Avec Jérôme Guedj, député de l'Essonne et porte-parole du PS
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-03-18##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Notre invité, Jérôme Guedj, député de l'Essonne et porte-parole du Parti Socialiste.
00:10Jérôme Guedj, bonjour.
00:11Bonjour.
00:12Merci d'être avec nous ce matin.
00:13Beaucoup d'actualités, nous allons parler évidemment de l'Algérie,
00:16nous allons parler de la rencontre téléphonique entre Poutine et Trump,
00:21et puis des retraites, et puis des propos de François Bayrou dimanche,
00:26et puis de politique intérieure, évidemment, avec le Parti Socialiste,
00:31LFI, le comportement de Jean-Luc Mélenchon, etc., etc.
00:35Commençons avec Alger qui rejette la liste des Algériens que la France veut expulser,
00:40et Alger qui dénonce cette démarche.
00:46Quelle doit être la riposte, selon vous, Jérôme Guedj ?
00:50Parce qu'il doit y avoir une riposte.
00:52Riposte graduée, dit le ministre de l'Intérieur.
00:54Sur ce terme, vous vous rappelez que le terme de riposte graduée,
00:57c'était celui qui était utilisé dans la guerre froide entre les États-Unis et l'Union soviétique,
01:03l'idée selon laquelle la dissuasion nucléaire se traduisait par une riposte graduée.
01:07Forcément, l'utilisation de termes aussi belliqueux dans ce qui doit d'abord procéder de la diplomatie,
01:13tout ça est un échec de relations diplomatiques.
01:15Il y a un problème, incontestablement, avec l'Algérie aujourd'hui.
01:18Mais que la France se jette avec autant d'électations et peut-être d'impréparations
01:24dans cette idée de riposte graduée, avec le risque quoi ?
01:27Si jamais il n'y a pas la réponse et des points de conciliation,
01:32on va jusqu'où dans la relation avec l'Algérie ?
01:34Moi, je suis pour affirmer des positions extrêmement fortes,
01:37le respect de la souveraineté des États, le respect d'un certain nombre de valeurs que nous portons.
01:41C'est l'occasion, à cet instant, de rappeler la nécessité de la libération de Boilem-Sensal,
01:45parce qu'il n'y a pas de justification au maintien en détention de cet écrivain franco-algérien.
01:53Mais l'espèce de fuite en avant et de surenchère, dont on ne peut pas s'empêcher de penser
02:03qu'elle est aussi un jeu de positionnement, de tambouille, de politique interne.
02:07C'est une posture ? C'est selon vous une posture ?
02:09Attendez, il y a du fond, je ne le conteste pas,
02:12mais il y a une forme de fuite en avant, d'instrumentalisation,
02:15et qui n'est pas à la hauteur de ce que doit être la relation.
02:19Jérôme Gage, lorsque vous essayez de discuter avec un pouvoir en place qui ne veut pas discuter,
02:26qui ne veut pas accepter ses ressortissants, alors qu'ils doivent être expulsés de notre pays,
02:34vous faites quoi ? Vous gelez les visas ? Vous prenez des décisions ?
02:40Je pense que la possibilité d'avoir des mesures de contrepartie ou de rétorsion,
02:46le gel ou la suspension larvée progressive de la délivrance de visas,
02:51notamment aux dignitaires algériens,
02:55mais c'est le genre de choses qui doit se faire à bas bruit,
02:58pas dans une espèce de surenchère sur la place publique,
03:00parce que ça rend compliqué ce que doit être la démocratie.
03:04Et la diplomatie est un des éléments de la démocratie,
03:09et je trouve que là, avec les coups de projecteurs qui sont mis,
03:14chacun s'enferme dans des postures, les Algériens évidemment,
03:19mais d'une certaine manière aussi la France.
03:21Donc j'aurais préféré quelque chose de plus subtil,
03:25ce n'est peut-être pas adapté à la situation,
03:28et je ne vois pas l'issue.
03:31Parce qu'en face de nous, on va avoir des intransigences
03:34qui vont appeler d'autres formes d'intransigences,
03:36et au milieu de tout ça, il y a quand même une relation franco-algérienne
03:40qui est compliquée, qui est chaotique, qui est marquée par l'histoire,
03:43mais qui ne peut pas être balayée d'un revers de la main,
03:45comme on le fait aujourd'hui.
03:47Il y a, Jean-François Aquillie le rappelait dans votre échange tout à l'heure,
03:50il y a des Algériens vivant sur le territoire national,
03:53il y a des franco-algériens,
03:55et cette espèce de...
04:00on englobe l'ensemble de ces ressortissants
04:03qui vivent sur notre territoire pour une crise diplomatique avec le pays,
04:06je pense qu'il faut qu'on fasse attention.
04:08Jérôme Gage, Israël a rompu la trêve et a bombardé la bande de Gaza,
04:15vous dites hélas, pourquoi selon vous ?
04:18Certains disent que c'est Benjamin Netanyahou
04:21qui n'a toujours pas d'ailleurs ouvert d'enquête sur le 7 octobre,
04:25toujours pas ouvert d'enquête officielle sur le 7 octobre,
04:28qui veut sauver sa peau et ne pas se retrouver en prison.
04:32Est-ce que vous croyez que ça va jusque là ?
04:34Quel est le but d'Israël ?
04:37Est-ce que c'est d'appliquer le plan Trump ?
04:39Raser Gaza ?
04:41On ne peut pas s'empêcher de voir que c'est un peu cousu de fil blanc.
04:44Vous savez qu'aujourd'hui, Benjamin Netanyahou
04:46était convoqué pour des auditions dans le cadre des trois procès en corruption
04:49sur lesquels il est poursuivi.
04:51Dans le même temps, il a engagé ce week-end, je crois,
04:54le limogège du chef du Shin Bet,
04:56les services de sécurité, les services secrets intérieurs israéliens,
05:01ce qui avait déclenché un mouvement populaire dans l'opinion
05:05et même parmi les militaires israéliens d'opposition.
05:08Il est sous le chantage de son extrême droite israélienne.
05:10Est-ce qu'il sacrifie les otages ?
05:12Ben Gvir, qui demandait la reprise du conflit.
05:16Et donc, oui, il y a un cynisme de Benjamin Netanyahou
05:22au mépris des attentes de la population israélienne.
05:25Moi, je pense à cet instant aux familles,
05:27j'en ai encore rencontré certaines la semaine dernière,
05:29du forum des otages,
05:31qui demandait à ce que la deuxième étape
05:33de l'accord de cesser le feu et de libération,
05:38il reste 59 otages israéliens,
05:41dont il ne faut jamais oublier qu'ils sont là
05:43parce qu'ils ont été enlevés à l'occasion du 7 octobre
05:45et de l'attaque terroriste du Hamas.
05:48Mais un dirigeant d'un pays,
05:51il ne peut pas regarder les décisions qu'il prend
05:54au prisme uniquement de sa propre survie politique.
05:57Et oui, ce n'est pas normal
05:59qu'il n'y ait pas eu encore d'enquête à la hauteur.
06:02Vous savez, il y a quelques jours,
06:04j'auditionnais avec d'autres l'ambassadeur d'Israël en France
06:07à l'Assemblée nationale et je lui ai rappelé ce fait.
06:09C'est qu'après le 6 octobre 1973,
06:11quand il y a la guerre du Kippour
06:13et l'échec de la prévention de cette guerre,
06:18Golda Meir, la première ministre israélienne à l'époque,
06:22elle accepte l'installation d'une commission d'enquête
06:25de très haut niveau
06:27et six mois après, elle quitte le pouvoir.
06:29Elle prend ses responsabilités en assumant,
06:32alors même que la guerre après a été gagnée,
06:34mais qu'il y a eu une menace existentielle sur Israël à ce moment-là,
06:36elle en tire les conséquences.
06:38Elle était une femme d'État.
06:39Je ne crois pas que Benjamin Netanyahou
06:41soit un homme d'État.
06:43Après, évidemment, je n'évacue rien
06:46de la responsabilité historique du Hamas,
06:48mais à ce moment-là,
06:49il ne peut pas y avoir une gestion à la petite semaine,
06:51il ne peut pas y avoir l'espèce de folie,
06:54l'espèce mémo de ce que Donald Trump a mis sur la table.
06:58Il faut un accord de cessez-le-feu,
07:01il faut la libération des otages,
07:03il faut une pression internationale
07:05pour une transition qui devrait être démocratique
07:07d'une manière ou d'une autre parmi les Palestiniens,
07:09parce que l'impossibilité à aller vers la solution
07:12à deux États que nous continuons à appeler de nos voeux,
07:15c'est aussi le fait que d'un côté, malheureusement,
07:17enfin des deux côtés,
07:19il y en a certains pour lesquels la poursuite de la guerre
07:21est la condition de la poursuite de leur exercice du pouvoir.
07:24C'est le cas du Hamas, évidemment,
07:26qui prend en otage, mauvais jeu de mots,
07:29si j'ose dire, mauvaise expression,
07:30d'abord et avant tout la population palestinienne,
07:32et elle souffre, et je pense à elle aussi,
07:35avec les bombardements qu'on repris aujourd'hui.
07:36Alors Donald Trump a donné son accord à ces bombardements,
07:39Trump qui va parler à Poutine aujourd'hui,
07:42par téléphone,
07:44ils se parleront pour essayer de trouver une solution,
07:47pour essayer de trouver une trêve,
07:50un accord de cesser le feu,
07:52partage de terres, d'usines de production d'énergie,
07:55a déjà dit Donald Trump.
07:58Dites-moi, Poutine a posé ses conditions,
08:02on ne peut pas supputer sur ce qui va se passer,
08:06mais il a posé ses conditions, elles sont claires,
08:08cession par l'Ukraine des cinq régions annexées par Moscou,
08:11pas d'Ukraine dans l'OTAN,
08:13départ de Zelensky et de son administration,
08:16et pas de soldats occidentaux sur le sol ukrainien
08:19pour surveiller la paix, c'est clair.
08:21Vous vous rendez compte, c'est-à-dire,
08:23il répond favorablement à peu près à toutes les demandes
08:26de Vladimir Poutine.
08:28S'il accepte ça,
08:30c'est la validation de la loi du plus fort,
08:33c'est le mépris de ce qui aurait dû et devrait être
08:36un principe directeur.
08:38C'est une trahison totale s'il accepte ça ?
08:40Oui, je pense qu'on peut utiliser le terme de trahison,
08:42parce que c'est une validation des objectifs
08:45et des buts de guerre de Vladimir Poutine,
08:47avec le sacrifice qui n'est pas symbolique.
08:49On avait vu l'humiliation de Vladimir Zelensky
08:52dans le bureau Oval quand il avait été reçu
08:55par Vance et Donald Trump.
08:58C'est surtout un signal détestable,
09:00dangereux, délétère, qui est envoyé partout dans le monde.
09:03La loi du plus fort, le droit international,
09:05on s'en fiche, on peut s'asseoir dessus.
09:07La remise en cause des frontières,
09:09c'est dans le champ des possibles dès l'instant
09:11que vous avez la force militaire avec vous.
09:13C'est une menace existentielle à l'échelle européenne.
09:16C'est un défi gigantesque pour l'ensemble des pays européens.
09:19Là, on regarde ça d'un peu loin, mais dans l'Union européenne,
09:21il y a des pays comme les Pays-Baltes, la Lettonie,
09:23comme la Pologne, qui sont en train
09:25de creuser des tranchées aujourd'hui,
09:27qui sont en train de mettre des sacs de sable
09:29et des protections à leurs frontières.
09:31Ça nous concerne au premier chef.
09:33Je ne fais pas partie de ceux qui considèrent
09:35que c'est à quelques centaines de kilomètres
09:37des frontières françaises, ça ne nous concerne pas.
09:39Le défi stratégique qui nous est posé est gigantesque.
09:42Bien sûr, il faut se projeter dans ce temps-là,
09:44mais là, à court terme,
09:46on ne peut pas avaliser une discussion bilatérale
09:48uniquement entre Poutine et Trump,
09:50avec les Ukrainiens tenus à l'écart
09:52comme variable d'ajustement,
09:54et surtout avec les Européens
09:56comme quantité négligeable.
09:58On a, c'est terrible à dire,
10:00jamais je n'aurais pensé dire cette phrase,
10:02on a aujourd'hui un problème
10:04de loyauté, de fidélité
10:06au mépris de l'Histoire
10:08qui nous lie avec les États-Unis depuis 200 ou 300 ans.
10:10Jérôme Gage,
10:12en France, débat
10:14après les propos de François Bayrou,
10:16retour du débat autour des retraites.
10:18Alors, pas question de revenir à 62 ans,
10:20a dit François Bayrou sur France Inter dimanche.
10:22Est-ce que ça veut dire d'abord
10:24que le conclave, c'est terminé ?
10:26Terminé cette idée de conclave ?
10:28Je ne le souhaite pas. Il y a une cacophonie
10:30gouvernementale qui est assez insupportable.
10:32Quand François Bayrou dit ça
10:34le midi
10:36sur France Inter le dimanche,
10:38en fin de journée,
10:40son ministre de l'économie et des finances
10:42dit le contraire. Il y a quand même un sérieux problème.
10:44Moi, j'ai connu une époque
10:46où il y avait ce genre de couac gouvernemental.
10:48Il se passait quelque chose. Là, il y a une sorte
10:50de liberté de parole des uns et des autres.
10:52Et le premier qui donne ce signal de liberté de parole
10:54c'est François Bayrou.
10:56La parole n'est pas tenue.
10:58Moi, vous savez, le 14 janvier, j'étais dans l'hémicycle
11:00quand François Bayrou a prononcé son discours de politique générale.
11:02C'est-à-dire la feuille de route
11:04sur laquelle il a
11:06engagé son gouvernement.
11:08Il nous avait dit, et nous l'avions
11:10arraché dans la négociation, nous socialistes,
11:12et je l'assume,
11:14on redonne la main aux partenaires sociaux
11:16sans totem ni tabou
11:18sur tous les sujets, y compris l'âge légal
11:20et il y aura, d'une manière
11:22ou d'une autre, le dernier mot donné
11:24au Parlement. Moi, la semaine dernière,
11:26j'ai interrogé dans l'hémicycle, au moment des questions
11:28au gouvernement, parce qu'on sentait déjà la pression
11:30qui s'est exercée sur la question
11:32est-ce que les dépenses militaires vont pas se substituer
11:34à l'évolution des dépenses sociales ?
11:36Et Catherine Vautrin, autre ministre
11:38en charge du dossier, m'avait répondu très clairement
11:40le gouvernement n'interfèrera pas
11:42avec le conclave. Il faut respecter
11:44les partenaires sociaux. Et là, ce qu'a fait François
11:46Bayrou, c'est un bras d'honneur aux partenaires
11:48sociaux en leur disant, je vous impose
11:50d'une certaine manière
11:52l'issue que moi je
11:54privilégie. Ce n'est pas responsable,
11:56ce n'est pas, je l'ai dit, professionnel
11:58c'est assez, comment dire,
12:00impulsif, et on n'attend pas d'un Premier ministre
12:02qui soit impulsif. Est-ce que ça veut dire que le PS,
12:04aujourd'hui, rompt
12:06avec cet accord tacite
12:08passé, rompt cet accord
12:10tacite passé avec le Premier ministre ?
12:12C'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses.
12:14Et donc nous, la condition qu'on a mis sur la table
12:16c'est le retour devant le Parlement
12:18d'un texte qui, à partir
12:20des négociations qui ont lieu
12:22entre les partenaires sociaux,
12:24propose des évolutions. Mais si les partenaires sociaux
12:26ne discutent plus avec le gouvernement,
12:28il n'y aura plus de conclave !
12:30L'UP2,
12:32les petits artisans, a dit
12:34non, terminé !
12:36La force ouvrière
12:38n'est déjà plus dans le conclave.
12:40La CGT va donner son avis, aujourd'hui.
12:42Peut-être quitter le conclave.
12:44La CFDT est reçue par
12:46François Bayrou, aujourd'hui.
12:48Si plus personne ne discute
12:50dans ce conclave, il n'y a plus de conclave !
12:52Le gouvernement, son rôle, c'était d'être facilitateur
12:54et pas celui
12:56qui met de l'huile sur le feu. Et donc c'est pour ça
12:58que je dis que c'est irresponsable. Donc il est encore temps
13:00pour le gouvernement de revenir
13:02à une forme de raison.
13:04Vous demandez quoi à François Bayrou ?
13:06De se déjuger.
13:08De se déjuger. De dire ce qu'a dit d'ailleurs
13:10Éric Lombard. Moi je préfère dans ce moment-là
13:12Éric Lombard à François Bayrou.
13:14Mais non, Chalin.
13:16Je préfère la fidélité,
13:18en tout cas le respect de la parole donnée
13:20au début du processus.
13:22Vous discutez, on regarde
13:24sur les sujets qui sont essentiels.
13:26Les questions de pénibilité, les questions
13:28de carrière longue, les questions de l'âge légal
13:30et la recherche de financement
13:32alternatif, de voir s'il y a des solutions
13:34qui peuvent être mises sur la table.
13:36Après on verra si la négociation
13:38aboutit ou n'aboutit pas.
13:40Mais derrière ça, il y a un problème peut-être plus
13:42fondamental, parce que ça fait lien avec les discussions
13:44sur les menaces sur le
13:46territoire européen.
13:48Si on oppose
13:50notre modèle social
13:52à la sécurité nationale, c'est-à-dire si on dit
13:54qu'il va falloir sacrifier une partie de notre modèle social,
13:56travailler plus pour
13:58financer le légitime et nécessaire
14:00effort de défense
14:02qu'on doit engager, alors on perdra
14:04sur les deux tableaux.
14:06La cohésion nationale,
14:08ça s'appuie sur la cohésion sociale.
14:10La première ligne de défense d'un pays,
14:12c'est la cohésion du peuple. Or, que nous ont
14:14dit les Français sur le débat sur les retraites ?
14:16Ils nous ont dit que nous, on y est opposés.
14:18Et donc si on leur dit, maintenant en plus,
14:20on va vous dire qu'on s'oppose à toute
14:22évolution parce qu'il y a l'effort de défense
14:24à financer, alors on n'aura pas le soutien populaire
14:26à cet effort de défense.
14:28Ce n'est pas un sujet de finance publique,
14:30c'est un sujet de vision sur la construction européenne.
14:32Est-ce que vous pourriez censurer le gouvernement,
14:34déposer une motion de censure,
14:36et censurer le gouvernement sur cette question ?
14:38Le deal, pardonnez-moi l'expression,
14:40était clair. S'il n'y a pas de texte qui revient
14:42devant le Parlement
14:44pour débattre de la réforme des retraites,
14:46alors oui, François Bayrou s'expose
14:48à une...
14:50Oui, vous déposerez une censure.
14:52Après, moi, je suis un garçon responsable.
14:54Il y a un contexte international.
14:56Et donc, moi, j'attends
14:58encore plus de responsabilité de la part
15:00du Premier ministre. Il ne peut pas,
15:02à ce moment-là, être
15:04dans des mouvements épidermiques de réaction
15:06uniquement parce qu'il a été piqué au vif
15:08par une saillie d'Edouard Philippe
15:10qui mettait en cause sa capacité
15:12à conduire les affaires du pays.
15:14Ça, c'est pas à la hauteur
15:16de l'enjeu. Dans ce moment-là,
15:18il faut quand même un peu lever la tête du guidon
15:20et se sublimer. Et pour l'instant,
15:22François Bayrou ne se sublime pas
15:24dans la conduite des affaires.
15:26Est-ce que Jean-Luc Mélenchon est responsable
15:28lorsqu'il fait les déclarations
15:30qu'il a pu faire dimanche,
15:32qu'il a faites d'ailleurs, dimanche
15:34sur France 3 ?
15:36Bien sûr qu'il est responsable.
15:38Pour vous, c'est clair, c'était calculé ?
15:40C'est ça le plus
15:42désespérant et le plus inquiétant,
15:44c'est que tout ça est une stratégie délibérée.
15:46D'ailleurs, je crois que les uns et les autres l'ont théorisé
15:48en disant...
15:50Rendez-vous compte, c'est un appel à une manifestation
15:52contre le racisme. Et pour faire
15:54le buzz sur cette manifestation,
15:56il faut créer de la polémique. Voilà, ça, c'est le mode
15:58de fonctionnement de la France insoumise.
16:00Conflictualiser, brutaliser le débat,
16:02au mépris de tout. Et donc, oui, on peut
16:04avoir une affiche avec, comment dire,
16:06une esthétique, une iconographie qui renvoie
16:08à l'iconographie antisémite
16:10des années 30. Il n'y a pas de problème.
16:12Et là, ce qui est terrible, c'est que c'est
16:14assumé. D'ailleurs, certains
16:16des lieutenants de Jean-Luc Mélenchon avaient commencé
16:18à rétropédaler, quasiment,
16:20pas à s'excuser, mais à reconnaître l'erreur.
16:22Mais non, lui, il dit, il faut continuer.
16:24Quand on n'est pas capable de reconnaître une erreur,
16:26c'est qu'on assume le point de départ.
16:28L'image, elle a été retirée.
16:30Ça aurait pu être... On aurait pu
16:32dire, quand même, ils sont nuls.
16:34J'ai entendu Raquel Garrido
16:36qui disait, soit c'est des gens
16:38incultes, je reprends pas
16:40l'expression très fleurie qu'elle avait utilisée,
16:42qui n'ont pas la culture politique
16:44pour voir qu'il y a
16:46un problème, soit c'est délibéré.
16:48Mais donc, quand on ne reconnaît pas son
16:50erreur, alors c'est qu'on assume
16:52le point de départ. Et ça, c'est Jean-Luc Mélenchon
16:54quand il dit à François Letellier, taisez-vous,
16:56tout ça, et c'est Jean-Luc Mélenchon.
16:58Est-ce qu'aujourd'hui, vous nous dites, il n'y aura plus aucun accord électoral
17:00de programme commun de désistement
17:02réciproque avec la France insoumise ?
17:04Je peux le dire, le re-redire
17:06et le re-redire. Moi, ça fait plusieurs mois que je le dis.
17:08Oui, c'est vrai, vous avez été un des premiers à le dire.
17:10Et je l'ai vécu
17:12et je l'ai vécu dans mon élection
17:14puisque moi, j'ai refusé d'être candidat
17:16soutenu par la France insoumise.
17:18La rupture est totale.
17:20Mais vous savez, la politique, on a d'abord
17:22un principe de valeur.
17:24Quand il y a des ruptures sur des questions de principe...
17:26Elle est totale, la rupture ?
17:28Moi, je vous dis, quand ils ont
17:30présenté une candidate contre moi,
17:32parce que j'ai assumé les désaccords,
17:34mais pour le reste
17:36de la gauche, je pense que...
17:38Et d'ailleurs, cette manifestation, ça en est l'illustration.
17:40Ce que LFI touche,
17:42ça abîme la gauche.
17:44Une manif contre le racisme et contre l'extrême droite,
17:46ça devrait être un point de rassemblement
17:48à gauche. On ne devrait même pas avoir à en discuter
17:50et en débattre. Qu'est-ce qu'ils arrivent à faire ?
17:52Ils arrivent à abîmer un moment comme ça,
17:54à créer du clivage, de la tension,
17:56de la conflictualisation.
17:58C'est du doute.
18:00Et du doute autour de l'antisémitisme.
18:02Evidemment. Et ce sont des boulots aujourd'hui
18:04à gauche. Et on le voit d'ailleurs même dans les élections.
18:06Aujourd'hui, il y a
18:08un repoussoir.
18:10Est-ce la rupture totale ?
18:12Est-ce que vous demandez la rupture totale ?
18:14En tous les cas, je pense qu'on a besoin, à gauche
18:16et pour le Parti Socialiste, d'affirmer
18:18une ligne autonome, d'une ligne
18:20de gauche républicaine, écologiste,
18:22sociale, d'universaliste.
18:24Et donc, il ne faut pas
18:26mégoter. Il faut sortir de l'ambiguïté.
18:28Est-ce que vous avez des doutes
18:30sur la position d'Olivier Faure ? Est-ce qu'il est ambigu
18:32parfois sur ces questions ?
18:34Je pense qu'on a besoin d'une ligne claire. Vous évoquiez le fait
18:36qu'on est dans un congrès du Parti Socialiste.
18:38Et on ne peut pas avoir...
18:40On ne peut pas être dans la godille. On ne peut pas s'adapter
18:42aux circonstances...
18:44Est-ce qu'Olivier Faure, la direction actuelle, est dans la godille ?
18:46Il y a eu des décisions
18:48importantes qui ont été prises à des moments
18:50clés, mais il faut lever là aussi la tête du guidon
18:52et se dire, oui,
18:54pour faire gagner la gauche,
18:56on ne peut pas s'adjoindre
18:58ceux qui abîment la gauche dans les valeurs,
19:00dans l'efficacité électorale et dans les principes.
19:02Donc, il faut dire clairement qu'on rompt avec LFI.
19:04Le PS doit clairement le dire.
19:06Moi, dans tous les cas, dans ce congrès
19:08du Parti Socialiste, on est dans une
19:10phase de débat.
19:12C'est un signe de vitalité.
19:14Et avec d'autres, moi, je porterai
19:16cette ligne à l'intérieur du Parti Socialiste.
19:18C'est-à-dire ? Ligne de rupture avec LFI ?
19:20D'abord, une ligne d'affirmation d'un programme
19:22socialiste autonome pour ne pas être tributaire
19:24du programme de LFI.
19:26Une ligne qui assume
19:28des valeurs. On peut être très à gauche
19:30et très républicain.
19:32On doit le dire avec force.
19:34Et ça suppose,
19:36compte tenu de ce qu'on évoque depuis tout à l'heure,
19:38le contexte international, la menace du rassemblement
19:40national et les dérives de LFI,
19:42ça suppose une nouvelle direction pour le Parti Socialiste.
19:44Une nouvelle direction, c'est-à-dire
19:46une direction dans les deux sens du terme.
19:48C'est-à-dire vers où on va
19:50et qui l'incarne.
19:52Donc, Jérôme Getsch, contribution avec Laurence Rossignol,
19:54vous serez vous-même candidat à la tête du PS ?
19:56C'est pas le moment de définir
19:58qui seront les candidats
20:00à la tête du PS.
20:02Moi, ce que je vois, c'est qu'il y a
20:04plusieurs
20:06personnalités
20:08du Parti Socialiste, dont certaines étaient
20:10dans le précédent congrès des soutiens
20:12d'Olivier Faure, qui disent
20:14qu'il faut qu'on s'y prenne autrement, qu'on le fasse ensemble.
20:16Et il faut, en tous les cas,
20:18qu'on ait, je le dis, une nouvelle direction
20:20avec un fonctionnement plus collégial
20:22et avec une ligne extrêmement claire.
20:24C'est les militants
20:26qui trancheront et avec d'autres,
20:28nous proposerons des textes.
20:30Moi, je suis sur un congrès de fond.
20:32C'est pas de la tambouille.
20:34C'est pas des trahisons.
20:36On comprend bien ce que vous voulez dire.
20:38Il faut qu'ils partent.
20:40Moi, je l'ai écrit
20:42et je le dis, il faut une nouvelle direction
20:44à la tête du Parti Socialiste,
20:46avec une équipe qui est capable
20:48de rassembler les socialistes dans cette diversité,
20:50mais autour d'une ligne claire.
20:52La ligne claire, c'est qu'on est à gauche,
20:54on est républicain, on a une stratégie
20:56d'alliance qui se libère
20:58du joug de la France insoumise
21:00et on est capable, dès les élections municipales,
21:02de poser ces questions-là, parce qu'on a face à nous
21:04des militants et des dirigeants,
21:06surtout des dirigeants LFI, qui nous disent
21:08on va commencer à faire la peau aux socialistes
21:10aux élections municipales. Dans le genre allié,
21:12il y a mieux quand même.
21:14Donc rupture avec LFI, on est clair, c'est clair,
21:16Jérôme Gage, donc vous êtes candidat ou pas,
21:18vous ne savez pas si vous savez.
21:20C'est une décision collégiale, parce que si on arrive
21:22avec le bal des égouts en disant, moi je, moi je,
21:24je fais partie de ceux qui incarnent
21:26ce type d'orientation
21:28avec tant d'autres, et moi je me félicite qu'il y est.
21:30Boris Vallaud a dit qu'il allait déposer une contribution,
21:32alors qu'il venait de cette sensibilité-là,
21:34c'est bon signe, ça veut dire que ça turbule.
21:36Philippe Brun,
21:38avec lequel je travaille beaucoup,
21:40dit on a une ligne qui peut être à la fois
21:42populaire, qui peut être, et nous on y ajoute,
21:44universaliste, qui est féministe,
21:46qui est sociale, bon bah tout ça,
21:48ça peut et ça doit s'affirmer dans le Parti Socialiste
21:50et je vois d'autres aussi,
21:52qui étaient déjà des opposants d'Olivier Faure,
21:54et qui disent qu'il faut qu'on construise
21:56un Parti Socialiste qui s'affirme
21:58et qui soit capable de peser
22:00dans la préparation de l'élection présidentielle, donc au boulot.
22:02Il faut interdire le port du voile
22:04dans les compétitions sportives, a dit ce matin Gérald Darmanin,
22:06vous êtes d'accord ou pas ?
22:08En tous les cas, vous connaissez mon attachement
22:10aux questions relatives à la laïcité
22:12et au féminisme,
22:14et donc on ne peut pas évacuer ce sujet-là.
22:16La question...
22:18J'ai entendu la ministre
22:20des Sports,
22:22qui avait laissé entendre que c'était
22:24un sujet qui était
22:26secondaire, donc il faut l'aborder
22:28avec discernement.
22:30Partout où il y a
22:32des tentatives de
22:34déstabilisation de ce qui devrait être
22:36des lieux de concorde, la pratique du sport,
22:38c'est un lieu où on se rassemble...
22:40Et porter le voile dans une compétition sportive,
22:42est-ce une tentative d'antrisme
22:44de l'islamisme ? Je vous pose
22:46franchement la question.
22:48Pour avoir des tentatives d'antrisme
22:50de l'islamisme, il ne faut pas avoir la naïveté
22:52de se dire que ça n'existe pas.
22:54Donc on interdit ?
22:56Il y a des fédérations sportives qui sont en demande
22:58d'avoir des règles claires.
23:00Comme il y a 20 ans,
23:02les enseignants demandaient des règles claires
23:04pour pouvoir...
23:06Les règles claires, c'est-à-dire l'interdiction
23:08du port du voile ?
23:10En compétition ?
23:12En compétition,
23:14je pense qu'à ce moment-là,
23:16il faut qu'il y ait une règle de neutralité
23:18sur les terrains sportifs.
23:20Donc, interdiction du port du voile.
23:22En tous les cas, il faut qu'on donne les moyens juridiques aux fédérations sportives
23:24d'appliquer et de faire appliquer ce qui parvient.
23:26Donc, interdiction du port du voile.
23:28D'un principe de rassemblement autour du sport
23:30et ça concerne évidemment
23:32l'ensemble des signes religieux ostensibles.
23:34C'est un moment de
23:36concorde, de pratique en commun
23:38et on n'y vient pas chacun
23:40avec son identité, qu'elle soit politique
23:42ou qu'elle soit religieuse sur un terrain de sport.
23:44Merci Jérôme Gersy d'être venu nous voir.
23:46Patrick Roger après les infos.
23:48Demain, Bruno Rotailleau sera notre invité.