Près d'un tiers des entreprises n'ont prévu aucune augmentation pour leurs salariés en 2025, contre seulement 5% l'an dernier. Et seul un quart des RH (24 %) ont prévu des hausses de salaire collectives (contre 41% en 2024, presque moitié moins). Les explications de Stéphanie Coleau, journaliste économie à BFMTV.
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00:00Du coup, ils sont tellement vexés qu'ils sont partis, Stéphanie. Il va y avoir moins d'augmentation de salaire cette année ?
00:04Oui, seulement 47% des RH prévoient des augmentations individuelles cette année contre 62% en 2024.
00:13Même tendance du côté des augmentations collectives. Seuls 24% des RH comptent en octroyer contre 41% l'année dernière.
00:22Et puis, ce n'est pas vraiment mieux du côté des primes individuelles. 30% vont en donner contre 20% en 2024.
00:29Comment expliquer ce net recul ?
00:31Alors, tendance générale à la baisse qui s'explique d'abord par le ralentissement de l'inflation.
00:36Les prix augmentent moins vite, donc il y a moins de pression sur les salaires.
00:40Les revalorisations automatiques ralentissent et les entreprises reprennent la main sur leur politique salariale.
00:47Autre explication, c'est le contexte international et économique qui joue.
00:52La guerre en Ukraine, la guerre commerciale, le ralentissement de l'économie.
00:56Autant de facteurs qui bouchent l'horizon économique des entreprises et qui les plongent dans l'incertitude.
01:03Moins de visibilité, ça donne aussi des chefs d'entreprise plus prudents qui préfèrent ne pas s'engager sur des rémunérations qui pèseraient demain sur leur équilibre économique.
01:12Et puis, il faut voir aussi comment fonctionne ce baromètre.
01:1576% des RH qui ont répondu à cette enquête travaillent dans des TPE-PME,
01:21des petites entreprises plus facilement fragilisées par la conjoncture économique et donc plus prudentes.
01:28Si on n'obtient pas d'augmentation salariale, on peut quand même jouer sur d'autres leviers ?
01:32Oui, il y en a d'autres.
01:33D'abord, l'épargne salariale, prime d'intéressement, prime de participation, prime de partage de la valeur.
01:39Autant de dispositifs qui vont se maintenir cette année.
01:43Mais aussi parce que c'est obligatoire à partir d'un certain seuil dans les entreprises.
01:46Il y a aussi les avantages sociaux comme les titres restaurant, les chèques vacances ou encore les chèques culture.
01:53Enfin, autre levier, obtenir de meilleures conditions de travail, négocier plus de flexibilité, plus de télétravail par exemple,
02:01ou encore développer ses compétences via plus de formation.
02:04Voilà, vous allez pouvoir cogiter ce week-end, affiner vos arguments. Merci Stéphanie.