Eliot Deval et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h
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00:00Il est 16h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure inter. Votre nouveau rendez-vous le jeudi sur CNews, à l'heure où le monde est bouleversé par les conflits, où les rapports de force changent.
00:11Traversons les frontières afin de mieux comprendre le monde qui nous entoure. Je vous présente les invités dans un instant, mais avant cela, c'est le journal bien sûr, avec Audrey Berto.
00:21Cher Audrey, bonjour.
00:22Bonjour Elliot.
00:23Demain, ça fera donc deux semaines que la petite Louise se faisait poignarder à la sortie de l'école.
00:28On nous a arraché notre fille, ce sont les mots des parents. La petite Louise qui se confie pour la première fois dans une lettre. Le vendredi 17 février restera une date marquée au fer rouge.
00:39Le couple a aussi exprimé sa gratitude pour le véritable élan de solidarité partout en France. Les détails avec Juliette Sadat.
00:47Des mots couchés sur le papier qui évoquent le chagrin et la douleur de ses parents, presque deux semaines après la découverte du corps de la petite Louise, 11 ans, poignardée dans un bois à longs jumeaux.
00:59On nous a arraché notre petite fille, notre petite princesse. Nous avons vécu et vivons la pire tragédie que peuvent vivre tous les parents, la perte de son enfant chéri.
01:08Un hommage à leur petite fille qui aimait les animaux, ses peluches, les dessins animés.
01:13Louise était un vrai trésor. Elle était belle, douce et attentionnée. Elle aimait la vie.
01:18Les parents de Louise qui saluent l'élan de solidarité au moment de la disparition de leur fille.
01:23Sans le savoir, vous nous avez communiqué le plus bel hommage en sa mémoire, celui du vivre ensemble.
01:29Dans cette lettre, ceux dont la vie a basculé il y a 13 jours indiquent maintenant ressentir le besoin de s'isoler, aux côtés de leurs proches.
01:38Actualité judiciaire toujours avec l'affaire Bétharame.
01:40Les gardes à vue ont été prolongés pour deux des trois hommes interpellés mercredi, Audrey.
01:45Le parquet de Pau enquête depuis un an sur cet établissement longtemps réservé aux garçons
01:50où les victimes, des enfants ou des adolescents à l'époque, des faits évoquent des violences physiques et sexuelles subies au sein de l'établissement catholique Notre-Dame de Bétharame.
01:59A la une également, Emmanuel Macron a réuni ce matin les chefs de parti à l'Elysée pour évoquer la situation en Ukraine.
02:06Il en sera question évidemment dans leur inter dans un instant.
02:09Une réunion qui a démarré à 11h autour du chef de l'État et du Premier ministre François Bayrou.
02:14Une réunion qui aura duré plus de trois heures, trois heures et demie environ.
02:17On continuera à soutenir l'Ukraine, a dit Fabien Roussel à la sortie de cette réunion. Écoutez.
02:22Le chef de l'État a laissé parler chacun et ensuite dans ses conclusions, il a répondu aux différentes questions.
02:31Mais en laissant entendre que selon les conditions du cessez-le-feu signé qui pourrait être signé avec les États-Unis et sans l'Ukraine,
02:43il fallait se préparer éventuellement à continuer de soutenir l'Ukraine et d'être auprès de l'Ukraine militairement si l'Ukraine voulait poursuivre la guerre.
02:56Ce qui peut susciter des inquiétudes et ce qui suscite chez moi des inquiétudes.
03:02Donc je pense que notre rôle de responsable politique aujourd'hui en sortant cette réunion et dans les semaines qui viennent,
03:08c'est d'avoir un message très clair de soutien à l'Ukraine et très clair sur le fait que l'Europe va devoir être le pilier en fait,
03:18parce que nous sommes un seul et deux au pied du mur et donc il n'y a qu'avec une solution européenne que nous pourrons nous en sortir.
03:25Et j'ai eu le sentiment, si vous voulez, qu'on commence petit à petit en France à prendre conscience d'une forme d'aveuglement atlantiste
03:33dans lequel le pays s'est enfermé ces dernières années, que les dernières déclarations du président Trump amènent un certain nombre de responsables politiques
03:42à commencer à s'interroger sur comment la France est effectivement indépendante, non-alignée.
03:47J'ai entendu le président de la République pour la première fois devant moi utiliser ce terme de non-alignement qu'il a repris à son côte
03:55et ça c'est un point dont je me satisfais.
03:57Et Emmanuel Macron qui s'est exprimé sur ses réseaux sociaux après cette réunion.
04:02J'ai vu vos nombreux commentaires, messages, courriers, interpellations sur la Russie, l'Ukraine et la sécurité de notre Europe.
04:07Je vous attends à 18h30 pour une conversation et donc ce sera en direct sur ses réseaux sociaux.
04:12Merci chère Audrey pour le point sur l'information, nouveau point à 17h.
04:16Mais tout de suite, c'est l'heure inter.
04:32A la une de l'heure inter, l'espoir n'est plus, l'heure est au deuil.
04:35Les dépouilles de quatre otages dont les enfants Bibas ainsi que leur mère ont été rapatriés vers Tel Aviv.
04:40Nous reviendrons sur le choc en Israël ainsi que la mise en scène inhumaine du Hamas avec Rachel Khan
04:46mais aussi notre invitée Sandra Ifrah, porte-parole du collectif Women United for Peace.
04:51A la une également ce jeudi, la guerre en Ukraine et ses négociations entre la Russie et les Etats-Unis qui accélèrent le processus de paix.
04:59Donald Trump accuse Volodymyr Zelensky d'être un dictateur, l'Europe est mise à l'écart des pourparlers.
05:05A quoi joue Donald Trump ? Analyse de nos expertes dans un instant.
05:10Enfin un sujet absolument passionnant autour de ce nouvel ordre mondial et des racines de la guerre en Ukraine avec Zenia Fedorova.
05:17En quoi vivons-nous ? Un tournant géostratégique majeur.
05:21Quel est le poids du sud global face à l'occident ?
05:25Voilà le programme de l'heure inter.
05:28L'heure inter c'est parti et comment ne pas commencer cette émission par cette actualité absolument dramatique.
05:34Agonie, souffrance, c'est le message du président israélien Isaac Herzog adressé à la nation,
05:41à qui il demande pardon pour ne pas avoir ramené ces innocents en vie à la maison.
05:46Après plus de 500 jours d'attente, l'espoir a laissé place à la tristesse et au deuil.
05:51Le Hamas a remis les dépouilles de quatre otages dont celle des enfants Bibas et de leur mère.
05:56On va y revenir longuement évidemment dans cette émission.
05:58Rachel Khan, merci d'être présente sur le plateau de l'heure inter.
06:01Vous étiez il y a quelques jours à peine en Israël et vous allez tout nous raconter bien sûr.
06:07Karima Brick est avec nous, chère Karima, bonjour.
06:09Xenia Fedorova, chère Xenia, bonjour.
06:12Et Sandra Ifra, vous êtes porte-parole du collectif Women United for Peace,
06:16ambassadrice de l'association France-Israël.
06:19Avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on aille sur le terrain rejoindre notre envoyée spéciale,
06:23Fabrice Elsner qui est à Tel Aviv, place des otages, avec Sacha Robin.
06:28Fabrice Elsner, bonjour.
06:30Depuis ce matin, les Israéliens sont suspendus à ces images absolument bouleversantes du retour de corps d'innocents.
06:36On ne peut qu'imaginer la tristesse de la nation bien sûr.
06:42Oui absolument, beaucoup d'émotions ici sur cette place des otages.
06:46Depuis ce matin, ce sont des centaines de personnes qui sont venues sur la place.
06:49Parfois, ils ne sont passés que quelques minutes à leur pause déjeuner par exemple.
06:54D'autres sont restés beaucoup plus longtemps, parfois quelques heures.
06:57Parmi eux, avec Sacha Robin, on a pu rencontrer quelques Français.
07:00Je vous propose de les écouter.
07:03En fait, c'était trop dur de rester à la maison.
07:05Moi, j'ai personnellement deux enfants qui ont exactement le même écartage qu'Ariel Ekfir.
07:11On n'arrive pas à ne pas se projeter.
07:13Ce n'est pas possible.
07:15On a besoin d'être ensemble.
07:17On avait besoin d'être ensemble parce que c'est plus facile d'être ensemble,
07:22partager ces moments qui sont très difficiles.
07:24Mais même un jour qui est extrêmement dur comme celui-ci,
07:27on voit des gens qui sont ensemble, qui se respectent et c'est le plus important.
07:31On a senti qu'on devait être là aujourd'hui parce que sinon,
07:34on tournait en rond à la maison et c'est vraiment comme un jour de deuil national aujourd'hui.
07:39On est tous bouleversés.
07:43Ce soir, il devrait être beaucoup plus nombreux
07:45puisque un rassemblement est prévu à partir de 19h.
07:48Merci beaucoup Fabrice Elsner.
07:50Merci à Sacha Robin qui vous accompagne.
07:52Je vous propose Fabrice qu'on reste sur vos images, place des otages,
07:56qu'on reste sur ces centaines de personnes qui sont actuellement rassemblées
08:00et ces drapeaux sur cette même place.
08:03Il y a quelques instants, Benjamin Netanyahou a pris la parole
08:07et il se dit fou de rage contre le Hamas. Écoutez.
08:12Chaque foyer en Israël incline aujourd'hui la tête.
08:16Nous nous inclinons devant la lourde perte de nos quatre otages.
08:20Nous souffrons tous d'une douleur mêlée de rage.
08:25Nous sommes tous fous de rage contre les monstres du Hamas.
08:30Voilà, pour les mots extrêmement forts du Premier ministre qu'on va commenter dans un instant.
08:34Que représente la famille Bibas, Rachel, la mise en scène macabre du Hamas,
08:38les dangers majeurs que représentent aussi les terroristes du Hamas qui vont être libérés ?
08:43On voit cela dans un instant avec votre chronique La Lumière de Rachel.
08:49Rachel, vous êtes de retour d'Israël, vous y étiez encore il y a quelques heures.
09:04Racontez-nous comment ce qui était redouté par toute une population,
09:07à savoir que les enfants et la mère de Bibas n'étaient plus en vie,
09:10racontez-nous ce que vous avez vécu ces derniers jours.
09:13C'est vrai que j'étais en Israël et pour des projets en plus artistiques,
09:17en fait des projets de vie et j'ai pu rencontrer cette population qui est très en fraternité.
09:21Malgré la douleur permanente, malgré l'attente, malgré un espoir enfoui,
09:28la population israélienne garde la tête haute en dignité
09:33et ce qui m'a frappée c'est cette fraternité, cette solidarité et c'est une démocratie.
09:37Vous savez à quel point dans cette démocratie personne n'est d'accord
09:40et pourtant pour batailler pour ce pays tout le monde est ensemble, c'est une vraie leçon.
09:46Vous dites que c'est une population qui garde la tête haute,
09:49on avait aussi besoin de comprendre à quel point la famille Bibas était importante
09:54aux yeux de la population israélienne et même aux yeux du monde, on y reviendra dans un instant.
09:58Bien sûr Eliott et c'est vrai que j'ai appris la nouvelle
10:01notamment par ce communiqué du Hamas lorsque j'étais en Israël,
10:05il y a eu un silence, mais un silence comme un silence qu'on n'entend pas dans nos villes,
10:10un silence comme le silence du désert en fait, c'était vertigineux ce silence et cette peine
10:15et c'est vrai que cette famille Bibas et ses enfants Kfir, Ariel,
10:20auxquels je crois que le monde entier est attaché,
10:23représentent Anne Franck, c'est un sac de billes de Joffo,
10:27c'est la vie est belle de Benigni, c'est au revoir les enfants de Louis Mal,
10:32c'est cette famille en fait, l'archétype de cette famille universelle
10:37et je crois que ce jour de deuil c'est un véritable tournant dans nos humanités
10:42et notamment pour l'Occident dans toutes les démocraties
10:46parce que c'est une famille en plus qui était véritablement pour la paix,
10:50véritablement avec les Palestiniens qui représentent l'amour et l'innocence.
10:54Sandra Ifrah, je rebondis sur les propos de Rachel qui disait
10:57ces enfants auxquels le monde entier est attaché,
11:01je rappelle que vous êtes porte-parole du collectif Women United for Peace
11:04que vous avez publié la semaine dernière une tribune dans les colonnes de Marayan
11:08où vous dites le prix Nobel de la paix devrait être attribué
11:11à Kfir Bibas, plus jeune otage du monde.
11:15En quoi cette attribution du prix Nobel aurait une portée internationale majeure ?
11:20C'est quelque chose d'évidemment de totalement symbolique,
11:23aujourd'hui j'ai du mal à parler comme Rachel,
11:27tristesse infinie, colère, on voulait y croire jusqu'à la dernière minute,
11:31on n'avait pas envie de voir ces images ce matin,
11:34des cercueils avec de la musique autour, cercueils noirs,
11:38avec des enfants, des familles en pleine santé, les gazaouistes,
11:41et là on tombe dans l'horreur, dans l'inhumain,
11:45et justement avec cette tribune, pour une fois dans Marayan,
11:48comme vous venez de l'évoquer, pour une fois,
11:51j'avais envie d'écrire un titre très fort,
11:54le prix Nobel de la paix devrait être attribué effectivement
11:58à Kfir Bibas, le plus jeune otage au monde.
12:02Je viens de raccrocher, il y a quelques instants,
12:05en arrivant ici sur votre plateau, avec une partie de la famille Bibas,
12:09il m'a demandé de vous dire tout simplement un mot,
12:13deux choses, premièrement, Kfir, qui avait 9 mois,
12:17un bébé, au moment où il a été kidnappé par des civils,
12:22il me l'a confirmé, palestiniens, ne prononçait même pas le mot de maman,
12:26il ne savait même pas parler, un enfant au milieu de cette horreur.
12:30Il m'a demandé aussi de vous dire, c'était très dur,
12:34j'ai beaucoup d'émotions, d'habitude on annonce des choses joyeuses,
12:37des retours, mais là c'est très difficile pour moi de parler aujourd'hui,
12:41il m'a demandé aussi de ne pas oublier, le 7 octobre,
12:45on le revit un petit peu d'une certaine manière aujourd'hui,
12:49avec le retour de corps de ses enfants,
12:52et il ne faut pas oublier non plus, 84 ans, un humaniste,
12:56un des personnes, un otage, un des plus âgés, le second plus âgé,
13:00également, qui était journaliste, et humaniste,
13:04qui soignait également, qui travaillait avec les palestiniens.
13:07Mais ce que je voulais vous dire, et c'est ça qui est important aussi,
13:10le 7 octobre, c'était l'équivalent de Noël, dans un de nos villages en France.
13:15Ça peut réarriver.
13:18L'islamisation, que ça soit par les banlieues autour des grandes villes
13:22comme Paris, Lyon ou autres, on se souvient du Bataclan,
13:25que ça soit dans des salles de concert,
13:28que ça soit dans la rue, ou dans des villages de France,
13:31tout ça peut, évidemment, réarriver.
13:34Il n'y avait pas d'image avec le Bataclan.
13:37Donc, à part les personnes qui ont été touchées, ou sur des médias comme vous,
13:40il y avait très très peu d'image avec le Bataclan, et on oublie.
13:44Et moi, j'ai envie, aujourd'hui aussi, de dire qu'il y a certains organismes,
13:48certains médias, certains partis politiques,
13:51où jamais la communauté juive de France ne pardonnera.
13:54Et je rappelle que vous êtes également ambassadrice de l'association France-Israël.
13:58Vous avez abordé, à demi-mot, ces scènes,
14:02et cette mise en scène absolument macabre,
14:05et vous vouliez y revenir également, Rachel Khan,
14:08puisque les terroristes du Hamas, ce matin, ont présenté
14:11les cercueils avec, effectivement, de la musique,
14:14avant de les réattribuer, en quelque sorte, à la Croix-Rouge.
14:18Racontez-nous.
14:20Et c'est pour ça que cette réalité, ce qu'on peut vivre en ce moment,
14:23est complètement en dissonance avec les mots,
14:26à la fois de réponses proportionnées et de cessez-le-feu,
14:29puisque la guerre continue par d'autres moyens.
14:32Celle des images, et effectivement, vous avez raison,
14:34on n'oublie pas le symbole de cette famille Bibas,
14:37qui représente d'autres familles.
14:39Je pense à la famille Fogel, je pense à la famille Hartwell, aussi,
14:43qui a été massacrée, décimée.
14:45Vous revenez sur cette mise en scène, aujourd'hui.
14:48C'est une déflagration internationale,
14:50puisqu'en voyant ces gaz à ouïe avec les portables,
14:54qui infusent, après, toutes ces images sur les réseaux sociaux,
14:58avec cette haine qui est brandie
15:01comme une victoire d'enfants innocents,
15:05et on voit bien, en fait, qu'il y a, d'un côté,
15:08le camp de la vie, et de l'autre, le camp morbide de la mort,
15:12et de ce crime contre l'humanité 2.0,
15:15qui infuse l'ensemble du monde,
15:18et notamment du monde occidental,
15:20à quel point la mort est instrumentalisée.
15:22Le Hamas, qui utilise, donc, des corps sans vie,
15:27en échange, comme monnaie d'échange,
15:29de prisonniers terroristes qui ont du sang sur les mains,
15:32et là aussi, dans votre chronique,
15:34vous souhaitiez revenir sur le danger
15:36de devoir revenir des individus qui ont été condamnés,
15:39qui ont participé, près ou de loin,
15:41à des entreprises terroristes,
15:43et qui seront, demain, dans la nature,
15:45et il y a un danger qui est immense.
15:47C'est vrai qu'on est dans le flou de l'émotion,
15:50mais en réalité, très concrètement,
15:52ce qui se passe, c'est que les 4 corps
15:54qui reviennent aujourd'hui, et notamment de ces bébés,
15:56en échange, il y a 200 terroristes prisonniers
15:59qui reviennent, et samedi,
16:01seront libérés l'ensemble, c'est-à-dire
16:03802 prisonniers contre les otages,
16:09des personnes qui ont commis des crimes
16:11extrêmement dangereux, des personnes
16:13qui ont été incarcérées à perpétuité,
16:15et dont 100 prisonniers vont être relâchés
16:19à travers le monde.
16:21C'est-à-dire qu'on ne sait pas où vont aller ces prisonniers.
16:23Alors aujourd'hui, où l'on parle,
16:25effectivement, de cette extrême gauche
16:28qui fait le lit avec le wokisme,
16:30mais de l'islamisme, et des frères musulmans
16:32qui font le lit de ces terroristes
16:34et de cette idéologie morbide,
16:36détournez la tête, c'est un véritable danger,
16:38parce que ces terroristes-là seront libres samedi.
16:41Un dernier mot avec vous, Sandra,
16:43avant la publicité, sur cette crainte
16:46que peut avoir la population israélienne,
16:48mais pas que, l'Occident aussi,
16:50de voir des terroristes demain dans la nature.
16:54Exactement.
16:56C'est une guerre de communication,
16:58comme vous le disiez, il y a un danger,
17:00moi je fais un appel, et on ne pardonnera pas
17:02une certaine partie de la population
17:05tellement silencieuse, et ce silence,
17:07pour moi, c'est une sorte de collaboration
17:09de manière indirecte,
17:11on ne pardonnera pas la Croix-Rouge,
17:13je tiens spécifiquement à parler de la Croix-Rouge,
17:15et principalement aux donateurs,
17:17il y a d'autres organisations,
17:19ils n'ont pas fait le nécessaire,
17:21ils ont servi de Uber, de taxi, uniquement,
17:23les familles avec qui je parle régulièrement,
17:25comme vous le savez, ont préparé des médicaments,
17:27des choses, rien n'a été donné,
17:29pas une seule visite.
17:31Peut-être que si des organisations comme l'UNRRA,
17:33comme la Croix-Rouge, comme l'ONU,
17:35avaient eu peut-être un discours,
17:37une manière de penser différente,
17:39je serai là, aujourd'hui, avec vous,
17:41en parlant de cercueils noirs d'enfants.
17:43Dernier petit point,
17:45c'est l'honneur
17:47de l'humanité,
17:49aujourd'hui, que firaient les enfants,
17:51contrairement, justement, à la mort,
17:53à des monstres, à des criminels,
17:55c'est ça aussi le message que je voulais faire passer.
17:57We will dance again.
17:59Voilà. Aujourd'hui,
18:01le peuple de France,
18:03le peuple d'Israël,
18:05a envie, justement, d'oublier
18:07cette guerre de communication avec ces horribles images.
18:09Et oui, we will dance again.
18:11Juste ce qu'il faut savoir,
18:13c'est qu'Israël, aujourd'hui,
18:15est le tirailleur sénégalais de l'Occident.
18:17Merci Rachel, merci Sandra Ifrah,
18:19et je rappelle que vous êtes porte-parole
18:21du collectif Women United for Peace,
18:23ambassadrice de l'association France-Israël,
18:25et que c'est pour cela que vous étiez présente sur ce plateau.
18:27On revient dans un instant,
18:29Karima, Xenia, Rachel,
18:31pour revenir sur l'autre actualité internationale
18:33majeure. Elle concerne,
18:35évidemment, la guerre en Ukraine,
18:37et cette accélération des pourparlers.
18:39A tout de suite sur CNews pour la suite de l'heure interne.
18:4516h25 sur CNews pour la suite de l'heure interne.
18:47Toujours avec Rachel Khan,
18:49Karima Brick, Xenia Fedorova,
18:51le trio d'expertes pour
18:53décoder, décrypter l'actualité
18:55internationale, et
18:57évidemment, ce jeudi, on va revenir
18:59sur la guerre, la guerre des pourparlers,
19:01pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
19:03Donald Trump accélère,
19:05durcit le ton contre Volodymyr Zelensky.
19:07On vous explique tout cela dans
19:09la semaine de Donald Trump
19:11avec Karima Brick.
19:19Cher Karima, c'est une
19:21semaine où tout s'accélère,
19:23entre les rencontres ariades
19:25entre diplomates russes et américains,
19:27et puis cette charge du président
19:29Donald Trump contre Volodymyr Zelensky.
19:31Vous allez nous expliquer à quoi joue
19:33Donald Trump, mais avant cela, écoutons quand même
19:35ce qu'a dit Donald Trump sur
19:37Volodymyr Zelensky.
20:01Il se servait de lui.
20:03C'est une expression que nous utilisons ici pour dire
20:05que c'est plutôt facile pour lui. Plutôt facile.
20:07Un dictateur sans élection.
20:09Zelensky ferait mieux de
20:11se dépêcher, sinon il ne lui restera
20:13plus de pays. Il faut qu'il se dépêche.
20:15Il faut qu'il se dépêche.
20:17Une question
20:19qui est sur toutes les lèvres en France,
20:21Karima, à quoi joue Donald Trump aujourd'hui?
20:23On le voit, il met la
20:25pression au maximum. Au cours des
20:27dernières semaines, il nous a habitués à
20:29cette stratégie de la stupéfaction.
20:31Il lance un pavé dans la mer, il lance
20:33par exemple une déclaration, il lance quelque chose
20:35de très fort et en fait, il déstabilise
20:37un peu tout le monde. Les adversaires,
20:39les ennemis et c'est une façon
20:41d'arriver ensuite pour mettre la pression
20:43sur la négociation. Mais je pense que
20:45ce qui se joue en trame de fond,
20:47il y a quand même un Donald Trump
20:49qui est un président transactionnel.
20:51Il comprend le langage des rapports de force,
20:53le langage aussi de l'argent
20:55et il se dit, à l'avenir,
20:57le 21e siècle, où se passera
20:59le 21e siècle? Est-ce que c'est
21:01en Europe? Est-ce qu'on surveille plutôt
21:03du côté de la Chine, le
21:05sud global, la Russie?
21:07C'est ça qui l'intéresse. C'est terrible
21:09parce qu'il y a une partie, je pense, aux
21:11États-Unis, où il y a une fascination
21:13pour l'Europe, pour la culture,
21:15pour son histoire, pour le raffinement,
21:17tout ce que vous voulez, mais il y a aussi
21:19un regard très critique sur
21:21l'Europe qui peut être perçu
21:23comme un endroit qui est en déclin,
21:25qui est en forme de décadence
21:27et ça ne se joue pas sur ce terrain.
21:29Il y a une partie de la réponse
21:31à tout le moins qui est là.
21:33Xenia Fedorova, je me tourne vers vous parce que vous avez eu l'oeil
21:35la semaine dernière. Vous reveniez sur
21:37la légitimité de
21:39Volodymyr Zelensky en Ukraine.
21:41C'était avant que Donald Trump
21:43prenne la parole. Expliquez-nous.
21:45En fait, la légitimité
21:47de Zelensky était à plusieurs reprises
21:49abordée déjà par la Russie
21:51mais aussi en Ukraine.
21:53La problématique, c'est qu'il a
21:55annulé les élections
21:57à Volodymyr Zelensky et Donald Trump
21:59qui parle aussi
22:01de son popularité en Ukraine
22:03et d'abord, je pense que Zelensky a répondu
22:05qu'après le dernier
22:07sondage, il est à 52%
22:09de popularité.
22:11Il faut comprendre aussi
22:13que ces sondages, ce sont les sondages
22:15qui étaient menés dans le côté ukrainien
22:17sous Zelensky mais pas dans le côté
22:19de l'Ukraine qui est sous contrôle
22:21de la Russie.
22:23Les sondages, en général, ne sont pas très légitimes
22:25aujourd'hui. Et donc, Zelensky
22:27qui a annulé les élections,
22:29qui ne veut pas les faire
22:31aujourd'hui.
22:33La popularité de Zelensky,
22:35il y a des questions autour de ça.
22:37Je pense que la vérité
22:39c'est probablement au milieu,
22:41je ne suis pas sûre qu'il est à 4%
22:43comme Donald Trump a dit
22:45mais surtout, il n'est pas à 50%.
22:47Et les sondages, on a vu ça avec les Etats-Unis
22:49quand Trump a gagné, les sondages
22:51ont dit que c'était à Biden.
22:53Quand Hillary Clinton a perdu,
22:55également, les sondages ont dit qu'il devait
22:57gagner. Donc voilà, on ne peut pas vraiment
22:59croire aux sondages.
23:01Ce qui est intéressant également, Karima Brick,
23:03c'est le changement diplomatique
23:05dans l'idéologie
23:07américaine, l'administration américaine
23:09avec un Joe Biden
23:11qui était omniprésent pour soutenir
23:13Volodymyr Zelensky
23:15et quelques mois plus tard,
23:17avec la victoire de Donald Trump,
23:19là, on a vraiment un changement à 180 degrés
23:21de la diplomatie américaine
23:23qui dit, il y a un moment, on ne peut plus
23:25donner tous ces milliards
23:27à l'Ukraine, d'autant que, et il va très loin
23:29Donald Trump, puisqu'il dit
23:31Volodymyr Zelensky, c'est même pas ce qu'il en a fait.
23:33La moitié de cet argent qui a été donné,
23:35c'est pas ce qu'il en a fait.
23:37Ce qu'on voit quand même, tout se fait
23:39au détriment, malheureusement,
23:41de l'Ukraine. Et vous avez raison,
23:43c'est un changement de cap total
23:45au cours des dernières années, il y avait ce soutien
23:47américain et on a toujours
23:49su que les clés de résolution
23:51du conflit, ça dépendait
23:53des États-Unis. La journée
23:55où les États-Unis décident d'arrêter de fournir
23:57des armes et du soutien, il n'y a plus
23:59de possibilité de continuer, à moins qu'il y ait
24:01un changement radical côté européen
24:03et extérieur, et c'est d'ailleurs pourquoi
24:05on voit que la France, les
24:07Européens essaient de se mettre
24:09d'accord, de trouver une solution, mais on voit quand même
24:11en termes de possibilités
24:13de soutien militaire et financier,
24:15c'est beaucoup plus limité que les États-Unis.
24:17Donc oui, c'est un changement qui est
24:19assez radical,
24:21si on peut le dire, mais il avait déjà
24:23annoncé ses couleurs.
24:25D'ailleurs, l'Europe craignait
24:27ce désengagement et ça va dans cette
24:29logique de Donald Trump qui dit
24:31« Vous savez, aujourd'hui, c'est un peu ce que je disais
24:33par rapport au 21e siècle, il se dit maintenant
24:35« Vous savez, est-ce que
24:37les milliards que l'on donne, lui,
24:39il se met un peu en position en disant
24:41que les États-Unis sont victimes
24:43au fond aux dépenses de l'argent pour les autres,
24:45on assure une forme de protectorat
24:47à l'Europe, mais qu'avons-nous
24:49véritablement en retour? »
24:51Donc c'est très transactionnel, c'est une rupture
24:53effectivement de fond là-dessus
24:55et en plus,
24:57il utilise cette fameuse rhétorique
24:59qui est extrêmement brutale
25:01mais qui va forcer les Européens
25:03à répondre aussi et
25:05à essayer de trouver un contrepoids
25:07parce que la suite des choses, on peut imaginer quand même
25:09par exemple pour les Pays-Baltes,
25:11il y a un stress de se dire
25:13« Est-ce qu'on va évoquer justement
25:15la présence russophone pour... »
25:17Il y a quand même cette vraie inquiétude
25:19je pense qui est légitime quand on pense
25:21notamment aux Pays-Baltes
25:23en première ligne et
25:25il y a quand même un changement de paradigme là-dessus.
25:27Revenons aussi sur la stratégie américaine,
25:29vous dites une aide militaire,
25:31il y avait une aide civile également, matériel,
25:33on parle de plus de 100 milliards
25:35donnés par l'administration
25:37américaine à l'Ukraine
25:39depuis le début de l'invasion russe
25:41en février 2022
25:43et d'ailleurs l'administration Biden
25:45au bout d'un moment
25:47n'avait pas forcément
25:49l'aval d'une majorité
25:51des Américains qui disaient
25:53cet argent, peut-être qu'il doit
25:55déjà être donné aux
25:57Américains eux-mêmes qui sont en difficulté
25:59aujourd'hui. Vous savez, on comprend
26:01quand on regarde du point de vue
26:03européen, on comprend
26:05cette grande angoisse
26:07et cette urgence, il y a une vraie urgence
26:09d'agir. Quand on regarde
26:11du côté américain, c'est vrai que pour eux,
26:13il y a quelque chose d'un peu lointain, il y a l'océan
26:15qui sépare tout ça et c'est toujours de se dire
26:17finalement, est-ce que
26:19cette guerre nous appartient, même s'il y a
26:21une sorte de rupture historique
26:23au cours des dernières années,
26:25on voyait le soutien clair, mais en même temps
26:27il y avait toujours
26:29ce bémol de se dire
26:31est-ce que l'Ukraine va rentrer dans l'OTAN?
26:33Il y avait quand même certaines
26:35appréhensions là-dessus. Pour les Américains, c'est non
26:37désormais. Les Américains, version Trump.
26:39Mais même avant,
26:41si on regarde, il y avait quand même
26:43des résistances là-dessus
26:45et je vous dirais, ça se concrétise
26:47vraiment aujourd'hui. Voilà pour la
26:49semaine de Trump avec Karima Brick.
26:51J'invite les téléspectateurs qui nous regardent à lire
26:53ce dossier absolument passionnant dans le JD News
26:55le nouvel ordre mondial, comment
26:57Donald Trump reprend la main
26:59pour imposer la paix en Ukraine.
27:01On va revenir sur les origines
27:03du conflit avec vous, Xenia Fedorova,
27:05sur l'accélération des pourparlers
27:07qui mettent en avant un ordre
27:09mondial bouleversé. Ce sera
27:11l'œil de Xenia.
27:21Il y a un sujet, Xenia,
27:23qui vous intéresse particulièrement
27:25et vous m'avez dit, je souhaite revenir sur
27:27les origines du conflit. Par cette
27:29traversé négociation, cette accélération
27:31et cet ordre du monde
27:33qui est bouleversé, il faut revenir au début
27:35aux prémices du conflit.
27:37Et ça, on veut le voir avec vous ce soir.
27:49Déjà, ce que Karima a dit, c'est très vrai
27:51et en même temps, je pense
27:53qu'il ne faut pas oublier que
27:55les États-Unis commençaient de fournir les armements
27:57à l'Ukraine, même avant 2022.
27:59Donc, il faut regarder les racines
28:01de ces conflits. Les États-Unis ont joué
28:03un énorme rôle dans tout ce qui passait
28:05en Ukraine depuis 2014.
28:07Et en 2014, comme on le sait,
28:09il y a eu une révolution,
28:11comme les Ukrainiens l'appellent.
28:13De côté russe, c'est un coup d'État
28:15parce que le gouvernement
28:17de l'Ukrainien, qui était démocratiquement élu,
28:19était bouleversé, changé,
28:21en fait, pour le nouveau.
28:23Et les États-Unis
28:25ont joué un rôle.
28:27Vous parlez de Maïdan.
28:29Exactement, je parle de 2014.
28:31Donc, Maïdan, c'était le début
28:33et après, c'était le Crimée,
28:35évidemment, les rapprochements
28:37de Crimée là aussi.
28:39Et Donbass,
28:41qui était bombardée pendant des années
28:43et les accords de Minsk,
28:45qui étaient normalement censés
28:47arrêter ce conflit.
28:49Et si on parle des accords de Minsk,
28:51je voulais rappeler que
28:53Minsk II était aussi garanti
28:55par l'Allemagne et par la France.
28:57Donc, Angela Merkel et les Français
28:59en Hollande ont joué un rôle.
29:01Ce qui m'étonne,
29:03c'est que pendant ces années,
29:05la Russie a rappelé
29:07qu'il ne faut pas
29:09que l'OTAN rapproche
29:11les frontières russes.
29:13Il ne faut pas qu'il y ait ce mouvement
29:15parce que pour les États-Unis
29:17et probablement pour les intérêts géopolitiques
29:19de la Russie,
29:21la garantie de sécurité
29:23est une question essentielle.
29:25Et finalement, il ne faut pas oublier
29:27que l'Ukraine était prête
29:29à signer des accords de paix
29:31à 2022, des accords en Istanbul.
29:33Et apparemment,
29:35il y a eu un appel du côté de Boris Johnson
29:37qui a demandé à l'Ukraine
29:39que Zelensky n'ait pas signé ces accords.
29:41Donc cette guerre qui pourrait être
29:43arrêtée déjà à 2022, ça continue.
29:45Ce qui m'étonne vraiment,
29:47et je ne sais pas ce que vous pensez,
29:49c'est qu'aujourd'hui, l'Europe est
29:51un peu en colère. L'Europe ne participe
29:53pas dans cette négociation
29:55entre la Russie, l'Ukraine
29:57et les États-Unis. L'Europe veut
29:59que la guerre se continue jusqu'à le moment
30:01où il y a un accord de paix
30:03qui est bien pour l'Europe.
30:05Mais je pense qu'on parle de vie
30:07des Ukrainiens et des Russes,
30:09et c'est impossible de penser
30:11aux intérêts européens.
30:13Vous tisez le prochain thème
30:15qu'on devait avoir sur est-ce que c'est une humiliation
30:17mais vu que vous interpellez Rachel,
30:19peut-être que vous souhaitez répondre sur
30:21cette Europe qui regarde
30:23un peu pétrifiées
30:25ces négociations
30:27entre les États-Unis et la Russie
30:29depuis Riyad et l'Europe
30:31qui n'est pas à la table des négociations.
30:33C'est tout le paradoxe
30:35en réalité, puisque l'Europe
30:37est loin de la table des négociations et dans le même temps
30:39est extrêmement
30:41proche d'un point de vue géographique
30:43de l'Ukraine.
30:45Donc effectivement là, ce que veut faire
30:47le président Macron
30:49c'est au fond,
30:51alors là il a réuni tous les partis
30:53pour parler de l'Ukraine
30:55et avoir cette légitimité
30:57pour aller faire son déplacement
30:59et aller voir Donald Trump
31:01lundi,
31:03avec, il joue sa partition aussi
31:05effectivement,
31:07sa partition de l'Europe, d'une Europe
31:09unie, de tenter de rassembler
31:11toutes les voix au niveau européen
31:13il sait bien que les voix sont dissonantes
31:15sur ce sujet, certaines voix
31:17notamment sont dissonantes sur ce sujet
31:19il veut essayer d'épauler
31:21un maximum Volodymyr Zelensky
31:23de la voir finalement à ses côtés
31:25comme un frère pour que ce soit
31:27lui qui puisse négocier
31:29au mieux cet accord
31:31et qu'il n'y ait pas de capitulation
31:33de l'Ukraine au fond
31:35et puis à la fin, au bout du bout
31:37c'est la question de la souveraineté européenne
31:39qui est au bout du bout de cet échange
31:41il y a des gens qui sont au bout du bout
31:43mais qui sont au coeur
31:45il faut quand même rappeler qu'en 2022
31:47l'Ukraine a été agressée
31:49c'est une agression
31:51c'est une agression
31:53c'est le terme qui est utilisé par l'Union Européenne
31:55par les médias mainstream
31:57j'ai entendu une guerre d'agression
31:59et à un moment donné
32:01il faut des garanties, c'est à dire que
32:03ça va où la limite, après là on parle
32:05du don basse, on parle de la Crimée
32:07donc les garanties de sécurité pour l'autonomie
32:09des Ukrainiens
32:11Je peux répondre ?
32:13Oui, ça va où ?
32:15D'où l'importance
32:17si je peux me permettre
32:19de revenir selon vous
32:21sur les sources, sur l'origine
32:23de ce conflit qui va bien au-delà
32:25de février 2022
32:27Dans une seconde, juste pour répondre carrément
32:29ce que vous appelez des guerres d'agression
32:31nous appelons par exemple
32:33les côtes russes
32:35les proxy-guerres
32:37proxy-guerre
32:39prévention ?
32:41proxy-guerre
32:43proxy-guerre, c'est à dire que cette guerre
32:45que la Russie
32:47aujourd'hui amène, pas contre
32:49seulement l'Ukraine mais
32:51contre les pays de l'OTAN
32:53et en fait c'est tous les rôles
32:55comme Rachel a dit, qui ont participé
32:57et qui se sont réunis
32:59Guerre par procuration
33:01Merci beaucoup, et en fait
33:03ce qui m'étonne
33:05l'Ukraine n'est pas dans l'Union Européenne
33:07l'Ukraine n'est pas dans l'OTAN
33:09oui, elle est assez proche
33:11mais elle est beaucoup plus proche de la frontière de la Russie
33:13et en fait après
33:152014, selon le New York Times
33:17il y a eu je pense
33:1914 ou 16 bases de CIA
33:21CIA
33:23qui étaient installées en Ukraine
33:25donc pour la Russie c'est une question essentielle
33:27Poutine parlait de ça pendant son speech
33:29à Munich, pendant son discours à Munich
33:31en 2007, même avant
33:33la situation. Aujourd'hui j'ai regardé
33:35ces news, vous avez eu un expert
33:37Pierre Lelouch, je pense
33:39c'était très intéressant, il a dit même un mois
33:41avant le début du conflit
33:43la Russie a proposé un accord
33:45juste pour demander la garantie
33:47de neutralité de l'Ukraine
33:49et l'Union Européenne a refusé
33:51donc il y a les intérêts de l'Union Européenne
33:53de la France, Emmanuel Macron
33:55qui dit qu'il ne faut absolument pas
33:57que la Russie gagne cette guerre, il faut mettre
33:59l'économie russe au genou
34:01il a dit qu'il ne faut absolument pas
34:03arrêter, mais le coût
34:05de cette guerre, c'est la vie des Russes
34:07et c'est la vie des Ukrainiens. Après 3 ans
34:09bientôt 3 ans
34:11dans quelques jours
34:13je pense que tout le monde
34:15veut que cette guerre s'arrête
34:17mais la question c'est de savoir justement
34:19des garanties, des garanties
34:21de sécurité et
34:23je pense que tout l'enjeu
34:25est sur cet aspect en fait
34:27je pense que personne n'a envie
34:29de basculer dans une troisième guerre mondiale
34:31vous avez parlé de cette guerre par procuration
34:33on a vu les différents pays
34:35que ce soit en Europe, au Canada
34:37les États-Unis qui fournissent des armes
34:39on ne veut pas s'engager sur le terrain
34:41après 3 ans on se posait effectivement
34:43la question des buts de guerre
34:45où s'en va dans cette direction
34:47on a l'impression qu'il n'y avait justement
34:49pas de gouvernail, on ne sait pas exactement
34:51on arme, on arme, on essaie de se défendre
34:53mais quelle est la suite des choses
34:55je pense qu'effectivement il faut aller
34:57vers une paix durable
34:59et c'était très intéressant d'avoir
35:01deux visions
35:03évidemment de ce conflit
35:05de la source, de ses origines
35:07avec votre vision Xenia
35:09la vision de Karimaz
35:11qui va nous amener à notre dernier thème
35:13qui est la liberté d'expression
35:15parce qu'autour de ce plateau vous pouvez avoir
35:17des idées différentes et en même temps
35:19pouvoir échanger
35:21je pensais que ça avait été façonné, pensé
35:23protégé par les Européens
35:25mais visiblement on n'a plus la même notion
35:27de la liberté d'expression en France
35:29et je vise évidemment ce qui se passe
35:31avec nos amis de C8
35:33Tiens, J.D. Vance
35:35la semaine dernière, les conséquences de ce discours
35:37factuellement historique
35:39que s'est-il passé, que s'est-il dit
35:41du côté des Etats-Unis
35:43sera aussi avec vous Karim
35:47Un peu plus de 16h45 sur CNews
35:49on poursuit l'heure inter
35:51toujours avec Karim Abric, Rachel Khan
35:53Pierre Fedorova, on a parlé de Donald Trump
35:55on a parlé de Vladimir Poutine
35:57on a effleuré le sujet
35:59Emmanuel Macron
36:01puisque le Président de la République est au cœur
36:03de ce réacteur européen pour tenter
36:05de peser sur les négociations
36:07et rappeler que la guerre comme la paix se joue
36:09actuellement sur le continent
36:11européen. Ce serait intéressant d'avoir un petit tour de table
36:13sur la présence
36:15française, ou moins
36:17l'absence pour l'instant française
36:19des négociations pour parler
36:21entre la Russie et les Etats-Unis
36:23je rappelle cette déclaration
36:25en début de semaine d'Emmanuel Macron
36:27il ne peut y avoir de négociations conclusives
36:29sans la présence de l'Ukraine
36:31que les Etats-Unis discutent avec la Russie
36:33c'est une très bonne chose mais aucune paix
36:35ne peut être négociée par un tiers
36:37la France ne s'apprête pas à envoyer
36:39des troupes mais réfléchit aux garanties de sécurité
36:41pas question d'être
36:43une force belligérante
36:45je me tourne vers vous Xenia Fedorova
36:47Emmanuel Macron va se rendre à Washington
36:49lundi
36:51comment vous expliquez que Emmanuel Macron
36:53qui a été je crois l'un des
36:55derniers chefs d'Etat européen
36:57à se rendre à Moscou pour tenter
36:59de négocier avec Poutine
37:01contre cette offensive
37:03et cette guerre
37:05en Ukraine en février 2022
37:07pourquoi aujourd'hui
37:09Emmanuel Macron n'est pas un interlocuteur
37:11privilégié de Moscou ?
37:13C'est une très bonne question
37:15je pense que
37:17la problématique
37:19beaucoup de choses autour
37:21d'Emmanuel Macron c'est la communication
37:23je pense qu'à un moment
37:25Emmanuel Macron a communiqué un peu trop
37:27par exemple il y a eu des échanges diplomatiques
37:29qui étaient confidentiels
37:31qu'il a relayé et je pense que tout ça
37:33commençait vraiment à casser un peu
37:35la confiance entre les deux pays
37:37après il ne faut pas oublier
37:39que la France a envoyé les armements
37:41en Ukraine, les armements qui étaient utilisés
37:43pour tuer les Russes également
37:45Emmanuel Macron il n'y a pas longtemps
37:47a dit que la France considère
37:49envoyer les troupes, les soldats
37:51en Ukraine. Aujourd'hui j'ai l'impression
37:53qu'Emmanuel Macron essaie un peu
37:55de prendre le train qui est déjà en marche
37:57c'est-à-dire que
37:59peut-être que c'est un peu trop tard
38:01pour Emmanuel Macron de devenir
38:03un joueur
38:05un acteur clé dans ces négociations
38:07et finalement
38:09pour moi je pense que
38:11c'est vraiment question
38:13jusqu'à
38:15où Emmanuel Macron est prêt
38:17d'aller parce qu'envoyer les soldats
38:19franchement je ne suis pas sûre
38:21que ça sera apprécié non plus par les Français
38:23Rachel Ken
38:25C'est très intéressant ce que dit Xenia sur la forme
38:27c'est-à-dire que
38:29on est vraiment dans deux traditions
38:31opposées
38:33d'un côté il y a quand même en Russie
38:35quelque chose très important
38:37qui est la parole mais aussi le silence
38:39dans les négociations
38:41et là c'est vrai qu'on a un président
38:43qui je vous l'accorde
38:45depuis le début de cette guerre
38:47a beaucoup parlé ce qui n'a pas été
38:49très apprécié du côté russe
38:51mais ça n'a pas été apprécié aussi du côté ukrainien
38:53puisqu'ils ont même employé un néologisme
38:55le verbe macronner
38:57c'est-à-dire beaucoup parler mais peu agir
38:59et là encore on est assez surpris
39:01qu'aujourd'hui on ait une prise de parole
39:03sur les réseaux sociaux ce soir
39:05ce qui n'est peut-être pas à la hauteur
39:07ou à la stature du Président de la République
39:09Il répondra à une foire aux questions en direct
39:11peut-être sur le réseau Instagram
39:13il l'a tweeté
39:15vous savez ce qu'on va faire Rachel
39:17à 18h30 on va aller sur son réseau social
39:19et on va lui proposer de venir dans l'heure inter
39:21dans les prochaines semaines
39:23pour qu'il puisse répondre à toutes les questions
39:25C'est une émission qui est en relation avec le domaine
39:27réservé du Président
39:29C'est pour ça, il aura une place privilégiée
39:31autour de cette table
39:33Je voulais juste ajouter une chose
39:35pour jouer un rôle
39:37dans ces négociations
39:39il faut déjà commencer
39:41de parler avec chaque
39:43parti et il y a quelques jours
39:45le Ministère des Affaires étrangères français
39:47répondu dans son interview
39:49il va recevoir un appel
39:51de Sergei Lavrov
39:53ou Vladimir Poutine, il ne va pas répondre
39:55Ah il a dit ça ? Monsieur Jean-Noël Barraud ?
39:57Le Ministre des Affaires étrangères
39:59Il ne va pas répondre sauf si cet appel
40:01pour dire à la France que la Russie
40:03a retiré toutes les forces de l'Ukraine
40:05Je n'avais pas eu cette déclaration
40:07de Monsieur Jean-Noël Barraud
40:09La liberté d'expression, c'est ce qu'on se disait
40:11c'est-à-dire qu'on peut avoir autour de cette table
40:13des avis complètement différents
40:15sur les racines du conflit
40:17sur les responsabilités des uns ou des autres
40:19mais il est important de pouvoir échanger
40:21et d'offrir aux téléspectateurs différents points de vue
40:23Cette liberté d'expression
40:25est-elle en danger ?
40:27C'est ce qu'a mis en avant un certain Jay Devance
40:29vendredi dernier
40:31à la conférence de Munich
40:33c'est une sorte de Davos de la sécurité
40:35le vice-président américain s'est adressé
40:37aux élites européennes en disant
40:39attention, vous qui avez fondé, façonné
40:41la liberté d'expression, elle est aujourd'hui en recul
40:43et vous n'écoutez plus
40:45votre peuple
40:47On écoute la déclaration de Jay Devance
40:49et ensuite avec vous Karima
40:51on va essayer de comprendre comment
40:53les médias américains ont relayé
40:55ce discours que certains ont vu
40:57comme un discours historique. Jay Devance d'abord
40:59En Grande-Bretagne
41:01et dans toute l'Europe, la liberté d'expression
41:03est en recul, je le crains
41:07Je suis convaincu qu'ignorer les gens
41:09mépriser leurs préoccupations ou pire
41:11fermer les médias, annuler les élections
41:13ou les tenir à l'écart du processus politique
41:15ne protège en rien
41:19C'est au contraire
41:21le moyen de détruire la démocratie
41:25S'exprimer et donner son avis
41:27ne peut pas interférer dans une élection
41:31Karima Brick, comment les États-Unis
41:33les médias américains ont relayé
41:35ce discours et qu'est-ce qui a pu être
41:37dit dans les médias américains?
41:39Une chose qu'on peut dire assurément
41:41c'est que ce discours a eu quand même
41:43un écho assez retentissant
41:45c'est-à-dire que, oui c'est en rupture
41:47avec, vous savez, ce langage
41:49diplomatique où est-ce qu'on essaie de ménager
41:51la chèvre et le chou, où est-ce que tout est
41:53très policé. Lui il est arrivé
41:55ça a été vraiment un effet
41:57de choc. Ensuite, comment c'est reçu
41:59vous pouvez l'imaginer, un peu comme
42:01l'est à l'image des États-Unis
42:03aujourd'hui, c'est assez divisé
42:05si vous regardez
42:07dans certains médias, par exemple, plus à gauche
42:09ou plus progressistes, on peut nommer le New York Times
42:11même si eux vont se dire parfois qu'ils sont
42:13très très neutres, mais bon. Dans le New York Times
42:15vous voyez, c'est la disgrâce de Vance
42:17à Munich, parle vraiment d'une honte
42:19en fait, ce discours
42:21et on va même faire un parallèle
42:23avec M. Vance et presque le côté
42:25collabo en disant, il y a quelque chose
42:27de honteux en sachant
42:29que les Européens, Munich
42:31ça signifie... L'esprit municois est de retour
42:33Exactement. Par l'intermédiaire de
42:35David Vance. Et on se rappelle que c'est passé en 1938
42:37Bien sûr. Et tout ça, donc
42:39on fait des parallèles avec Hitler
42:41donc il y a vraiment, on va quand même assez
42:43loin, mais de l'autre côté vous allez avoir
42:45bon, par exemple, je regardais sur
42:47Fox News, on disait
42:49plus tôt, c'est assez particulier, on dit
42:51vous savez, Vance a raison, notamment
42:53sur la liberté d'expression, c'est pourquoi
42:55les Européens et les gauchistes sont si furieux
42:57et c'est l'esprit qu'elle dit
42:59vous savez, les élites européennes sont en
43:01panique, non parce que leurs leaders
43:03politiques sont en chute libre
43:05parce qu'elle fait mention justement
43:07même d'Emmanuel Macron, de la France
43:09de cet impasse politique en France
43:11mais elle dit parce que finalement
43:13au fond qu'a fait J.D. Vance
43:15il a eu le culot
43:17de laver un peu
43:19les salles en public, finalement
43:21de mettre l'Europe face à ses propres
43:23contradictions et
43:25on va souligner justement, oui, cette question
43:27de la liberté d'expression
43:29et aussi toutes les questions en lien
43:31avec l'immigration massive
43:33le contrôle des frontières, donc c'est bien
43:35reçu, notamment par des
43:37représentants républicains
43:39du côté démocrate, donc c'est assez partagé
43:41mais unanimement, c'est clair que c'est
43:43un discours honte de choc qui a mis
43:45l'Europe face à ses réalités.
43:47Un discours de table, là aussi, ça peut être
43:49intéressant, une semaine après
43:51le discours de J.D. Vance, il n'avait aucune
43:53fiche sur la France, il avait parlé
43:55dans son discours du Royaume-Uni, du Portugal
43:57de la Suède, Rachel Khan, il n'a rien
43:59dit sur la France, aujourd'hui on a une chaîne
44:01première chaîne de la TNT
44:03qui sera frappée dans 8 jours
44:05très précisément, d'un écran
44:07noir, il y a meilleure manière
44:09que de dire aujourd'hui la liberté d'expression
44:11est pleinement consacrée et défendue
44:13en France. Il y a deux choses, et par rapport
44:15à notre émission, d'un côté on est en train
44:17de parler des conflits, des conflits en Ukraine
44:19etc., des conflits aussi au Moyen-Orient
44:21et au coeur c'est la question de la
44:23démocratie, et la démocratie c'est quoi
44:25le principal pilier ? C'est la liberté
44:27d'expression, et le message
44:29qui a été envoyé hier, c'est un
44:31message, un symbole extrêmement
44:33dangereux pour la liberté
44:35d'expression, mais aussi
44:37parce que c'est une censure d'un
44:39média, donc ça engendre une
44:41auto-censure de l'ensemble des citoyens
44:43et ça c'est fondamental
44:45et par ailleurs
44:47ça entache la liberté
44:49de manière générale, toutes les
44:51formes de liberté de manière générale.
44:53On a vu comment ça avait été
44:55perçu du côté des Etats-Unis, du côté
44:57de Moscou, le discours de J. Devins
44:59est-ce qu'il a été relayé ?
45:01Est-ce que les médias
45:03russes ont décrypté cette
45:05leçon du vice-président américain
45:07aux élites européennes ? Absolument, mais
45:09je pense que ça peut vous étonner
45:11peut-être, mais dans le JT
45:13des médias russes, il y a quand même
45:15l'équilibre, donc les journalistes
45:17russes ont relayé le discours de J. Devins
45:19mais aussi ont relayé la position
45:21de l'Union Européenne, cette réaction
45:23assez forte, même un peu
45:25hystérique sur son discours, donc
45:27évidemment qu'il y a l'équilibre
45:29et la diversité des opinions, c'est
45:31hyper importante. On parle
45:33aujourd'hui de C8, évidemment
45:35la pression de CNews
45:37mais il faut, je me permets
45:39rappeler qu'il y a eu un média
45:41en plus, je dirigeais ce média
45:43qui s'appelait RT France, qui était fermé
45:45par l'Union Européenne à 2023
45:47bon, sanctionné en 2022
45:49et fermé finalement en France en 2023
45:51sans aucune base légale
45:53juste parce que c'était une décision politique
45:55parce que la chaîne a été financée
45:57Et je rappelle que c'est le fruit
45:59c'est ce que je cherchais pendant que vous étiez en train de parler
46:01sur mon téléphone, banni la liberté
46:03d'expression sous condition aux éditions
46:05FAYA, ce sera à découvrir début
46:075 mars votre livre
46:09j'espère que vous avez 3 exemplaires pour nous
46:11absolument
46:13merci beaucoup, merci à toutes les 3
46:15c'est très agréable d'être avec vous et de décrypter
46:17cette actualité riche
46:19une actualité internationale très riche bien sûr
46:21dans un instant c'est
46:23Laurence Ferrari pour Punchline
46:25et nous on se retrouve évidemment pour ce
46:27nouveau rendez-vous la semaine prochaine