• il y a 8 mois
Le Salon international de l'agriculture a ouvert ses portes en retard ce samedi 24 février à cause des heurts qui ont éclaté sur place. Le président de la République, Emmanuel Macron, est arrivé sous les sifflets, avant de prendre la parole pour appeler "au calme" et finalement débattre avec quelques agriculteurs.

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Transcription
00:00 Concomitamment à l'arrivée du président de la République pour l'inauguration du Salon de l'agriculture,
00:06 nous avons eu des rassemblements d'agriculteurs qui ont essayé de s'approcher au plus près de la zone d'inauguration
00:14 pour la perturber, voire pour l'empêcher, puisqu'on avait entendu des propos tenus
00:20 qui visaient à empêcher le président de la République de tenir cette cérémonie d'inauguration,
00:25 voire de le chasser du Salon. Donc évidemment, j'ai immédiatement donné instruction aux forces de l'ordre
00:31 qui étaient présentes à l'intérieur du Salon, à la fois en tenue civile et en uniforme,
00:37 de bloquer ces groupes de manifestants de manière à ce qu'ils ne puissent pas approcher au plus près de la zone d'inauguration.
00:44 C'est ce qui s'est passé ce matin, donc je tiens évidemment à remercier les forces de l'ordre pour leur grande réactivité,
00:49 qui sont immédiatement déployées pour maintenir la zone de l'inauguration sans manifestants.
00:55 À l'occasion de ces mouvements des forces de l'ordre, je déplore évidemment la violence dont ont fait preuve
01:03 certains de ces manifestants contre les policiers et les gendarmes mobiles qui étaient mobilisés pour les maintenir à distance.
01:10 Ce soir, je déplore quand même huit blessés, dont deux un peu plus sérieusement touchés.
01:15 Et nous avons dans ce cadre-là procédé à six interpellations, dont trois pour violence sur personne dépositaire de l'autorité publique.
01:26 Par la suite, le Président a pu inaugurer le Salon de l'agriculture et puis poursuivre sa déambulation,
01:35 qui se poursuit d'ailleurs jusqu'à maintenant, puisque au moment où je vous parle, le Président est toujours présent sur le Salon.
01:41 Et nous avons pu assurer sa sécurité. Je dois dire que non loin du Hall 4, nous avons dû retenir, tenir à distance, pardon,
01:51 un certain nombre de manifestants de la coordination rurale, auxquels nous avons empêché d'accéder au Hall 4,
01:59 de manière à ce qu'il ne vienne pas, comme il l'avait fait le matin, perturber à nouveau la déambulation du Président de la République à l'occasion du Salon.
02:07 Voilà ce que je pouvais vous dire. Donc je veux aujourd'hui saluer la grande réactivité des forces de l'ordre placées sous mon autorité,
02:14 qui sont intervenues comme nous le demande le ministre de l'Intérieur dans le cadre de ce mouvement agricole,
02:21 avec à la fois beaucoup de retenue, mais beaucoup de fermeté quand il y a des violences qui sont commises.
02:26 Et ce matin, je déplore que ça ait été le cas contre les forces de sécurité intérieure.
02:31 On a vu des mouvements de poussées contre mes effectifs, des coups qui ont été échangés. Et je déplore l'utilisation de cette violence.
02:38 On a pu voir ce matin, finalement, que cette violence n'est pas à l'apanage que des mouvements d'extrême-gauche.
02:43 Et je le regrette vraiment. Et on a pu, évidemment, juguler ces poussées et faire en sorte que l'inauguration ait lieu.
02:52 Mais il y a des moments, c'était extrêmement tendu. Et j'ai dû faire rentrer un certain nombre de forces de sécurité en tenue
02:59 pour pouvoir contenir ces manifestants qui étaient 300, 400. On n'était pas, évidemment, sur un nombre important.
03:07 Mais avec beaucoup d'engagement et beaucoup de volonté de perturber et d'empêcher le déroulement de la cérémonie d'inauguration du Salon.
03:15 Voilà ce que je pouvais vous dire ce soir.
03:17 — Il y a eu profil d'incitation ?
03:19 — D'abord, vous savez, le Salon de l'agriculture, on est en milieu fermé. Donc les instructions que j'ai passées,
03:26 et qui s'inscrivent d'ailleurs dans le cadre de la doctrine qu'a souhaité le ministre de l'Intérieur pour la gestion d'une manière générale de cette crise agricole,
03:34 c'est d'avoir évidemment beaucoup de retenue, à fortiori quand on est en milieu fermé. Donc on ne fait pas usage de gaz lacrymogène.
03:41 Et donc c'est ce qui a été fait ce matin. Nos fonctionnaires de police et nos militaires de la gendarmerie ont empêché les manifestants de s'approcher au plus près
03:50 en faisant tout simplement rempart de leur corps, en utilisant évidemment leur bouclier. Il n'y a pas eu d'usage de gaz lacrymogène, modulo à une exception près,
04:00 où un gendarme mobile a été projeté au sol, pris à partie. Et pour se dégager, il a fait usage, mais très brièvement, d'une gazeuse à main.
04:07 Et c'est le seul cas, d'ailleurs, qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux. Mais c'est le seul cas. Et évidemment, cet usage était aujourd'hui totalement proscrit.
04:14 — Quelle était la nature des 6 interpellations ? Est-ce qu'ils sont tous les 6 de la coordination uraine, au profil ?
04:20 — Je n'ai pas le détail de l'appartenance syndicale des manifestants. Ce matin, on avait des manifestants appartenant aux organisations syndicales
04:29 qui étaient manifestement très remontés. Encore une fois, c'était une minorité. Le reste de la déambulation s'est bien passé, puisque ce sont les mêmes
04:36 qui, à chaque fois, suivaient cette déambulation et essayaient d'invectiver le président de la République. C'est ces 300, 400 personnes qui,
04:42 systématiquement, le suivaient pour l'invectiver. Et nous les avons ensuite tenus à distance. Donc voilà. Il y avait évidemment ceux qui ont été
04:50 les plus déterminés et qui sont restés à vouloir approcher au plus près le président. C'étaient des membres de la coordination rurale, donc,
04:56 que nous avons maintenues en dehors du hall 4. J'ai entendu sur une chaîne d'information en continu une des vice-présidentes de ce mouvement
05:04 dénoncer le fait qu'elle était maintenue en dehors. Mais il était évident que je n'allais pas laisser rentrer 300 militants de la coordination rurale
05:11 pour venir à nouveau au contact du président de la République. Le salon de l'agriculture, c'est la fête des agriculteurs, c'est la fête de l'agriculture.
05:17 Et ce n'est pas un endroit où on vient perturber, où on vient s'en prendre à une autorité publique, à des stands. Ce matin, nous avons empêché
05:25 la dégradation d'un certain nombre de stands, je tiens à le dire. Le stand de l'UE a été attaqué. Nous l'avons défendu. Il n'a pas été dégradé,
05:32 mais il l'aurait été. Donc voilà. Le salon de l'agriculture, c'est un moment de fête. Ce n'est pas un endroit où on vient revendiquer de manière violente.
05:38 Et donc c'est pour ça que j'ai empêché les 300 militants de la coordination rurale de venir rejoindre cet après-midi le Hall 4.
05:45 C'est quelque chose qu'a dénoncé la vice-présidente, mais j'assume totalement cette décision.

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