La journaliste Karima Brikh était l’invitée de 100% Politique ce lundi 10 mars sur CNEWS. Elle s’est exprimée au sujet du plébiscite des Français concernant un retour du service militaire, selon un sondage : «Depuis plusieurs décennies, le culte de l'individualisme prime»
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00:00Non, bien c'est un choix en fait. Vous rentrez, vous décidez d'entrer dans l'armée par exemple,
00:04bien c'est par choix. Il n'y a pas d'obligation comme telle. Il y a eu des périodes évidemment
00:08historiques dans l'histoire où des gens ont été mobilisés pour participer à des
00:13guerres ou des choses comme ça. Sur ces questions-là, il y a plus de mobilisation, mais sinon, non,
00:19c'est un choix volontaire, il n'y a pas de service militaire comme tel. Mais justement,
00:22pour revenir sur ce 61 % des Français pour le retour de ce service militaire, bon, il
00:27y a un contexte international, mais c'est aussi qu'est-ce qu'on veut mettre dans ce
00:30service militaire? Est-ce que c'est un appel ou un appétit pour une sorte de cohésion
00:35nationale? On sait que depuis plusieurs décennies, en fait, c'est le culte de l'individualisme
00:41et les mots comme patriotisme, comme nation, sont devenus des mots presque contaminés,
00:48comme si on avait intériorisé dans nos sociétés une sorte de haine de soi, tout ce qui s'apparente
00:55finalement à une espèce de sentiment de souveraineté nationale, eh bien, c'est mal
00:59perçu, on en vit aujourd'hui les effets. Donc, je pense qu'il y a un peu de ça, cette
01:04volonté de retrouver cette fierté d'être Français, d'avoir cette cohésion, de se
01:10battre pour un même idéal et pas... c'est ça. Donc, je pense que ça fait partie aussi
01:14de cet appel et le discours ambiant qui est aussi extrêmement anxiogène. Il y a une vraie
01:19réalité sur le terrain d'un désengagement des États-Unis, oui, en Europe, mais il y
01:24a aussi tout un discours anxiogène où on a l'impression que, bon, est-ce qu'on va
01:27finalement basculer dans la guerre maintenant? Je pense que ça fait partie aussi de ces
01:33chiffres-là, en fait, de pourquoi on se retrouve.