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00:00On est toujours ensemble sur France 24, 22h55 à Paris, je vous propose d'écouter le Président de la République qui prend la parole ce soir depuis Bruxelles, en clôture du Sommet européen.
00:11L'OTAN est une alliance qui définit des règles de solidarité et qui définit de l'interopérabilité. Il y a toujours eu plusieurs standards.
00:19Et donc aujourd'hui, en fait, vous avez et vous continuerez d'avoir des standards quasiment autant par pays.
00:24Et quand vous regardez aujourd'hui les standards que vous avez dans la seule Europe, dans certaines capacités, vous en avez une vingtaine.
00:29Donc nous, ce en quoi nous croyons, ce que je porte depuis plusieurs années, ce que nous avons endossé dans les conseils de l'OTAN successifs et en particulier au Conseil européen de Versailles,
00:41où nous avons bâti ce concept d'autonomie stratégique, c'est un pilier européen de l'OTAN. Ce qui est en train de se passer, c'est que ce pilier européen de l'OTAN se renforce.
00:49Et qui dit nous devons prendre plus de part dans notre sécurité propre. Nous devons prendre plus de part dans les garanties de sécurité demain en Ukraine.
00:57Et on doit prendre plus d'autonomie dans nos capacités, nos manières, de nos équipés. Et donc ça, c'est une avancée. Mais ça n'est pas un affaiblissement de l'OTAN.
01:05J'ai toujours défendu cette idée. Le pilier européen de l'OTAN, c'est simplement, au fond, une meilleure répartition du fardeau.
01:12Et reconnaître que les Européens doivent faire plus pour eux-mêmes.
01:15Avez-vous avancé sur un emprunt européen pour financer, justement, ce réarmement ?
01:20Alors là, comme vous l'avez vu, il y a un emprunt de l'un l'autre. On utilise la Commission, en quelque sorte, prête aux États.
01:29Nous avons eu une discussion exploratoire sur le budget. Moi, je suis convaincu qu'à la fois pour commencer à rembourser les tombées du pré-Covid
01:39et pour pouvoir faire face aux dépenses qui sont les nôtres en matière d'intelligence artificielle, de défense et de climat,
01:45en fait, nous avons le mur d'investissement sur la décennie qui vient.
01:48Il est impossible d'avoir le mur d'investissement qui a été décrit par tous les rapports qu'on connaît, qui va se faire dans les 5 à 10 ans,
01:55et en même temps, dès 2028, les remboursements du pré-Covid. C'est impossible.
02:00Donc on devra à nouveau faire un emprunt commun. Aujourd'hui, ce n'est pas du tout consensuel.
02:06Non, c'est trop tôt pour le dire. Et il est dans ces discussions de coalition. Donc j'ai eu plusieurs discussions avec le futur chancelier.
02:12Mais aujourd'hui, ce n'est pas là-dessus que je me focaliserai. Je sais trop que si on va sur un instrument, c'est là où on crée les divergences inutiles.
02:18Mais il ne faut pas être grand clair pour savoir que c'est un débat qui viendra très vite.
02:23Et moi, je suis favorable à ça. Parce que quand vous regardez, ne serait-ce que la zone euro en termes agrégés par rapport aux États-Unis,
02:30nous sommes très, très sous-endettés. On n'utilise pas assez le levier financier. Et en particulier depuis la crise financière.
02:39Et donc on a besoin en effet de cette capacité. Et si on ne le faisait pas, en quelque sorte, on accepterait qu'il y ait une allocation des facteurs
02:46qui se fasse beaucoup plus côté américain. Et aujourd'hui, le problème de l'Europe, c'est sa croissance.
02:51Le problème de l'Europe, en fait le problème de la France plus encore, c'est la création de richesses par habitant.
02:58Et c'est lié pour la France à une quantité de travail par habitant qui est inférieure à plusieurs autres en Europe.
03:03Mais pour tous les Européens, à une productivité et surtout une innovation diffusée dans l'économie qui est inférieure.
03:10Et ça, c'est le fait que les Américains ont eu en secteur de la télécommunication, de l'informatique et de ce qu'on appelait avant les nouvelles technologies de l'information
03:20qui s'est beaucoup plus développée. Et donc tout ce qui est le secteur de la tech qui s'est beaucoup plus diffusé avec des investissements massifs beaucoup plus forts.
03:27C'est pour ça qu'on est en train de réorienter nos financements publics, mais qu'on fait aussi l'union des marchés de capitaux pour avoir cet investissement.
03:39Alors, c'est un débat qui est en cours. Là, aujourd'hui, on a donné la tâche à la Commission de travailler, de revenir avec un schéma.
03:46L'union des marchés de capitaux, c'est très important. Pour que ce soit concret, qu'est-ce que ça veut dire et à quoi ça sert ?
03:52L'Europe est le continent qui a le plus d'épargne. Simplement, cette épargne, aujourd'hui, elle ne s'alloue pas bien.
03:58C'est-à-dire qu'elle va beaucoup trop vers des financements qui sont obligataires, c'est-à-dire de la dette des entreprises ou des États.
04:05Mais elle n'est pas assez rentable quand elle s'investit en fonds propres européens. Pourquoi ? Parce que vous avez des coûts, parce que ce marché n'est pas intégré.
04:12Et donc, par exemple, quand vous avez de l'épargne en Allemagne, si vous voulez l'investir dans une PME en Espagne, dans tel ou tel secteur, vous payez beaucoup de coûts,
04:20parce que ce marché n'est pas intégré. C'est très lent. Ça peut vous prendre beaucoup de temps, selon la nature de l'action que vous achetez. Et c'est cher.
04:27Et donc c'est tout ça qu'on doit simplifier. Et donc la priorité, si on veut être concret, c'est d'avoir des systèmes informatiques et d'IA intégrés, de réduire les coûts, etc.
04:38Et à la fin de tout ce château, de cette cathédrale, il y a la question de la supervision qu'on a connue sur le secteur bancaire.
04:44Là, il y a des sensibilités, parce qu'il y a des pays qui sont pour, contre, etc. Ça ne doit pas être un élément bloquant. Et d'ailleurs, ça ne nous a pas bloqué aujourd'hui.
04:52Et donc on verra à la fin quel système de supervision on préfère. Ça peut être un système intégré avec plusieurs superviseurs, ce qu'on a su faire dans certains cas.
05:03Je ne veux pas être si technique, mais on a le système de supervision bancaire, on a le système des autorités de la concurrence, par exemple.
05:10À partir d'un certain niveau, on a un système commun. On saura inventer. Le tout, c'est de le faire vite pour réduire ces coûts de transaction et permettre à l'épargne qui existe en Europe
05:18d'aller sur les innovations, les PME et de faire de la croissance.
05:22Alors je me garderai d'abord parce que notre souhait, c'est que Boulam Sansal puisse être soigné, libéré et aller là où il veut aller.
05:37Et donc s'il souhaite quitter l'Algérie, l'a quitté. Et donc je pense que c'est évidemment ce qui s'est passé très grave.
05:45Je souhaite que les autorités d'abord attendent le jugement qui, j'espère, interviendra rapidement.
05:51Mais j'ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n'est pas sérieux et qu'on a affaire à un grand écrivain qui, plus est, est malade.
06:01Et donc je pense qu'il doit retrouver sa liberté, la capacité à se soigner. Et c'est en ce sens que nous nous battons.
06:08Et je ne mélangerai pas le destin de ce grand écrivain, de cet homme et de ce citoyen aussi français, comme vous le savez, avec le reste du sujet sur lequel j'aurai l'occasion de m'exprimer.

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