Le jeune de 17 ans qui a été poignardé n'était pas du lycée de Yerres. Il vivrait à Brunoy, au quartier des Hautes Mardelles. Il serait venu avec une bande de Brunoy pour confronter la bande rivale de Yerres. Selon le maire cela faisait plusieurs jours voire semaines que les tensions montaient entre les deux bandes, mais il ne sait pas pourquoi...
Regardez Les trois questions de RTL Petit Matin avec Jérôme Florin du 25 mars 2025.
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00:00RTL, au coeur de l'actu.
00:03Et à la une ce matin, la mort d'un jeune de 17 ans hier en fin d'après-midi devant un lycée de hier en Estonne.
00:10Il était mortellement poignardé lors d'une bagarre impliquant une quinzaine de jeunes.
00:14Il y a six personnes qui ont été interpellées, qui sont en garde à vue.
00:17Et on est en direct avec le maire de hier. Bonjour Olivier Clodon.
00:20Bonjour.
00:22Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation ce matin.
00:24Est-ce que vous en savez plus d'abord sur les conditions de ce drame ?
00:28Alors non, pas beaucoup plus qu'hier.
00:31Le drame, vous le connaissez, un jeune qui a été poignardé dans le dos
00:36à la suite d'une risque qui a éclaté devant le collège professionnel de la ville.
00:43Et ce jeune malheureusement n'a pas survécu à ces blessures malgré l'arrivée rapide des secours
00:48qui ont procédé au massage cardiaque et à tout ce qu'il fallait faire sur le moment
00:54mais qui malheureusement n'ont pas pu lui sauver la vie.
00:57La seule nouvelle information que je peux vous donner
00:59c'est que le nombre de personnes en garde à vue a augmenté.
01:04On est passé de six à dix.
01:08Dix personnes en garde à vue mais je n'en sais pas plus maintenant sur l'enquête
01:12qui est en cours depuis hier par la police.
01:15Donc dix personnes en garde à vue après ce drame à hier,
01:19c'est l'information que vous nous donnez ce matin à 6h15 sur RTL.
01:23La victime elle venait de la ville voisine de Brunois.
01:27Absolument, hier donc une ville de l'Essonne,
01:31limitrophe de la ville de Brunois.
01:33Ce sont deux villes qui se connaissent bien,
01:36qui sont des villes un petit peu jumelles j'allais dire.
01:39Mais malheureusement ce sont des villes aussi où il y a depuis des années et des années
01:43des contentieux entre bandes rivales de différents secteurs.
01:53Ça concerne d'ailleurs toute notre communauté d'agglomération.
01:56Et puis parfois ça reste sur des propos verbaux,
02:01des échanges par réseaux sociaux, des insultes.
02:04Et puis hier ça a pris une tournure dramatique
02:08avec une bagarre générale qui a éclaté
02:12entre à peu près une vingtaine d'individus.
02:14Et puis malheureusement l'issue dont je vous parlais tout à l'heure.
02:19On parle de deux quartiers,
02:21les Hautes-Mardelles à Brunois,
02:23le quartier d'origine de la victime,
02:25et le quartier où se trouve le lycée,
02:26le quartier des Tournelles à hier chez vous.
02:29C'est quoi ces contentieux ?
02:30Pourquoi ces bagarres sans fin entre ces deux quartiers ?
02:35Écoutez c'est très difficile à savoir
02:36parce que ça part souvent de toutes petites choses.
02:39Ça peut être un match de football qui a un peu dégénéré,
02:43ça peut être un mauvais regard,
02:45ça peut être un message insultant sur les réseaux sociaux.
02:50Ça part parfois de pas grand chose
02:52et ça prend en réalité des proportions très vite très importantes.
02:57Et puis après c'est l'escalade traditionnelle.
02:59Le problème c'est que là où il y avait à l'époque
03:02sans doute certaines limites
03:04que les jeunes savaient se fixer,
03:06aujourd'hui c'est plus le cas,
03:07il n'y a plus aucune limite.
03:08Donc la bagarre d'hier,
03:10certains sont venus avec des bâtons,
03:12certains sont venus avec des mortiers,
03:14un au moins est venu avec un couteau.
03:16Et il n'y a plus de limite dans les moyens,
03:18c'est ça je pense qui a changé.
03:20Mais le point de départ à chaque fois il est très réduit
03:24et c'est les proportions qui sont tragiques.
03:26En Essonne, on est dans le département le plus touché
03:29par ces rixes entre bandes de jeunes.
03:31Une rixe sur quatre en France a lieu chez vous,
03:34dans le département de l'Essonne.
03:36Il y a eu un plan anti-rixes qui a été mis en place en 2021,
03:39ça s'est traduit comment dans le département ?
03:41Est-ce que ça a changé les choses ou pas du tout ?
03:43Écoutez, il n'y a preuve que non,
03:45en tout cas pas suffisamment.
03:47Et c'est vrai, l'Essonne est un département
03:49qui est très frappé par les rixes,
03:51mais pas la ville d'hier.
03:52Paradoxalement, la ville d'hier est statistiquement
03:55la huitième ville la plus sûre de France.
03:57Ce qui s'est passé hier dans notre ville,
03:59c'est un traumatisme pour nous,
04:01parce que ce n'était même pas envisageable.
04:03Il n'y a pas eu d'agression à la personne
04:05sur la ville d'hier en 2024,
04:07pour vous donner une idée.
04:09Donc nous sommes une ville très sécure,
04:12avec beaucoup de moyens,
04:14une police municipale armée,
04:15avec des villes qui comptent beaucoup de caméras.
04:18Donc voilà, la leçon de tout ça,
04:20c'est que finalement aujourd'hui,
04:21plus personne n'est à l'abri.
04:22Et vous nous confirmez, monsieur le maire,
04:24que l'établissement est surveillé
04:26par les forces de sécurité
04:28qui ont été déployées,
04:30qui vont rester là plusieurs jours ?
04:31Oui, je vous le confirme,
04:33les abords de l'établissement
04:34et tout le secteur des tournelles.
04:36Mais l'établissement reste ouvert aujourd'hui ?
04:38Oui, la CRS 8.
04:40Pardon ?
04:41L'établissement reste bien ouvert aujourd'hui ?
04:43Les cours continuent ?
04:44A ma connaissance, oui.
04:45J'ai vu le proviseur hier soir,
04:47et hier soir, en début de nuit,
04:50il n'était pas question de fermer les cours.
04:52En revanche, il est question de sécuriser
04:56énormément les abords du collège,
04:58ce qui est en train d'être fait ce matin.
05:00Merci beaucoup, Olivier Clodon,
05:02monsieur le maire, d'hier en Essanoui.
05:04Oui, je voudrais, parce que je n'ai pas eu l'occasion
05:06de le faire dans vos questions,
05:07simplement rendre hommage à la victime,
05:08si vous le permettez,
05:09avoir une pensée très émue pour sa famille
05:11que j'ai vue hier,
05:13et profiter de votre antenne
05:14pour lancer un appel de dire aux jeunes,
05:16en tout cas à tous ceux qui écoutent,
05:18que maintenant, l'important,
05:19c'est de laisser la police faire son travail
05:21et surtout un appel au calme
05:23pour ne pas ajouter du drame au drame.
05:25Vous avez dit hier,
05:26pas de match retour, c'est votre expression.
05:28Exactement.
05:30Je supplie les protagonistes
05:32de ne pas faire de match retour.
05:33Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation ce matin,
05:35Olivier Clodon, maire de Essanoui.