Jean-Pierre Raffarin, était l'invité exceptionnel de Face aux Territoires, l'émission politique de Cyril Viguier sur TV5 Monde, en partenariat avec La Provence et la presse quotidienne régionale. Ce programme est diffusé en direct et dans 200 pays sur toutes les antennes de TV5 Monde.
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00:00On retrouve Olivier Biscay, partenaire de cette émission et directeur de la rédaction de La Provence, notre partenaire. Olivier.
00:07Jean-Pierre Affarin, bonjour. Lorsque vous observez les candidatures pour la présidence de LR comme celle pour la présidentielle de 2027,
00:15est-ce que vous dites que finalement la droite française est la plus bête du monde ?
00:20Non, pas vraiment. Je pense que la droite s'est mise dans une position d'extrême fragilité, de grande division dans les cinq dernières années.
00:29Là, je commence à voir une petite lueur d'espoir. Cette lueur d'espoir, elle vient d'abord du fait que Michel Barnier a reconstitué l'espace UMP.
00:38Vous savez que dans cet espace UMP, il y avait toujours les gaullistes et les centristes, les UDF et les RPR, les orléanistes et les bonapartistes.
00:46Et là, le fait nouveau, c'est qu'il y a maintenant au gouvernement, en effet, des gens qui sont de la culture RPR, d'autres de la culture UDF,
00:54qui travaillent ensemble, qui se parlent. Et premier point important. Deuxième point important, apparaissent des personnalités sur le créneau bonapartiste,
01:04c'est-à-dire la percée de Retailleau, qui est quand même très importante. Et donc aujourd'hui, on voit que des thèmes comme les 64 ans,
01:12pour les retraites, deviennent des thèmes structurants de la droite. J'ai entendu des ministres dire que si on revenait sur les 64 ans, ils quitteraient le gouvernement.
01:20Donc la droite est en train, petit à petit, de se restructurer. Si Retailleau battait Laurent Wauquiez, à ce moment-là, il y a un espace politique qui peut se créer.
01:30Parce qu'on voit qu'avec Retailleau, non seulement on a un honnête homme et quelqu'un qui a des qualités personnelles assez fortes. Je le connais bien.
01:36Il est élu de Vendée. Moi, j'étais élu de la Vienne. Nous sommes adjacents, quasiment, culturellement en tout cas.
01:42Et donc on observe bien les choses d'un côté comme de l'autre. Et donc c'est quelqu'un de remarquable.
01:47Donc entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, votre cœur ne balance pas.
01:51Je pense que... Wauquiez est quelqu'un de très bien. Je ne veux pas l'attaquer en tant que tête.
01:57Je pense que Retailleau a aujourd'hui une ligne parce qu'il peut parler avec honnêteté, dignité, éthique, de sujets difficiles comme la sécurité et l'immigration.
02:08En plus, c'est un Vendéen.
02:10En plus, c'est un Vendéen. Il a...
02:12Je dis ça parce que vous êtes attaché, évidemment, à cette région, à ce département.
02:15Il a cette proximité-là.
02:17Mais ce que je crois très important, c'est qu'Edouard Philippe s'est préparé et se prépare déjà avec un tempérament, je dirais, un peu plus orléaniste.
02:25Et donc ces deux tempéraments sont très complémentaires.
02:27Oui, mais vous vous appartenez à Horizon aujourd'hui. En tout cas, vous êtes rapproché d'Edouard Philippe.
02:30Voilà. Donc moi...
02:31Vous allez être tiraillé, Jean-Pierre Raffara. Vous allez être tiraillé.
02:33Je pense qu'on ne peut gagner, si cet espace politique veut gagner, qu'en s'entendant.
02:39Vous savez, Giscard et Chirac se sont combattus tout le temps, sauf pour se faire élire l'un l'autre.
02:44Ce n'est pas Chirac qui fait élire Giscard, c'est Giscard qui fait élire Chirac contre Balladur.
02:47Donc vous voyez une alliance à terme entre Laurent Wauquiez et Bruno Rotailleau.
02:51C'est la clé.
02:52Cet espace politique de centre droit ne peut avancer que si on a une alliance des bonapartistes et des orléanistes, pour parler de l'histoire de France et de René Raymond.
03:01À la lune de la Provence, rapidement, de nos partenaires de la Provence, dernière ligne droite pour les travaux de la Place Castellan.