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Le Parc des Expositions, Porte de Versailles, s'apprête à ouvrir ses grilles pour la grande fête annuelle de l'agriculture française, dont l'inauguration est programmée, ce samedi 22 février. Mais dès ce vendredi, Annie Genevard a effectué diverses visites dans les différents halls. Entre deux inspections, la ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a accordé une interview exclusive à "La Provence" au ministère, dans son bureau du 78, rue de Varenne.

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Transcription
00:00C'est une impasse d'opposer agriculture et environnement.
00:03Les agriculteurs travaillent avec le vivant, ils en prennent soin.
00:18D'abord, un grand moment de fête populaire.
00:21C'est un moment que les Français aiment particulièrement.
00:24Ils se pressent nombreux aux portes du salon pour rencontrer les agriculteurs
00:28et voir leurs animaux, voir leur production.
00:32Donc, j'attends un moment apaisé par rapport au débordement de l'an dernier.
00:37Je pense que tout le monde aspire à de l'apaisement.
00:40Et puis, j'attends aussi que ce soit le salon du rebond,
00:45le salon qui est la première page
00:50tournée vers l'avenir de la profession, parce qu'il faut aussi
00:54pas seulement répondre aux crises et aux problèmes,
00:57mais il faut aussi se projeter dans l'avenir.
01:05Je pense que c'est absolument faux, d'abord parce que c'est une impasse
01:09d'opposer agriculture et environnement.
01:11Les agriculteurs travaillent avec le vivant, ils en prennent soin.
01:14Alors, il y a des mesures de simplification, c'est vrai.
01:17Par exemple, on crée un guichet unique de la haie.
01:20Il y avait 14 réglementations pour gérer les haies.
01:24C'est beaucoup trop. Personne n'y comprenait plus rien.
01:26Donc, on simplifie.
01:27On a dépénalisé les atteintes non intentionnelles
01:33et non définitives à l'environnement,
01:35tout simplement pour se mettre en harmonisation avec
01:39les dispositions européennes.
01:42Quand il y avait des atteintes involontaires à l'environnement,
01:45les agriculteurs risquaient des années de prison
01:47et des amendes de plus de 200 000 euros.
01:50Donc, ce n'était pas des peines qui étaient compatibles
01:53avec la nature des faits.
01:54Donc, on s'est simplement remis aux standards européens.
01:59Donc, c'est plus de la facilitation, de la simplification.
02:04Et c'est de nature à améliorer l'attractivité du métier d'agriculteur.
02:15Cet accord avec les pays du Mercosur est très décrié
02:18parce que s'il est favorable pour certaines activités,
02:21l'industrie ou le monde de la viticulture,
02:25en effet, en même temps, il est très, très défavorable
02:30pour beaucoup d'autres productions.
02:32Donc, un bon accord, c'est un accord qui ne laisse personne au bord du chemin.
02:35C'est un accord équilibré.
02:37Dès lors que vous faites payer à certains l'accord
02:42avec d'autres, c'est que c'est un accord déséquilibré.
02:46Donc, soit il est équilibré et il peut être signé, ce projet d'accord,
02:51parce que je rappelle que ce n'est qu'un projet à l'heure actuelle,
02:54soit il est déséquilibré et on ne peut que s'y opposer.
02:57Et c'est la position de la France aujourd'hui.
02:59Cet accord n'est pas équilibré.
03:01Il est mauvais pour nos agriculteurs, pas pour toutes les productions,
03:06mais il est mauvais pour les producteurs de bœuf, de volaille, de sucre.
03:11Et donc, il doit être rééquilibré.
03:15Sinon, ça n'est pas possible.

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