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Transcription
00:00D'abord j'ai écouté Pierre Lelouch avec ce Niama Broad que j'ai vraiment trouvé remarquable
00:05sur tous les sujets, sur l'Europe comme sur C8.
00:08Et c'est vrai que cette voix-là, cette intelligence-là, cette dimension-là,
00:13elle n'est pas si fréquente dans le paysage politique.
00:17Alors on pourra parler, lorsqu'il dit cette guerre aurait pu être évitée,
00:23d'autres d'ailleurs l'ont dit avant lui et n'ont pas toujours été écoutés.
00:29J'observe que l'Europe va faire le contraire de tout ce qu'elle dit depuis trois ans.
00:34C'est-à-dire que l'Europe expliquait qu'il fallait aller jusqu'au bout,
00:37qu'il fallait que l'Ukraine gagne la guerre,
00:40que la Russie devait rendre les territoires, que Poutine devait partir, etc.
00:45Mais tout ça ne tenait que sur une chose, une seule chose, l'engagement de l'Amérique.
00:50Et du jour où Biden retire le tapis, si vous me permettez cette expression, tout ça s'écroule.
00:55Donald Trump plutôt en l'occurrence.
00:57Oui, vous avez dit Biden, mais c'est Donald Trump.
01:01Tout ça ne tenait que sur l'engagement de Biden.
01:04Et le jour où Trump est élu et retire le tapis, l'Europe est nue.
01:08Parce que l'Europe n'a jamais eu les moyens de cette ambition.
01:12L'Europe a bluffé.
01:15Elle a bluffé sur une puissance qu'elle ne pouvait pas avoir.
01:20Et aujourd'hui, Emmanuel Macron c'est assez habile d'ailleurs de la part de Trump.
01:25Je trouve qu'il lui donne un beau rôle, celui de leadership européen.
01:30Mais au fond, Emmanuel Macron s'aligne sur la position américaine.
01:34C'est ça la réalité de ce qui s'est passé hier.
01:37Enfin Emmanuel Macron porte l'idée d'une souveraineté européenne,
01:41d'une communauté européenne de défense européenne depuis des années.
01:44Et c'est aujourd'hui, malheureusement, il n'a pas été beaucoup plus...
01:46Mais c'est ce qu'avait dit le général de Gaulle.
01:48Il avait compris qu'il fallait ça il y a 50 ans.
01:52Puisque tu t'aperçois que c'est pour ça que l'Europe et que la France,
01:58que de Gaulle était sur cette position de pouvoir être autonome.
02:01Il avait bien compris l'affaire.
02:03Mais je maintiens, c'est le sentiment que j'ai en tout cas,
02:07c'est qu'aujourd'hui Emmanuel Macron s'aligne sur la position américaine.
02:11Et là où Trump est habile, c'est qu'il lui donne un formidable cadeau hier
02:16en le recevant comme le leadership de la position européenne
02:20d'être celui qui va mener cela.
02:23D'une Europe toute seule, d'une Europe sans l'Amérique.
02:25Oui, mais il y a une sorte de deal.
02:26C'est à la fois qu'il l'humilie, je trouve,
02:28puisque l'Europe fait le contraire de tout ce qui a été dit depuis 3 ans.
02:32Une forme d'humiliation quand même pour l'Europe.
02:34Mais en même temps, tu sauves les apparences.
02:36Parce que, et c'est important pour Emmanuel Macron,
02:39tu apparais comme l'interlocuteur numéro 1 de l'Amérique.
02:44Si j'ose dire.
02:46Et vraiment, je trouve que cette séquence de ce point de vue là, elle est intéressante.
02:50Mais tout ça, effectivement, aurait pu être évité.
02:54Et j'ai souvent cité ces derniers jours
02:56la position de Nicolas Sarkozy sur la Russie.
02:59C'était un peu sa position et d'autres le disaient au début du conflit.
03:04Et on en arrive au bout de 3 ans à ça.
03:06Et il y a eu des millions de morts
03:08et évidemment beaucoup d'argent de dépensés
03:11puisque c'est en plus les Européens qui ne vont pas payer.
03:13Mais c'est surtout les morts, tous ces morts
03:15qui auraient pu être évités.
03:16L'Ukraine, le dossier ukrainien
03:18et ce grand marché qui est en train de se jouer
03:21entre Donald Trump, la Russie et la place de la France et de l'Europe dans tout ça.

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