• hier
David Lisnard, maire LR de Cannes, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour David Lissnard, et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:04Vous êtes le président de l'association des maires de France et maire Les Républicains de Cannes.
00:09Comme beaucoup de maires et d'autres maires, monsieur Lissnard,
00:12vous avez apporté votre soutien clair et net à Robert Ménard,
00:15qui a refusé de marier un individu sous OQTF
00:18et qui a refusé aussi Robert Ménard, hier matin, de plaider coupable face au procureur.
00:24Si Robert Ménard est condamné, que constituerait selon vous une telle décision de justice ?
00:29Une énième expression de l'absurdité dans laquelle nous tombons en France.
00:35Il faut bien se mettre dans la situation du maire.
00:38Vous êtes dans la salle des mariages, vous êtes dans votre commune,
00:41en principe on sait ce qui se comporte bien ou mal.
00:44Un maire c'est un habitant parmi les habitants,
00:46c'est pour ça que c'est encore le seul mandat d'ailleurs qui est apprécié et respecté,
00:49qui est un très beau mandat, très dur, très exigeant.
00:51Et vous avez face à vous quelqu'un à qui vous allez faire dire,
00:55acter des actes du code civil dont vous savez que depuis des semaines et des mois,
00:59il enfreint la loi, il peut être trafiquant,
01:01parce que la personne qui a l'OQTF, l'obligation de quitter le territoire français,
01:05c'est parce qu'elle a commis des actes délictuels.
01:07Et vous savez que si vous le mariez,
01:09vous en créez sa présence sur le territoire de la commune
01:14où il crée des troubles à l'ordre public.
01:16Et cette personne qu'on vous oblige à marier par la loi,
01:20elle-même a une obligation de ne pas être dans la salle de mariage,
01:24puisqu'elle a une obligation de quitter le territoire français.
01:26Donc vous voyez la débilité, la stupidité de cette chose-là.
01:30Il y a eu d'autres maires qui ont été confrontés à ça,
01:33c'est des cas qui arrivent.
01:34Certains ont failli être condamnés,
01:36mais l'OQTF, grâce au préfet, a été exécuté juste avant le mariage,
01:40c'était le cas dans le Nord.
01:41D'autres ont dû faire procéder au mariage dans les communes de l'Est.
01:45C'est absurde, c'est ubuesque.
01:47Et si on accepte ce genre de situation,
01:50on fait monter l'incivisme,
01:53la perte de confiance dans la société.
01:55Ça alimente cette crise de la démocratie dans laquelle on est.
01:57On fait monter aussi les extrêmes.
01:58Donc quelqu'un qui est obligé de quitter le territoire français,
02:01il doit quitter le territoire français.
02:03C'est du bon sens.
02:04Et en tout cas, on ne peut plus contraindre un maire,
02:07ce n'est plus possible.
02:08Donc il faut changer la loi.
02:09Alors justement, cette affaire intervient alors que les sénateurs,
02:11David Lysnard, examineront ce jeudi
02:13un texte qui interdirait justement le mariage avec une personne
02:16en situation irrégulière.
02:17Néanmoins, le Conseil constitutionnel,
02:19dans une décision rendue le 20 novembre 2003,
02:22indiquait, je cite,
02:23que le caractère irrégulier du séjour d'un étranger
02:26ne peut faire obstacle par lui-même au mariage de l'intéressé.
02:29Est-ce que vous le comprenez ?
02:30Ou est-ce que comme certains vous dites,
02:32le Conseil constitutionnel, parfois c'est le gouvernement des juges ?
02:34Oui, d'abord, je suis attaché à l'état de droit,
02:37mais ça n'empêche pas de revoir l'état du droit
02:39et de dire aussi qu'il y a des dérives du Conseil constitutionnel.
02:42On a des sujets sur beaucoup de jurisprudence.
02:44Ensuite, il faut regarder dans le détail quand même.
02:46Il y a la loi de Stéphane de Milly au Sénat.
02:50Il y a aussi la loi d'Alexandre Amartin,
02:52secrétaire général de Nouvelle Énergie.
02:54On a co-rédigé cette proposition de loi
02:57qu'elle avait déposée à la députée en 2023.
03:00La jurisprudence du Conseil constitutionnel
03:05fait référence notamment aux articles 2 et 4
03:07de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
03:09qui disent que chaque individu a droit au titre de la dignité.
03:13Il y a des droits naturels,
03:15notamment de se marier, etc.
03:17Sauf que c'est borné par la loi.
03:19Par exemple, aujourd'hui, la loi interdit
03:21d'épouser quelqu'un par la contrainte.
03:24Le maire doit s'y opposer.
03:26La loi interdit d'épouser son frère ou sa sœur,
03:29la consanguinité, etc.
03:31Il y a des limites.
03:32Il faut que dans ces limites,
03:33on dise qu'un individu qui n'a pas le droit
03:36d'être sur le territoire national
03:38n'a pas le droit non plus d'être marié.
03:40Objectivement, c'est tellement du bon sens.
03:44Et vous savez, ça fait partie
03:45de ces nombreuses injonctions contradictoires
03:47qu'on reçoit tous les jours en tant que maire.
03:48Et qui fait qu'aujourd'hui,
03:49il y a 40 maires qui démissionnent par mois en France.
03:52C'est un phénomène nouveau.
03:53On va parler de cette crise démocratique très profonde.
03:55Et là, en plus, non seulement
03:57cette injonction contradictoire de l'État,
03:59elle est toujours insupportable,
04:00mais en plus, elle renvoie à une incapacité de l'État
04:03à assumer sa mission régalienne.
04:04Il a été inventé pour ça, l'État.
04:06Faire régner l'ordre.
04:07Et le droit à la sécurité pour les citoyens.
04:09David Lissner, le Conseil constitutionnel,
04:11justement, il est au centre de l'actualité
04:13et de la polémique,
04:14avec la candidature à sa tête de Richard Ferrand,
04:16proche d'Emmanuel Macron,
04:17qui était auditionné ce jour
04:19par la Commission des lois et de l'Assemblée et du Sénat.
04:21Alors, les députés LR, on le sait désormais,
04:23vont voter contre cette nomination.
04:25J'imagine que vous êtes sur la même ligne que votre parti.
04:29Vous estimez que ce serait une dérive,
04:30certains disent, une dérive idéologique.
04:32Dès que j'ai appris la nomination,
04:35la volonté de nommer Richard Ferrand
04:38président du Conseil constitutionnel
04:39par le président de la République,
04:40tout de suite, je crois avoir été le premier,
04:42avoir posé la question,
04:43mais pourquoi le président de la République,
04:45alors, il prend parfois des décisions étranges,
04:47comme celle de la dissolution,
04:48mais pourquoi nomme-t-il Richard Ferrand,
04:53à qui je ne vois aucun mal,
04:54je ne le connais pas personnellement,
04:55ce n'est pas mon sujet,
04:56mais Richard Ferrand ne peut être nommé,
04:58aujourd'hui, président du Conseil constitutionnel,
05:00que grâce à la prescription
05:01sur une affaire judiciaire qui le concernait.
05:03Il n'est pas connu pour ses compétences juridiques.
05:08On parle de la plus haute cour de justice.
05:10Est-ce qu'il vaut mieux,
05:11au sommet du Conseil constitutionnel,
05:13un juriste connu pour ses mérites de juriste
05:16et pour son indépendance et son objectivité,
05:18ou un courtisan ?
05:20Je ne comprends pas que dans la crise
05:23dans laquelle nous sommes,
05:24la crise de confiance…
05:25Vous ne comprenez pas,
05:26vous avez la réponse à votre question.
05:27Pourquoi Emmanuel Macron veut un proche
05:30à la tête du Conseil constitutionnel ?
05:31Écoutez, j'interprète comme vous,
05:32je lis dans vos pensées.
05:33Je préfère que vous le disiez clairement.
05:34Parce que Richard Ferrand a aussi perdu les élections,
05:36ajoutons ce paramètre.
05:37Donc c'est la récompense aux proches.
05:40Alors ça a toujours existé malheureusement
05:42dans les négociations constitutionnelles.
05:44Il y a de cela.
05:45Mais aujourd'hui, on ne peut pas se permettre ça.
05:47Et objectivement,
05:48quand on voit les défis qui nous attendent,
05:49il va falloir couper le remédier de l'immigration,
05:52non pas la supprimer,
05:53mais la maîtriser.
05:54Ce qui va nécessiter des changements constitutionnels.
05:57Donc si on a…
05:59Vous dites ça, je précise,
06:01parce que le Conseil constitutionnel
06:03avait en partie censuré la loi immigration.
06:06Écoutez, on a un problème avec les autres cours de justice
06:08qui reprennent toujours
06:09les interprétations les plus contraires à la volonté populaire.
06:12Et puis ça pose la question aussi peut-être
06:14de la neutralité, de l'indépendance.
06:16Moi, je suis pour l'indépendance de la justice.
06:18Mais la contrepartie,
06:20c'est évidemment l'objectivité.
06:22Et c'est pour ça que le syndicat de la magistrature,
06:25qui a des statuts qui ne sont pas objectifs,
06:27ne devrait pas pouvoir exister.
06:29Il faut du syndicalisme dans la magistrature,
06:31mais pas des partis politiques.
06:32Et pas politisé.
06:33Mais bien sûr, évidemment.
06:34C'est ça une démocratie.
06:35Et quand, pardonnez-moi,
06:36mais quand vous regardez le Conseil d'État,
06:38la Cour des comptes,
06:40le Conseil constitutionnel,
06:42à chaque fois on a des anciens socialistes à la tête,
06:44ça pose un problème d'objectivité,
06:46d'équilibre, de neutralité.
06:48Ça pose un problème grave à mon sens.
06:49Une tribune dans le Figaro
06:51appelle Emmanuel Macron à agir pour la libération
06:53de l'écrivain Boalem Sansal,
06:55malade, atteint d'un cancer.
06:57Dans cette tribune,
06:58les signataires qui font partie du comité de soutien de l'écrivain...
07:00Bon, je fais partie de ce comité de soutien.
07:02Évidemment, vous êtes d'ailleurs...
07:03Depuis l'origine.
07:05Actif dans ce comité.
07:07Alors, ces signataires,
07:08ils énumèrent, David Liesner,
07:09certainement comme vous,
07:10les leviers que pourrait utiliser le président français
07:12pour faire pression sur le régime algérien.
07:14L'abrogation des fameux accords dérogatoires de 68,
07:16les visas,
07:17les visas notamment diplomatiques
07:18pour la nomenclature du régime algérien.
07:21Pourquoi ?
07:22Et est-ce que, selon vous, vraiment,
07:23l'État français ne fait rien
07:25pour l'un de ces ressortissants ?
07:26Il faut toujours être objectif.
07:27Je ne sais pas s'il ne fait rien,
07:28parce que la diplomatie,
07:29elle peut être secrète
07:30et parfois, elle doit être secrète.
07:31Elle est très secrète, alors.
07:32Alors, en l'occurrence,
07:33j'allais vous le dire,
07:34elle est tellement secrète
07:35que c'est un silence étourdissant.
07:37Ce qui est sûr,
07:38c'est qu'il faut bien comprendre
07:39pour les auditeurs et les téléspectateurs
07:42que ce n'est pas du tout une ingérence
07:44dans les affaires algériennes.
07:45L'Algérie est un pays indépendant
07:46qui doit être respecté comme tel,
07:47mais qui doit aussi respecter la France,
07:48ce qui n'est pas le cas depuis trop longtemps.
07:49Premier élément.
07:50Deuxième élément,
07:51Boalem Sansal a obtenu la nationalité française.
07:53Donc, c'est un compatriote français
07:55qui est détenu de façon arbitraire,
07:57totalement arbitraire,
07:58et de façon, là aussi,
07:59on parlait d'absurdité tout à l'heure.
08:02Donc, le devoir d'une nation, d'un État,
08:04c'est de défendre ses ressortissants.
08:06Ça fait partie des impératifs.
08:08Aujourd'hui, il faut dire deux choses.
08:09Un, il faut effectivement,
08:11dans la diplomatie,
08:12il faut toujours un rapport de force
08:14et il faut toujours une porte de sortie digne.
08:16Je ne vois pas le régime algérien dire
08:17« Ecoutez, je vois votre pression,
08:20je subis votre pression et je le libère ».
08:22Ça veut dire tout simplement
08:23qu'il faut d'abord voir avec des pays,
08:25puisque Emmanuel Macron réunit les dirigeants européens,
08:28plutôt que faire du blabla inutile,
08:30peut-être voir avec l'Italie,
08:31qui a des relations très proches avec l'Algérie.
08:35Est-ce qu'elle peut agir ?
08:36Ensuite, il faut dire à l'Algérie,
08:37vous nous dites que c'est une question juridique de droit.
08:41Tout le monde sait que c'est une pantalonnade.
08:43Mais déjà, commencer par autoriser les avocats
08:46de Boilem Sansa et les avocats français
08:48à avoir un visa,
08:49démontrez-nous que vous êtes capable
08:51de faire respecter le droit.
08:52Et moi, je dis au régime algérien,
08:53démontrez que vous êtes capable
08:54de faire respecter le droit.
08:55Encore récemment, nous avons appris
08:56qu'Alger avait refusé d'admettre sur son sol
08:58un de ses ressortissants
08:59que la France souhaite expulser
09:01et qu'il y avait en plus
09:02une carte d'identité valide
09:04à un homme de 30 ans déjà condamné.
09:07Qu'est-ce que ça constitue pour vous ?
09:09Unanime rémunération ?
09:10Indépendamment du dossier de Boilem Sansa
09:12qui doit nous préoccuper,
09:14je suis ravi que vous en parliez,
09:15heureusement que vous en parlez
09:16parce que trop peu en parlent,
09:17il est évident qu'avec l'Algérie,
09:19pays avec qui on aura de toute façon
09:21un destin lié,
09:22pour des raisons géographiques,
09:25historiques, économiques, démographiques,
09:28on doit créer un rapport de force.
09:30Évidemment.
09:31Et on a les outils.
09:32La France n'est pas démunie.
09:34Regardez pourquoi l'Algérie
09:35a autant de consulats en France.
09:37On n'a qu'à dire
09:38qu'on fait fermer un tiers
09:39ou deux tiers des consulats.
09:41Lorsqu'ils refusent d'accueillir
09:44leurs délinquants de leur nationalité,
09:46nous les imposons sur le territoire
09:47mais parallèlement,
09:48on soigne des dirigeants algériens.
09:49C'est absurde.
09:50Comment expliquez-vous,
09:51David Lissner,
09:52qu'on réagisse au quart de tour,
09:53par exemple,
09:54quand le vice-président américain
09:55J. Davens parle de nous
09:56en l'occurrence de l'Europe,
09:58et qu'on se tait,
09:59en tous les cas,
10:00qu'on n'entend pas notre voix
10:01et la voix de la diplomatie,
10:02notamment à travers
10:03le ministre des Affaires étrangères,
10:04Jean-Noël Barraud,
10:05qui a montré les muscles
10:06par rapport au discours
10:07de Munich de J. Davens
10:08et il est vrai que sur l'Algérie,
10:10on attend de voir.
10:11Parce qu'on est sur des postures,
10:12parce que je pense
10:13qu'il y a des calculs politiciens,
10:14parce que je pense que c'est une façon
10:16d'estimer que si on est trop durs
10:18avec l'Algérie,
10:19on va se mettre à dos
10:20une opinion publique
10:21d'origine maghrébine,
10:22alors que moi,
10:23le nombre de personnes
10:24que je vois dans ma commune
10:25d'origine maghrébine
10:26veulent que la France
10:27se fasse respecter.
10:28Mettre à dos,
10:29c'est-à-dire que vous craignez
10:30de grandes tensions communautaires.
10:32Je me dis qu'il raisonne
10:34de façon politicienne
10:36et que c'est une fuite en avant
10:39qui ne fait qu'affaiblir le pays
10:40et que c'est pour ça
10:41qu'il faut changer de dirigeant,
10:42c'est pour ça qu'il faut
10:43une alternative profonde en France.
10:44On va en parler, d'ailleurs.
10:45On est au bout du bout
10:46d'une caste politique, oui,
10:48j'en suis convaincu.
10:49Sinon, qu'est-ce qui va se passer ?
10:50Je crains qu'il y ait
10:51beaucoup de violence, oui.
10:52Je pense que c'est simple,
10:53que c'est soit le chaos,
10:54soit le sursaut
10:55et qu'on risque d'avoir
10:56beaucoup de violence
10:57parce qu'on a tout en France
10:59pour redevenir un pays puissant.
11:01Vous le dites.
11:02Vous avez écrit qu'à l'heure
11:03où les États-Unis développent
11:04une puce informatique quantique
11:05et préparent les esprits
11:06à la conquête de Mars,
11:07nous faisons un conclave
11:09sur la retraite à 62 ans.
11:11De quoi c'est symptomatique ?
11:12C'est symptomatique d'une nation
11:16dont l'élite n'est plus au niveau.
11:19Et il faut des élites,
11:20mais il faut changer d'élite aujourd'hui.
11:22C'est aussi simple que cela.
11:23Vous savez, hier,
11:24il y a eu une très bonne nouvelle.
11:26Les ingénieurs français
11:27sur le site des Bouches-du-Rhône
11:28ont réussi à franchir
11:30une étape déterminante
11:31dans la fusion nucléaire.
11:32C'est aussi important
11:33que la quantique.
11:34Nous avons les talents qu'il faut.
11:35Donc, si demain,
11:36on fait la retraite
11:37par capitalisation obligatoire,
11:38qui va permettre...
11:39Vous vous défendez depuis toujours.
11:40Depuis toujours.
11:41Alors maintenant,
11:42tout le monde en parle,
11:43mais il suffit de le faire.
11:44C'est-à-dire qu'on sauve
11:45le système de retraite
11:46qu'ont permis aux travailleurs
11:47les plus pauvres
11:48d'avoir un capital à eux.
11:50Si on arrête
11:51les délires
11:52des maximalistes écologiques,
11:54pardon pour le pléonasme,
11:55qui veulent foutre
11:56des éoliennes partout
11:57alors qu'il faut une énergie
11:58décarbonée puissante
11:59qu'est le nucléaire aujourd'hui.
12:00C'est simple.
12:01Moi, j'ai un projet.
12:02C'est de redonner
12:03de l'autorité de l'État
12:04et de l'action de l'État
12:05sur la justice,
12:06la sécurité,
12:07l'instruction,
12:08la science.
12:09J'étais hier
12:10dans un déplacement
12:11sur la santé.
12:12J'ai vu des scientifiques
12:13à l'Institut Marie Curie,
12:14magnifiques,
12:15aux génotons.
12:16Donc maintenant,
12:17il faut que l'État investisse
12:18sur l'instruction,
12:19la recherche,
12:20la science,
12:21la police,
12:22la sécurité,
12:23l'armée,
12:24mais qu'il arrête
12:25de s'occuper de tout le reste.
12:26C'est en ça
12:27qu'une proposition,
12:28un acte fondé
12:29sur la liberté de création.
12:30Et c'est pour ça
12:31que je propose
12:32un projet
12:33dont la liberté
12:34est au cœur.
12:35Que l'État arrête
12:36de nous dire combien
12:37on a à manger
12:38de fruits et de légumes.
12:39Qu'il arrête
12:40de subventionner
12:41la réparation
12:42des chaussures.
12:43Vous vous rendez compte
12:44le délire dans le pays
12:45qui a le record
12:46de la dépense publique.
12:47Si vous voulez plus de soignants
12:48et payer moins d'impôts à terme,
12:49il faut enlever
12:50les bureaucrates.
12:51David Dissner,
12:52je pense que nos auditeurs
12:53et téléspectateurs
12:54vous reconnaissent la cohérence
12:55puisque vous portez,
12:56on vous connaît depuis longtemps
12:57ces sujets,
12:58depuis de nombreuses années.
12:59La question c'est,
13:00pour les incarner,
13:01il faut quand même
13:02dans un parti bonapartiste
13:03tel que le vôtre,
13:04un homme ou une femme.
13:05Il y a une guerre des chefs
13:06qui se profile entre
13:07Laurent Wauquiez
13:08et Bruno Rotailleau.
13:09Je vous pose une question directe
13:10ce matin.
13:11Est-ce que vous êtes candidat
13:12à la présidence des ALR ?
13:13Alors, je ne vais pas vous répondre
13:14parce que je sais que c'est une grande...
13:15Ah maintenant,
13:16donc plus tard vous pourriez
13:17y répondre et dire oui.
13:18Mais je vais essayer
13:19de vous dire pourquoi.
13:20Et vous dire pourquoi
13:21je réponds ainsi.
13:22C'est peut-être...
13:23C'est qu'aujourd'hui
13:24la présidence des ALR
13:25n'est pas déterminante
13:26dans la suite.
13:27Ce qu'il faut,
13:28c'est qu'il y ait
13:29une candidate
13:30ou un candidat
13:31qui porte un vrai projet
13:32d'ordre,
13:33de liberté et de dignité
13:34individuelle
13:35à droite.
13:36Et que quand vous voyez
13:37l'offre politique
13:38qui se réclame de droite,
13:39puisque le RN,
13:40Marie Le Pen,
13:41encore une fois,
13:42ne se réclame pas de la droite.
13:43Bruno Rotailleau,
13:44aujourd'hui,
13:45il incarne l'ordre
13:46pour beaucoup de Français.
13:47Je serai président
13:48de l'ALR aujourd'hui,
13:49je vous dirai exactement
13:50la même chose.
13:51Ça ne suffit pas.
13:52LR a fait 4,70%
13:53à l'élection présidentielle.
13:55Donc,
13:56qu'est-ce que l'on fait
13:57de cette élection
13:58à la présidence de l'ALR ?
13:59Soit...
14:00Vous ne me laissez pas
14:01terminer mon raisonnement.
14:02Vous réfléchissez,
14:03vous allez nous dire
14:04les conditions
14:05pour lesquelles vous réfléchissez,
14:06mais vous nous dites
14:07qu'à l'heure actuelle
14:08vous n'êtes pas candidat.
14:09Parce qu'hier encore,
14:10on apprenait que vous réfléchissiez
14:12Je suis cohérent depuis hier,
14:13c'est déjà pas mal.
14:14Et c'est un peu plus ancien que ça.
14:16Soit cette élection
14:17à la tête de l'ALR.
14:18C'est une guerre
14:19de deux personnalités
14:21très respectables
14:22toutes les deux.
14:23Soit on essaie
14:24d'en faire un moment
14:25pour renforcer l'ALR
14:27dans un spectre de la droite
14:29qui doit être renforcé.
14:30Moi, ce qui m'importe,
14:31pardonnez-moi,
14:32c'est de porter un projet
14:33qui va permettre
14:34de porter une espérance
14:36de prospérité
14:37par la liberté.
14:38Donc,
14:39un discours sur la fiscalité,
14:40la dépense publique,
14:41j'ai un plan de réduction
14:42de 200 milliards d'euros
14:43pour relancer la production
14:44et sauver le service public.
14:45Vous soutenez qui aujourd'hui ?
14:46Je soutiens mon projet
14:48qui est fondé sur la liberté,
14:49mais c'est fondamental.
14:50Mais s'il y a deux candidats
14:51pour la présidence de l'ALR,
14:52vous les connaissez très bien.
14:53J'attends des engagements
14:54sur le contenu du projet.
14:55Vous les connaissez quand même.
14:56J'attends des engagements aussi
14:57sur une primaire ouverte.
14:58C'est-à-dire sur la tactique
14:59pour arriver au pouvoir.
15:00Parce que tout le monde
15:01est contre la primaire.
15:02Comme il y a eu des sondages
15:03en disant que les Français
15:04étaient contre,
15:06Vous, demain,
15:07vous êtes président de l'ALR.
15:08Donc vous relancez la machine à perdre ?
15:09Non, je lance la machine à gagner.
15:11Ah bon, la primaire ?
15:12Oui, bien sûr.
15:13Comment ?
15:14Si vous me laissez là aussi
15:15finir malheureusement.
15:16La primaire, c'est toujours pareil.
15:17Regardez, François Fillon
15:18fait plus de 20%,
15:19c'est-à-dire qu'il fait plus
15:20que Jacques Chirac
15:21sur ses quatre premiers tours
15:22de présidentiel,
15:23malgré le déferlement
15:24qu'il a reçu.
15:25François Hollande, à l'époque,
15:27a gagné avec la primaire.
15:28Donc ce n'est pas la primaire
15:29qui fait perdre.
15:30Ce qui fait perdre,
15:31c'est le manque de cohérence
15:32d'un projet,
15:33c'est la désunion.
15:34Mais, pour parler de façon
15:35extrêmement claire,
15:36si demain, vous n'avez pas
15:37un processus de sélection
15:38qui va d'Edouard Philippe
15:39jusqu'à Rocconquête,
15:40comment ?
15:41Il faut qu'on soit
15:42une force d'attraction.
15:43Il faut que les gens
15:44qui sont tentés d'aller
15:45vers l'extrême droite
15:46ou vers le centre
15:47reviennent à droite.
15:48J'entends pour la primaire,
15:49je repose ma question.
15:50Donc c'est incontournable.
15:51Quand vous n'avez pas
15:52un leader naturel,
15:53il n'y a pas de leader naturel,
15:54vous prenez le pire des systèmes
15:55après tous les autres,
15:56c'est la sélection.
15:57Donc faisons de cette élection
15:58à la tête de LR
15:59à un moment
16:00qui va renforcer la droite
16:01et pas qui va l'affaiblir
16:02dans une guerre des chefs.
16:03Évitons la guerre des chefs.
16:04Mais je repose ma question.
16:05Entre M. Retailleau
16:06et M. Wauquiez,
16:07pour qui vous penchez ?
16:08Mais vous comprenez
16:09que si je vous dis
16:10maintenant ça,
16:11j'affaiblis ma capacité
16:12à faire entendre
16:13une aspiration
16:14à un projet libéral.
16:15Ce coupé a retenu
16:16il y a quelques jours
16:17M. Ordrey,
16:18il a affaibli perpétuellement.
16:19Je vous dirai
16:20si je soutiens quelqu'un
16:21ou si j'y vais.
16:22Mais ce qui m'importe
16:23aujourd'hui,
16:24c'est que ce soit
16:25une étape vers
16:26la victoire
16:27d'un projet
16:28dont on a besoin
16:29pour la France.
16:30Ce qui compte,
16:31c'est de faire gagner le pays.
16:32Et de faire de cette élection
16:33un outil
16:34pour faire gagner le pays
16:35et pas autre chose.
16:36Merci David Desnard.
16:37Pas candidat aujourd'hui
16:38mais peut-être demain.
16:39Il faut toujours être
16:40potentiellement candidat.
16:41Et ce qui m'intéresse,
16:42c'est la présidentielle
16:43et la législative.
16:44Comment on est efficace.
16:45Merci à vous.
16:46Bonne journée.

Recommandations