François Bayrou et Sébastien Lecornu étaient en réunion au ministère des Armées avec les chefs de groupes parlementaires pour aborder la situation en Europe.
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00:00cet après-midi, le gouvernement a réuni les groupes parlementaires de l'Assemblée pour leur dire, ben voilà, on va vous expliquer, clairement, carte à l'appui, ce qui est en train de se passer.
00:09Absolument, exercice de pédagogie avec les groupes parlementaires de l'Assemblée, mais aussi les présidents et les présences des députés européens.
00:16On a vu par exemple Manon Aubry pour la France Insoumise ou Marion Maréchal-Le Pen. Sur la forme, c'est un petit peu ce qu'avait fait le président de la République,
00:23rappelez-vous, dans ce qu'on avait appelé les rencontres de Saint-Denis il y a un peu plus d'un an, c'est-à-dire qu'ils ont été obligés de laisser leur téléphone portable à l'entrée.
00:30C'était confidentiel. On m'a raconté que certains sortaient de temps en temps pour passer un coup de fil à leurs équipes politiques ou à leurs proches aussi, m'a dit un proche de François Bayrou.
00:39Tout ça, c'est pour effectivement affirmer que le gouvernement ne cache rien, qu'il y a une volonté de transparence. Ça, c'était important.
00:47On voit que c'est beaucoup le président de la République qui a porté cette question internationale. Là, c'est le premier ministre qui l'a fait, qui a pris les devants,
00:53parce qu'on sait que Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, était très présent sur le devant de la scène ces dernières semaines.
00:59François Bayrou a voulu réaffirmer que c'est lui le patron, si vous pouvez m'autoriser ce terme-là, y compris sur ces questions-là.
01:06Après, à la sortie, on a vu que la volonté de construire ou de bâtir une forme d'unité nationale ne s'est pas encore gagnée, en tout cas pour les opposants habituels.
01:14Mathilde Panot, par exemple, pour la France insoumise, jusqu'à ce qu'ils auraient dû être écoutés beaucoup plus tôt.
01:20Elle critique Emmanuel Macron et d'autres dirigeants européens qui, dit-elle, nous ont placés dans une impasse en faisant pendant des années une politique atlantiste et alignée sur les États-Unis.
01:29Écoutez Mathilde Panot à la sortie de cette réunion confidentielle.
01:33C'est une bonne chose qu'une solution diplomatique puisse se réouvrir. Ce qui est dramatique, c'est que ça arrive dans le pire moment pour l'Ukraine.
01:41Nous ne sommes pas d'accord avec le fait que maintenant, on se retrouve avec une paix imposée sous les conditions de Trump et de Poutine, alors qu'on aurait pu avoir une paix négociée si on avait investi dans la solution diplomatique que nous avons toujours portée.
01:56Voilà. Sur une partie des choses aussi qui sont attendues désormais de la part du gouvernement et de François Bayrou par les oppositions, c'est aussi les choix budgétaires et les choix économiques dont a parlé Emmanuel Macron la semaine dernière.
02:08Pour financer la défense.
02:09Quelle priorité financière pour financer les investissements dans la défense ?
02:13Je vous rappelle que le ministre des Armées Sébastien Lecornu a expliqué qu'aujourd'hui, c'est 50,5 milliards le budget 2025 pour la défense.
02:19L'objectif, le poids de forme tel que Sébastien Lecornu l'a appelé, c'est un peu moins de 100 milliards.
02:24Donc, c'est quasiment un doublement.
02:25Il va falloir trouver cet argent-là et c'est là-dessus notamment que François Bayrou est attendu dans les prochains jours, donner les grandes priorités, les secteurs qui ne seront pas touchés.
02:32Parce que, par exemple, écoutez Marion Maréchal-Le Pen, elle trouve que c'est encore un peu flou.
02:37Tout ça laisse le sentiment quand même d'un gouvernement qui n'est pas très au clair sur la direction à prendre, qui n'a pas une stratégie non plus très affinée
02:50et qui tente bien sûr de porter cette logique d'indépendance et de souveraineté au niveau européen,
02:56mais qui pour l'instant ne peut pas nous affirmer que ce projet avance et soit très entendu par les autres capitales.
03:04Alors, ce n'est pas évident parce qu'effectivement, c'est ce qu'on se disait,
03:06savoir quel choix budgétaire on va faire quand ça s'impose de façon aussi rapide en quelques semaines après l'arrivée de Donald Trump,
03:12ça nécessite un peu de temps, ça nécessite de la consultation.
03:15Mais on voit vraiment un François Bayrou qui s'affirme, y compris sur ces questions internationales,
03:19puisque la première réaction française ce soir aux déclarations à la fois de Vladimir Poutine dans l'après-midi,
03:25puis la réponse de Donald Trump quelques instants plus tard, elle a été portée par François Bayrou lui-même en déplacement à Lyon.
03:33Je vous propose d'écouter la toute première réaction des autorités françaises, c'est celle du Premier ministre.
03:37C'était il y a tout juste quelques minutes.
03:39Vous croyez qu'un pays souverain peut accepter que son sort se règle sans qu'il soit autour de la table ?
03:46Et ce qui est en cause aussi, c'est la sécurité de l'Europe toute entière.
03:53Donc il faut que les Européens soient eux aussi dans ces discussions-là.
03:59L'idée qu'on va régler le sort des peuples par-dessus leur tête, les Français ne l'accepteraient pas.
04:07Souveraineté de l'Ukraine, présence des Européens aussi dans cette discussion sont vraiment les deux piliers qu'a poussés E.Macron ces dernières semaines
04:14et que le Premier ministre François Bayrou ce soir revendique à nouveau.