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Laurent Wauquiez, candidat à la présidence du parti Les Républicains, était l'invité de la semaine ce dimanche 16 février sur BFMTV.

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Transcription
00:00Ce matin, le ministre de l'Intérieur était interrogé sur la question de savoir si Richard Ferrand, c'était une bonne idée pour le nommer au Conseil constitutionnel.
00:10On explique pour ceux qui nous regardent, mercredi, vote sur la désignation du président du Conseil constitutionnel.
00:15Le président de la République a proposé à Richard Ferrand, un de ses proches, ancien président.
00:19Et ce matin, Bruno Retailleau a refusé de répondre à cela en disant, séparation des pouvoirs, je ne me prononcerai pas sur le choix de Richard Ferrand.
00:27Vous avez l'illustration de ce dont on discute. Pourquoi ?
00:31Le poste de président du Conseil constitutionnel, il est fondamental.
00:35Dans les institutions aujourd'hui en France, et je le regrette, le Conseil constitutionnel a pris une place considérable,
00:42avec une jurisprudence qui, à mes yeux, a souvent dévié, qui n'est plus uniquement une jurisprudence juridique, mais souvent avec un arrière-plan idéologique.
00:49Quand le ministre de l'Intérieur est interrogé dessus, il dit, je ne peux pas répondre à cause de la séparation des pouvoirs.
00:55Ça n'a rien à voir. Ce n'est pas la séparation des pouvoirs.
00:58C'est juste qu'il ne peut pas répondre parce que, de fait, étant dans un gouvernement, avec François Bayrou, avec comme président Emmanuel Macron,
01:06pour lui, c'est trop difficile d'exprimer son point de vue.
01:09Pardonnez-moi Laurent Wauquiez, mais dans ce cas-là, si je vous suis, ça veut dire que vous, à la tête des députés Les Républicains,
01:15vous allez vous opposer à la désignation de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel ?
01:20Mais ça veut dire, et je vous réponds moi avec une très grande clarté, une très grande netteté, oui.
01:25La proposition de nommer Richard Ferrand pose problème à la tête du Conseil constitutionnel.
01:29Elle pose problème ? Est-ce que ça veut dire que les députés et les sénateurs membres des Républicains vont s'opposer ?
01:36Vous savez, vous connaissez les règles, évidemment. Il faut trois cinquièmes des parlementaires pour que la nomination capote.
01:42Est-ce que vous allez, au fond, donner cette consigne à vos parlementaires de s'opposer à la désignation de Richard Ferrand ?
01:49D'abord, je voudrais, si vous me permettez, répondre à votre première question. En quoi ça pose problème ?
01:54Ça pose problème pourquoi ? Monsieur Ferrand vient du Parti socialiste. Ça a été un des principaux soutiens de la Macronie.
02:02Il n'a aucune expertise juridique. Et donc, qu'est-ce qu'il va se passer ?
02:08On va encore une fois avoir, comme on a connu avec Laurent Fabius, une jurisprudence qui risque d'être très orientée politiquement.
02:15Ce qui pose des problèmes très concrets sur la question de la maîtrise de l'immigration.
02:20Quand la jurisprudence du Conseil constitutionnel aboutit à ce qu'on ne peut pas reconduire à la frontière des terroristes étrangers ou même faire des rétentions de sûreté.
02:29Quand le Conseil constitutionnel a considéré que n'était pas sanctionnable pénalement le fait de consulter des sites djihadistes.
02:36Quand même le Conseil constitutionnel considère que la France doit automatiquement donner l'accès gratuit à l'université à des étudiants étrangers.
02:43Mais donc, si vous êtes cohérent Laurent Wauquiez...
02:45Et donc, je suis cohérent. Ça veut dire que mardi, avec les députés de la droite républicaine, nous allons prendre position sur ce sujet.
02:52Cette position sera collective. Et moi, je vous dis aujourd'hui sur votre plateau, pour moi, elle pose problème.
02:58Elle pose problème. Ça veut donc dire que vous allez vous opposer.
03:01Ça veut donc dire qu'on aura une position commune des députés de la droite républicaine mardi.
03:05Pourquoi je vous dis ça ?
03:06Vous êtes président des députés LR. Il faut qu'il y ait une forme de cohérence.
03:11Vous dites Bruno Retailleau invoque la séparation des pouvoirs, mais au fond, ça n'a rien à voir.
03:15Vous venez d'expliquer par A plus B pourquoi le choix de Richard Ferrand serait un mauvais choix.
03:18Et vous dites, on verra, position collective.
03:20Non, pas du tout. C'est d'abord, un, moi, je ne me dérobe pas à votre question.
03:23Vous me posez une question, est-ce que ça pose problème ?
03:25Je vous dis, oui, ça pose problème. Je ne me dérobe pas.
03:27Et je considère que demain, cette parole du président des Républicains sera fondamentale, parce qu'il ne faudra pas avoir peur de déplaire à Macron.
03:36Deuxième sujet.
03:38Sur notre question.
03:40Je travaille en équipe.
03:42Je ne peux pas venir sur votre plateau et vous dire, je considère que la droite doit travailler en équipe et ne pas se diviser.
03:47Et vous dire, oui, c'est moi qui décide tout seul, je ne consulte pas mes députés.
03:50On a eu un premier débat la semaine dernière, dont il était ressorti,
03:54que globalement, la majorité des députés sont très réservés et souhaitent plutôt s'opposer à cette candidature.
04:00Et c'est votre souhait aussi.
04:02J'ai souhaité qu'on se donne une semaine pour y réfléchir.
04:04Et vous aurez notre réponse très claire, sans invoquer aucun argument consistant à se défausser, mardi, quand on aura pris notre décision.
04:11Mais la tendance est plutôt, pardonnez-moi Laurent Wauquiez, il a encore exigence de vérité, de transparence vis-à-vis de ceux qui nous regardent.
04:17Vous allez plutôt vers une opposition à la nomination d'Richard Ferrand.
04:21Je viens de vous répondre.
04:23La semaine dernière, quand on en discute avec les députés de la droite républicaine, la tendance est à s'opposer.
04:28C'est clair ?

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