L'édition 2023 du Salon de l'agriculture s'est ouverte ce samedi à la Porte de Versailles, à Paris. Il se tiendra jusqu'au 5 mars. Le président de la République est arrivé sur place peu avant 8h, dans une ambiance parfois hostile.
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00:00 Alors effectivement j'ai pu interpeller le président tout à l'heure,
00:03 et en fait ce que je lui ai dit, c'est en lien avec votre question,
00:05 c'est simplement de lui dire tout simplement qu'il faut absolument qu'il nous laisse travailler,
00:09 parce qu'en fait on a de moins en moins de moyens de production,
00:13 et il faut notamment par exemple les produits phytosanitaires,
00:17 il y a encore eu des interdictions et des suppressions de produits tout récemment,
00:20 qui nous mettent dans l'impasse, et pourtant c'était pas d'interdiction sans solution,
00:26 et c'est complètement l'inverse.
00:28 Donc je lui ai dit, laissez-nous travailler, on sait ce qu'on fait sur les terrains,
00:31 et dans nos champs, et il faut continuer à nourrir proprement,
00:34 comme on le fait déjà, toute la population.
00:36 Oui mais vous changez vos cultures, parce qu'il y en a qui consomment moins d'eau,
00:39 d'autres qui ont peut-être moins besoin de produits phytosanitaires,
00:42 on imagine que c'est très dur pour vous, c'est une révolution,
00:44 mais est-ce que c'est en cours aujourd'hui dans votre secteur ?
00:47 Alors c'est pas une révolution, on le fait tout le temps depuis longtemps,
00:52 c'est-à-dire qu'on a changé nos assolements, on a des rotations plus longues,
00:55 c'est-à-dire qu'on fait plusieurs cultures, on diversifie,
00:58 et puis tout ça, ça passe aussi par le stockage de l'eau,
01:01 qu'on a fait nous dans le Sud-Vendée par exemple,
01:03 qui nous permettent d'avoir d'autres cultures qui sont un petit peu moins gourmandes en eau,
01:07 que par rapport à ce qu'on pouvait faire avant, c'est des cultures à valeur ajoutée,
01:11 par exemple des légumes, mais il y a aussi le développement du bio,
01:14 qui passe par le stockage de l'eau,
01:16 donc en fait ça fait longtemps qu'on a déjà cette évolution de l'agriculture,
01:20 et on va continuer à le faire, on est parfaitement conscient de ce qu'on doit faire,
01:23 mais ce n'est pas nouveau, et on est complètement prêt à s'adapter,
01:27 par contre il y a un pas de temps qui ne va pas du tout,
01:29 c'est qu'on ne peut pas nous interdire comme ça nos moyens de production sans solution.