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00:00J'entends le côté, si je peux dire, légitimiste, mais est-ce que vous reconnaissez ce matin, Thierry Breton, que les Européens sont pris de vitesse, dos au mur, incapables de peser face aux Américains, et bien qu'ils vont discuter à la table des Russes ?
00:11On n'a ni strapentin, ni tabouret, même pas encore une petite estrade pour ce soir.
00:15Pour l'instant, il s'agit de discussions préliminaires, comme on dit en langage diplomatique, mais oui, bien sûr, vous avez raison, Sinema Brooks, les Européens sont pris de vitesse, et je le déplore.
00:25Parce que depuis quand même, maintenant, des mois, on a entendu ce que disait Donald Trump.
00:31C'était avant la campagne, ça a été ensuite pendant les 100 jours de transition, et puis depuis maintenant 25 jours où il est au pouvoir.
00:38Il le dit sans cesse, il veut être celui qui va régler ce conflit, mais voyez-vous...
00:44Alors pourquoi cette sidération européenne ?
00:46Eh bien voilà, c'est une très bonne question, il ne devrait pas y avoir de sidération européenne.
00:49Mieux vaut tard que jamais, je trouve que la réunion d'hier était appropriée, elle était opportune.
00:54Il faut évidemment nous réunir, il faut commencer à discuter, et voyez-vous, il vaut mieux discuter sous les écrans radars, si je puis me permettre.
01:00Parce qu'il s'agit évidemment de définir, à partir du moment où il y aurait un cessez-le-feu,
01:05il s'agit de définir évidemment quelles seraient les garanties de sécurité,
01:09et celle-là, on sait que l'Europe devra y être impliquée parce que c'est notre continent,
01:13mais il vaut mieux pas le mettre sur la place publique.
01:15Très bien, mais alors quelles garanties ? Emmanuel Macron dit garanties fortes et crédibles pour une paix durable.
01:20Très bien, ça sonne bien à toutes nos oreilles.
01:22Vous avez quand même, Monsieur Thierry Breton, le Premier ministre britannique et la Suède
01:26qui veulent envoyer des troupes sur le sol ukrainien.
01:28Est-ce que vous vous félicitez ce matin, malgré tout, que le président américain dit fin de la partie ?
01:33Stoppe les vattes en guerre.
01:34Alors il faut être très précis, il faut être très précis.
01:37Il est hors de question, dans l'esprit de tous les chefs d'État et de gouvernement, je parle en leur nom,
01:43mais je lis, j'écoute, je sais ce qu'ils disent, d'envoyer des troupes maintenant.
01:47Il s'agit simplement, c'est très important, de discuter des garanties de sécurité
01:53qui devront être apportées en cas de cessez-le-feu.
01:56Donc il s'agit évidemment de discuter, déjà, comment on s'organiserait.
02:00C'est pour ça que je dis, il vaut mieux le faire à huis clos.
02:02Évidemment, comme on sait que les États-Unis, et ça ne date pas du reste de Donald Trump,
02:07Joe Biden l'avait dit, ne participeraient pas, en tout cas directement sur le terrain,
02:11à la sécurisation de la frontière en cas de cessez-le-feu.
02:16C'est les Européens et les Ukrainiens qui devront le faire.
02:19Vous y croyez vraiment ?
02:20Oui, bien sûr.
02:21C'est un vœu pieux ?
02:22Non, ce n'est pas un vœu pieux, mais je crois qu'il faut être très clair.
02:24Il ne s'agit absolument pas d'envoyer des troupes maintenant,
02:26mais de préparer, et il y a ceux qui disent qu'ils sont prêts, d'autres qui ne le disent pas.
02:30Vous avez noté, du reste, que l'Allemagne est prudente, la Pologne aussi.
02:33Pourquoi, Sonia Mabrouk ?
02:34Parce que les deux pays sont en campagne électorale.
02:37On le sait, en Allemagne, c'est ce dimanche que se décidera les quatre prochaines années.
02:41Et puis, évidemment, aussi en Pologne, où il y a des élections présidentielles.
02:45Donc c'est comme ça qu'il faut lire les prudences, me semble-t-il,
02:48des deux, à la fois de Donald Tusk, le Premier ministre polonais,
02:52et d'Olaf Scholz, le chancelier sortant.

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