime.
00:36:31C'est l'esprit du régime,
00:36:32c'est l'esprit du travail.
00:36:33Mais Tariq,
00:36:34en l'espèce,
00:36:35ils se disent pas ça.
00:36:36Il y en a.
00:36:37Mais non,
00:36:38ils se disent
00:36:39j'aurai pas de retraite
00:36:40et ils se disent
00:36:41il sera mort.
00:36:42Ils s'en vont.
00:36:43J'aurai pas de retraite.
00:36:44Mais là,
00:36:45c'est tout le problème.
00:36:46Et effectivement,
00:36:47il y a quand même,
00:36:48notre ami Laurent
00:36:49a dit des choses
00:36:50très intéressantes
00:36:51mais il y a quand même
00:36:52un truc important,
00:36:53c'est la démographie.
00:36:54C'est-à-dire,
00:36:55lorsque ce système-là
00:36:56a été mis en place,
00:36:57vous en avez quatre
00:36:58qui payaient pour un.
00:36:59Aujourd'hui,
00:37:00il y en a un et demi
00:37:01et ça,
00:37:02ça ne peut pas tenir.
00:37:03Donc,
00:37:04de toute façon,
00:37:05il va falloir...
00:37:06Mais c'est ce que font
00:37:07les Français sans le savoir.
00:37:08Et comment ils tiennent ?
00:37:09Je vais vous le dire.
00:37:10Lorsqu'un Français...
00:37:11Moi,
00:37:12je vais vous le dire.
00:37:13Je vais aller plus vite.
00:37:14Ils tiennent par la dette.
00:37:15Autrement dit,
00:37:16ils font payer la retraite
00:37:17par l'endettement
00:37:18plutôt que par
00:37:19un investissement d'avenir.
00:37:20Donc,
00:37:21ça veut dire qu'il va falloir
00:37:22que ça s'arrête.
00:37:23Donc,
00:37:24ils balancent la dette
00:37:25aux six enfants.
00:37:26Ce système-là
00:37:27est condamné.
00:37:28Le système de la retraite
00:37:29par répartition est condamné.
00:37:30On n'a pas l'occasion
00:37:31de s'entendre
00:37:32parce qu'on ne veut pas parler.
00:37:33Mais non,
00:37:34parce qu'autour de cette table,
00:37:35vous n'êtes pas d'accord.
00:37:36Laurent Isard,
00:37:37il n'est pas d'accord
00:37:38avec nous du tout.
00:37:39Non,
00:37:40mais je ne pense pas
00:37:41que la donnée,
00:37:42la baisse de la démographie,
00:37:43ce soit une donnée fixe.
00:37:44On peut faire des choses
00:37:45là-dessus.
00:37:46On peut encourager
00:37:47la natalité.
00:37:48Mais il va falloir
00:37:49un certain temps.
00:37:50Il va falloir
00:37:51un certain temps.
00:37:52Il va falloir
00:37:53de redressement,
00:37:54de redressement.
00:37:55Ça redresse à la marge,
00:37:56mais ça ne multipliera pas
00:37:57par temps.
00:37:58C'est l'exemple
00:38:00que je voudrais ajouter.
00:38:01Je crois qu'il y a eu
00:38:02des mesures
00:38:03qui ont été prises
00:38:04extrêmement en forme
00:38:05qui consistent
00:38:06à offrir des appartements
00:38:07aux familles
00:38:08qui ont plus de trois enfants.
00:38:09Oui,
00:38:10mais tu ne multiplies pas
00:38:11par deux la fécondité.
00:38:12Tu ne multiplies pas par deux
00:38:13la fécondité.
00:38:14Tu l'augmentes un petit peu
00:38:15à la marge.
00:38:16Mais donc,
00:38:17je considère,
00:38:18et c'est ce que je voulais dire,
00:38:19c'est que les Français
00:38:20le font eux-mêmes.
00:38:21C'est lorsque les Français
00:38:22deviennent propriétaires
00:38:23de leur logement.
00:38:24Ils tiennent le raisonnement
00:38:25suivant,
00:38:26sans le savoir,
00:38:27c'est-à-dire que le loyer
00:38:28plus le loyer.
00:38:29Aujourd'hui,
00:38:30c'est comme ça
00:38:31qu'ils font les Français.
00:38:32Sachant que 60%
00:38:33de nos défrançais
00:38:34sont propriétaires
00:38:35de leurs logements.
00:38:36Alors que les Allemands,
00:38:37le 145%,
00:38:38c'est ça ?
00:38:39Oui,
00:38:40mais il en manque quand même 40.
00:38:41Ça veut dire qu'il va falloir,
00:38:42de toute façon,
00:38:43on ne pourra pas y échapper,
00:38:44il va falloir,
00:38:45et d'ailleurs,
00:38:46on l'avait fait,
00:38:47excusez-moi,
00:38:48mais enfin,
00:38:49tout le monde a oublié
00:38:50qu'en 1997,
00:38:51ça ne remonte pas à hier,
00:38:52le Parlement avait voté
00:38:53la loi Thomas
00:38:54qui instaurait
00:38:55des fonds de pension.
00:38:56M. Chirac a cru bon
00:38:57immédiatement.
00:38:58Ça, c'est la capitalisation.
00:38:59Mais évidemment,
00:39:00alors effectivement,
00:39:01comme disait notre ami,
00:39:02on peut l'appeler autrement,
00:39:03on peut l'appeler
00:39:04épargne salariale personnelle,
00:39:05on peut l'appeler
00:39:06épargne salariale garantie,
00:39:07ça existe chez les fonctionnaires,
00:39:08mais pourquoi ?
00:39:09Et là,
00:39:10je pointe du doigt
00:39:11l'irresponsabilité
00:39:12des partenaires sociaux,
00:39:13c'est-à-dire
00:39:14les syndicats
00:39:15qui, chaque fois
00:39:16que vous dites ça,
00:39:17ils vous tombent dessus.
00:39:18Et ça,
00:39:19c'est inacceptable
00:39:20et en plus,
00:39:21on a mis ça
00:39:22dans la tête des gens.
00:39:23Pourquoi ?
00:39:24Je ne sais pas,
00:39:25je ne sais pas
00:39:26pourquoi on n'en veut pas,
00:39:27je ne m'en suis pas compris.
00:39:28Je pose la question ici,
00:39:29c'est pourquoi ?
00:39:30Non mais est-ce que
00:39:31la seule manière d'y arriver,
00:39:32parce que ce débat,
00:39:33on aurait pu l'avoir
00:39:34il y a 20 ans.
00:39:35On l'a eu il y a 30 ans
00:39:36et on a voté,
00:39:37on a voté un texte
00:39:38en 1997.
00:39:39Non,
00:39:40on aurait pu l'avoir
00:39:41avec la réforme Fillon,
00:39:42on aurait pu l'avoir...
00:39:43Non,
00:39:44mais on le fait jamais,
00:39:45on le fait jamais,
00:39:46absolument.
00:39:47Ma question,
00:39:48elle est pour vous,
00:39:49François Martin,
00:39:50est-ce que c'est la méthode forte
00:39:51qui fonctionne ?
00:39:52Autrement dit,
00:39:53on fait un conclave
00:39:55on fait semblant
00:39:56que les gens se parlent,
00:39:57ceux qui veulent faire du théâtre,
00:39:58claquent la porte,
00:39:59le Premier ministre
00:40:00dit une évidence
00:40:01qui lui est reprochée
00:40:02et puis au final,
00:40:03c'est le Parlement
00:40:04et qui va dire,
00:40:05plutôt que 67,
00:40:06on va faire 64 ans et demi
00:40:07et puis dans 3 ans,
00:40:08on fera 65.
00:40:09Je pense surtout
00:40:10que ce n'est pas ça le problème,
00:40:11ce n'est pas ça du tout
00:40:12le problème.
00:40:13La question est bien posée.
00:40:14Evidemment.
00:40:15Non,
00:40:16mais je veux dire,
00:40:17en 2017,
00:40:18la fécondité,
00:40:19la fécondité,
00:40:20la fécondité,
00:40:21la fécondité,
00:40:22la fécondité,
00:40:23la fécondité,
00:40:241,8
00:40:25enfants par femme.
00:40:26Aujourd'hui,
00:40:271,6.
00:40:28En Espagne,
00:40:291,4.
00:40:30En Italie,
00:40:311,2.
00:40:32Combien en Allemagne ?
00:40:331,4, etc.
00:40:34La civilisation européenne,
00:40:35la civilisation européenne,
00:40:36elle est morte.
00:40:37A 1,2,
00:40:38ta civilisation est morte.
00:40:39Parce que si tu veux...
00:40:40Mais ce que vous dites
00:40:41à tous ceux
00:40:42qui nous écoutent,
00:40:43c'est faites des enfants.
00:40:44Mais c'est ça
00:40:45le seul problème.
00:40:46Alors si on dit au départ,
00:40:47on ne peut pas faire remonter
00:40:48la démographie,
00:40:49allez-vous-en,
00:40:50c'est fini.
00:40:51C'est fini.
00:40:52C'est fini.
00:40:53Et puis,
00:40:54ne faites pas une politique
00:40:55anti-immigration.
00:40:56Pardon,
00:40:57ce n'est pas nous
00:40:58qui allons faire des enfants
00:40:59autour de cette table.
00:41:00Je n'annonce rien
00:41:01de très révolutionnaire.
00:41:02C'est vos enfants.
00:41:03Et sauf que vos enfants,
00:41:04ils ont une trouille.
00:41:05Avant,
00:41:06c'était
00:41:07le défi climatique.
00:41:08Maintenant,
00:41:09c'est la guerre.
00:41:10Il y a trois ans,
00:41:11ils n'avaient peur.
00:41:12C'était Greta Thunberg.
00:41:13Maintenant,
00:41:14c'est Greta Thunberg
00:41:15et Poutine.
00:41:16Mais Greta Thunberg,
00:41:17elle est forte.
00:41:18On n'en parle même plus
00:41:19de gravitation.
00:41:20On a créé l'anxiété
00:41:21à des tas de niveaux.
00:41:22Ce qui fait qu'on a des jeunes
00:41:23qui ne se disent pas
00:41:24que c'est l'avenir.
00:41:25Donc forcément,
00:41:26elle est incertaine.
00:41:27J'y vais avec assurance.
00:41:28Non,
00:41:29ils n'y vont pas.
00:41:30Ou ils y vont en reculant.
00:41:31C'est dramatique.
00:41:32Ou ils y vont en faisant un enfant.
00:41:33Mais parce qu'il n'y a pas de...
00:41:34Et deux,
00:41:35les plus braves.
00:41:36Le résultat de ça,
00:41:37c'est que ce pays
00:41:38est une gérontocratie
00:41:39en réalité.
00:41:40Je pense que si on prend
00:41:41le revenu
00:41:42médian
00:41:43des retraités,
00:41:44il doit être supérieur
00:41:45à celui des jeunes actifs.
00:41:46Ce n'est pas
00:41:47« il doit être ».
00:41:48Oui.
00:41:49Il l'est,
00:41:50et largement.
00:41:51Et largement.
00:41:52C'est une gérontocratie,
00:41:53ça.
00:41:54Et c'est total fait
00:41:55inacceptable
00:41:56que des jeunes actifs
00:41:57qui sont l'avenir du pays
00:41:58et qui travaillent
00:41:59gagnent moins leur vie
00:42:01que des gens
00:42:02qui sont en bout de piste.
00:42:03Mais comment on peut
00:42:04imaginer
00:42:05un système pareil ?
00:42:06Je pense que
00:42:07le système global du pays...
00:42:08Sauf que c'est les vieux
00:42:09qui votent.
00:42:10Et ceux qui nous égouttent
00:42:11et qui sont à la retraite,
00:42:12c'est eux qui vont voter.
00:42:13C'est aussi pour ça
00:42:14que c'est une gérontocratie.
00:42:15Si on supprimait
00:42:16le droit de vote à 65 ans,
00:42:17peut-être que les choses
00:42:18seraient différentes,
00:42:19mais c'est pas le cas.
00:42:20Mais on a inventé...
00:42:21Alors là,
00:42:22ça vous allez revenir.
00:42:23Parce qu'avec des choses
00:42:24comme ça,
00:42:25je me suis d'ailleurs étonné
00:42:26que ta reine Dali
00:42:27ne soit pas montée
00:42:28sur la table.
00:42:29Moi j'ai laissé 40 ans
00:42:30à me promener
00:42:31dans tous les pays du Sud.
00:42:32Allez-y.
00:42:33Vous connaissez très bien
00:42:34l'Afrique, par exemple.
00:42:35Quand tu vas dans n'importe
00:42:36quel pays dans le monde,
00:42:37je veux dire,
00:42:38en dehors de chez nous,
00:42:39quand tu vas dans la rue,
00:42:40t'as des gamins
00:42:41qui courent de tous les côtés.
00:42:42Chez nous,
00:42:43excuse-moi,
00:42:44il n'y a que des vieux.
00:42:45Partout.
00:42:46C'est fini.
00:42:47On est morts.
00:42:48Si tu dis pas
00:42:49c'est la cause nationale
00:42:50et c'est la cause civilisationnelle,
00:42:52on est morts.
00:42:53Donc,
00:42:54il n'y a pas d'autre problème
00:42:55en fait important
00:42:56que celui-là.
00:42:57Et...
00:42:58Mais en disant ça,
00:42:59vous ne donnez pas
00:43:00à vos enfants
00:43:01ou à vos petits-enfants
00:43:02l'envie d'en faire eux-mêmes.
00:43:03Parce que...
00:43:04On est morts.
00:43:05Mais il faut leur donner de l'espoir.
00:43:06Il faut leur dire
00:43:07qu'on peut se redresser.
00:43:08Il faut faire une politique
00:43:09pour son pays.
00:43:10Il faut être nationaliste.
00:43:11Il faut dire que
00:43:12la France peut retrouver
00:43:13sa grandeur.
00:43:14Il faut dire tout ça.
00:43:15Et puis l'autre chose
00:43:16importante qu'on ne dit pas
00:43:17c'est que
00:43:18tu ne peux pas
00:43:19impunément
00:43:20changer
00:43:21le principe
00:43:22qui t'a toujours porté
00:43:23qui est celui
00:43:24de la sexualité
00:43:25reproductive
00:43:26même si les comportements
00:43:29ne sont pas ceux-là
00:43:30je suis bien d'accord
00:43:31en disant
00:43:32ah bah écoutez
00:43:33la sexualité
00:43:34n'est plus reproductive
00:43:35mais récréative.
00:43:36C'est-à-dire
00:43:37vous faites des enfants
00:43:38quand vous voulez
00:43:39quand vous voulez
00:43:40mais il ne se passera rien.
00:43:41Heureusement qu'il y en a les deux, non ?
00:43:42Mais si tu fais ça
00:43:43tu ne peux pas avoir
00:43:44les deux principes qui fonctionnent.
00:43:45Alors je te donne
00:43:46un exemple.
00:43:47Tu dis
00:43:48on est riche
00:43:49on a beaucoup d'argent
00:43:50mangez
00:43:51comme vous voulez
00:43:52faites tout ce que vous voulez
00:43:53vous présentez vos factures
00:43:54de restaurant
00:43:55de sécurité sociale
00:43:56et ils vous remboursent.
00:43:57Deux générations après
00:43:58tout le monde est obèse
00:43:59et quatre générations après
00:44:00tout le monde est mort.
00:44:01Parce que tu sépares
00:44:02un principe de responsabilité
00:44:03et un principe de plaisir.
00:44:04Si tu les sépares
00:44:05tu tues
00:44:06le principe de responsabilité.
00:44:07Fini.
00:44:08Le général de Gaulle
00:44:09le général de Gaulle
00:44:10a dit
00:44:11je vais te dire
00:44:12si on sépare
00:44:13le principe
00:44:14de responsabilité
00:44:16si on sépare
00:44:17le sexe
00:44:18et la procréation
00:44:19le sexe envahira
00:44:20toute la société.
00:44:21C'est ce qu'il a dit
00:44:22à Peyrefitte.
00:44:23On est exactement
00:44:24là dedans.
00:44:25C'est-à-dire
00:44:26qu'à ce moment-là
00:44:27tu as dit aux genfles
00:44:28allez-y
00:44:29faites-vous plaisir
00:44:30ne faites pas d'enfance
00:44:31c'est pas ça.
00:44:32Vous êtes le père
00:44:33la morale ?
00:44:34Je ne suis pas
00:44:35le père la morale
00:44:36je suis le père
00:44:37la survie.
00:44:38C'est ça
00:44:39qu'il faut comprendre.
00:44:40Je suis le père
00:44:41la survie.
00:44:42Le sexe enviera
00:44:43la société
00:44:44avant à son tour
00:44:45une société
00:44:46qui a
00:44:47une vie
00:44:48qui a
00:44:49une vie
00:44:50qui a
00:44:51une vie
00:44:52qui a
00:44:53des racines
00:44:54de mortifères
00:44:55finit dans la mort
00:44:56c'est pas
00:44:57très compliqué.
00:44:58Tant qu'il n'y a pas
00:44:59un projet
00:45:00Si il y a
00:45:01des 20-30 ans
00:45:02qui nous écoutent
00:45:03la chose
00:45:04qu'ils vont faire
00:45:05c'est surtout
00:45:06pas faire l'amour
00:45:07ce soir
00:45:08pour faire des gosses.
00:45:09Pourquoi ?
00:45:10Parce que moi
00:45:11vous me plombez le morale
00:45:12on ne peut très bien
00:45:13mourir.
00:45:14Ce n'est pas un discours d'incantation et de généralité, c'est-à-dire que quand des gens étaient auparavant animés par une cause, prenons le communisme,
00:45:22il y avait des communismes tout à fait sincères et fervents, ça les portait vers un avenir. Ils essayaient de construire quelque chose vers un avenir.
00:45:29Aujourd'hui, y a-t-il, ne serait-ce qu'un parti politique qui est capable de dire quelque chose sur le pays et son avenir ? Il n'y en a pas.
00:45:36Et ce système-là est strictement irréformable. Et tant qu'il fonctionnera, rien ne se remettra en place, en marche, vers quelque chose de vivant.
00:45:45Je sens que Laurent Isard a quelque chose à dire. Merci beaucoup. Laurent Isard, ce sera le mot de la fin.
00:45:51Moi, j'ai trois enfants et c'est un vrai bonheur. Mais pour beaucoup de jeunes qui pourraient être parents aujourd'hui... Ils ont quel âge ?
00:45:5825, 22 et 18. Donc vous n'êtes pas encore grand-père ? Non, non, pas encore. Ça pourrait venir, mais pas encore.
00:46:03Vous pensez qu'eux, ils ont envie ? Mais je pense qu'ils devraient avoir envie. Parce que d'une façon, ils devraient.
00:46:08Oui, mais Laurent, c'est pas la question d'envie. Est-ce qu'ils ont envie ? Vous leur parlez ?
00:46:12Oui, parce qu'il y a une transmission aussi des valeurs. C'est ce principe de responsabilité dont parlait François Martin.
00:46:17Mais le vrai problème aujourd'hui, c'est que les jeunes, certes, ils ont peur. Certes, ils n'ont pas de projet d'avenir.
00:46:25Ils ont des craintes quant à l'avenir. Ça, c'est certain. Mais il faut les aider.
00:46:29On a abandonné complètement la politique familiale. C'est un vrai problème. On a abandonné la transmission des valeurs. C'est un vrai problème.
00:46:35Moi, mes enfants, c'est un pur plaisir. Mais il y a aussi des contraintes. Il ne faut pas les ignorer.
00:46:39Il y a des contraintes financières, il y a des contraintes techniques. Voilà.
00:46:42Si on n'aide pas un petit peu les couples qui peuvent avoir des enfants, qui sont âgés d'avoir des enfants, à en avoir,
00:46:48eh bien là, on abandonne. Et là, c'est la mort, effectivement. C'est la fin de la civilisation.
00:46:52Le besoin inassouvi, je pense, du nombre d'enfants, il est gigantesque.
00:46:56Il y a beaucoup de femmes qui voudraient avoir deux enfants, trois enfants, qui ne le font pas.
00:47:00Donc, le besoin, il est là. En général, quand tu fais du marketing, tu sais que si tu as un besoin,
00:47:04tu n'as qu'à les produire. C'est une chance. Et nous, on dit alors, attendez,
00:47:08est-ce qu'on considère que le fait qu'il n'y ait pas d'enfants, c'est la preuve que de toute façon,
00:47:14on n'en aura pas parce qu'on n'en a pas envie ou parce que c'est une chance de pouvoir en avoir ?
00:47:20Ça dépend. L'optimisme, ça se crée aussi.
00:47:24François, on va s'arrêter sur ces bonnes paroles. Il y aurait beaucoup, beaucoup à dire. Merci beaucoup.
00:47:28On est d'ailleurs passé de la retraite à la natalité. C'est peut-être le vrai sujet.
00:47:34Allez, on se retrouve dans quelques secondes pour les coups de gueule et les coups de cœur.
00:47:38Ça va avancer vite, je peux vous dire. À tout de suite.
00:47:50OK. Rebonjour. Les coups de gueule et les coups de cœur. Alors, ils ont tous les quatre bien travaillés.
00:48:02Et celui qui commence, c'est Tariq Dali. C'est un coup de gueule ou un coup de cœur, Tariq ?
00:48:05Je vais commencer par le coup de pied et le coup de gueule. Le coup de gueule. OK, gueulons. Allez-y.
00:48:09Anne Hidalgo qui est devenue complètement monomaniaque dans sa lutte contre les automobilistes.
00:48:14Donc maintenant, j'en demande pardon déjà à nos téléspectateurs qui n'habitent pas Paris.
00:48:18Ça les concerne aussi parce que s'ils veulent visiter Paris ou venir voir leur famille, il faut qu'ils sachent que ça leur coûtera 18 euros de stationnement.
00:48:27Là, il faut le savoir. Mais là, elle a encore fait un autre truc. Elle a inventé un simulacre de démocratie directe qui est assez intéressant.
00:48:34Les 4% du week-end dernier, c'est ça ?
00:48:36Dimanche dernier, elle a fait semblant de demander aux Parisiens, s'ils voulaient, de végétaliser 500 nouvelles rues.
00:48:42Très bien. D'où on va chasser les voitures. Évidemment, on ne sait pas de quelles rues il s'agit.
00:48:48Mais surtout, elle avait un autre truc, c'est qu'elle a fait en sorte, surtout en ne l'annonçant que 2 ou 3 jours avant, que personne ne soit au courant.
00:48:59Ça permettait d'éliminer tous les électeurs potentiels qui sont partis en week-end, déjà. C'était bien.
00:49:04Puis par-dessus le marché, le vote a été organisé. Alors, tenez-vous bien, dans 218 bureaux de vote.
00:49:08218 bureaux de vote pour 1 400 000 inscrits, ça fait quand même 6 500 électeurs par bureau.
00:49:13J'ai fait le compte, s'il n'y avait eu que 50% de participation. Logiquement, on doit prévoir qu'il y ait tout le monde qui participe.
00:49:20S'il n'y avait que 50% de participation, il aurait fallu faire voter les Parisiens toutes les 10 secondes. Vous imaginez ?
00:49:2410 secondes, terminé, terminé. Il faut le faire, quand même.
00:49:27En plus, elle avait annoncé ouvrir le vote aux jeunes de 16 à 18 ans.
00:49:30Oui, mais comment on peut savoir qu'ils sont inscrits, puisqu'ils ne sont pas inscrits sur la liste électorale ?
00:49:34Comment on peut savoir qu'ils ne viennent pas là pour bourrer les urnes ?
00:49:37Alors, voilà. Vu les 55 000 votants, 4% des inscrits, c'est un détail.
00:49:43On a donc organisé un référendum clandestin, pour une question qui n'est pas vraiment posée, avec des électeurs qui n'ont pas le droit de vote.
00:49:51Intéressant.
00:49:52Puisque Mme Hidalgo va décider toute seule dans son bureau quelles sont les rues qui vont être concernées.
00:49:57On s'assimile à la crainte, d'après lui.
00:49:58On est arrivé à un vote de votants. C'est intéressant, parce que 55 000 votants, c'est exactement le nombre de fonctionnaires de la ville de Paris.
00:50:05Parce qu'il faut savoir qu'à la ville de Paris, il y a quand même 55 000 fonctionnaires.
00:50:08C'est quasiment le double de la Commission Européenne.
00:50:12Vous savez, l'espèce de machin qui est de l'impératrice autoproclamée, dont le prénom commence par URSS.
00:50:17Ça vous dit quelque chose ?
00:50:18Bon, ben voilà.
00:50:19Ok, merci. Alors ça, c'était votre coup de gueule. Il était savoureux.
00:50:22Le coup de coeur, c'est toujours, vous savez, c'est la liberté et la démocratie.
00:50:26Donc, je vais avoir une pensée pour le pasteur Heinrich Niemöller.
00:50:32Je ne le connais pas.
00:50:33C'est un pasteur qui avait moisi 8 ans en prison sur les ordres de Hitler dès 1937.
00:50:38Et en 1941, il a été transféré au camp de Dachau.
00:50:42Tout ça parce qu'il reprochait à Hitler de s'immiscer dans les affaires des églises protestantes d'Allemagne.
00:50:47Et bon, il avait écrit un poème en détention, que je vais vous lire. Il est très court.
00:50:51Que je voudrais faire méditer par tous ceux qui participent au recul de nos libertés publiques, au recul de la démocratie, des restrictions quotidiennes.
00:50:59Puis spécifiquement à ceux qui réclament des nouvelles lois tous les 4 matins.
00:51:03Aux gauchistes qui approuvent le régime algérien, qui enferment Boilem Sansalle depuis 4 mois.
00:51:08Mais aussi, je pense aussi à ceux qui n'ont rien dit lorsqu'on a fermé RT, lorsqu'on a fermé Spoutnik.
00:51:14Et puis, qui est pire, qui se sont réjouis de la fermeture de C8.
00:51:17Donc, je vais leur dire d'écouter ça.
00:51:19Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
00:51:24Quand ils ont enfermé les sociodémocrates, je n'ai rien dit, je n'étais pas sociodémocrate.
00:51:28Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
00:51:33Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.
00:51:43Merci beaucoup Tariq.
00:51:45Je pense que vous...
00:51:46Ce grand homme, il est mort...
00:51:49Il est mort il y a une quarantaine d'années, en 1984.
00:51:51Il avait plus de 90 ans, il avait plus de 80 ans, 85 ans, le pasteur Heinrich Niemöller.
00:51:56Voilà ce qu'on devrait apprendre dans les écoles.
00:51:58Je suis bien d'accord.
00:51:59Je ne savais pas que c'était lui, mais je connaissais bien le truc.
00:52:02Ça me retourne.
00:52:04Merci beaucoup Tariq.
00:52:06Merveilleux.
00:52:07Laurent Isard, alors, un coup de gueule ou un coup de cœur ?
00:52:10Allez, on va commencer par un coup de gueule.
00:52:11Mais c'est difficile d'enchaîner après Tariq.
00:52:13Oui, c'est vrai.
00:52:14Moi, je voulais dire un petit mot sur le nombre de refus d'obtempérer des automobilistes en France.
00:52:2125 000 chaque année.
00:52:23Ça fait à peu près 70 par jour.
00:52:26Alors, c'est terrible parce qu'à chaque fois, c'est un problème de sécurité.
00:52:31Et puis, on considère qu'il y a à peu près un refus d'obtempérer sur cinq
00:52:35qui est considéré comme un refus d'obtempérer aggravé.
00:52:39C'est-à-dire qu'il met en danger directement la vie d'une personne,
00:52:42que ce soit le policier ou les piétons qui arrivent un petit peu derrière sur la route.
00:52:47Alors, c'est extrêmement ennuyeux.
00:52:50Et je dirais que ce qui est pour moi le plus grave,
00:52:53c'est que lorsqu'on regarde le profil des gens qui refusent d'obtempérer
00:52:57aux indications de la police ou de la gendarmerie,
00:53:00ce ne sont pas toujours des grands délinquants.
00:53:03Ce n'est pas toujours des voitures volées.
00:53:05Ce n'est pas toujours des trafiquants de drogue qui emmènent de la drogue dans le coffre de la voiture.
00:53:09En réalité, ce sont des gens comme vous, comme moi,
00:53:12qui, à la différence, je pense, de vous et de moi,
00:53:15ont seulement un mépris pour les forces de l'ordre,
00:53:18qui ne représentent plus rien, qui ne représentent plus l'autorité du pays
00:53:21et qui, finalement, font des grands signes pour s'arrêter.
00:53:24Après tout, on est libre de passer ou de ne pas passer.
00:53:27Et ça, c'est vraiment dramatique.
00:53:29Alors, si on ajoute à ça que les forces de l'ordre, évidemment, n'osent pas riposter,
00:53:34malgré, effectivement, une réglementation qui a évolué en 2017,
00:53:38c'est extrêmement ennuyeux quand même.
00:53:40Et on a une augmentation du nombre de morts sur la route depuis 2020,
00:53:43une augmentation constante.
00:53:46OK. Merci beaucoup pour ce coup de gueule.
00:53:48Ça me touche aussi, parce que je me sens parfois en insécurité à cause de ça en tant que motard.
00:53:52OK. Et votre coup de cœur, alors ?
00:53:54Alors, ça n'a rien à voir.
00:53:56Petit coup de cœur pour la hausse de fréquentation des églises en France,
00:54:00qui s'est particulièrement remarquée lors de la messe du mercredi décembre,
00:54:04qui marque le début du carême.
00:54:07On a vu ça dans toutes les églises, ça a été remarqué à Paris,
00:54:10dans les grandes villes de France, mais aussi en province.
00:54:13Et ça rejoint une autre évolution,
00:54:17qui est l'augmentation du nombre de baptêmes d'adultes en France.
00:54:2130% en plus cette année,
00:54:24on attend encore 30% en plus en 2025.
00:54:27Et je dirais qu'il y a une hausse constante depuis plus de dix ans maintenant
00:54:33du nombre de baptêmes d'adultes,
00:54:35alors que l'église est traversée, vous le savez, par un nombre de scandales absolument...
00:54:39Voilà. Un nombre très important de scandales,
00:54:42et des scandales graves.
00:54:44Alors, moi j'y vois deux aspects.
00:54:47D'abord, il y a effectivement un retour du religieux en France,
00:54:49et pour moi c'est une très bonne chose.
00:54:51Et puis il y a aussi tout un aspect plus, je dirais, identitaire,
00:54:57dans une période qui est effectivement troublée,
00:54:59une période de peur, etc.
00:55:01On se réfugie finalement vers ce qui constitue une des racines de notre pays,
00:55:05et c'est une très bonne chose pour moi.
00:55:07Ok, merci beaucoup.
00:55:09On a des chiffres, ça commence à...
00:55:12Parce que c'est du ressenti ?
00:55:14Non, il n'y a aucun chiffre sur la fréquentation,
00:55:17parce que c'est très récent en réalité sur la fréquentation des églises,
00:55:20mais c'est suffisamment marqué pour avoir été remarqué un petit peu partout.
00:55:24Très bien, merci beaucoup.
00:55:26C'est vrai partout, oui.
00:55:27D'accord.
00:55:28J'irai voir dans l'église de mon village.
00:55:30Je demanderai au curé de compter.
00:55:33L'adulte, vous allez en voir, la PAC,
00:55:35chaque année il y a toujours un peu plus.
00:55:3810 millions en 2025.
00:55:41François Martin, coup de gueule, coup de coeur d'abord.
00:55:44Oui, autrefois on avait donné le prix Nobel de la paix
00:55:48pour la fin de la guerre du Vietnam à Kissinger et le Ducto.
00:55:51Et moi je voudrais donner le prix Nobel de la paix de Tétaclach
00:55:55à Poutine et Trump, tous les deux.
00:55:58Parce que c'est vrai qu'on change totalement
00:56:01de monde, complètement,
00:56:03et c'est ça que les dirigeants européens n'ont pas compris,
00:56:06mais on change totalement de monde avec, derrière ça,
00:56:09la reconnaissance de la fin du système hégémonique américain
00:56:13par les dirigeants américains eux-mêmes.
00:56:15Et ça c'est énorme.
00:56:17Je vous rappelle cette interview
00:56:20qu'il faudrait vraiment que les gens voient,
00:56:22en plus elle existe avec la traduction en français,
00:56:25de l'interview de Marco Rubio par Megyn Kelly,
00:56:31le 30 janvier,
00:56:33qui explique tout ça dans tous les détails, en disant c'est fini.
00:56:36Le Brzezinski c'est fini,
00:56:38l'hégémonie américaine c'est fini.
00:56:40Et je trouve que c'est un énorme risque
00:56:43de la part de Trump, parce qu'évidemment il se fait accuser par tout le monde,
00:56:46mais c'est aussi un risque de Poutine
00:56:49d'accepter aussi, parce que
00:56:51il est évident que dans le régime poutinien,
00:56:54il y a des gens qui disent il faut profiter de la victoire,
00:56:57il y a aussi des nationalistes purs et durs,
00:57:00et ils sont même puissants.
00:57:02Et Poutine fait la balance
00:57:04entre les ultra-nationalistes d'un côté qui tient en laisse,
00:57:07et les ultra-libéraux qui tiennent en laisse aussi.
00:57:10Donc il y a de la part des deux,
00:57:12une véritable volonté de paix, à mon avis,
00:57:14qu'il faut saluer, tout simplement.
00:57:17Juste, pour avoir le prix Nobel de la paix,
00:57:20il faut quand même qu'il y ait la paix.
00:57:22Donc vous pouvez vous projeter dans un futur, pourquoi pas,
00:57:25mais on n'y est pas encore.
00:57:27Comme je l'ai dit tout à l'heure, je pense qu'il y aura un problème,
00:57:29c'est ceux qui, quand tu fais la paix,
00:57:31il y a toujours ceux qui ne veulent pas de la paix,
00:57:33qui vont foutre la zizanie pour dire,
00:57:35moi je veux aussi les dividendes de la paix,
00:57:37combien on me paye pour que j'arrête de mettre la zizanie ?
00:57:39Ça c'est la position, à mon avis,
00:57:41essentiellement de Zelensky et des oligarques,
00:57:43dont on n'a pas parlé.
00:57:45Parce que ceux-là, ils disent, attends,
00:57:47nous, si on n'est plus dans le jeu du business,
00:57:49c'est quand même la plus grande lessiveuse du siècle,
00:57:52nous, on veut être dedans, voilà.
00:57:55Merci beaucoup.
00:57:57Les deux, voilà.
00:57:59Pour moi, le coup de gueule, mais absolu,
00:58:01c'est les dirigeants européens,
00:58:03pour moi, depuis que je les vois faire,
00:58:06je vois un bocal de poissons rouges,
00:58:08avec des poissons rouges qui tournent à l'intérieur,
00:58:10et de temps en temps, il y en a un qui saute en haut du bocal,
00:58:12qui fait bloop, bloop, bloop, et puis qui retombe dans le bocal,
00:58:14enfin, ils ont rien compris
00:58:17du monde qui les entoure, rien.
00:58:19Et à mon avis, la raison principale,
00:58:21c'est parce que ce sont des progressistes,
00:58:23donc ce sont des gens qui sont des radicaux
00:58:26dans leur tête, qui ont considéré
00:58:28et considèrent encore que
00:58:30Poutine d'un côté et Trump de l'autre côté,
00:58:32ce sont des ennemis de l'humanité,
00:58:34pour reprendre le mot de Robespierre
00:58:36au moment de la condamnation de Louis XVI,
00:58:38des ennemis de l'humanité,
00:58:40à qui on ne peut pas parler,
00:58:42on ne doit pas parler,
00:58:44le but de la politique gouvernée, c'est prévoir,
00:58:46ils savaient que Poutine allait
00:58:48gagner cette guerre depuis longtemps,
00:58:50ils voyaient revenir Trump depuis longtemps,
00:58:52pourquoi, depuis trois ans,
00:58:54ne se sont-ils pas préparés
00:58:56à ce qu'il se passe aujourd'hui ?
00:58:57Ils ont l'air d'être pris de cour,
00:58:59mais ils se sont pris de cour eux-mêmes,
00:59:01parce qu'ils se sont mis les œillères en disant
00:59:03ils sont méchants, ils sont méchants, ils sont trop méchants,
00:59:05on ne peut pas leur parler.
00:59:06Mais quand t'es politicien, tu dois parler
00:59:08à tout le monde, voilà.
00:59:10Donc aujourd'hui, ils sont prisonniers
00:59:12de leur connerie, voilà.
00:59:13– Merci beaucoup.
00:59:15En plus, vous avez tenu le délai, François.
00:59:17Ok, double médaille,
00:59:19en dehors du prix Nobel de la paix,
00:59:21auquel vous serez largement associé,
00:59:23je m'en charge.
00:59:25Allez, le nouveau,
00:59:27Franck Martini.
00:59:28Coup de gueule ou coup de cœur pour commencer ?
00:59:29– Les deux, les deux.
00:59:30Et coup de gueule pour commencer,
00:59:32je serai assez bref.
00:59:34– J'ai toujours inquiet quand quelqu'un dit ça.
00:59:36Allez-y, on va voir.
00:59:38– Là, mon coup de gueule est réservé
00:59:41à Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement,
00:59:43et à Gérald Darmanin.
00:59:45Elle est allée
00:59:47secouer la dépouille décapitée
00:59:49de Samuel Paty pour
00:59:51s'enrôler dans sa propagande
00:59:53contre la Russie.
00:59:55– Qu'est-ce qu'elle a dit ?
00:59:56C'est quoi l'effet ?
00:59:57Parce que ça m'a échappé, je dois vous dire.
00:59:59– Elle a dit que l'assassin de
01:00:01Samuel Paty était russe,
01:00:03donc la Russie...
01:00:05– Oui, parce qu'il est tchétchène, c'est ça ?
01:00:07– Oui, voilà.
01:00:09– Je la connais très bien,
01:00:11parce qu'elle est dans ma circonscription,
01:00:13c'était la...
01:00:15comment ça s'appelle ?
01:00:16Pas la députée de ma circonscription,
01:00:17et elle ne connaît strictement rien,
01:00:19rien absolu à la politique internationale,
01:00:21excusez-moi.
01:00:22– Mais on n'a pas besoin de s'y connaître
01:00:23en politique internationale
01:00:25pour, comment dire,
01:00:27aller chercher
01:00:29des dépouilles
01:00:31et essayer de les faire parler.
01:00:33Je trouve
01:00:35qu'il y a là
01:00:37quelque chose d'assez répugnant,
01:00:39d'assez nauséabond.
01:00:41Moi, ce qui m'inquiète, c'est que ça
01:00:43semble venir naturellement,
01:00:45et puis ça a été repris très tranquillement
01:00:47par M. Darmanin
01:00:49qui a dit à peu près la même chose.
01:00:51– C'est Darmanin qui l'a répétée ?
01:00:53– Elle l'a répétée, c'est dans ce sens-là.
01:00:55– C'est Darmanin qui s'appelait Darmanin.
01:00:57– D'accord, c'est pareil,
01:00:59un avant l'autre.
01:01:01– Ça, c'était votre coup de gueule ?
01:01:03– Oui, mais juste quand on...
01:01:05– C'est pour quelqu'un qui devait faire court, vous avez dépassé...
01:01:07– Non, mais c'est François Martin.
01:01:09– Quand il a coupé, c'est François Martin.
01:01:11Décidément, il a tout compris.
01:01:13Décidément, il a tout compris.
01:01:15Donc, quand on ne respecte
01:01:17ni les symboles, ni les morts...
01:01:21Je crois qu'il n'y a pas de mot
01:01:23pour décrire ça. Voilà, c'est tout.
01:01:25Coup de cœur,
01:01:27c'est le maire
01:01:29de Romand-sur-Isère,
01:01:31qui est une dame
01:01:33qui fait montre depuis
01:01:35qu'on peut la voir s'exprimer
01:01:37dans les médias, à la fois de courage,
01:01:39de clarté, d'une volonté
01:01:41de tenir la vérité,
01:01:43d'une volonté de mesure
01:01:45qui n'a pas bouvé, malgré
01:01:47l'exposition médiatique, malgré...
01:01:49– Vous parlez de cet assassinat
01:01:51lors d'un... – De l'assassinat de Crépole.
01:01:53– Voilà. – Oui.
01:01:55Ce qui est lié, évidemment, à l'assassinat de Crépole,
01:01:57bien entendu, j'aurais dû le préciser.
01:01:59Donc, cette dame-là a tenu toujours
01:02:01un discours de dignité
01:02:03et de franchise et de vérité.
01:02:05Elle n'a pas varié depuis le temps
01:02:07de l'assassinat jusqu'à aujourd'hui,
01:02:09où le drame est revenu un peu
01:02:11à l'actualité suite à la sortie d'un livre
01:02:13très problématique
01:02:15à ce sujet.
01:02:17J'en parlerai pas
01:02:19parce que ce n'est pas l'objet direct
01:02:21du coup de cœur
01:02:23ni du coup de gueule.
01:02:25Et donc, de voir apparaître
01:02:27de temps en temps des figures
01:02:29qui semblent des figures
01:02:31de droiture,
01:02:33ça fait plaisir, tout simplement.
01:02:35Je voulais le souligner et lui rendre hommage.
01:02:37– Vous savez comment elle s'appelle ?
01:02:39– Je l'ai oublié. – Madame Thoraval.
01:02:41Marie-Hélène Thoraval.
01:02:43Très bien.
01:02:45Merci messieurs.
01:02:47Ce fut riche,
01:02:49mouvementé grâce à François Martin
01:02:51qui est décidément le cheval
01:02:53sur lequel je monte qui est le plus rétif.
01:02:55– J'essaye de mettre un peu
01:02:57de peps dans la réunion tant que possible.
01:02:59– Oui, c'est très bien joué.
01:03:01François, merci messieurs.
01:03:03Si vous êtes plus discipliné,
01:03:05vous n'en êtes pas moins excellent aussi.
01:03:07Et donc,
01:03:09on se retrouve dans 15 jours.
01:03:11L'actualité aura bien avancé,
01:03:13on aura du grain à moudre.
01:03:15À très vite.