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François Bayrou a écarté ce dimanche 16 mars un retour d'un départ à la retraite à 62 ans, réclamé par les partenaires sociaux au cours du conclave sur le sujet. Mais combien coûterait réellement un âge de départ à la retraite à 62 ans.

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Transcription
00:00C'est tous les soirs, vous posez vos questions à l'équipe du 20h, c'est Lisa Hedeff qui porte les réponses.
00:04Première question ce soir, Lisa, de Corinne.
00:06Oui, une question sur les retraites et le fameux conclave.
00:09Les syndicats ont cru à un conclave, dit Corinne, qui a 68 ans, mais n'était-il pas fait uniquement pour éviter la censure ?
00:15Alors, pour rappel, le conclave sur les retraites réunit les partenaires sociaux depuis déjà le 27 février dernier.
00:21Les syndicats et le patronat échangent avec l'objectif de réformer le système de retraite.
00:25Les discussions doivent durer trois mois et rien ne devrait être écarté dans les concertations.
00:30Je cite, aucun totem, aucun tabou, pas même l'âge de départ à la retraite, c'est François Bayrou qui le dit.
00:36Mais le Premier ministre a d'ores et déjà dit que l'âge de départ à la retraite, ça ne bougera pas.
00:40Guillaume Darré, est-ce que lancer ce conclave, c'était une façon d'éviter la censure,
00:43puisque de toute façon, le sujet qui cristallise la colère des Français est déjà balayé d'un revers de la main ?
00:48Totalement, puisque c'est quand même grâce à cette proposition et quasiment seulement cette proposition
00:53que les socialistes avaient décidé de ne pas voter une motion de censure et de ne pas s'associer à la motion de censure du reste de la gauche contre François Bayrou.
01:00Le problème, c'est qu'ils attendaient clairement des réponses.
01:03Ils voulaient revenir en dessous des 64 ans, peut-être 63, mais surtout 62.
01:07Effectivement, François Bayrou a dit non à 62.
01:10Faites attention, le Premier ministre, parce que ça peut faire l'objet d'une motion de censure dans quelques semaines, peut-être avant l'été,
01:16puisque c'est à peu près le seul sujet sur lequel les voix de la gauche et les voix du Rassemblement national,
01:21qui sont nécessaires pour entraîner une majorité absolue pour le renverser,
01:24peuvent se rejoindre, parce que gauche et extrême droite souhaitent abroger cette réflexion.
01:30Je vais poser la question de Corinne différemment, Christophe Barbier. Est-ce que la gauche s'est fait avoir ?
01:34Non, elle ne s'est pas fait avoir. Elle a joué le jeu de la démocratie sociale.
01:38C'est Bayrou qui est en train de trahir Bayrou, la tactique de Bayrou, gagner du temps, négocier la censure.
01:42La gauche a joué ce jeu-là et maintenant, elle récupère l'avantage, puisque Bayrou s'est mis en faute.
01:48Un moment où la gauche est engagée dans des mutations très compliquées. Il y a un congrès OPS qui est complexe.
01:53On a vu les dissensions autour de la France insoumise. Ce ne sera pas simple non plus pour elle d'avoir une position commune.
01:58Question ce soir sur Jean-Luc Mélenchon, son avenir politique. Question posée par Émilien.
02:01Émilien a 25 ans. Il vient de Montpellier, dans les Rouges. Jean-Luc Mélenchon a toujours des réactions très fortes, voire épidermiques.
02:07Sera-t-il vraiment le candidat de la France insoumise à la prochaine élection présidentielle ?
02:11Il nous reste encore un peu de temps, Émilien, avant de connaître les candidatures officielles.
02:14Mais Jean-Luc Mélenchon a déjà dit faire partie des hypothèses, je le cite, puis vouloir être remplacé.
02:20Christophe Guillaume, Jean-Luc Mélenchon sera-t-il, oui ou non, le prochain candidat de la France insoumise à la présidentielle 2027 ?
02:26Est-ce que c'est vraiment lui qui décide ?
02:27Je dirais oui.
02:29Depuis le premier jour, depuis le jour où il a dit « faites mieux », donnant l'impression qu'il partait en retraite, si ce n'est en retraite, c'était ses mots,
02:36c'était lui le candidat. Et c'est lui le candidat. Il a purgé son mouvement. Il a rassemblé des gardes rouges autour de lui.
02:42Tout est fait pour une dernière candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle 2027, persuadé que personne à gauche ne pourra le devancer.
02:50Et encore une fois, dans cette logique révolutionnaire où il ne s'agit pas d'avoir 51% au deuxième tour, mais de provoquer dans la société un choc
02:57qui pourrait être dû à l'élection de Marine Le Pen et qui verrait l'avant-garde mélenchoniste Sciences Po et la France nouvelle, c'est son expression,
03:05c'est-à-dire cette France des banlieues, renverser le régime d'extrême droite qui arriverait.
03:08D'ailleurs, l'EFI a déjà commencé à collecter des parrainages, un certain nombre de parrainages de maires et d'élus pour se présenter à l'élection présidentielle
03:16qui ont déjà été recueillis. Pourtant, il avait cité Manuel Bonparc, Clémence Guettet, d'autres qui pourraient prendre la place.
03:22Mais les mêmes, quand on leur pose la question, aujourd'hui, ils nous disent qu'il y a un candidat, c'est Jean-Luc Mélenchon.
03:25Oui, mais qui à gauche pourrait faire de l'ombre à Jean-Luc Mélenchon ?
03:29Il y a Raphaël Glucksmann qui exerce sa vie. Par exemple, vous l'avez entendu ce week-end, il a dit qu'il faudrait une candidature et il ne faudra pas d'alliance avec Jean-Luc Mélenchon.
03:37Le pari d'une partie de la gauche qui veut une primaire élargie sans Mélenchon, c'est de réussir à y inclure François Ruffin.
03:42Par exemple, ils se disent que si on réussit à inclure François Ruffin dans une primaire avec les écologistes, les socialistes, Raphaël Glucksmann,
03:47peut-être que ça peut démonétiser un peu Jean-Luc Mélenchon, mais ce n'est pas gagné.
03:50Encore faut-il trouver quelqu'un qui fasse envie aux Français, avec un programme qui fasse envie aux Français.
03:54Il y a un autre François qu'il ne faudra pas oublier, c'est Hollande.

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