Laurent Wauquiez, candidat à la présidence du parti Les Républicains, était l'invité de la semaine ce dimanche 16 février sur BFMTV.
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00:00Il y a cette idée qu'il y aurait eu un pacte entre Bruno Retailleau et vous,
00:04qu'au fond, vous seriez dit ces dernières semaines, ces derniers mois,
00:08la répartition elle est claire,
00:10Bruno Retailleau s'occupe de représenter la droite au gouvernement
00:13et vous-même de refonder votre famille politique.
00:16Lui il dit, et il répond à cet argument-là dans les colonnes du Parisien,
00:19il dit s'il y avait eu un pacte, pourquoi aurait-il tenté d'entrer au gouvernement en décembre ?
00:22Il fait référence à vous.
00:23Il ne peut pas y avoir de troc quand il s'agit de la France.
00:28Je sais ce que Bruno m'a dit,
00:31je sais quand il me l'a dit,
00:33je sais où il me l'a dit.
00:34C'est-à-dire, il vous a dit quoi, où ?
00:38On peut changer d'avis en politique,
00:41mais je pense que c'est tellement plus simple de l'admettre.
00:43Donc il ment là ?
00:45Je le dis, on peut changer d'avis,
00:47mais c'est plus simple de l'admettre.
00:48Quand Bruno vient au cloire, chez moi,
00:52sur un déplacement qui était consacré notamment à la question de la sécurité en milieu rural,
00:56nous nous voyons,
00:57on évoque évidemment cette question du parti, du calendrier et de l'élection.
01:01Et ses propos étaient à l'époque totalement clairs.
01:04C'est clair, c'est-à-dire qu'il vous dit à ce moment-là,
01:06je te soutiendrai ?
01:07C'est évident.
01:09Et c'est tellement plus simple,
01:12plutôt que de faire des contorsions, de l'admettre.
01:14On peut changer d'avis encore une fois.
01:16En politique, c'est arrivé souvent.
01:18Vous avez vécu ça comme une forme de...
01:20L'histoire de la droite est une histoire aussi de trahison,
01:24Baladur Chirac, Giscard Chirac.
01:26Est-ce que vous avez vécu ça comme une forme de trahison ?
01:29Je vais vous dire là ce qui me fait de la peine.
01:32C'est que pour moi, la vraie trahison,
01:34c'est qu'au moment où on refonde,
01:37on devrait tous avoir le devoir de ne pas ouvrir ses divisions.
01:41Et que là-dessus, il a changé d'avis.
01:44C'est sa position.
01:45J'en prends règle, je la respecte.
01:47Je pense qu'il y a un autre chemin à écrire.
01:49Et c'est celui que moi, je vais m'employer à écrire.
01:51Oui, vous avez raison, bien sûr, la droite a été maillée de ses histoires.
01:53Chirac-Baladur, les divisions récentes.
01:56Ce qui me fait rager, parce que je sais ce que pensent nos adhérents.
02:00Je sais ce que pensent les Français.
02:01Ils se disent, la droite commence à peine à regagner,
02:04trois élections, et déjà ils se divisent.
02:06J'ai tout fait pour éviter ça.
02:08J'ai tout fait pour éviter ça.
02:09Vous dites j'ai tout fait pour éviter ça,
02:10et en même temps, ce que répond Bruno Retailleau,
02:11c'est mais Laurent Wauquiez, s'il avait voulu se concentrer
02:14sur la refondation de sa famille politique,
02:15pourquoi est-ce qu'il aurait voulu rentrer au gouvernement au mois de décembre ?
02:17Pardon, j'ai fait mes choix, je ne suis pas au gouvernement.
02:19On me l'a proposé.
02:20Mais vous n'êtes pas au gouvernement, pourquoi ?
02:21Parce que vous n'avez pas obtenu ce que vous vouliez.
02:23Non, parce que j'ai considéré que ma place aurait été plus utile là où j'étais.
02:27Écoutez, je vais vous lire devant des députés.
02:29La seule configuration possible pour moi, c'était Bercy,
02:32avec une feuille de route claire, notamment pas d'augmentation d'impôt.
02:34Donc il y avait bien une perspective de rentrer au gouvernement pour vous.
02:36Mais évidemment, et si c'était le cas ?
02:39Je ne serais pas parti pour notre parti.
02:40Ah, c'est-à-dire que si vous étiez rentré au gouvernement,
02:42vous n'auriez pas été candidat pour être président des Républicains ?
02:45J'essaye de m'appliquer à moi-même le minimum de cohérence,
02:47et j'ai fait mes choix.
02:49Celui qui vous parle n'est pas lié par la solidarité gouvernementale.
02:52Je ne suis pas l'otage de François Bayrou et je ne lui dois rien.
02:55Et donc ma parole sera très claire
02:57quand je la porterai comme président de notre parti.