En 2024, les salaires devraient augmenter pour une majorité de salariés du privé. Selon une étude, on parle d'une moyenne de +3,5% en 2024 contre 4,6% en 2023. Contrairement à l'année dernière, cette hausse devrait être supérieure à l'inflation et représenterait donc une hausse de pouvoir d'achat pour les salariés concernés.
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00:00 Vais-je mieux gagner ma vie cette année que l'année dernière pour faire face à l'inflation ?
00:04 C'est une question que se pose beaucoup de Français Pierre.
00:07 Et selon une étude qui vient de paraître, pour une majorité de salariés du privé, c'est oui.
00:12 Effectivement, avec une différence par rapport à l'année dernière,
00:14 puisqu'en additionnant les augmentations générales et les augmentations individuelles,
00:19 on passe de +4,6% en 2023 à, c'est une moyenne, +3,5% cette année.
00:26 Donc le niveau des augmentations est en baisse.
00:28 Effectivement, mais ce qu'il faut regarder, c'est le niveau des augmentations par rapport à la hausse des prix.
00:34 Et autant l'inflation a été supérieure aux augmentations de salaire accordées en 2023,
00:40 autant cette année, on devrait avoir un gain de pouvoir d'achat,
00:44 puisque l'INSEE prévoit une baisse progressive de l'inflation.
00:47 Vous savez que le mois dernier, la hausse des prix par rapport à janvier 2023, c'était +3,1%.
00:52 Qu'en juin, on devrait passer à +2,5%, c'est toujours en rythme annuel par rapport à l'année dernière.
00:58 Et quand on regardera la moyenne sur l'ensemble de l'année 2024, si la tendance se poursuit,
01:02 on devrait être autour de +2,5%.
01:05 Le problème, c'est que quand on parle de moyenne,
01:06 ça veut dire que certains salariés vont effectivement gagner en pouvoir d'achat, mais d'autres non.
01:10 Effectivement. Alors c'est intéressant, parce que si on garde ce scénario de l'inflation
01:15 qui recule à +2,5% en moyenne sur l'année, vous allez avoir un salarié sur cinq
01:20 dont le pouvoir d'achat va encore baisser cette année,
01:23 puisque son salaire n'aura pas augmenté tout à fait de 2,5%.
01:28 Ensuite, vous avez un groupe de 4 salariés sur 10
01:30 qui auront bénéficié d'une petite amélioration de leur pouvoir d'achat.
01:34 Et puis le groupe des plus chanceux, ils sont aussi un peu plus de 4 sur 10,
01:39 a avoir, a priori, bénéficié d'une augmentation supérieure à 4%,
01:43 donc vraiment un gain de pouvoir d'achat.
01:45 Et qui sont ces salariés les plus chanceux ?
01:47 Alors essentiellement, ceux qui travaillent dans les quatre secteurs d'activité
01:50 où la moyenne des augmentations est la plus élevée, c'est quoi ?
01:54 La construction. C'est intéressant la construction,
01:56 parce que c'est un secteur qui connaît de grosses difficultés,
01:58 mais pour autant, qui continue à avoir du mal à recruter,
02:02 donc à faire un effort sur les salaires.
02:04 Vous avez aussi tout un pan de l'industrie, l'énergie et la chimie,
02:07 et puis la métallurgie, et enfin les transports,
02:11 où les employeurs ont fait face à une forte pression syndicale
02:15 en raison de ces Jeux Olympiques.
02:18 Il ne faut pas les rater, on a besoin des gens qui assurent le transport.
02:20 Alors ça, c'est pour les salaires,
02:22 mais l'année dernière, il y avait beaucoup d'employeurs
02:23 qui avaient compensé le fait de ne pas augmenter les salaires
02:26 avec des primes assez conséquentes, les fameuses primes Macron.
02:31 Quand sera-t-il cette année ?
02:32 Alors ces primes, qui sont maintenant baptisées "primes partage de la valeur",
02:35 ne sont pas toutes intégrées dans les négociations annuelles obligatoires,
02:39 parce que là, on parlait vraiment des négociations annuelles obligatoires.
02:41 Donc les chiffres que vous voyez à l'écran,
02:43 il faut quand même les prendre avec des pincettes,
02:44 mais clairement, le montant moyen versé s'annonce à la baisse.
02:50 Les employeurs ont désormais davantage intérêt, je le précise,
02:53 à augmenter le montant de la participation et de l'intéressement.
02:56 Donc c'est ce chiffre-là aussi qu'il faudra regarder.
02:57 On regardera ça aussi, on sera attentifs. Merci Pierre.