Pour ce deuxième numéro, Romain Schindler reçoit Pascal Golomer, directeur délégué aux sport chez France Télévisions. L'occasion pour lui de dresser notamment un grand bilan des JOP Paris 2024 sur FTV, mais également sur les évolutions et changements à venir pour la chaîne publique, toujours en quête de modernisation.
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00:00Je reçois aujourd'hui un globetrotter du journalisme qui a sûrement, il nous le dira,
00:15plus de tampons sur son passeport qu'un facteur en fin de carrière.
00:18De New York à Pékin, en passant par les rédactions de France 2 et France 3, il a fait le tour
00:22du monde de l'information avant d'atterrir aux commandes du sport de France Télévisions
00:26et pourtant, et c'est une qualité, je vais lui dire, il reste aussi discret qu'un commentateur
00:30de curling en pleine action.
00:31Aujourd'hui, nous allons explorer un parcours fascinant du scoop à la sueur en passant
00:35par les Jeux Olympiques de Paris 2024 sur France Télévisions, mais surtout des ambitions
00:39de la chaîne publique dans le sport.
00:41Nous recevons un homme de l'ombre qui mérite la lumière, Pascal Golomère, directeur délégué
00:45au sport de France Télévisions.
00:46Bonjour et bienvenue Pascal dans l'Interview Média.
00:49Bonjour Romain, vous allez bien ? Très bien.
00:51Traditionnellement, cette émission, on la démarque toujours par la même question.
00:54Est-ce que vous savez ce qu'il s'est passé dans le sport le jour de votre naissance ?
00:57Non, je n'ai jamais fait la recherche et je ne m'en souviens pas, donc non, j'ignore.
01:03Vous êtes né, alors vous me corrigez si mon information est mauvaise, mais vous êtes
01:07né le 7 mars 1966.
01:09C'est exact.
01:10Alors, il ne s'est rien passé de spécifique le 7 mars, en revanche en 1966, vous êtes
01:16né au Mans.
01:17Exact.
01:18Eh oui, le Mans 66.
01:19Le Mans 66, c'est évidemment une des courses des 24 Heures du Mans les plus connues.
01:25En étant né au Mans, en aimant le sport, en étant né en 1966, est-ce que les 24 Heures
01:31du Mans ont bercé un peu votre jeunesse ou du tout ?
01:33C'est très lointain, parce que je suis pas resté très très longtemps, mais j'ai
01:38gardé des attaches au Mans et les 24 Heures, ça fait partie de l'histoire de la ville
01:42et les gens qui vivent au Mans sont très fiers de l'événement.
01:45Et on a coutume de dire qu'il y avait souvent beaucoup de naissances neuf mois après les
01:5024 Heures du Mans, parce que ça fait beaucoup de bruit.
01:52Donc, vous faites un petit calcul, je suis né au mois de mars, voilà.
01:57Quelle place a le sport dans votre vie quand vous êtes jeune ?
02:00Je pratique le basket, famille de basketteur.
02:05Donc, je pratique, je regarde, le grand souvenir, et on y reviendra, c'est pour ça que ça
02:13me tient à cœur d'être aujourd'hui en charge des sports à France Télé.
02:17C'était le tournoi des 5 nations à l'époque, à côté de mon papa, qui était le grand
02:21moment de sport de l'année.
02:22Donc, il y avait quelques grands événements comme ça.
02:26Le foot à l'époque, parce que je commence à avoir un certain âge, il y avait quelques
02:31affiches, mais relativement peu, pas de chaîne payante, pas de chaîne de sport.
02:36Vous étiez supporter d'une équipe en particulier ?
02:39Ensuite, je me suis déplacé vers Nantes, c'est le FC Nantes qui est mon équipe de
02:44cœur.
02:45Donc, ce n'est pas tous les jours facile.
02:47Mais non, les grands souvenirs, c'est un petit peu le Tour de France, mais surtout
02:52le tournoi des 5 nations.
02:53C'est l'émotion, le fait de partager le moment en famille, de vibrer, de rager.
03:00Voilà, c'est là que les premières émotions de sport sont nées.
03:03Puis, la première émotion dans une salle, c'était au Mans, à l'époque où l'équipe
03:09du Mans en basket jouait à la retonde et d'arriver sous les tribunes, d'entendre
03:15les gradins qui tremblaient, je m'en souviens encore, c'était la première émotion de
03:20spectateur de sport.
03:21Vous avez fait, si je ne m'abuse, toute votre carrière, encore aujourd'hui dans
03:25la télévision.
03:26La télé, à quelle place, petit ?
03:28Alors moi, j'ai toujours rêvé d'être journaliste.
03:32Je fais partie des gens qui s'étaient fixés comme ça une vocation, donc je regardais
03:37pas mal les infos, ça peut paraître bizarre aujourd'hui quand on met un jeune de 12-13
03:42ans devant un journal télévisé, je pense qu'il ouvre des grands yeux, mais ce n'est
03:45pas très très longtemps.
03:46Moi, j'aimais ça, j'aimais regarder les informations, les magazines.
03:53On n'avait pas d'internet, on passait du livre à la télévision et la fenêtre sur
04:01le monde, c'est un lieu commun, mais c'était quand même la télévision.
04:03Il y a un moment où je me destinais à ce métier qui me faisait rêver, un journal
04:10télévisé, parler politique avec mon papa à table, parler de ce qui se passait dans
04:16le monde.
04:17Moi, c'était ça un peu la télévision.
04:19Alors, je l'ai dit en introduction, vous avez fait beaucoup de choses, vous avez débuté
04:23au service économique d'Antenne 2, vous avez été reporter en voie spéciale, vous
04:27avez couvert notamment les attentats du World Trade Center, la guerre en Afghanistan, correspondant
04:29permanent à New York, à Pékin, directeur de France 3 Nationale, directeur de l'information,
04:34aujourd'hui directeur délégué au sport.
04:35Si vous aviez un dénominateur commun à tout ça, ce serait lequel ?
04:38C'est de faire toujours des choses nouvelles, de découvrir toujours des nouveaux territoires,
04:45de se lancer des nouveaux petits défis.
04:49Et en tant que reporter, c'est vrai que moi, j'aimais le fait de ne jamais faire
04:56la même chose d'un jour à l'autre, que ce soit en tant que reporter à Paris, en
05:00tant que correspondant, ce n'est jamais la même chose et je pense que c'est un peu
05:05ça dénominateur commun, je ne me suis jamais ennuyé, je n'ai jamais, je ne suis jamais
05:09allé travailler en traînant des pieds, en disant vivement les vacances, je mesure la
05:16chance que je peux avoir et quelle que soit la fonction que j'ai pu occuper, au moment
05:22où je commençais un petit peu à m'ennuyer ou à sentir un peu le renfermé à la tête
05:27d'un service dans la rédaction de France 2, je trépignais pour partir en tant que reporter
05:34et c'est ce que j'ai fait, je quittais l'encadrement pour repartir sur le terrain et je ne l'ai
05:38pas regretté parce que ça m'a permis de découvrir effectivement des belles destinations
05:42et de passer quelques années à l'étranger où j'ai beaucoup appris.
05:45Alors je pense que vous n'allez pas finir la phrase que je vais vous proposer après
05:47par rapport à ce que vous venez de me dire mais je ne serais pas devenu journaliste si
05:51Non, j'ai du mal, j'ai du mal parce que c'est ancré vraiment en moi depuis l'âge
06:00de 6-7 ans et c'est amusant par rapport au sport, on a retrouvé, enfin mes parents
06:05avaient gardé dans un coin, dans un tiroir, un petit papier que j'avais noté comme
06:09ont fait les enfants et je me prenais pour le présentateur du journal et à l'époque
06:14je lançais un sujet de Stéphane Collareau sur du sport, je regardais les informations
06:21et ça faisait partie des personnages et donc ça a toujours été cet objectif et de pouvoir
06:28faire autre chose derrière donc je ne me suis jamais projeté vers d'autres professions, non.
06:34Si vous deviez expliquer votre job à une classe de primaire ?
06:39Ça m'arrive très souvent et à des collégiens, on en reçoit beaucoup, moi je leur dis si
06:46vous êtes curieux, si vous aimez les gens, si vous n'avez pas peur de vous mettre parfois
06:50un peu en danger et si vous avez foi dans vos qualités, allez-y en tout cas, si vous aimez
06:58encore une fois faire des choses nouvelles tous les jours, il faut y aller mais il ne faut pas
07:04avoir peur de se mettre un petit peu en danger aussi et de ne pas avoir peur d'avoir le stress,
07:09voilà on n'est pas toujours dans le confort mais on est récompensé en retour.
07:15Donc je l'ai dit maintenant vous êtes depuis plusieurs années directeur délégué au sport
07:19de France Télévisions, en deux mots ou trois ou quatre, si vous pouvez nous expliquer en
07:24quoi consistent vos missions au sein de France Télévisions.
07:28C'est très simple, la direction des sports c'est une centaine de personnes et avec une rédaction
07:35qui existe depuis très longtemps pour produire des émissions et pour produire
07:39les événements, on est une soixantaine de journalistes aujourd'hui et au sein de la
07:45direction des sports il y a une partie production qui est très importante pour les événements,
07:48il y a une partie éditoriale et moi je suis en charge de toute la partie éditoriale,
07:52la direction de la rédaction qu'elle soit linéaire, télé ou numérique et puis les choix
07:57éditoriaux qui peuvent être faits sur des grands événements, les choix des commentateurs,
08:02des consultants, tout ce qu'on va construire autour de l'événement, les histoires qu'on va
08:07raconter autour de l'événement, la manière dont on va produire le direct, c'est un travail
08:11d'équipe évidemment avec les équipes de production mais moi je suis en charge de toute cette partie
08:15éditoriale auprès de Laurent-Éric Lelay, le directeur des sports et puis autour de nous on a
08:20un directeur de la production, une directrice de la programmation sur les antennes de France Télé
08:24qui n'est pas une mince affaire parce qu'on ne sommes pas des chaînes de sport donc il faut que
08:27le sport trouve sa place sur des chaînes généralistes et puis une personne directrice aussi
08:33déléguée qui s'occupe de toute la partie des droits qui est essentielle évidemment puisque si
08:37nous n'avons pas de droits nous n'avons pas de sport à la télé. Vous avez un regard, une discussion
08:43notamment sur les acquisitions de France Télévisions, ne serait-ce que parce que derrière
08:46toute votre rédaction va créer des reportages, des magazines, chercher des profils intéressants ?
08:52Oui, c'est un travail d'équipe parce que pour acquérir des droits on doit présenter notre dossier
08:59et convaincre qu'on a la meilleure offre, c'est pas seulement une affaire d'argent c'est aussi
09:03une affaire d'offres éditoriales, de ce qu'on peut proposer autour du direct et donc là nous
09:09on a un vrai rôle à jouer à la fois parce qu'on a une expertise, on a des incarnations qui peuvent
09:14être fortes et qui vont mettre l'événement en valeur et puis on a aussi des idées de format
09:19qui peuvent accompagner le direct, c'est une chose de diffuser, de commenter un match de foot,
09:25un match de rugby, un match de basket, ce n'est une autre que de construire autour de cet événement
09:30direct tout un petit environnement qui va donner envie au public de regarder le direct justement
09:35et c'est la chance qu'on a nous à France Télé, c'est d'avoir des espaces pour du direct et aussi
09:41des espaces pour produire des émissions qui vont mettre en valeur ces événements.
09:45Alors un événement évidemment planétaire qui a eu lieu en 2024 et dont France Télévision a été
09:50le diffuseur exclusif en France, ce sont bien sûr les Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques de Paris 2024,
09:56je vais donner quelques chiffres officiels parce que ça donne un peu le tournier et vous nous
09:59expliquerez un peu entre ce que vous attendiez avant les Jeux et ce qui s'est finalement passé.
10:04Donc vous avez France 2 et France 3 entièrement dédiés aux Jeux Olympiques,
10:08près de 50 heures de diffusion par jour sur les chaînes principales, 46 équipes de tournage,
10:1250 commentateurs, 60 consultants, l'émission Télématin consacrée aux JO, le talk show
10:16qu'est le jeu en soirée sur France Télévision. Grâce aux JO, France Télévision est passée
10:21devant TF1 pour la première fois depuis la privatisation en 87, vous retenez quoi en
10:26première image de ce grand succès pour éditorial, programmation, audience, tout a été je pense en
10:33tout cas réussi par la chaîne publique. L'image que je garde c'est lorsque les Jeux
10:39se terminent, non pas le soulagement mais la fierté des équipes qui étaient en régie parmi nous
10:46parce qu'on s'est mis beaucoup de pression pour ces Jeux, la direction de France Télévision aussi
10:51attendait beaucoup des Jeux Olympiques et Paralympiques donc c'était une tension assez
10:58forte dans les mois qui ont précédé et pendant les Jeux, quand on a vu la manière dont ça s'est
11:02déroulé, on s'est dit bon on a plutôt fait du bon boulot et ça se ressentait dans les régies de
11:08réalisation où sans faire de triomphalisme, on s'est dit on a fait le job comme on dit et
11:15on se disait que si le public était au rendez-vous et pas seulement en termes quantitatifs mais aussi
11:20qualitatifs, France Télévision c'est une grosse maison historique, très regardée, non critiquée
11:28et quand on a des gros événements comme les Jeux Olympiques, on l'a vu par le passé, on peut être
11:35aussi critiqué et ce qui a marqué les équipes beaucoup c'est que sur ces Jeux, on a peut-être
11:41bénéficié d'une espèce d'état de grâce qui régnait en France à ce moment-là mais il y avait des retours
11:45très positifs où les gens nous ont dit très sincèrement voilà nous on n'a pas lâché, on a
11:49regardé et vous étiez au niveau auquel on vous attendait et ça c'est une vraie fierté pour
11:56tout le monde, très servi par l'événement certes mais même quand on a un grand événement on peut
12:01nous-mêmes faire des erreurs et puis on peut être critiqué, là on a eu le sentiment que
12:08les choses s'étaient déroulées telles qu'on les avait imaginées, telles qu'on les avait rêvées
12:11et ça, ça n'arrive pas, ça n'arrive pas souvent.
12:13Alors sans triomphalisme, vous l'avez dit mais on va quand même rappeler que vous avez été lauréat d'un anneau d'or,
12:18c'est une compétition entre les détenteurs olympiques, si je ne dis pas de bêtises, organisée par le CEO pour le meilleur portrait d'athlète, les Paris de Léon,
12:26c'est toujours un plus dans une couverture comme ça, d'avoir aussi peut-être une reconnaissance du métier à l'international ?
12:34Oui, quand le CEO remet à chaque Jeux olympiques, réunit tous les diffuseurs, c'est une compétition en fait qui est assez relevée parce que...
12:44Ça vous, il y a NBC...
12:46Toutes les grandes asiatiques, Amérique du Sud, Globo, NBC, BBC, donc il y a une vraie compétition et tout le monde envoie beaucoup d'éléments pour montrer ce qu'il a pu faire pendant les Jeux.
12:56Donc on prend cette compétition à cœur, il n'y a rien d'arrangé et c'est vrai que d'être récompensé par plusieurs anneaux d'or ou d'argent ou de bronze pour les retransmissions en direct,
13:08mais aussi, vous l'avez dit, pour des longs formats portant en l'occurrence sur Léon Marchand, ça montre toute la variété de notre savoir-faire.
13:18Le commentaire en direct, certes, qui procure l'émotion, mais aussi le long format qui va permettre de revenir sur l'événement, d'utiliser au mieux toutes les images
13:28et de montrer qu'on sait raconter des histoires et comme c'est notre travail au quotidien, de pouvoir le mettre en avant à l'occasion des Jeux olympiques,
13:37c'était vraiment une vraie satisfaction et une grande fierté pour les équipes.
13:42On l'a dit aussi, vous avez diffusé, c'est sans précédent, la quasi-intégralité, je pense, des Jeux par olympique.
13:47Oui.
13:48Alors, c'est des missions de service public importantes pour votre groupe.
13:52Est-ce que vous pensez que c'est, au-delà de la volonté, c'est un héritage que France Télévisions va pouvoir faire perdurer sur les années à venir,
14:00pas forcément sur les Jeux olympiques, mais en tout cas, de mettre plus de sports paralympiques à l'antenne ?
14:05C'est une question qu'on évoque souvent avec l'ensemble du mouvement paralympique, puisque France Télévisions diffuse les Jeux paralympiques depuis un certain temps.
14:14Le dispositif mis en place sur Paris était considérable.
14:17Nous, on était un petit peu, pas agacés, mais on nous renvoyait souvent le succès de Londres,
14:23qui a été diffusé sur la chaîne Channel 4 en 2012, qui avait été un très grand succès.
14:30Et y compris en France, on nous disait « Ah oui, mais on n'avait pas fait aussi bien que Channel 4 ».
14:35Ça, c'était avant Paris.
14:36Et on s'est dit, quand on a retransmis les Jeux paralympiques et que ça s'est très bien déroulé,
14:42on s'est dit entre nous « Bon, maintenant, on ne nous parlera plus de Channel 4 ».
14:46Pour autant, il y a un vrai défi, c'est de continuer à faire vivre effectivement les Jeux paralympiques.
14:50Et c'est difficile parce que les compétitions paralympiques ne drainent pas un public énorme.
14:57Le modèle économique des épreuves paralympiques n'est pas le même qu'un certain nombre de sports olympiques.
15:03Et on ne peut pas simplement décider de diffuser un événement paralympique sur France 2, sur France 3.
15:12Sans se soucier de la qualité de la retransmission.
15:15Le sport, à la télé, c'est un spectacle.
15:17Il faut que le spectacle soit de qualité, qu'il y ait des moyens qui soient mis pour que la retransmission
15:21attire le public le plus large et que ça ne se retourne pas contre l'événement en fait.
15:25Moi, je dis parfois, il vaut mieux un très beau portrait d'un athlète paralympique,
15:32très bien exposé dans une émission comme Stade 2 ou dans un documentaire,
15:35puisque France Télévisions fait beaucoup de documentaires,
15:37plutôt qu'une retransmission d'un événement, d'une épreuve,
15:41avec des moyens assez limités, dans des tribunes clairsemées.
15:45Ça peut arriver aussi, qui ne va pas forcément séduire le grand public.
15:50Donc il faut être, je dirais, sélectif, identifier sur une année de sport
15:57les quelques événements où on peut jouer notre rôle en mettant en avant
16:00et donner de la visibilité à quelques événements paralympiques.
16:03Mais il ne faut pas aller plus vite simplement pour se dire,
16:05regardez, ça y est, l'héritage des Jeux, il est là,
16:07parce qu'on pourrait avoir un effet retour qui serait très, très négatif.
16:13Ça a été aussi une grande réussite sur le numérique,
16:16300 heures de couverture en direct sur la chaîne numérique.
16:19Est-ce que ça vous donne aussi des idées sur l'évolution du traitement du sport sur le numérique ?
16:24Vous l'avez dit, France Télévisions est historiquement une chaîne généraliste de sport,
16:30avec un public qui est forcément vieillissant, comme toutes les chaînes de télévision,
16:33avec des plateformes concurrentes qui se lancent,
16:36avec un traitement du sport qui est peut-être plus jeune
16:39que ce que France Télé a pu faire par le passé.
16:41Qu'est-ce que vous retenez de ce traitement de ces Jeux Olympiques sur le numérique
16:44et qu'est-ce que potentiellement ça peut donner dans l'évolution
16:46dans les années à venir pour France Télévisions ?
16:49Nous, on fait du direct sur la plateforme France.tv depuis maintenant quelques années.
16:53La plateforme gagne en puissance,
16:54donc les événements qu'on propose sur le numérique et sur la plateforme gagnent en puissance aussi.
17:00On a une ligne qui consiste à proposer des événements
17:04qui sont soit en complément arrêté de l'antenne,
17:06parce que France 2 ou France 3 ne peut pas diffuser l'intégralité parfois d'une épreuve dont on a les droits.
17:10C'est le cas pour le patinage par exemple, on va diffuser quelques créneaux
17:14alors qu'on a l'intégralité de la compétition dans le catalogue.
17:19Avec la plateforme, on peut proposer au public fan de patinage l'intégralité,
17:24donc on rend un service à un public fan d'une discipline.
17:29Ce qu'on arrive à faire aussi, c'est de proposer sur certains sports
17:33qui ne peuvent pas trouver place sur une chaîne généraliste,
17:37une retransmission et on l'a fait depuis quelques années, on va continuer de le faire.
17:42On trouve une vraie complémentarité entre des chaînes qui vont s'adresser au très large public
17:48et une plateforme qui va aller chercher des communautés de sport qui sont actives.
17:53Après, il faut que l'information circule.
17:55C'est le défi pour une plateforme même qui a quelques années d'existence,
17:59c'est que l'ensemble des fans de tel ou tel sport sache que leur épreuve est proposée sur la plateforme.
18:06C'est là où on doit faire l'effort, les Jeux nous ont servi pour ça.
18:09Quand vous avez deux chaînes en continu, plus une chaîne sur le numérique pendant les Jeux Olympiques,
18:14d'expliquer au public sur quelle chaîne, sur quelle plateforme, quel support il va trouver son épreuve préférée,
18:20c'est le fameux faire savoir qui est parfois aussi important que le savoir-faire.
18:26On a encore du boulot en la matière pour qu'on gagne encore en puissance sur la plateforme.
18:31On en sait quelque chose sur le sport en France.
18:33Ma question portait plus précisément sur le traitement éditorial de magazine ou de sujet
18:41que vous allez pouvoir faire entre Stade 2 qui vise un public peut-être d'une moyenne d'âge de 60 ans
18:48et en même temps le besoin pour France Télévisions comme tous les médias d'aller attirer des nouveaux publics
18:53et le traitement que vous allez peut-être pouvoir faire d'un même événement sur le digital.
18:57Est-ce qu'aujourd'hui vous avez des équipes qui travaillent séparément ?
18:59Est-ce que c'est les mêmes journalistes qui interviennent ?
19:01On a une partie de notre rédaction qui va être dédiée à l'offre numérique,
19:06qu'elle soit écrite avec le site d'information France Info,
19:10qui est un site important aujourd'hui et dans l'information sportive qu'on produit,
19:16on touche un public très large.
19:18Et on a une partie aussi de notre équipe qui travaille sur les réseaux sociaux.
19:22On peut parler des réseaux sociaux sur les bons et les mauvais côtés.
19:26Nous, on a un certain nombre de réseaux sociaux qui nous permettent de nous adresser à un public plus jeune
19:33avec des formats différents, incarnés ou pas incarnés, sur un ton différent,
19:37sur des durées beaucoup plus courtes que ce qu'on peut proposer dans une émission traditionnelle.
19:42Et là, on a la conviction qu'on élargit nettement notre public habituel
19:49à nous d'avoir des incarnations, des journalistes qui savent adopter les tons.
19:55Moi, je ne crois pas à la possibilité pour un journaliste de parler à tout le monde
20:01qu'Ameléon qui va faire un stade 2 et qui, le soir même, va produire un format
20:07qui va impacter sur Instagram, pour ne pas la nommer.
20:12Je pense qu'il faut qu'on assume le fait qu'une rédaction peut être composée d'une multitude de profils
20:19qui vont pouvoir s'adresser à différents publics tout en partageant les mêmes valeurs,
20:24la même éthique journalistique, la même rigueur.
20:27Ce n'est pas parce qu'on va s'adresser à un public sur un réseau social
20:31qu'on doit faire n'importe quoi et ne pas vérifier ses infos.
20:34En revanche, on peut avoir des tons très différents et c'est là-dessus qu'on travaille beaucoup en ce moment
20:38avec les nouveaux visages qui apparaissent et qui vont être présents sur les événements
20:43en complémentarité de nos équipes linéaires TV.
20:48Pour clore le dossier JO, vous possédez, France Télévisions possède les droits jusqu'en 2032,
20:52donc deux éditions, 2028-2032.
20:55En 2026, on retrouve les Jeux d'hiver à Milan, à Cortina.
21:01Quel traitement prévu par France Télévisions sur ces Jeux olympiques d'hiver ?
21:06On est ravi d'avoir des Jeux olympiques qui vont se dérouler dans le même créneau horaire
21:10que la France, parce que depuis 8 ans, ce n'était pas le cas.
21:19On a des Jeux qui vont être éparpillés sur beaucoup de sites,
21:24ce qui n'est jamais simple sur les Jeux d'hiver, c'est vrai.
21:27Donc on en est encore au stade de rechercher la meilleure implantation.
21:32Nous, ce qu'on souhaite, c'est avoir nos commentateurs qui sont sur place
21:36pour nous faire vivre l'événement.
21:38On est aux côtés des athlètes français et traditionnellement,
21:41le plateau de France Télé, c'est le plateau sur lequel les athlètes viennent s'exprimer en priorité,
21:46donc on reste sur ces fondamentaux-là.
21:50Donc on est sur des sites historiques qui ont acquis une notoriété
21:56dans les circuits mondiaux depuis très longtemps,
21:58donc je pense qu'on va avoir des Jeux de qualité.
22:00On espère avoir une équipe de France à la hauteur aussi,
22:02parce qu'on le sait, sur un média grand public comme France Télé,
22:07pour qu'un événement ait du succès, il faut que l'équipe de France ait du talent et des résultats.
22:12On l'a vu sur les Jeux olympiques, tout le monde le dit,
22:14si le premier week-end, on n'a pas la médaille d'or sur le rugby A7,
22:18la première médaille de Léon Marchand, Pauline Ferrand-Prévost,
22:21peut-être que le résultat n'est pas tout à fait le même.
22:24Donc c'est essentiel d'avoir une équipe de France performante,
22:26donc on la suit de près, on l'encourage pour qu'on ait des Jeux réussis
22:30pour l'équipe de France et pour France Télé.
22:32Et la diffusion du Paralympique ?
22:34On va mettre Paris 2024 peut-être de côté, c'était à Paris, c'était les Jeux d'été,
22:39mais aujourd'hui, sur la diffusion du Paralympique,
22:41il y a des convictions de votre part en termes de nombre d'heures de diffusion, de couverture ?
22:46Sur les Jeux ?
22:47Sur les Jeux de Cortina, sur les Jeux d'hiver, du coup.
22:48Alors, comme on est sur deux systèmes différents,
22:51les Jeux paralympiques ne sont pas encore attribués en termes de diffusion.
22:54On est en pleine période d'appel d'offres, donc nous, on souhaite les diffuser
22:58avec une offre qui est, encore une fois, ambitieuse pour des Jeux d'hiver, toute la journée,
23:05avec un magazine qui donne rendez-vous, là encore, aux athlètes.
23:11Donc on espère bien les diffuser et continuer ce qu'on a entrepris sur Paris
23:18et puis précédemment sur les autres Jeux paralympiques, mais ce n'est pas encore fait.
23:23Pour terminer le dossier JO, en 2030, les Jeux reviendront en France pour les Jeux d'hiver.
23:29Est-ce qu'il y a des certitudes issues de Paris 2024, vous allez transférer sur 2030 ?
23:36Bon, c'est encore un peu tôt, c'est dans cinq ans, mais…
23:39Il y a une certitude, c'est que si les Jeux de Paris se sont très bien passés pour France Télé,
23:44c'est parce que tout France Télé s'est mobilisé.
23:47C'était la volonté de la direction, de notre présidente,
23:49et on a vu l'ensemble des services, la direction de l'information que je connais bien,
23:54la régie publicitaire qui est un élément important aussi, y compris pour un groupe de services publics,
24:01les unités de programme pour produire du documentaire et pour accompagner l'événement en amont.
24:07Et donc des Jeux de 2030, ils ne commencent pas hiver 2030,
24:11ils commencent bien avant pour que le public se prépare à ses Jeux.
24:15On a coutume de dire que pour le public, les Jeux commencent le jour de la cérémonie d'ouverture,
24:19mais si on est capable de lui proposer à ce public des contenus
24:24qui font découvrir les membres de l'équipe de France notamment,
24:27alors sans doute pas de la même ampleur que ce qu'on a pu faire sur les Jeux Olympiques de Paris,
24:33mais c'est important de commencer le travail bien en amont à travers notamment le relais de la flamme.
24:40Le succès du relais de la flamme sur Paris, c'est parce que France Télévision s'est investi sur ce relais,
24:46l'a diffusé en direct et en intégralité sur la plateforme justement france.tv
24:50et on a vu la France qui petit à petit s'emparait des Jeux Olympiques.
24:54Je pense que sur 2030, c'est cette leçon-là qu'il faut tirer, c'est ne commençons pas trop tard,
25:01imaginons des choses pour que petit à petit le public français s'installe dans l'ambiance Alpes 2030.
25:10On va passer maintenant à quelques questions un peu plus personnelles dans le public.
25:13Et moi, et moi, et moi.
25:16Quelques questions. Votre plus grand moment de fierté en tant que journaliste ?
25:26Alors, fierté en tant que journaliste, parce que je reste journaliste tout en étant à la tête d'une rédaction.
25:34Journaliste, pas directeur.
25:35Ah d'accord, donc j'écarte. Alors, c'est des fiertés de journalistes et de correspondants à l'étranger.
25:41Je pense parce qu'ayant travaillé en Chine pendant quatre ans,
25:46et dans des conditions qui ne sont pas toujours faciles quand on est journaliste en Chine,
25:51même journaliste étranger, on ne peut pas toujours faire son travail dans les meilleures conditions.
25:57Réussir à produire des reportages autour de personnalités qui osaient,
26:04qui avaient le courage de prendre la parole pour défendre un certain nombre de causes,
26:09quitte à prendre des risques pour leur liberté, et de pouvoir diffuser ces sujets-là.
26:17J'avais vraiment un sentiment de faire mon métier, et ça reste à des moments forts, oui.
26:23Est-ce que dans votre carrière, vous avez dû improviser à un moment donné totalement à l'antenne ?
26:28Et si oui, racontez-nous le pire ou le meilleur, c'est à vous de choisir.
26:32Oui, alors quand on est reporter sur le terrain, on improvise un certain nombre de fois
26:37sur des circonstances assez dramatiques.
26:42J'étais au milieu d'une campagne au Venezuela, un avion s'était craché, il fallait aller sur place.
26:54Moi j'étais en poste à New York, on était partis en étant les plus proches,
26:58et l'actualité assez loin, il faut intervenir en direct dans un journal,
27:03et vous ne savez pas, quand on fait de la télé, il faut qu'au moins le signal arrive jusqu'à Paris.
27:08Et il y avait un camion de direct qui était là, je ne sais plus de quel pays,
27:13qui proposait une liaison, et on s'est installés, et comme on dit, la lumière s'est allumée.
27:20Je m'étais occupé de tout, sauf de ce que j'allais dire à l'antenne.
27:23Je crois que c'était un journal de 13 heures, ou un journal de 20 heures, je ne sais plus.
27:26Un journal de 13 heures, je pense. Et donc là, il faut improviser.
27:30Mais quand vous êtes dans une situation comme celle-là, où vous la vivez, cette situation,
27:35finalement ce n'est pas ce qui est le plus difficile à faire,
27:39parce que le papier, on le dit avec ses tripes et avec son cœur,
27:45et ça s'est plutôt bien passé, mais oui, c'était de l'improvisation totale.
27:49Et c'est ce qu'on aime aussi, je pense que quand on aime le métier,
27:54on aime ces moments où on se laisse guider par l'événement.
27:58Un sujet que vous trouvez sous-traité dans les médias sportifs aujourd'hui ?
28:04Alors, on peut parler du parasport. On n'a pas trouvé encore la bonne solution,
28:10donc je pense qu'on a tous du progrès à faire.
28:13Et quand je dis tous, c'est y compris le mouvement parasportif.
28:16Il faut qu'on trouve des options.
28:20Le sport amateur, je trouve que nous-mêmes, en tant que rédaction qui produisons des reportages,
28:26on est souvent très focalisés sur le sport professionnel,
28:30et on ne prend pas le temps nécessaire, on ne déploie pas suffisamment d'énergie pour aller chercher
28:38des histoires de sport qui seraient inspirantes en allant à la rencontre du sport amateur.
28:44Je pense qu'il joue un rôle essentiel dans le ciment de la société, le mouvement associatif,
28:52et on voit aujourd'hui les enjeux budgétaires autour du sport.
28:56Nous, en tant que médias, si on savait mettre en avant tout ce que le sport apporte en matière de santé,
29:02d'éducation, de valeur, ce n'est pas seulement en montrant des matchs de foot, de foot pro.
29:08Parfois, on a des valeurs qui ne sont pas forcément à la hauteur,
29:11mais dans le sport amateur, il y a des choses à montrer.
29:14En dehors du média dans lequel vous travaillez, est-ce qu'il y a un média traditionnel qui vous inspire aujourd'hui ?
29:22Je regarde beaucoup tous les médias. Qu'est-ce qui m'inspire en médias traditionnels ?
29:32Non, je regarde les formats innovants qu'on peut trouver.
29:37Est-ce que le directeur délégué de France Télévisions regarde Combini, Brut ?
29:40Oui, voilà ce que j'allais vous dire. Ceux qui ont su produire, j'ai travaillé par le passé à l'info,
29:47en disant qu'est-ce qui pourrait être efficace pour donner de l'info au public qui ne consomme plus les journaux de 20 heures.
29:56Donc oui, c'est ces médias-là qu'on regarde, dont on s'inspire beaucoup.
30:01Il faut l'avouer, les formats courts, les interviews face caméra,
30:07des choses comme ça qu'on retrouve aujourd'hui dans les médias traditionnels.
30:11On regarde beaucoup ce qui peut être produit, y compris sur une plateforme comme Youtube,
30:16où on a des gens qui n'ont jamais fait de télé, qui n'ont parfois jamais tenu une caméra,
30:21et qui vont savoir innover, et dont on peut s'inspirer.
30:24On vous a demandé de choisir une chanson qui résumait votre carrière ou votre philosophie professionnelle. On écoute.
30:41Jacquemus, La Quête.
30:44Je trouve que Jacques Brel c'était bien, c'est un sport en France, on ne doit pas souvent écouter Jacques Brel, c'est un sport en France,
30:48donc c'était plutôt pas mal. Et puis je trouve que la quête, on est tous en quête de quelque chose,
30:53et c'est du Brel, et je trouve qu'à écouter les paroles, l'inaccessible étoile,
31:01une carrière c'est un peu ça, c'est qu'on est en quête d'une inaccessible étoile,
31:05pas forcément la lumière, c'est de faire son métier le mieux possible,
31:09et de vivre des moments forts le plus souvent possible, c'est ça notre quête.
31:15Dernière question, quelle légende du sport auriez-vous interviewé, et qu'est-ce que vous lui aurez demandé ?
31:22Avec mon petit passé de jeune basketteur, mon idole c'est Michael Jordan,
31:28donc je pense que l'interview de Michael Jordan, ça a de la gueule quand même.
31:32Donc oui, Michael Jordan, mais qu'est-ce que je lui aurais demandé ?
31:35Dans l'improvisation, j'aurais été mal.
31:38J'aurais été mal.
31:40J'aurais été mal.
31:42J'aurais été mal.
31:44J'aurais été mal.
31:46J'aurais été mal.
31:49Alors dans l'improvisation, j'aurais été mal.
31:56Je ne sais pas, le plus grand moment de basket qu'il a vécu, lui, Michael Jordan.
32:01Très bien.
32:03Justement, vous me lancez une perche sur les États-Unis,
32:06vous avez été correspondant permanent à New York et à Pékin.
32:10Deux questions en une, c'est comment on passe de correspondant,
32:14notamment pour le JT, à envie de sport,
32:16et est-ce que vous avez couvert du sport durant ces années-là ?
32:19Oui, alors j'avais un goût pour le sport,
32:24que je suivais même en étant dans mon métier de journaliste,
32:28et je suis arrivé à Pékin,
32:30notamment parce que les Jeux Olympiques arrivaient,
32:34je suis arrivé en 2006,
32:36et la Chine était non pas en train de s'éveiller,
32:40mais en train de se développer et d'intriguer beaucoup
32:43les Européens, les Français,
32:46et je pense que du fait de mon goût pour le sport,
32:52et aussi de la formation que j'avais pu avoir,
32:55et des expériences que j'avais eues en économie,
32:58arriver en Chine en 2006,
33:00c'était une source inépuisable de sujets,
33:04et j'ai pu sentir à quel point les Jeux Olympiques,
33:07pour un pays comme la Chine,
33:10c'était important bien au-delà du sport,
33:13et soudain les portes s'ouvraient,
33:16il fallait montrer au monde entier une image positive,
33:20conquérante,
33:22mais ça m'a permis de comprendre beaucoup de choses sur la Chine,
33:26tout ce chemin vers les Jeux,
33:29et donc sans forcément couvrir les épreuves,
33:32ni commenter du sport en direct,
33:34j'ai beaucoup appris sur la place du sport,
33:37du rôle que le sport peut jouer,
33:39aujourd'hui dans notre monde,
33:42y compris sur des enjeux géopolitiques et de puissance.
33:46Alors comme vous avez passé 4 ans à New York,
33:494 ans en Chine,
33:50j'ai une petite dernière question, un petit clin d'œil pour vous,
33:52et que vous aimez le basket,
33:53vous étiez plutôt les Brown Jams ou Yao Ming ?
33:56Plutôt les Brown Jams quand même,
33:58mais Yao Ming c'est étonnant,
34:00comment un pays décide que tel joueur,
34:06parce qu'on va arranger un mariage,
34:09peut devenir un très grand joueur,
34:12au sens propre comme au sens figuré.
34:14Mais cette volonté politique de créer une élite sportive,
34:18ça n'a pas existé qu'en Chine,
34:20mais c'est assez fascinant.
34:21Elle est très forte à ce moment-là.
34:22On va revenir sur France Télévisions,
34:24deux magazines un peu iconiques dans le sport,
34:27Tout le Sport et Stade 2,
34:29avec une nouvelle version de Tout le Sport cette année,
34:31et le retour de la Ligue 1,
34:33en deux mots,
34:34est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu,
34:36qu'est-ce qu'était Tout le Sport,
34:37et ce que vous voulez en faire dans cette nouvelle formule ?
34:41Tout le Sport, c'est une émission qui existe depuis très longtemps,
34:45qui est un rendez-vous quotidien,
34:47pour proposer au public toutes les images de sport,
34:51qui n'a pas forcément accès aux chaînes payantes,
34:54et grâce au droit à l'information,
34:56nous on peut proposer la Ligue des Champions,
35:00le tournoi de l'Australian Open,
35:05parce qu'on peut proposer quelques secondes d'images.
35:11Il fallait aussi moderniser cette émission,
35:13que ce ne soit pas simplement un journal des sports,
35:16qu'il y ait un petit ton,
35:18qu'il y ait des choix, des parties-prix.
35:21On l'a fait notamment avec la venue d'Olivia Leray l'année dernière,
35:24qui a amené sa personnalité et son originalité.
35:28Et puis depuis le début de la saison, un magazine Ligue 1,
35:31à travers un contrat qu'on a signé avec la Ligue de football.
35:34C'est pour 5 ans, c'est ça ?
35:36Oui, parce que le football, c'est le sport numéro 1,
35:39et que la Ligue 1 n'a pas forcément autant de visibilité
35:43qu'elle le serait, qu'elle le mérite peut-être.
35:46Et donc nous, on peut proposer en quelques minutes
35:50une petite photographie de la situation de la Ligue 1,
35:54et puis aussi aller dans les clubs,
35:56qui nous accueillent volontiers pour des interviews,
36:00des petits instantanés.
36:03Je pense que c'est une offre complémentaire
36:06de tout ce qui peut être proposé en matière de direct.
36:09Et ça nous permet aussi de toucher un public
36:12sans doute un petit peu différent, plus jeune.
36:15On sait que pour une chaîne comme France 3, comme France 2,
36:19un match de football, on le voit sur la Coupe de France,
36:23qu'on a la chance de diffuser,
36:25on rajeunit notre public considérablement,
36:27donc c'est important.
36:29Que ce soit dans le traitement du sport,
36:31dans tout le sport, ou Stade 2 ou ailleurs,
36:33est-ce que vous imposez des quotas aux journalistes
36:35de traitement de sport féminin, de parasport,
36:37des quotas dans la réflexion de l'approche éditoriale des sujets ?
36:40Vous parliez du sport amateur tout à l'heure.
36:42Imposer est un bien grand mot, mais en tout cas, est-ce que...
36:45Non, la question vient souvent,
36:49et le débat sur le sport féminin ou sur le parasport,
36:52nous amène à poser la question,
36:54est-ce qu'on lui donne suffisamment de place ?
36:56En fait, si vous assistez à la conférence de rédaction de Stade 2,
36:59la question ne se pose plus.
37:01Et on est plus à chercher les histoires
37:04qui vont être inspirantes, exemplaires,
37:07des personnages, qu'ils soient sportifs, sportives,
37:10qui sont dans l'actualité,
37:12mais on n'est jamais à se dire,
37:14bon, est-ce qu'on a coché la case ou pas ?
37:16On pourrait même se dire que des histoires
37:19d'athlètes paralympiques, on en a beaucoup,
37:22et on est parfois obligé de trouver un certain équilibre
37:25parce qu'il y a des parcours de vie tellement incroyables
37:28que pour un journaliste passionné de sport
37:31et qui aime son métier de reporter,
37:33il a envie d'y aller.
37:35Mais on a aussi l'actualité sportive
37:37qu'on est amené à traiter, le sport professionnel,
37:39le public a envie aussi de savoir ce qui se passe.
37:42Donc on essaie de trouver un juste équilibre,
37:44mais on ne se dit pas, mince,
37:46on n'a pas notre sujet sport féminin.
37:48Parfois, l'actualité est plutôt sport masculin
37:51que sport féminin,
37:53on peut avoir un déséquilibre sur certaines semaines,
37:56mais nous, ce qu'on souhaite,
37:58ce n'est pas forcément le cas,
38:00et ça, c'est un sujet.
38:02En termes de personnalité forte,
38:04à très forte notoriété,
38:06on a aujourd'hui plus de sportifs que de sportives.
38:09Pour autant, on ne s'intéresse pas
38:11qu'au numéro un ou au top athlète,
38:14on va aller chercher avant tout
38:16des personnalités qui ont des choses à nous raconter.
38:19On invite un sportif ou une sportive
38:21chaque semaine dans Stade 2
38:23et on ne se dit pas,
38:25on essaie de trouver l'équilibre
38:27et on regarde au fur et à mesure quand même,
38:29mais on n'est pas dans une idée de quota du tout.
38:31Justement, pour parler de Stade 2
38:33qui a fêté ses 50 ans aujourd'hui,
38:35je pense que c'est aujourd'hui sûrement
38:37la plus vieille émission sportive du PAF,
38:39comment on réinvente une émission après 50 ans ?
38:42Les équipes, elles évoluent,
38:44on se pose toujours des questions,
38:46on arrive à y amener
38:48quelques tons nouveaux,
38:50on connaît notre ADN,
38:52c'est le reportage,
38:54l'image,
38:56au plus près des athlètes
38:58lorsqu'ils veulent bien ouvrir leurs portes,
39:00sans oublier l'actualité,
39:03et qu'il se passe quelque chose en plateau aussi.
39:06On n'oublie pas la tradition
39:08de la grande table de Stade 2,
39:10elle existe toujours,
39:12aujourd'hui,
39:14mais c'est ce mix qu'il faut réussir à trouver
39:16qui n'est pas simple,
39:18ce n'est ni un talk,
39:20on ne se lance pas
39:22des propos plus ou moins
39:24polémiques à la figure,
39:26mais il faut qu'on s'y sente bien,
39:28on invite le public à nous retrouver pendant une heure
39:30pour parler de sport,
39:32pour peut-être découvrir un athlète
39:34qu'il ne connaissait pas qui va passer une heure avec nous,
39:36et puis pour lui proposer aussi
39:38du reportage
39:40qui va faire rêver.
39:42On va regarder un extrait,
39:44parce que vous diffusez beaucoup de grands formats et de magazines
39:46dans Stade 2, ça s'appelle
39:48La corvée des Olympiens, et on revient juste après.
39:50Jour 1, acclimatation
39:52à 3800 m d'altitude
39:54en passant par le pic de l'aiguille du midi.
40:02Direction la Vallée Blanche, en télécabine.
40:04Aucun de ces sportifs de très haut niveau
40:06n'a jamais pratiqué l'alpinisme.
40:10On est main dans la main jusqu'à samedi matin.
40:12Je te jure, on se lâche pas, on se lâche pas.
40:16Initiation avec les guides de Saint-Gervais
40:18qui encadrent l'expédition Mont-Blanc.
40:22Il s'agit d'apprendre les rudiments
40:24et d'évoluer avec le manque d'oxygène en altitude.
40:26Je crois que j'ai déjà au bout de ma vie,
40:28alors que c'est le début.
40:30J'ai l'impression de tirer balle à chaque fois.
40:34Tu vois là, je le tire.
40:36On retape les marches
40:38parce que là, il y a des géants qui sont passés avant nous.
40:42Passage en dévers au-dessus d'une crevasse,
40:44ça se complique un petit peu.
40:46La tension, comme la difficulté, monte d'un cran.
40:48Mais dans l'ensemble, ça se passe bien.
40:50Alors la cordée des Olympiens,
40:52même si ça a été une corvée peut-être
40:54pour monter,
40:56mais vous faites la place au format long,
40:58des formats qui font voyager.
41:00Récemment, vous avez fait le Brésil-Terre de MMA,
41:02les Lyons-des-Glaces, le hockey au Sénégal.
41:04C'est-à-dire sur l'inclusion, la réinsertion,
41:06le réchauffement climatique.
41:08C'est un peu tout ça que vous infusez aussi
41:10dans la ligne éditoriale ?
41:12Oui, parce qu'on veut jouer notre rôle de journaliste,
41:14donc on essaie aussi de proposer des enquêtes.
41:16Même si c'est une heure où, en principe,
41:18les gens viennent pour se divertir,
41:20on est là aussi pour informer.
41:22Dans le sport, il y a des histoires formidables.
41:24Il y a aussi des sujets à traiter
41:26qui sont un peu plus lourds.
41:28Mais on pense que c'est notre rôle de le faire
41:30et c'est ce que le public attend, selon nous,
41:32comme Stade 2, qu'il l'a toujours fait.
41:34Et on continue de le faire.
41:36On se donne les moyens de produire des sujets
41:38de 6, 7, 8, 9 minutes,
41:40voir davantage s'il le faut.
41:42Il n'y en a pas tant que ça,
41:44des émissions de reportages de sport.
41:46Oui, il y a des longs formats, il y a des documentaires.
41:48Les plateformes nous ont amené des documentaires événements,
41:50mais tout le monde n'est pas forcément sur les plateformes.
41:52Et puis le documentaire, c'est un genre
41:54assez exigeant quand même pour s'installer
41:56pour 52 minutes, 90 minutes.
41:58Nous, on a une émission à une heure
42:00de très grande écoute.
42:02On a quelqu'un qui a peut-être regardé un journal de 20 heures
42:04ou un autre programme sur une autre chaîne
42:06et puis qui va arriver sur Stade 2.
42:08Et il faut qu'on sache,
42:10qu'on vainque de rester avec nous,
42:12avec de belles histoires
42:14qui aient du fond
42:16et qui peuvent faire réfléchir
42:18mais qui peuvent faire voyager et faire rêver.
42:20Il y a une question
42:22importante que je pense tous les détenteurs
42:24de droit se posent
42:26et tous les diffuseurs, c'est comment on traite
42:28la question du dopage, notamment quand elle tombe
42:30dans une compétition qu'on diffuse et par le passé,
42:32il y en a eu sur le Tour de France, des compétitions
42:34que France Télévisions avait diffusées.
42:36Comment vous abordez ces questions avec votre rédaction ?
42:40Comme on a eu des précédents,
42:42les choses sont assez claires.
42:44Moi, j'assume tout à fait la diffusion
42:46d'un sujet
42:48sur le dopage. À partir du moment
42:50où on a tous les éléments, on ne sera pas
42:52sur du conditionnel et
42:54des rumeurs simplement pour attirer
42:56le public.
42:58S'il se passe des choses dans une fédération
43:00en matière de
43:02harcèlement moral, d'emprise,
43:04s'il se passe des cas de dopage
43:06dans tel ou tel sport,
43:08on doit travailler dessus. On a fait
43:10il n'y a vraiment pas longtemps
43:12un sujet assez long pour décrypter,
43:14expliquer ce qui se passe en termes de dopage
43:16par contamination. On pense qu'on est dans notre rôle.
43:18S'il y a des cas de dopage,
43:20des performances
43:22assez suspects
43:24dans certains sports,
43:26on travaille dessus,
43:28on enquête dessus et on ne se privera pas
43:30de sortir le sujet.
43:32Non pas parce qu'on veut faire du sensationnalisme
43:34mais parce qu'on a des éléments
43:36et c'est à nous de l'expliquer ensuite
43:38à telle fédération, à tel organisateur
43:42et de ne pas scier
43:44la branche sur laquelle on est assis
43:46mais de faire notre métier de journaliste.
43:48C'est vrai que c'est un équilibre qui n'est pas forcément
43:50facile à faire. En tout cas, on n'est pas du tout
43:52logique. On diffuse le sport
43:54donc on ne parle que de ce qui va bien.
43:56C'est vrai aussi dans le commentaire.
43:58C'est un peu une marque de fabrique.
44:00Si l'équipe joue mal, on va le dire.
44:02Ce n'est pas parce qu'on diffuse le match
44:04qu'on doit systématiquement
44:06dire que c'est un match
44:08formidable.
44:10Une dernière partie très rapide sur les droits.
44:12Vous n'êtes pas directeur des droits mais on a compris
44:14que vous intervenez beaucoup aussi dessus.
44:16Vous avez quel regard aujourd'hui dans un paysage audiovisuel
44:18compliqué où beaucoup de sports
44:20changent. Il y a des plateformes privées.
44:22France Télévisions est historiquement sur des
44:24grands événements comme Roland-Garros, comme le Tour de France
44:26comme le tournoi Destination masculin
44:28et féminin.
44:30Comment vous choisissez
44:32d'aller sur telle ou telle compétition en dehors du prix ?
44:34Le prix est sûrement un argument
44:36aussi important.
44:40Un groupe comme France Télévisions s'adresse à un public
44:42très large.
44:44Si nous investissons sur
44:46une compétition, c'est parce qu'on a
44:48la conviction que cette compétition
44:50peut rassembler le plus grand nombre.
44:54Le sport, pour France Télévisions,
44:56c'est le bon vecteur pour rassembler
44:58devant la télé toutes les générations.
45:00Ce n'est pas le cas de tous les programmes de France Télé.
45:02On assume le fait qu'on peut s'adresser à une génération
45:04plus jeune, à des gens plus âgés
45:06par moment. Le sport, lui, a la vocation
45:08à rassembler. Le choix va
45:10se porter sur des très grands événements.
45:14C'est ce qu'on propose depuis très longtemps.
45:16C'est très attaché parce qu'on
45:18va rassembler du monde devant la télé.
45:22Si on a un petit gamin qui est assis
45:24sur le canapé à côté de son papa pour regarder
45:26le tournoi Destination,
45:28c'est la tradition depuis très longtemps
45:30et ça doit perdurer.
45:32C'est avant tout ça le choix
45:34et nous, ce qu'on peut
45:36dire à
45:38ceux qui vendent les droits,
45:40que ce soit des organisateurs ou des fédérations,
45:42c'est que France Télévisions, c'est une visibilité
45:44maximum. On voit bien certaines
45:46disciplines qui ont fait d'autres choix,
45:48qui ont perdu en visibilité,
45:50peut-être gagné en
45:52argent, mais au bout du
45:54compte, quel est le modèle de telle ou telle
45:56compétition ? C'est d'être
45:58visible du plus grand nombre.
46:00On pense que notre modèle,
46:02ce modèle économique-là,
46:04grande visibilité, peut-être pour des prix
46:06un peu inférieurs à ce que pourrait proposer
46:08une plateforme,
46:10ça reste très intéressant
46:12pour un organisateur.
46:14On va le dire, parce que vous avez
46:16parlé du tournoi Destination, mais vous diffusez
46:18également le tournoi Destination Féminine,
46:20à retrouver
46:22mars et avril 2025,
46:24vous le diffusez en intégralité,
46:26ça a été un succès d'audience aussi en
46:282024, plus de 15 millions de téléspectateurs.
46:30En termes d'audience,
46:32aujourd'hui, vous avez quel regard sur
46:34le sport féminin que vous proposez ?
46:36Est-ce que vous sentez un frémissement,
46:38un intérêt croissant ?
46:40Le fait qu'on diffuse
46:42notamment les Jeux Olympiques,
46:44et un certain nombre de disciplines comme les
46:46championnats du monde de natation, championnats d'Europe,
46:48ou on a hommes et femmes ensemble,
46:50donc on a énormément de compétitions mixtes.
46:52La problématique
46:54se pose moins que pour d'autres
46:56qui vont diffuser des championnats
46:58de tel ou tel sport collectif.
47:00Je le disais,
47:02il y a peut-être moins de personnalités
47:04très fortes parmi
47:06les sportives, mais les compétitions féminines,
47:08pour nous, quand on diffuse
47:10le patinage, on diffuse...
47:12Voilà.
47:14Ce qui compte aussi, c'est les performances
47:16des athlètes français.
47:18Ça veut dire que vous sous-entendez
47:20que vous avez aussi éduqué un peu votre public ?
47:22Peut-être
47:24qu'à travers ces grands événements-là,
47:26les gens ne se posent plus la question.
47:28Si on a une dramaturgie,
47:30si on a du spectacle,
47:32si on a des héros
47:34et des héroïnes,
47:36je pense que le public
47:38ne va pas distinguer, mettre d'un côté
47:40ce qu'il a envie de regarder
47:42et de l'autre. Les femmes sportives,
47:44ce n'est pas fait pour elles. Je pense qu'on n'en est plus là aujourd'hui.
47:46Encore faut-il avoir
47:48les bons ingrédients. Nous, on a la chance
47:50à travers les événements qu'on a, Roland-Garros,
47:52si on a un magnifique match
47:54féminin,
47:56on va le diffuser.
47:58Mais, encore une fois,
48:00c'est pour ça que je vous dis,
48:02nous, on est derrière nos équipes
48:04de France. Parce qu'on sait
48:06que quand on s'adresse à autant de monde
48:08sur une chaîne généraliste,
48:10on est un petit peu
48:12dépendant des performances des équipes de France
48:14et qu'on va
48:16privilégier
48:18plutôt les athlètes français
48:20qu'un match,
48:22une épreuve entre deux
48:24athlètes internationaux.
48:26On va terminer par le Média Express.
48:35Quelques questions.
48:37Télévision ou radio ?
48:39Télévision,
48:41je vais dire quand même.
48:43Vous êtes un patron cool ou un patron dur ?
48:45Je pense que je suis plutôt cool.
48:47JO d'hiver ou JO d'été ?
48:49Moi, je suis plutôt JO d'été.
48:51Les réseaux sociaux, selon vous, indispensables
48:53ou superflus pour la couverture sportive ?
48:55Indispensables
48:57pour s'adresser à tout le monde.
48:59À suivre en direct les élections américaines
49:01ou la finale du Super Bowl ?
49:03Élections américaines.
49:05On ne se refait pas.
49:07Si France Télévision avait un budget illimité,
49:09vous préfériez une exclusivité sur la coupe du monde de football
49:11ou la coupe du monde de rugby ?
49:15Je pense la coupe du monde de rugby.
49:17Les droits sont encore à acquérir pour 2027.
49:19Vous reviendrez pour nous dire ce qu'il en est.
49:21Teddy Rayner ou Martin Forcade ?
49:25Teddy Rayner.
49:27Le moment le plus stressant,
49:29indirect, qui dérape ou une exclusivité manquée ?
49:33Le moment le plus stressant, indirect, qui dérape.
49:35Préparation minutieuse ou adaptabilité de dernière minute ?
49:37Préparation minutieuse ou adaptabilité de dernière minute ?
49:39Préparation minutieuse ou adaptabilité de dernière minute ?
49:41J'aime bien préparer.
49:43Plutôt la prenaire.
49:45Plutôt la prenaire.
49:47Si votre bureau à France Télévision
49:49pouvait parler, il dirait quoi sur vous ?
49:51Si votre bureau à France Télévision
49:53pouvait parler, il dirait quoi sur vous ?
49:55Mais il ne rentre jamais chez lui.
49:57Vous savez que j'ai enquêté pour faire cette émission.
49:59La première chose qu'on m'a dit, c'est un beau travail.
50:01Il est là tout le temps.
50:03Je pense qu'il habite à France Télévision.
50:05Merci beaucoup Pascal d'avoir été avec nous dans l'Interview Média.
50:07Merci beaucoup Pascal d'avoir été avec nous dans l'Interview Média.
50:09Je rappelle que Sport en France et France Télévision
50:11sont partenaires.
50:13Notamment qu'on diffuse des grands formats
50:15que votre équipe de rédaction produit
50:17et qu'on peut retrouver ponctuellement sur l'antenne de Sport en France.
50:19Merci à tous d'avoir été dans l'Interview Média.
50:21On se retrouve un peu plus tard.
50:23Salut !