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00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:04Merci Gilbert Collard qui est toujours avec nous, ancien membre de la commission de défense et des forces armées de l'Assemblée Nationale.
00:14Très peu de réaction pour condamner les massacres de civils halloweens et chrétiens en Syrie par des milices islamistes du nouveau régime.
00:21Je voulais vous interroger sur ce sujet, non sans entendre avant, mais pardonnez-moi,
00:28puisque la climatisation est dangereuse sans doute, en tout cas elle fait éternuer, je vous prie de me pardonner.
00:35Mère Agnès Mariam de Lacroix, mère supérieure de Saint-Jacques-le-Mutilé à Cara, était en Syrie ce matin,
00:43elle était interrogée par Guillaume Dominguez pour Europe 1, je vous propose de l'écouter.
00:47Il y a eu infiltration méthodique de factions armées dans les zones résidentielles pour opérer un nettoyage ethnique dans la population civile.
01:00Il s'agit d'un génocide, c'est pourquoi je lance un appel à la communauté internationale pour obtenir une protection.
01:08Le gouvernement en Syrie est un gouvernement islamiste, c'est Al-Qaïda, c'est Joubhat al-Nusra.
01:15Même s'ils portent une cravate et ils ont changé leur nom, leur idéologie demeure.
01:20Nous avons besoin d'une protection internationale.
01:24Gilbert Collard donc qui est avec nous, c'est vrai qu'on aimerait peut-être entendre davantage de voix,
01:28il y a eu celle de François Fillon, mais peu de voix dans l'espace politique, Gilbert Collard.
01:34Oui, c'est pas tendance de défendre les chrétiens d'Orient d'abord, qui ont pu trouver refuge, je le dis au passage,
01:44sur une base russe lors du massacre des Alaouites, c'est pas tendance.
01:50Je dirais même qu'on est allé jusqu'à manifester diplomatiquement, cérémonieusement,
01:58beaucoup de respect pour Al-Jolami, le chef des djihadistes, le chef d'Al-Qaïda qui est au pouvoir maintenant en Syrie.
02:08C'est incroyable. Alors d'un côté, c'est le paradoxe sur lequel je voudrais revenir,
02:13d'un côté on passe l'Union Européenne, nos moralistes, nos chefs de guerre passent leur temps à se draper dans la morale,
02:22à claironner, et de l'autre côté, quand il y a des massacres de ce type, des massacres ethniques, des massacres racistes, des massacres religieux,
02:32on n'entend rien. On n'entend rien. C'est le silence.
02:36Ça montre à quel point ces têtes d'hommes politiques sont malades.
02:42Elles sont complètement dans un jeu de rôle qui est horrible.
02:47C'est des choix politiques, constamment, qui ne tiennent aucun compte de la totalité de la morale internationale.
02:55C'est le seul constat qu'on peut faire. Ces gens sont seuls dans le massacre.
03:00Cette religieuse qu'on a entendue tout à l'heure nous l'a dit, c'est un génocide.
03:05Alors évidemment, et il y a beaucoup d'idéologies, bien sûr, qui sous-tendent ces prises de parole parfois d'un côté ou de l'autre.
03:14Manuel Valls, ministre des Outre-mer, il était ce matin sur BFM.
03:18Vous savez, le concept d'islamiste modéré est à ré-étudier. Ça n'existe pas.
03:24Mais de l'autre côté, ce pays a subi une telle violence, il y a sans doute des pulsions de vengeance terribles.
03:32Le pouvoir actuel est sur un réduit. La guerre est passée par là, les massacres, les civils, ce qui s'est passé, évidemment, inacceptable.
03:38Et moi aussi, je m'inquiète sur le sort des alaouites, des chrétiens d'Orient, bien évidemment, qui ont tellement subi au cours de ces dernières années un peu partout, en Irak et en Syrie.
03:49Donc la communauté internationale doit être présente, doit rappeler le nouveau pouvoir à ses obligations.
03:53Il y a une commission d'enquête qui est en place, mais faisons attention, nous sommes sur une poudrière.
03:58Une poudrière, Gilbert Collère, parce que les alaouites ont été représentés au pouvoir par l'ancien régime pendant plus de 50 ans.
04:06L'esprit de vengeance dont parle Gilbert Collère, il est précisément là-dedans, entre les sunnites et les alaouites.
04:12Historiquement, les sunnites esclavagisaient les alaouites, il y a encore 50 ans ou 70 ans.
04:19Et effectivement, aujourd'hui, ils tiennent là une revanche, et c'est pourquoi les alaouites sont massacrés.
04:25Oui, mais il n'y a pas que les alaouites, il y a également les arméniens, qui subissent une répression violente.
04:32Il y a tout ce qu'on appelle maintenant les chrétiens d'Orient, avec toutes les diversités de la chrétienté dans ces pays d'origine, du christianisme.
04:42Il y a une volonté de la part d'Al-Qaïda d'éradiquer tout ce qui n'est pas l'islam radical.
04:50C'est tout, on ne veut pas le voir, on ne veut pas l'entendre.
04:53On essaie de croire qu'un homme, parce qu'il a mis une cravate sous sa barbe, a changé de mentalité.
04:59C'est pas vrai, c'est faux.
05:01Et on va avoir en Syrie une base arrière renforcée de tout le terrorisme.
05:09Bon, on a laissé faire, quoi.
05:11Alors s'il venait mieux Bachar Al-Assad ou pas, j'en sais rien.
05:14Jordan Bardet, la président du Rassemblement National, il était ce matin sur France Inter, écoutons-le.
05:19Moi, vous voyez, ce qui m'interpelle, c'est que tout le monde s'est félicité de la chute d'un dictateur, dont acte le régime de Bachar Al-Assad,
05:27et que la France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, M. Barrot, a été le premier à se rendre à Damas,
05:34pour aller se prosterner devant le nouveau régime syrien, qui est tenu par les héritiers d'Al-Qaïda, de Daesh,
05:42et par une organisation terroriste qui a organisé des attentats contre la France.
05:45Faut pas leur parler.
05:46C'est-à-dire que quand je vois qu'en pleine tentative de négociation de la paix avec la Russie,
05:51le ministre des Affaires étrangères ne veut pas prendre le ministre des Affaires étrangères russe, M. Lavrov, au téléphone,
05:56et qu'il va se prosterner devant les héritiers de Daesh et d'Al-Qaïda en Syrie, je trouve que ça ridiculise la diplomatie française.
06:04La diplomatie française qui est très très attaquée, ce n'est pas nouveau, Gilbert Collard,
06:09et c'est même un des signes les plus déterminants, j'ai envie de dire, des deux quinquennats d'Emmanuel Macron.
06:17Emmanuel Macron a éradiqué tout le corps diplomatique.
06:22Les diplomates que nous avons maintenant sont des improvisateurs.
06:27On a perdu tout le tissu relationnel profond qui permettait d'avoir une diplomatie efficace,
06:33surtout dans ces pays compliqués.
06:35Mais ce que dit Jordan Bardella va dans le sens de ce que je disais.
06:40On choisit nos horreurs, voilà.
06:44Il y a les horreurs fréquentables et les horreurs qui ne sont pas fréquentables.
06:48Il y a les horreurs qu'on aime bien et puis il y a les horreurs qu'on n'aime pas.
06:52Et puis il y a ceux qui, parce qu'ils aiment bien les horreurs qu'on n'aime pas, sont des monstres.
06:57Et inversement, voilà.
06:59Alors on se demande si on a affaire à des gens qui ne sont pas lucides, quoi.
07:02Qui sont, pour prendre une expression de Bernanos, des imbéciles.
07:06La grande coalition des imbéciles dont il parle.
07:09Ou alors qui ont des intérêts qu'on ignore, quoi.
07:12On en vient presque à se demander s'il n'y a pas des intérêts derrière tout ça.
07:15Parce que c'est tellement irrationnel dans les comportements qu'on ne comprend pas.
07:19Comment peut-on s'imaginer qu'un ancien chef d'Al-Qaïda
07:24se transforme du jour au lendemain en homme politique ordinaire ?
07:29J'entends ce que vous dites, mais je récuse le mot c'est tellement irrationnel.
07:33Puisque notre métier c'est justement de voir le sens qui existe.
07:37Parce qu'il y a un sens à tout ça, J.Bercolard.
07:40Oui, c'est ce que je me demande.
07:42Vous savez bien qu'il y a un sens. Il y a un sens à tout ça, forcément.
07:46Il y a un sens, ce n'est pas un hasard.
07:49Bien évidemment, c'est parce qu'on a peur, pourquoi pas,
07:52de certaines réactions sur le sol de France.
07:55Parce que les conflits parfois sont exportés, bien évidemment.
08:00Le conflit de Gaza, il est exporté sur le sol de France.
08:03Le conflit des Alaouites, il ne sera pas forcément.
08:07C'est pour ça que tout ça demande...
08:10Évidemment qu'il y a un sens à tout ça.
08:12Évidemment qu'il y a souvent une raison.
08:14Oui, mais ce qui relève de l'irrationnel, si vous voulez,
08:18c'est la peur de réagir.
08:22Regardez par exemple avec l'Algérie,
08:25cette peur qu'on a des banlieues qui fait qu'on n'ose pas s'imposer
08:29face au gouvernement algérien.
08:31Oui, mais il y a une raison précisément, elle est là.
08:33Il y a une raison, mais qui pourrait être traitée par un gouvernement fort.
08:38Oui, qui pourrait, comme vous dites, mais qui ne l'est pas.
08:41On va se quitter, Gilbert Conard.
08:44Je vais vous quitter.
08:46Et comme vous, maintenant, vous intervenez plus régulièrement qu'avant
08:49puisque vous avez arrêté vos activités d'avocat...
08:52Je suis un homme libre.
08:54Mais vous étiez libre déjà avant.
08:57Même quand vous étiez au Rassemblement national,
08:59vous étiez libre, voire trop libre.
09:01Franchement, vous n'êtes pas quelqu'un fait pour être un parti politique
09:05parce que je comprends que dans un...
09:07Mais oui, mais dans un parti, je comprends.
09:09C'est comme dans une équipe de football.
09:11Permettez-moi, s'il y a le 5 qui ne joue pas comme le 12, c'est ennuyeux.
09:14Vous êtes un soliste.
09:17Donc ça va être difficile de travailler avec vous puisque vous êtes un soliste.
09:20Mais j'aimerais bien savoir ce que vous faites dans votre journée.
09:23Qu'est-ce que vous faites aujourd'hui ?
09:24Vous allez écrire ? Vous allez parler ? Vous allez mire ?
09:29J'ai enregistré une émission que je fais sur ma chaîne YouTube.
09:33Elle s'appelle « Quelle semaine ? » où j'analyse l'événement de la semaine.
09:36Après, je vais écrire le tour 2 de mon bouquin à léger,
09:42à indéfendable mémoire.
09:44Et puis...
09:46Ça a bien marché, mais là on vous entend moins bien.
09:48Je ne sais pas pourquoi, ça a très bien marché tout le temps.
09:50Et quand je vous demande ce que vous allez faire...
09:52Non, c'est parce que c'est ma discrétion naturelle qui agit.
09:58Bien sûr.
09:59Vous savez qu'on a dans notre équipe un garçon qui s'appelle Jean-Olivier Guénec
10:05qui a subi une grève des cheveux ce week-end.
10:08Oui, ça ne m'arrivera pas.
10:10C'est ce que je voulais vous dire.
10:11Vous allez en donner.
10:13C'est quelque chose que vous pourriez en donner.
10:15Et quel était le grand spécialiste politique du cheveu ?
10:19C'était Edgar Ford peut-être, non ?
10:22Non, pas du tout.
10:23Lui, c'est sur la langue.
10:25Oui, c'est pour ça qu'il dit ça.
10:27Non, c'était Cahuzac.
10:29Ah oui, bien sûr.
10:31Jérôme Cahuzac.
10:33Cahuzac donnait du cheveu aux chauves.
10:36Bien sûr.
10:37Il est passé d'un cheveu à une place peut-être plus importante dans la République.
10:42Mais l'histoire ne l'a pas voulu.
10:45Je vous remercie en tout cas, cher Gilbert Collard.
10:49Il est 11h43.
10:51On l'appelle à quelle heure, notre ami Olivier Guénec ?
10:53Olivier Guénec, parce que la foule attend.
10:55À quelle heure on a prévu d'appeler ?
10:56Normalement, dans la deuxième heure.
10:57Oui, parce que son heure, c'est souvent quand même midi 10.
11:00Mais il n'y aura pas le cadeau dingue de ce fait, vendredi ?
11:03Normalement, non.
11:04Bon, est-ce qu'on peut savoir la chanson qu'on lui a trouvée ?
11:07Oui, on peut vous la faire écouter.
11:10La chanson de la semaine pour M. Guénec.
11:12Elle est en hommage à M. Guénec.
11:14Je te survivrai d'un amour vivant.
11:18Je te survivrai d'un amour vivant.
11:21L'homme avait une chevelure magnifique.
11:23On a cherché une chanson avec cheveux.
11:26Il n'y a pas de chanson connue avec cheveux.
11:29Il n'y a qu'un cheveu sur la tête à Mathieu.
11:31Je ne sais même pas si c'est une chanson.
11:33C'est un petit refrain.
11:35Il n'y a qu'un cheveu sur la tête à Mathieu.
11:37Il n'y a qu'une dent dans la mâchoire à Jean, c'est ça ?
11:39C'est ça.
11:40Puis ça tombe bien, puisque aujourd'hui, les paroles sont Didier Barbelidien.
11:42Et notre ami Didier fête ses 71 ans aujourd'hui.
11:46Attendez, on peut l'appeler quand même Didier.
11:48Remarquez, 71 ans, ça ne se fête pas en fait.
11:53Tous les anniversaires se fêtent, voyons.
11:55C'est le 10 mars, c'est les poissons.
11:57Écoutons Jean-Pierre François et après la pause.
12:07Pour vous dire, en plus vendredi, je vous l'avais dit,
12:09on a fait le repas de Noël, le 5 mars.
12:11Et il a été contraint de ne pas boire d'alcool.
12:13Parce qu'il était opéré dans le mois des cheveux.
12:15Il a été très sérieux.
12:17Il n'était pas tendu d'ailleurs.
12:19Et puis samedi, vous l'avez accompagné.
12:22Je lui ai proposé en plus.
12:24Il m'a dit non, ce n'était pas la peine.
12:26Bon, il doit nous écouter dans sa cave, parce qu'il a été à la lumière.
12:30Oui, il nous écoute.
12:32Quand on se fait opérer des cheveux, je le répète,
12:34il ne faut pas prendre la lumière du jour.
12:36Alors, ils lui ont dit trois semaines,
12:39mais en fait, il faut qu'on lui apprenne.
12:41Quand on est avec un médecin, c'est trois ans et demi.
12:43Il n'a pas le droit.
12:45Il n'a pas le droit de se montrer à la lumière du jour.
12:49Je ne parle même pas du soleil.
12:51Pas de lumière du jour.
12:53Eh oui.
12:55Parce que ça pourrait remettre le cheveu à l'intérieur du cerveau.
12:59Il pousserait à l'envers.
13:01Eh oui.
13:0311h45.
13:05Avec Pascal Bredon, 11h à 13h sur Europe 1.

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