• il y a 13 heures
Eliot Deval et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h

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00:00:00Quasiment 16 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure inter, votre rendez-vous tous les jeudis après-midi sur CNews.
00:00:07Une heure pour traverser les frontières afin de mieux comprendre le monde qui nous entoure.
00:00:13Xenia Fedorova est avec nous comme chaque jeudi, bonjour Xenia.
00:00:17Karim Mabryk, Rachel Khan, bonjour à toutes les trois.
00:00:20Comme chaque jeudi avant de rentrer dans le dur, puisqu'on attend d'une minute à l'autre la déclaration de Vladimir Poutine.
00:00:28On va faire le JT avec vous, Augustin Donadieu, cher Augustin, bonjour.
00:00:33Et on va commencer donc là rapidement avec l'actualité française et cette affiche de la honte créée et diffusée par la France Insoumise qui a été donc retirée, Augustin.
00:00:42Oui, cette affiche nos abondes au roland d'antisémitisme a provoqué l'indignation de la classe politique à la quasi-unanimité, à l'exception de la France Insoumise bien sûr,
00:00:51qui par la voix de son leader tente de se justifier.
00:00:54Et Yanouna a annoncé hier dans son émission Touche pas à mon poste qu'il allait porter plainte contre le parti d'extrême gauche.
00:01:00Et cette actualité sera évidemment traitée sur l'antenne de CNews en large partie dans 100% politique avec Gauthier Lebret.
00:01:07Actualité judiciaire à présent, Pierre Palmade a demandé un aménagement de peine pour poursuivre sa peine de prison à domicile.
00:01:13Présenté mardi au juge d'application des peines, l'humoriste emprisonné à la prison de Bordeaux-Draguignon a demandé à être placé sous bracelet électronique
00:01:21pour poursuivre chez lui sa peine de cinq ans de prison, dont deux fermes.
00:01:27Le chef des députés socialistes à l'Assemblée nationale est candidat au poste de premier secrétaire du parti, Augustin.
00:01:34Et oui, Boris Vallaud voit déjà 2027. Il souhaite créer un collectif au sein du Parti Socialiste, dirigé depuis 2018 par Olivier Faure.
00:01:43Lui-même, candidat à sa succession. Mais Boris Vallaud ne pourra d'ores et déjà pas compter sur Anne Hidalgo, qui a affirmé ne pas vouloir le soutenir.
00:01:51Il va y avoir du sport du côté du Parti Socialiste. Le sport, encore et toujours, le vrai. On sait dorénavant qu'il va jouer contre la Croatie.
00:01:58Les 20 et 23 mars prochains, Didier Deschamps a dévoilé la liste des 24 joueurs de l'équipe de France.
00:02:03Et oui, il y a deux surprises. Alors vous, Eliott, qui êtes passionné, ça n'est pas une surprise.
00:02:07Mais pour nous, ça l'est. Le retour de Kylian Mbappé parmi les bleus après deux absences de suite lors des rassemblements d'octobre et de novembre derniers.
00:02:15Et la première sélection d'un jeune Marseillais que vous devez connaître, Eliott, désiré doué, récompensé pour ses performances avec Paris.
00:02:24Première sélection pour ce jeune milieu de terrain, il me semble.
00:02:28Il n'est pas Marseillais, désiré doué. Il joue pour le Paris Saint-Germain, cher ami.
00:02:34Vous venez d'insulter, désiré doué, Augustin Denadio et tous les Parisiens.
00:02:39Merci beaucoup, Augustin. On vous retrouve pour un nouveau point sur l'actualité à 17h. L'heure inter, c'est parti.
00:02:47A la une de l'heure inter, le monde est donc réglé sur l'horloge russe.
00:03:05Jeudi, qui scrute la moindre prise de parole de Vladimir Poutine, le chef d'État joue la montre.
00:03:10Il pourrait prendre la parole d'une minute à l'autre. Ce sera à suivre évidemment en direct sur CNews.
00:03:15C'est CNews, lui, qui n'a toujours pas donné suite à l'accord de cesser le feu trouvé à Riyad entre les États-Unis et l'Ukraine cette semaine.
00:03:22La Russie veut-elle vraiment la paix ? Question très importante, essentielle.
00:03:27Analyse dans un instant avec notre journaliste russe, Ksenia Fedorova.
00:03:33A la une également de l'heure inter, direction Washington, où Donald Trump reçoit ce jeudi le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte.
00:03:40Donald Trump entend accélérer le processus de paix. Il renvoie Moscou face à ses responsabilités.
00:03:45Un deal pour la paix en Ukraine et une menace de guerre commerciale avec l'Union Européenne en faisant exploser les droits de douane pour le vin français.
00:03:53A quoi joue Donald Trump le portrait de Kary Mabryk dans cette émission ?
00:03:58Enfin Emmanuel Macron, hors-jeu de la chaîne nationale, multipliant les échecs diplomatiques depuis 2017,
00:04:03est-il en train de trouver un second souffle en endossant le costume de chef pour une armée européenne de la défense ?
00:04:09Le président français est en première ligne. L'effet drapeau, le discours martial, réalité ou illusion ?
00:04:15La magie va-t-elle opérer ? La diplomatie française expliquée par Rachel Khan sera dans cette émission.
00:04:22On commence donc l'heure inter avec cette image en direct du Kremlin.
00:04:28On attend d'un instant à l'autre la déclaration de Vladimir Poutine qui a rencontré quelques heures plus tôt Aleksandr Lukashenko, le président biélorusse.
00:04:39Et donc d'ailleurs, c'est pas sûr que Vladimir Poutine parle de cet accord de cesser le feu trouvé il y a quelques heures entre les Etats-Unis, négocié entre les Etats-Unis et l'Ukraine.
00:04:53Je vous propose une déclaration, celle d'un ancien ambassadeur de la Russie aux Etats-Unis, mais également conseiller du Kremlin,
00:05:01Yury Yuchakov, qui temporise, qui dit « je suis pas sûr que ce soit une très bonne idée ce cesser le feu de 30 jours ».
00:05:11Ce cesser le feu proposé n'est rien d'autre qu'un répit temporaire pour l'armée ukrainienne. Notre but à long terme est un accord de paix.
00:05:21Et nous attendons avec impatience cet accord de paix qui prend en compte nos intérêts légitimes et nos préoccupations qui sont connues.
00:05:31Personne n'a besoin d'étapes qui imitent une voie de paix.
00:05:38Et la première question qu'on doit se poser, c'est pourquoi Vladimir Poutine temporise ?
00:05:43Pourquoi il n'a pas pris la parole très rapidement pour dire s'il était d'accord ou non avec Donald Trump qui souhaite ce cesser le feu ?
00:05:53Je pense que d'abord il faut dire que la délégation américaine vient d'arriver à Moscou il n'y a pas longtemps.
00:06:00Et selon des informations de mes collègues à Moscou, mes confrères à Moscou plutôt, le rendez-vous, les négociations vont prendre place juste après le meeting avec Poutine et Alexandre Loukachenko dans le même endroit.
00:06:18En tous les cas je pense qu'à ce moment il n'y a pas beaucoup de choses à dire parce que les négociations sont en cours.
00:06:25Pour moi c'est un peu trop tôt.
00:06:29Il faut être prudent selon vous sur la possibilité de voir un Vladimir Poutine qui accepterait ce cesser le feu de 30 jours qui a été négocié entre la délégation américaine et la délégation ukrainienne à Riyad.
00:06:47En fait le cesser le feu c'était à plusieurs reprises que la partie russe a dit qu'ils ne vont pas accepter un accord qui peut permettre en fait pour l'armée ukrainienne de se réarmer de prendre le temps.
00:07:02Comme il n'y a plus de naïveté, la côté russe utilise ces mots parce qu'il s'agit d'accords qui étaient déjà signés à l'époque et qui n'étaient pas respectés.
00:07:12Et donc pour la Russie ce qui est important c'est un accord d'épais, ce que Yury Ushakov vient de dire juste maintenant, un accord d'épais durable.
00:07:20Mais un cesser le feu n'est pas nécessairement ce que la Russie veut, il va accepter.
00:07:24Donc on verra ce qui se passe, on verra ce que la côté russe va dire.
00:07:28Mais en ce moment quand je regarde le discours de Sergei Lavrov du ministère des affaires étrangères, il a dit à plusieurs reprises que c'est inacceptable de signer un court cesser le feu.
00:07:40Donc je pense que là tout est possible mais à mon avis ça sera compliqué.
00:07:47Et encore une fois il est possible aussi que Vladimir Poutine ne parle pas durant cette conférence de presse post réunion avec le président de la Biélorussie de cet accord de cesser le feu.
00:08:00Et je le disais Rachel Khan, c'est vrai que si tous les regards étaient tournés jeudi dernier vers Bruxelles après cette réunion extraordinaire des pays de l'Union Européenne autour de Volodymyr Zelensky,
00:08:12ce jeudi le monde va très vite, tous les regards sont tournés vers cette petite salle au sein du Kremlin et la déclaration de Vladimir Poutine.
00:08:23La balle est dans le camp de la Russie, c'est ce qu'a dit l'un des chefs de la diplomatie américaine hier.
00:08:28Oui, c'est-à-dire qu'on a eu la semaine dernière dans ce tempo diplomatique cette réunion qui a fait grand bruit en Arabie Saoudite entre Volodymyr Zelensky et l'administration américaine.
00:08:41C'était en début de semaine, c'était mardi.
00:08:44Voilà, on s'éperd, on s'est bleus en aile.
00:08:47Voilà, en début de semaine et que là maintenant dans ce tempo diplomatique et notamment c'est pour parler à distance, tous les yeux sont rivés vers la réaction de Vladimir Poutine.
00:09:01Et en parallèle de ça nous avons l'Europe qui s'organise avec justement Emmanuel Macron qui tente de tirer son épingle du jeu et d'être dans un leadership européen pour une défense européenne.
00:09:15Et on tâchera d'y répondre et d'en parler évidemment dans cette émission de la diplomatie française et d'un chef de l'État qui est en première ligne aujourd'hui.
00:09:24Mais je veux vraiment qu'on reste sur cette attente et évidemment les premiers mots de Vladimir Poutine.
00:09:30Vous disiez on temporise, la Russie est extrêmement prudente, elle ne veut pas être naïve, le cessez-le-feu on n'en veut pas.
00:09:37Quand je dis on c'est selon les Russes et vos déclarations Xenia.
00:09:42On pourrait aussi se dire qu'il est toujours mieux de négocier la paix quand les armes se taisent et qu'un cessez-le-feu de 30 jours pourrait accélérer un processus de paix, Xenia Fedorova ?
00:09:53Ce que vous dites ce n'est pas logique mais en même temps il y a des histoires de cessez-le-feu qui n'étaient pas respectées.
00:10:02Vous allez dire des deux côtés mais pour le côté russe en fait c'est ça la problématique.
00:10:07Aujourd'hui si vous regardez la Russie avancée, Kursk libéré, il y a plusieurs villes qui sont libérées du côté de la Russie.
00:10:18Je pense que l'inquiétude ici c'est si ce cessez-le-feu est pris, est-ce que ça ne sera pas utilisé pour continuer cette guerre et pas pour arrêter cette guerre.
00:10:28Il y a un manque de confiance je pense des deux côtés mais surtout des côtés russes.
00:10:33Karine Mabry.
00:10:34Moi ça me fascine parce que d'un côté vous avez les États-Unis, il y a cette négociation qui se fait devant le monde entier et il y a l'opacité quand même du côté russe.
00:10:46Ça se joue dans les bureaux un peu plus fermés et on attend de voir est-ce qu'il va prendre la parole ou non.
00:10:53Moi ce que je retiens quand même aujourd'hui dans la communication de la Russie ça a été cette image de Vladimir Poutine en treillis.
00:10:59On ne sait pas d'ailleurs quand est-ce qu'ont été tournées ces images.
00:11:04On nous dit bon aujourd'hui ou pas, ça reste quand même un point d'interrogation.
00:11:09Et ce discours en fait juste dans l'image vous avez Vladimir Poutine finalement avec cette image-là d'être en treillis.
00:11:16C'est plutôt de dire non ça va se faire à mes conditions.
00:11:20Donc il y a quand même cette image qui est on est toujours en guerre.
00:11:25Donc cette idée de cesser le feu ce n'est pas du tout dans la même temporalité que l'urgence de Donald Trump.
00:11:32En tout cas moi c'est l'image du jour que j'ai quand même retenue.
00:11:36Et aussi c'est intéressant de regarder ce qui s'est passé par exemple il y a cet article qui était sorti dans le Washington Post
00:11:42qui montrait en fait qu'elle pourrait être des bases de négociations.
00:11:47On parle d'un groupe de réflexion russe et ces documents secrets on le présente comme ça.
00:11:54Mais en gros dans ces bases de négociations ça revient.
00:11:57C'était des forces de maintien de la paix sur l'Ukraine, sur le territoire de l'Ukraine.
00:12:04C'est non, l'entrée de l'Ukraine dans le temps c'est non.
00:12:07Ensuite la paix rapidement dans les 100 jours non irréalisable.
00:12:12On parle plus de paix fin de guerre plutôt pas avant 2026.
00:12:17Donc vous voyez déjà bon est-ce qu'on met davantage et dans la réalité on va négocier un peu là-dessus.
00:12:23Il y a aussi la question de la reconnaissance internationale des territoires occupés.
00:12:27Bref on est quand même loin du compte si on regarde ces prémices si vous voulez de négociations
00:12:33à tout le moins qui sont sorties dans les médias.
00:12:35Je voulais juste ajouter que ce matin le porte-parole du Kremlin Peskov a dit
00:12:41qu'en fait Poutine qui porte le forme militaire c'est plutôt en message
00:12:45qu'il a l'apparition dans les régions des courses.
00:12:48Entre-temps c'est finalisé.
00:12:50Donc ce n'est pas en message qu'il y a la guerre continue.
00:12:52Quand même je pense qu'on peut le voir les deux côtés.
00:12:56C'est juste qu'on ne l'a jamais vu comme ça.
00:12:58C'est ça qui est particulier, on ne l'a jamais vu.
00:13:00Au moment où on parle de paix, on le voit communiquer avec l'armée russe
00:13:07et dire finalement ce qu'on veut c'est aller au bout, détruire l'ennemi
00:13:12et vraiment reprendre toute cette région autour de Kursk.
00:13:16Kursk c'est en fait la partie de la Russie.
00:13:19En fait il a visité Kursk.
00:13:21Je pense que ce n'est pas extraordinaire qu'il porte le forme militaire.
00:13:28Il était sur le terrain.
00:13:30Et juste pour ce que vous avez dit sur les accords,
00:13:32il faut faire beaucoup d'attention avec les articles qui sortent
00:13:36parce qu'à ce moment ce sont les fuites, ce ne sont pas les textes finales.
00:13:39Donc il faut vraiment regarder ce qu'il se passe aujourd'hui
00:13:42entre la délégation des Etats-Unis qui vient d'arriver à Moscou
00:13:46et il y a une probabilité que Vladimir Poutine va voir et va parler avec Witkoff.
00:13:53On parlera justement de cet homme de l'ombre de la diplomatie américaine
00:13:58qui n'est dans son CV absolument pas un diplomate de formation
00:14:03mais un faiseur de deal parce que c'est un homme d'affaires richissime
00:14:07qui connaît Donald Trump depuis une quarantaine d'années.
00:14:11C'est l'homme qui murmure à l'oreille de Donald Trump
00:14:14et d'ailleurs M. Witkoff est l'homme qui était déjà allé en Russie en février dernier
00:14:21au moment où c'était d'ailleurs le premier déplacement officiel des Etats-Unis
00:14:25depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
00:14:29Je vous propose la déclaration de Volodymyr Zelensky
00:14:32qui a réagi sur les réseaux sociaux malheureusement depuis plus de 24 heures déjà.
00:14:36Le monde n'a pas encore entendu de réponse significative de la Russie.
00:14:40Nous espérons que la pression des Etats-Unis permettra de contraindre la Russie à mettre fin à la guerre.
00:14:46C'est très intéressant parce qu'on est dans une guerre hybride.
00:14:51Il y a non seulement le terrain, air-terre-mer, cyber, réseaux sociaux et communication.
00:14:57La guerre de communication est à l'oeuvre depuis trois ans
00:15:00et c'est vrai que comme on a eu ces images d'Arabie Saoudite avec ces négociations
00:15:04avec ces hommes de l'ombre, ces hommes qui murmurent à l'oreille de Trump
00:15:08et Volodymyr Zelensky qui se rend sur place et qui est allé aux Etats-Unis.
00:15:12Là en fait, on est dans l'expectative de la réponse de Vladimir Poutine
00:15:18et en réalité c'est ça.
00:15:20Là finalement, est-ce qu'il est presque obligé de prendre la parole ?
00:15:25Il a organisé même dans une petite salle cette prise de parole.
00:15:28Peut-être que la taille de la salle est à la hauteur.
00:15:31Et chère Rachel, je sens que je vais vous couper.
00:15:34Vladimir Poutine qui vous a peut-être entendu.
00:15:37Le président russe qui va prendre la parole après cette réunion bilatérale
00:15:42avec le président biélorusse.
00:15:44On écoute Vladimir Poutine.
00:15:48Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Vladimirovitch Poutine
00:15:53et le président de la Russie, Alexander Grigoryevich Lukashenko
00:15:58sont en train de signer la déclaration commune du président de la Russie
00:16:02et du président biélorusse.
00:16:07L'accord entre la Fédération de la Russie et la République du Biélorusse
00:16:11sur les mesures de protection commune contre les persécutions illégales
00:16:18des Etats étrangers et des organes de justice.
00:16:23Le protocole sur les changements,
00:16:26les modifications apportées à l'accord entre les deux pays
00:16:31sur les droits égaux des citoyens
00:16:36entre les citoyens de la Russie et de la Russie.
00:16:40Le protocole de l'échange des notes de ratification
00:16:47sur les garanties de sécurité dans le cadre de l'Etat allié.
00:16:51Ils échangent également des notes de ratification.
00:17:21Nous attendons donc la déclaration, la prise de parole de Vladimir Poutine
00:17:48alors que vous voyez le président biélorusse ainsi que le président russe
00:17:53signer des accords après une réunion bilatérale entre les deux pays.
00:17:57Je le disais, soyons extrêmement prudents, Zdenia Fedorova,
00:18:01parce qu'il n'est pas certain que Vladimir Poutine
00:18:05prenne la parole pour répondre à cet accord de cesser le feu
00:18:09qui a été trouvé mardi, conclu mardi depuis Riyad,
00:18:14entre la délégation ukrainienne et la déclaration américaine.
00:18:18Oui, je pense qu'il y a une forte chance que Vladimir Poutine
00:18:21va répondre en question de journalistes s'il y a une conférence de presse après.
00:18:27Mais comme la délégation des Etats-Unis sont en Moscou
00:18:31et n'ont pas encore parlé avec Poutine,
00:18:33j'en doute que Vladimir Poutine va parler tout de suite
00:18:36avant qu'il n'ait vu les représentants des Etats-Unis.
00:18:39Et pour revenir sur ce que vous avez dit,
00:18:41ce qui est étrange, qu'il n'a pas encore se prononcer,
00:18:45mais je pense que c'est un peu intéressant de regarder cette communication
00:18:49parce que la Russie, le ministre Lavrov,
00:18:52je pense que c'était la porte-parole de Maria Zakharova,
00:18:55plusieurs conseillers l'ont déjà dit,
00:18:57et même, je pense, hier sur le plateau de BFM,
00:19:01l'ambassadeur russe a dit que la Russie s'intéresse
00:19:04à un accord de paix durable, mais ne s'intéresse pas
00:19:07à signer un accord en cesse-feu qui peut en fait jouer
00:19:12pour réarmer l'armée ukrainienne.
00:19:17Parce que c'était déjà le cas à l'époque,
00:19:19avec l'accord de Minsk qui n'était pas respecté,
00:19:22qui était confirmé d'ailleurs par Angela Merkel et François Hollande,
00:19:26qui en fait c'était juste pour gagner le temps.
00:19:28Donc la Russie ne veut pas répéter ça.
00:19:30En même temps, on s'impose un peu à la Russie
00:19:32ce cesse-feu de 30 jours.
00:19:35Et si, par exemple, la Russie n'accepte pas,
00:19:37c'est-à-dire que c'est la Russie qui ne veut pas la paix.
00:19:39Mais ce n'est pas le cas, parce que la Russie,
00:19:41à plusieurs reprises, a dit qu'elle veut la paix,
00:19:44la paix durable.
00:19:45Mais cette paix qui doit être négociée,
00:19:47qui doit être discutée entre l'Ukraine, les Etats-Unis
00:19:51et la Russie peut prendre du temps,
00:19:54et je le disais tout à l'heure,
00:19:55et je posais la question à Rachel Kahn,
00:19:57et je répète ce que je vais dire,
00:19:58mais c'est vrai qu'il peut paraître plus simple
00:20:00de négocier une paix lorsque les balles se taisent
00:20:04et qu'il n'y a plus du sang sur le sol ukrainien,
00:20:08que ce soit de soldats russes ou alors ukrainiens.
00:20:11Vous avez parlé de Maria Zakharova,
00:20:13qui est la porte-parole de la diplomatie russe,
00:20:16qui a été extrêmement claire ce matin sur la possibilité,
00:20:21vous savez, plusieurs pays européens envisagent
00:20:23qu'il y ait des troupes pour défendre la paix
00:20:26sur le sol ukrainien.
00:20:27Mais on reviendra là-dessus dans un instant.
00:20:29Je voudrais qu'on écoute Vladimir Poutine.
00:20:30C'est la première visite à l'étranger de M. Lukashenko
00:20:34après qu'il ait été réélu au poste de président.
00:20:37Nous apprécions beaucoup ce pas,
00:20:41car cela souligne les relations particulières
00:20:46entre nos pays.
00:20:48La Russie et le Belarus ne sont pas seulement des voisins,
00:20:52mais également des alliés, des partenaires stratégiques
00:20:55et de vrais amis.
00:20:58Dans le cadre de notre coopération,
00:21:01il y a le respect mutuel,
00:21:04la prise en compte des intérêts
00:21:06et l'histoire de plusieurs siècles
00:21:09qui s'est formée entre les Russes et les Bélarusses,
00:21:12les liens étroits entre nos familles
00:21:16et les valeurs communes.
00:21:21Dans cette ambiance,
00:21:23nous avons organisé les négociations aujourd'hui.
00:21:27Nous avons étudié presque toutes les questions
00:21:30de la coopération bilatérale dans l'économie,
00:21:33dans la culture, les questions humanitaires.
00:21:35Cela concerne également la sécurité et la défense.
00:21:38Nous avons échangé des informations
00:21:41sur les problèmes internationaux.
00:21:43Nous venons de signer beaucoup de documents importants
00:21:50de coopération commune.
00:21:53Et dans notre déclaration commune,
00:21:55nous avons souligné notre souhait
00:21:59de continuer les relations entre les deux pays.
00:22:02La Russie et le Bélarus vont continuer à fonder
00:22:06et approfondir l'intégration de l'Etat associé,
00:22:10de l'Etat allié,
00:22:12d'améliorer le niveau de vie de nos citoyens.
00:22:18La coopération dans le domaine de l'Union asiatique
00:22:22continue également.
00:22:23Cette année, le Bélarus est président de cette union.
00:22:28Environ 60 % du commerce extérieur,
00:22:34c'est le chiffre d'affaires du Bélarus.
00:22:39L'augmentation de 6,1 % l'année dernière
00:22:44est plus de 50 milliards de dollars
00:22:46d'après la statistique du Bélarus.
00:22:49C'est 51 environ.
00:22:50Chez nous, c'est 50 milliards et quelques.
00:22:53De toute façon, c'est un record.
00:22:55Plus de 90 % des paiements étrangers
00:23:00se font dans la monnaie nationale de nos deux pays.
00:23:04Le commerce entre les deux pays et les investissements
00:23:07sont protégés de l'influence extérieure
00:23:10et de mauvaises tendances sur les marchés internationaux.
00:23:14La Russie a investi environ 4,5 milliards de dollars
00:23:18dans l'économie de la Russie.
00:23:20Plus de 2 000 entreprises russes travaillent au Bélarus.
00:23:23Nous avons des projets communs de remplacement des investissements
00:23:26et de création des produits à haute valeur ajoutée.
00:23:30Cela concerne des domaines stratégiques,
00:23:33par exemple la production des automobiles, des machines,
00:23:37des matériels pour l'agriculture, l'aviation civile.
00:23:42Nous avons beaucoup de perspectives de coopération aussi.
00:23:45Les domaines prioritaires de coopération
00:23:47entre les deux pays, c'est l'énergie.
00:23:49Notre pays, traditionnellement, fournit le gaz et le pétrole
00:23:53au Bélarus à des conditions préférentielles.
00:23:57C'est un bon soutien à l'économie du Bélarus.
00:24:01Nous avons un marché commun des énergies électriques.
00:24:08Nous travaillons sur un projet de la construction
00:24:12de la centrale nucléaire.
00:24:16Nous l'avons déjà terminée.
00:24:18Elle fournit beaucoup d'énergie.
00:24:20Nous travaillons aussi dans beaucoup d'autres domaines techniques,
00:24:23par exemple dans le domaine des mathématiques,
00:24:25le développement de l'intelligence artificielle,
00:24:27le traitement de big data
00:24:30et la création des écosystèmes numériques.
00:24:35Nous avons bien sûr discuté de la coopération humanitaire
00:24:41afin d'élargir la coopération, les liens entre nos pays.
00:24:47Nous espérons que les Russes et les Bélarusses
00:24:53vont participer au concours des musiciens
00:24:58qui sera organisé à Moscou cette année.
00:25:02Ce concours a été très populaire dans les années 70-80
00:25:05et nous avons décidé de rétablir cette tradition.
00:25:08Entre la Russie et le Bélarus,
00:25:11nous échangeons dans le domaine de la culture et de l'éducation.
00:25:16Environ 12 000 étudiants font leurs études aux universités russes
00:25:21et l'année prochaine, encore 1 300 étudiants bélarusses
00:25:27seront accueillis chez nous.
00:25:30Les Bélarusses qui habitent en Russie,
00:25:33ces personnes-là peuvent participer maintenant
00:25:35aux élections locales en tant qu'électeurs et en tant que candidats.
00:25:41Nous allons célébrer 80 ans de victoire dans la Seconde Guerre mondiale.
00:25:46C'est la victoire commune et nous comprenons très bien
00:25:49qu'elle est le prix de cette victoire.
00:25:51Nous apprécions beaucoup la mémoire, l'héroïsme
00:25:54de nos grands-pères, de nos arrière-pères
00:25:56qui ont protégé la liberté et la vie pour nous
00:25:58et pour les générations futures.
00:26:00Aleksandr Grigorievitch a confirmé sa participation
00:26:04à la fête du 9 mai à Moscou.
00:26:07Selon nos accords, les armées du Bélarus
00:26:13vont participer à la parade sur la Place Rouge.
00:26:17Dans les villes russes et bélarusses,
00:26:20il y aura d'autres événements sur ce sujet.
00:26:25Compte tenu de la situation tendue dans le monde,
00:26:29en Europe et y compris sur les frontières,
00:26:32nous avons étudié les questions de la formation
00:26:35d'un espace commun de la défense.
00:26:38Sur l'étoile du Bélarus, nous avons déployé
00:26:41un dispositif de force.
00:26:44Les industries de la défense et les armes tactiques,
00:26:50cela protège les frontières occidentales
00:26:54et également le TSC.
00:26:57Aujourd'hui, nous avons échangé les lettres
00:26:59de ratification de l'accord bilatéral
00:27:04qui a été signé le 6 décembre 2024
00:27:07sur les garanties de sécurité.
00:27:10De cette façon-là, cet accord est entré en vigueur.
00:27:13Cet accord détermine les obligations
00:27:18entre les 2 alliés afin de garantir
00:27:21la défense et la sécurité de la Russie et du Bélarus
00:27:24en utilisant tout l'arsenal des forces et des moyens.
00:27:29Évidemment, nous avons parlé de notre coordination
00:27:33des actions sur la scène internationale.
00:27:36Nos Etats ont une position commune
00:27:39sur la plupart des problèmes globaux et internationaux.
00:27:44Nous travaillons activement à l'intérieur de la CEI
00:27:49et d'autres plateformes internationales,
00:27:52y compris dans le cadre de l'organisation
00:27:54de coopération de Shanghai.
00:27:56Le Bélarus y est entré avec notre soutien en juillet dernier.
00:28:01Notre pays a contribué également
00:28:04afin d'attribuer le statut de partenaire de BRICS
00:28:08attribué au Bélarus.
00:28:10Je voudrais remercier le président du Bélarus
00:28:13pour les négociations très efficaces.
00:28:18Je pense que cela va nous aider
00:28:20dans le développement de nos coopérations
00:28:22dans tous les domaines.
00:28:23Je vous remercie de votre attention.
00:28:26Cher Vladimir Vladimirovitch,
00:28:30cher représentant des médias,
00:28:34comme d'habitude, je voudrais remercier vous,
00:28:38Vladimir Vladimirovitch,
00:28:41et tous ceux qui sont présents ici
00:28:43pour une organisation sans précédent
00:28:47Vous venez d'écouter en direct
00:28:50la déclaration de Vladimir Poutine
00:28:52qui n'a pas répondu sur les accords
00:28:55de cesser le feu trouvé
00:28:57entre la délégation ukrainienne
00:28:59et la délégation américaine
00:29:01mardi à Riyad.
00:29:02En revanche, il y a quelques phrases
00:29:06qui sont très importantes.
00:29:08Il est revenu sur la situation,
00:29:11il parle de situation tendue
00:29:13et le contexte en Europe.
00:29:16Il parle d'une réflexion et d'un travail
00:29:19qui s'est fait entre la Biélorussie
00:29:21et la Russie sur un espace commun
00:29:24de la défense.
00:29:26Il y a une phrase,
00:29:28je veux être très prudent,
00:29:30mais est-ce que c'est la bonne traduction ?
00:29:33Il a été fait mention des armes tactiques.
00:29:36Est-ce que c'était les armes nucléaires
00:29:38tactiques ou non ?
00:29:40Il faudra peut-être préciser,
00:29:42mais Vladimir Poutine a expliqué
00:29:44qu'il y a eu une collaboration
00:29:46entre les deux pays
00:29:48pour l'arsenal mobilisé
00:29:51pour défendre les deux pays.
00:29:53C'est très important ce qui se passe
00:29:56du côté du Kremlin
00:29:58et de cette réunion bilatérale
00:30:01entre la Russie et la Biélorussie.
00:30:03Pourquoi Akzenia ?
00:30:04Parce que la Biélorussie est un pays tampon
00:30:07avec des zones frontalières,
00:30:09il y a la Pologne,
00:30:11il y a les pays baltes
00:30:13et il y a l'Ukraine.
00:30:15C'est très important de rappeler ça.
00:30:18Il faut rappeler également
00:30:20qu'Alexander Lukashenko
00:30:22est à la tête du pays depuis plus de 30 ans,
00:30:24qu'il a été réélu, si je ne m'abuse,
00:30:26fin janvier,
00:30:28avec plus de 80% des voix,
00:30:30et que c'est un allié,
00:30:32un très proche
00:30:34de Vladimir Poutine.
00:30:36A travers la déclaration du président russe,
00:30:39est-ce qu'il faut y voir
00:30:41un pas de plus vers la paix
00:30:43ou un pas de plus vers l'escalade
00:30:45et la menace nucléaire ?
00:30:48Parce que là, il a parlé d'armes tactiques.
00:30:50Vous savez, moi je ne pense pas
00:30:52que c'est le mot vers l'escalade.
00:30:54Je vous explique pourquoi,
00:30:55parce que, comme vous avez dit,
00:30:57c'est depuis longtemps que la Biélorussie
00:30:59est un allié de la Russie.
00:31:01C'est un pays frère et voisin.
00:31:03Et en fait,
00:31:05je pense que,
00:31:07j'ai attendu Alexander Lukashenko
00:31:09à plusieurs reprises,
00:31:11qu'il n'acceptera pas
00:31:13l'ingérence dans les affaires
00:31:15de la Russie.
00:31:17Donc pour lui, la défense,
00:31:19comme vous avez dit,
00:31:21c'est un pays qui est frontière
00:31:23avec les pays baltes.
00:31:25Ce serait très intéressant de voir la carte
00:31:27pour que les téléspectateurs comprennent.
00:31:29On le voit.
00:31:31Regardez la Biélorussie,
00:31:33mais c'est dommage qu'on n'ait pas zoomé
00:31:35sur la Biélorussie,
00:31:37c'est l'Ukraine.
00:31:39A l'ouest de la Biélorussie,
00:31:41c'est quoi ? C'est la Pologne.
00:31:43Et au nord de la Biélorussie,
00:31:45ce sont les pays baltes.
00:31:47Donc c'est très important de voir ça
00:31:49et ce serait intéressant d'avoir un zoom
00:31:51et l'importance de la Biélorussie.
00:31:53Pardonnez-moi,
00:31:55mais à l'armée européenne
00:31:57de la défense,
00:31:59il y a aujourd'hui du côté du Kremlin
00:32:01une réponse indirecte,
00:32:03peut-être que je me trompe,
00:32:05à un espace commun de la défense
00:32:07alliant la Biélorussie
00:32:09et la Russie.
00:32:11Oui, mais c'était déjà le cas.
00:32:13La Biélorussie et la Russie
00:32:15font partie de cette organisation
00:32:17de sécurité.
00:32:19Je n'arrive pas à répéter le nom,
00:32:21mais en fait, ça s'appelle Odékabé en russe.
00:32:23Donc c'est cette association
00:32:25de sécurité. Il y a plusieurs pays
00:32:27dedans et c'est absolument
00:32:29normal et ce n'est pas qu'aujourd'hui
00:32:31on parle de ça, c'est déjà le cas.
00:32:33Il y a par exemple
00:32:35déjà un arsenal militaire
00:32:37russe en Biélorussie.
00:32:39Je pense qu'il y a déjà les échanges,
00:32:41en tous les cas les exercices.
00:32:43C'est quelque chose qui dure
00:32:45depuis longtemps.
00:32:47Vladimir Poutine expliquait il y a quelques instants
00:32:49qu'ils intensifiaient le travail
00:32:51sur, je le répète, cet espace commun
00:32:53de la défense.
00:32:55Ce n'est pas impossible.
00:32:57C'est plus que pas impossible,
00:32:59puisque c'est lui qui l'a dit.
00:33:01C'est une traduction, donc il faut que je regarde
00:33:03l'original pour vous dire que c'est exactement ça,
00:33:05mais je pense que oui, c'est absolument possible.
00:33:07De toute façon, ce silence
00:33:09pour l'instant, parce qu'on n'a pas eu
00:33:11encore, peut-être que tout à l'heure il va s'exprimer
00:33:13là-dessus, mais ce silence par rapport à ce qui s'est
00:33:15passé cette semaine, donc
00:33:17vos réponses.
00:33:19C'est-à-dire qu'en gros, ils s'intéressent, comme
00:33:21vous l'avez dit, à ce système
00:33:23finalement de
00:33:25défense. Après, on n'oublie pas qu'en Russie
00:33:27il y a des
00:33:29accords, des négociations
00:33:31avec l'Iran, avec
00:33:33le Hezbollah, avec la Corée du Nord.
00:33:35On n'oublie pas que par rapport
00:33:37à ce qui s'est passé en Syrie,
00:33:39ils laissent tomber les Alaouites alors qu'ils ont
00:33:41défendu le régime
00:33:43de Bashar al-Assad.
00:33:45Il y a toutes ces choses,
00:33:47toutes ces ramifications-là aussi qu'il faut voir
00:33:49derrière ce système de défense
00:33:51russe, à mon sens.
00:33:53Je pense qu'ils vont mélanger un peu les choses.
00:33:55Je ne crois pas du tout.
00:33:57Et avec l'Iran ?
00:33:59Avec l'Iran, vous savez, il y a aussi
00:34:01coopération entre Arménie
00:34:03et Iran. Il y a coopération entre
00:34:05Israël et Azerbaïdjan.
00:34:07Et ça existe. Donc, ce n'est pas
00:34:09qu'il y ait la Russie qui fait cette coopération.
00:34:11J'aimerais qu'on se recentre sur
00:34:13notre sujet. Et c'est vrai que
00:34:15les
00:34:17journalistes, le monde a les yeux rivés sur
00:34:19ce qui se passe aujourd'hui
00:34:21depuis Moscou
00:34:23et le Kremlin, en sachant qu'il n'y a pas
00:34:25eu de réponse directe pour l'instant
00:34:27de Vladimir Poutine. Vous dites ça, vos réponses ?
00:34:29En même temps, Xenia Fedorova nous disait
00:34:31qu'il faut être prudent puisqu'il y a une délégation
00:34:33américaine qui est actuellement
00:34:35à Moscou et que peut-être
00:34:37que dans les prochaines heures, il y aura une réunion
00:34:39entre Vladimir Poutine
00:34:41et cette délégation américaine
00:34:43et que la prise de parole de Vladimir Poutine
00:34:45viendra un peu plus tard.
00:34:47Je le disais, en revanche,
00:34:49ce qui est certain, c'est que pour l'instant,
00:34:51Vladimir Poutine joue la montre.
00:34:53Il aurait très bien pu répondre hier
00:34:55à Donald Trump et V. Zelensky,
00:34:57il aurait pu très bien prendre la parole quelques minutes
00:34:59après la confirmation de cet accord de
00:35:01cessez-le-feu qui a été trouvé entre l'Ukraine
00:35:03et les Etats-Unis, en disant
00:35:05on tape dans la main des Etats-Unis
00:35:07pour les 30 jours de cessez-le-feu ou non.
00:35:09Mais visiblement, on temporise
00:35:11pour l'instant du côté de Moscou.
00:35:13Je pense que c'est logique d'avoir en face
00:35:15de vous
00:35:17les vraies propositions. Ce que je vois maintenant
00:35:19dans les médias russes,
00:35:21c'est que Yury Ushakov,
00:35:23qui on a cité avant,
00:35:25a confirmé aux journalistes russes
00:35:27que Vladimir Poutine va faire un rendez-vous
00:35:29ou va rencontrer
00:35:31la délégation américaine ce soir.
00:35:33Mais ça sera dans un format fermé,
00:35:35c'est-à-dire sans presse.
00:35:37Je pense qu'on parle d'une négociation
00:35:39assez compliquée, assez dure.
00:35:41Il faut vraiment regarder ce que
00:35:43les Etats-Unis ont à proposer.
00:35:45Ce qui sort dans les communications des presses,
00:35:47c'est une chose. Ce qui est en fait proposé,
00:35:49c'est une autre chose. Je pense qu'on n'est pas
00:35:51encore là pour recevoir tous les détails
00:35:53de cet accord.
00:35:55Caroline Mabry.
00:35:57Il va y avoir évidemment les émissaires américains
00:35:59qui vont aller négocier.
00:36:01On a parlé un peu plus tôt de M. Witkoff,
00:36:03notamment, qui est l'homme
00:36:05de confiance de Donald Trump
00:36:07dans ces négociations.
00:36:09On verra ce qu'il va en ressortir.
00:36:11Une chose est sûre, c'est qu'en même temps,
00:36:13ces images, je vous dirais,
00:36:15et les messages qui sont envoyés,
00:36:17il n'y a pas le même sentiment d'urgence,
00:36:19on dirait quand même. Parce que l'urgence,
00:36:21en ce moment, il y a chaque jour
00:36:23des personnes qui meurent
00:36:25dans cette guerre. Ça dure depuis
00:36:27trois ans maintenant. On a cette urgence,
00:36:29on a cette proposition de cesser
00:36:31le feu. Et bon, là, il gère
00:36:33la situation, il gère
00:36:35sa relation bilatérale, certes,
00:36:37mais on voit qu'il remet, en fait,
00:36:39au centre du jeu, c'est lui qui décide
00:36:41de cette temporalité.
00:36:43Donald Trump est dans l'urgence,
00:36:45en ce moment présent.
00:36:47Et pour Vladimir Poutine, c'est sur le temps long.
00:36:49Il n'est pas pressé. Vous savez, Donald Trump...
00:36:51Non, mais ce que je veux dire, c'est que
00:36:53Donald Trump a quatre ans. Il a même deux ans.
00:36:55Et même, il voulait faire la paix en 100 jours.
00:36:57Je pense que
00:36:59Vladimir Poutine, lui, c'est pas...
00:37:01Même en termes, je vous dirais,
00:37:03d'être à la tête du pays,
00:37:05c'est pas demain matin. Il n'y a pas une échéance.
00:37:07Et même la Russie
00:37:09a un temps beaucoup plus long parce que
00:37:11la Russie regarde vers le passé.
00:37:13Et c'est drôle parce que même dans le discours
00:37:15avec la Biélorussie, il parle de l'héroïsme,
00:37:17de l'histoire.
00:37:19On y reviendra dans un instant.
00:37:21On va être tenté de décoder dans un instant,
00:37:23effectivement, les quelques phrases
00:37:25qui vous ont marqué de ce discours
00:37:27de Vladimir Poutine. Mais il faut toujours
00:37:29être prudent. Et c'est vrai que c'est très
00:37:31désagréable de faire de la géopolitique
00:37:33fiction. Mais à travers
00:37:35certains mots, certaines phrases
00:37:37de Vladimir Poutine,
00:37:39on peut aussi
00:37:41interpréter des choses qui sont
00:37:43ô combien importantes puisqu'il est revenu sur
00:37:45la seconde guerre mondiale en disant
00:37:47nous connaissons l'importance de ce
00:37:49conflit et de cette
00:37:51guerre à l'heure où aujourd'hui, il y a une menace
00:37:53et les Français, les Européens sont très
00:37:55inquiets d'avoir cette menace de
00:37:57troisième guerre mondiale. Pas moi qui le dis,
00:37:59c'est Donald Trump qui disait si on ne trouve pas
00:38:01d'issues à
00:38:03un cessez-le-feu et à un accord de paix,
00:38:05on fonce vers la troisième guerre mondiale.
00:38:07Xavier Fedorova. Je voulais juste répondre
00:38:09à vous carrément. Votre lecture
00:38:11qui est la Russie ne veut pas l'épée, c'est...
00:38:13Non, j'ai dit que dans l'urgence,
00:38:15je pense qu'il veut l'épée à ses conditions
00:38:17aussi. Et ça, c'est clair
00:38:19que les conditions... Non, mais c'est juste
00:38:21vous me faites dire qu'il ne veut pas... Je dis
00:38:23qu'en ce moment, l'urgence, manifestement, il y a
00:38:25une proposition. Ce que je voulais dire en fait sur vos propos,
00:38:27je pense que c'est
00:38:29pas du tout vrai parce que
00:38:31regardons, la Russie était prête
00:38:33de signer un accord d'épée avec
00:38:35l'Ukraine à 2022 à Istanbul.
00:38:37Et c'était finalement l'Ukraine
00:38:39qui ne l'a pas signé et on sait que c'était
00:38:41à cause de pression
00:38:43ou d'immondes
00:38:45de Boris Johnson et les alliés
00:38:47américains. La Russie était prête pour
00:38:49l'épée. Mais la Russie n'est pas prête
00:38:51de répéter les mêmes erreurs
00:38:53comme avant avec l'accord des mines
00:38:55qui n'était pas respecté. Donc, il ne faut pas dire
00:38:57que parce que Poutine n'a pas
00:38:59prononcé tout de suite sur
00:39:01les rapports selon Média,
00:39:03ou même Zelensky...
00:39:05Ça, de toute façon, il va avoir
00:39:07des négociations. Il va finir par se prononcer.
00:39:09Et effectivement, il y a une proposition de cesser
00:39:11le feu. Je disais juste que dans la communication
00:39:13aujourd'hui quand même, les gens qui regardent
00:39:15ça, il y a eu ce matin cette communication
00:39:17entre EI. Là maintenant, il nous parle
00:39:19dans ce discours quand on décolle son discours
00:39:21avec la Biélorussie. Il nous parle des
00:39:23BRICS également. Il a parlé de la parade
00:39:25de la fête, le jour de la victoire
00:39:27qui est une journée importante en Russie.
00:39:29Je pense qu'il va vouloir arriver aussi
00:39:31avec ses victoires
00:39:33au peuple russe. Ça n'avait pas été le cas l'année dernière.
00:39:35Et juste dire, oui,
00:39:37la paix, il veut...
00:39:39Pardonnez-moi, Karima, de vous couper,
00:39:41mais je scrute attentivement puisque les deux
00:39:43présidents ont fait leur allocution et désormais
00:39:45il y aura la question des journalistes.
00:39:47Peut-être qu'il y aura une question sur ce fameux
00:39:49cesser le feu. On écoute.
00:39:51Ma question est la suivante.
00:39:53La normalisation
00:39:55des relations entre Moscou
00:39:57et Washington, est-ce que cela aura
00:39:59un impact sur
00:40:01le travail dans le domaine
00:40:03de remplacement des importations ?
00:40:05Est-ce que les entreprises occidentales
00:40:07viendront revenir ou non ?
00:40:09Et si oui, dans ce cas-là, est-ce que
00:40:11ça veut dire que cela
00:40:13a servi à rien tous ces efforts
00:40:15de remplacement des importations
00:40:17entre les deux pays ?
00:40:19En ce qui concerne
00:40:21le remplacement des importations
00:40:23et tout ce qui est lié
00:40:25à cette question,
00:40:27les sanctions,
00:40:29etc.
00:40:31Tout d'abord,
00:40:33nos soi-disant partenaires
00:40:35ont fait un très bon vaccin.
00:40:37Un vaccin
00:40:39d'indépendance,
00:40:41de souveraineté.
00:40:43Et donc
00:40:45tous nos programmes qui sont liés
00:40:47au renforcement
00:40:49de notre souveraineté technologique.
00:40:51Nous n'avons jamais fermé les portes.
00:40:53Nous n'avons chassé personne.
00:40:55Ceux qui veulent revenir
00:40:57sont les bienvenus
00:40:59à tout moment.
00:41:01Mais bien sûr,
00:41:03nous allons prendre la décision
00:41:05en fonction de la situation actuelle.
00:41:07S'ils ne veulent pas,
00:41:09nous n'allons pas créer
00:41:11des conditions de préférence
00:41:13à personne.
00:41:15Et de plus,
00:41:17notre gouvernement,
00:41:19dans le cadre
00:41:21de l'OMC,
00:41:23bien sûr,
00:41:25nous allons travailler
00:41:27dans le cadre de l'OMC,
00:41:29mais la préférence sera donnée
00:41:31à nos entreprises nationales.
00:41:33En ce qui concerne
00:41:35les domaines
00:41:37de l'avenir,
00:41:39les industries
00:41:41qui ont le plus
00:41:43de perspectives,
00:41:45bien sûr, nous allons
00:41:47nous baser sur
00:41:49la nécessité
00:41:51de partage
00:41:53technologique.
00:41:59Le retour
00:42:01de nos partenaires occidentaux
00:42:03sur le marché russe
00:42:05peut être bénéfique pour leurs entreprises
00:42:07et pour nos entreprises également.
00:42:09Pour l'instant, dans le cadre fermé,
00:42:11nous menons des négociations
00:42:13sur l'initiative de certains
00:42:15de nos partenaires.
00:42:17Nous discutons de la possibilité
00:42:19d'un retour chez nous,
00:42:21et cela se fait sur la base
00:42:23de respect mutuel.
00:42:27Le président
00:42:29de la Russie
00:42:31a dit
00:42:33un jour que nous sommes
00:42:35prêts à conclure
00:42:37des accords
00:42:39avec l'Ukraine,
00:42:41mais tout le monde doit comprendre
00:42:43que nous recommençons,
00:42:45nous reprenons les négociations
00:42:47après, compte tenu
00:42:49de la situation sur le terrain.
00:42:51Donc c'est tout à fait logique,
00:42:53c'est correct,
00:42:55et je pense
00:42:57que,
00:42:59du point de vue militaire,
00:43:01nous pouvons le transférer vers les questions
00:43:03civiles.
00:43:05Beaucoup de temps a passé,
00:43:07les conditions ont changé, la situation
00:43:09sur le terrain a changé.
00:43:11Oui, vous êtes les bienvenus,
00:43:13mais comme l'a dit M. Poutine,
00:43:15nous avons appris
00:43:17beaucoup de choses,
00:43:19et nous avons
00:43:21fait des conclusions nécessaires,
00:43:23et je pense que
00:43:25nous allons étudier
00:43:27cette question. Oui, si vous voulez venir,
00:43:29vous pouvez venir,
00:43:31sinon,
00:43:33c'est non.
00:43:35Si oui, nous allons
00:43:37accueillir les meilleurs.
00:43:39La situation a changé
00:43:41aujourd'hui, et nous savons comment
00:43:43répondre. Il faut comprendre
00:43:45que pour ces trois ans,
00:43:47nous avons subi
00:43:49une pression très dure,
00:43:51et la pression contribue
00:43:53toujours à la mobilisation, et lors de cette
00:43:55mobilisation, nous avons fait beaucoup de choses.
00:43:57Donc notre souhait, c'est
00:43:59d'aller dans notre direction,
00:44:01et d'utiliser seulement ceux dont nous avons
00:44:03besoin,
00:44:05dont nous avons besoin.
00:44:07Donc je pense que c'est ça, l'approche
00:44:09correcte. Personne
00:44:11ne ferme les portes, mais nous
00:44:13vous accueillons selon nos
00:44:15conditions. Les nouvelles conditions,
00:44:17compte tenu de la situation sur le
00:44:19terrain, nous allons prendre seulement ceux qui sont
00:44:21nécessaires pour nous.
00:44:23Continuons. La question aux médias
00:44:25russes.
00:44:27La première chaîne.
00:44:29Bonjour. La question
00:44:31à Vladimir Vladimirovitch.
00:44:33Est-ce que vous pensez que
00:44:35l'Ukraine est prête à un cessez-le-feu ?
00:44:37Est-ce que vous avez l'information des Américains ?
00:44:39Comment sera votre réponse ?
00:44:41La deuxième réponse,
00:44:43je vous la pose en deux.
00:44:45Est-ce que Moscou et Minsk coordonnent
00:44:47leur position sur
00:44:49le processus de paix, et est-ce que vous avez
00:44:51mené des consultations sur ce
00:44:53sujet aujourd'hui ?
00:44:55Concernant
00:44:57la question si l'Ukraine est prête
00:44:59ou non à cesser le feu,
00:45:03je vais vous donner mon évaluation
00:45:05de la situation, mais je voudrais tout d'abord
00:45:07remercier le président
00:45:09des Etats-Unis, M. Trump,
00:45:13car
00:45:15il accorde une telle
00:45:17attention au règlement du conflit
00:45:19en Ukraine. Nous avons
00:45:21tous nos affaires courantes,
00:45:25mais beaucoup de leaders
00:45:27des pays étrangers,
00:45:29par exemple de l'Inde,
00:45:31de l'Inde, du Brésil,
00:45:33de la Chine et de
00:45:35l'Afrique du Sud,
00:45:37s'occupent de cette question
00:45:39et accordent beaucoup de temps,
00:45:41et nous sommes reconnaissants
00:45:43pour ça, car
00:45:45c'est ce qui permet
00:45:47d'arrêter
00:45:49les combats et la perte
00:45:51des vies humaines. C'est la première chose.
00:45:53Deuxièmement,
00:45:55nous sommes d'accord avec
00:45:57la proposition d'arrêter
00:45:59les combats,
00:46:01mais
00:46:03nous pensons que
00:46:05ce cessez-le-feu doit
00:46:07mener
00:46:09à une paix durable
00:46:11et
00:46:13pourrait
00:46:15éliminer les
00:46:17premières causes de ce conflit.
00:46:19Concernant
00:46:21la question si
00:46:23l'Ukraine est prête ou non à cesser
00:46:25le feu,
00:46:27cette
00:46:29rencontre entre
00:46:31les Etats-Unis et l'Ukraine
00:46:33en Arabie saoudite,
00:46:35elle ressemble
00:46:37peut-être à la prise de la décision
00:46:39par l'Ukraine
00:46:41sous la pression des Américains.
00:46:43En réalité, je suis absolument
00:46:45convaincu que
00:46:47l'Ukraine
00:46:53devrait supplier
00:46:55les Américains et le demander
00:46:57aux Américains, compte tenu de la situation
00:46:59sur le terrain.
00:47:01Et quelle est la situation
00:47:03sur le terrain ?
00:47:05Je pense que tout le monde
00:47:07a vu qu'hier
00:47:09j'ai visité la région
00:47:11de Koursk et j'ai écouté
00:47:13les rapports
00:47:15du chef de l'Etat-major,
00:47:17le commandant du
00:47:19dispositif de force
00:47:21nord sur la situation
00:47:23à la frontière,
00:47:25surtout dans la région de Koursk,
00:47:27surtout dans la zone
00:47:29de pénétration dans la région
00:47:31de Koursk. Qu'est-ce qui se passe là-bas ?
00:47:33La situation est sous notre
00:47:35contrôle totalement
00:47:37et le dispositif
00:47:39de force qui a fait
00:47:41l'incursion sur notre
00:47:43territoire est isolé,
00:47:45isolé complètement.
00:47:49Donc le feu est
00:47:51sous le contrôle.
00:47:53Le commandement
00:47:55des forces
00:47:57à l'intérieur de cette zone
00:47:59des forces
00:48:01ukrainiennes est perdu.
00:48:03Et si
00:48:05tout au début,
00:48:07il y a une ou deux semaines,
00:48:09les militaires ukrainiens
00:48:11essayaient d'en sortir
00:48:13par de petits groupes, aujourd'hui ce n'est
00:48:15plus possible. Ils essayent
00:48:17d'en sortir
00:48:19par de tout petits groupes
00:48:21de 2 ou 3 personnes,
00:48:23tout est sous notre contrôle,
00:48:25sous le contrôle du feu.
00:48:27Donc ils ont abandonné
00:48:29leur matériel militaire.
00:48:31Il ne sera pas possible
00:48:33de faire sortir ce matériel.
00:48:35Il sera resté là.
00:48:37Et si nous faisons
00:48:39le blocage physique, personne ne pourra
00:48:41en sortir du tout. Il sera
00:48:43seulement deux moyens, soit
00:48:45se rendre, soit mourir.
00:48:47Et dans ces conditions, je pense
00:48:49que
00:48:51pour le côté
00:48:53ukrainien, il serait
00:48:55mieux
00:48:57d'établir
00:48:59un cessez-le-feu pour
00:49:0130 jours au moins.
00:49:03Et nous sommes pour.
00:49:05Nous le soutenons. Mais il y a
00:49:07des nuances. Premièrement,
00:49:09qu'est-ce que nous allons faire
00:49:11avec cette zone de pénétration
00:49:13dans la région de Kursk
00:49:15si nous arrêtons les combats
00:49:17pour 30 jours ? Qu'est-ce que cela veut dire ?
00:49:19Que tout le monde
00:49:21qui se trouve là-bas
00:49:23va sortir sans combat ?
00:49:25Cela veut dire que nous devons les laisser partir
00:49:27après qu'ils ont fait des crimes
00:49:29de masse contre les civils ?
00:49:33Ou bien
00:49:35le gouvernement ukrainien
00:49:37va
00:49:39juste déposer les armes
00:49:41et se rendre ? Donc nous ne comprenons
00:49:43pas trop bien ce qui va se passer
00:49:45ici. Et
00:49:47concernant les autres questions sur la ligne
00:49:49de contact, c'est presque 2000
00:49:51kilomètres. Comme vous le
00:49:53savez, les troupes
00:49:55russes continuent
00:49:57à avancer presque dans toutes
00:49:59les zones de cette ligne de contact.
00:50:01Et il y a également des conditions
00:50:03qui nous permettraient
00:50:07de bloquer
00:50:09des dispositifs
00:50:11de force assez importants.
00:50:13Comment est-ce que nous allons utiliser ces 30 jours ?
00:50:17Pour
00:50:21continuer cette mobilisation
00:50:23forcée en Ukraine ?
00:50:25Pour continuer à livrer des armes
00:50:27en Ukraine ?
00:50:31Pour permettre
00:50:33aux mobilisés
00:50:35de se réarmer, de se former ?
00:50:37Ou bien tout cela
00:50:39n'aura lieu ?
00:50:41Dans ce cas-là,
00:50:43la question est
00:50:45comment est-ce que cela va
00:50:47être contrôlé, comment cela
00:50:49va être vérifié ?
00:50:53Comment est-ce que
00:50:55nous serons garantis
00:50:57que cela n'aura pas
00:50:59lieu ?
00:51:01Comment est-ce que cela sera contrôlé ?
00:51:03Je pense que
00:51:05du point de vue de bon sens, tout le monde
00:51:07le comprend. C'est une question
00:51:09légitime.
00:51:11Et qui va donner des ordres
00:51:13pour arrêter les combats ?
00:51:17Et quel est le prix de ces ordres ?
00:51:21Imaginez 2000
00:51:23kilomètres. Qui
00:51:25va décider qui a violé
00:51:27quelque chose, quelque part,
00:51:29concernant les accords de
00:51:31cessez-le-feu
00:51:33tout au long de ces 2000 kilomètres ?
00:51:35Et qui va accuser
00:51:37qui après de la
00:51:39violation de cet accord ?
00:51:43Ce sont les questions
00:51:45qui demandent
00:51:47d'analyses minutieuses
00:51:49des deux côtés.
00:51:53Donc l'idée, elle est bonne.
00:51:55Et nous la soutenons, bien sûr.
00:51:57Mais il y a encore quelques
00:51:59questions dont nous
00:52:01devons parler.
00:52:05Et je pense que
00:52:07nous devons
00:52:09discuter
00:52:11avec nos partenaires américains,
00:52:13peut-être faire un appel téléphonique
00:52:15avec M. Trump.
00:52:17Mais l'idée, elle-même,
00:52:21d'arrêter le conflit
00:52:23par des moyens pacifiques,
00:52:25nous soutenons cette idée.
00:52:27J'adresse
00:52:29l'attention des journalistes
00:52:35au fait que le président a répondu
00:52:37même plus que la question que vous avez posée.
00:52:39Il a même expliqué
00:52:41un peu plus
00:52:45sur ce qui nous attend à l'avenir,
00:52:47sur la rencontre
00:52:49avec les représentants américains.
00:52:51Il est très difficile d'ajouter quelque chose
00:52:53à ce qui a été dit.
00:52:55Mais je voudrais souligner
00:52:57que nous avons la même position que
00:52:59la Fédération de Russie.
00:53:01Ça a été et ça continue.
00:53:03Tous les accords qui concernent
00:53:05le conflit en Ukraine,
00:53:07nous les avons toujours
00:53:09respectés devant notre
00:53:11allié, devant nos amis.
00:53:13Et nous allons continuer à soutenir
00:53:15cette position.
00:53:17Vous venez d'entendre
00:53:19la déclaration de Vladimir Poutine,
00:53:21Information Capital,
00:53:23qui se dit favorable
00:53:25à l'idée d'un cessez-le-feu
00:53:27qui est, selon le président russe,
00:53:29une bonne idée, mais sous
00:53:31de nombreuses conditions
00:53:33qui seront négociées dans les prochaines
00:53:35heures avec ses partenaires
00:53:37américains.
00:53:39Il y a la question de la région de
00:53:41Kursk qui est désormais
00:53:43reprise aux mains, selon le chef d'état russe,
00:53:45aux mains de la Russie.
00:53:47Quid est également
00:53:49de la ligne de contact,
00:53:51cette ligne de front qui ferait près de
00:53:532000 kilomètres
00:53:55entre Russes et
00:53:57Ukrainiens. Encore de nombreuses
00:53:59interrogations. Convaincu
00:54:01a-t-il dit que l'Ukraine
00:54:03était en train, en quelque sorte, de
00:54:05supplier les Etats-Unis, car sur le terrain
00:54:07c'est de plus en plus compliqué. Je retiens
00:54:09également que Vladimir Poutine
00:54:11a remercié le président américain
00:54:13Donald Trump
00:54:15qui met tout
00:54:17en oeuvre pour le processus
00:54:19de paix, qu'il a remercié également les
00:54:21pays du BRICS, du Sud global,
00:54:23oubliant complètement,
00:54:25complètement, et c'est évidemment
00:54:27quelque chose qu'il faut noter,
00:54:29les pays de l'Union
00:54:31européenne, pas une seule fois, et il n'a
00:54:33fait mention ni d'Emmanuel
00:54:35Macron, ni de Ursula
00:54:37von der Leyen, ou encore
00:54:39de la chancellerie allemande.
00:54:41Xenia Fedorova,
00:54:43cette prudence
00:54:45que vous évoquiez avant,
00:54:47vous aviez raison, c'est-à-dire
00:54:49prudence du côté de Moscou, mais
00:54:51il y a un premier pas, quand même, vers
00:54:53ce processus de paix.
00:54:55Oui, à ce qu'on vient
00:54:57d'attendre, ce que Vladimir Poutine a
00:54:59dit, c'est que ce feu est possible,
00:55:01mais c'est que ce feu doit mener vers
00:55:03une paix durable. Et il y a beaucoup de
00:55:05nuances qu'il faut discuter, et comme vous
00:55:07avez mentionné, qui décident
00:55:09quoi
00:55:11et comment ça se passe.
00:55:13Pour l'Union européenne,
00:55:15pour la France, je pense qu'il n'y a pas
00:55:17un dernier serment, parce que depuis des années,
00:55:19en fait, l'Union européenne s'est positionnée
00:55:21vraiment
00:55:23contre la Russie, affaiblir la Russie,
00:55:25affaiblir l'économie russe, mettre
00:55:27l'économie russe en genoux. C'était
00:55:29votre ancien ministère
00:55:31de finance, d'économie, qui dit ça.
00:55:33Bruno Le Maire qui avait dit on va mettre l'économie
00:55:35russe à genoux. On pourrait vous répondre également
00:55:37qu'Emmanuel Macron était
00:55:39le dernier chef d'État
00:55:41à se rendre à Moscou pour tenter
00:55:43de dissuader Vladimir
00:55:45Poutine d'envahir
00:55:47l'Ukraine quelques semaines
00:55:49avant ce fameux 24 février 2022.
00:55:51Oui, en même temps, il est venu
00:55:53en Ukraine, il a dit qu'il va faire
00:55:55tout pour que la Russie
00:55:57ne gagne pas cette guerre.
00:55:59Je pense que son dernier discours,
00:56:01le discours d'Emmanuel Macron, qui a appelé
00:56:03la Russie la menace principale
00:56:05aujourd'hui. Existentielle
00:56:07pour la France et l'Europe.
00:56:09Je pense que c'est pour ça qu'il n'y a pas de remerciements
00:56:11du côté de Vladimir Poutine.
00:56:13Ça ne m'étonne pas.
00:56:15Mais plus que des remerciements, c'est-à-dire que pas
00:56:17une seule fois dans cette
00:56:19déclaration de Vladimir Poutine, qui répond
00:56:21à la première chaîne,
00:56:23visiblement journaliste de la première chaîne russe,
00:56:25pas une seule fois il ne fait mention
00:56:27de l'Europe
00:56:29dans ce processus de paix,
00:56:31alors que l'Union Européenne dit
00:56:33mettre tout en œuvre pour se réarmer,
00:56:35mais aussi pour cette fameuse
00:56:37paix durable. Donc c'est une sorte
00:56:39de pied de nez que Vladimir Poutine
00:56:41fait à Emmanuel Macron, qui est
00:56:43en première ligne.
00:56:45C'est ce qui avait été mis en œuvre pendant
00:56:47toutes ces semaines, et les allocutions,
00:56:49et les rencontres, et les rendez-vous,
00:56:51avec les chefs d'état et d'état-major
00:56:53en France, comme si rien n'existait
00:56:55au fond, et tout ce
00:56:57leadership et cette volonté
00:56:59de passer de l'Europe économique
00:57:01ou économico-politique à une Europe
00:57:03de la défense, n'existait pas.
00:57:05Moi, c'est ce qui m'a frappée,
00:57:07dans cette allocution.
00:57:09Évidemment, on est dans un état de guerre,
00:57:11mais cette absence de confiance
00:57:13et déjà de projeter
00:57:15le fait qu'un possible accord
00:57:17serait un accord qui serait violé
00:57:19par l'Ukraine,
00:57:21et la question du réarmement.
00:57:23C'est-à-dire,
00:57:25l'idée des 30 jours, elle est bonne,
00:57:27la Russie la soutient,
00:57:29mais qu'est-ce qu'il va se passer
00:57:31pendant ces 30 jours ? On n'accepte pas
00:57:33la trêve si c'est pour
00:57:35réarmer l'Ukraine,
00:57:37dit Vladimir Poutine. On n'accepte pas
00:57:39cette trêve si cette
00:57:41ligne de front qui fait plus de 2000
00:57:43kilomètres, qui va la protéger ?
00:57:45Qui va sécuriser ? Qui va savoir
00:57:47et sanctionner
00:57:49le régiment
00:57:51qui violera cette ligne de front ?
00:57:53Il y a beaucoup de points de suspension
00:57:55finalement, dans cette déclaration
00:57:57de Vladimir Poutine. On se posait la question
00:57:59de la Russie, veut-elle vraiment la paix ?
00:58:01Est-ce qu'à travers la déclaration de Vladimir Poutine, vous avez la sensation,
00:58:03Karima Brick, que
00:58:05Vladimir Poutine a fait un premier pas vers la paix ?
00:58:07En fait, moi, je reviens à ça,
00:58:09c'est-à-dire que ça va se faire,
00:58:11ce qu'il veut envoyer, en tout cas moi, c'est comme ça que je le lis,
00:58:13c'est que ça va se faire quand même à ces conditions.
00:58:15Donc oui, il dit, l'idée de la trêve
00:58:17est bonne, mais en même temps, lui,
00:58:19il veut un accord plus global, plus large
00:58:21et pour l'Europe, il n'a pas remercié...
00:58:23Karima Brick, je me permets de vous couper pour écouter une nouvelle fois
00:58:25Vladimir Poutine.
00:58:27L'unité nord, demain,
00:58:29Soudja sera entre nos mains
00:58:31et c'est ça qui est arrivé.
00:58:33Je voudrais remercier tous nos combattants
00:58:35qui ont résolu ce
00:58:37problème et qui ont atteint
00:58:39leur objectif
00:58:41et je pense que
00:58:43tous les autres dans ces objectifs
00:58:45dans cette zone de pénétration
00:58:47comme dans les autres zones seront atteints.
00:58:51Non seulement Soudja,
00:58:53d'ailleurs, mais
00:58:55les autres agglomérations
00:58:57qui se trouvent dans cette zone de proximité.
00:59:03Et compte tenu
00:59:05de la situation
00:59:07sur le terrain,
00:59:09nous allons
00:59:11prendre des décisions
00:59:13concernant
00:59:15l'arrêt du conflit
00:59:17et
00:59:19l'établissement
00:59:21des accords acceptables
00:59:23par tous.
00:59:25La deuxième question
00:59:27des médias biélorusses.
00:59:31Bonsoir.
00:59:35C'est la question qui suit
00:59:37la question précédente.
00:59:39L'Ukraine, c'est un des sujets
00:59:41les plus discutés.
00:59:43Les intérêts du Bélarus
00:59:45comme partenaire stratégique
00:59:47et le voisin de l'Ukraine
00:59:49en même temps, est-ce qu'ils seront
00:59:51pris en compte ?
00:59:53Et Alexandre Grigorievitch,
00:59:55est-ce que vous avez des souhaits ?
00:59:57Est-ce que vous avez formulé des souhaits ?
00:59:59De quels souhaits vous parlez ?
01:00:01Les souhaits pour que
01:00:03les intérêts du Bélarus
01:00:05soient pris en compte
01:00:07lors du processus de négociation.
01:00:09À vrai dire, je ne comprends
01:00:11pas très bien votre question,
01:00:13mais je peux donner une réponse générale.
01:00:15Les intérêts de la République
01:00:17du Bélarus,
01:00:21nos interactions
01:00:23avec nos partenaires
01:00:25à l'étranger,
01:00:29nos partenaires comme
01:00:31les Etats-Unis ou les partenaires
01:00:33les plus proches, sont toujours pris en compte.
01:00:35Nous sommes
01:00:37un Etat allié
01:00:39et donc
01:00:41nous avons une conception
01:00:43commune des activités politiques.
01:00:45Nos ministères des Affaires
01:00:47étrangères interagissent
01:00:49activement, travaillent ensemble
01:00:51dans le cadre
01:00:53de l'Union
01:00:55européenne eurasiatique
01:00:57économique.
01:00:59Nous avons une coopération
01:01:01très étroite dans le domaine
01:01:03de l'économie.
01:01:05Nous ne pouvons
01:01:07pas ne pas prendre en compte
01:01:09les intérêts communs. Nous n'en avons
01:01:11même pas envie, car
01:01:13tout notre pas
01:01:15dans une ou telle
01:01:17direction a un impact
01:01:19sur la Russie et sur le Bélarus.
01:01:21Prendre en compte les intérêts
01:01:23du Bélarus correspond
01:01:25complètement aux intérêts
01:01:27nationaux de la Fédération
01:01:29de Russie.
01:01:31Cette question vient
01:01:33de ceux qui ont fui à l'étranger
01:01:35du Bélarus,
01:01:37comme si
01:01:39la Russie
01:01:41faisait des accords avec les
01:01:43Etats-Unis et le Kachinko n'y participerait
01:01:45même pas et les intérêts
01:01:47du Bélarus ne seraient pas respectés.
01:01:49C'est ça le contexte.
01:01:51Tout d'abord, je voudrais dire
01:01:53que
01:01:55je ne m'empresse
01:01:57pas à aller quelque part
01:01:59et il y aura d'autre part
01:02:01un autre partenaire, la Fédération de Russie,
01:02:03qui est au courant de nos intérêts
01:02:05et qui ne cédera jamais
01:02:07nos intérêts,
01:02:09comme vous l'avez très bien dit.
01:02:11Si quelqu'un espère
01:02:13que les négociations
01:02:15sur l'Ukraine avec
01:02:17les Etats-Unis auront
01:02:19un impact
01:02:21négatif sur le Bélarus,
01:02:23qui est voisin
01:02:25de l'Ukraine,
01:02:27ce n'est pas bien fondé.
01:02:29À vrai dire, je n'ai même pas
01:02:31bien compris votre question
01:02:33car ne pas prendre en compte
01:02:35les intérêts du Bélarus,
01:02:37cela a un impact négatif pour nous.
01:02:39C'est néfaste pour nous.
01:02:41Donc même votre question est un peu
01:02:43artificielle,
01:02:45mais j'espère que j'ai répondu.
01:02:49La question
01:02:51des journalistes russes.
01:02:57Bonjour.
01:02:59RIA Novosti.
01:03:01Si vous permettez,
01:03:03une question
01:03:05sur l'intégration
01:03:07entre la Russie et le Bélarus
01:03:09du point de vue économique.
01:03:1128 programmes
01:03:13ont été élaborés. Quel est
01:03:15le degré de leur exécution ?
01:03:17À quelle étape
01:03:19se trouve l'étape suivante
01:03:21pour
01:03:23la période 2024
01:03:25et 2026 ?
01:03:27Est-ce que vous êtes satisfait
01:03:29du rythme de l'intégration ?
01:03:31Tous les 28 programmes
01:03:33planifiés ont été
01:03:35mis en place à 100%.
01:03:37Première chose. Deuxièmement,
01:03:39ce que nous avons planifié
01:03:41pour la période 2024

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