Les marchés financiers ont salué la longue discussion entre Vladimir POUTINE et Donald TRUMP au sujet de l'Ukraine. Ils entrevoient la fin du conflit et ça profite notamment au secteur automobile. Hier, le CAC a fini en hausse de 1,52% porté par les entreprises automobiles et par leurs équipementiers.
Renault : +3,84%... Stellantis (l'ex Peugeot-Citroën) : +4,53%... Michelin (qui a publié de bons résultats en plus) : +4,86% ou Valéo : +9,07%
Regardez L'éco & You du 14 février 2025.
Renault : +3,84%... Stellantis (l'ex Peugeot-Citroën) : +4,53%... Michelin (qui a publié de bons résultats en plus) : +4,86% ou Valéo : +9,07%
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00:00L'écho à New, Martialew. Alors quand on ouvre les journaux ce matin, on se rend compte que la presse est inquiète quand elle voit les discussions entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
00:08En gros, on dit que ça se passe dans le dos des Ukrainiens et des Européens, l'Europe marginalisée par Trump et Poutine, c'est le titre du Figaro, par exemple, ce matin.
00:17Mais les marchés financiers, eux, ont salué la longue discussion entre les deux présidents au sujet de l'Ukraine et ils entrevoient la fin du conflit et ça profite, notamment Martial, au secteur automobile.
00:28C'est vrai que, présenté comme vous le faites, on peut se dire que c'est un peu cynique de la part des marchés financiers.
00:33Il ne va pas dans les sentiments.
00:35La planète finance, elle, elle a vécu sous cloche depuis trois ans avec un marché de l'alimentation et des matières premières déboussolées.
00:42Donc hier, le CAC a fini en hausse de 1,52% porté par les entreprises automobiles et par leurs équipementiers.
00:49Je vous donne quelques valeurs à la clôture hier.
00:52Renault, plus 3,84%.
00:55Stellantis, c'est donc l'ex-Peugeot Citroën, plus 4,53%.
00:59Michelin, qui a publié également hier de bons résultats, plus 4,86%.
01:05Ou Valeo, plus 9,07%.
01:07En Allemagne, même chose, même embelli pour Volkswagen qui a fini la journée en hausse de 6,3%.
01:13Le retour de l'espace économique russe, ça donne de l'espoir aux spéculateurs.
01:18Et qu'est-ce qui séduit la bourse ?
01:19La fin d'un conflit armé, c'est la fin d'une incertitude.
01:22Vous savez que les marchés financiers détestent l'incertitude.
01:25C'est aussi la possibilité de « chpiler » comme on dit à la bourse, c'est-à-dire de jouer.
01:29« Chpile » en allemand.
01:31Et la possibilité de spéculer sur des actions qui ont été massacrées ces dernières années.
01:35Et c'est le cas pour l'automobile.
01:36Au cours de la dernière année, l'action Volkswagen a perdu 22,56%.
01:41Et puis le record, c'est pour Stellantis qui s'est effondré de 41,29%.
01:46Donc ce sont des entreprises qui ont une vraie capacité de rebond.
01:50« Spéculer », ça vient du latin « speculari ».
01:53Donc je vous fais allemand et latin aujourd'hui.
01:55« Speculari », ça veut dire « guetter ».
01:57Et c'est exactement ce que font les marchés financiers.
01:59Ils guettent les bonnes nouvelles pour acheter des entreprises qui ont le plus souffert du conflit en Ukraine et de l'embargo de la Russie.
02:05Et est-ce que la Russie est un gros marché pour nos constructeurs ?
02:07Ça l'était, ça l'était un gros marché effectivement.
02:10En 2016, Renault avait un tiers de ce marché russe.
02:13Parce que le groupe possédait Avtovaz, qui est la marque connue chez nous, Lada.
02:18La marque au losange était aussi grosse en fait en Russie que les trois constructeurs suivants,
02:23qui sont Volkswagen quand même, Kia et Hyundai.
02:26Juste avant le début de la guerre en Ukraine, le secteur automobile faisait travailler 1% des ouvriers russes.
02:32On sortait 1,5 millions de voitures neuves des usines.
02:36À titre de comparaison, on en produit un peu moins d'un million en France.
02:39Mais vous avez dit que c'était un gros marché, c'est fini ?
02:42Alors clairement, il y a un avant et un après pour l'industrie automobile en Russie.
02:47D'abord, Renault a revendu Avtovaz, Lada pour un rouble symbolique.
02:52Et sorti du marché russe, les ventes de voitures en Russie,
02:55elles ont chuté de plus de 60% dans la foulée de l'invasion en Ukraine.
03:00Et ça va être très difficile pour les Européens d'y remettre une roue.
03:03En tout cas, en tant que producteurs locaux.
03:06Parce qu'évidemment, depuis l'Ukraine, ce sont les Chinois qui ont repris le marché et les usines.
03:11Les véhicules ne sont pas toujours adaptés à la météo d'Estep.
03:14Mais les Chinois représentaient 3,5% du marché automobile russe en 2020.
03:19Aujourd'hui, c'est plus de 40%.
03:22C'est plus que Renault à la grande époque.
03:24Ils vont être difficiles à déloger.
03:26Est-ce que la perspective de la sortie du conflit va avoir des conséquences pour nous,
03:29en dehors des marchés financiers qui spéculent ?
03:31Alors oui, il y en a une très concrète.
03:33C'est le prix du carburant.
03:35Si on sort du conflit en Ukraine, ça réinjecte le pétrole russe sur le marché mondial.
03:40Pour l'instant, c'est sous embargo.
03:42Ça va donc dire qu'il y a plus de pétrole disponible et donc des prix qui baissent.
03:47Et c'est ce qu'on observe en ce moment, puisque le Brent est en baisse ce matin à 75 dollars le baril.