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Dans un contexte encore marqué par la crise des agriculteurs de 2024, Emmanuel Macron inaugure la nouvelle édition du Salon de l'agriculture ce samedi 22 février au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris.

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00:00— Mais je lui ai expliqué qu'il fallait qu'il prenne en considération de notre profession, parce que c'était une profession d'homme, ligne, et surtout que c'était la vie de nos villages ruraux, c'était la vie de notre histoire et l'histoire de notre France, voilà, et que nous, qu'il le veuille ou pas, eh bien on baissera pas la tête et on crèvera pas la gueule ouverte.
00:20— Les choses bougent, quand même, depuis un an et demi. — Bien sûr. Mais comme je lui ai dit, pour qu'elles bougent, il a fallu qu'on paralyse un pays. C'est quand même pas normal. Maintenant...
00:28— Mais maintenant, ça a avancé. — Maintenant, on avance. Il faut avancer petit à petit. Mais il y a 30 ans de négligence agricole et d'oubli agricole à rattraper.
00:36Malheureusement, les exploitations sont vraiment entachées aujourd'hui avec les trésoreries, avec les maladies épisodiques, avec les sécheresses, les changements climatiques.
00:44Et c'est tout ça qui est compliqué. Aujourd'hui, ça tient tous les agriculteurs français en même temps. Ça va être très très dur. Mais s'il y a du dialogue, s'il y a de la construction
00:51et s'il y a surtout de l'écoute de nos politiques envers les agriculteurs et pas qu'au Salon de l'Agriculture, je pense qu'on pourra travailler.
00:57— Vous dites qu'on est dans le droit chemin. Ça veut dire que les blocages, les barrages, pour l'instant, c'est terminé ? Vous êtes dans la discussion, là ?
01:03— Là, aujourd'hui, on est au Salon. On veut profiter du Salon. On veut discuter avec tous ces gens-là, parler avec la population, avec tous ces gens qui viennent
01:11nous rencontrer, rencontrer les agriculteurs, les producteurs, discuter de nos difficultés, de notre avenir et pourquoi souvent on manifeste...
01:19— Mais le climat est quand même différent de l'an dernier ? — Il est différent de l'an dernier. Mais au Salon de l'Agriculture, dans les campagnes, c'est toujours aussi tendu.
01:26Je parlais tout à l'heure à des agriculteurs des Deux-Sèvres qui avaient des larmes aux yeux, qui arrivaient pas à les sortir et qui faisaient tout pour pas que sa fille reprenne l'exploitation.
01:33On en est à un point quand même grave. — Jérôme, mais il y a eu une loi qui a été adoptée avant-hier. Le gouvernement, le président de la République font des déclarations,
01:44des promesses. Vous les voyez pas ? — Mais je les vois, les déclarations. Et moi, j'ai fait des déclarations.
01:52— J'ai fait des déclarations à des femmes, mais je me suis jamais marié avec elles. C'est exactement pareil. Des belles paroles, on peut en faire.
01:57Aujourd'hui, on n'a pas de retour dans nos exploitations, parce que c'est très long. On a mis 15 mois pour faire une loi d'orientation agricole. C'est très long.
02:06Et aujourd'hui, les agriculteurs n'ont plus le temps dans les exploitations. C'est ça, le problème. Le mal-être est très profond. Et ne croyez pas qu'on a paralysé un pays,
02:12qu'il y a des manifestations très souvent, parce qu'on s'ennuie. Nous, on serait plus à l'aise dans nos exploitations que sur les routes.

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