• il y a 19 heures
L'évêque de Bayonne, Marc Aillet, a évoqué pour la première fois l'affaire Bétharram lors d'une conférence de presse ce jeudi, assurant "comprendre la souffrance" des victimes et dénonçant "la loi de l'omerta" dans l'Église.

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Transcription
00:00Je pense qu'une fois de plus, l'église, l'évêque de Bayonne, mais aussi l'ensemble, parce qu'il y avait aussi un représentant de Bétharame,
00:05ce sont des menteurs, je le dis de manière très simple, ils découvrent Bétharame alors que vous vous déplacez dans les Pyrénées, partout.
00:12Tout le monde savait ce qui se passait à Bétharame et donc on voit bien qu'aujourd'hui, ce n'est pas sérieux et c'est une honte,
00:17et la honte la plus grande à mon sens, c'est sur Bruno Rottayo qui est le ministre des cultes, qui ne fait absolument rien.
00:23Imaginez-vous un seul instant qu'à la place du mot catholique, on remplace par musulman ou juif, je pense qu'il n'y a pas un seul doute.
00:28Ça serait déjà fermé depuis longtemps et nous, c'est ce qu'on vient dire, on parle de personnes, on parle de crimes graves,
00:33on parle de personnes qui ne sont peut-être d'ailleurs plus là, parce que je rappelle qu'il y a une personne sur deux qui fait une tentative de suicide,
00:39et aujourd'hui, vous avez encore la congrégation de Bétharame qui dit découvrir les faits.
00:43Je vais vous dire, hier, j'étais à Espelette, j'ai été à Baigauri, donc pas loin de la frontière espagnole,
00:49tout le monde vous dit, des personnes de 70 ans, mais même des plus jeunes vous disent que c'était la menace,
00:55c'est-à-dire que si t'es passage à l'école, tu vas à Bétharame et à Bétharame, en fait, tu te fais redresser.
00:59Tout le monde sait, en fait, tous les établissements, et c'est pour ça que de l'entendre encore aujourd'hui lors d'une conférence de presse,
01:03mais ce sont des gens qui n'ont pas honte, et surtout, ce sont des gens qui sont en toute puissance et qui vivent dans l'impunité.
01:08Le ministre de la Justice ne fait rien non plus. Je rappelle que ce sont des établissements également qui ont un agrément jeunesse et sport.
01:15J'aimerais bien entendre la ministre des Sports là-dessus. Est-ce que c'est normal d'avoir des établissements comme Bétharame,
01:21où il y a plus de 150 plaintes ? On ne sait même pas ce qu'il se passe aujourd'hui. Enfin, je veux dire, c'est un scandale sans nom,
01:25c'est un scandale d'État, et nous ne sommes pas citoyens du Vatican. C'est ce que j'ai dit à plusieurs reprises.
01:30Arnaud Gallet, est-ce que vraiment rien ne bouge ? Cette affaire Bétharame, ça a été une onde de choc.
01:36Vous avez vu qu'il y a cette commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire qui a été votée, qui va avoir lieu,
01:43et François Bayrou va être auditionné. Les choses bougent quand même, non ?
01:48Oui, mais si vous voulez, ça ne va pas assez loin. Nous, ce qu'on demande, en fait, ce sont des actes. En fait, c'est facile, si vous voulez.
01:52Le rapport a été remis au président de la République par Jean-Marc Sauvé, donc le rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église,
01:58qui fait état de 330 000 victimes de pédocriminalité dans l'Église en 70 ans, dont 23 % ont été perpétrés dans des établissements privés sous contrat.
02:07Mais sous contrat avec qui ? Avec le bon Dieu ou avec l'Éducation nationale ? L'Éducation nationale ne fait absolument rien.
02:12On annonce effectivement des inspections. Rendez-vous compte quand même, on donne la date, en plus de l'inspection, à Bétharame.
02:17Mais c'est un scandale. C'est-à-dire qu'on sait ce qui se passe et puis ils ont le luxe d'avoir la date.
02:22Et là, vous avez Bétharame qui dit qu'on n'a rien dans nos archives, on n'a vraiment plus rien, vous comprenez, etc.
02:26C'est un simulacre et c'est, une fois de plus, je le dis et je le pense, un crachat au visage des victimes.
02:31Et c'est inacceptable, c'est indigne, en fait. Et ça, c'est indigne. Et c'est la France, en fait, qui porte ce sang sur ses mains.
02:37C'est le président de la République à qui le rapport a été remis. Et l'Église, en fait, devrait être condamnée pour ça.
02:42Vous savez, vous avez l'Australie, vous avez les États-Unis, etc., certains des États-Unis d'Amérique, qui ont mis sous contrôle judiciaire l'Église.
02:49On parle de quoi, sincèrement ? On parle de 330 000 victimes de pédocriminalité dans l'Église en 70 ans, 13 enfants par jour.
02:56Et on n'a même pas décompté dans le rapport sauvé les enfants en situation de handicap, sincèrement.
03:00On parle de quoi ? On parle d'un crime contre l'humanité. Il faut entendre quand même ce mot-là.
03:06Bien sûr que l'humanité, vous voulez que je vous dise, moi, les personnes qu'on rencontre systématiquement...
03:09Le message est passé.
03:10Moi, à la limite, je vais bien, vous voyez.

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